Category Archives: Actualités

Grèce : Durs affrontements dans la ville d’Agrinio en souvenir d’Alexis Grigoropoulos (1993-2008)

À Agrinio, environ 350 élèves ont tenu une manifestation commémorative pour Alexis Grigoropoulos, tué par des flics le 6 décembre 2008.

Quand la marche anti-répressive a atteint la mairie, les jeunes ont éclaté l’équipe de policiers à moto DIAS qui gardaient le bâtiment. Molotovs et cailloux ont été jeté sur les ordures de la police terrifiés qui se cachaient derrière un kiosque.

Peu de temps après, les élèves ont combattu les flics du groupe OPKE de prévention et suppression des crimes dans le quartier de Syntrivani (La Fontaine). Des affrontements au corps-à-corps ont éclaté entre les manifestants et les escouades anti-émeutes sur la place Dimadi que la police a tenté d’encercler.

Des passants maudissaient les flics qui n’ont pas hésité à lancer des gazs lacrymogènes sur plusieurs magasins commerciaux et le marché municipal. Il doit être fait part qu’un des officier de police a dégainé son pistolet contre les élèves avec plusieurs passants autour de lui le huant.

Deux journaflics ont tenté d’approcher la manif’ et prendre des vidéo de près mais ont été battu par des manifestants sur place. De plus la voiture du maire a été attaqué.

Il n’y a pas eu d’interpellation ni de détention jusqu’ici à Agrinio. Malgré tout, lors des mobilisations matinales dans d’autres villes grecques les flics ont fait état de nombreuses interpellations de manifestants.

Beaucoup de personnes à travers la Grèce vont descendre dans la rue cette après-midi pour commémorer la mort du garçon de 15 ans Alexandros.

Athènes : Appel à solidarité avec l’anarcho-communiste Tasos Theofilou

“Je suis un anarcho-communiste. J’aime la vie et la liberté. Combattons pour mettre à bas les prisons qui enterrent vivantes en leur sein des milliers de personnes. Combattons pour la vision de la libération sociale. Combattons pour la libération de notre classe de l’autorité et du capital.”
—Anastasios (Tasos) Theofilou

Appel pour un rassemblement devant la Cour d’Appel (rue Loukareos, Athènes) le mardi 4 décembre 2012 à 09h, 7èm étage, bureau 1360.

Solidarité avec le compagnon Tasos Theofilou qui est contraint de donner un témoignage additionnel à l’inquisiteur moderne Mokkas.

Tasos Theofilou est accusé d’avoir participé au braquage de Paros le 10 août 2012 –lors duquel Dimitris Michas a été tué– et pour participation à l’Organisation Anarchiste Révolutionnaire de la CCF. Le compagnon réfute toutes les accusations.

Aucun compagnon seul dans les mains de l’État.

Soyons tous là-bas.

Assemblée pour la solidarité avec l’Organisation Anarchiste Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu et ceux poursuivis dans la même affaire.

Sources : 1 et 2

Athènes : Revendication pour l’incendie de deux voitures de police parquées dans un garage dans le quartier de Goudi

Et le temps passe, les minutes se pressent les unes aux autres et les jours sifflent impitoyablement. Nos pensées esquivent la dictature des montres et des répétitions monotones, cherchant des chemins de transgression.

Les alarmes matinales sonnent fortement dans nos oreilles, les visages identiques nous effrayent dans les rues, nos cauchemars sont aux aguets…

Les rêves interrompus par des chasses, des hurlements de torture, les dernières paroles d’exécutés ou suicidés. Par les gémissements des immigrés rejetés, les pleurs d’enfants en bas âge, les secrets de frères et sœurs emprisonnés.

La nuit calme dors dans la ville, dans les chambres à coucher obscures, sous les draps tachés de sang, est hypocrite. Comment quiconque peut-il s’enfoncer dans son sommeil, fermer ses yeux et rêver alors qu’au même moment les ombres des rues sont persécutées ? Comment la conscience peut-elle être tranquille sur un oreiller quand le sang du monde entier coule la nuit dans les avenues des gémissements ?

Des minorités, qui se comptent sur les doigts d’une main parmi les multitudes, des yeux pétillants de rage et d’amour… Les risques qui se payent avec des années de prison. Les risques qui se payent avec des voyages dans d’autres mondes. Des décisions et choix de vie imbibés d’espoirs, attentes, mais aussi de déceptions, d’impasses. Des échanges de coup d’œils, regards inquiets, peu d’armes, de fantaisies, de peur, de soulagement.

Une promenade à travers la ville. Des centaines de cibles. Tu ne sais pas quoi choisir. Bâtiments et gens, représentations hostiles de la domination.

Une promenade dans la ville, dans ses quartiers suffocants. Cherchant, recherchant, vérifiant…

Deux voitures de patrouille dans un garage. Seule une vitre nous sépare. Ce n’est rien. C’est une chance.

Lundi 19 novembre, à l’aube. Rue Aristomenous, Goudi. Nous descendons la vitre et nous incendions les deux voitures de patrouille. Les dégâts sur la propriété du garage ne nous intéressent pas, tout autre mouchard garagiste ferait mieux la prochaine fois d’y penser à deux fois avant de réparer une voiture de flics.

Partout, toujours, comme chacun le veut. Attaque contre les porcs de la police.

Deux voitures de patrouille brûlées c’est deux voitures de patrouille en moins. Dans leurs garages, leurs maisons, leurs commissariats, leurs chemins de retour du travail.

Il n’y aura jamais de trêve avec les gardiens en uniformes du régime. Avec les “gens” qui pour quelques euros choisissent de protéger la loi et l’ordre. Nous ciblerons aussi tous ceux qui collaborent avec les flics tout comme avec leurs mouchards.

Des milliers de raisons, d’occasions innombrables, beaucoup d’incidents…

Pour nos compagnons morts…

Pour les jeunes qui reçoivent des balles parce qu’ils ne se sont pas arrêtés à un quelconque barrage…

Pour les dangereux et fiers délinquants qui sont tombés morts dans des batailles avec les chiens du régime…

Pour tout ceux et toutes celles dont les corps ont été marqué par les balles, qui ont été menotté dans le dos sur les sièges arrières de voitures de patrouille…

Pour les damnés de la terre qui sont humiliés, torturés, tabassés dans les commissariats, les prisons, les ruelles à l’écart…

Pour les prostitués qui sont violées par les salauds en uniforme…

POUR TOUS ET TOUTES QUI SONT PRÊT À FAIRE LE BOND EN AVANT, À PARTIR À L’ASSAUT DU CIEL

Nous envoyons nos embrassades les plus chaudes aux vagabonds de Salonique [Thessalonique] Babis Tsilianidis, Sokratis Tzifkas et Dimitris Dimtsiadis qui passent en procès pour l’affaire de Tavros et Vyronas. Frères, nous avons l’impression d’avoir été les auteurs de votre dernier texte pour le tribunal*, nous en adoptons chacune des mots…Aux côtés de tout ceux qui sont poursuivis ou jugés en ce moment.

GUERRE À LEUR DÉMOCRATIE
RIEN POUR TOUT

P.S. 1 : Un poing levé aux compagnons d’Agrinio qui ont affronté les flics le jour où Aube Dorée inaugurait une permanence.

P.S. 2 : “Ils parlent des peuples, ils parlent des masses, aucun d’entre eux n’a jamais été capable de ressentir la tension, la passion, le soulèvement et la chute de mondes entiers dans seulement 24 heures de la vie de la révolution.”

Nous souhaitons un bon voyage à Chronis Missios*…

P.S. 3 : Juste pour l’histoire, cette action particulière a été complètement (et soigneusement) censurée par les médias de masse…

Cercles de Transgresseurs
Cellule Révolutionnaire Vagabonde

Source

*Texte sur le refus de comparaître au tribunal et bien plus encore.
*Écrivain, ex-prisonnier politique, auteur du livre “Toi, au moins, tu est mort avant” (1930-novembre 2012).

Strasbourg : Action en solidarité avec les inculpé-e-s de la ZAD

Composte et crottin contre gaz et grenades

Ce matin une action a été menée contre le local de recrutement de la gendarmerie de Strasbourg (ce sont en effet des gendarmes qui sont présents sur la ZAD avec leurs hélicos, leurs gaz et leurs grenades).

Des individus y ont foutu le bocage (composte et crottin) en solidarité avec les inculpé-e-s de Notre Dame Des Landes.

Nous avons vu dans les yeux du gendarme la même peur que celle que vivent celles et ceux qui défendent la ZAD face aux agressions policières.

Les pauvres gendarmes apeurés n’ont pas pu fuir puisque la porte avait été bloquée.

Bocage Partout, Gendarmes Nulle Part
Bloque ton local de recrutement, Saccage ta gendarmerie
!

Athènes : Concert de soutien pour Indymedia Athènes – samedi 1er décembre

11 années d’Indymedia Athènes

11 années de contre-information auto-organisée anti-commerciale

Nous renversons les structures de communication de cette société pour ouvrir le chemin à la création d’une nouvelle.

Le samedi 1er décembre, à 20h30, un concert DIY sera tenu à l’École Polytechnique (entrée dans la rue Stournari, Athènes) pour le soutien économique de l’infrastructure de IMC. Les groupes qui joueront sont Lost Bodies, Antidrasi, Hat Trick, Grain, Speira, Propaganda et Hit&Rap.

Votre soutien factuel permettra à nos compagnons d’Athènes IMC de garder le projet en vie et en forme !

Source 

Espagne : Affiche de grève avec une perspective de genre

Appeler au boulot pour dire que tu es malade le matin de la grève.
Exproprier les biens du lieu de travail pour ensuite les redistribuer.
Mal travailler, plus lentement, avoir beaucoup “d’étourderies”.
Faire du boycott et saboter des petits trucs.
Faire la grève de la consommation.

Donner du courage aux grévistes ( celles qui comptent et celles qui comptent pas), leur donner de l’eau, leur offrir un abri si la situation devient difficile.

Je n’ai pas de contrat / je suis en stage / je suis travailleuse du sexe / j’ai migré et maintenant je travaille sans contrat / je suis travailleuse domestique / j’ai besoin d’argent / mon chef va me virer / je suis femme au foyer / je suis à mon compte et je ne peux pas perdre mes clients / j’ai un visa de travail / je m’occupe de personnes âgées / …

Quel que soit le motif, pour beaucoup d’entre nous la grève « traditionnelle » n’est pas suffisante. Nous ne sommes pas importantes pour les syndicats majoritaires, celles qui ne sont pas prises en compte et ne veulent pas rentrer dans le jeu avec les patrons et les gouvernements. Sans papiers, sans contrats, sans chefs, sans bureau, sans sécurité sociale, sans avoir un travail reconnu comme travail, sans maison, sans être payé pour tout ce que nous bossons, comment on ferait la grève dans le sens traditionnel du terme ?

Chaque jour devrait être un jour de grève. Mais pas une grève de devanture, de débat télévisés et quatre mots de fin de soirée. Chaque jour devrait être la grève du genre, la grève de la consommation, la grève de l’obéissance, la grève de la soumission, la grève de la reproduction, la grève des loyers, des hypothèques et des frais de logements, la grève des mères, la grève des corps, de la main d’œuvre pas cher, la grève de la non-violence face à la violence policière, la grève de se serrer la ceinture, que des jours meilleurs arriveront. La grève comme synonyme d’un raz le bol, la grève comme synonyme d’attaque. Ce n’est pas seulement la possibilité de bloquer le capital sur les lieux de travaux légitimés pas l’État, mais aussi dans la reproduction hétéro-patriarcale, capitaliste et raciste de la vie sociale.

Nous n’attendons pas assises à ce qu’on nous dise quand, comment et qui peut lutter ; nous redéfinissons le concept de grève.

La rage n’attend pas les appels à la grève, la rage n’a pas d’horaires déterminés.

Rage indéfinie. Grève indéfinie.

Athènes: Manifestation en solidarité avec les occupations et les lieux auto-organisés, le 1/12

BAS LES PATTES DES OCCUPATIONS
MANIFESTATION – 1/12 – 12h00 – PLACE VICTORIA
SOLIDARITÉ AVEC LES OCCUPATIONS ET LES LIEUX AUTO-ORGANISÉS

Face à une légitimité qui nous saccage la vie, nous demeurons des foyers d’illégalité.

Les squats et les lieux auto-organisés sont des parties de l’espace-temps libéré. Ce sont des fragments d’utopie au sein du désert social qu’impose la domination. Ce sont des digues sociales contre le fascisme. En leur sein, la graine de la subversion est couvée. Dans ces lieux nous expérimentons avec les structures que nous imaginons. Nous tentons de cultiver l’expression auto-organisée et anti-commerciale à travers des événements et représentations théâtrales. Nous créons des foyers de contre-information à travers des fréquences radiophoniques et projets Internet. Nous développons une pratique d’autoéducation collective, avec des leçons ouvertes à tous. Nous développons la solidarité sociale, avec des centres de soins et des cuisines collectives. Ainsi créons-nous petit à petit, dans chaque ville et quartier, des relations et des idées qui renverseront le régime de servage qui nous a été imposé.

NOUS CRÉONS; ILS DÉTRUISENT

Dans leur parcours les occupations et projets auto-organisés sont un obstacle.

La répression contre le squat Delta, mais aussi contre tous les projets auto-organisés à travers le pays (Draka, Apertus, Aphroditis 8.) – soit elle émane directement de la politique étatique, soit par l’intermédiaire de toute sorte d’organisations para-étatiques – vient s’ajouter à une longue liste d’attaques contre la société, le point culminant étant les mesures contre les travailleurs et la société qui sont imposées les dernières années. L’attaque exemplaire et continue de la part de l’État et du Capital sur l’ensemble des gens résistant a pour seul but l’intimidation et l’arrêt de toute voix et pratique subversive. Avec leurs armes, la désorientation et la terreur, ils tentent de nous rendre leurs sujets sans volonté afin qu’ils ouvrent la voie à une société totalitaire.

Coordination des occupations, lieux auto-organisés et stekis* d’Athènes, compagnon-ne-s

*steki c’est un lieu auto-organisé

 Source

Athènes : Mise à jour sur le procès commencé le 5 novembre des anarchistes Tsilianidis, Dimtsiadis, Fessas et S. Tzifkas

Le procès des 4 anarchistes pour l’affaire de Vyronas à commencé avec les accusations d'”organisation terroriste anonyme” et “possession aggravée d’arme à feu”.
Le procès à immédiatement été reporté au 23 novembre.
A cause du procès à venir, le compagnon S.Tzifkas a été transféré à la prison de Korydallos.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

Source

Madrid : Rassemblement antifasciste contre Aube Dorée

Le 18 novembre, à 11h00 du matin, Nick VH, responsable des Relations Extérieures pour le parti grec nazi Aube Dorée, va donner une conférence à l’Hôtel Madrid Centro. Aube Dorée est un parti nazi dont l’action est complétement autorisé par la police et l’État, vu qu’il forme une partie du système politique grec et qu’il a gagné assez de sièges aux élections pour être représenté dans le parlement, avec tout ce que cela implique (impunité totale et légitimité pour agir de toutes les manières, tout comme un soutien politique et financier pour développer leur campagnes, discours et actions).

L’un de ses membres à l’intention de venir à Madrid pour donner une lecture de son parti et depuis le mouvement antifascite de Madrid nous avons lancé une alerte antifasciste et appelé les gens à aller leur faire face et les choper. Nous ne leur permettrons pas de mener cette action à Madrid, ou du moins pas normalement. Faisons en sorte qu’il soit clair qu’ils ne sont pas les bienvenus ici.

Le 18 novembre, à 11h00 devant l’Hôtel Madrid Centro (16, rue Mauricio Legendre).

ORGANISE-TOI, VIENT ET DIFFUSE !
MADRID ANTIFASCISTE MAINTENANT ET TOUJOURS !

Sources : 1 et 2

Gènes, Italie : Affiche pour la manifestation en solidarité avec Alfredo et Nicola

CONFLIT ET RÉPRESSION

Le 7 mai 2012 est attaqué à Gènes un des patrons du nucléaire, Roberto Adinolfi, directeur administratif d’Ansaldo Nucleare, une des entreprises du groupe Finmeccanica, qui, en plus de faire des recherches dans le nucléaire, vend des technologies aux dictatures les plus impitoyables, conçoit et produit des équipements pour le contrôle social et la répression, mais aussi des armes de destruction massive. L’attaque armée a été revendiquée par un noyaux de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle). Suite aux enquêtes menées par les unités anti-terroristes (DIGOS et ROS), des perquisitions sont effectuées et deux anarchistes de Turin, Alfredo et Nicola, sont accusés d’être les auteurs de cette action. Le procureur Silvio Franz du parquet de Gênes (celui qui a classé sans suite l’enquête sur la mort de Carlo Giuliani en disant que “le pistolet* était le seul moyen idoine pour arrêter l’agression”) a notifié deux ordonnances successives d’incarcération préventive et a inscrit une troisième personne dans le registre de l’enquête [mise en examen]. Alfredo et Nicola sont encore détenus dans l’infâme prison de Sanremo, en régime d’isolement total, où ils subissent une mesure arbitraire de saisie de leur correspondance.

Il est évident que l’État Démocratique, dans sa chasse aux sorcières, mène une stratégie répressive avec pour but d’annihiler à tous les niveaux ceux qui sont considérés comme des épines dans le pied des détenteurs du pouvoir, et d’intimider tous ceux qui osent se rebeller en menaçant la paix sociale, garantie essentielle de la mise en œuvre des plans des patrons et politiciens. La répression agit au quotidien contre nous de différentes manières, des plus infimes aux plus évidentes. La répression s’exprime à travers l’employeur qui décide de l’emploi du temps de nos vies ; à travers l’école qui nous apprend la bonne voie pour rester dans le rang ; à travers la psychiatrie qui taxe nos particularités de maladies pour les écraser avec les médicaments des multinationales ; à travers les caméras de vidéo-surveillance qui contrôlent, surveillent et analysent nos mouvements  et habitudes ; à travers la guerre que les militaires ont déclaré dans nos rues contre pauvres ; à travers la télévision et la publicité qui nous vendent un monde fictif et fabriquent des rêves de fiction impossibles qui nous éloignent de la possibilité d’une vie digne d’être vécue, nous aliénant de nos besoins réels, de nos douleurs et de nos joies.

Et c’est quand tout cela n’est pas suffisant contre ceux qui ne baissent pas la tête, qui ne veulent pas vivre à l’intérieur des limites imposées, que la répression prend sa forme la plus cruelle : la prison. L’emprisonnement est souvent suivi par l’isolement, qui vise à annihiler les personnes et leur dignité et à les éloigner des rapports et des luttes, sociales et individuelles.

Ce qu’ils ne peuvent nous enlever, qui reste et, si nous le voulons, restera toujours, exclusivement entre nos mains, c’est la pratique de la solidarité. Le seul véritable obstacle insurmontable pour les projets de domination/profit des patrons et la stratégie répressive des appareils d’État.

Répétons, sans risque de nous en lasser, que les seuls véritables terroristes sont les États, les multinationales, les armées, ceux qui planifient des grands travaux dévastateurs, des centrales nucléaires et des instruments de destruction. Donnons notre solidarité à Alfredo et Nicola devant la prison de Sanremo où ils sont incarcérés.

MANIFESTATION SAMEDI 17 NOVEMBRE
15H00 À LA PRISON DE SANREMO
EN SOLIDARITÉ AVEC NICOLA ET ALFREDO
 
SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES REBELLES – POUR LA LIBERTÉ DE TOUS/TES

* Celui du flic qui a tiré sur Carlo et l’a tué (Ndt).

Source : 1, 2 et 3

Traduit en collaboration avec Cette Semaine


Dans la matinée du 12 novembre Alfredo Cospito a été transféré de Sanremo à la prison d’Alessandria, alors que Nicola Gai était toujours détenu en isolement à Sanremo. Le 14 novembre, Nicola Gai a été transféré dans une autre prison (inconnue jusque là).

Alfredo Cospito
Carcere San Michele, strada Casale 50/A, IT-15122 Alessandria

Agrinio, Grèce : Émeute suite à l’ouverture d’un office d’Aube Dorée

Des centaines d’antifascistes se sont révoltés dans la ville d’Agrinio tandis que la police venue de toute la Grèce protège le nouvel office d’Aube Dorée

Agrinio, une ville de taille moyenne de juste 100.000 habitants a vu les émeutes les plus violentes de son histoire dans l’après-midi du 18 novembre. Alors que le parti nazi Aube Dorée a officiellement ouvert un office dans la ville, juste en face du commissariat local, des centaines de flics et de membres d’Aube Dorée sont arrivés des villes voisines (Amaliada, Corinthe mais aussi d’Athènes, à environ 280 km).

Au même moment, les antifascistes locaux sont descendus dans la rue, manifestant et provoquant des émeutes contre la présence nazie. Au moins 20 antifascistes ont été arrêtés par la police (au minimum 2 d’entre eux sont arrêtés et sous le coup d’accusations) et alors que nous écrivons (22.00, GMT+2) les émeutes continuent.

Sources : 1 et 2

Athènes : Manifestation à moto antifasciste et anti-étatique en solidarité avec ceux poursuivis pour la patrouille antifasciste

La guerre de classe fait rage… Du côté de la souveraineté, consolidant le totalitarisme contemporain.

Dans les mesures sur le travail et avec l’attaque prédatrice du capital causant l’appauvrissement rapide de la société et l’établissement de zones économiques spéciales.

Les troupes d’assaut “anti-systémiques, ces cannes fascistes de la démocratie appliquent leur “résistance” supposée sur les corps des déshérités et les parias du rêve capitaliste.

Cette guerre s’exhibe quotidiennement dans les centres de rétention, dans les opérations “Xenios Zeus”, dans les pogroms et les tortures dans les commissariats.

PAS UN PAS EN ARRIÈRE
TOUT CONTINUE

15 NOVEMBRE 2012, 18H00
POLYTECHNIQUE, À LA GRILLE DANS STOURNARI

Patrouille antifasciste

Barcelone : Affiches pour la grève générale

14 NOVEMBRE GRÈVE GÉNÉRALE

Subvertir l’ordre établi, interrompre le fonctionnement du système, questionner sa logique et la fausse normalité, arrêter et saboter la machine productive qui fait avancer l’engrenage, bloquer la mobilité de marchandises et de personnes, signaler et attaquer les responsables de notre misère, se réapproprier  l’espace publique, lutter sur nos espaces, villages, quartiers, lieux de travail, … sortir dans la rue et partager la rage et les rêves. Que chacune avec ses propres outils se joigne aux siens et sorte dans la rue pour faire entendre sa voix. Que la révolte s’étende !

RÉSISTANCE ! AUTOGESTION !

GRÈVE de la soumission, de la résignation, de l’obéissance …

Vous nous condamnez à un travail chaque fois plus d’esclave, vous précarisez globalement et définitivement nos vies, vous nous retirez les aides, la possibilité de tomber malade, l’indemnisation infime que nous avions lorsqu’on se faisait virer. Et vous nous insultez directement lorsque vous dites que vous allez défendre le droit au travail le jour de la grève alors que vous êtes les seuls responsables du chômage. Le travail n’est pas un droit, c’est une contrainte héritée de l’esclavagisme. Les luttes sociales se sont toujours axé sur l’augmentation de sa rémunération, sa transformation ou sa simple disparition … Vos réformes du travail de 2010 et 2012 additionnées aux réductions sociales et les réformes sur les retraites veulent nous rendre encore plus esclaves. La crise économique n’est de toute évidence qu’un pantin, elle n’existe pas. Vous avez décidé de nous exploiter encore un peu plus … Nous voulons être plus libres, on s’en fout des votes, des enquêtes, des flics et des bourges qui vous soutiennent. Nous lutterons contre ces lois et avec nos objectifs clairs ; la destruction de l’État et du capital et de toute forme d’autorité.

Et s’il vous plait, n’essayez pas de vous foutre de nous. Un coup c’est les piquets coercitifs, un autre le droit au travail, un autre la contrainte … c’est se moquer ouvertement de ceux qui font la grève, de ceux qui se sont démenés, ou ont laissé la liberté ou la vie dans des grèves précédentes. Si tu ne t’arrêtes pas nous t’arrêtons. Les demi-mesures sont des trahisons et la paix sociale une relique du passé.

14-N grève sauvage ! Sans syndicats ni dirigeants.

Bolivie : Communiqué de Mayron (Krudo)

Prisonnier(e)s séquestré(e)s par l’État, Liberté

Salut compagnon(ne)s,

j’en suis toujours à affronter le présent et sans baisser les bras évidement.

Mon intention avec ce communiqué est la suivante : clarifier certains conflits et rumeurs qui se sont propagés ces derniers temps à mon sujet.

Je crois que les divulgations de personnes qui racontaient que j’étais un collabo de la police ont été clarifiées, car j’ai expliqué que si j’avais été collaborateur dans ces moments je profiterais de la liberté ou bien je serais assignée à résidence. J’espère qu’encore maintenant tout cela est clair.

En ce qui concerne les derniers évènements j’ai lu certains communiqués de personnes « anarchistes » qui ont attiré mon attention. Tout d’abord dans aucun communiqué ou commentaire je n’ai demandé que des individus de la FAI/FRI se rendent en échange de ma liberté, je ne crois pas que ça soit une attitude anarchiste de demander de donner la liberté à une personne pour mettre un terme à celle d’une autre. C’est comme ça qu’ont raisonné Nina* et Virginia Aillon (qui ont publié des textes où elles demandent que les responsables des attentats se rendent dans leur intérêt « idéologique »). Dans des situations comme celle-là, dans diverses parties du monde, on n’a pas besoin d’avoir plus de prisonniers et jamais ça n’a été le cas.

Je n’ai pas non plus dit dans mes déclarations qui pourrait ou pas faire parti de la FAI/FRI (et je préfère n’avoir aucune idée de qui en fait parti) comme l’ont fait certain(e)s, en se contentant de supposer des noms et en impliquant des gens qui n’ont rien à voir, juste pour se sauver.

Je suis encore conscient de la solidarité inconditionnelle qui se fait dans beaucoup de parties du monde, tout comme ici (ce que je remercie) mais il existe aussi un côté que je rejette totalement, ce sont les manifs que font les « gens de Nina » les 9,19 et 29 de chaque mois en solidarité avec Henry et Nina pour leur liberté et innocence. On notera que leur lutte ne m’inclut pas parce que ces gens croient que je suis responsable des attentats dont on nous accuse, et qu’ils ne me connaissent pas et qu’ils n’ont donc pas à être solidaires avec moi, disant que chacun s’occupe de ses prisonnier(e)s.

Est-ce qu’ils pensent que pour avoir été désigné comme le supposé « coupable » je devrais moisir en prison et ils ne solidariseraient pas avec quelqu’un comme moi ? Ça me fait sérieusement réfléchir sur la difficulté de croire que cette lutte est pour la libération totale.

D’un autre côté lorsqu’ils m’ont attrapé j’ai eu un avocat qui au lieu de m’aider m’a fait du tort et m’a fait commettre des erreurs. Ce qui implique que dans ma déclaration (première et unique) il y a certains détails que je voudrais clarifier. Il y a des questions qu’ils ne m’ont jamais posé et auxquelles il y a de supposés réponses de ma part, ce sont des réponses sans logique par exemple lorsqu’ils m’ont demandé ce que je fais dans l’OARS et j’ai dit : je sais pas. Ça n’a aucune logique parce que je n’appartiens pas à ce groupe et je les rejette totalement. Si j’avais répondu à cette question j’aurais dit que je ne fais rien parce que je n’en fais pas partie, mais ils ne m’ont jamais posé cette question.

D’un autre côté lorsqu’ils m’ont interrogé ils voulaient que je fasse du tort à Renato et Henry et j’ai refusé de le faire, ils voulaient que je leur attribue les attentats et je ne l’ai pas fait ; ils ont joué ce jeu policier à beaucoup d’entre nous et je ne suis pas tombé dedans, je me souviens que dans la voiture dans laquelle ils me transportaient ils me disaient qu’Henry, Luisa, Renatto avaient dit que j’étais le meneur de tout ça et ils me disaient « sauves-toi, dis quelque chose sur eux, eux ils vont rentrer chez eux ». Et je savais que c’était faux et je suis resté silencieux en recevant des coups.

Dans la déclaration ils me posaient des questions de façon toute-puissante et moi je répondais de manière confuse pour eux, et ils me mettaient les mots dans la bouche, dans la déclaration imprimée j’ai soi disant dit que Henry était celui qui m’avait incité à assister à une manifestation pour les 14 prisonniers chiliens et que je distribuais des tracts « sans savoir » de quoi il s’agissait alors qu’en réalité j’ai dit que c’est moi qui ai organisé cette manif et que les tracts étaient de moi. Il y a aussi une autre question qui a beaucoup énervé Henry c’est lorsqu’ils m’ont demandé si je connaissais des étrangers et quelle relation j’ai avec ces personnes et pourquoi, et j’ai répondu que non, qu’on ne me faisait pas beaucoup confiance, qu’on m’appelait juste pour faire de la musique, parfois Henry leur donne mon numéro ou d’autres personne parce qu’ils savent que je suis musicien, et enfin l’avocat m’a fait signer cette déclaration sans rien me conseiller, il voulait surtout que je fasse du tort à d’autres pour que je me sauve, mais je ne l’ai pas fait. L’avocat ne m’a pas du tout aidé, il m’a juste fait du tort et après ça a disparu. Ma seule erreur a été de signer cette déclaration avec mes paroles déformées et si je dois assumer ça je le ferai, et je le fais maintenant en m’expliquant. Grâce à la solidarité je reçois maintenant l’aide d’une avocate qui m’oriente et m’aide.

Aujourd’hui je sais qu’Henry est en colère à cause de ça, au début je lui ai expliqué et il avait l’air d’avoir compris mais ensuite il a préféré prendre d’autres décisions et m’a taxé de collaborateur et traitre. Personnellement ça me fait mal parce que je considère Henry comme un véritable compagnon. J’ai pris la décision de clarifier les choses dans ce communiqué, j’espère qu’il pourra réfléchir sur tout ça, parce que j’ai pas besoin d’avoir ce genre de disputes.

Autre chose qui m’énerve et m’indigne c’est les rumeurs qui ont couru sur ma personne. Je demande à ces personnes d’avoir la décence de me le dire en face. Il a été dit que je ne suis pas emprisonné sous les charges de terrorisme et de tentative d’homicide, mais pour un autre délit. Et que j’ai donné l’adresse d’Henry, alors qu’Henry a donné lui même son adresse. Ou que je devrais être à la prison San Pedro, peu importe si je suis mineur. Je demande que ces personnes prennent un peu le temps de s’informer sur les modalités des prisons, parce que y en a marre des rumeurs, ça n’aide pas ma situation. C’est déjà suffisamment difficile en soi.

En espérant que ce communiqué serve de réflexion et restant toujours debout je vous quitte en gardant espoir pour tous/toutes les compagnon(ne)s prisonnier(e)s dans le monde, salut !

Depuis la prison de Qalauma, section communauté.

Mayron Gutiérrez (el Krudo)
Punk anarchiste.

* Pour avoir balancé des noms de personnes qu’elle soupçonne d’appartenir à la FAI-FRI Nina Mansilla Cortez a été récompensée le mercredi 7 novembre où un jugement a décidé de la placer en résidence surveillée. Rien ne justifie sa collaboration, ni les mauvaises conditions carcérale ni le fait qu’elle soit mère. Elle est à placer dans le même panier pourri que les autres balances de l’OARS.

TIOJ : Déclaration du compagnon Matthew (7 octobre 2012)

Ce Fut Notre Travail. Mais ça ne l’est plus désormais.

Trois ans après le premier article sur This Is Our Job*, j’ai décidé de mettre fin à ce projet anarchiste particulier afin de me consacrer à d’autres projets anarchistes. Tout d’abord, je veux avoir plus de temps pour la traduction et la préparation de la diffusion de livres publiés à travers memory_lapse press, qui est ma propre petite initiative d’édition.

Je ne suis toujours pas sûr de quoi les premiers livres parleront, s’ils voient le jour. L’anarchisme insurrectionnaliste a beaucoup signifié pour moi dans les quatre ou cinq dernières années, mais en toute honnêteté il a aussi eu certains effets négatifs sur ma personne pour que j’en ai le besoin de m’en distancier. Donc peut-être que les livres auront à voir avec des sujets qui sont dans la confrontation et constructifs à la fois, contemporains et historiques, mais portant toujours au cœur l’anti-autoritarisme et la pertinence éternelle de ceux qui voient véritablement le monde à travers son voile mensonger, encore certains que cela devra, pourra, et sera un bien meilleur endroit.

J’ai quelques choses à dire à propos de l’état actuel de l’anarchisme insurrectionnaliste en tant que courant au sein d’un anti-autoritarisme plus large, tout comme sur le rôle et l’efficacité de ce qui est maintenant connu en tant que contre-information comme un moyen de diffuser les nouvelles et discours venant d’anarchistes insurgés. Je dois admettre que j’avais des réticences sur le fait d’aller de l’avant et partager ouvertement ce que j’ai envie de dire, mais comme c’est mon dernier article, je devrais tout de même faire tout ce qui doit être fait.

Depuis mon premier contact avec l’anarchisme insurrectionnaliste, j’ai graduellement distillé certains aspects de la théorie qui est derrière, comme essentielle, et rejeté le reste. Pour moi, un anarchisme insurgé fécond est diffus, illégal, offensif, stratégique, consistant et éthique. Son but premier devrait être l’attaque des infrastructures physiques de la répression, réduisant et handicapant éventuellement ainsi la capacité de la répression à fonctionner. Ce qui en découle n’est pas la destruction radicale de chaque élément de la société telle que nous la connaissons, mais l’ouverture d’un espace dans lequel des initiatives anarchistes constructives peuvent fleurir. Quand la domination est repoussée, la libération va de l’avant.

Mais en pratique ce n’est pas vraiment ce que j’ai observé pour la plupart des groupes d’action et des individus s’engageant dans l’anarchisme insurrectionnaliste. Malgré mon respect énorme pour leur héroïsme, mettant leurs vies en danger pour attaquer l’irrationalité brutale du pouvoir, nombre d’entre eux ont fait preuve de mauvais choix lorsqu’il s’agit de décider des cibles et de l’exécution technique.

Sans pointer du doigt des exemples précis d’attaques que j’ai trouvés particulièrement inutiles – des attaques qui semblent avoir été menées seulement pour faire un communiqué, avoir un peu de publicité sur internet et permettre aux participants de gonfler un peu leurs muscles, voire juste de se mettre en avant – j’ai ressenti que la stratégie de base n’est pas prise en considération par ceux qui s’engagent dans l’anarchisme insurgé. Cela mène à de longues peines de prison pour nombre de compagnon(ne)s, souvent en échange de dommages structurels négligeables, et c’est une équation non viable pour une tendance déjà si marginale qu’elle ne peut être considérée que comme l’avant-garde de l’avant-garde.

Quand on attaque une cible, la première bonne question à se poser est : combien cette cible spécifique participe à la répression (voire même, à quel degré suis-je personnellement réprimé par celle-ci ?), et à quelle hauteur sa destruction causera des difficultés à la répression ? C’est une question simple, mais un coup d’œil sur ce en quoi constitue ces jours-ci l’attaque de l’anarchisme insurrectionnaliste démontre clairement qu’elle n’est pas posée.
L’État déploie des éléments répressifs spécifiques en premières ligne : la police (commissariats, véhicules et autres équipements), les tribunaux (et les bâtiments qui les logent) et les prisons (qui comprennent les entreprises privées et étatiques qui les dirigent). La ligne suivante comprend les agences de renseignement et leurs infrastructures physiques (bureaux, véhicules, ordinateurs et réseaux de communication, etc.). Et finalement, il y a l’infrastructure militaire et tout ce que cela comprend.

Du côté du capitalisme, la répression découle de l’industrie financière, de l’industrie de la publicité, l’industrie manufacturière et celle de la vente, parmi d’autres. Mais prenons par exemple l’industrie financière. Causer des dégâts mineurs (ou même majeurs) à un DAB ou à une succursale est, pour un conglomérat banquier, largement équivalent à une piqûre de moustique. L’infrastructure opérationnelle véritable du capitalisme réside dans les bureaux et les sièges corporatifs, et bien que ces cibles soient difficiles à atteindre, elles ne devraient pas être complètement négligées.

Cependant on attaque rarement ces objectifs étatiques et capitalistes. Est-ce que c’est parce que la peine possible de prison pour saboter à la colle un DAB est moindre que celle qu’on se prend quand on met le feu à un hélicoptère de la police ? Ou bien est-ce que c’est un manque de vision, d’ambition, de capacité, de ressources ? J’aimerais le savoir. Tout ce que je peux dire avec certitude c’est qu’en attaquant ce que je considère comme des objectifs de peu d’importance – objectifs dont la valeur répressive pour le système est si basse que ça serait comme ne rien faire – l’anarchisme insurrectionnaliste est en train de tomber dans le même piège que le reste des courants anarchistes, comptant sur des routines rebattues qui ne conduisent nulle part en dehors du ghetto subculturel de ceux qui sont déjà impliqués dedans.

Comme un ajout à la critique précédente, je veux dire quelque chose au sujet des bombes. Je crois qu’il est clair que l’usage de bombes par des anarchistes insurrectionnalistes devrait ou bien être complètement abandonné, ou du moins être confié à ceux qui ont vraiment des connaissances expertes dans la fabrication d’explosifs improvisés qui soient sûrs et efficaces. Combien de fois nous avons lu que des bombes n’avaient pas explosé, ou qu’elles avaient explosé au mauvais moment, blessant au hasard des passants, ou bien qu’elles avaient explosé comme prévu mais avaient causé peu de dommages ? Sans parler des compagnon(ne)s qui sont morts ou ont été gravement mutilés par l’explosion prématurée de bombes qu’ils/elles essayaient d’utiliser. Je crois vraiment qu’au lieu de bombes il faudrait faire un effort coordonné pour utiliser des engins incendiaires transportables bien conçus, vu qu’un incendie ravageur fera toujours plus de dégât qu’une explosion de basse intensité.

Maintenant au sujet de la contre-information. Ma frustration principale avec This Is Our Job a été que très peu de gens le lisait. C’est peut-être de ma faute, vu que j’aurais pu faire certaines choses pour en faire la promotion. Mais le dilemme reste : si le but de la contre-information est de diffuser – autant que possible- des nouvelles et des discours issus de l’action de l’insurrection anarchiste, alors la contre-information en elle-même doit aller au delà de ce qu’elle fait à l’heure actuelle. Je ne sais pas vraiment comment faire pour que ça arrive, et ces insuffisances m’ont posé problème la majeure partie du temps durant les trois années où This Is Our Job a été actif. Je ne suis pas au courant de la fréquentation qu’ont eu les autres pages de contre-information, sans tenir compte de la langue, mais je peux dire que mes propres chiffres ont été positivement faibles.

Ainsi, étant donné tout ce qui précède, ça semble pertinent de mettre un terme au projet à ce moment précis. Les archives resteront en ligne, sur l’ancien site comme sur l’actuel. J’essaierai toujours de satisfaire les demandes pour récupérer des textes spécifiques postés à certains moments. Et j’apprécie toujours les propositions de traduction du milieu de langue grecque – et espagnole- envoyées à l’adresse mail habituelle : tioj[at]thisisourjob[dot]org. Peut-être que je pourrais les mettre dans un livre un jour.

Pour finir je voudrais remercier tous les compagnon(ne)s qui ont pris du temps pour lire le site régulièrement et qui m’ont contacté personnellement pour me tenir informé, coordonner le travail, m’envoyer des textes à traduire, ou juste pour me saluer. J’espère seulement qu’un jour, d’une façon ou d’une autre, on pourra se rencontrer face à face pour partager un verre, un repas, une bise, et l’intimité chuchotée de notre passion pour la libération.

Vive les rebelles, toujours.

– Matthew (This Is Our Job).

* Le compagnon anarchiste, Matthew, s’est inspiré d’un communiqué d’une jeune rebelle écrit à ses parents durant les batailles de rue de décembre 2008 en Grèce pour donner un nom au blog This is Our Job (c’est notre travail) : “(…) Vous dites que la révolte c’est le désordre et la destruction. Je vous aime. À ma manière, je vous aime. Mais je dois construire mon propre monde pour pouvoir vivre ma vie en liberté, et pour cela, je dois détruire votre monde. C’est le plus important pour moi. Avec vos mots à vous : c’est mon travail [this is my job]”.

“Au-delà des frontières” : Nouvelle émission de Contra Info à la radio libre 98FM

L’émission “Au-delà des frontières” fait sa rentrée le lundi 5 novembre à 15.00 (GMT+2) à la radio 98fm d’Athènes !

Cette fois-ci nous aurons l’occasion de discuter avec des compagnon-ne-s présent-e-s sur la ZAD autour de la lutte contre le nouvel aéroport de Notre-Dames-des-Landes près de Nantes, des formes qu’elle prend et des questions qu’elle suscite.

Vous pouvez l’écouter en direct ici et intervenir avec des questions par le biais de messages instantanés.

Volos, Grèce : Tous dans la rue pour écraser les fascistes !

Dans l’après-midi du 6 octobre, une manifestation antifasciste s’est tenue dans la ville de Volos, dans le centre de la Grèce. Au début, les gens qui se sont rassemblés sur la place Agios Nikolaos, où la manif’ était appelée, n’était pas plus de 300 mais bientôt ce nombre fut multiplié, atteignant les 900 manifestants antifascistes. Au même moment, les nazis d’Aube Dorée (Chrissi Avgi) ont appelé à un rassemblement devant leur quartier général officieux. Malgré le fait qu’ils avaient le soutien de néo-nazis des villes voisines dans la périphérie de la Thessalie, ce misérable meeting ne comptait pas plus d’une centaine de personnes. Tout comme les para-étatiques, les flics étaient inquiets, ces derniers ont donc mobilisé des voitures de police et des escouades des villes voisines pour protéger les sympathisants d’Aube Dorée, en plus de tous les flics à moto des Dias et en civil de Volos.

Peu de temps après, des escouades anti-émeutes ont encerclé la place Agios Nikolaos afin de révéler  leurs intentions, mais le groupe antifasciste ne s’est pas laissé intimider. La marche a débuté d’une manière combative, est descendue par la rue Dimitriados où se sont déroulées de petits affrontements, avec des gaz lacrymogènes lancés par les flics qui ont tenté sans résultat de diviser en deux le gros bloc de manifestants. La marche a continué dans la rue Iasonos et est passée par l’Université, où une assemblée s’est tenue. Il doit aussi être reporté qu’avant la manif’ quelques compagnons ont éclaté un néo-nazi.

Cette manifestation du 6 octobre mise de côté, une autre action antifasciste s’est tenue le 10 octobre, quand environ 50 compagnons ont mené une intervention dans le centre de Volos, collant des affiches et distribuant des matériaux de contre-information, en plus de crier des slogans. Pendant leur intervention, ils sont aussi passés devant le quartier général officieux d’Aube Dorée et sont restés là pendant environ 15 minutes, forçant ainsi le chef local de la police à y aller avec l’unité Dias. Les compagnons sont restés sur leur position pendant encore 5 minutes, avant de partir et mener leur action en criant fort le besoin d’écraser les fascistes et faire disparaître le nationalisme.

PAS UN SEUL MILLIMÈTRE DANS LES RUES POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTÉ !

Genève, Suisse : Action de solidarité pour les anarchistes biélorusses

Dans les prisons biélorusses, des compagnons purgent de grosses peines, condamnés pour diverses attaques contre l’état, le capital et leurs symboles (ambassade russe, quartier général du KGB, banque, casino, commissariat, siège syndical…)

Pendant que les bâtards en cols blancs russes et biélorusses se paient une bonne image internationale en libérant les prisonniers politiques, nos potes anarchistes gardent la tête haute. Ils refusent de signer la demande de grâce qu’agite le président Lukashenko comme condition de leur remise en liberté. Il s’agit de pouvoir troquer jusqu’à huit ans de détention contre une reconnaissance de culpabilité et un repentir à la fois. Ils encaissent donc les dures conséquences de leur insoumission. On connaît la rancune et la lâcheté dont font preuve les administrations pénitentiaires. Ces choses-là ne connaissent pas de frontières, mais notre solidarité non plus.

Dans la nuit du 14 au 15 octobre 2012, nous avons trashé les abords de la rutilante église russe de Genève. Sa façade d’albâtre arbore désormais un rouge sanglant alors qu’alentour on peut lire “POUVOIR ASSASSIN”, “LA PAIX SOCIALE C’EST RIPOU”, “CRÈVE VOS BARRIÈRES TORTIONNAIRES” et “SOLIDARITÉ RÉVOLUTIONNAIRE”.

Simultanément, des banderoles de solidarité ont été déployées sur des ponts autoroutiers de la région, arborant des messages tels que “Prochaine sortie, pour nos amis biélorusses” ou “Solidarité avec les anarchistes biélorusses”.

Il nous importe de briser le calme plat de la capitale mondiale de la paix bourgeoise et autoritaire, et d’envoyer de la force et du courage à nos compagnons en lutte.

Si le choix de notre cible est également un clin d’œil aux Pussy Riot, nous ne présentons – quant à nous – aucune excuse à la communauté religieuse. Le sacré n’a aucune valeur, le grégarisme des croyants nous afflige et le fait que des fachos ridicules déambulent dès le lendemain en criant à la christianophobie achève de nous conforter dans nos décisions (en plus de nous faire bien marrer).

Nous tenons à ajouter qu’une des actions pour lesquelles nos amis sont enfermés a été effectuée en solidarité avec la lutte en forêt de Khimki, contre le projet d’autoroute Moscou/St-Petersbourg. Cette déforestation pour le profit et le bétonnage résonne amèrement avec les expulsions des occupant-e-s de la zone du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à deux pas de Nantes.

Dans les deux cas, l’immonde groupe de construction et de travaux publics VINCI écrase la vie à coup de flics pour du fric. Notre solidarité révolutionnaire va donc également à toutes celles et ceux qui partout s’opposent, avec l’art et la manière, à ce monde et à ses grands projets mortifères.

Des amiEs de la liberté.

Athènes : Expulsion du squat d’habitation dans la rue Spyridonos Trikoupi à Exarchia

Le 30 octobre, vers 10h00, des escouades anti-émeutes ont convergé vers les rues autour de la place d’Exarchia et ont violemment expulsé le squat d’habitation dans la rue Spyridonos Trikoupi. Selon les premières informations, environ 10 personnes ont été emmené au commissariat d’Exarchia, alors que le propriétaire “légal” du bâtiment n’avait pas (encore) porté plainte contre les squatteurs détenus.

Mise à jour à 18h00 (GMT+2) : Le “propriétaire terrien” a porté plainte contre les squatteurs. Tous les arrêtés seront détenus au commissariat jusque demain, le 31/10, date à laquelle ils devraient comparaître devant le procureur.
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Au même moment et depuis ce matin, Indymedia Athènes était temporairement hors-ligne à cause d’une panne de courant (pas à cause de la répression). A 16h30 (GMT+2) Indymedia Athènes était de nouveau en ligne.

Grèce : Texte du compagnon Gustavo Quiroga González, emprisonné depuis l’expulsion du squat Delta à Thessalonique

Nous espérons que vous pourrez nous aider à diffuser le message.

Le 12 septembre, à 6h30, le centre social occupé Delta a été expulsé. Dans le passé ce bâtiment a servi de résidence universitaire de l’Institut d’Enseignement Technologique Alexandreio de Thessalonique et est occupé depuis 2007. Pendant l’expulsion, dix d’entre-nous ont été arrêtés après avoir subi l’agression des agents de la police chargés de l’application de la loi. Les flics ont détruit tout ce qui leur tombait sous la main (fournitures, fenêtres, éviers, lampes, etc.) et ont cassé autant qu’ils le pouvaient en une heure et demie ; une heure et demie de récréation pour eux.

Nous avons tous reçu des peines de prison avec sursis et trois ans de mise à l’épreuve, et nous avons fait appel. Derrière tout cela, j’ai été condamné à huit mois de plus que les autres et à une amende de 3.200 euros pour possession de faux papiers, sans qu’un avis d’expert puisse être émis pour vérifier ces allégations. Et là commence un cauchemar oppressif contre moi. Ils m’ont emmené au centre pénitentiaire/de transfert, dans une aile de détention qui est pratiquement un centre de rétention, où a commencé le processus de ma déportation, car selon les estimations de la police, je suis un danger pour l’ordre public et la sécurité de la société grecque.

Trois jours après ma condamnation, il a été mis en évidence par un expert de la police que tous mes papiers sont authentiques. Et il ne s’est pas passé que cela mais ils ont refusé de me rendre mes papiers authentiques et légaux et m’ont gardé prisonnier jusqu’à ce jour dans des conditions inhumaines et humiliantes, et maintenant les flics mettent toute leur énergie pour me déporter vers la Colombie, un pays où je n’ai aucun lien quels qu’ils soient. Je ne sais toujours pas ce qui va advenir mais j’ai été incarcéré dans cet établissement (à Diavata) depuis le 15 septembre et je n’accepte pas mon expulsion vers la Colombie. Pour le moment j’attends une solution et je reste derrière des barreaux.

Quelques mots à propos des conditions de ma détention :

Il est largement connu que les prisons dans plusieurs États européens ont des cellules d’isolement afin d’étouffer toute réaction révolutionnaire et qui servent comme une manière de punir les prisonniers qui ne se plient pas aux lois de la prison. Chaque pays a son propre système. Par exemple en Espagne il existe le régime des “FIES – système interne de surveillance spécial”, en Allemagne les “cellules blanches”, etc. Chaque pays en a, bien plus cruelles que les autres, mais toutes inhumaines.

Qu’est-ce que cela a à voir avec les camps d’immigrés ? Différents États usent de pratiques similaires pour la mise en œuvre de ce cauchemar. Juste pour la mémoire, voilà quelques exemples : quand vous êtes en isolement vous n’avez aucun type de contact avec d’autres prisonniers, alors que dans un centre de rétention vous êtes isolés des autres et vous n’avez un contact qu’avec 16 ou 17 personnes qui sont dans la même cellule.

En isolement vous ne pouvez recevoir aucun visiteur ; dans un centre de rétention la majorité des prisonniers n’ont personne pour les visiter. En isolement vous avez le droit à de l’air frais pendant quelques minutes par jour ; dans un CRA vous êtes enfermés dans votre cellule 24 heures sur 24. Quand vous êtes placés en isolement c’est parce que vous avez causé certains problèmes au système pénitentiaire ; pour être placé dans un centre de rétention tout ce que vous avez besoin c’est d’être sans un bout de papier qui dit que vous êtes légal. En isolement ils vous donnent de la bouffe de merde et dans le CRA vous devez la payer ! Quand vous êtes au mitard vous avez au moins un lit : parce que dans le centre de rétention le sol c’est votre lit. Je pourrais continuer avec d’autres exemples mais la conclusion est la même : les deux sont aussi cruelles l’une que l’autre.

Dans le centre de rétention de Thessalonique, il y a des gens qui ont passé plusieurs mois dans une cellule, où une personne peut faire dix pas en avant, dix pas en arrière, et retourner au point d’où il est parti – c’est une vraie cage. Tout cela crée des problèmes à la fois physiques et psychologiques. Les jours et les mois passent sans voir le soleil ou sentir le vent. Il y a des mois où l’on vit sans savoir ce qui se passe en-dehors des murs, vu que les matons ne mettent que des programmes télé de merde, comme si cela était prohibé de regarder les nouvelles. Ceci est évidemment une autre forme de supervision et de maintient de l’ordre dans cette prison infernale. D’autres problèmes incluent tous les types de maladies, toxicomanie et conditions psychiatriques qui sont générés ici ou existent d’avant et deviennent juste pire ici.

Le système digestif souffre des produit vendus ici (sandwich, café, coca-cola, etc.). Il y a des gens qui ont besoin d’un régime spécifique qu’il est impossible de suivre ici : d’autres n’ont rien bu de chaud depuis des mois.

La pire chose est de voir les prisonniers (malgré tout ce qu’ils ont subi) penser qu’ils méritent tout ce qu’ils leur arrivent vu qu’ils sont clandestins en Europe, et c’est un résultat de la propagande des matons. Et il y a des gens comme moi qui, même si nous ne sommes pas clandestins dans le pays, sont la cible de tout les types d’accusation pour qu’ils puissent nous jeter hors d’Europe, utilisant toutes les sales combines possibles.

Ils nomment terroristes tous les gens qui pensent comme moi. Notre terrorisme est l’attaque contre le capitalisme ; leur terrorisme est la destruction de milliers de vies sous les auspices de la démocratie. Démocratie et Capital nous emprisonnent comme des animaux, nous torturant physiquement et psychologiquement.

Bien sûr, je ne critique pas seulement les politiciens mais aussi vous qui votez pour eux.

Ton vote contribue à ce que des milliers de personnes restent dans cette situation. Ton vote légalise la torture, contribue au maintien des centres de détention et du système étatique d’oppression. C’est toi qui est à blâmer, toi qui adopte le rôle de mort-vivant et collabore avec le système démocratique. Je suppose que quand tu lis ce message tu vas le jeter dans la poubelle.Tu continueras avec ta liberté falsifiée, ignorant ce qui se passe autour de toi.

Tu continueras ta vie programmée – maison, boulot, maison – et pendant ton temps libre tu dépenseras le peu que ton patron te “donne” pour tes huit ou dix heures de travail par jour. Où est ta liberté ? Elle est dans le supermarché ? Choisissant la marque de shampooing que tu préfères et décidant si tu vas acheter du coca-cola ou du fanta ? Ou dans les drogues dans lesquelles tu claques ta thune ? Quand tu penses comme ça, tu oublies que tu vends ta vie.

Pour résumer, tu es un maillon dans la chaîne de consommation, c’est ce que tes oppresseurs veulent, et c’est comme cela qu’ils perçoivent nos existences, en terme de consommation et de potentiel productif. Toi qui dit que le mot démocratie est entièrement à propos de liberté, tu te mens à toi-même – tu es un hypocrite ! Et quand tu clames que tu préfères la démocratie à la dictature, ma réponse est : tu veux un coup de pied au cul ou un poing dans la gueule ? Si tu es même un peu intelligent, j’espère que tu comprendras cette métaphore.

POUR LA DESTRUCTION DE L’APPAREIL RÉPRESSIF D’ÉTAT
POUR LA DESTRUCTION DE TOUS LES TYPES DE PRISONS
POUR LA DESTRUCTION DE LA DÉMOCRATIE ET DU CAPITAL

L’anarchie ici et maintenant

Gustavo Quiroga
Immigré anarchiste du CRA de Thessalonique

en anglais / espagnol / grec / italien / russe

Athènes : Tract contre la répression par l’assemblée populaire ouverte de Peristeri

“Si nous ne résistons pas dans chaque quartier, nos villes deviendront des prisons modernes”

20 octobre

NOUS NE POUVONS NI ÊTRE BAILLONNÉS NI TERRORISÉS

Le mercredi 26 septembre, jour de grève générale, des milliers de personnes ont protesté contre les dures mesures anti-travail à venir qui amèneront encore plus de pauvreté dans nos vies.

Tôt le matin, de nombreuses forces de police ont attaqué, sans aucun pré-incident, les pré-rassemblements des assemblées de quartier d’Aghios Dimitrios (Brachami), Vyronas–Kaisariani–Pagkrati et Zografou, empêchant leur participation à la manifestation pour la grève dans le centre-ville et détenant des dizaines de personnes. Plus spécifiquement, les gens de Zografou ont été emmerdés, chassés et battus par les forces répressives qui ont répandu la terreur dans le quartier. Un total de 20 interpellations ont été faites à Zografou seulement, dont 12 se sont transformées en arrestations, mineurs compris (des lycéens).

Dans la manifestation pour la grève, les forces répressives ont sauvagement battu des manifestants, tiré bien trop de gaz lacrymogène et fait un total de 129 interpellations et 22 arrestations, mettant ainsi en œuvre le plan -bien connu et orchestré- de dispersion de la foule.

Le même après-midi, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place Gardenias à Zografou où, sans provocation, elles ont été harcelées par des unités de police motorisées, DELTA, et des escouades anti-émeutes, MAT.

La répression d’État a continué ensuite avec une série d’efforts afin d’empêcher toute activité militante au sein du mouvement antagoniste.

Le 30 septembre, lors d’une manifestation antifasciste à moto dans le centre d’Athènes, des unités motorisées de la police DELTA ont attaqué et battu plusieurs combattants. Le résultat a été l’arrestation de 15 antifascistes (hommes et femmes) qui ont été torturés pendant leur détention et relâchés sous caution, accusés de crimes.

Le 1er octobre, lors d’un rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon, ceux qui y participaient ont été chassés et battus par la police dans les alentours. 25 sympathisants ont été interpellés dont 4 ont été accusés et détenus dans le quartier général de la police.

Au même moment, de nombreux lycées en Grèce, qui étaient occupés par les élèves, ont été attaqués par les autorités. En particulier, le 2 octobre, des flics en civil et en uniforme ont envahi la cour du 1er lycée public de Holargos et n’ont pas hésité à insulter et blesser des lycéens dans un essai de briser l’occupation.

Le 4 octobre, des ouvriers des chantiers navals qui n’ont pas été payés depuis 6 mois [qui luttent de plus contre la mise en place d’une rotation du travail dans les chantiers navals Skaramaga] sont entrés en force dans le Pentagone (quartier général du Ministère grec de la Défense) afin de réclamer leurs salaires impayés. Ils ont été la cible d’une répression féroce avec des gaz lacrymogènes et des affrontements au corps-à-corps. Les escouades anti-émeutes ont procédé à 107 interpellations et 12 arrestations.

Le même jour (4/10), lors d’un autre rassemblement de solidarité au tribunal Evelpidon pour les 15 antifascistes arrêté-e-s (lors de la manif à moto du 30/9), la police anti-émeute -MAT- a exercé une répression brutale avec pour résultat plusieurs sympathisants blessés.

Dans les premières heures du 8 octobre, alors que le centre de systèmes informatifs de la Compagnie Publique d’Électricité (DEH) était occupé par des employés affiliés au syndicat d’ouvriers GENOP–DEH, 18 personnes ont été arrêtées.

Au matin de la même journée (8/10), pendant une protestation des travailleurs de l’hôpital psychiatrique Dromokaiteio, la police a arrêté trois membres du conseil du syndicat.

Le 9 octobre, l’État a fait une démonstration de tolérance zéro, bannissant les manifestations et les rassemblements d’individus dans le centre d’Athènes, utilisant des snipers et des hélicoptères de la police, un état de fait qui ne peut que nous rappeler le régime de la Junte. Des militants ont été interpellés/transferts au comico depuis chez eux et des collectifs entiers ont été pris en otage sur le lieu de leur rassemblement. La foule rassemblée, dans le centre-ville, a été dispersée et battue par les escouades des MAT et les équipes motorisées DELTA et DIAS. Il y a eu un total de 217 interpellations et 24 arrestations.

Le jeudi 18 octobre, jour de grève générale, les unités répressives ont procédé à un usage excessif de violence et une utilisation massive de gaz et de grenades assourdissantes. Le résultat de ce déchaînement : des manifestants ont été sérieusement blessés, 107 personnes interpellées et 7 manifestants arretés, faisant face à des accusations. Pendant la marche pour la grève, un manifestant a perdu la vie; c’était un docker, chômeur depuis 2006 et il marchait dans le bloc du PAME.

En 23 jours, ont été faites un total de 585 interpellations et 105 arrestations.

Une fois de plus, les mécanismes de répression ont épuisé leur comportement vindicatif, pour que cela serve de leçon à quiconque résiste et se bat, en accusant tellement de gens de crimes -même pour avoir un simple masque chirurgical- et en publiant des photos et des détails personnels [des manifestants arrêtés] dans les médias du régime.

• LES LUTTES SOCIALES NE PEUVENT ÊTRE EMPRISONNÉES OU CRIMINALISÉES
• PAS DE POURSUITES CONTRE LES COMBATTANTS ARRÊTÉS
• LA RÉSISTANCE COLLECTIVE EST NOTRE FORCE
• LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

ASSEMBLÉE POPULAIRE OUVERTE DE PERISTERI
Chaque lundi et jeudi sur la place Dimarchiou à 20h00

Concepción, Chili : Le blog de Radio Mauricio Morales a été fermé

 Aux groupes et individus amis :

compagnon(ne)s,

nous vous informons que le blog radiommorales.blogcindario.com a été fermé et malheureusement nous avons perdu toutes les infos qui étaient dedans. Ce coup-bas, au lieu de nous décourager nous motive à continuer notre projet radiophonique et informatif. Nous espérons retrouver le plus tôt possible un nouveau serveur qui nous procure une plus grande sécurité. Pour cela nous faisons un appel pour que vous nous donniez des infos sur des serveurs et la possibilité d’être hébergés à l’étranger si c’est possible.

Au cours des derniers jours nous nous sommes solidarisé ouvertement avec les prisonniers politiques mapuches en grèves de la faim, en plus des constantes grèves à l’intérieur de plusieurs prisons. Il ne serait donc pas étonnant qu’il y ait quelque chose d’autre derrière la chute du blog.

On va continuer d’émettre le programme habituel à travers le canal ustream ici , pendant qu’on travaille sur le nouveau site.

Pour l’instant nous utiliserons ce blog

Salut et Liberté

Groupe R(a)dio Mauricio Morales

Athènes : Deuxième texte des 15 antifascistes arrêtés

Voici le deuxième texte (publié le 18 octobre 2012) des 15 antifascistes arrêtés pendant la patrouille antifasciste à moto,  le 30/9.

“Aujourd’hui l’État a déclaré la guerre civile; ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.

Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.

LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.

Les 15 arrêté-e-s antifascistes.”

Ces derniers temps les indices se multiplient de plus en plus pour prouver que les faux-semblants de démocratie que l’Etat utilise commencent à devenir tant troubles que flous. Le choix de l’attaque répressive sur tous les fronts non seulement contre ceux qui choisissent le chemin de l’affrontement direct mais aussi contre ceux qui demandent simplement l’évident, montre que nous ne pouvons en rien parler comme nous le faisions il y a 5, 10 ou plus d’années encore. La crise économique continuelle qui pousse de plus en plus de personnes dans la misère et la pauvreté alors que le cannibalisme social se renforce, la violence au sein d’une même classe et la montée du fascisme montrent une effervescence sociale dont personne n’est en mesure de dire avec certitude où elle mènera et dans quelle condition. Continue reading Athènes : Deuxième texte des 15 antifascistes arrêtés