Le soir du Mercredi 13 octobre une centaine d’employés contractuels, gardiens de l’Acropole, ont bloqué l’entrée du site archéologique comme forme ultime de protestation contre le non payement de deux ans de salaires et la perspective du chômage.
Les gardiens du site archéologique de l’Acropole travaillent pour le Ministère de la Culture et du Tourisme soit comme fonctionnaires titulaires, soit comme employés contractuels. Ça fait 22 mois qu’au moins 400 employés du Ministère travaillent sans être payés. Il s’agit des employés avec jusqu’à 20 ans de service. Ils demandent le payement rétrospectif de leurs salaires, ainsi que leur titularisation. Or, le gouvernement les accompagne vers le chômage. La plupart d’entre eux seront en effet licenciés après 20 ans de travail flexible et mal payé.
Le matin du Jeudi 14 octobre le directeur de la 1ère Éphorie du Service des Sites Archéologiques Préhistoriques et Classiques porte plainte. Il donne ainsi le feu vert aux MAT (CRS) à intervenir sur place. Environ 80 employés refusent de débloquer l’entrée, même quand les MAT (CRS) pénètrent d’une porte à côté, font usage des produits chimiques et commencent à tabasser tous ceux qui sont présents : des manifestants, des passants, des journalistes. Plusieurs personnes sont blessées, une personne est interpellée.
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Les travailleurs ne quittent pas le site de l’Acropole et le blocage est maintenu pour la journée. L’après-midi, malgré la forte pluie, un rassemblement de solidarité a lieu en présence d’une force considérable des policiers et des infiltrés. Les manifestants crient « Aux pieds de l’Acropole nous faisons la grève. Nous pensons aux esclaves, non pas à Phidias » et « La solidarité est l’arme des peuples. Guerre à la guerre des patrons ».
Les mass médias se moquent des grévistes en émettant un discours alarmiste sur « les touristes qui sont vénus partout dans le monde et qui ne peuvent pas visiter le Parthénon » ou « la sensibilité des forces de l’ordre quant à ce monument emblématique, source d’une grande partie des recettes du tourisme ». Les mass médias grecs et internationaux utilisent la formule classique du lavage de cerveau afin de préparer l’opinion publique pour une répression violente à tous les niveaux.
Un report spécial sur la sale couverture de cet événement par les mass médias de l’état sera publié ultérieurement sur contrainfo.