Dans les petites heures du jeudi 11 octobre, un groupe d’action directe a mené une attaque incendiaire contre une permanence locale du parti politique Gauche Démocratique (Dimokratiki Aristera), permanence située dans la rue Ethnikis Antistaseos dans le quartier de Kaisariani. Ce parti, dirigé par Fotis Kouvelis, fait partie de la coalition gouvernementale tripartite actuelle, avec Nea Dimokratia et le PASOK.
Voici un extrait de la revendication, une expression de solidarité avec tous ceux poursuivis pour leur action subversive :
“La moindre des choses qui conviennent à de tels laquais et larbins du système est le feu. Et à ceux qui parlent déjà de fascisme pour décrire nos actes, nous disons que le fascisme c’est les centaines d’arrestations “préventives” d’activistes et de grévistes. Le fascisme c’est l’appauvrissement de la société comme un tout et les pogroms contre ceux de trop. Le fascisme c’est les tortures contre les manifestants antifascistes et les compagnons solidaires dans le quartier général de la police d’Athènes, les raids contre les squats et les hordes déchaînées des anthropoïdes de DELTA et DIAS [unités de flics à moto]. Et chaque lutte contre ce fascisme de l’État et des patrons c’est la RÉSISTANCE.”
À travers chaque pas d’indomptables sont présents les valeureux : Henry et Krudo, forts devant les griffes de l’ennemi
En brûlant les sorcières …
Contre l’indifférence, la délation, et la complicité avec l’État (au sujet de la répression en Bolivie).
Le 29 mai dernier, sur les terres dominés par l’État Plurinational de Bolivie, une opération répressive contre les cercles « libertaires » et anarchistes a été menée, cherchant à donner un coup aux supposés responsables des actions directes perpétrées contre des symboles du pouvoir.
Dans une stratégie calquée sur des descentes répressives dans d’autres latitudes, une dizaine de domiciles ont été fouillés. Une chasse qui proposait plus d’obtenir des antécédents que la suite d’une piste en particulier. Comme ça devient une habitude et un détail qui n’est pas du tout nouveau, on arrête en masse pour voir ensuite ce que chaque détenu peut apporter à l’enquête.
Ainsi des têtes connues et identifiables dans les cercles anarchistes ont été arrêté, sous la forme déjà classique du profil à neutraliser. Ainsi trois personnes ont été présenté comme les meneurs des attaques.
Une conférence de presse en grande pompe a servie de scénario pour montrer comment agissent les puissants lorsqu’ils voient leurs intérêts être attaqués. Les preuves une fois de plus faisaient état de revues, livres, affiches, patchs et cagoules.
Par principe et dans l’absence d’informations, personne n’avait de certitude sur l’origine de cette répression et au fil des semaines il va filtrer dans les pages de contre-information que 3 détenus ont collaboré, tous membres d’une organisation plateformiste appelée OARS, dont la page web donne une idée claire de ses principes, pas du tout anarchistes, pas du tout « libertaires ». Continue reading Texte sur la répression en Bolivie, par des anarchistes chiliens→
Organisons l’attaque contre l’Etat et les fascistes
Le soir du dimanche 30 septembre une manif à moto a lieu dans le centre d’Athènes. Elle passe par les rues de Kypseli et se dirige vers la place Ameriki. En passant par la rue Phylis elle est attaquée par les forces de répression (unité de police à moto DELTA). S’en suivent 15 arrestations de compagnon-ne-s qui se trouvent inculpé-e-s des infractions criminelles et doivent payer des cautions très élevées.
ATTAQUE – AUTOORGANISATION – SOLIDARITÉ
Vendredi 12 octobre 2012, à 23h00, passage souterain sous l’avenue Kifissias à la hauteur de l’hôpital Ygeia.
Bus : depuis le centre A7, 550, depuis Syntagma X14 (nocturne)
Le jeudi 4 octobre, à 11h, un groupe de 30 compagnons a occupé le quartier général du Syndicat des Journalistes de Macédoine et Thrace des Journaux Quotidiens (ESIEMTH) afin d’envoyer des e-mails et des faxs en masse et faire connaître le cas du compagnon colombien Gustavo, qui est toujours détenu dans une cellule de la démocratie bourgeoise après le raid contre le squat Delta. L’assemblée de solidarité pour le squat Delta, et en particulier pour le cas de Gustavo, a publié et diffusé une déclaration que vous pouvez lire ci-dessous.
Les autorités grecques ont confisqué le passeport en règle de Gustavo, jugeant que c’est un faux. Ils ont même suggéré qu’ils pourraient même valider des “copies officielles” de son document (qu’ils considèrent autrement comme faux…) si seulement Gustavo pouvaient être déporté vers l’Espagne, sachant qu’il a obtenu la citoyenneté espagnole. Malgré tout, les autorités espagnoles l’accepteraient sûrement avec ses papiers authentiques (et pas des copies carbones). Donc, maintenant, le compagnons fait face à la possibilité d’être déporté dans son lieu natal, la Colombie, qu’il a quitté il y a plus de 10 ans. En d’autres mots, Gustavo est menacé par une déportation immédiate de Grèce et il est retenu par vengeance.
Voilà venu le temps de diffuser les paroles et de mener des actions de solidarité.
Lettre de l’assemblée de solidarité avec le squat Delta et Gustavo E.Quiroga Gonzalez sur l’affaire de ce dernier.
Le 12 septembre 2012, l’armée démocratique urbaine est entrée dans le squat Delta (à Thessalonique) l’arme au poing, arrêtant 10 compagnons qui étaient à l’intérieur, détenant les gens qui étaient venus en solidarité avec le squat, détruisant l’infrastructure libre et ouverte du bâtiment et ne s’arrêtant pas là. Les fenêtres, toilettes et même l’équipement électrique a été cassé afin d’augmenter les dommages supposément causés par les squatteurs au bâtiment. Notre compagnon Gustavo E. Gonzales est l’une des 10 personnes qui ont été arrêtées lors de l’opération initiale mais il est toujours prisonnier des mains de l’État. Depuis le 14 septembre et après une séquence de procédures “dans le dos”, il fut détenu au Ministère des Transitions (celui pour les immigrants) de la prison de Diavata dans des conditions moyenâgeuses.
Pour rendre les choses plus claires, quand Gustavo exprima qu’une “cour martiale” se tenait, le procureur général E. Mpakelas donna l’ordre d’empêcher l’entrée à toute personne en lien avec l’affaire (amis, compagnons, etc.), non seulement dans la pièce où se tenait le procès mais aussi au sein du tribunal, ne tenant pas compte de façon éhontée du caractère public du procès. Un flic (qui n’était pas du ministère de l’immigration), Oikonomoy Iwannhs, témoigna que selon son “expérience” les papiers de Gustavo étaient des faux. Sans un expert pour examiner le sujet, la cour l’a accusé, entre autres choses, de falsification de documents officiels. L’histoire continua quand le directeur du ministère de la Sécurité Politique (un ministère de la police qui s’assure que le système politique reste stable et prospère) Athinagoras Pazarlis, signa la forme légale pour essayer de donner crédit au parjure d’Oikonomou.
Après le procès, les documents furent donnés à des experts officiels et leur authenticité fut confirmée, mais le rapt de notre compagnon continue et sa remise en liberté fut reportée à un délai inconnu. Au même moment, Athanasios Mpasioykas, le sous-directeur du ministère de l’immigration, signa un ordre de déportation pour Gustavo, ignorant l’expertise sur l’authenticité de ses papiers, complétant ainsi le complot scandaleux du département de la Sécurité Politique.
En conséquence, l’affaire de Gustavo est dans la ligne de mire du directeur de la sécurité politique, s’étant personnellement impliqué, en signant, afin que l’affaire soit conclue rapidement, avant que son implication ne soit connue. Voilà comment procèdent les chefs du département de l’immigration, qui, alors qu’ils ont le pouvoir de le relâcher, refuse de le faire et suivent des ordres d’en haut. Comme d’habitude un corbeau n’arrache pas les yeux d’un autre corbeau.
Pour résumer cette affaire, nous faisons face à un complot ridicule qui implique la confiscation de faux documents dont il fut prouvé qu’ils étaient officiels, la volonté des autorités de valider des “copies officielles” des documents (qu’ils considèrent comme faux) afin que Gustavo fasse une croix sur l’Espagne où il a la nationalité (qui ne peut l’accepter sans les documents originaux) et la possibilité de sa déportation en Colombie (qu’il a quittée depuis plus de 10 ans).
Nous exigeons la remise en liberté immédiate de Gustavo E.Q. Gonzalez qui est détenu depuis le 12 septembre après l’expulsion du squat Delta à Thessalonique, en Grèce.
ASSEMBLÉE DE SOLIDARITÉ AVEC DELTA ET GUSTAVO E. QUIROGA GONZALEZ
CHAQUE LUNDI À 19H00 À POLYTECHNIQUE – THESSALONIQUE
Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.
À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.
Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).
Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.
Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.
Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce ! L’union fait la force !
Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012
Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :
Kontoinhaber: SSB e.V. Berliner Sparkasse BLZ: 10050000 Konto: 6603098570
Cette vidéo montre le petit affrontement qui a eu lieu le 2 durant la manifestation de commémoration des victimes de la tuerie du 2 octobre 1968, perpétrée par l’État mexicain, manifestation qui était aussi contre la réforme du travail qui est débattue au sénat.
Notre cortège, qui n’a jamais été aussi grand les années précédentes, arrivant à être même un des plus grands de la manif, était intégré par des membres de l’Alliance Anarchistes Révolutionnaire, le Bloc Noir México, la Coordination Étudiante Anarchiste, le Collectif Autonome Magoniste, le Groupe Anarcho-Communiste Drapeau Noir et des individus libertaires.
Nous serions reconnaissant pour la publication de la vidéo et de l’image aérienne que nous envoyons pour diffuser l’idéal acrate qui prend beaucoup de force au Mexique.
Sur la vidéo on peut se rendre compte de cris qui disent « pas de violence », ceux-ci provenant de membre de #YoSoy132, un collectif d’étudiants qui agglutine différentes universités et dont l’unique cause politique a été « la non imposition » du président récemment élu Enrique Peña Nieto.
Ainsi, l’Alliance Anarchiste Révolutionnaire et les organisations et membres qui la forment, nous avons décidé de nous séparer d’un tel collectif vu qu’ils continuent d’agir derrière un discours qui légitimise la démocratie libérale et qui agit en flic contre les compagnon(ne)s anarchistes en les désignant en permanence comme des provocateurs lorsqu’ils ne rentrent pas dans leurs postulats « pacifiques ».
Il faut aussi signaler que durant la manifestation de hier, nous ont rejoint y compris des compagnons communistes qui comme nous, savent que l’unique violence vient de l’État protecteur du capital et que nos actions sont de l’autodéfense.
Ci-dessous se trouve un texte des 15 arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon :
“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.
Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.
LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.
Les 15 arrêtés antifascistes.”
Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille à moto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement – indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit – le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.
Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’à tard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestation n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.
En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détention provisoire ou non.
Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraître de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.
Les 4 compagnons du rassemblement de solidarité à Athènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à 9h00.
Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte à partir de midi.
Mise à jour au 5/10 : Tous les compagnons sont libérés
Les 19 compagnons sont dans la rue :
Les 4 compagnons (arrêtés le 1/10) ont finalement été relâchés. La procédure a été reportée au vendredi 12 octobre, à 9h00, au tribunal d’Evelpidon.
Après une session prolongée du Conseil Judiciaire, les 15 antifascistes (arrêtés le 30/9) ont été remis en liberté sous conditions restrictives (et des cautions, toujours en appel).
Banderole anarchiste à Kamara, Thessalonique : “Solidarité avec les arrêtés de la manifestation antifasciste à moto – Athènes – Tribunal d’Evelpidon 4/10”
La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.
Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.
Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.
Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.
Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).
Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.
Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.
La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :
Mercredi 03 octobre 2012. Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.
Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.
Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.
Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.
Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.
Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).
Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.
Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.
Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.
Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.
Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.
Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.
Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)
Nous avons attaqué le commissariat de l’Acropole dans la nuit du samedi 29 septembre 2012 avec des barils d’essence et des cocktails molotovs et nous avons brûlé l’entrée ainsi que des voitures et motos parquées sur la route devant le commissariat, celles-ci étant de fonction, appartenant personnellement à des flics et confisquées.
C’était un mouvement dynamique réfléchi en réponse à l’orgie d’oppression policière dans un style de junte que nous avons tous expérimenté le jour de la grève générale le 26 septembre, avec les centaines de détentions, les arrestations, l’humiliation publique des arrêtés, les gazs et les tabassages aux pré-rassemblements dans les quartiers d’Athènes et la manifestation. Les bâtards de la police grecque, de la direction jusqu’au petit flic gardant un commissariat, devraient savoir que rien ne reste sans réponse.
Leurs méthodes oppressives et vengeresses contre ceux qui se tiennent hauts contre la barbarie de nos jours, non seulement ne nous effrayent pas mais arment nos esprits et mains. La guerre fait rage et la meilleure défense a toujours été l’attaque et l’attaque surprise. Ainsi les gardiens de l’ordre et leurs supérieurs doivent être prêt à payer le prix, en équipement et en prestige.
P.S. : La même chose vaut pour les morveux des DELTA et DIAS qui, en plus de tout le reste, ont aussi attaqué la nuit dernière la manifestation antifasciste à moto, battu et arrêté des compagnons. Nous avons pleins de plans à faire et nous leur gardons les meilleurs… Solidarité avec les arrêtés.
P.S. 2 : Des salutations incendiaires et des poings levés à tous les compagnons qui passent en procès pour l’organisation révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu le 8 octobre.
Honneur pour toujours au compagnon Lambros Foundas qui fut, est et sera à toujours à nos côtés à chaque moment dans l’attaque.
Nous avons attaqué le samedi 29 septembre à minuit une escouade de MAT [police anti-émeute] dans la rue Harilaou Trikoupi avec des cocktails molotovs. Cette action est une réponse réflexe au clouage au pilori de compagnons et combattants à travers la publication de leurs photos, peu après leur arrestation le jour de la mobilisation pour la grève. S’ils pensent que des méthodes répressives violentes et la vague de désir terroriste nous intimidera, alors ils seront lamentablement déçus.
Résistance par tous moyens et tous temps avec rage et conscience SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES DIGNES OTAGES DE LA DOMINATION RIEN N’EST FINI. TOUT CONTINUE…
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Les flics ont publié des photos et des détails de 9 des 23 manifestants arrêtés le 26 septembre à Athènes, demandant une fois de plus à des citoyens respectueux de la loi de faire les balances. Après que les arrêtés soient sous le coup de procédures judiciaires (adultes et mineurs, beaucoup sont sérieusement blessés) il a été rapporté qu’ils ont été remis en liberté -certains sous de sévères conditions restrictives, plusieurs attendant un procès futur. (Nous mettrons à jour dès qu’il y aura des informations confirmées.)
C’est l’étincelle qui est dans l’air, mais l’étincelle qui cherche la poudrière…
LIBERTÉ POUR LES COMPAGNONS-NNES FRAPPÉ-E-S PAR LA RÉPRESSION
Le terroriste c’est l’État. Liberté pour les rebelles du G8 condamnés.
Le feu de Gènes brûle encore…
Solidarité avec les compagnons-nnes frappé-e-s par la main répressive lors des opérations Ardire (13 juin), Mangiafuoco (8 août), Ixodidae (27 août) et Thor (1 septembre)
La révolution est impossible. Le progrès imparable de la logique de la non-violence rend impossible le conflit radical contre l’État et ses sbires.
Des manifestants « pacifistes » encerclent un compagnon en le montrant du doigt et l’accusent d’être infiltré, violent, etc… pour avoir lancé un pétard. La masse inepte essaie d’emmener le compagnon jusqu’à la police pour qu’il soit arrêté.
Ce fait, qui a eu lieu hier lors des mobilisations à Madrid du 26 septembre, est quelque chose qui se répète à chaque mobilisation du citoyennisme dans l’État espagnol. Ce climat s’est installé lors de la prise des places pendant le 15M et a continué au fil des appels de cette année, jusqu’à arriver à celui du 25-26 septembre. La légitimation des oppresseurs qui ont agressé, contraint et séquestré les personnes qui manifestaient dans les rues la veille, met en doute les intérêts de ce « mouvement » parallèle au 15M, réputé pour ses objectifs spectaculaires et médiatiques, qui, loin de proposer une alternative réelle ou une rupture avec le régime d’oppression démocratique, demande une reformulation de la politique de l’État providence et une « rénovation » du capitalisme occidental opulent.
La désobéissance civile généralisée est un triomphe qui doit être reconnu comme tel, mais exercer la désobéissance civile comme un simple acte esthétique et/ou spectaculaire, sans la volonté pour le changement social, devient une légitimation du statut quo actuel. L’hégémonie de la non-violence et la criminalisation de l’action directe sont une aubaine pour la police et les moyens mis en œuvre pour récupérer pour le système les protestations et les convertir en une manif grotesque qui demande la transparence démocratique que crie sur tous les toits la culture occidentale, au lieu de laisser se manifester l’expression de la rage produite par la misère quotidienne.
Nous trouvons que, bien qu’il n’est pas impossible d’arrêter de sortir dans la rue pour protester contre la misère qui nous entoure et qui nous met dans la merde, nous devons identifier nos compagnon(ne)s de lutte dans chaque coin, et ces personnes qui manifestent en légitimant ceux qui nous agressent, l’État qui nous opprime et une classe politique qui nous montre du doigt et se fout de nous, sont nos ennemis.
Fatigués de la situation dans les mobilisations et de la répression et criminalisation de la part de ce type de personnes “mouvementistes”, nous devons faire front commun et nous déplacer dans nos propres blocs, nous différenciant de cette caste de masochistes politiques avec qui il nous est impossible d’arriver à des objectifs communs.
L’augmentation de la protestation et de la désobéissance devrait, irrémédiablement, arriver à faire dégénérer les mobilisations pacifistes en révoltes radicales puisque la continuité des protestations générerait un effondrement du pacte social qui évoluerait en une répression généralisée, ce qui devrait provoquer une extension de la solidarité et augmenter le conflit social, d’autant plus dans la situation actuelle de néo-capitalisme en décomposition. Mais tenir pour acquis que cela se produirait tout seul est d’une naïveté crasse, vu le contrôle absolu de l’opinion publique par les médias et le monopole de la violence que détient l’État, renforcé par le discours de non-violence des mouvements citoyennistes, comme le 15M et les autres. La pression sociale contre l’action directe, accusant des compagnon(ne)s d’infiltrés, de provocateurs, etc .. a provoqué la diminution du conflit jusqu’à des niveaux acceptables pour l’État comme expression légitime du peuple, sans aucun type de retombée générale, loin de l’esthétique marginale de la protestation dans les médias de contra-information et des vidéos sur internet, et pour la récupération des rares scènes de violence légitime contre les oppresseurs dans les médias comme la cause des agressions policières, que les gens reconnaissent comme les coupables de la situation et de la répression par les “fonctionnaires policiers”.
La non-violence ne lutte pas, elle demande. Demander c’est autoriser une personne ou un groupe à t’accorder tes sollicitations. Demander c’est légitimer cette situation.
Le chômage augmente, les prix augmentent, les salaires diminuent, de nouveaux et anciens impôts pillent les poches de ceux qui ont moins alors que les privilèges des puissants deviennent encore plus odieux, les espaces de liberté diminuent et de lâches abus sont perpétrés au nom de la sécurité. Les prisons et les rues se remplissent d’une armée de nouveaux pauvres, tandis que l’argent et le pouvoir se concentrent entre politiciens, banquiers et multinationales toujours plus arrogantes qui ravagent des populations entières avec des guerres et des désastres écologiques, juste pour faire tourner l’économie et s’enrichir.
“Bandits et rebelles, nous vous casserons les reins”
La peur d’une contestation indomptable et sauvage comme celle en Grèce effraye les classes dirigeantes qui commencent à déclencher des attaques préventives, dans l’espoir d’endiguer le fleuve en pleine crise sociale. La si chère démocratie permet la dissidence en son sein, le même cadre avec lequel elle enferme ceux qui passent les frontières, opprime les classes les plus défavorisées, tue ceux qui ne peuvent se défendre, empoisonne ceux qui travaillent dans ses usines, affame et exploite ceux qui travaillent pour elle. Le terrain de la démocratie et du capital est un enclos où les gens ne sont que du bétail, bœufs dociles emmenés à l’abattoir. Gare à celui qui se plaint pendant qu’il est marqué au fer rouge, gare à celui qui rue pendant qu’on lui arrache ses dents, gare à celui qui tente de franchir la clôture. Sous le fascisme, l’État a inventé un crime spécial (l’article 270bis, toujours en application) : il suffit de seulement penser à se coaliser contre lui pour récolter prison et vexations. D’un bout à l’autre de l’Italie, 4 opérations différentes se sont succédées en 3 mois, conduisant à l’incarcération d’une dizaine d’anarchistes, enquêtant sur une centaine d’autres et perquisitionnant une centaine de domiciles. Sans oublier les lourdes peines prononcées en véritables représailles contre les manifestants du G8 de 2001 ou les incarcérations préventives d’opposants au TAV.
“Nous luttons, vous votez”
Nos compagnons, amis et proches, ne sont pas surpris par le traitement qui leur est infligé, ils savent qu’ils sont punis uniquement pour avoir eu le courage de sortir de l’enclos. Pendant que des troupeau apeurés beuglent leur désaccord entre une pétition, une élection et un sit-in, quelques individus à eux seuls informent, démasquent et attaquent les structures criminelles du système. Les banques criminelles brûlent, les agences de recouvrement des impôts affameuses sautent en l’air, les industriels éco-assassins s’effrayent. Pendant que des troupeaux demandent une loi, un travail, une laisse à leur boucher, des communautés alternatives basées sur l’autogestion, l’entraide, le refus de la délégation naissent dans les vallées rebelles de la domination des puissants. Des poignées d’individus, qui très souvent ne se connaissent même pas, agissent selon leur habileté et possibilité, qui en écrivant un message sur un mur, sur internet ou sur un tract, qui en ralentissant et sabotant les structures qui font de la vie un enfer.
“Nous ne demandons pas de futur, nous nous emparons du présent”
Nous ne sommes pas naïfs et nous savons qu’un fossé énorme, fait de souffrance et de ruines fumantes, sépare ce système d’exploitation et de haine d’une société sans esclaves ni maîtres, sans dieux ni religions, sans États ni nations. Mais en prendre acte ne suffit pourtant pas. Pour ne pas en être des complices plus ou moins conscients, on doit agir pour reprendre le contrôle sur nos vies, et que ceux qui se sentent en sécurité maintenant ne se leurrent pas : le sol est glissant au bord du précipice, et il n’y a nulle part où trouver refuge. Prendre position maintenant, individuellement, sans attendre délégations, partis, syndicats, médias, avant-gardes et masse, toutes ces vieilleries désormais ridicules du siècle passé, peut faire la différence, parce que c’est seulement dans la lutte pour la liberté que la vie devient digne. Le présent est un laboratoire où expérimenter ce qui adviendra ; sans présent, tout appel au futur est un cri vide qui se perd, muet, dans l’espace sourd.
Liberté pour notre frère Peppe Sghigno. Liberté pour tous les compagnons en prison ! Solidarité avec Gimmy et tous les compagnons en cavale poursuivis par les États !! Solidarité avec tout ceux qui dans le monde combattent par l’action directe l’oppression de l’État et du capital !! Arrêtons l’acharnement thérapeutique auquel est soumis cette société mourante, mettons un terme à ses souffrances, foutons par terre le système !!
Depuis le 13 Septembre 2012, les détenus dans les prisons grecques mènent une nouvelle mobilisation de masse, qui concerne les règlements juridiques ainsi que les conditions de vie dans ces trous à rats. La résistance comprend des grèves de plateaux de la prison et d’autres formes de protestation. Dans certains établissements, les prisonniers sont en grève totale, en s’abstenant de salaires journaliers, tandis qu’ils mènent une grève partielle dans d’autres. En outre, dans certaines prisons la participation des détenus à la mobilisation est totale, alors qu’elle est partielle dans d’autres.
Le dimanche soir (23/09) – peu de temps après la manifestation de solidarité de membres de la famille, amis et sympathisants, qui avait été appelé à 17h00 devant la prison pour hommes de Koridallos – les détenus rebelles, luttant non seulement pour leur dignité, mais aussi pour les besoins élémentaires de survie. En particulier dans l’aile E, où les prisonniers ont refusé de retourner dans leurs cellules au moins jusqu’à 22h00, les escadrons anti-émeutes du MAT ont pris d’assaut la zone tampon (qui sépare la prison du quartier résidentiel avoisinant) tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Plus tôt dans l’après-midi, environ 50 personnes se sont rassemblées en solidarité et sont restés pendant un certain temps dans le parc de la rue Grigoriou Lambraki, avant de réussir à atteindre un endroit proche de l’aile C de la prison (que l’on ne voit que de loin lors des rassemblements du Nouvel An). Une fois que les prisonniers aient sentis la présence de soutiens, ils ont commencé à scander des slogans, à frapper les barreaux et les portes, et brûler plusieurs objets qu’ils ont jeté par les fenêtres.
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Slogans entendus: “La solidarité est l’arme du peuple, guerre à la guerre des patrons”, “Donner à nos enfants leurs droits…”, “La passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules de prison!”
Plus précisément, les soutiens ont monté une allée à l’autre côté de la prison des femmes, tourné vers la droite et à gauche sur les terrains de football et de l’école derrière, jusqu’à ce qu’ils soient à seulement 50 mètres de la clôture extérieure. Une escouade de police n’a pas empêché la manif, et donc les gens ont protesté depuis une position élevée, ayant quasiment un contact visuel avec les prisonniers se battant. Les détenus ont mis le feu aux vêtements, draps, couvertures, etc, serraient les poings à l’intérieur des cellules, chantaient et sifflaient très fort, les manifestants scandant des slogans pour la liberté. Cinq à six têtes par cellules étaient visibles (on doit se demander comment ils arrivent même à dormir ou se déplacer dans un espace aussi étroit).
La marche est restée au même endroit pendant une demi-heure, et quand les soutiens ont commencé à partir, les prisonniers brûlaient encore des draps et criaient des slogans, et ont soulevé leurs poings en signe de salut. On auraient cru qu’ils allaient démanteler les barreaux de la prison de leurs propres mains.
Vers 19h30, la mutinerie dans la prison de Koridallos s’était étendue, avec de grandes sections des ailes B et C en flammes, et un feu dans la cour de l’aile A. Les premières négociations entre certains détenus et l’administration ont suivi, mais la situation était déjà très tendue. Peu de temps après, une foule de forces de répression sont arrivés sur place (escadrons anti-émeute, des unités de motos, véhicules de patrouille, bus, etc), la police étant en état d’alerte et en attente d’ordres du procureur pour intervenir.
À environ 20h00, les gardiens ont fermé les portes de l’aile D et l’aile A a été également verrouillée à 21h00. Dans ce dernier cas, les prisonniers étaient restés une heure de plus hors de leurs cellules, parce que l’administration avait tenté de verrouiller les portes une heure plus tôt que prévu, et plusieurs détenus ont résisté à ces actes. Au 21h40, les hommes dans les ailes B et C ont aussi été contraints de retourner dans leurs cellules.
Cependant, l’agitation régnait dans l’aile E, avec la grève qui continue. Les prisonniers ont saccagé et détruit presque tout dans ce quartier. Ils ont même glissé dans la zone tampon et ont commencé à lancer une pluie de pierres qui sont tombées sur la rue, à l’extérieur de la clôture de la prison. Des dizaines de matons avec des matraques et des casques ont couru pour réprimer l’émeute. A 21h30 l’alarme avait déjà sonné. Selon des rumeurs non confirmées qui circulaient à ce moment-là, et depuis que de nombreuses arabophones sont incarcérés dans l’aile E, la rage peut avoir été déclenchée par les nouvelles de la répression d’une manifestation peu avant de musulmans, à midi, à Omonia, dans le centre d’Athènes (en fait, une manifestation religieuse contre un film anti-islam tourné aux Etats-Unis qui “offense le Prophète Mohamet”). Bientôt, les premiers gaz lacrymogènes ont été tiré par les flics et résonnaient dans la zone. Des unités anti-émeutes qui étaient déployées dans la zone tampon de la prison ont déclenché de violentes attaques, afin d’étouffer la rébellion des prisonniers dans l’aile E, à partir de laquelle il a également été dit qu’il y a eu des tentatives d’évasion.
De 23h00 jusqu’à 01h00, à la fois le quartier (qui a également été submergé de gaz) et les prisons étaient sous état de siège par les forces de police venues en masse, tandis que plusieurs prisonniers criaient “FOUTONS LE FEU PARTOUT…”. Dans le périmètre extérieur des installations, il y avait toutes sortes de flics qui ont essayé à plusieurs reprises d’infliger la peur aux résidents : à chaque fois que les gens étaient debout sur leurs balcons, les porcs criaient après eux, en disant que si les prisonniers sortaient ils les tueraient, qu’il y aurait des perturbations, que leurs maisons seraient endommagées, et ainsi de suite.
Plusieurs habitants sont restés sur les balcons des immeubles voisins malgré l’intimidation. A 03h00, des gens ont entendu des coups de feu : les gardiens de prison qui patrouillaient à l’extérieur ont tiré environ 10 coups de feu en l’air. Peu de temps après, les émeutes se sont terminées. Mais la lutte des prisonniers continue …
Prochain rassemblement de solidarité devant la prison de Koridallos :
Dimanche 30 Septembre à 17h00
Satisfaction immédiate des revendications des prisonniers
Solidarité avec les otages de l’État dans cette lutte Liberté pour tous les hommes et femmes emprisonnés dans les geôles
Informations en grecs sur ces faits : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
22.15 Un rassemblement a été appelé pour demain, le 27 septembre, à 11h30, au tribunal d’Evelpidon d’Athènes pour la solidarité avec les 25 arrêtés qui font face à des accusations et qui sont détenus. Parmi eux, 12 ont été attrapé dans le parc Gardenias à Zografou au matin quand la manif pour la grève fut attaqué par la police. Le nombre total d’arrêtés est de 140.
20.55 Chios a vu la manifestation pour la grève la plus large depuis des années sur l’île. Ce fut la première fois que quasiment tous les magasins et cafés ont été fermé. Environ 2.500 personnes sont descendus dans la rue le matin, dont plusieurs anarchistes et de nombreux jeunes.
20.35 Des résidents et grévistes du quartier de Petralona tiennent un rassemblement avec système audio à la station de métro de Petralona, exigeant la remise en liberté immédiate des tous les arrêtés de la marche d’aujourd’hui.
20.30 Malgré le harcèlement de la police, plus de 500 personnes ont marché depuis le parc Gardenias dans les rues principales du quartier de Zografou, alors que des unités de flics les suivaient de près.
19.30 Des unités de flics à moto encerclent le parc Gardenias à Zografou, empêchant l’accès à plus de manifestants et menaçant d’arrêter les gens qui se sont rassemblés en solidarité avec les arrêtés de la journée. C’est la deuxième fois aujourd’hui que le parc Gardenias est envahi par toutes sortes de flics. Les gens résistent et appellent à un soutien immédiat.
Quelques photos de la journée de grève à Athènes : 1, 2, 3, 4 et 5
18.10 Le nombre total de manifestants interpellés est de 129, selon les avocats, tandis que les personnes en garde à vue et qui font face à des accusations sont 25 pour l’instant.
Le rassemblement de solidarité reste devant le quartier général de la police.
17.25 Des grévistes et d’autres personne en luttes appellent à un nouveau rassemblement à !9.00 sur la place Gardenia, dans le quarto er de Zografou, pour protester contre les evèmements répressifs ainsi que les interpellation massives et les gardes à vue d’aujourd’hui.
17.00 Les flics ont lancé une attaque violente à Exarchia, en intervenant depuis la rue Arachovis et en dispersant les gens hors de la place. Les gens ont été chassés et ont couru dans les rues Harilaou Trikoupi et Valtetsiou. Au moins une interpellation reportée.
16.40 A Kavala, dans le nord de la Grèce, plusieurs magasins ont été fermés et 1000 manifestants parmi lesquels des gauchistes, des anti-autoritaires et travailleurs ont participé à la la manifestations. Environ 100 personnes ont défilé dans le bloc anarchiste derrière une banderole qui disait : “Avec 400€ tu ne fait pas ta vie, tu fais une révolte”
16.38 Actuellement la place Exarchia est de nouveau bondée malgré la présence massive des forces répressives dans les environs. De même, e rassemblement de solidarité avenue Alexandras reste en face du quartier général de la police
16.20 Dans la ville d’Agrinio, près de 1000 personne ont participé à la manifestation de cette journée de grève, manifestation dans laquelle se trouvait un bloc du squat Apertus et d’autres compagnons.
16.05 Au moins 13 des 20 interpellations de l’opération de ce matin a Zografou se sont transformées en gardes à vue. Un de ces manifestants a été sérieusement blessé et est actuellement hospitalisé.
Par ailleurs les personnes arrêtées n’ont pas encore été en mesure de pouvoir consulter un avocat et on ne sait pas non plus quand est ce qu’ils seront présentés au procureur du tribunal d’Athènes.
Il y a eu un total de 104 interpellation pour l’instant d’après une déclaration de la police.
15.45 Les affrontements s’intensifient dans les rues Valtetsiou et E.Benaki à Exarchia.
15.40 Plus de 250 persons en solidarité à l’exterieur du quarter général de la police (GADA )
15.35 Des affrontements ont lieu au coin des rues Aiolou et Stadiou a coté d’Omonia mais aussi des batailles rue Ermou à coté de Syntagma. Des coktails molotovs sont jetés sur les flics. D’autre interpellations rapportées.
Les forces de polices sont à Exarchia et chassent les manifestants de la place.
15.15 De petits affrontements et des barricades dans la rue Solonos. Un véhicules blindé de lutte contre les incendies a fait vu dans les rues d’Exarcheia.
15.10 De nombreuses arrestation dans les rues Stadiou et Panepistimiou ont été rapportées mais aussi vers Omomia. Des manifestants blessées ont reçu des soins.
14.50 A Corfu, la manifestation de grevistes a commencé à 11.00 ra 50 et une compagnons des collectifs Draka et Elaia s’y sont retrouvés manifestant dans deux blocs. Des slogans ont été peint sur les murs, des tracts distribués aux gens et des oeufs ont été jetés sur des agences bancaires. Une banderole a été déployée au pré-rassemblement, en solidarité avec les squats et les lieux autogérés qui ont été violemment attaqués ces derniers mois. Leur banderole dit : Les squats Apertus (Agrinio), Draka (Corfu) et Delta (Thessaloniki), Le marché municipal de Kypselli (Athènes). Le lieu de rencontre autogéré de l’université de Rethymnon. Bas Les pattes des squats.
14.45 Appel urgent des assemblées populaires pour un rassemblement immédiat de solidarité à l’extérieur du quartier général de la Police à Athènes (GADA) , sur l’Avenue Alexandras , pour les nombreuses personnes qui ont été interpellées aujourd’hui.
http://www.youtube.com/watch?v=jdRAJjpn0VM
14.30 Présence massive et dynamique des syndicats de bases et des assemblées populaires ainsi que des blocs anarchistes/anti-autoritaires et d’autres manifestants dans la partie basse de la place Syntagma.
Peu de temps après les flics ont lancé des lacrymo et des grenades assourdissantes contre les manifestants dans la rue Karageorgi Servias alors que les manifestants ont contre-attaqué avec des Molotov et des pierres. Des affrontements ont éclatés après de nombreuses arrestations. Les forces de police sont déployées sur la place Syntagma. Des escadrons anti-émeutes ont coupé la rue Othonos. Des centaines de personne ont été obligées de quitter la place et se sont dirigées vers la partie supérieure de la place en face du parlement.
Les emanations des produits chimiques utilisés par la police se mêlent à la fumées des feu dans cette région. Au même moment les grévistes restent dans les rues principales. Des arbres ont été incendié à l’intérieur des jardins nationaux. La rue Panepistimiou est remplie de gaz lacrymo.
13.55 On rapporte une estimation de 100 000 personnes marchant vers la place Syntagma
13.30 La radio livre 1431am rapporte qu’environ 15 000 grévistes ont participé à la manifestation à Thessalonique qui est maintenant terminée. Les Syndicats de Bases ont appelés à une assemblées ouvertes de grévistes sur la place Aristotelous.
13.20 Au moins dix personnes interpellé à Zografou après que la police ait attaqué le rassemblement des grévistes du quartier. (Aucune arrestations à Pangratti)
13.00 Dans le centre d’Athènes après que les staliniens du PAME et du KKE ait fait leur parade séparée et se soient dispersés plus tôt à Syntagma, ont commencé depuis le Musée Archeologique. Des milliers de personnes marchent sur ‘avenue Patision et crient des slogans anti-fascistes.
12.50 Environ 200 manifestants ont participé à la mobilisation pour cette journée de grève dans la ville de Preveza ( à l’Ouest de la Grèce ). Un block anarchiste/libertaire à manifesté dans la ville pour la première fois constitué de 20 compagnons et de quelques dizaine de personnes qui se sont associés au bloc. Des slogans antifascistes ont été chantés pendant la manifestation.
12.40 Au moins 50 personnes sont détenues dans le quartier général de la police d’Athènes ( GADA ), sans pouvoir communiquer avec les avocats. Ces personnes ont été interpellées dans différents quartiers.
12.36 Environ 500 personnes dans les rues de Mytilini, la manifestation s’est terminées devant les bureaux du Secretariat Général de l’Egée et de la Police de l’Ile
12.30 Au moins 10000 manifestants à Patras, Autant de gens à la manifestation d’Heraklion en Crète
12.19La radio libre “Parasita” de la ville de Volos ( au centre de la Grèce ) rapporte qu’environ 1000 manifestants ont commencé à marché vers la rue Iasonos. Plus tôt dans la matinée, une intervention anti-nationaliste à eu lieu au marché populaire de la rue Gianni Dimou. Depuis 11 heures les différents blocs de grévistes ont commencé à se rassembler sur la place Eleftherias. Les forces de polices sont étonnamment pas visible en grand nombre dans le centre-ville
12.12 Les flics ont ouvert la rue Ymittou et n’empêchent plus le bloc de L’assemblée populaire ouverte de Pangrati. On ne sait pour l’instant pas si il y a eu des interpellations malgré les informations précédentes.
12.00 Les force de police bloquent des groupes de manifestants en haut de la place Pangratti dans le quartier du meme nom.
Les compagnons qui se trouvent sur place pensent que les flics vont transférés les interpellés au commissariat.
11.50 La radio libre 98 FM rapporte que les flics ont attaqués avec leurs matraques les manifestants mentionnés plus tôt qui étaient bloqués à Zografou et quils ont interpellé au moins une fille qui a été transféré directement au commissariat du quartier. Les flics ont attaqué une fois de plus les personnes solidaires qui essayaient de se rassembler à l’extérieur du commissariat.
11.30 D’après la radio libre 105FM, sur l’ile de Lesvos, environ 400 manifestants essentiellements des syndicats et d’organisations gauchistes se sont rassemblés sur le lieu de rendez-vous de Mytilini. La manifestations commencé à 11.50.
11.28 Les DIAS, unité de police à moto, bloquent des manifestants rue Papagou à Zografou, tentant de les empêcher de rejoindre le centre ville et la manie. Les gens chantent des slogans et refusent de se disperser.
11.14 Interpellations préventives de 30 personnes au pré-rassemblement de l’assemblée populaire de Braxami au métro Dafni Place Kalogiron.
Toutes les personnes interpellées sont transférées au quartier général de la police ( GADA ) avenue Alexandras.
11.00 Des gens rapportent qu’à Aigaleo les patrons retiennent leurs employés enfermés à l’intérieur de leur commerce, en attendant que la foule qui se dirige à la manifestation soir passée pour ouvrir les portes aux consommateurs.
10.00L’association des Employés du métier du livre de l’Attique tient un rassemblement en dehors de la librairie Papasotiriou, Rue Panepistimiou, dans le but de s’assurer qu’il n’y aura pas de tentatives de la part des patrons ou des jaunes de briser la grève. Une car de police et différentes sortes de flics se trouvent aussi sur place. Des grévistes bloquent aussi un établissement de la Banque Agrotiki un peu plus haut dans la meme rue.
Dans le centre d’Athènes les rassemblements pour la grève sont appelés à 10.30 (GMT+2) a coté du Musée Archeologique National sur l’avenue Patision. Ce post sera constamment mis à jour avec des traductions brutes des rapports par les gens dans les rues, Indymedia Athènes et les radios libres.
CONCERT DE SOUTIEN FINANCIER DU MANIFESTANT VAGGELIS LEQUEL A ETE LIBERE SOUS CONTROLE JUDICIAIRE ASSORTI D’UNE CAUTION D’UN MONTANT IMPORTANT ALORS QU’IL VENAIT DE PASSER 6 MOIS EN DETENTION PROVISOIRE TOUT COMME LES 3 AUTRES MANIFESTANTS QUI AVAIT ETE ARRETES A LA MANIFESTATION CONTRE LE DEUXIEME MEMORANDUM LE 12 FEVRIER 2012
Lors des incidents qui ont eu lieu le 12 février au rassemblement sur la place Syntagma pour que les nouvelles mesures ne soient votées (2eme mémorandum), le compagnon et ami Vaggelis K. est arrêté et tabassé avec d’autres manifestants.
L’État et les mécanismes d’oppression (autorités judiciaires – police) mettent Vaggelis en détention provisoire pendant 6 mois, sans aucune preuve à charge, afin de terroriser quiconque résiste et se bat contre la pauvreté, que le gouvernementi, l’UE et l’IMF essaient d’imposer depuis Mai 2010 et ce jusqu’à aujourd’hui.
Après sa remise en liberté, l’État continue de montrer ( son humeur* conviendrait mieux, mais peut être “montrer le ton” serait plus proche ) .
Il impose des conditions restrictives et une caution de 5.000 euros afin que sa captivité continue de cette manière.
La concert qui se déroulera le 22 septembre 2012 a pour but de récolter l’argent pour la caution fixée par l’État et les mécanismes d’oppression, et ce afin de mettre fin à la “prise en otage” du compagnon et ami.
Avec toute l’énergie nécessaire, avec tous les moyens nécessaires ! Ils ne ménagent pas les “formes ou les moyens”, pourquoi nous oui ? Notre morale n’est pas leur morale, notre violence n’est pas leur violence. Nous n’allons pas violer des hommes/femmes, ni massacrer des enfants, des peuples ou des populations entières. Nous n’allons pas polluer l’air, les mers ni la Terre mère … Violence, terrorisme ?? Ce sont les États qui pratiquent vraiment le terrorisme (psychologique, physique, moral, intellectuel ) et exercent et détiennent le monopole de la violence. Notre violence n’est qu’une réponse naturelle à leur violence. Gabriel Pombo da Silva, prisonnier de la guerre sociale dans l’État allemand. ” Armes-toi et sois violent, violent avec beauté, jusqu’à ce que tout saute. Parce que souviens-toi que chaque action violente contre ces promoteurs de l’inégalité, est pleinement justifiée par les siècles de violence infinie à laquelle ils nous ont soumis.” Mauricio Morales (Punky Mauri), anarchiste mort en action le 22 mai 2009.
La survie dans le capitalisme est tellement quadrillée et monotone qu’elle ne diffère pas beaucoup de la dure prison ; la ville, les horaires, le travail, la famille et un nombre incalculable d’organismes oppressifs nous asphyxient de sorte que parfois il nous semble que nous sommes dans un gros module carcéral. Caméras de surveillance 24/24 heures, des milliers de policiers qui protègent la propriété, des juges strictes avec des sourires de satisfaction lorsqu’ils appliquent leurs dures lois, les menottes serrées qui précèdent à leurs inexpugnables cages et un très grand etcétéra, c’est ce que la société utilise pour maintenir dans les rangs les individus, qui par peur des punitions promises si ils débordent des codes de conduite imposés, se taisent, s’habituent à l’oppression, l’assimilent comme faisant partie de leur vie, comme quelque chose de naturel de préférer éviter les conflits avec l’autorité que de se rebeller.
Les puissants de tous les États n’ont pas ménagé les efforts de toute sorte pour réprimer et emprisonner ceux qui se sont maintenus en position d’affronter l’existant. Mais aujourd’hui nous n’écrirons pas sur la survie dans le capitalisme, mais nous saluerons ceux qui n’ont pas hésité à dépasser leurs clôtures morales et ont affronté face à face le pouvoir, ceux qui aujourd’hui dorment dans le bâtiment le plus palpable de la répression, la prison. Nous écrivons pour exprimer notre urgence de se solidariser avec nos compagnons en prison.
Le Pouvoir attaque en enfermant des compagnons et se coordonne pour combattre les idées de liberté, cette vengeance tombe principalement sur des individus reconnaissables qui ont déclaré en plein jour être anti-autoritaire ou anarchistes et ont fait de la propagation des idées-actions une arme très importante de lutte, comme ce qui se passe en Italie, Bolivie ou Chili. Le spectre qui entraîne la possibilité d’un réseau international ( nous ne faisons référence à aucun type d’organisation) continue en se matérialisant en une proposition réelle, dans laquelle les compagnons de différents endroits du monde, qui ne se connaissent ni ne se connaitront pas, qui n’obéissent à aucun type de structure et qui n’ont pas besoin d’idéologues, de chefs, unissent leurs volontés, efforts et complicités pour affronter le pouvoir sous toutes ses formes, et utilisant différents outils, passant par dessus les barrières linguistiques et les frontières fictives, ils établissent des liens de solidarité et dépassent les fausses impositions …
C’est pour ça que nous appelons à une semaine d’Agitation et de Solidarité du 21 au 30 septembre avec nos frères/sœurs et compagnon(ne)s séquestré(e)s partout dans le monde. Bien que ça ne devrait pas être nécessaire d’appeler à des semaines d’agitation, car en général nous sommes critiques envers ce genre d’évènement parce que la solidarité n’a pas de dates dans le calendrier, cependant parfois les gestes se diluent dans le tourbillon continu de l’information et les « appels de lutte locales ». La concentration d’énergies dans un espace de temps réduit nous aide à donner une nouvelle et constante impulsion dans la lutte contre les prisons et la propagation d’idées libertaires. N’importe quelle action, ou mot de soutien, injecte de la force et du courage aux prisonniers.
Dans cette lutte pour la libération totale nous ne voulons pas non plus oublier de mentionner la répression que subissent des millions d’animaux enfermés dans des zoos, cirques et laboratoires, et notre nécessité de lutter pour leur libération.
Ce texte est un appel à exprimer, depuis l’action multiforme et avec différents outils, que nos compagnon(ne)s enfermé(e)s ne sont pas oubliés, nos gestes de solidarité évitent les tours de guet et traversent des kilomètres océaniques pour embrasser un irréductible qui se positionne en lutte dedans ou dehors les prisons.
De la même manière nous nous questionnons sur cette imposition abstraite qu’est la frontière, raison pour laquelle le soi-disant “internationalisme” ne devrait pas être ainsi, parce que dans « le monde des chefs nous sommes tous étrangers ».
Saluts rebelles à :
-Au Chili : Luciano Pitronello “Tortuga”, Carla Verdugo et Iván Silva, aux compagnons du dit “caso Security”: Juan Aliste Vega, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla. A Alberto Olivares, Juan Tapia et les frère/sœurs en fuite Gabriela Curilem et Diego Ríos. Et les prisonniers de la lutte de rue ; Sebastian Fajardo, Eduardo Garay, Adrián Díaz et tous ceux qui ont des procès pour la lutte de rue.
-En Bolivie : Henry Serragundo et Mayron Mioshiro.
-En Argentine : Diego Petrissans et Leandro Morel.
-Au Mexique : Mario Lopez, Braulio Duran et la compagnonne en fuite Felicity Ryder.
-Aux États Unis : Mumia Abu Jamal, Douglas Wrigth, Brandon Baxter, Connor Stevens, Joshua Stafford, Marie Mason et Eric McDavid
-En Indonésie : Eat et Billy.
-En Italie: Stefano Gabriele Fosco, Elisa Di Bernardo, Alessandro Settepani, Sergio Maria Stefani, Katia Di Stefano, Giuseppe Lo Turco, Paola Francesca Iozzi, Giulia Marziale, Lucca Abbá, aux condamnés pour les évènements du contre G8 à Gènes, Massimo Passamani et Daniela Battisti (avec arrestation domiciliaire).
-En Suisse : Marco Camenish et Costa.
-En Allemagne : Gabriel Pombo da Silva, Sonja Suder et son co-accusé Christian Gauger (ces derniers capturés l’année dernière après 33 ans de fuite).
-En Espagne : Tamara Hernández (dans la rue, condamnée à 8 ans et en attente d’une grâce partielle pour réduire sa peine), Claudio Lavazza et Juan Rico.
-Aux compagnon(ne)s enfermés en Russie et en Biélorussie.
-En particulier à tous les prisonniers en lutte et aux fugitifs en Grèce ( Aux compagnons de la Conspiration des Cellules de Feu, Lutte Révolutionnaire, et tous ceux qui ont été emprisonnés pour leur praxis anti-autoritaire).
Et à tous les prisonniers qui sont en guerre à l’intérieur des cages partout dans le monde …
Jusqu’à ce que le dernier bastion de la société carcérale soit détruit !
AVEC AMOUR ET RAGE … ON SE VOIT DANS LA RUE.
Semaine d’agitation et de propagande pour les prisonniers de la guerre sociale du 21 au 30 septembre 2012 Ceci est un appel à exprimer, depuis l’action multiforme et avec différents outils, que nos compagnon(ne)s enfermé(e)s ne sont pas oubliés, nos gestes de solidarité évitent les tours de guet et traversent des kilomètres océaniques pour embrasser un irréductible qui se positionne en lutte dedans ou dehors les prisons. Débat mardi 25 septembre à 19h : solidarité et conséquences des attaques répressives, depuis une perspective NON légaliste. Centre Culturel Cueto 993, dans l’angle des rues Cueto et Andes. Manifestation jeudi 27 septembre à 19h, place Brazil, metro Cumming, quartier Yungay. Jusqu’à ce que le dernier bastion de la société carcérale soit détruit !
Dans la ville de Volos, tard dans la nuit de mercredi, 12/09, nous avons eu une réunion spontanée après avoir entendu les nouvelles de l’expulsion de l’occupation Delta à Thessalonique. Notre discussion a été suivie d’une marche de protestation, partie du square Aghiou Nikolaou à 1h10, où près de 80 personnes sont descendues dans la rue, passant devant le commissariat et les bars locaux bondés. Nous sommes allés à la rue centrale Dimitriados, descendus vers le front de mer et nous avons terminé la marche à la place Palia.
De nombreux slogans ont été scandés pour la défense des occupations, les pratiques de solidarité et la lutte anarchiste, et contre l’État, les flics et les fascistes. Il n’y avait pas de forces de police présentes, à l’exception d’une voiture de police secrète et son «contenu».
Les occupations, les grèves radicales, les émeutes, la guérilla, et toutes formes ou choix de lutte pour la destruction de ce système et la construction d’une société basée sur la solidarité et l’égalité, ont notre fidèle soutien, quels que soient les désaccords existants.
Aucun de ceux qui luttent, aucun de ceux qui sont poursuivis ou emprisonnés, ne doivent rester seuls face à cette violente attaque du capitalisme totalitaire et de sa république. Pour créer des relations de solidarité entre les opprimés et les exploités, ainsi que des structures constantes et agressives qui priveront les autorités et leurs partisans de leur espace vital, il n’y a qu’un chemin.
Bas les pattes des occupations! Bas les pattes des luttes et des combattants !
A environ 7h30 du matin, mercredi 12 septembre, à Thessalonique, au moins cinq escadrons de police anti-émeutes MAT, et deux jeeps d’unités répressives anti-terroriste EKAM se sont déployés devant l’occupation anarchiste Delta et ont pris d’assaut le bâtiment peu de temps après.
10 personnes ont été arrêtées à l’intérieur du bâtiment, et d’autres qui sont arrivés en solidarité ont été arrêtées dans la rue. En outre, beaucoup d’autres personnes solidaires qui s’étaient rassemblées près du squat ont été encerclées et isolées par la police.
Les flics ont fouillés le bâtiment de plusieurs étages (occupé depuis 2007) et ont confisqué de nombreux objets personnels des occupants, y compris du matériel tel que les ordinateurs et les disques durs, mais aussi de l’argent. Par ailleurs, la police a lancé officiellement une séquence vidéo sans son de l’invasion des forces spéciales dans l’occupation.
Les escadrons anti-émeutes entourent la zone où est situé le bâtiment, et son entrée principale est bouclée.
Ceux qui sont venus en solidarité et arrêtés ont été relâchés.
Les 10 camarades qui ont été arrêtés à l’intérieur de l’occupation sont toujours retenus au quartier général de la police de Thessalonique (GADTH). Ils doivent comparaître devant le procureur au plus tard ce soir ou demain (13/9). Ils sont accusés de délits (c’est tout ce que nous savons pour l’instant).
Une assemblée anarchiste d’urgence concernant l’expulsion violente de l’occupation Delta a eu lieu à 13 heures à l’École Polytechnique de Thessalonique, où près de 100 personnes en solidarité, ainsi que des membres du collectif de l’occupation, ont décidés de prendre les mesures suivantes:
1) Rassemblement de Contre-information adressée au public, aujourd’hui 12/09, à Kamara à 18h30, dans l’attente de plus amples informations sur les camarades arrêtés.
2) Rassemblement de protestation devant le siège de la police de Thessalonique, à 21h00, dans le cas où les personnes arrêtées seraient encore détenues.
3) Rassemblement de solidarité au tribunal de Thessalonique le 13/09, si en effet les personnes arrêtées comparaissent devant le procureur de la république demain.
4) Prochaine assemblée ouverte pour organiser des actions de solidarité le 13/09 à l’école Polytechnique de Thessalonique à 18h.
Rassemblement de contre-information avec sound system aujourd’hui:
Tous à Kamara (centre-ville de Thessalonique) à 18h30!
Aucune machination répressive du pouvoir ne doit rester sans réponse.
La solidarité est notre arme.
L’occupation Delta reste ! Bas les pattes de nos vies !
Notez que toutes les bénéfices du concert organisé par le groupe BausMaus ce soir, à 23h00, devant la faculté de biologie à Thessalonique, serviront pour les frais juridiques occasionnés par la défense des camarades poursuivis après l’opération répressive contre l’occupation Delta.
Le samedi 8 septembre, vers minuit, un groupes de camarades qui étaient à Exarchia ont entendu qu’à environ 100 mètres de la place du quartier, dans la rue Stournari, face à l’entrée de l’École Polytechnique, des affrontements avaient débutés entre deux groupes de personnes. Nous sommes allés à l’endroit avec d’autres pour voir ce qui se passait, ne comprenant pas exactement qui étaient ceux qui se battaient entre eux. En demandant à des gens dans la rue, nous avons appris que des dealers avaient tentés de déplacer leur sale business dans le quartier, couvert en ceci par la police secrète. Il faut ajouter à cela que, depuis quelques mois, la police a essayé de transformer le quartier en une zone de trafic de drogue une fois de plus, et que la rue Stournari se transforme régulièrement en une scène de batailles de rue entre des gens qui vivent dans ou visitent le coin et des dealers.
Lorsque nous sommes arrivés au niveau de la rue Bouboulinas, l’invasion avait été repoussé par un groupe de jeunes encagoulés et la première barricade, constituée de poubelles en feu, avait été érigé. Alors et pour plusieurs heures, le trafic dans la rue Stournari a été stoppé et des dizaines d’activistes encagoulés, dont plusieurs migrants, ont attaqué les escouades de MAT [police anti-émeute] qui sont apparues aux coins de rues avec des bouteilles, des pierres et divers objets, les premiers répondant par des tirs de gaz lacrymogènes.
Vers 1h30, environ 100 personnes ont couru de la rue Stournari vers le parc auto-géré qui se situe au niveau des rues Navarinou et Zoodohou Pigis, passant à travers une des artères principales du quartier. Arrivé dans la rue Charilou Tripouki, de nouvelles barricades furent érigées avec des poubelles en feu et une attaque fut lancée contre les MAT devant la faculté d’éducation universitaire. La police anti-émeute réussit à nous faire battre en retraite, courant le long de Zoodohou Pigis, dans la directions de la colline Strefi. Malgré cela, de nouvelles barricades furent placées au croisement des rues Valtetsiou et Charilou Tripouki, coupant là aussi le trafic. Après avoir attendu dans Zoodohou Pigis pendant un certain temps et considérant que la situation était assez calme, nous sommes allés à nouveau dans la rue Stournari pour s’apercevoir que là il y avait beaucoup d’action et de combats de rue en cours, avec des attaques et des contre-attaques à répétition entre les gens et les flics. Un couple de personnes qui ont tenté de prendre des photos ont été engueulé par des encagoulés et les photos qu’ils avaient prises supprimées.
Voici quelques uns des slogans qui ont été gueulé pendant les confrontations:
Rage et conscience, négation et violence, nous allons planter le chaos et ensuite l’anarchie ! Liberté pour les Cellules de Feu (CCF) Anarchie, instabilité, action directe, insurrection ! Le mieux pour vous c’est des tirs de Kalashnikov, pour qu’ainsi vous puissiez comprendre ! La solidarité est une arme des peuples, joignez la guerre contre le patriarcat ! Les émeutiers ont raisons, pas les balances et ceux qui abandonnent !
À propos, vers 3h l’intensité des confrontations a significativement baissée et nous avons dis au-revoir au champ de bataille pour nos lits et un repos bien mérité.
Les défenseurs de l’ordre qui soutiennent le système ont donné un nouveau coup contre les compagnon(ne)s anarchistes en Italie, la énième opération répressive, avec une série de perquisitions qui cherchent à en finir avec les pratiques rebelles que les insurgés du monde continuent d’étendre solidairement pour des idées de liberté qui sont bienvenues pour les autres compagnon(ne)s, avec les particularités que chacun a dans la région où se développe la lutte.
On a réussi à coordonner une forme d’agir qui porte ses fruits pour ceux qui croient qu’il n’y a rien à attendre pour passer à l’action et attaquer de multiples façons l’autorité qui s’impose dans chaque coin de la planète.
La critique que nous pouvons faire sur l’efficacité de nos coups contre l’État et le Capital mondial est valide, pourvu qu’elle ait pour objectif l’extension de l’insurrection, pas seulement dans l’augmentation du pouvoir de la force dont nous disposons mais aussi avec l’agilité et de ce fait la constance avec laquelle nous allumons d’inespérés foyers de résistance devant les avancées continues de la domination sous toutes ses formes.
Nous nous rendons responsables de la volonté de générer le chaos et la destruction dans la ville de Buenos Aires, pour cela nous avons brûlé des voitures à Recoleta le 25 et 26 août.
Le 2 septembre à 2 heures nous avons brûlé une camionnette de l’Ambassade d’Italie en face de sa forteresse et poste de sécurité.
Le 2 août, environ 45 flics de diverses unités de police ont envahi la place d’Exarchia, arrêtant l’anarchiste Giannis Dimitrakis dans un bar dans la rue Tsamadou où il prenait son café, le transférant ensuite au quartier général de la police d’Athènes. Le compagnon fut relâché après plusieurs heures. Voici un texte qu’il a écrit le jour suivant sa détention :
Cet incident ne va sûrement pas surprendre beaucoup de gens – de tels incidents étant devenus une composante de la vie quotidienne qui est pleine d’événements similaires.
Bien sûr je me réfère à encore un incident de violence et de répression, assez agressifs envers moi, qui est une conséquence de l’activité en augmentation des bandes fascistes et des unités à moto DELTA et DIAS dans le centre d’Athènes, mais aussi à jusqu’où le long bras de la loi peut t’atteindre.
L’histoire a des traits hautement vindicatifs. Alors que mon enlèvement dans un café de la place d’Exarchia le 2 août 2012 était censé être une détention préventive “typique” et un contrôle d’identité comme les flics l’ont eux-mêmes prétendu, finalement, dès que nous nous sommes éloignés des regards familiers et retrouvés dans des allées peu fréquentées du coin, il est devenu clair qu’il s’agissait d’anciennes dettes à payer.
Non pas une certaine somme d’argent que je leur devais, mais, apparemment, plus un prix particulier que je devais payer parce que je suis un anarchiste et encore plus – selon eux – une personne qui tire sur les officiers de police.
Donc, exerçant leurs insultes les plus vulgaires et menaces sur moi, une horde des Tagmatasfalites [1] contemporains, couverts par l’État, a cantonné au coin des rues Vassileos Irakleiou et Bouboulinas sous la protection d’une escouade de police anti-émeute [MAT] qui campe quotidiennement là, attendant un véhicule de la police pour m’emmener au quartier général de la police d’Athènes [GADA].
Et si la procédure s’est déroulée plus ou moins de la façon habituelle jusqu’à ce moment, l’usage de violence physique dans de larges proportions et alors que mes mains étaient attachées dans mon dos durant les trois heures de ma détention dans les couloirs de GADA a transformé la scène en épisode de cannibalisme violent digne de la réputation qui précède les bataillons de sécurité.
Et si je me réfère fréquemment à ces forces de répression spécifiques –et à d’autres- en tant que “bataillons de sécurité”, ce n’est pas parce que j’ai l’intention de stimuler le sentiment de quelques personnes en ravivant les images d’atrocités du passé, mais parce que d’un côté ils agissent en fait de la même manière que ces sujets honnis et que, d’un autre côté, ce sont eux qui ont constamment reproduit le sujet de la Guerre Civile de 1946-49 avec leurs répliques.
La 9ème division de bataillons de Commandos de Montagne (LOK) de l’Armée Nationale a paradé devant nous, une division responsable de plusieurs massacres contre les guérillas et d’autres dans la période 1946-49. Grammos et Vitsi aussi comme lieux de défaite écrasant de l’Armée Démocratique [2]. Des références à leur rôle paraétatique et leur action primée -et donc pas véritablement incontrôlable- sont faites avec beaucoup de fierté, etc.
Des détails idiots qui reflètent néanmoins le contexte de polarisation en augmentation qui existe aujourd’hui dans la société mais aussi comment cette polarisation – sans exclure, bien sûr, le facteur subjectif – conduit solidement à la formulation de lignes de division claires et de camps, où chacun est tenu de choisir un côté.
Pour conclure, je voudrais mettre l’accent sur le fait que personne n’a besoin de se référer à un tel incident pour montrer le rôle de la police et de ses ressources humaines à sa disposition, et en aucun cas, personnellement, je ne pense pas que cet incident était au-delà de la logique, sans parler de légalité.
La présentation de cet incident vise à informer, et non protester ou dénoncer la forme que prendra à court terme le conflit entre ceux qui se battent pour le renversement et la révolution et ceux qui défendront becs et ongles leurs intérêts et privilèges dans le régime actuel.
Personnellement, je n’ai pas d’autre réponse à donner aux brimades et menaces des bataillons de sécurité en uniformes et de leurs supérieurs qu’à continuer plus dynamiquement et sans me laisser intimider à travailler pour la défaite radicale et absolue des maîtres de ce monde.
[1] Bataillons de sécurité des collaborationnistes durant la Seconde Guerre Mondiale.
[2] Deux montagnes dans le nord de la Grèce où l’Armée Démocratique de Grèce (Dimokratikos Stratos Ellados, DSE) a souffert d’importantes pertes dans les batailles en 1949 ; le reste des forces de l’Armée Démocratique a du par la suite s’enfuir en Albanie alors que la Guerre Civile grecque était finie en termes militaires.
Le mardi 29 mai de cette année 12 maisons particulières ont été fouillées pour chercher 13 individus entre lesquels des gens d’Hare Krishna, des musiciens, des militants de l’ O.A.R.S ( Organisation Anarchiste pour la Révolution Sociale), des punks, des libertaires et anarchistes ; dans leur pauvre enquête la Police d’Intelligence a commis l’erreur de perquisitionner la maison du voisin et pas celle de la personne qu’ils cherchaient, ensuite par manque de temps une des maisons n’a pas été perquisitionnée, ensuite ils ne connaissaient pas les adresses de beaucoup des personnes sous mandat de perquisition et ils ne connaissaient pas les vrais noms de beaucoup d’entre eux. Et ils disent que cette enquête dure depuis 7 mois, mais c’est évident que cette “enquête” n’avait même pas une semaine.
On les recherchait en qualité de suspectés de « tentatives d’homicide et terrorisme ». Et possibles membres de la FAI-FRI.
De ces 13 individus qui ont été interrogés, beaucoup ont collaboré avec la police (Renatto Vincenti, Jeffer Vincenti, Daniel Caceres, et Victor Gironda, certains seraient membres de l’OARS et de Red Verde), les deux premiers sont frères ; et grâce à ces 4 personnes aujourd’hui 3 personnes sont séquestrées par l’État bolivien, ce sont : Mayron Gutierrez (Krudo), Henry Zegarrundo et Nina Mansilla.
Le compagnon punk anarchiste Mayron (Krudo) âgé de 20 ans. Ils l’ont cherché à la maison de sa mère, le 29 mars, et ne le trouvant pas à cette adresse ils lui ont joué un sale tour en faisant appeler une personne qui voulait se faire faire un piercing (travail que fait Krudo) mais au moment venu ça n’était qu’un appel de la Police d’Intelligence pour le capturer en plein centre de La Paz. Ils l’ont mis dans une voiture où ils ont commencé à le frapper après plusieurs minutes de menaces, de coups et de jeux policiers pour l’obliger à dénoncer quelqu’un (ce qu’il n’a jamais fait). Ils l’ont transféré dans une autre voiture où s’est approché un autre flic avec un rendez-vous pour le 4 juin, ce jour même il a été arrêté; dormant ce jour-là à la FELCC (Force Spéciale de Lutte Contre le Crime) pour ensuite être transféré dans une cellule judiciaire où il devait attendre sa première audition qui a été suspendue parce qu’il n’avait pas d’argent pour payer un avocat. Il est resté en cellule judiciaire jusqu’au 11 juin pour ensuite être transféré à un correctionnel pour jeunes adolescents, qui n’est rien de plus qu’une prison de haute sécurité, le nom de cette prison est Qalauma, situé à Surusaya-Suripanta sur la commune de Viacha. Mayron, jusqu’au 9 août n’avait pas d’avocat faute d’argent, aujourd’hui il peut compter sur l’aide d’une avocate. Il se trouve en prison préventive.
Le compagnon anarchiste anti-autoritaire Henry Zegarrundo a été enlevé le 29 mars en sortant de son travail, le même jour la maison de ses parents a été perquisitionnée et le 30 c’est la maison où il vivait qui a été perquisitionnée, pour cela on lui a demandé son adresse, parce qu’ils ne connaissaient pas son domicile actuel (et ils affirment encore que l’enquête a duré 7 mois). La maison a été perquisitionnée sans sa présence. À la suite de cette perquisition Henry et Nina ont été présentés à une conférence de presse. Où quelques minutes avant, Henry a été harcelé par un policier qui en réalité n’était pas un Policier d’Intelligence mais de la stup, en lui disant que dans quelques minutes il vivrait dans sa chaire la mort sociale et entre policiers ils se moquaient du compagnon. Ensuite il a été transféré en cellule judiciaire, pour ensuite être amené à la prison de San Pedro. Jusqu’à aujourd’hui il se trouve séquestré dans cette prison située au centre de La Paz, en lui refusant un régime végan, mettant sa santé en danger. Il est en prison préventive.
Nina Mansilla est séquestrée dans le Centre d’Orientation féminin situé dans la zone de Obrajes à La Paz. Elle est en prison préventive.
Jusqu’à aujourd’hui il n’y a pas de preuves contre les 3, ironiquement la seule preuve accablante qui a été trouvé lors de ces perquisitions appartient à Renatto Vincenti, un revolver de calibre 22. Nous nous demandons pourquoi Renato se trouve en arrêt domiciliaire alors que c’est son revolver qui a été trouvé.
Les dégoutants frères Vincenti (Renato et Jeffer) essaient de dévier l’attention de leur pathétique collaboration avec la police en faisant courir la rumeur que Mayron (Krudo) a été le seul collaborateur avec la police. En faisant des recherches, en lisant les déclarations de ces 13 individus, les seuls répugnants collabos ont été les frères Vincenti, Daniel Caceres et Victor Gironda. En dehors de la déclaration on a entendu de sa propre bouche Renatto accuser les 3 ( Mayron, Nina et Henry).
La police et l’État assurent que ces 3 individus composeraient une cellule terroriste, alors que Nina et Krudo ne se connaissent pas, et Henry n’aurait avec Nina et Krudo que des relations musicales.
L’enquête est paralysée, parce qu’il n’existe pas une seule preuve contre ces 3 personnes, nous sommes ni plus ni moins en face d’un montage, que le gouvernement utilise pour criminaliser tout ceux qui sont contre lui.
Nous regrettons que dans son désespoir pour sortir de ce centre d’extermination Nina soit revenue sur ses déclarations. Elle a fait du tort aux compagnons Krudo et Henry , de la même façon qu’elle a donné des noms de gens dont elle pensait qu’ils sont membres de la FAI-FRI. Notre solidarité ne peut plus être la même avec Nina. Nous lui envoyons beaucoup de force pour surmonter ce procès, mais nous ne nous solidarisons plus avec elle; nous espérons qu’elle sera libérée bientôt avec les compagnons Henry et Krudo.
Durant ces derniers jours le compagnon Krudo a été harcelé par les enquêteurs de l’affaire, menacé de le changer de prison. Et en lui posant des questions sans la présence de son avocate.
Les audiences du compagnon Henry sont constamment suspendues, le mercredi 22 août ça a été la quatrième audience suspendue à cause de l’absence des procureurs.
Le résultat des ces perquisitions serait :
– Henry Zegarrundo, séquestré à la prison de San Pedro (Anarchiste anti-autoritaire)
– Mayron Gutierrez séquestré à la prison de Qalauma (Punk anarchiste)
– Nina Mansilla, séquestrée au Centre d’Orientation féminin (libertaire)
– Victor Gironda, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS et de Red Verde)
– Renatto Vincenti, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS)
Le samedi 25 août, vers 16h50, un groupe de personnes a tenté de faire partir deux dealers d’héroïne ou des consommateurs (fait toujours non clair jusqu’ici) au croisement des rues Stournari et Kannigos à Exarchia. Quelques mots à propos du contexte dans lequel ceci est arrivé : les endroits de vente d’héroïne “non-officiels” (mais entièrement sanctionnés par la police) se sont récemment déplacés devant les grilles de l’École Polytechnique dans Stournari. En réponse à cela, des groupes d’anarchistes ont choisi la tactique ambivalente de chasser par la force les dealers et toxicos hors du quartier.
Cette fois-ci, les deux vendeurs ou consommateurs (comme dit, fait toujours non clair jusqu’ici, les témoignages différents) ont appelé la police. En quelques minutes, deux motos de la force ZITA sont apparues, chassant le groupe vers la place d’Exarchia. Ils ont attrapé la dernière personne du groupe et, selon un message sur indymedia, ils leurs ont dit : “c’est nous qui sommes en charge de l’héroïne, vous n’avez pas idée ce dans quoi vous mettez les pieds”.
Pendant ce temps-là, le reste du groupe a rejoint la place d’Exarchia et rejoint par de nombreuses personnes, ils sont retournés attaquer les trois motos delta. En réponse, un des flics des ZITA a pris son flingue et tiré trois fois en l’air, à la diagonale de la foule. Ensuite il l’a pointé vers elle sans tirer. La personne qui était à ce moment-là arrêté par la police a été relâchée. Malgré tout, un moment plus tard, des dizaines de motos des DELTA et DIAS ont convergé vers la place d’Exarchia arrêtant et détenant éventuellement au moins trois personnes.
Le 20 août, le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenisch commençait une grève de la faim pour protester contre le nouveau montage policier dont il est la cible (on lui reproche d’avoir une “action terroriste” depuis sa cellule parce qu’il rédige des textes de solidarité et d’appel à la lutte) et contre les vexations dont il est l’objet à la prison de Lenzburg, en Suisse.
Le 29 août, nous avons été peindre sur la façade de la représentation de la Suisse auprès de l’Union Européenne (1 place du Luxembourg, à Bruxelles), un appel à la libération de Marco. Cette petite initiative s’ajoute aux dizaines d’autres réalisées dans le monde entier en solidarité avec Marco.
Liberté pour Marco! Liberté pour tous les prisonniers révolutionnaires !