Category Archives: Répression

Italie : Quelques nouvelles sur l'”Opération Ardire”

Informa-Azione a reçu et transmet :

13 juin : dans le contexte de l’opération “Ardire” qui s’est soldé par des mandats d’arrêt contre 10 compagnons ce matin, nous voudrions mentionner les perquisitions dans les maisons de trois camarades à Naples et de un à Spigno Saturnia (Latina). Les carabiniers du ROS ont saisi des ordinateurs, des clés USB, des brochures, des journaux, des tracts et des lettres de correspondance avec des prisonniers. Les perquisitions ont aussi été mené contre deux camarades dans la province de Lecce, où des lettres et un ordinateur ont été confisqué par la police. À Rome aussi la résidence d’un compagnon a été perquisitionné par les flics qui ont saisi divers matériaux électroniques et imprimés.

Une étreinte de solidarité aux compagnons arrêtés.

14 juin : D’après les premières nouvelles que nous avons reçu, nous savons maintenant que Sergio Maria Stefani est retenu dans la prison de Regina Coeli (Rome) et Katia Di Stefano dans celle de Rebibbia (Rome). Ces deux compagnons ne peuvent pas voir leur avocat de la défense avant leur interrogatoire en prison qui est fixé au vendredi 15 juin.

Alessandro Settepani est incarcéré dans la prison de  Pérouse, et ce matin son entrevue avec son avocat a été confirmée.

Paola Francesca Iozzi est aussi dans la prison de Pérouse, alors que Giulia Marziale est dans celle de Teramo.

Mise à jour des infos (14/6) : Alessandro et Paola sont déjà passés par l’interrogatoire en prison dans la prison de Pérouse, ils ont vu leurs avocats et peuvent recevoir du courrier. voici leur adresse : Alessandro Settepani & Paola Francesca Iozzi, casa circondariale Capanne, via Pievaiola 252, 06132 Perugia, Italia/Italie.

Sergio et Katia, enfermés respectivement dans les prisons de Regina Coeli et Rebibbia, vont être interrogés demain (15/6), où ils auront le droit de voir un avocat; ils ne peuvent toujours pas recevoir de courrier. Giulia, emprisonné à Teramo, n’a pas aussi été interrogé.

Tous sont à l’isolement et ne peuvent recevoir de courrier. Nous donnerons plus d’info quand on en aura.

Mise à jour des infos (15/6) : Voici les adresses pour envoyer des lettres ou des télégrammes aux compagnons arrêtés lors de l’opération Ardire

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Via Don Bosco, 47
56127 Pisa

Alessandro Settepani
Paola Francesca Iozzi
CC Capanne
via Pievaiola 252
06132 Perugia

Sergio Maria Stefani
CC Regina Coeli
Via Della Lungara, 29
00165 Roma

Katia Di Stefano
CC Rebibbia Femminile
Via Bartolo Longo
00156 Roma

Giuseppe Lo Turco
CC Marassi
Piazzale Marassi, 2
16139 Genova

Giulia Marziale
CC Teramo
Contrada Castrogno
64100 Teramo

Solidarité avec les arrêtés et ceux qui ont subissent l’enquête et les perquisitions.

Aracnide/Arachnides – Caisse de solidarité contre la répression
aracnide@autistici.org

Suivez les infos de feartosleep ou de ParoleArmate

Camp de Paix de Faslane, Écosse : Banderole en solidarité avec les anarchistes emprisonnés en Turquie

Le mardi 12 juin, en solidarité avec les anarchistes emprisonnés à Istanbul, des camarades de Camp de Paix de Faslane en Écosse ont accroché une banderole en face du camp. Celui-ci est proche d’une route fréquemment empruntée qui conduit à la Base Navale de Faslane (port de la flotte sous-marine nucléaire du Royaume-Uni). L’action de solidarité prenait place dans les 30 jours d’action qui marquent le 30eme anniversaire du camp de la paix.

Cardiff, Royaume-Uni : Action de solidarité avec les anarchistes emprisonné en Turquie

Le 12 juin à 17h une banderole a été accroché et des centaines de flyers jeté d’un parking à plusieurs étages dans le centre de Cardiff, action dans le cadre de la journée internationale en solidarité avec les neuf anarchistes emprisonnés en Turquie.

Il est écrit sur la banderole : “Liberté pour les prisonniers anarchistes du 1er Mai en Turquie”.

Et sur les flyers : “Lors des manifestations du 1er Mai à Istanbul, en Turquie, les bâtiments de banques et de multinationales ont été visé par une série d’actions. Deux semaines plus tard, des maisons d’activistes ont été simultanément perquisitionné et 60 personnes arrêtés en lien avec ces actions. Neuf de ces gens sont toujours en prison. Nous exigeons la mise en liberté immédiate de ces neuf compagnons anarchistes en prison.
Solidarité avec les anarchistes en Turquie.”

Les flyers ont été jeté à travers la ville et beaucoup de personnes les ont ramassé sans intérêt. La banderole est resté sur la parking toute la nuit mais a été enlevé le matin suivant.

Solidarité totale !
Feu aux banques et aux prisons !

Italie – Opération “Ardire” : nouvelles vague d’arrestations et de perquisitions dans toute l’Italie

Comme nous l’ont informé les compagnons d’informa-azione et de ParoleArmate, aujourd’hui le 13 juin 2012 , à 4h du matin, les carabiniers du ROS ont fouillé environ 40 maisons lors d’une opération répressive contre le mouvement anarchiste appelée “Opération Ardire” [Audace]. Cette opération a été dirigée par le procureur public Manuela Comodi de Pérouse qui a ordonné la mise en détention de 10 personnes (8 en Italie, un en Allemagne et un en Suisse) et d’enquêter sur 24 autres.

Les 8 compagnons arrêtés et emprisonnés en Italie et dont la presse bourgeoise les accusent de relations avec la FAI-FRI sont :

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Alessandro Settepani
Sergio Maria Stefani
Katia Di Stefano
Giuseppe Lo Turco
Paola Francesca Iozzi
Giulia Marziale

En ce qui concerne les arrestations en Allemagne et en Suisse, il s’agit de deux anarchistes qui ont déjà été kidnappé depuis plusieurs années par l’État : Gabriel Pombo Da Silva et Marco Camenish. Parmi les noms de compagnons sous le coup de l’enquête, beaucoup sont des prisonniers qui sont déjà en taule en Grèce sous l’accusation de membre des CCF.

Dès que possible nous publierons les adresses des prisons où les compagnons ont été emmené et nous demandons à quiconque qui aurait plus d’informations de nous les communiquer.

Les maisons ont officiellement été perquisitionné pour trouver des explosifs, des documents informatiques et des papiers, parmi elles une est celle de l’éditeur de informa-azione dont les ordinateurs entre autres choses, utilisés pour la maintenance de site ont été confisqué, deux sont celles de compagnons de Culmine, qui ont aussi été arrêté, et celle des compagnons de ParoleArmate (l’un d’entre eux est détenu et un autre visé par l’enquête).

Nous sommes dans l’attente de plus de nouvelles pour mieux comprendre l’extension et la stratégie de cette opération répressive. Nous exprimons notre solidarité à tous les compagnons arrêtés, frappés par les perquisitions et les enquêtes.

Voici la lettre de Tomo sur cette opération répressive :

Le chaos est à la porte (sur l’Opération Ardire)

C’est toujours la même histoire.

Dans le contexte d’une super-opération (opération “Ardire” [Audace], quel putain de nom !) contre des anarchistes et des incendiaires de la paix sociale, à 4h du matin le 13 juin, ma maison a été perquisitionné par les ROS de Pérouse et de Bologne suppléés par deux carabiniers locaux (contrairement à la dernière fois où je fus perquisitionné, cette fois ils n’ont rien trouvé). Ils étaient à la recherche du même matériel qu’ils voulaient trouver la dernière fois : ordinateurs, explosifs, etc.

Malgré tout il y avait une belle surprise cette fois : le gars en uniforme, envoyé par le maintenant fameux M. Comodi, m’a dit que j’étais sous le coup d’une enquête dans le cadre de la loi 270bis.

Je veux clarifier ceci, bien qu’on m’ait assigné un commis d’office, je refuserais toute défense légale car je ne reconnais aucune autorité, qu’elle soit judiciaire ou non. Je veux aussi spécifier qu’en tant qu’individu en guerre avec la société je soutient la pratique de l’action directe et donc les actions de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI).

C’est une perquisition de style classique, qui a aussi conduit à l’emprisonnement de dizaines d’anarchistes et la perquisition de plus de 20 personnes, dont certains sont des compagnons des CCF. Malgré tout, il est toujours trop tôt d’avoir une vision claire de la situation.

Que dire ? Il est inutile de dire ceci, en dépit des nombreuses années de taule qu’ils peuvent nous donner, le feu que nous portons en nous ne peut être éteint. Il se répand fièrement et rencontre les flammes de l’affinité partout, et qui, dans un monde comme celui-ci, n’accepte qu’une position : celle de l’attaque. Ces extraordinaires compagnons, ceux dont la haine brûlent comme une centaine de soleil dans le ciel, sont les amis et frères avec qui nous partageons colère et douleur, pleurs et sourires, doutes et passions, lourds comme des rochers et sifflants comme du plomb. Ceux-là sont les compagnons qui menacent avec leurs propres vies la société, ses lois et ses défenseurs; ceux-là sont les indomptables rebelles qui éclairent la nuit et peignent la ville avec les couleurs de la destruction et de la révolte.

Même derrières des barreaux de prison ou depuis les cours, leurs regards, mots et pensées sont des armes dangereuses qui deviennent des lames tranchantes pour l’évasion, en dépit des tentatives des juges et des procureurs d’étouffer leur force individuelle. Mais les juges et les procureurs, ces déchets humain, ne peuvent stopper la furie iconoclaste qui se propage tel un virus.

Nous sommes l’infection…et il n’y a pas de remède, que ce soit pour les “maîtres” comme pour les “serviteurs”.

Le chaos est à la porte…

Une gigantesque, incandescente, accolade complice enflammée à vous, compagnons.

SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LES REBELLES ARRÊTÉS ET PERQUISITIONNÉS
POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ
PUISSE LE RUGISSEMENT DE LA POUDRE DÉCHIRER LE SILENCE DE LA PAIX SOCIALE

VIVE L’ANARCHIE

Tomo, 13 juin, depuis mon néant.

Rassemblement en solidarité avec Andre Mazurek à la Cour d’Appel de jurée mixte de Loukareos à Athènes à 09h

Le prisonnier oublié de la révolte de décembre 2008

Andre Mazurek est enfermé depuis 3 ans et demi, après son arrestation le 11 décembre 2008 lors des affrontements qui ont suivis le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans.

LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR ANDRE MAZUREK
AUCUN OTAGE DANS LES MAINS DE L’ÉTAT

Assemblée de solidarité pour les combattants poursuivis et emprisonnés

Source

Birmingham, Royaume-Uni : Six condamnations pour embuscade armé contre la police lors de la révolte de août 2011

Nicholas Francis, Tyrone Laidley, Renardo Farrell, Wayne Collins, Jermaine Lewis et Amirul Rehman

Ces 6 rebelles ont été enfermé par l’État britannique qui a pris se revanche de l’embuscade tendue à la police par un groupe de 40 émeutiers à Ashton, Birmingham, lors l’insurrection d’août dernier. Le groupe d’émeutiers, selon les allégations de l’accusation du régime, ont mis le feu à un pub pour attirer la police sur les lieux où ils furent la cible d’une dizaines de coups de feu provenant de diverses armes, les forçant eux ainsi que l’hélicoptère de la police à s’enfuir.

Ce bâtard perruqué de juge William Davis, après l’accomplissement de son devoir de maton des ennemis des riches et puissants, résuma en déclarant : “Le but, le but commun, était d’agir d’une telle façon que la police viendrait sur les lieux pour les attaquer ensuite.”

Francis, Laidley, Farrell, Collins et Lewis – tous des jeunes gars ayant la vingtaine – ont été condamnés à des peines allant de 18 (pour Renardo Farrell) à 30 années de prison (pour Nicholas Francis), pour des accusations d’émeutes, incendie criminel et possession d’armes à feu “avec intention de mettre en danger la vie d’autrui”. Amirul Rehman, 17 ans, a été condamné à 12 années de prison.

Les 6 jeunes gars ont rejoint des milliers d’autres qui se sont soulevés en août 2011 et qui sont aujourd’hui otages du système carcéral de l’État britannique. Courage pour ceux qui ont levé leurs mains contre les oppresseurs – et nous souhaitons à tous les combattants une retour rapide dans les rues avec dignité !!

PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX – NIQUE LA POLICE !

Source

Manifestation de solidarité et contre la prison le 5 juin dans le sud de Londres

Feu à toutes les prisons

Voici la traduction des tracts diffusés

Pourquoi sommes-nous contre la prison ?

Ils disent que la prison est nécessaire afin de punir ceux qui enfreignent les “règles de la société”.

Mais est-ce les “règles” représentent vraiment la volonté des gens ? Est-ce que les pauvres acceptent volontier que leur travail rende les riches plus riches ?
En considérant la façon dont cette société fonctionne, nous pouvons seulement décider quoi faire en respectant les lois qu’un gouvernement a imposé sur la majorité des femmes et des hommes. Donc avant de se demander si oui ou non il est juste de punir ceux qui brisent les règles en les emprisonnant, on doit se demander : qui décide – et comment – des règles de cette société ?

Ils disent que la prison nous protège de la violence.

Mais est-ce réellement comme ça ? Comment se fait-il que la pire des violences (pensons aux guerres et la famine infligée à des millions de personnes) est parfaitement légale ? Pourquoi les gens finissent-ils en taule s’ils se rebellent ou volent dans les magasins alors qu’ils font carrière voire deviennent des héros s’ils bombardent des populations entières ?
La prison punie seulement la violence qui emmerde l’État et les riches ou la violence qu’ils veulent considérer comme révoltante. En fait, c’est la violence structurelle de la société et de l’État qui est chaque jour protégée par la prison.

Ils disent que la loi est la même pour tous.

Néanmoins les prisons sont pleines de femmes et d’hommes semi-illettrés, d’immigrés et d’enfants de la classe ouvrière, emprisonnés pour “crimes contre la propriété”, c’est-à-dire des actions strictement connectées à cette société et ses besoins : la nécessité de trouver de l’argent. Sans mentionner le fait qu’un grand nombre de taulards ne seraient pas en prison s’ils avaient eu l’argent pour se payer un bon avocat.

Ils disent que la prison aide les délinquants à se racheter et s’intégrer dans la société.

Mais la plupart des prisonniers, une fois libérés de prison, retrouvent les mêmes conditions, voire pires, auxquels ils ont fait face la première fois qu’ils sont allés en prison;
Qu’est-ce qui peut sortir de bon d’être éloigné d’une personne aimante pour des années, de ne rien faire d’intéressant, condamné à tuer le temps, forcé de simuler avec les travailleurs sociaux et les psychologues, s’habituer à se soumettre soi-même aux matons ?
Finalement : cette société est-elle si vertueuse, est-elle basée sur des valeurs éclairées et des relations égalitaires qui sont recommandées pour s’y intégrer ?

Ils disent que la prison, si elle ne parvient pas à racheter, est une arme de dissuasion pour les “comportements criminels”.

Alors pourquoi la population carcérale est en augmentation constante ? Pourquoi les faiseurs de loi tendent de criminaliser de plus en plus de comportements ? C’est sûrement une partie d’un programme social bien défini : ils veulent mettre les pauvres et les rebelles hors des rues et en même temps ils veulent investir dans le gros business de la prison (pensons à toutes les entreprises qui se  font de la thune avec le travail en prison ou en construisant et fournissant les prisons).

Nous sommes contre la prison parce qu’elle est née et a été développée afin de défendre les privilèges des riches et le pouvoir de l’État.

Nous sommes contre la prison parce qu’une société basée sur la liberté et la solidarité (et non sur le profit) n’en a pas besoin.

Nous sommes contre la prison parce que même le plus haineux des crimes est le miroir de nos peurs et notre faiblesse et qu’il n’est d’aucune utilité de la garder cachée derrière des barreaux. ( de garder quoi ? le crime ou la faiblesse ? )

Nous sommes contre la prison parce que les pires des criminels sont ceux qui ont les clés des cellules.

Nous sommes contre la prison parce que rien de bon ne ressort de la coercition et de la soumission.

Nous sommes contre la prison parce que nous voulons briser les lois de cette société et que nous n’avons pas l’intention de nous intégrer pacifiquement dans ses villes, usines, barres et supermarchés.

Nous sommes contre la prison parce que le bruit d’une clé dans la serrure est une torture quotidienne, l’isolement une abomination, la fin du parloir une souffrance et le temps passé dedans un sablier qui tue lentement.

Nous sommes contre la prison parce que les matons sont toujours prêts à défendre tout abus et violences et sont déshumanisés par leurs habitudes d’obéissance et d’espionnage.

Nous sommes contre la prison parce qu’elle nous prend trop de jours, mois et années, et trop d’amis et de compagnons.

Nous sommes contre la prison parce que ceux que nous avons rencontrés dedans ne sont ni mieux ni pires que ceux que nous rencontrons dehors (dans pas mal de cas ils sont mieux).

Nous sommes contre la prison parce que la nouvelle d’une évasion réchauffe nos cœurs plus sûrement qu’un jour ensoleillé.

Nous sommes contre la prison parce que si vous regardez le monde à travers un trou de serrure vous voyez seulement des gens malveillants et suspects.

Nous sommes contre la prison parce que le sens de la justice ne pourra jamais être trouvé dans le code pénal.

Nous sommes contre la prison parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

Feu à toutes les prisons !

Quelques Anarchistes

Source

Pour la destruction de toutes les prisons et du système qui les crée

Mytilini, Grèce : Manifestation anti-nazie et anti-répression

Aucun État ne peut nous séparer; aucun drapeau ne peut nous unir.
Ni à Lesvos ni ailleurs; écrasons les fascistes dans chaque quartier (Initiative Antifasciste de Mytilini).

Environ 150 personnes ont participé à la manifestation appelée par l’Initiative Antifasciste de Mytilini le 1er juin dans l’après-midi, dans l’une des villes majeures de l’île de Lesvos. Plusieurs textes ont été diffusé, dont des flyers, et des slogans antifas crié alors que les murs étaient repeints avec des tags et des pochoirs sur le chemin. Il n’y a pas eu de menace des néo-nazis ou des flics lors de la marche.

La manifestation avait aussi un caractère plus large de contre-information. Des compagnons ont diffusé des faits sur les récentes (et en cours) vagues répressives et détentions préventives qui touchent les anarchistes à Istanbul, celles-ci liées aux protestations du 1er Mai. Ils ont aussi diffusé des lettres ouvertes de prisonniers anarchistes au public (voir ici), traduites en grec par le “Squat de Mpineio” (ici). Les compagnons ont jeté des flyers à ce sujet tout le long du trajet de la manifestation pour faire connaître cette affaire aux passants, démontrant ainsi leur solidarité avec les anarchistes poursuivis et emprisonnés en Turquie.

De plus des tracts en solidarité avec trois anarchistes d’Athènes ont été distribué, ceux-ci sont menacés par des poursuites complètement intenables en liens avec la mort de trois employés d’une succursale de la banque Marfin le 5 mai 2010. L’année dernière, le 29 avril 2011, les mêmes anarchistes ont été kidnappé par les flics et détenu, mais aucune charges officielles n’existaient et ils furent donc relâchés. Néanmoins l'”enquête” continue depuis.

L’État et le Capital prennent leur revanche sur les anarchistes; prenons notre revanche sur L’État et le Capital partout.

Ce qui est dangereux pour les gens ce n'est pas les putains séropositives mais la montée du fascisme dans la société (flyer sur les poursuites actuelles contre des prostitués femmes contrôlées positives au VIH après des raids dans des maisons d'immigrés à Athènes et des "contrôles de santé" dans des bordels et des rues du centre-ville fréquentées par les travailleurs du sexe).
Les nazis ne sont pas cool / Plus ils volent vos vies, plus ils vous droguent avec la nation et la race

Source / Plus de photos / Autres manifestations antifas

Athènes : la compagne anarchiste Stella Antoniou libérée de prison

Ce lundi 4 juin, Stella a été finalement libérée de la prison de femme de Korydallos puisqu’elle avait atteint la limite des 18 mois de prison préventive. Cependant, on lui a imposé des restrictions ( comme dans le cas de Takis Masouras et Nina Karakatsani, qui sont aussi sortis avec des mesures préventives) depuis la nouvelle vague de poursuites contre de nombreux compagnons, en rapport avec les 250 attaques des CCF.

Liberté immédiate pour tous les prisonniers de l’État !

Prison de Larissa : Lettre de Andre Mazurek, arrêté lors de la révolte de décembre 2008

3 ANS ET DEMI APRÈS…

Je suis détenu dans les prisons grecques depuis maintenant 3 ans et demi, plus précisément depuis le 11 décembre 2008 et les affrontements qui ont éclaté suite au meurtre d’Alexandros Grigoropoulos à Exarchia. Je m’appelle Andre Mazurek et je vis en Grèce depuis 2007 et plus justement depuis mai 2007. Je viens de Pologne et à cause d’un manque de connaissances linguistiques, j’ai travaillé ici dans plusieurs boulots précaires. Alors que je vivais ici depuis 1 an et demi, j’ai appris de la même façon que nous tous, l’assassinat d’Alexis et j’ai décidé de descendre dans la rue, joignant ma colère avec celle des autres personnes qui avaient les mêmes buts.

Le 11 décembre 2008, au coin des rues Solonos et Stournari, alors que je marchais avec d’autres vers l’École Polytechnique, nous avons été encerclé par des porcs des MAT (police anti-émeute) et des flics en civil qui ont commencé à nous frapper. Ils nous ont arrêté et emmenés à GADA (le quartier général de la police d’Athènes), où, après avoir encore été pris pour un punching-ball deux fois, ils nous ont emmenés aux cellules du 7eme niveau. Le matin suivant, un employé de l’ambassade polonaise est venu assister les flics pendant les interrogatoires. À cause des autorités polonaises qui me visaient pour mon activisme subversif, l’ambassade de Pologne a faussement rapporté aux médias que j’étais venu en Grèce participer à l’insurrection… Ensuite, le jour d’après, le 12 décembre 2008, ils m’ont emmené chez l’enquêtrice qui m’a annoncée les accusations suivantes : tentative de meurtre, explosion, possession et fabrication d’explosifs et m’ont ensuite conduit en détention préventive sans même que j’ai la chance de m’expliquer judiciairement, depuis que le traducteur qu’ils m’avaient assigné était un arabe (!) parlant peu grec et polonais, et non quelqu’un de l’ambassade. Les États prouvent combien ils peuvent parfaitement coopérer quand ils font face à l'”ennemi intérieur”… Les recommandations de l’enquêtrice pour qu’ils m’envoient à l’hôpital après que la procédure soit finie ne se sont jamais réalisées Après mon arrivé à la prison de Korydallos, les matons m’ont assaillis en me hurlant dessus que j’avais “brûlé leurs voitures” et m’ont mis dans une cellule où personne ne parlait polonais, après quoi j’ai pu m’organiser pour les soins et demander à voir un médecin vu que la seule chose qu’il avait faite pour moi fut de me donner un cachet de Depon (analgésique/anti-fièvre). Une semaine plus tard, ils m’ont annoncé qu’un autre mandat était lancé contre moi en Pologne…

Semaine après semaine le temps passe et les blessures sont guéries, mais la rage continue de vivre en moi pour ces 3 ans et demi de détention en tant que prisonnier dans les cellules de la prison démocratique. Le 11 juin je passe devant la cour d’appel alors que j’ai était condamné à une peine de 11 ans, je serais jugé à la cour du jury mixte en appel de Loukareos le 11 juin 2012, pour cela je demande votre solidarité de chaque manière que vous jugez bonne…

Je déclare aussi que je n’ai pas oublié chacun de ceux qui m’ont battu, mis en détention et continuent à me priver de ma liberté, alors que l’assassin Saraliotis a déjà été relâché il y plus d’un an et marche maintenant librement !

Nous nous retrouverons dans les rues une fois encore, avec tous ceux qui n’ont pas oublié, qui cassent et brûlent les vitrines des magasins recouvrant l’hypocrisie de ce vieux monde, qui ont lutté et continue de lutter. Ils peuvent me prévenir d’être avec vous maintenant, mais vous pouvez continuer pour tous ceux qui sont en taule et non dans les rues, et continuer pour Alexandros Grigoropoulos.

LA SOLIDARITÉ EST L’ARME DU PEUPLE, GUERRE À LA GUERRE DES PATRONS

Andre Mazurek, détenu à la prison de Larissa, mars 2012.

Source

André fut un des milliers de rebelles arrêtés lors de l’insurrection de décembre 2008. La date de son procès en appel approche.

Lundi 11 juin 2012, à la Cour d’Appel d’Athènes rue Loukareos.
Appel pour un rassemblement matinal en solidarité avec André, dernier prisonnier de l’insurrection de décembre 2008.

Ici André présente certaines circonstances qui ont concouru à son arrestation et sa détention (original en polonais).

Affiche en solidarité en polonais.

Adresse actuelle :
Αντρέ Μαζούρεκ/André Mazurek
Filaki Larissas, B Pteriga (Prison de Larissa, 2nd Aile)
Larissa 21110, Ελλάδα/Grèce

Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici) Continue reading Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Actions de Solidarité Internationale à Lyon

Mardi 29 mai, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant le Consulat de Turquie à Lyon pour réclamer la libération des camarades emprisonnés dans les geôles turques.

Nous avons posé une banderole devant le consulat afin de réclamer la libération de tous les prisonniers politiques.

Ensuite nous nous sommes dirigés vers l’Hôtel De Ville de Lyon afin d’accrocher une banderole pour exprimer notre solidarité face à la répression des contestations sociales de Montréal à Ankara !!

La solidarité est notre arme ! Solidarité internationale !

Libération de l’anarchiste Simos Seisidis

Liberté pour Simos Seisidis

L’anarchiste Simos Seisidis était en détention préventive dans l’“hôpital“ de la prison de Korydallos, dans l’attente d’un dernier procès. Aujourd’hui (le 28 mai), Indymedia Athènes reporte que Simos a été acquitté de toutes les charges qui pesaient sur lieu au tribunal – après aussi la proposition du procureur de l’acquitter. Demain (le 29 mai) notre compagnon sera remis en liberté.

Liberté pour tous maintenant ! Aucun compagnon ne devrait être laissé seul !

Appel à la solidarité avec le désordre social à Montréal – Diffusez largement !

« Vous pouvez couper toutes les fleurs, mais vous ne pouvez pas arrêter le printemps »
– Une affiche qui circule en ce temps de grève

LES LOIS
Le vendredi 18 mai 2012, deux nouvelles lois sont entrées en vigueur à Montréal. Leur but est d’étouffer la révolte anti-capitaliste qui émerge de la grève étudiante qui débuta dans cette province il y a maintenant quinze semaines, pour rétablir l’ordre afin d’ouvrir la voie à la mise à l’œuvre de mesures d’austérité dans ce territoire.

La première loi est un règlement municipal. Celui-ci vise à décourager les gens de porter des masques durant les manifestations en les menaçant d’amendes allant de 1000 $ à 5000 $. Celui-ci intervient alors que le gouvernement fédéral envisage de faire passer une loi, qui serait éventuellement appliquée dans l’ensemble du territoire de l’État canadien et qui punirait avec un maximum de dix ans de prison, ceux qui dissimulent leur identité « tout en participant à une émeute ».

La seconde est la loi spéciale du gouvernement provincial qui exige que toute manifestation publique de contestation populaire se soumette à un contrôle minutieux par l’État. Toute manifestation, partout au Québec, doit présenter son heure de départ et sont trajet complet à la police locale, au moins huit heures à l’avance. Si cela n’est pas fait, la manifestation est illégale. La police peut aussi exiger à tout moment une modification du trajet. Il ne peut y avoir de manifestations sur les terrains d’institutions académiques, ni même à moins de cinquante mètres de celles-ci. Tout organisateur et organisatrice, porte-parole, ou membre d’une association étudiante qui bloque l’accès aux classes ou qui encourage d’autres à le faire sera soumisE à une amende variant de 7000 $ à 35 000 $. Si une association étudiante est reconnue coupable d’encourager ou d’organiser des perturbations ou des blocages, elle sera soumise à une amende variant entre 25 000 $ et 125 000 $. Pour une deuxième offense, le montant d’une amende est doublé, et les associations étudiantes peuvent perdre la totalité des frais d’adhésion d’un semestre entier pour chaque jour où la loi est violée. Il est aussi illégal d’encourager toute autre personne à assister à une manifestation illégale, et il est potentiellement illégal de naviguer sur twitter en direct pour savoir ou se trouve une manifestation et ce qu’y s’y déroule à n’importe lequel moment.

Il y a maintenant trois jours que cette loi spéciale a été mise en place et son effet tangible sur le mouvement a été que la CLASSE, le syndicat étudiant le plus radical, a dû supprimer le calendrier d’événements listant toutes les actions prévues à Montréal et dans d’autres villes du Québec, de son site internet. Un nouveau site web anonyme a été créé.

En soit, ces deux nouvelles lois ne contribueront probablement pas tant à mettre plus de gens derrière les barreaux, comme le font les projets d’agrandissement des prisons et de révision de la justice pénale du gouvernement fédéral. Leur but est plutôt de détruire les finances des organisations qui se sont accommodées du système pour peut-être récupérer une part des énormes coûts encourus résultants du sabotage économique, du chaos de la circulation et des transports, et des heures supplémentaires de travail des policiers durant ces derniers mois. Soyons clair, les comptes bancaires bien graissés des associations étudiantes ont été une composante essentielle au commencement de cette situation. Comme ils pourraient être utiles à l’avenir, cela vaut la peine de les défendre. Cependant, soutenir la révolte nécessite plus de courage, de volonté et de créativité que d’argent. Nous obtiendrons ce dont nous avons besoin pour continuer à lutter, et cela même si ça devient plus difficile à faire.

Pourtant, ce qui s’est décidé dans les assemblées législatives et les réunions du Conseil municipal a eu et aura à long terme un impact dans la rue. Les manifestations sont  déclarées illégales à partir du moment où elles commencent, ce qui donne au SPVM (les flics locaux) et à la SQ (les flics provinciaux), le pouvoir d’utiliser des techniques de dispersion plus intenses, un niveau de force plus élevé et généralement plus tôt qu’auparavant. Avant d’instaurer cette loi, ils ont éclaté des yeux, cassé des bras, brisé des mâchoires, et causé des comas mettant des vies en danger. Mais les gens sont encore dans la rue, jetant de l’asphalte aux policiers anti-émeute et construisant des barricades en feu…

LA GRÈVE

Pour contextualiser la situation, la grève – définie comme des étudiants refusant d’aller à l’école – a commencé au début de février alors que la plupart des cégeps de la province du Québec, ainsi que deux des plus grandes universités, ont voté cette grève. Grâce à une série d’assemblées générales massives, les syndicats étudiants et certaines facultés spécifiques de ces écoles ont maintenu leur décision de faire grève, chacune de ces organisations définissant leurs intentions et leurs objectifs. Pour certaines des associations étudiantes, la poursuite de la grève nécessita des renégociations semaines après semaines alors que d’autres ont voté dès le début leur participation à la grève générale illimitée et que d’autres encore ont voté la grève jusqu’à la gratuité scolaire.

Dans un premier temps, le gouvernement avait refusé de négocier avec les fédérations étudiantes, en insistant sur le fait que la décision avait déjà été prise. Il a fallu attendre jusqu’à la fin d’avril avant qu’un dialogue se produise et ce, en grande partie suite à l’appel par le conseil exécutif de la CLASSE  à une trêve unilatérale, sans consultation de ses membres. Cette trêve consistait à ce qu’aucune action ne prenne place au nom de la CLASSE alors que les négociations étaient en cours. Les négociations furent rompues lorsqu’une manifestation mouvementée qui n’était pas organisée par la CLASSE, prit la rue le 24 avril. Le gouvernement refusa de s’asseoir plus longtemps avec la CLASSE et les deux autres fédérations quittèrent aussi en solidarité. Qu’importe que le gouvernement ait agi en toute connaissance de cause et a voulu instrumentaliser la situation, ou bien qu’il ne s’y attendait pas et ait été stupide, il aurait dû être clair à ce moment que les fédérations de bureaucrates n’avaient plus aucun contrôle sur les gens dans les rues. La situation n’était plus simplement une affaire d’augmentation de frais de scolarité. Lorsque, deux semaines plus tard, les nouvelles négociations reprirent sur une proposition concrète en vue d’un accord, les membres des fédérations la rejetèrent. Il n’y a aucune raison de croire qu’il y aura d’autres négociations pour un certain temps. Cela laisse beaucoup moins de possibilités de récupération à la Gauche.

AUJOURD’HUI

Maintenant, le sentiment général dans la rue est que nous n’allons pas nous arrêter, nous ne nous ferons pas récupérer et nous ne voulons pas que cela finisse maintenant. Nous avons vu la situation se transformer à partir d’une grève limitée avec des objectifs réformistes à une révolte généralisée portant des aspirations révolutionnaires. La diversité des tactiques utilisées, les cris entendus pendant les manifestations et les types de cibles attaquées indiquent assez clairement que ce désordre dépasse largement la cause de l’augmentation des frais de scolarité. De nombreux moments ont été d’une beauté difficilement explicable. Nous n’abandonnerons pas à ce point.

Nous savons que vous ressentez quelque chose, mais nous désirons partager notre vécu avec vous. Nous savons qu’à chaque fois que l’un de nous va en prison, qu’un camarade perd son œil ou son oreille dans la rue parce qu’une grenade assourdissante lui éclate près du visage ou qu’il reçoit une balle de caoutchouc à la tête, il y en a tant d’autres qui éprouvent cette chaleur caractéristique de la vengeance prête à exploser. Connaissant la situation globale, sachant que les gens se rapprochent du point de rupture, non seulement ici mais partout, il doit être mis de l’avant que ce qui se passe au Québec n’est pas exceptionnel. Ce qui s’est produit ici peut et doit arriver ailleurs. Tout ce que nous faisons a été inspiré par les révoltes et soulèvements qui ont pris place dans d’autres endroits. Si cette situation de révolte ne peut, d’elle-même, inspirer les perturbations sociales, alors elle s’éteindra rapidement.

C’est donc un appel à la solidarité, aussi sincère que notre espoir qu’un jour, vous vivrez aussi cela autour de vous. Ce besoin de propager l’expérience de Montréal, celle du Québec. Transportez-le dans vos villes et dans vos communautés comme il vous plaît, en utilisant toutes les méthodes et moyens à votre disposition.

Nos cœurs et nos têtes sont épuisés, mais nous continuons de sourire.
Nous voulons voir cette grève se propager.
Nous voulons voir ces bouleversements sociaux se généraliser.

Quand les choses vont mal, il faut tout foutre en l’air.

Plus d’infos sont disponibles sur ces sites : grevemontreal / sabotagemedia

 

Athènes: Evénement de Lutte Révolutionnaire à l’ Université de Panteion

7-8 juin 2012

Athènes

Amphitéâtre Sakis Karagiorgas

Evénement pour la lutte et la révolution

Jeudi 7 juin : Les mouvements armés en Europe et leur histoire

Vendredi 8 juin : La lutte aujourd’hui et les perspectives pour la révolution sociale internationale comme réponse à la crise systémique.

Intervenants

1. Brigitte Asdonk, Allemagne – Fraction Armée Rouge (RAF)
2. Andreas Vogel, Allemagne – Mouvement du 2 juin
3. Bertrand Sassoye, Belgique – Cellules Communistes Combattantes
4. Jean Weir, Angleterre
5. José Rodriguez, Espagne
6. Commission pour une Aide Internationale Rouge, Suisse
7. Christos Tsigaridas, Grèce – Lutte Révolutionnaire Populaire
8. Pola Roupa, Grèce – Membre de Lutte Révolutionnaire
9. Nikos Maziotis, Grèce – Membre de Lutte Révolutionnaire

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Athènes: Concert de soutien pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Athènes, samedi 26 mai 2012 à 21h00
Pedio Areos

Le concert est organisé en vu de couvrir une partie des dépenses juridiques des camarades qui sont jugés dans le cadre de l’affaire de Lutte Révolutionnaire, aussi bien que pour l’organisation d’un événement sur deux jours le 7 et 8 juin à l’université  de Panteion où des camarades d’Europe invités participeront

Pour la lutte et la Révolution

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Thessalonique : Expropriation d’un supermarché en geste de solidarité avec l’anarchiste Rami Syrianos en grève de la faim depuis le 15 mai

Texte diffusé lors de l’expropriation :

Nous ne quémanderons pas notre pitance d’aucun patron. Nous vivons dans une réalité pleine d’inégalités. Certains ce demandent quoi jeter de leur frigo rempli, d’autres sont à la recherche de nourriture dans les poubelles. Certains sont à la poursuite d’une carrière avec de hauts revenus, et d’autres courent après un jour de salaire pour survivre. Certains se questionnent à propos de comment ils pourraient exercer leur droits civiques tandis que d’autres n’ont absolument aucun droit légal. Les équilibres crées pour la préservation de cette réalité sont vulnérables en tant que tels; nous frapperons à ces endroits précis.

Les biens expropriés du supermarché ne seront pas perdus pour quelqu’un en tant que produits de première nécessité; ils manqueront seulement pour le patron du magasin comme profit. Plutôt que supplier pitié à un patron pour quelques heures chichement payés à son service, nous préférons prendre des biens sans les payer quand d’autre part nous ne pouvons obtenir les produits de première nécessité. Ainsi, nous voyons que pour un moment nous brisons ce cycle d’esclavage, revendiquant quelques heures de nos jours pour faire autre chose de plus constructif.

La guerre fait rage. Aucun besoin que nous ayons d’en déclarer une. Il nous est dans notre besoin de nous organiser, de nous défendre contre les attaques féroces des patrons en trouvant des moyens de leur rendre les coups. Loin du cliché qui nous peint en Robin des Bois modernes, et sans réclamer une quelconque position d’avant-garde, nous voulons partager motivations et invectives. Des mouvements tels celui-ci sont des moyens mais pas des fins en soi. Nous ne nous satisfaisons simplement pas d’avoir des patrons pas loin à voler ou à supplier, ou de vivre de leurs détritus. Nous voudrions être responsables de nous-mêmes et de nos relations et nous ne voulons personne au-dessus de nos têtes pour nous arranger les choses.

Un pari ouvert qui paiera peut être…

Alors que nous avons choisi d’avancer dans cette direction, nous n’oublions pas les camarades de Larissa qui sont toujours poursuivis et dans l’attente d’un procès sur des accusations d’incitation au vol prédateur, punissable de 5 à 20 années de prison, pour une action en février 2009, comme la nôtre aujourd’hui (18/05/2012).

 Nous n’oublions pas non plus le compagnon Rami Syrianos qui a été emprisonné pour avoir exproprié de l’argent d’un vendeur de marchandises volées, l’ODDY, une organisation qui joue le rôle de grilles de l’État en vendant les voitures confisquées aux gens pour dettes aux enchères. Son jugement est repoussé au 21 mai. Dans la prison de Nigrita, où il est actuellement incarcéré, Rami a été visé par l’administration pénitentiaire pour sa participation dans les luttes de détenus et sa résistance contre l’humiliation de la fouille à nu. Un régime spécial d’isolement lui a été imposé, alors qu’il a passé le plus de temps en confinement solitaire dans cette prison, seul dans la cellule des nouveaux venus. Il a commencé une grève de la faim depuis le 15 mai exigeant la fin de ce régime et son transfert vers une autre prison. Nous sommes à ses côtés.

… Mais un pari qui vaut le coup d’être gagné.

Mai 2012

Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque

LES PRISONNIERS DE RETOUR DANS LES RUES

 

Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.

Tabassons les jaunes - Solidarité avec le camarade David Lamarte en Uruguay

A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.

Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.

D’Athènes à Barcelone, la haine grandit au fur et à mesure que les jours passent

Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).

De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.

Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.

Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.

 

La solidarité c’est n’est pas que des mots sur le papier

 

Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire !
Feu à tous les Etats et leurs frontières !

 

Bolivie: Sabotage de supermarchés Hipermaxi a Cochabamba

Exploitation ? Qu’est ce qui nous vient en premier lieu à l’esprit lorsqu’on entend ce mot?
L’exploitation de notre espèce: des humain-e-s; et le discours antiautoritaire – anarchiste se cantonne a un discours anthropocentrique?
Beaucoup de camarades “oublient” ce grand thème: l’exploitation des non humain-e-s et ne la prennent pas comme une forme d’oppression – autorité.

Aux temps où la lutte des classes montrait des polarisations très minces entre les prolétaires et les détenteur-rices-s des moyens de production, les anarchistes ont lutté pour moins d’heures de travail, pour des conditions “dignes” de travail, et contre l’exploitation.
Dans beaucoup de lieux et d’époques, la lutte contre le pouvoir a cherché de meilleures conditions en relation avec le travail. Maintenant que les temps ont changé et que ces polarisations se font diffuses, lorsque les mêmes travailleur-euse-s sont propriétaires de leurs propres machines dans des minis unsines qui fonctionnent dans leurs propres foyers, la lutte anarchiste doit également changer.

Notre attaque, lors du jour du travail, interroge l’immobilisme de la lutte en relation au travail et en cette occasion s’oppose au travail qui domine, exploite et se nourrit dans l’industrialisation de la mort d’animaux non humain-e-s.

En tant qu’anti-autoritaires nous ne défendons pas un travail que se dédie à l’exploitation animale, qui se base sur l’esclavagisme, qui a comme base les prisons, l’enfermement de la vie, l’expérimentation; les vies condamnées a une existence immobile, esclavagisée, torturée et dont l’unique destin est une existence et dans beaucoup de cas une mort qui satisfait les “nécéssités” fictives, confortables et consuméristes des milliers d’esclaves modernes de cette société.

Les animaux non humain-e-s sont vus comme objets de consommation et valorisées en fonction du bénéfice que l’on peut obtenir d’eux. Le capitalisme valorise tout en fonction du bénéfice qu’il peut en tirer. Nous faisons tous-tes partie de ce capitalisme en consommant des produits qui proviennent de l’exploitation d’animaux non humain-e-s. L’exploitation animale existe parce que la société est spéciste et que le capitalisme est utilisé pour faire du spécisme une industrie.

En tant qu’anti-autoritaires, nous ne pouvons pas rester complices, avec notre silence, du spécisme renfermé dans ces travaux. Remplir le lait d’un supermarché de produits toxiques est donc notre forme d’attaquer ces systemes de domination.

NOS FORMES QUOTIDIENNES DE VIVRE SONT AUSSI DES AFFRONTEMENTS CONTRE CETTE SOCIETE QUI PROMEUT, PRÔNE ET RENFORCE LE CAPITALISME A TRAVERS L’EXPLOITATION ANIMALE POUR L’EXPANSION DE LA LUTTE ANTI AUTORITAIRE, POUR LA PROPAGATION DU SABOTAGE POUR LA DESTRUCTION DES STRUCTURES PHYSIQUES DU POUVOIR.

Fraction autonome des “birlochas” rebelles

FAI-FRI

NdT: le terme “birlochas” ferait référence dans un sens plus moderne au terme “cholas”, qui désigne les femmes membres de gangs latinos dans les pays d’Amérique, dans une démarche à la fois féministe et rebelle, notamment dans le rejet de ce qu’est l’image de la femme dans la société bien pensante.
Plus précisemment en Bolivie, “birlochas” est dit des femmes qui ont abandonné le rôle qu’on voulait leur donner dans la société, dans une dimension plus culturelle.

source en espagnol

La Paz, Bolivie : Sabotage de neufs locaux commerciaux

Nous revendiquons le collage de serrures et de cadenas de neuf locaux commerciaux et entreprises  à l’aube du samedi 5 mai.

Nous nous manifestons contre l’idéologie spéciste/carcérale et l’idéologie patriarcale qui s’entrecroisent pour justifier la domination.

Ainsi nous avons bloqué les entrées et laissé des tractes à : une compagnie de lait « Pil », le centre d’amaigrissement « Lain », dans l’entreprise de production de produits apicoles et de vente d’intrants pour l’apiculture «  Apisbol », la chaîne de restaurants de poulet frits «  Cochabamba », le local de vente de chaussures en cuir « Femenina », un autre de vente de vestes en laine d’alpaga « L.A.M. », une boucherie du réseau « Bambi » et un centre biblique.

Les attaques de « Pil » et « Femenina » ne portent pas uniquement en elles la critique antispéciste et anticarcérale. Elles se complètent et deviennent ensemble chargées d’une conscience antipatriarcale.

AucunE de nous ne cautionnerai que se commette un abus sexuel ou un viol contre unE compagne/on ou n’importe quelle autre personne sans discrimination. Mais à y regarder de plus près, lorsqu’il s’agit d’unE compagne/on qui a consommé, sans payer pour ça ou a acheté, un « produit » qui provient de l’humiliation et du viol systématique du corps et la sexualité d’un autre mammifère, le fait peut paraître insignifiant. Ainsi, les idéologies andro et anthropocentriques se reproduisent sur celles qui réalisent les relations hiérarchisées et autoritaires qui corrompent la vie et forment des sujets robotisés capables de dominer et d’être dominés par d’autres.

Pour sa part, l’attaque de « Lain » est une attaque de l’hégémonie d’un idéal de beauté oppresseur qui discipline nos corps et aminci nos esprits, en créant une idée/image du corps parfait. L’intervention technologique sur les corps devient nécessaire pour appuyer le système sexe/genre et ses fausses dichotomies aliénantes. Homme/Femme, Féminin/Masculin, Hétérosexuel/Homosexuel. Cela met en évidence que les corps parfaits des publicités ne sont pas plus que des constructions sociales, techniques et artificielles.

Enfin, l’attaque du « Centre Biblique » signifie le rejet d’une morale qui justifie aussi la domination, en nous faisant croire que la supériorité de certainEs sur d’autres et la possession autant de non-humains que des femmes est un ordre d’un quelconque dieu.

Contents pour la bataille gagnée, avec plus de force dans la guerre livrée, nous saluons les compagnes/ons emprisonnéEs en Grèce et l’O.R. C.C.F. !

Nous saluons les compagnes/ons de Culmine, courage pour tout ce que vous aurez à affronter !

Des Lucioles égarrées – FAI/FRI

Medellín, Colombie: Émeutes dans l’Université d’ Antioquia

1er décembre 2011

18eme, avril

Ce 18 avril, plusieurs individus, plus communément appelés «encagoulés» (capuchos) – majoritairement anarchistes- se sont réunis dans l’Université d’Antioquia (Medellin-Colombie) afin de s’affronter à toute autorité, pour la manifestation de leur différentes luttes et la mise en scène de la liberté comme une praxis, c’est-à-dire, le quotidien comme champ de bataille.

Utilisant des techniques avancées de guérilla, ces jeunes (étudiants et non étudiants) ont lutté au corps à corps avec les ESMAD (Escadron Mobile Anti Émeutes), dont l’objectif depuis sa création n’est autre que d’insuffler la terreur par l’utilisation de la force et la violence.

Sans intention de délégation à aucun plus qu’à eux-mêmes, ils créent un bloc appelé Unité Révolutionnaire Clandestine, dont l’objectif n’est pas d’absorber les idées mais d’agir ensemble pour atteindre des objectifs communs. Ils ont d’ailleurs publiés plusieurs textes qui reflètent clairement leur position.

Ces émeutes ont laissé un ESMAD amputé du pied, après avoir reçu un pétard lancé par ses propres collègues de « travail ». Avec des extincteurs-bombes, des pétards et des cocktails molotov ils [les individus]ont détruit des distributeurs, des loges de vigiles, et d’autres éléments participant à la chosification de nos vies.

À lire aussi en grec

Nouvelles des deux premiers jours du procès de P.Georgiadis et V.Chrisohoidis à Thessalonique

"La passion pour la liberté est plus forte qu'aucune cellule"

1ere session, 24 avril 2012

Le procès a débuté dans une atmosphère très intense à Thessalonique. Polikarpos Georgiadis et Vaggelis Chrisohoidis sont jugés pour la deuxième fois par la Cour d’Appel. Au premier procès ils furent condamnés à 22 ans et 3 mois de prison pour complicité dans le kidnapping du président en poste alors de la SEB (association des entreprises et industries grecques) et un des plus important industriel, Milonas. Le procès était le numéro 17 sur la liste mais il a commencé après 11h. Lors du transfert des compagnons à la cour, qui s’est déroulé sous l’escorte des “encagoulés” de la force anti-terroriste, une tension planait depuis que les flics chargés d’assurer le “calme” dans la salle d’audience ont commencé à menacer d’arrêter quiconque causerait des troubles. Les employés de la cour ont pris peur car ils ne s’attendaient pas à ce que le procès commence aujourd’hui et il y a eu une interruption pour qu’ils puissent préparer une liste de jurés. Le procès n’a jamais repris et a continué le jour d’après.

2eme session, 25 avril 2012

Le procès a commencé avec le témoignage du PRINCIPAL CRIMINEL ET BÊTE INDUSTRIEL G.Milonas.
Le procès a été ajourné au 10 mai 2012.

LIBERTÉ POUR NOS COMPAGNONS VAGGELIS ET POLIKARPOS !
SOLIDARITÉ AU COMBATTANT ET RÉVOLUTIONNAIRE  VASILIS PALEOKOSTAS!
PUISSIEZ-VOUS VOUS PORTER BIEN OU QUE VOUS SOYEZ

Source

Compte-rendu du rassemblement de solidarité avec système audio et manif à moto pour le procès de P.Georgiadis et V.Chrisohoidis qui s’est tenu sur la place Syndagma.

P.Georgiadis et V.Chrisohoidis sont accusés du kidnapping de Milonas (ex-président des industriels grecs) et sont jugés à Thessalonique le 24 avril 2012. Une manifestation à moto en solidarité comptant environ 50 moto est passée devant le siège de la SEB (association des entreprises et industries grecques) et s’est finie dans le parc Exarhia.

Affiche pour  le rassemblement en solidarité et la manifestation à moto à Athènes :
LIBERTÉ POUR V.CHRISOHOIDIS AND P.GEORGIADIS QUI SONT JUGES DANS L’AFFAIRE DU KIDNAPPING DE L’INDUSTRIEL MILONAS,
A CAUSE DE LEUR CHOIX DE SE SOLIDARISER AVEC V.PALEOKOSTAS.
LIBERTÉ POUR G.HARALAMBIDIS QUI EST POURSUIVIS DANS LA MÊME AFFAIRE ET QUI RÉFUTE LES CHARGES CONTRE LUI.

RASSEMBLEMENT EN SOLIDARITÉ – MANIFESTATION AVEC UN SYSTÈME AUDIO ET A MOTO
SAMEDI 21 AVRIL 2012 A 13H00
PLACE SYNDAGMA
ASSEMBLÉE POUR LA SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS

Source

Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Lettres des femmes du module 3  de la prison El Manzano

Avec tout le respect que je vous dois, je veux rédiger cette carte le plus clairement possible, puisque nous sommes des internes recluses dans le centre pénitencier El Manzano, où nous subissons des conditions inhumaines, comme l’attention des médecins qui nous traitent comme des animaux : ils ne  nous laissent pas leur expliquer ce qui nous arrive, surtout aux personnes âgées, celles sont sous traitement comme l’insuline, reçoivent leur injection à n’importe quelle heure, sans tenir compte des problèmes que cela peut causer aux personnes souffrant de diabètes.

Autre point : nous sommes isolées du reste de la population carcérale, et nous n’avons droit d’accéder au patio que lorsqu’il est quasiment vide. Les fouilles sont réalisés à n’importe quelle heure, et ils nous obligent à être nues devant la présence d’hommes, alors qu’il s’agit d’une prison pour femmes.

Les mauvais traitements psychologiques des fonctionnaires envers les prisonnières, les répressions et les punitions de 10 jours sans raison ; des coups de poings et des gifles sur certaines pour crier ce qui se passe réellement à l’intérieur de cette prison où les accusées devraient réclamer leurs droits. Mais par peur des représailles nous ne pouvons communiquer avec vous, c’est pourquoi j’essaie d’envoyer cette lettre le plus discrètement possible, car il me reste quelques jours avent de rejoindre la population pénale et les choses vont changer parce que je vais appartenir à la maison et je ne pourrais plus veiller sur l’intégrité de mes camarades. Je dois ajouter qu’ils peuvent nous transfèrent vers n’importe quelle prison sans raison précise.

Communiqué public des prisonnières du module 3 de la prison El Manzano

Nous sommes des internes de El Manzano, celles qui appartiennent au module 3 d’accusées. Nous essayons d’exposer la situation le plus rapidement et précisément possible, car nous vivons pratiquement sous un régime militaire ( on peut le nommer ainsi). En effet nous subissons toutes sortes d’abus, comme la torture psychologique que la gendarmerie exerce par son abus de pouvoir envers nous. Nous sommes dénudées et fouillées devant des hommes bien que ce soit une prison pour femmes, nous sommes 2 par lits, nous ne pouvons pas voir nos enfants sans une autorisation notariale : ce papier nous n’avons pas toutes les ressources nécessaires pour l’obtenir. Ils ne nous laissent pas nous laver pour nos visites, et il y a des plaintes en cours contre l’abus de pouvoir de fonctionnaires telles que Le Sergent PAULINA, La sous-officier PATRICIA, Le Sergent RUT GALLEGOS (la plus violente de toutes). Il faut ajouter que parmi les punitions infligées, il y a les mauvais traitements physiques sur des internes, qui gardent le silence par peur des représailles de la gendarmerie ; au niveau de la santé, il ne s’occupent même pas de la propreté, nous donnent du chlore pour soigner des maladies comme le virus hanta, nous soignent mal : sachant qu’il y a beaucoup de personnes âgées souffrant de diabète, vous comprendrez qu’elles ont besoin de recevoir leur traitement à des heures régulières. Les rafles sont réalisées à des heures très tardives, au milieu de fonctionnaires qui nous mettent dehors pratiquement nues, ne nous laissent pas monter à l’infirmerie ni dans des cas extrêmes, ne nous laissent pas aller au bureau de garde où se trouve la Majeur, qui est la cause de tous nos souffrances inhumaines.

Nous avons besoin d’aide, s’il-vous-plaît, rendez cette lettre publique car ici la télévision vient et diffuse seulement les bons côtés de la prison, sans jamais montrer la réalité, qui est un véritable enfer. Le droit humain est enlevé aux prisonniers pour être délinquants.

Selon le Boikot Informatif, 60 détenues de la prison El Manzano de Concepción sont entrées en grève de la faim le 13 avril, pour protester contre les tortures perpétrées par la gendarmerie au-sein de la prison. Au dernières nouvelles et selon les informations données par les proches des détenues  le 21 avril, ces dernières ont arrêté leur grève de la faim, à cause des menaces des gardiens. Ci dessous la plainte déposée par la sœur d’une détenue en 2011 pour violence physique de la part de matons. Continue reading Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Athènes: du nouveau sur l’ étudiante immigrée mise en détention après l’expulsion du projet de maison Valtetsiou

Comme nous l’avons reporté, le 20 avril le bâtiment squatté au numéro 60 de la rue Valtetsiou à Exarchia (propriété de l’ “Institut d’Assurance Sociale” – IKA dirigé par l’Etat) fut attaqué. Trois personnes se font arrêter lors de cette expulsion. Ils ont été gardés au commissariat, amenés devant le procureur (accusés d’entrée illégale sur le territoire), et deux d’entre eux ont finalement été relâchés. La troisième, une étudiante de 19 ans, est désormais détenue à la Direction de la Police des Étrangers dans la rue Petrou Ralli car elle n’a actuellement pas de papiers d’identité.

Déclaration par la maison expulsée au numéro 60 de la rue Valtetsiou

La manière dégueulasse dont l’État a décidé d’attaquer deux espaces occupés à Exarchia le 20 avril 2012, à savoir le centre social VOX et le projet de maison Valtetsiou, a aussi laissé des victimes sur le carreau.

Sur la base du prétexte d’obstacles bureaucratiques sans importance, une des trois arrêtés du squat Valtetsiou reste enfermée : Anastasia ‘Nancy’ Plamantiala est détenue à la Direction de la Police des Etrangers à Athènes et menacée de déportation, malgré le fait qu’elle vit en Grèce depuis plusieurs années maintenant où elle étudie à l’université.

La solidarité avec Anastasia ne peut pas être une affaire entre 2-3 de ses amis et connaissances. C’est le devoir de groupes et individus qui sont principalement engagés dans le mouvement des occupations. Si Anastasia n’est pas immédiatement relâchée, nous appellerons à une forme spécifique de soutien en retour.

Nous sommes restés dans l’espace occupé pour défendre nos choix, même si nous étions au fait de l’opération de police à l’avance. Après les arrestations et l’expulsion, nous défendrons le droit de notre camarade d’être relâchée et de continuer à vivre en Grèce.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES SQUATS
Squat Valtetsiou

Mise à jour: Après des interventions de solidarité, l’étudiante immigrée de 19 ans a été libérée.

Montréal, Canada : Émeute contre le Plan Nord

Une manifestation contre le projet néocolonial du Plan Nord, qui vise à exploiter au maximum le sous-sol du Nord québécois au profit des compagnies minières, s’est transformée en bataille rangée entre insurgé-e-s et police antiémeute, d’une intensité et d’une durée rarement vue à Montréal.

Regroupant environ 2000 personnes dont des militant-e-s autochtones, écologistes, des étudiant-e-s en grève, des anarchistes et des syndicalistes, la manifestation a fortement perturbé le Salon de l’emploi du Plan Nord, qui se tenait au Palais des congrès de Montréal ce vendredi (20 avril). Vers 12h30, un groupe de manifestant-e-s a d’abord réussi à s’introduire à l’intérieur de l’immense bâtiment, pourtant lourdement gardé par la police anti-émeute :

Repoussés violemment à coups de matraque et de balles de caoutchouc (flashball), ils et elles ont alors retrouvé leurs camarades à l’extérieur. Face à la violence de la police, qui n’hésitait pas à tirer des bombes lacrymogènes à bout portant et lançait des grenades « flashbang » à profusion, ce qui n’était alors qu’une manifestation somme toute banale s’est transformée en un moment insurrectionnel qui a duré tout l’après-midi.

La foule enragée s’est mise à son tour à charger les flics, leur lançant des pierres, des balles de peinture et tout autre objet qui leur tombait sous la main. Malgré de nombreuses charges policières, les gens se regroupaient sans cesse et arrivaient souvent à prendre les flics à revers, les obligeant à se replier. Complètement débordée, la police de Montréal a dû faire appel à des renforts de la police provinciale (Sûreté du Québec).

Des barricades ont été érigées à plusieurs intersections, les vitrines du Palais des congrès, du Centre de commerce mondial, de Québécor (empire médiatique québécois), ainsi que celles de quelques banques ont été fracassées et une borne-fontaine a été ouverte sur les flics. La foule exaltée, sur laquelle flottait des drapeaux noirs et verts, scandait « le Capital nous fait la guerre, guerre au Capital ! ».

Pendant ce temps, à l’intérieur du Palais, le premier ministre du Québec faisait rigoler ses amis bourgeois, investisseurs et autres parasites en déclarant, avec une ironie fascisante, qu’il voulait offrir aux révolté-e-s qui se battaient dehors avec les flics, « un emploi, dans le Nord autant que possible », allusion qui n’est pas sans rappeler les camps de travail du Goulag soviétique.

Non au Plan Mort !
Solidarité avec les peuples autochtones
et avec les insurgé-e-s de partout !

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