Bulletin de contre-information, juillet 2010

Grèves

8 juillet : Grève générale contre les nouvelles mesures d’austérité adoptées par le gouvernement grec. La manifestation est moins suivie (environ 10.000 personnes) que les précédentes. Cela s’explique notamment par la décision provocatrice d’un trafic nul adoptée par les syndicats des moyens de transport en commun. Cela s’explique aussi par le sentiment de fatigue de beaucoup de gens qui décident de reprendre leur mobilisation dès la rentrée.

Pendant tout le mois de juillet des citoyens s’en prennent aux députés du gouvernement, ainsi qu’à ceux d’autres parties politiques. Les mesures de protection des personnes politiques sont manifestement renforcées.

26 juillet – 1 août : Grève des chauffeurs de camions-citernes transportant du carburant contre l’ « ouverture » de leur profession et la création d’une entreprise de commissionnaire de roulage.

Le 28 juillet, pendant que plusieurs stations-service ferment à cause de l’épuisement de leur stock, le gouvernement fait appel à l’armée pour le transport de carburant. Des échauffourées entre les MAT (CRS) et les grévistes ont lieu.

Etant donné l’appel à l’armée gouvernementale qui rend la grève inutile et grâce aux syndicats des grévistes la grève s’arrête le 1 août.

Actions – Attaques

3 – 4 juillet : Comme chaque année depuis l’incendie d’une grande partie du mont Parnitha en 2007 –un incendie dont le casino situé au sommet du mont semble le seul responsable – une manifestation d’action et de résistance contre la destruction et l’exploitation du mont a lieu dans la région environnante du casino. Le 10 juillet la police annonce la découverte d’une bombe improvisée de grande puissance explosive dans la même région. Le lendemain et pendant que les mass media jouent leur rôle de fausse information, Christos Loukopolos, ancien militaire, homme de main et proche du groupe fasciste « Crisi Augi » se rend à la justice. L’existence d’une bombe dans un lieu de rassemblement politique est dissimulée par les mass média et la police.

9 juillet : plusieurs voitures de sécurité sont incendiées.

24 juin : Explosion d’une bombe dans le Ministère de la Protection du Citoyen entraînant la mort d’un des collaborateurs les plus proches du Ministre et chef de la police Michalis Chryssochoïdis. Un nouveau group assume la responsabilité de cet acte le 10 juillet.

12 juillet : Deux voitures du corps diplomatique sont incendiées.

17 juillet : Incendie de Marfin Egnantia Bank.

19 juillet : Sokratis Golias, rédacteur en chef d’un blog, ainsi que d’un journal du status-quo, directeur d’une station radio et collaborateur présumé des agences gouvernementales secrètes est assassiné. « Secta Epanastaton » assume la responsabilité de cet acte.

Prisons

14-28 juillet : Les conditions inhumaines de rétention, notamment en ce qui concerne les personnes en besoin de prise en charge médicale, font des prisons une marmite prête à s’exploser. Le manque de médicaments et de thérapies a comme résultat des dizaines de morts- assassinats dans les prisons d’enfer grecques. Il est caractéristique que dans dix jours on compte 6 morts dans les prisons, dont les 4 dans la prison de Grevena.

Le 14 juillet 200 prisonniers de la prison de Trikala commencent à s’abstenir de l’alimentation. Celle-ci dure pendant deux semaines et donne suite à une grève de la faim. Le 15 juillet les prisonniers hospitalisés de la prison de Korydallos s’abstiennent de l’alimentation en demandant la résolution du problème de la rétention des personnes souffrantes de maladies chroniques et intraitables. 9 jours plus tard, les grévistes de la faim s’élèvent à 500 personnes.

La police continue les arrestations des centaines des immigrés qu’elle entasse dans les prisons ou les camps de concentrations de réfugiés ou qu’elle expulse à l’aide de FRONTEX.

Un effort de création d’une caisse de solidarité et de soutien économique des prisonniers en lutte a lieu. On reviendra prochainement.

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