Les signes des temps

C’est difficile de tenir compte des événements des derniers jours. Des petits communiqués de guerre complètent le puzzle de l’attaque des puissants. Depuis 3 jours, une centaine de néonazis ridicules, dénommés par les médias «des résidents du centre d’Athènes ayant ras-le-bol», avec le soutien et la participation active de la police (et pas seulement son attitude apathique), s’engagent dans des pogroms racistes, dans la région entre Victoria et la place Vathis.

En même temps ils n’oublient pas d’attaquer les squats de ‘Villa Amalias’ et ‘Patision et Skaramanga’ avec la coopération des forces antiémeutes –des assauts qui ont été repoussés. Le prétexte de leurs actes (des actes de «l’âme hellénique glorieuse») est le meurtre de Manoli Kadari par des inconnus. Un assassinat qui vient comme la conséquence  directe d’une guerre : celle  imposée aux classes sociales basses par les puissants, celle du saccage quotidien des grandes couches sociales, de la guerre de tous contre tous, du cynisme et du dédain «distribuant» des coups de poignard afin de gagner quelques euros «désespérés» en plus.

De ce point-là, démarre un autre genre de cannibalisme social : celui qui projette l’image du criminel sur le visage de tous les immigrés. Le point culminant de tout cela est l’attaque d’ hier à Kato Patissia, contre le jeune immigré de Bangladesh  qui a été poignardé à mort (tout indique qu’il s’agit d’un assassinat raciste). Et celui-ci n’est ni le premier ni le dernier.

Hier l’après-midi, lors de la manifestation de la grève générale, les tueurs en uniformes de la police grecque ont frappé sans pitié les manifestants (particulièrement les grandes parties de la marche qui constituent les «vases communicants» de l’ennemi intérieur).

Yannis K. ayant participé dans le block de l’Assemblée de solidarité et de résistance de Kipseli-Patission, lutte dès lors pour sa vie, dans l’hôpital général de Nikaia. En même temps, les annonces de GADA (le Quartier Général de la Police Grecque) parlent des simples «opérations de repoussement des manifestants qui les ont attaqué avec des pierres, des cocktails molotov etc». De plus, ils font appel aux citoyens pour témoigner dans l’enquête de procureur en cours concernant les «responsabilités éventuelles des policiers». La démocratie haletante essaye d’envelopper la rage sociale…

Aujourd’hui, dans l’après-midi, le gouvernement annonce (s’il ne le postpose pas pour des autres raisons)  les nouvelles mesures planifiées pour le saccage des faibles, afin de sauver «l’économie nationale» …

Les jours des petits communiqués de guerre, ce sont également des jours des réponses sociales, ce sont des jours de contre-attaque…

TOUS ET TOUTES DANS LA RUE

Source en grec www.thersitis.gr (écrit le jeudi 12 mai 2011)

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