Category Archives: Répression

Grèce : Banderole dans la mer Égée en solidarité avec le combat des pêcheurs dans la Baie de Manado en Indonésie

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression, pendant les premiers jours d’août nous avons mis une banderole près d’une côte et un carrefour routier à Kalymnos, une île où les manières traditionnelles de pêcher les poissons et les éponges sont appliquées depuis des décennies. Ceci était notre simple geste de solidarité avec la lutte en cours des pêcheurs traditionnels Malalayang qui résistent fièrement au méga-projet de la côte de Manado en Indodésie. Nous avons ainsi voulu leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls.

Lisez et diffusez cet appel pour la solidarité et la résistance contre le méga-projet de Remise en Valeur du Littoral de Manado (juin 2012) : en anglais et en espagnol.

Il est écrit sur la banderole en grec-anglais-indonésien :

De la Grèce à l’Indonésie, sabotage contre le Capital/Pouvoir
Courage, pêcheurs de Manado
Solidarité avec le combat à Manado/Indonésie
Longue vie aux actions directes sporadiques

Suisse : Liberté pour les prisonniers du 1er Mai

Le mardi 10 juillet, la police a perquisitionné les domiciles de nos camarades.  La majorité d’entre eux à entre 18 et 20 ans.  Il est évident que la répression cible les jeunes gens pour leur montrer que leur existence peut être en jeu, les humilier et les effrayer.  Ils sont soit toujours à l’école, soit en formation ou disposent d’un emploi.  Ils ont été arrêtés et placés en détention provisoire.  L’un d’entre eux est à nouveau libre depuis le vendredi 13 juillet.  Tous ont été interpellés en raison des événements du 1er mai, que ce soit durant la manifestation du matin ou pendant l’après-midi en marge du festival révolutionnaire dans et autour du Kanzlei.

L’état, représenté par la police, les procureurs et le système judiciaire, fait étalage de ses politiques autoritaires avec insistance en montrant qu’il veut le contrôle total de tous les espaces publics.  Il veut faire peur à tous ceux qui veulent être dans un espace public et y manifester ses propres politiques et ses propres idées.  Cela n’est pas seulement devenu clair le 1er mai, mais également dans une évidente intensification du contrôle et de la surveillance des espaces publics, la chasse des ‘groupes indésirables’ sous le prétexte d’augmenter la valeur de la ville (comme c’est effectué quotidiennement par les patrouilles policières au ‘Bächeranlage’) ou la persécution des participants aux fêtes illégales.  Dans tous ces cas, les attaques de l’état visent à exposer les politiques autoritaires et à prouver que rien ni personne n’est toléré dans les espaces publics lorsque c’est en dehors du contrôle de l’état.

Nous ne seront pas intimidés ni effrayés par ces attaques.  Nous savons que les espaces publics nous appartiennent et nous les utiliserons et les défendrons.  C’est la raison pour laquelle nous devons travailler ensemble pour combattre afin de défendre nos espaces.

Vous êtes invité à signer ce manifeste de solidarité.  Si vous, ou votre organisation souhaitez signer ce manifeste, écrivez un mail à jugend@aufbau.org et faites-le suivre à d’autres.

Info transmise par le rhi-sri

Veria, nord de la Grèce : Banderole en solidarité par le Lieu Autonome Baruti avec les squats Draka (Corfou), Delta (Thessalonique) et Apertus (Agrinio)


On peut lire sur la banderole qui a été placé dans le parc Dimarhiou à Veria : “En mettant à terre toute autorités nous construisons des structures d’autonomies et d’auto-organisation – Solidarité avec les squats Draka (Corfou), Delta (Thessalonique) et Apertus (Agrinio) – B(A)RUTI”

Thessalonique, Grèce : Banderole par l’anarchiste Radio Revolt en solidarité avec les espaces occupés

LA RÉPRESSION ÉTATIQUE ET LES ATTAQUES PARA-ÉTATIQUES NE NOUS IMTIMIDENT PAS MAIS NOUS ENRAGE – BAS LES PATTES DES ESPACES SQUATTÉS – RADIO REVOLT

“Ce jeudi 2 août nous avons accroché une banderole en solidarité avec les espaces occupés dans le contexte des dix jours contre la répression lancés par le réseau de contre-information Contra Info.

Dans le même contexte d’actions de propagande, tard dans la soirée du dimanche 5 août, vers 22.00 (GMT+2) l’anarchiste Radio Revolt fera une émission radiophonique thématique sur les efforts continus pour supprimer (une fois encore) le squat Delta ces derniers jours, avec l’aide de l’entreprise publique d’électricité (DEI) qui a tenté de couper l’apport en courant du squat. L’émission en direct inclura aussi des nouvelles sur les attaques répressives contre les autres squats et espaces auto-organisés.”

Dans le dernier texte de Radio Revolt en solidarité avec le squat Delta, les compagnons ont appelé les gens à joindre le rassemblement avec système audio qui sera tenu le lundi 6 août à 10.00 au squat Delta, tout comme à participer à l’assemblée ouverte qui suivra à 13.00 dans le centre de Thessalonique.

Vous pouvez écouter la radio libre Radio Revolt (en grec) à 128kbps et 48kbps ici.

Tenerife, Espagne : Slogans contre la répression

 

Antifas de Moscou dans les rues !
Guatemala, Équateur, Espagne. Avortement libre, sûr et gratuit !
Salutations indomptables aux rebelles
Olympiques = Répression
À bas les frontières. Solidarité avec les migrants
Feu aux prisons

Depuis certains endroits de Tenerife (îles des Canaries), le nom de ceux dont nous ne voulons pas nous souvenir, nous avons voulus se joindre à l’appel lancé par Contra Info pour des actions de solidarité internationale. Nous avons maintenant donné de la vie aux murs mais bientôt nous continuerons avec d’autres actions. Le cas des antifascistes emprisonnés à Moscou est l’une des causes dont nous pensons qu’elle mérite une attention toute spéciale et nous voudrions leur envoyer notre force !

De plus nous voudrions faire parler de l’avortement car les lois patriarcales et de classes des États oppresseurs poussent tous ceux qui choisissent de décider pour leur propre corps à des solutions clandestines. Et nous répétons ! Mon corps m’appartient ! Avortement libre, sûr et gratuit !

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Grèce – Sur l’affaire de Savvas Xiros : La politique de la torture continue comme d’habitude

Savvas Xiros est un des membres condamné à vie de l’organisation révolutionnaire “17 Novembre”

Comme il a déjà été reporté, le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à l’hôpital AHEPA de Thessalonique pour ses problèmes de santé sérieux aux yeux, oreilles et jambes.

Même si l’unité antiterroriste de la police grecque a cherché le soutien du procureur en chef du Pirée, ils ont tout deux échoué à prendre le dessus sur la décision du tribunal d’interrompre la peine de Savvas. Malgré tout, les autorités répressives ont choisi une fois de plus d’agir en coulisse et de mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Donc, après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans les geôles de la prison de Korydallos à Athènes.

Le jeudi 27 juillet, Savvas Xiros était attendu pour être transféré dans sa cellule de prison. L’hôpital AHEPA de Thessalonique à décidé que son traitement était fini même s’il a été confirmé qu’il a seulement subi une intervention chirurgicale sur un oeil et quelques examens médicaux, rien de plus.

Les forces étatiques ont condamné Savvas Xiros a une mort lente. Plus spécifiquement, depuis que ses conditions de détention rentrent en compte, Savvas a été transféré plusieurs fois dans le soi-disant “hôpital” de la prison des détenus de Korydallos et ensuite ramené dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N).  En fait, Savvas était retenu dans ce sous-sol le jour où il a été emmené à l’hôpital de Thessalonique comme nous l’avons appris récemment.

De plus, c’est la deuxième fois qu’un hôpital public assiste la police à ses frais. La première fut en juillet 2009 quand le guérillero urbain alors sourd et aveugle, il avait souffert d’un trauma violent, fut interrogé par les inquisiteurs Syros et Diotis dans l’unité de soins intensif de l’hôpital d’Evangelismos à Athènes sous l’influence de drogues psychotropes – en violation de toute notion d’éthique médicale. La seconde fois c’est maintenant avec l’hôpital AHEPA qui contribue au comportement vindicatif de l’État contre un homme qui est devenu presque aveugle dans la prison et fait face à une myriade de problèmes de santé par ailleurs.

Le syndicat des médecins doit être tenu responsable pour cette décision prise par l’hôpital AHEPA.
Il n’y aura aucune excuse si le sujet reste gardé sous silence.

Mise à jour au 30 juillet : Savvas Xiros a fait face à un nouveau problème de santé, à savoir une paralysie du nerf facial, juste avant son ordre de transfert de l’hôpital de Thessalonique pour la prison de Korydallos à Athènes. Ne tenant aucunement en compte les conseils de Savvas sur les risques pour sa santé d’un transfert de prisonnier effectué de manière “standard”, les autorités l’ont tout de même transféré dans une voiture cellulaire. Quand la voiture cellulaire de la police est arrivé à Korydallos le 27 juillet, les médecins de la prison ont vu les dysfonctionnements de son nerf facial et admis qu’ils ne pouvaient venir en aide de manière correct au patient. Ainsi, Savvas a immédiatement été bougé vers un autre hôpital public (l’hôpital de Thriassio à Elefsina, qui était en fonctionnement) car les médecins de la prison ont statué qu’ils ne pouvaient endosser la responsabilité de prendre soin de lui. Une fois de plus les brutes de l’unité antiterroriste ont été déployé dans l’hôpital, interdisant tout proche d’approcher le combattant emprisonné.

A lire aussi ce texte de Savvas Xiros sur l’usage de psychotropes dans les taules en Grèce.

Grèce : L’anarchiste Christos Stratigopoulos libéré sous caution

La solidarité est notre arme
La liberté fleurira sur les cendres des prisons

Aujourd’hui [le 30 juillet] la décision du tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a été de laisser le compagnon anarchiste Christos Stratigopoulos en liberté sous caution.

Le procès a été reporté au 5 novembre 2012.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

FEU AUX PRISONS

Source / Plus d’infos sur cette affaire

Athènes : Banderole et action de solidarité par le squat Skaramaga

Bas les pattes des squats ! Solidarité avec Draka & Apertus !

Suivant plusieurs actions à travers la Grèce lors des derniers jours, en solidarité avec les squats Apertus dans la ville d’Agrinio et Draka à Corfou, qui ont été frappé par des attaques incendiaires, les occupants du squat Patission 61 & Skaramaga ont aussi exprimé leur soutien factuel en diffusant de la contre-information à propos de la répression grandissante contre les espaces libérés.

Le squat Skaramaga est l’un de ces nombreux projets anarchistes ouverts qui ont vu le jour peu de temps après la révolte de décembre 2008. Ses squatteurs ont fait face à une descente de la police et une expulsion l’été dernier (le 29 juillet). Quelques heures après cette opération policière le bâtiment était réoccupé et à ainsi continué à accueillir une assemblée régulière et de nombreux projets, ateliers, etc.

Le jeudi 26 juillet, un rassemblement avec système audio a été mené par les camarades dans le centre d’Athènes sur la rue Patission en solidarité avec les squats Apertus et Draka et avec tous les espaces politiques occupés qui sont visés par l’État et le Capital et menacés d’expulsion.

Lors de cette intervention dans la rue qui a duré près de trois heures, des textes et des flyers ont été distribués, sensibilisant le public de toutes les machinations de l’État et de tous les fascistes/brutes para-étatiques qui tentent (aussi) d’intimider la scène squat.

Les camarades du squat Skaramaga ont appelé à la résistance aux plans de pillage social et deux de leurs slogans sont :

Le feu ne peut nous consumer… parce qu’il brûle en nous.
Flics, procureurs, investisseurs, fascistes… nous vous attendrons ici.

1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Nous lançons un appel pour dix jours d’actions de propagande dans autant d’endroits possibles avec pour but de promouvoir des luttes plus ou moins connues, ou même complètement inconnues pour beaucoup. Les individus et/ou groupes qui souhaitent se joindre à ces dix jours d’actions choisiront la thématique et les moyens en accord avec leurs critères et dynamiques propres pour le renforcement de la solidarité internationale et réciproque entre les opprimés. Continue reading 1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Grèce : Le nouveau procès contre le prisonnier anarchiste révolutionnaire Christos Stratigopoulos est prévu pour aujourd’hui

Banderole accroché à Lisbonne, Portugal, le 23 mars 2010 : “Contre l’État grec et toutes les prisons – Liberté pour Bonanno et Christos”

Le procès se tiendra le 26 juillet 2012 dans la ville de Patras (à l’ouest de la Grèce) contre l’anarchiste Christos Stratigopoulos qui est accusé d’avoir braqué en juillet 2009 une banque dans l’île de Kefallonia.

Le compagnon a été condamné et emprisonné pour un braquage de banque à Trikala – pour lequel il a aussi revendiqué la responsabilité. Dans cette affaire en particulier et quoi qu’il en soit, Christos a été accusé sur la base de preuves montées de toutes pièces et n’a rien à voir avec le vol de Kefallonia.

L’Anarchist Black Cross Berlin a diffusé deux appels de solidarité (ici, en allemand), à savoir un texte plus ancien par l’Assemblée de solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis/Athènes ainsi qu’une mise à jour récente par le Fond de solidarité pour les prisonniers en lutte/Grèce. Le dernier mentionne dans les alinéas que la peine de prison de Christos a été réduite à 5 années après son procès en appel qui s’est déroulé en février 2012. Par conséquent, le compagnon aurait du être libéré de prison dans les semaines qui suivaient la dernière audience en appel mais reste à ce jour otage dans la prison de Larissa du fait du nouveau mandat d’arrêt et poursuites.

Le jugement pour le braquage de Kefallonia a été fixé au 26 juillet 2012 au tribunal de Patras.

Informations sur le contexte

Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Je ne suis certainement pas non-violent. Toutefois, je peux comprendre celui qui hait la violence au point de vouloir la bannir de sa propre vie ; celui qui ne tuerait jamais, qui n’emploierait jamais la force pour se faire valoir ; qui, par caractère et aptitudes personnels, préfère ne pas y avoir recours. Mais tout cela, je ne le trouve compréhensible que s’il s’agit d’un choix individuel et conséquent. Lorsque la non-violence est présentée comme une méthode de lutte, lorsque elle est proposée comme voie à suivre, lorsque d’éthique individuelle elle devient morale et projet collectifs, cela me semble être une vraie saloperie. Elle devient seulement utile pour justifier l’inaction et faire obstacle à celui qui se révolte, une valeur absolue à rappeler aux faibles pour permettre aux puissants de l’oublier avec plus de commodité. Au bord du gouffre, avec un terrain qui devient de plus en plus glissant et sous le feu de l’ennemi, l’invitation à n’employer que les bonnes manières ne peut qu’apparaître ainsi. Le fait qui veut, mais qu’il m’épargne les sermons.

Cela dit, je ne suis pas non plus un fanatique de la violence. Je n’aime pas qui se vante de ses prouesses en la matière, je n’en fais pas l’apologie, je déteste ceux qui la considèrent comme l’unique solution. Je pense qu’il s’agit d’une nécessité dans la lutte contre la domination, mais rien de plus. Comme Malatesta, je ne crois pas aux « couchers de soleil paisibles ». Je ne crois pas que le béton armé avec lequel le pouvoir a recouvert nos existences sera brisé par l’éclosion de la fleur de la liberté, tendrement semée en diffusant nos idées.

Parce que je ne suis pas non-violent, je ne supporte pas les condamnations moralistes des actes de violence. Leur hypocrisie me donne la nausée. Et parce que je suis pas un fanatique de la violence, je ne supporte pas non plus l’exaltation acritique de ces actes. Leur stupidité me porte sur les nerfs. Continue reading Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Thessalonique : Mise à jour du procès de l’anarchiste Babis Tsilianidis

Le compagnon Babis Tsilianidis, actuellement emprisonné dans la 1er aile de la prison de Korydallos, a déclaré qu’il ne comparaîtrait pas au tribunal, de la même façon qu’il ne s’est pas présenté aux procédures judiciaires passées, “refusant de s’excuser aux juges, aux procureurs des luttes de libération polymorphes” comme il l’explique dans son texte qui peut être trouvé ici (en grec).

De plus, à l’occasion du procès contre Babis – où il refuse de se présenter – les compagnons Babis Tsilianidis, Dimitris Dimtsiadis et Sokratis Tzifkas ont publié un communiqué commun (la brochure en grec) à propos du travail salarié et sa dénégation comme sujets de pointe de toute la lutte révolutionnaire anarchiste.

Le 18 juillet, à Thessalonique, le procès a été annulé depuis que le tribunal en question n’a pas de juridiction dans cette affaire. Des flics gardaient l’entrée principale du tribunal et ne permettaient pas aux personnes solidaires de rentrer dans le bâtiment même.

Babis Tsilianidis a été transféré à nouveau dans la prison de Korydallos à Athènes après avoir été mis à l’isolement une journée entière dans la prison de Diavata parce qu’il a à nouveau refusé de se soumettre à la fouille à nu.

Le procès est reporté au 15 octobre 2012.

Grèce : Texte de prisonniers de la prison de Larissa en solidarité avec l’anarchiste emprisonné Babis Tsilianidis qui fait face à une nouvelle audience

Banderole à Thessalonique: “Solidarité avec l’anarchiste Babis Tsilianidis”

[mardi le 17 juillet]

Durant ces trois dernières années, plusieurs anarchistes ont été retenus dans les prisons grecques et encore plus ont été des otages judiciaires, conséquence de l’escalade de la violence anarchiste révolutionnaire qui s’est accrue lors de cette période.

Face à un nombre inhabituellement élevé d’affaires, lesquelles ont demandé beaucoup de temps pour être clôturées, la domination à cherché des moyens de contourner les limites procédurales qui aujourd’hui se retournent contre elle.

Après l’impasse légale dans laquelle l’État s’est retrouvé dans des affaires récentes dû à l’expiration des 18 mois, qui, en Grèce, est la durée maximum de détention préventive (avec le cas le plus caractéristique des trois camarades-membres de Lutte Révolutionnaire), le pouvoir judiciaire a cherché et cherche encore des manœuvres pour contourner des complications légales similaires.

Bien sûr, ces manoeuvres en tous genres sont dans la nature de la répression démocratique et ne constituent pas une déviance de celle-ci, alors que le langage mort des lois échoue toujours à couvrir la volonté de confrontation et les pratiques insurrectionnelles de ceux qui ne capitulent pas devant la résignation.

L’usage d’échantillon d’ADN comme preuve à charge tient une place particulière dans les nouveaux subterfuges répressifs qui sont testés par l’État. La science s’est établie dans la conscience commune comme une nouvelle religion et structure de la vérité absolue, et ainsi l’ADN est une des armes idéales les plus capables dans les mains de l’État, depuis qu’il y prête une impartialité factice et une objectivité scientifique superficielle aux poursuites contre ceux qui sont considérés a priori “coupables”.

Nous nous opposons au dipôle légal “innocent et coupable” qui renforce le rôle du pouvoir judiciaire en ne parlant que sa langue et qui reproduit les fausses distinctions démocratiques. Indépendamment de l’acceptation ou non par les accusés des actions qui leur sont attribuées, chaque procès constitue une partie d’une affaire montée de toute pièce; une construction préméditée avec pour but premier de dépolitiser, en une tentative de séparer les actes de leurs motivations et des causes politiques en général et éventuellement de les désarmer, afin de les amener face au système légal. Une affaire montée de toute pièce n’est pas une dérogation au cas-par-cas mais l’essence de toute procédure judiciaire dont l’enjeu politique impose une telle approche. Se distanciant de tout détail procédural sur l’existence ou non de preuves, tout compagnon qui se trouve accusé est toujours considéré comme coupable de par leur existence politique, leur action subversive, l’insoumission de leur conscience.

Le 18 juillet, l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître au tribunal de Thessalonique, accusé d’un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département financier de l’hôpital AHEPA en juillet 2010. La seule preuve de sa participation dans ce vol est une écharpe retrouvée près du lieu où, selon les allégations de la police, le matériel génétique de Babis fut trouvé parmi d’autres.

Les mécanismes répressifs orchestrent une fois de plus un procès/feu d’artifice qui est destiné à piéger des combattants insubordonnés tel Babis dans un dédale de mises en examen, de brefs procès et de détentions préventives, tout en étant dans le même temps un test pilote pour l’implémentation de nouvelles méthodes de répression.

Nous nous tenons à ses côtés dans cette nouvelle machination de l’État contre lui et nous lui envoyons des salutations de solidarité de compagnons.

Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
[William Butler Yeats]

SOLIDARITÉ AVEC BABIS TSILIANIDIS

Giorgos Karagiannidis
Spyros Stratoulis
Mustafa Ergün
Andrzej Mazurek
Rami Syrianos

Source: athens.indymedia.org

Londres, Royaume-Uni : Baise les Jeux Olympiques de 2012

12.000 officiers de police, 13.500 militaires, 20.000 gardes privés, 1.000 agents de sécurité américains, 300 agents du MI5, des bateaux de guerre, des drones, des snipers.
Olymporcs de Londres 2012. Profitez des Jeux !

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2012 est prévue pour le 27 juillet à Londres

Un groupe d’anarchistes organise une manifestation :

“Appel pour une manifestation anti-olympique le vendredi 27 juillet : rendez-vous à 18h à la South Bank sous le pont Waterloo à Londres. Nous mettrons ensuite en place à 19h un blocage des routes et le chaos dans le West End. S’il-vous-plaît faites passer le mot le plus largement. Rendons cela carrément énorme ! Baise les Jeux Olympiques de 2012.”

Source

Italie : Opération Ardire. Lettre d’Elisa depuis la prison de Pise.

À tous les compagnons

Je ne m’étendrai pas à récapituler les étapes obligées que les serviteurs du pouvoir doivent respecter lorsqu’un procureur quelconque leur ordonne d’arrêter unE rebelle. Leur devoir ils l’exécutent à la perfection par tous les moyens, mais en se faisant à chaque fois plus prévisibles, banales et tous sauf originaux, avec une ponctualité cyclique de la répression qui n’intimide aucunE anarchistes.
Ainsi, depuis le mercredi 13 juin 2012 je suis enfermée à la prison de « Don Bosco », à Pise, avec mon compagnon Stefano : il n’y qu’une poignée de fer et de ciment qui nous sépare.

L’ « isolement judiciaire », comme il est élégamment définit dans les codes et lois que je ne reconnais pas, en prend un coup à chaque fois que, malgré la censure du courrier, je reçois des mots brûlants d’affection et de solidarité et j’en remercie leurs auteurs. Des mots reçus après dix jours de silence total, planifiés par ceux qui voient vaciller leur propre pouvoir en eux-même : je suis la preuve qu’aucun prisonnier digne n’est seul !
Que dire des charges ? Le dit et redit 270 bis redevient protagoniste de l’énième rafle anti-anarchiste dans l’espoir de briser définitivement des années de lutte au niveau international. Nous sommes tous certains qu’un tel espoir est une pure illusion dans les esprits tordus de nos tortionnaires comme des dizaines d’histoires l’ont montré dans les successives nuit illuminées.

Ma défense légale sera simplement technique et limitée à nier ces fantaisistes châteaux imaginaires fruits du dur travail de ceux qui ont contribué à écrire les 227 pages de l’ordre de prison préventive, étalant avec peu d’adresse des transcriptions d’écoutes parfois même amusantes. Ils veulent me condamner pour être anarchiste ? Qu’ils le fassent donc ! Mon existence est perçue par ces messieurs dames comme un bâton au milieu de la route de leur État démocratique de droit ? Ça ne peut être qu’un honneur pour moi !

Je me sens bien, avec l’esprit qui vole au dessus de ces murs et ces barreaux, venant embrasser tous ceux qui, dans et hors des prisons du monde entier, s’éloignent avec dignité de n’importe quelle forme de pouvoir.
Surtout dans les cellules de nos frères et compagnons de lutte Marco Camenisch et Gabriel Pombo da Silva qui, après 20 ans de prison, se trouvent encore une fois à affronter des coups bas pour n’avoir jamais cédé devant ceux qui ont toujours voulu les anéantir.
Dans les cellules des compagnons grecs de la Conspiration des Cellules de Feu, dans celle chilienne du frère Tortuga et dans celle de mes co-accusés enfermés dans plusieurs prisons italiennes. À tous ceux-là, un bise pleine d’amour et de force.

À ceux qui me montrent leur solidarité, de quelle forme que ce soit, merci et une bise rebelle remplie d’anarchie.

Pise, 9 juillet 2012

Elisa Di Bernardo
Prisonnière politique anarchiste et végane

Prison “Don Bosco”
Via Don Bosco, 43
56127 Pise (pour l’instant …)


source

La Paz, Bolivie : communiqué d’Henry Zegarrundo depuis la prison de San Pedro

La terreur cherche à s’imposer à travers la persécution, la répression et l’emprisonnement de ceux qui sortent de son idéologie de la peur, idéologie renforcée par les moyens de « communication », idéologie renforcée par ceux qui l’acceptent servilement malgré leurs désaccords.

Le pouvoir cherche la MORT SOCIALE à travers l’emprisonnement, il cherche à réduire les individus par l’ANÉANTISSEMENT MORAL. Mais jusqu’à maintenant je n’ai vécu aucun de ces deux « phénomènes » conçus par l’État, la seule chose qu’ils ont réussi c’est de me faire sentir plus libre que jamais malgré le fait d’être enfermé entre ces murs épais. La majorité du temps on croit que le pouvoir est l’unique ennemi, mais nous avons d’autres ennemis, déguisés en anarchistes, ces ennemis sont ceux qui accusent et s’imaginent des choses, qui seront la base de nos incarcérations, ensuite ces individus qui manquent d’éthique lancent des communiqués de soutien et nient avoir fait des déclarations contre moi, afin de rester bien avec tout le monde, ils continuent de mentir et d’inventer afin de sauver leur cul, aussi sale que leur propre existence. Nina et moi nous avons été accusés par Renatto Vincenti de l’O.A.R.S. et celui-ci se compromet encore en continuant de « collaborer » avec l’enquête, le pire de tout c’est que les fonctionnaires de l’État le croient aveuglement. Au final tous désespérément décident d’avouer sur la base d’hypothèses, ils sont battus sans même avoir mené le combat. J’espère que Vico n’est pas rentré dans ce jeux de la peur.

Je veux éclaircir quelque chose : politiquement je me suis toujours éloigné d’organisations hiérarchiques, patriarcales, spécistes et militantes ( typiques des partis politiques). Je ne crois pas dans les dogmes, dans les martyres et les héros, c’est pour ça que je ne fais pas parti de l’O.A.R.S., je ne fais pas parti de la RED VERDE, comme croient ceux du pouvoir, sur la base de ce que Renatto affirme dans ses déclarations, puisque dans la RED VERDE ceux de l’O.A.R.S. participent aussi. Quelle contradiction non ?

Je ne connais la FAI-FRI qu’au travers de communiqués qu’ils ont lancés. Sûrement que le fait d’écrire avec « x » ( la façon de rendre neutres les mots en espagnol) va être une preuve de plus contre moi, après que les enquêteurs aient lu ce communiqué.

L’anarchie ce n’est pas l’enfermement théorique, c’est la mise en pratique de la liberté dans notre vie quotidienne. Nous devons nous séparer des traîtres, parce que trahir la lutte anarchiste c’est se mettre a genou, mentir, mettre la faute sur les autres, c’est le sédatif de la peur, la trahison c’est théoriquement dénoncer quelqu’un qui a eu à voir quelque chose avec toi, mais dans ce cas là la trahison à travers le mensonge c’est pareil, voir pire, c’est se trahir soi-même, après avoir tenu un discours qui ne garde que des mots.

Ce qui me rend heureux c’est que là-bas on respire la solidarité, la liberté et l’esprit de lutte qui doit continuer malgré le fait qu’il y ai des prisonniers. Ce qui est important maintenant, plus que jamais, c’est de continuer de lutter, de débattre, de diffuser, de discuter et de publier. Ce qui est désagréable
c’est de savoir que certains se sont éloignés après avoir tenu des discours radicaux, mais ça ne m’attriste pas car c’est mieux d’être peu que d’être un troupeau qui se contente de suivre les décisions des autres.

Voilà c’est tout pour l’instant, et je me solidarise avec tous les otages de l’État, je leur envoie beaucoup de force, je les salue et les embrasse.

L’écho de solidarité du Pérou, d’Équateur et de d’autres parties du monde est arrivé jusqu’ici.

Courage TIPNIS, même si je ne suis pas d’accord avec la IXème marche depuis ici je vois ce qui se passe, j’espère que vous prendrez des décisions sages parce que nous savons que l’État va vous baratiner et vous diviser pour vous imposer ses lois pro-capitalistes. Je vois que la meilleure stratégie c’est de lutter sur la scène même du conflit, à Isiboro Secure même.

Je remercie ma famille, mes amis, les gens que je connais ou que je connais pas et qui me rendent visite, je réitère mes salutations à tous ceux qui ont décidé d’être les guerriers quotidiens qui ont su affronter la peur et la terreur.

Henry Zegarrundo
Anarchiste Anti-autoritaire

CNA de México

Lettre de la compagne Felicity Ryder quelque part en dehors des cages

Compagnons, amis,

j’aurai voulu pouvoir écrire avant, mais pour différentes circonstances je n’ai pas pu jusqu’à maintenant.
Je veux envoyer un grand salut et dire merci à tous ceux qui se sont préoccupé de moi et de ma situation, à ceux qui ont fait preuve de solidarité avec Mario et moi. Dans ces moment difficiles ça signifie beaucoup d’avoir des gens qui se solidarisent de près ou de loin, même sans me connaître. Je leur envoie une grosse bise acrate à tous.

Je veux mettre au clair que malgré les mensonges des forces policières du Districte Fédéral et les médias, ils ne m’ont jamais arrêté et jamais ils ne m’ont retenu prisonnière dans aucune de leurs prisons. Ça m’a demandé du travail pour comprendre pourquoi ils ont dit ça et ont diffusé cette information fausse à travers le Mexique ainsi qu’en Australie, mais en tant que personne libre je ne vais pas pouvoir le comprendre, puisque je ne pense pas comme un policier. Si c’était pour essayer en vain de corrompre ou manipuler Mario, ma famille, ou pour se montrer compétents dans son travail, je ne le sais pas. Ce que je sais c’est que je suis fière d’être anarchiste, d’être ennemie du pouvoir, de l’autorité et de l’État.

À mon frère Mario, je lui envoie une énorme bise, et je lui souhaite beaucoup de force et de santé. Je sais qu’il maintiendra toujours ses convictions fortes de même que ses envies d’arriver à la Libération Totale. Je serai toujours à tes côtés compagnon. Souviens-toi, toujours face à face avec l’ennemi !

J’envoie également un grand salut solidaire aux compagnons fugitifs chiliens Diego Rios et Gabriela Curilem … Une bise aux compagnons prisonniers de la CCF et Lutte Révolutionnaire de Grèce, aux compagnons anarchistes prisonniers en Italie, à Braulio Duran, à Luciano Pitronello, à Gabriel Pombo da Silva, et à tous les compagnons anarchistes prisonniers et fugitifs du monde.

Que vive l’anarchie !

Felicity.

source

Seattle : deux banques et un Starbucks défoncés par des anarchistes

La nuit du 15 juillet à Seattle nous avons fracassé les vitres de deux banques et d’un Starbucks. Il est affligeant de voir que tellement de gens voient les banques comme les institutions de l’exploitation mais refusent de les attaquer, tout comme défoncer un Starbucks, ça doit être la seule tradition de Seattle qui vaut le coup d’être prolongée depuis l’OMC.

Ces actes spécifiques ont été faits en solidarité avec les dix personnes qui se sont vu condamnés à de longues peines de prison en Italie il y a quelques jours pour leur participation au contre-G8 en 2001, et en solidarité aussi avec les anarchistes victimes de la dernière vague de répression en Italie connue sous le nom de l'”Opération Ardire”.

C’est important de se rappeler qu’à ce sommet en 2001 la police a tué Carlo Giuliani et a torturé et emprisonné des centaines de personnes. Il faut aussi se souvenir qu’il est toujours possible pour des milliers de personnes de se soulever comme ils l’ont fait à Gênes en 2001 et d’attaquer les manifestations d’un système pourri sous lequel nous vivons tous.

… des anarchistes

source

À propos de l’anarchiste Babis Tsilianidis qui passe en procès le 18 juillet à Thessalonique

SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Le 16 novembre 2011 le compagnon Babis Tsilianidis comparaît devant le procureur de Thessalonique et est emprisonné (pour la troisième fois), accusé d’un vol à main armée dans le département économique de l’hôpital AHEPA et avec pour seule preuve une écharpe trouvé près du lieu du vol où de l’ADN dessus correspond au sien.

PROCÈS LE 18 JUILLET À 09.00, TRIBUNAL DE THESSALONIQUE

Dans une condition socio-politique liquidée, où la domination et les pratiques fascistes fleurissent en mettant le pied sur la personnalisation et l’insécurité de la survie, l’arsenal à la disposition des mécanismes pour stopper, effrayer et faire un exemple de tous ceux qui s’affrontent avec eux quotidiennement, est sans aucun doute modernisé. Depuis les caméras, les photos, les balances, les filatures, les lois anti-terroristes, les emprisonnements et mises à l’isolement, jusqu’à l’utilisation de la science et des modification génétiques comme invocation pour la spécialité… leur but fut et sera notre soumission aux impositions de la domination et la domestications de nos consciences.

Dans la soupape des “complaintes” légales démocratique, les arguments à propos de culpabilité et d’innocence, les interrogatoires “sympas”, les réprimandes d’ordures de procureurs ou de juges, dans la liste des preuves montées de toutes pièces nous serons toujours “coupables” et du côté de ceux qui se battent avec rage dans et en-dehors les murs.
Nous ne parlons pas le même langage que nos ennemis…
Notre seul langage est la révolution.

DES ANARCHISTES

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS ANARCHISTES SOCRATES TZIFKAS ET DIMITRIS DIMTSIADIS QUI ENSEMBLE AVEC BABIS DISCRÉDITENT FACTUELLEMENT L’INSTITUTION DE LA JUSTICE.

Source

RASSEMBLEMENT AVEC SYSTÈME AUDIO : MARDI 10/7, Ag. LAMBRAKI, 19H
 
PROJECTION – ÉVÉNEMENT : JEUDI 12/7, Pl. ROTONDA & GEFIRAKI, 20H

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL : MERCREDI 18 A 09H

Le 13/01/2011, sont arrêtés dans l’aire de Vironas à Athènes les anarchistes B.Tsilianidis, D.Dimtsiadis, S.Tzifkas et D.Fessas qui avaient choisis la voie de la clandestinité après la publication de mandats d’arrêts contre eux pour l’affaire d’une attaque incendiaire d’un véhicule de la Compagnie Nationale d’Électricité (ΔΕΙ) trois mois plus tôt, une actions pour laquelle l’anarchiste Giannis Skouloudis a endossé la responsabilité politique. alors qu’ils étaient emprisonnés pendant un an pour des affaires antérieures, le 16 novembre 2011 l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître devant le procureur de Thessalonique, il est accusé de vol à main armée dans le département financier de l’hôpital Ahepa avec pour seule “preuve” une écharpe sur laquelle son ADN serait et qui correspondrait en partie à celui du compagnon.

Le procès se déroulera le 18 juillet 2012. Dans la guerre qui fait rage entre la dominance et ceux qui la combattent, l’usage de l’ADN est une des méthodes les plus avancée utilisée par l’État dans la tentative de faire disparaître l’ennemi intérieur.

Contre de telles tactiques de l’État (technologique ou non), notre proposition reste l’action directe, la détermination et la solidarité.

LA VOLONTÉ SEULE POUR LA RÉVOLUTION NE PEUT ÊTRE EMPRISONNÉE, ISOLÉE OU STOPPÉE.
SOLIDARITÉ AVEC LE COMPAGNON ANARCHISTE BABIS TSILIANIDIS

Coordination des actions de solidarité de Thessalonique

Source

Corfou : Une attaque incendiaire contre le squat Draka cause de sérieux dommages

Dans la soirée du 13 juillet, vers 20h30, un feu s’est déclenché dans le bâtiment du projet d’habitation et squat politique Draka. Le squat se trouve dans une des rues principales du centre-ville de la ville de Corfou. Aucun camarade n’était dans le bâtiment quand le feu est parti et il n’y a pas eu de blessés. Malgré tout le feu a détruit une parti importante du bâtiment (l’entièreté du toit du squat a été brûlé – vidéo).

Pendant l’année et demi passée, trois bâtiment ont été attaqué dans la ville de Corfou : le squat Elaia, la Synagogue Juive (ces deux attaques se sont déroulées en avril 2011) et maintenant le squat Draka.

Nous traduisons un extrait de la déclaration du squat Draka sur l’attaque incendiaire de la nuit du 13 juillet. Le texte a aussi été distribué lors d’un rassemblement avec système audio qui s’est déroulée le 14/07.

“Il est bien connu que nous avons développé des relations de solidarité, de camaraderie, d’égalité et de liberté.

Il est bien connu que notre terrain entier d’action, notre activité, mentalité et modus operandi ne peuvent qu’être perçues comme hostiles à l’État et aux para-étatiques – après tout, ils sont les deux faces d’une même pièce.

Ils pourraient dire que le feu a été causé par un court-circuit même s’ils savent tous très bien que cela ne peut pas arriver si vous n’avez pas de courant, particulièrement depuis qu’il y en a eu une coupure avant dans le bâtiment qui a été la proie des flammes.

Ils pourraient dire que le feu a été causé par une cigarette non écrasée même s’ils savent tous très bien que personne n’était dans les locaux avant le feu.

Ils pourraient dire que quelque part nous sommes responsables même s’ils savent tous très bien que tous ceux qui se sont impliqués dans le projet de squatter ne permettraient jamais que quelque chose de cet ordre advienne, pour aucune raisons, mais le défendrait plutôt à tout prix.

Il savent aussi, comme nous, que ce fut clairement une attaque incendiaire. Quoique chacun puisse dire, ils ne nous feront pas changer d’opinion.

Les intérêts qui veulent saisir et exploiter le bâtiment sont bien trop connus.

Il est connu que les néo-nazis d’Aube Dorée veulent ouvrir une permanence dans l’avenue Alexandra (où le squat se trouve).

Il est connu que pendant l’année et demie passée trois bâtiments ont été attaqué dans la ville de Corfou : le squat Elaia, la Synagogue Juive et maintenant le squat Draka. Rappelons-nous aussi que les responsables de ces attaques n’ont jamais été trouvé et sont toujours en liberté.

Ce qui peut être n’est pas connu, c’est que le squat Draka n’est pas ses murs ni ses planchers, que nous n’avons aucun désir d’abandonner (et si c’est faisable nous avons l’intention de restaurer dès que possible). Draka à tout a avoir avec nos idées, nos relations, c’est le monde que nous envisageons et tentons de construire; c’est chacun et tout le monde qui se tient derrière le projet, ces personnes avec qui nous partageons des valeurs communes; voilà tous ce que nous sommes, et ceci sont des matériaux inflammables.”

Rome : Des manifestants ont été condamné à la prison onze années après le sommet du G8 à Gènes

Selon un compte-rendu initial sur linksunten.indymedia, le 13 juillet 2012, le premier juge de la Cour Suprême de Cassation (le tribunal le plus élevé dans le système judiciaire italien) à partialement confirmé le dur verdict contre les dix activistes accusés.

Jugés pour les batailles de rue contre le sommet du G8 à Gènes en juillet 2001, deux personnes ont été condamné à des peines de 14 années de prison. Trois ont reçu des réduction de leurs longues peines de prisons de neuf mois à un an, alors que cinq peuvent encore une fois faire appel – pour les autres, le jugement ne peut plus être contesté dans aucun tribunal.

Tous les manifestants ont été jugé et condamné pour le même délit, à savoir “dévastation et pillage” (qui est à ce qu’il paraît plus grave que le “crime” de trouble à l’ordre public), donc en réalité les autorités judiciaires ont renforcé le dénommé Codice Rocco, un paragraphe qui date de l’ère du fascisme.

Nous apprécierons si vous pouviez envoyer des contre-information de première main.

Mise à jour : un résumé est disponible ici.

Banderole de solidarité par des compagnons anarchistes aux grilles de devant de l’École Polytechnique, dans la rue Patission, Athènes

À lire aussi :
Rome, Italie : Sentences finales par la Cour Suprême de Cassation pour les policier impliqué dans la boucherie de l’école Diaz lors du sommet du G8 à Gènes en 2001
Athènes, Grèce : Texte par le Collectif Anarchiste “Cercle de Feu” en solidarité avec les 10 combattants poursuivis de Gènes.

Italie, Opération Ardire : Textes distribué à Gènes en solidarité avec les prisonniers

LA RÉPRESSION SE POURSUIT, LA RÉVOLTE C’EST MAINTENANT !

Cela fait des années que les médias cherchent à mettre nos vies dans un coin, les dépossédant de tout instrument d’autodétermination, à travers l’épouvantail de la crise financière et des urgences de toutes sortes, réelles ou inventées. L’objectif est double et pas forcément exclusif à cette période historique : d’un côté légitimer le sacrifice ultérieur en terme de vie vendue ou offerte aux patrons pour garantir le maintien du privilège économique; de l’autre essayer de nous forcer à céder toute autonomie personnelle ou de groupe déléguant la gestion de nos vies à l’État et à ses appareils afin de leur assurer leur position de pouvoir légitime.

Mais alors que la télévision balance des infos à une vitesse désarmante et que les journaux déblatèrent sur des chiffres et des lois inconnus de la majorité, la vie réelle continue et les choses se passent pour de vrai. Ainsi, c’est seulement en abandonnant la vie médiatique qu’il est possible de connaître le contexte social dans lequel nous vivons.

Il arrive que des gens, plus que les autres, donnent de façon concrète la preuve de s’en être rendu compte et décident de ne pas assister passivement au « spectacle » : ainsi il semble que parfois les populations, de la Val de Suse à Terzigno, se révoltent contre la nocivité imposée par les gouvernements et les compagnies; que les CIE ( centres de rétention) sont brûlés par leur propres détenus; que des gens dans les villes occupent des maisons et des espaces et les défendent avec la force et la solidarité directe; que les ouvriers et les étudiants occupent le lieux de leur “détention” quotidienne en interrompant les aliénations quotidiennes spécifiques; que les rues de Rome, au moins une fois par an, brûlent et que les forces de l’ordre sont attaquées et chassées par une foule furieuse; que les bourreaux d’Equitalia sont mis à l’échec par des attaques continuelles, explosions de rage et menaces; que des hommes, des places et des symboles du pouvoir politique et économique sont frappés et pris pour cible.

Bien sûr, tout ça n’est pas tolérable ! D’autant plus dans un moment comme celui-ci, lorsque la contagion apparaît comme un vrai risque ! Durant des périodes aussi difficiles de dépression économique, la naissance de mouvements de protestation et la diffusion de l’agitation au sein de la société sont endémiques, mais tout ce qui arrive à travers le refus ferme de la délégation et l’utilisation de l’action directe est inadmissible.

Donc, comment arrêter tout cela ? Facile, ça a été crée pour cela, il s’agit de la répression sous son aspect le plus obscur : la prison qui légitime socialement son existence à travers la création de la peur, un danger supposé et l’urgence.

Et voici L’URGENCE TERRORISTE : à 4 heures du matin le 13 juin une opération appelée “Ardire” (audace) menée par le parquet de Pérouse, émise par la procureur Manuela Comodi (déjà connue pour son délirant théorème anarchiste en Umbrie et pour l’affaire Meredith), et coordonnée par l’encore plus connu (pour être un trafiquant de kalashnikov et de cocaïne, ainsi que vice-commandant du ROS durant le G8 de Gênes) général des carabiniers Giampaolo Ganzer, porte dans toute l’Italie à plus de 40 perquisitions, 24 avis d’enquêtes et 10 arrestations (desquelles une à Gênes) contre des membres du mouvement anarchiste connus pour être les plus intransigeants.

L’accusation fait référence à l’article 270bis, c’est à dire “association subversive à des fins de terrorisme”. Ainsi, curieusement, l’État après avoir terrorisé tout le monde avec la recette des “larmes et sang”, avec l’armée dans les villes, dans la Val de Suse et à l’Aquila, à exterminer les populations partout dans le monde, avec la mort dans les rues et les prisons, des mains des flics, matons et campagnes médiatiques en relation, il cherche maintenant à orienter la peur et l’insécurité de tous vers ses ennemis déclarés, historiquement coupables d’avoir toujours levé la tête.

Au delà de toute considération et analyse ultérieure, il semble que parfois les faits parlent d’eux-même. Que l’ennemi de la liberté, de notre sécurité et de nos vies est désormais sous les yeux de tous. Où que ce soit quelqu’un a déjà décidé de se défendre et de l’attaquer, chacun à sa façon et avec qui il/elle veut, avec ses propres limites et passions. Celui qui vit dans la vraie vie n’a pas besoin de tant de paroles dé-mystificatrices.

Que cette tendance reste vive, que continuent les tentatives d’autogestion pour vivre, pour se défendre et contre-attaquer ceux qui veulent nous en empêcher. Que l’on agisse sans aucune délégation, ni à l’État, ni aux partis, ni aux syndicats, ni à personne d’autre. Que la lutte vive des motivations et non du discrédit des autres. Que disparaissent de la surface de la terre n’importe quelle prison.

SOLIDARITÉ AVEC LES ARRÊTÉS, POURSUIVIS ET PERQUISITIONNÉS DE L’OPÉRATION ARDIRE.

LES TERRORISTES C’EST L’ÉTAT, L’ARMÉE, LES FORCES DE L’ORDRE ET LES MÉDIAS QUI LES SOUTIENNENT.

QUI SONT LES PROPAGATEURS DE PESTE

Le mois de mai dernier deux histoires ont fait les gros titres : la bombe à l’école de Brindisi, qui a causé la mort d’une fille et la blessure de trois autres, et la jambisation du directeur d’Ansaldo, Adinolfi.

Tous les journaux ont mal définis ces deux événements comme terroriste. Si c’est vrai pour le premier, quand un homme frappe dans le tas, incluant des gens extérieurs à son délire et répand la terreur dans la ville, dans le deuxième cas un personnage public a été touché, une personne qui avait des responsabilités précises alors qu’il était le promoteur du programme d’énergie nucléaire actuel en Italie, et que personne d’autre n’a été impliqué.

Si l’attaque contre l’école a déclenché la réaction spontanée des gens qui ont pris les rues dans les jours qui ont suivi dans une marche de plusieurs milliers, c’est parce qu’ils se sentaient réellement frappés par un événement non-identifié qu’ils ne pouvaient comprendre, cela ne s’est pas passé pour le tir contre le directeur de Gènes.

En dépit de l’appel des partis et des syndicats pour une mobilisation de masse contre le “terrorisme”, la participation des gens fut minime car la majorité d’entre eux ne se sentaient clairement pas impliqués ou effrayés par ce genre d’attaque (même si certains n’étaient pas d’accord avec l’action), vu qu’elle était dirigée contre une personne en particulier et non pas indiscrimée.

Il n’est pas surprenant que dans des moments comme ceux-ci, quand l’expression de la dissidence des gens augmente, même si c’est de différentes façons, à cause des conditions de vie précaires largement répandues, que le pouvoir essaye d’attirer le plus grand nombre possible de gens en parlant de terrorisme quand personne n’est terrorisé, en exploitant la terreur réelle afin d’instiller l’incertitude et de pointer du doigt des responsables potentiels, même parmi ceux considérés comme ennemi de l’État.

Pour ces raisons nous ne sommes pas surpris si début juin 10 anarchistes ont été arrêté et 40 autres perquisitionné avec l’accusation de conspiration à des fins terroristes, accusés follement d’avoir indirectement contribué à la réalisation de plusieurs attaques menées depuis 2009 et revendiquées par la fédération anarchiste informelle. Les raisons de ces arrestations sont basées sur la tenue de site internet de contre-information et sur le fait que certains de ceux sous le coup de l’enquête ont écrit à des prisonniers anarchistes.

Mais qu’est-ce que le terrorisme ? C’est quand tu endures quelque chose qui prend complètement le dessus sur toi et te fait sentir faible : guerres, catastrophes nucléaires, dévastations que des personnages comme notre directeur ont largement contribué à réaliser – mais aussi la détention en prison et dans les centres de rétentions pour immigrants, la militarisation du territoire, les conditions de vie qui deviennent de plus en plus insupportable.

Maintenant il est même trop évident que tout ce système est pourri et se maintient lui-même en vie seulement grâce à un mécanisme de répression et de manipulation médiatique.

Solidarité avec Peppe, Elisa, Alessandro, Katia, Giulia, Francesca, Gabriele et Marco.

LIBERTÉ POUR TOUS ! LE TERRORISTE C’EST L’ÉTAT !

Source

Italie : Brève note de Tomo sur deux questions

J’ai ressenti la nécessité d’écrire cette brève réflexion sur les deux communiqués que j’ai lu jusqu’à présent et qui cherchent à “défendre” les personnes impliquées dans différentes opérations (dans ce cas-ci la récente opération Ardire) et qui envoient de la solidarité (mettant souvent leurs mains en l’air et se dissociant immédiatement de tout actes ou attaques, laissant voir à tout le monde qu’ils “n’ont rien à voir avec cela”).

Pour débuter, je veux qu’il soit clair que je refuse toute solidarité avec ceux qui se couvrent par diverses dissociations et discours sur l'”agitation inutile et individuelle” et qui attendent leurs bien-aimés “masses”. Je ne sais pas quoi faire de votre discours de “classe”, de vos prises de recul parce que maintenant c’est “trop tôt”… Quel courage est-ce d’exprimer de la solidarité après vous être dissocié ? Vos communiqués sont remplis de victimisation et d’apathie, tentant d’annihiler l’individu et son potentiel. Vous vous cachez même derrière votre façon de dire “Mais qui ? Nous ? Non, non, pour l’amour du ciel, nous attendons juste le peuple !”, vous mettez vos mains en l’air pour être sûrs que la répression ne vous frappera pas… Et je vous en dis plus : pour aussi être sûrs que vous ne serez jamais une menace. Dans cette affaire je parle plus spécifiquement du FdCA et de la Fédération Anarchiste Italienne. Je me passe volontiers de vos psaumes.
L’autre point que je veux aborder est à propos du texte récent pour la défense de ceux qui ont diffusé les textes et impressions des compagnons dans le monde; une activité qui est définie par un mot dans votre texte, à savoir : “seulement”.

Maintenant, au delà du fait que traduire et diffuser n’est certes pas un exercice physique insoutenable, ce que je veux dire c’est que cela n’est pas que “seulement”.

Cela implique l'”écho du dialogue réel et multiforme de l’anarchisme insurrectionnaliste international.”

Cela signifie planter le couteau plus loin dans le cœur de l’ennemi, sans peur des conséquences que cela entraîne, avec la fureur et la joie iconoclastes que nous portons toujours en nous, dans notre sourire et notre regard.

Avec les approfondissements qui se proposent, nous construisons un immense cosmos de possibilités, de non-retours, que chacun peut suivre comme il le sent.

Je ne demande la pitié de personne et je ne vois pas pourquoi vous devriez en avoir pour nous.
Vous pouvez aussi vous passer de solidarité pour moi, c’est mieux ainsi.

Tomo

Source

Italie, Opération Ardire : Mise à jour concernant les prochaines auditions

Après les auditions concernant Paola et Giulia (qui se sont conclues par des résultats négatifs), les prochaines auditions qui vont se tenir dans le tribunal de Pérouse (à huit clos) sont :

Le 10 juillet pour Sergio, Katia et Peppe

Le 13 juillet pour Ale, Stefano et Elisa

Le 13 juillet Ale et Sergio vont aussi avoir une audition en lien avec l’opération “Ombre” (dans une salle libre d’accès) à 09h00, elle sera certainement reportée parce qu’elle est prévue 2h avant l’audition dans l’opération Ardire (qui est prioritaire).

Ale a décidé d’être présent à l’audience. Si vous voulez le saluer en dépit des circonstances vous pourrez l’y voir.

En ce qui concerne Sergio, nous ne savons toujours pas s’il sera présent à l’audience.

Pour plus d’info : aracnide@autistici.org

Source