Thrace, Grèce: Nouvel émigrant trouvé mort dans le fleuve Maritsa (Hèbre)

18 mars 2012: Le cadavre d’un autre migrant a été trouvé dans le fleuve Maritsa. Cet homme était porté disparu depuis quelque temps et, selon les informations, était mort depuis plusieurs semaines. Le pourcentage de morts et de réfugiés disparus traversant le fleuve (et donc, le pays) à la recherche d’une vie meilleure (ou juste pour survivre), dans les pays occidentaux : ceux qui détruisent leurs pays sans même vouloir accepter les conséquences de leurs actes- a augmenté au-cours des derniers mois, depuis que la police internationale de FRONTEX s’occupe de la “protection” des frontières.

Au même moment, les liders allemands des gardes-frontières ont réalisé une inspection des enceintes des camps de concentration, où se trouve un nombre extraordinairement élevé d’émigrants (plus grand que celui indiqué), incluant des enfants en bas-âge, dans des conditions déplorables. Plus tard, ces mêmes liders ont assisté à une exhibition de militaires, à la charge des forces policières de FRONTEX.

Ce comportement des Etats et de leurs armées, organisant leurs fêtes (inauguration de clôtures frontalières, supervisation de l’entraînement des porcs qui arrêtent, torturent et assassinent aux frontières et dans les camps de concentration), souriant pendant qu’ils se félicitent face aux caméras, pendant que les cadavres arrivent, emportés par le courant,
sur les rives des fleuves ou à la mer Egée, montre l’importance de la vie humaine et de la dignité…

fuente: traciacontra

Athènes: Pour le renforcement de la solidarité réciproque

Le dimanche 11 mars, à l’assemblée ouverte de ContraInfo à Athènes, ont participé plusieurs compagnon-ne-s de différents pays, et nous avons décidé de réaliser une action symbolique de solidarité internationale et de contre-information, en accrochant des banderoles, en soutien avec quatre affaires importantes, dans diverses parties du centre-ville.

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Dans l’École Polytechnique, dans la rue Patission, nous avons dressé une banderole pour le compagnon Tortuga, pour le 20 mars, journée internationale d’actions en solidarité pour Luciano Pitronello, qui est menacé, par les autorités persécutrices de l’État chilien, d’une peine d’emprisonnement de 15 ans, en raison de la mise en place d’un explosif dans des bureaux de la banque Santander, le 1er juin 2011, à Santiago, au Chili. Sur la bannière, écrite en espagnol et en grec, se lisait ceci : «Liberté pour le compagnon Tortuga! Solidarité avec les prisonniers de guerre au Chili.»

Sur la place Exarchia, nous avons placé une banderole en mémoire d’Oury Jalloh, brûlé vif dans un poste de police, dans la ville de Dessau, en Allemagne, le 7 Janvier 2005. Depuis lors, famille, amis et personnes solidaires, ont porté l’affaire devant les tribunaux, exigeant la punition des auteurs de l’assassinat d’Oury, réfugié de la Sierra Leone et âgé de 36 ans. Ces jours-ci, sous une atmosphère de terreur policière, l’affaire est toujours examinée par le tribunal de Dessau. Sur la pancarte, écrite en allemand et en grec, se lisait: «Oury Jalloh a été assassiné! Oury Jalloh vie! Aucune tolérance pour les États-assassins. Solidarité avec nos compagnons en Allemagne.»

A l’entrée de la Faculté d’Economie (ASOEE), dans la rue Patission, a été suspendue une banderole pour Luca Abbà, activiste du mouvement NO TAV en Italie, qui est actuellement à l’hôpital, après avoir été grièvement blessé, lors d’une opération répressive dans le Val di Susa. La lutte contre la construction de la liaison ferroviaire à grande vitesse, entre Turin et Lyon, est menée depuis les années 1990, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. La banderole annonçait: «PAS DE TAV, PAS D’ETAT, PAS DE CAPITAL. Solidarité avec Luca Abbà. Sabotage des voies rapides du système.»

A l’entrée de la faculté de sciences sociales et politiques (Panteion), nous avons accroché une banderole en solidarité avec 6 compagnon-ne-s anarchistes, en France, Inès, Javier, Damien, Ivan, Franck et Bruno, poursuivi-e-s depuis quatre ans, placé-e-s pendant un certain temps en détention provisoire et actuellement sous contrôle judiciaire et souffrant de l’application de la loi antiterroriste. Le début du procès se tiendra à Paris, le 14 mai. Sur la banderole, rédigée en français et en grec, se lisait: «Solidarité avec Inès, Javier, Damien, Ivan, Bruno et Franck. Bas les pattes des compagnon-ne-s en France.»

Une cinquième petite banderole, rédigée en anglais, a été suspendue à l’entrée de l’Ecole Polytechnique, rue Stournari, et affichait: «Solidarité internationale pour tous les opprimés!»

Le patriotisme global, un “drame lyrique” après le 12 février 2012

Dans beaucoup d’événements et de protestations à travers le monde sur les récents développements en Grèce, de nombreux sympathisants ont utilisé le fameux slogan, tout de même populiste, “Nous sommes tous des grecs”. Quel raisonnement ce slogan exprime-t-il et quel impact direct ou indirect a-t-il sur ceux qui luttent sans chefs en Grèce ?

Certaines personnes ressentent probablement de la compassion pour les “pauvres grecs” ou appréhendent ce qui les attend dans leur propre futur. Ils sont (mal) informés, principalement par le prisme des médias de masse et les réseaux sociaux, sur le fait inquiétant que la Grèce serait soumise à des mesures d’austérité “injustes et non-démocratiques”, des mesures d’austérité et des coupes budgétaires sauvages ; et qu’il ne s’agirait de rien d’autre que cela… C’est peut-être le fait du marketing politique ou des “publicitaires” patriotes qui ont réintroduit dans la scène politique globale une des citations patriotiques les plus connues en anglais (attribuée à P.B. Shelley en 1821 dans “Hellas, a lyrical drama”). Quoi qu’il en soit, la déclaration fut largement reprise publiquement à travers les réseaux sociaux et par la suite, dans les rues. Ainsi aujourd’hui la propagande de masse qui s’y rattache continue de grandir, souvent accompagnée des symboles tels que des drapeaux nationaux, ou des figures grecques anciennes. Plusieurs entités (de l’extrême-droite aux gauchistes patriotes) promeuvent encore la “solidarité avec le peuple grec”, en l’identifiant à une qualité nationaliste, citoyenne, voire même avec des racines particulières. Bien sûr ce slogan affiche une vision pro-nationaliste, et finit non seulement par piéger tous ceux qui adoptent le slogan “tous grecs” dans une projectualité d’unité nationale, mais renforce aussi la propagande médiatique de l’État, qui calomnie et pourchasse tout sujet politique radical et actif dans diverses luttes sociales sur le territoire contrôlé par l’État grec et au-delà.

Au lieu de briser les compartiments étanches dans lesquels le système capitaliste nous a confinés jusqu’à maintenant, au lieu d’amener la cause révolutionnaire plusieurs pas au-delà d’une lutte délimitée, cette imposture du “tous de la même nationalité” capture ses naïfs suiveurs dans des mouvements réactionnaires qui peuvent facilement êtres intégrés et contrôlés par le système. C’est pourquoi les forces néolibérales et d’extrême-droite ont accueilli une telle vague de soutien de façon “optimiste”, alors que les néo-nazis renforcent sans être dérangés leur campagne électoraliste de haine raciste en Grèce, tendant la main à tous les grecs…

Dans cette partie du monde, comme dans beaucoup d’autres, l’État et les patrons attaquent férocement les opprimés. Les élites financières et patronales conduisent une attaque sans merci contre les parties les plus vulnérables de la société, arrachant au système bourgeois son vernis “démocratique”, qui a été maintenu en place pour des raisons “tactiques”, en vue de réprimer, asphyxier ou pacifier toute contre-attaque potentielle. Les gens à l’étranger voient toujours plus de gens prendre les rues dans les villes grecques, alors que beaucoup refusent de rester calmes et préfèrent attaquer directement les structures qui transforment nos vies en un seul effort pour survivre.

Chaque fois que le soutien à ceux qui luttent et se battent se repose sur un fond abstrait appelé nationalité, le schéma patriotique se reproduit, donnant un coup de main à l’État et aux patrons supra-nationaux pour étouffer les luttes sociales qui s’intensifient, pour asseoir à nouveau ce que nous voulons détruire : la paix sociale. De plus il offre à des groupes de manifestants très hétérogènes “l’abri” de l’unité nationale. Rien ne peut mieux faire le pont entre les contrastes que l’unité nationale : un grand idéal unifiant les gens contre un ennemi ou une menace interne ou externe inexistante. Et chaque autorité use de ces armes en des temps d’émeutes et de révoltes, dans des périodes de tensions qui présentent souvent les caractéristiques d’une guerre civile.

Rien ne peut nous rassembler avec nos oppresseurs et exploiteurs. Aucune frontière ne peut contenir nos rêves. Aucun drapeau d’une nation souveraine ne pourra, même vaguement, refléter nos luttes. Le plus fort des facteurs d’unité pour nous, anarchistes et libertaires, pas seulement en Grèce mais dans le monde entier, est le fait que nous vivons dans le même contexte de dépossession généralisé, que nous reconnaissons ce fait et que la flamme de notre passion pour la liberté brûle et brûlera aussi longtemps que nous vivrons ; jusqu’à ce que, individuellement et collectivement, nous jetions nos habitudes, comportements et mentalités imposés à nous depuis tant d’années, jusqu’à ce que nous ayons aboli une fois pour toute tous les États et leurs lois, le Capital et ses structures. Sur notre chemin, le germe patriotique est un obstacle qui doit être combattu sans cesse.

Ainsi, tout soutien mené avec de tels “slogans” faciles à retenir et à digérer, provoque en fait l’effet opposé d’une insurrection. De plus, il se montre dommageable pour le sens même de la solidarité entre les opprimés. Nous ne pouvons plus voir la solidarité être transformée en des messages de soutien vendus qui ne conduisent qu’à des réveils nationalistes… La solidarité est notre arme et nous la défendons dans les batailles continues contre le Pouvoir, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs des prisons.

Nous ne sommes ni pro-nationalistes ni patriotes ; nous sommes les traîtres nationaux qui veulent propager la révolte.
Contre tous les états et toutes les patries

Patras, Grèce: Action directe antifasciste !

Aujourd’hui 15 mars, peu après 13H, un important groupe de compagnons a envahit le nouveau siège local des néonazis d’Aube Dorée, situé rue Germanou, dans le centre ville de Patras. Le siège fasciste venait d’être inauguré lundi dernier, le 12 mars, il a été complètement détruit, les murs du bâtiment abritant les assassins paraétatiques ont été taggés de slogans antifascistes, et le matériel de leur propagande écœurante a été jeté à la rue puis brûlé.

source

France: Appel d’urgent en solidarité avec Gilbert Ghislain

Hier mardi 13 mars, a eu lieu à Tarbes, le procès pour évasion en hélicoptère de Lannemezan en 1990.

Gilbert a été condamné à 4 ans; durée à laquelle il faut ajouter les 18 ans de condamnation dont il a écopé pour bracage dans les années 80.

Le pire est que cette résolution provoque ce que l’on apelle en France une “récessive légale” et nous empêche de demander une limitation de peine.

La décision prise par les tribunaux, qui connaissaient déjà les conséquences d’une peine de plus d’1 an, démontre le peu que leur importent les 28 années que Gilbert a déjà passé en prison et la claire intention de vouloir le garder en prison à tout prix. Puisque rapellons que les autres personnes impliquées dans cette même évasion ont été condamnées à seulement 6 mois de prison!!

12 personnes ont assisté au procés, que nous avons pu écouter décrire, point par point,  la trajectoire “violente et délictueuse” de Gilbert durant ses années passées en prison en Espagne. Ce dont ils n’ont pas parlé ce sont des 17 années durant lesquelles Gilbert a été confiné en Isolement à cause de sa position dans les Dossiers de Détenus en Suivi Spécial (FIES en espagnol, série de mesures de control des détenus en fonction de leur délit, leur parcours pénitenciaire et leur intégration à des organisation criminelles, ce système est actuellement illégal bien que très répandu),sortant seulement 4 ou 2 heures dans le patio; ils n’ont pas non plus parler des tortures qu’il a subit et des conditions sauvages de la trajectoire “violente et délictueuse” qui fûrent et sont les FIES espagnols.

Maintenant il ne nous reste plus que faire appel de cette décision, et nous présenter devant un autre tribunal de Pau.

Mais, pour ce que nous avons observé jusque là, l’État français prétend faire appliquer la condamnation à vie, et veut voir Gilbert sortir de la prison complètement détruit… mais cela il ne vous pas y parvenir, et nous n’allons pas non plus leur permettre, parce que Gilbert N’EST PAS SEUL, et nous irons aussi loin qu’ils veulent aller.

Nous sommes déjà en train de nous préparer.. et lanceons un appel urgent et grave aux camarades de l’Espagne; parce que si nous permettons qu’un camarade en arrive à effectuer 30 ans de prison, beaucoup d’autre suivront…y si nous ne faisons rien maintenant, c’est ce qui se passera.

Réveillez-vous maintenant car celà va au-delà de la situation personnelle de Gilbert.

Un salut à tous et à toutes,

Les amis et la famille de Gilbert

Strasbourg: Action de solidarité avec les insurgés grecs, et contre les ennemis du KKE

Communiqué de revendication.

Nous revendiquons l’action de sommation le soir du mercredi 14 mars à Strasbourg, alors que les responsables locaux du PCF et des Jeunesses Communistes françaises ont invité l’Eurodéputé du KKE et le responsable national du PAME, syndicat stalinien grec, pour un prétendu meeting de solidarité internationale avec le peuple grec.

Parce que nous considérons la venue du KKE à Strasbourg et de son motif officiel comme une insulte à la lutte sociale et offensive du peuple grec contre la Troïka, l’Etat et le Capitalisme. Parce que ici comme partout, nous luttons contre tous les autoritarismes ainsi que tous les outils de contrôle et de répression. Parce que ici comme partout, nous considérons les staliniens comme ennemis à mort dans la guerre de classes.

Parce que nous considérons la répression stalinienne par le parti communiste grec KKE contre la foule insurgée tentant de prendre d’assaut le Parlement à Athènes le jour de grève générale du 20 octobre 2011 comme la suite logique des positions historiques collaboratrices et répressives de la force stalinienne en tant que telle.

Parce que nous considérons cette répression stalinienne du 20 octobre comme nouvelle déclaration de guerre ouverte au mouvement social, à sa force insurrectionnelle et sa portée révolutionnaire.

Parce que nous considérons, aujourd’hui comme par le passé, l’ennemi stalinien comme premier appui-clé de l’Etat lors de troubles insurrectionnels, de mouvements sociaux et populaires.

Parce que nous affirmons notre solidarité active et totale avec les combattants anarchistes et révolutionnaires de Grèce en cette période de haute intensité de la guerre de classes, ainsi que notre solidarité active et totale avec tous les insurgés du peuple grec, en grève, en occupation, en expropriation, en rapport de force direct contre l’Etat et le Capital.

Nous revendiquons avoir tagué à plusieurs endroits la façade du bâtiment qui accueillait l’ennemi KKE peu après le début du meeting, et déversé plusieurs dizaines de tracts à l’entrée du même bâtiment, provoquant par la suite la peur des JC et l’accélération de la fin des débats. Ceci se veut comme une sommation à l’encontre de tous les staliniens de Strasbourg et une action de solidarité avec les combattants anarchistes grecs persécutés par le KKE, et le mouvement social révolutionnaire sévèrement encadré et réprimé par le PAME.

NI OUBLI, NI PARDON
SOLIDARITE INTERNATIONALE AVEC LES COMBATTANTS DE GRECE
POUR LA REVOLUTION SOCIALE ET CONTRE TOUS SES ENNEMIS

Groupe Kronstadt.

Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

Le samedi, Mars 10 2012, dans le cadre de la commémoration des deux ans de la chute du compagnon anarchiste Lambros Foundas, a été organisée une marche de mémoire et de lutte.

Autour de midi, les gens ont commencé à se réunir à la place Monastiraki, où des messages subversifs étaient transmis par des mégaphones, vers 13:30, plus d’un millier de manifestants sont descendus dans les rues Athènes, formant un bloc anarchiste important. Depuis le début de la manifestation, a été remarque que la présence des flics dans les rues athéniennes était massive. La manifestation s’est déplacée de la place Omonia, remontant la rue Stadiou jusqu’à la place Syntagma et a terminé dans le Propylées, sur la rue Panepistimiou.

Au cours de la manifestation, ont été distribuées des brochures avec des déclarations politiques des compas en cour de jugement pour le cas de la Lutte Révolutionnaire, tandis que des pancarte, des tract et des graffitis recouvraient les murs et les rues du centre-ville d’Athènes. A la tête de la manifestation, deux bannières prônaient : “Solidarité avec les accuses de la lutte révolutionnaire» et «Lambros vit à travers notre lutte pour la révolution sociale.”

Parmi les nombreux slogans, nouveaux et anciens, qui ont ete scandes, il y avait cela:

“Lutte révolutionnaire contre l’Etat et le Capital”
“VIE, VIE, Lambros Foundas, VIE dans le cœur de chaque combattant!”
“Le terrorisme c’est chercher du travail, pas de paix pour les patrons”
“Honneur pour toujours, Lambros Foundas”
“Liberté pour tous ceux qui sont en cellules!”
“Pas de prisonniers criminels, ni politique, feu et explosions à toutes les prisons”
“L’Etat et le Capital sont les seuls terroristes; solidarité avec les luttes armées”
“Peuple, aux armes, maintenant ou jamais»
“Peuple, tu as faim, pourquoi te mets tu à vos genoux? Peuple, tu as faim, pourquoi tu ne les bloquent pas? “(À l’extérieur du marché central de Varvakios Agora)
“Laissez être réduite en cendre la maison de Kaminis” (devant le parlement)
“Feu et explosion a ce bordel” (devant le parlement)
“Le 12 Février n’est que le début, a étendre la révolte dans le monde entier”
“Le 12 Février ne suffit pas, la prochaine fois, au parlement de tomber”
“Liberté pour tous les membres de la lutte révolutionnaire, la hache et le feu aux chiens de l’Etat»
“Le monde ne change pas en priant: allons exproprier toutes les églises”
“Flics, KKE, néo-nazis, tous les bâtards travaillent ensemble”
“Liberté pour Stella Antoniou”
“Que s’enflamme le bordel du parlement”
“En Grèce, Turquie et Macédoine, l’ennemi est dans les banques et les ministères»
“Anarchie, Déstabilisation, Action Directe, Insurrection» (cela a ete crie en italien: “Anarchia, Destabilizzazione, Azione Diretta, Inzurrezione”)

La manifestation a pris fin autour de 15h00 vers Propylées, bien que beaucoup ont poursuivie la marche jusque dans le quartier d’Exarchia. Continue reading Athenes : jour en mémoire et honneur de Lambros Foundas

La grève révolutionnaire

La grève révolutionnaire est une expression est un moyen de plus de la révolution sociale. C’est une déclaration d’intentions définies et non arbitraires. C’est la fin de l’approbation, de la collaboration, de l’établissement et de la réaffirmation des hostilités et de la guerre cachée que mène l’Etat-Capital.

La grève révolutionnaire est une arme offensive et défensive, réellement effective, de la guerre entre opprimés et oppresseurs, entre les exploités et leurs exploiteurs, entre les détenteurs de la richesse social et les déshérités.

La grève révolutionnaire paralyse la réaction anti-progrès, interrompt les viles traditions d’une classe sociale dominante et accélère la fin de vieilles valeurs périmées. La grève révolutionnaire  nourrit et maintient la moral et les aspirations à la liberté et à la justice comme tels, en se déclenchant en colère contre la tyrannie et le despotisme d’une classe ou d’individus égoïstes et insociables. La grève révolutionnaire accélère la révolution sociale.

La grève révolutionnaire doit se réaliser comme méthode efficace de la révolution sociale, en expropriant les richesses que détiennent les riches et les bourgeois pour les mettre à disposition du peuple.

Occupons les terres, nous les paysans, qui sont aujourd’hui aux mains des propriétaires terriens ! Occupons les usines et que les ouvriers les gèrent directement, et ensemble nous les ferons fonctionner ! Occupons les logements, nous les locataires emprisonnés par les abus des propriétaires !

Occupons les établissements universitaires et les centres d’études et d’information, et autogérons ensemble la culture en créant une éducation intégrale et égalitaire !

Boycottons et sabotons les productions nocives, insalubres et toxiques !

Sabotons les transports et les voies du marché capitaliste !

Prenons et approprions-nous les riches étalages des bourgeois en mettant en commun les vivres !

Changeons le régime de propriété, aujourd’hui capitaliste, en expropriant les usines, en rendant les terres de labourage et de culture propriétés collectives…en nous libérant des rentiers, des intermédiaires, des usuriers, des oisifs et parasites, des spéculateurs, de la centralisation et du monopole des marchés….blessons ainsi à mort la propriété privée ! Éliminons le ramassis de fonctionnaires et gérants, en abolissant l’État et en supprimant les fonctions du gouvernement, en balayant les dominateurs, assurons-nous une vie saine et le droit au bien-être sans satisfaire le paiement d’impôts ou de contributions!

La grève révolutionnaire se réalise de manière complète, organisée et avec l’objectif de vaincre. Sans fausses alertes, sans négociations ultérieures.

L’affrontement doit être, pour détruire ce qui nous convertit en esclaves, une rupture avec les rôles qui nous ont été imposés. Il faut assumer la victoire en expérimentant la libre initiative et la spontanéité de l’individu et de la collectivité pour vivre dans un monde libre et solidaire. Avec les moyens, les capacités et les aptitudes sociales et individuelles de résistance et de lutte révolutionnaire.

Nous pouvons la réaliser maintenant, parce que les conditions d’exploitation, d’injustices et de misères sont devenues insupportables pour les individus le peuple. La gouverne et l’exploitation de l’homme par l’homme sont quotidiennes et permanentes. La dictature, la démocratie et les divers systèmes politiques ont gagné du terrain sur la liberté, mais ils échouent  et échoueront de manière fracassante car des abus, des injustices, des oppressions, des mensonges sont systématiquement perpétrés…là où la tyrannie et la répression, couvrant l’esclavage, sont quotidiennes, la lutte révolutionnaire entre en scène sous forme de révolte et insurrection. La domination est totale, la protestation grévistique est donc nécessaire en tant qu’ébauche d’un projet social, et en tant que réponse à la répression.

La révolution sociale est l’arme la plus puissante et dangereuse contre le désordre social établi, et la grève révolutionnaire est le moyen le plus menaçant contre ce désordre social instauré…

Le conflit entre le régime bourgeois est quotidien, car il n’existe pas de paix là où la domination existe. L’occasion de renverser l’ennemi à battre est logique, cohérente, rationnelle… La grève révolutionnaire est une affirmation et une expérience de la liberté et surgit là où elle (la liberté) est muselée.

Parce que les armes et les moyens révolutionnaires de destruction du monde des tyrans, des exploiteurs et des réactionnaires sont bel et bien efficaces.

Nous qui aspirons à une société d’égaux, à une société libre et solidaire, d’hommes de femmes libres…prenons l’arme de l’émancipation la plus puissante de la révolution sociale, la grève révolutionnaire.

source: muertealestadorevolucionsocial

Affiche d’un groupe anti-autoritaire de Kalamata Messinias (sud de la Grèce)

Peut-être qu’ils suivent mon compte sur Facebook.
Peut-être qu’ils regardent mes tweets et que j’ai des ennuis avec la police.
Peut-être que je serais poursuivis à cause de ce que j’écris sur mon blog.
Peut-être qu’ils tracent mon téléphone portable.
Si je participe à des collectifs ils feront un fichier sur moi.
Si je vais aux manifestations ils m’arrêteront peut-être.
Peut-être que celui à côté de moi est un flic. Peut-être que je vais être tabassé.
Peut-être qu’ils vont me piéger avec un cocktail molotov.
Quel est le dénominateur commun de tous cela ?
La peur.
La peur que tu sois petit et que tu ne vaille rien. La peur que rien ne change.
La peur qu’ils soient invincibles.
Examinons cette équation d’un peu plus près :
Est-tu petit et sans valeur ?
Oui tu l’est.
Tu l’es. Tu n’est pas seul.
Tu ne l’est pas quand tu fait parti d’une totalité. Laissé seul quand tu deviens un membre de la société.
Rien ne change ?
Non. Ce ne l’est pas. Aussi longtemps que tu restes dans ton arbre à manger des bananes. Quand tu descends et que tu tiens sur tes deux pieds en plus, d’un singe tu peux devenir un humain.
Sont-ils invincibles ?
Oui ils le sont. Aussi longtemps qu’ils ont ta peur comme alliée.
Si tu arrêtes d’avoir peur, la peur deviendras ton alliée.
Mais, ont-ils peur ?
Oui ils le sont.
Pourquoi ferment-ils toutes les stations de métro dans le centre quand il y a des appels ?
Pourquoi les politiciens n’apparaissent plus partout sans gardes ?
Pourquoi ramènent-ils tous les moyens d’oppression à pied et mobiles à chaque rassemblement ?
Pourquoi ont-ils essayé de fermer athens.indymedia.org ?
Pourquoi les caméras des chaînes de télé ne montre que des images de la Place Syndagma vide après un gazage massif ?
Pourquoi les présentateurs se pressent de dire que les gens sont partis ?
Pourquoi le 12/02/2012 tous les professionnels de l’espace politique ont parlés de provocateurs ?
Pourquoi mentent-ils qu'”ils ont brûlé la Bibliothèque Nationale, ils ont brûlé la librairie Ianos, ils ont brûlé Attikon” ?
Pourquoi n’ont-ils pas mentionné le nombre de banques qui ont brûlés ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que c’était une mobilisation massive impressionnante de centaines de milliers de personnes ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que pour la première fois chaque cocktail molotov était applaudi et fêté comme si c’était l’équipe nationale de Grèce qui venait de marquer ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que “Flics, Porcs, Assassins” était crié même par les retraités et qu’il a fait écho dans Athènes pendant des heures ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que les gens rassemblaient des morceaux de marbre et les donnaient à nos co-citoyens militants ?
Pourquoi n’ont-ils pas parlé de la grand-mère qui a montré à des gens brûlant une banque qu'”il y en a une juste en bas de la route” ?

Ils ont peur de nous.
Quand nous informons sur tout ce qui se passe dans les médias sociaux, et que nous donnons notre opinion librement.
Quand nous descendons dans le rues tous ensembles.
Quand personne ne paye la crise où ils nous ont mené.
Quand nous répondons tous ensemble.
Quand nous les affrontons tous ensemble.
Ils ont peur qu’ils ne puissent plus présenter comme honteux que tu as affronté des unités oppressives.
Ils ont peur que la prochaine fois qu’ils te demandent qui a jeté des pierres tu répondes “J’ai jeté des pierres”.
Ils ont peur quand ils te demandent qui a allumé ces feux tu répondes “J’ai allumé ces feux”.
Ils ont peur quand ils te demandent si tu connais des anarchistes tu répondes “Je suis un anarchiste !”

Anti-autoritaires de Kalamata Messinias.

Source.

Varsovie, Pologne: squat expulsé, activistes détenus

Neuf personnes dont quelques membres du ZSP ont été arrêtées le 1er mars lors d’un raid de la police dans un squat. La propriété était l’un de ces bâtiments appartenant à la mairie qui sont laissés à l’abandon par les administrateurs de la ville qui aident les gentrificateurs. Pendant l’hiver des dommages irréparables arrivent souvent dans les bâtiments inhabités, dont certains ont parfois de l’eau laissée dans les canalisations pour qu’ainsi elles gèlent et éclatent, ou dont les fenêtres sont retirées et ainsi les dommages sont créés par la neige. Les 9 personnes qui n’avaient nulle part où vivre, qui ne pouvaient payer un loyer dans la ville et qui n’avaient aucun espoir de recevoir un logement social (depuis que la ville n’en donne que peu, il y a des lignes d’attente énorme de personnes qui en ont besoin, mais la ville est occupée à détruire ce qu’elle possède ou à privatiser). Alors ils ont pris en main leur destiné et ont squatté.

Les camarades ont été détenus pendant toute la nuit. Nous avons organisé un piquet de solidarité en urgence devant le commissariat et la police a accordé leur remise en liberté. Ils ont été accusés de destruction de propriété… même s’il est clair que c’est la ville qui le fait.

Alors que le nombre de sans-abri augmente dramatiquement et que les gens ne peuvent trouver de loyers convenables, les banques d’investissement et les entreprises immobilières spéculatives (dont beaucoup ont abandonné l’Espagne pour travailler sur une nouvelle bulle immobilière en Pologne) construisent de plus en plus des bâtiments vides, remplis d’appartements que personne ne peut se payer. Beaucoup de tout cela est construit sur un capital spéculatif, avec un apport d’argent par le biais des fonds d’investissement qui promettent à des investisseurs étrangers d’énormes profits. Il y a des tonnes de maisons vides, que ce soit de nouveaux appartements tout neuf et des vieilles de la municipalité abandonnées par la ville. Nous avons appelé plusieurs fois les gens dans cette situation à ne pas souffrir, mais à prendre ce dont ils ont besoin et à s’en servir, gérant l’habitat eux-mêmes. Clairement l’État -qui soutient le développement des relations de profit perpétuel entre les proprios/spéculateurs et les locataires- n’aime pas bien cela. Nous pensons que le raid dans ce squat  -un des squats discrets qui éclosent dans la ville – n’était pas un accident.

Source

Le 8 mars, ne nous offrez pas de fleurs…

NOUS, femmes, lesbiennes, blacks, indigènes, de la campagne, de la ville et immigrées,nous ne voulons pas être honorées ce 8 mars. Il y a 365 jours dans l’année, tous sont les fins et les moyens patriarcaux et oppressifs.

NOUS, nous ne voulons pas l’égalité.

ÉGALITÉ AVEC QUOI?? Avec les hommes néoliberaux condamnés à l’arrogance, à l’éficacité maximum et à la compétition quotidienne? Avec les hommes travailleurs, condamnés à la reproduction d’un système qui les exploite quotidiennement?

L’ÉGALITÉ dans ce système capitaliste patriarcal, équivaut à se soumettre à la misère économique et à la médiocrité existencielle.

NOUS, NOUS VOULONS AUTRE CHOSE. Nous voulons une transformation radicale de la société. Nous voulons détruire l’état capitaliste, nous voulons la fin de la propriété privée des corps et des esprits. Nous voulons la fin du travail aliéné. Nous luttons contre le sexe sans plaisir à l’intérieur des chaines de l’hétéromonogamie obligatoire. Nous avons conscience que la sociabilisation des moyens de production n’entraîne pas la fin des objectifs d’oppression des femmes. L’idéologie du patriarche survit aux changements économiques et surgit de nouveau avec les mêmes objectifs de control des femmes, de manière beaucoup plus virulente!!

NOUS NE VOULONS PAS ETRE INSÉRÉES, l’insertion dans quoi?

Nous nous résistons à remplir notre rôle de servir les hommes, en tant que procréatrices et allaitantes de la jeunesse et de la reproduction de l’idéologie en vigueur. Celles qui osent résister et se rebeller contre cette situation sont rendues invisibles par l’histoire, écrite par ceux qui s’entêtent à soumettre les autres.
Nous sommes celles qui ont été, et sont encore brûlées sur les bûchers de l’Inquisition. Nous sommes les victimes des viols correctifs, les assassinées pour le seul fait d’être des femmes désirant s’échapper de leur place assignée.
Nous ne voulons pas d’un pays dominé par le fondamentalisme religieux qui, à partir d’une vision fanatique et métaphysique du social, oblige les femmes pauvres à avorter dans la clandestinité, avec toutes les conséquences acceptées puisque connues de la société brésilienne.

Ce 8 mars nous appelons à la lutte! À la lutte pour tous les corps et les âmes anti-patriarcales, qu’elle soit quotidienne et autonome, qu’elle transite continuellement entre le personnel et le politique, entre la déconstruction et l’invention.
Pour l’apparition d’une société sans état, sans dieu, sans patron, sans mari ni parti!

Femmes Rebelles

Femmes libres

Sorcières des arts

Corps en revolte

Source

Athènes : Lettre de Vaggelis Kailoglou en solidarité avec l’anarchiste Stella Antoniou

Solidarité avec Stella Antoniou

Dans quelques jours la décision sur l’application de mise en liberté pour raisons de santé de la prisonnière anarchiste Stella Antoniou sera prise – pour la cinquième fois.

La poursuite de sa détention expose sa santé déjà abimée à de sérieux risques. Cette situation rend notre solidarité avec Stella impérative.

Dans des conditions d’intensification de la répression, qui complète la montée de l’appauvrissement et de la privation sociale, l’unité et la solidarité sont des préconditions nécessaires à la poursuite de nos luttes.

Vaggelis Kailoglou, Prison de Koridallos, 9 mars 2012

*Vaggelis est un des quatre manifestants en détention préventive depuis le 12 février 2012.

CAMARADES, TENEZ BON JUSQU’À LA LIBERTÉ !

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Source: athens.indymedia.org

Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.

Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence. Continue reading Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Athènes : sur le cas de la compagnonne anarchiste Stella Antoniou

Le 7 mars la compagnonne a reçue un nouvel appel des biens connus interrogateurs Baltas et Mokkas, pour qu’elle témoigne dans le cadre de nouvelles accusations qu’ils lui attribuent.

C’est sur de vieilles actions de l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu. Au moment où l’avocat de Stella prépare une nouvelle demande de remise en liberté pour le 8 mars, laquelle inclut un document où est demandé sa libération immédiate par plusieurs médecins, cette nouvelle persécution atteint des sommets ainsi que la négligence avec laquelle est traité son sérieux problème de santé.

Pour les mêmes raisons, NOUS NE LAISSERONS PAS CECI SANS RÉPONSE. STELLA N’EST PAS SEULE.

Source / Pour plus d’info sur les procès en cours et à venir : ici.

Athènes : Un autre camarade se heurte à la brutalité policière

Le 22 février à Athènes, notre camarade Panagiotis Giannikakis a été victime de la férocité répressive des “forces de l’ordre”. Il fut arrêté, emmené au quartier général de la police et brutalement maltraité. Panagiotis Giannikakis est un ancien membre de la Fédération des Anarchistes Grecs (OAE), à présent membre du groupe Kath’odon (“à la rue”). C’est aussi l’auteur de l’édition Grecque du livre “Chronique de la chute de Slobodan Milosevic” (2007). Voici ce qu’il relate de sa mésaventure.

“Mercredi 22 février, comme vous le savez tous, un rassemblement sur la Place Syntagma était organisé. La vérité est que cette fois la participation y fut relativement faible.

Vers 19h, après que les manifestants s’étaient dispersés et que le trafic avait repris, j’ai laissé la place en marchant vers l’avenue Panepistimou. Après environ 300 mètres, à l’angle entre Panepistimiou et la rue Amerikis, j’ai été attaqué soudainement par tout un escadron anti-émeute (MAT). Les policiers se sont précipités sur moi en me prenant au dépourvu et ont commencé à me frapper avec leurs boucliers. Les coups ont été si durs que le sang me sortait des narines, j’ai cru pendant un moment que c’en était fini de ma vie.

L’escadron de police m’a cloué sur le trottoir. Ils ont commencé à m’humilier, en me menaçant et en m’insultant. Ils ont arraché le béret que je porte, arborant le A cerclé. Ils m’avaient encerclé, et je n’étais pas visible pour les passants. À cet instant, un des policiers a demandé pourquoi ils me serraient ainsi et les autres ont répondu que j’étais un anarchiste. Je veux souligner ici combien cela m’est arrivé seulement parce que je suis anarchiste.

Une fois qu’ils m’ont rendu le béret et la carte d’identité, ils m’ont menotté les mains dans le dos et poussé dans le fourgon de police. J’ai été transféré au quartier général de la police (GADA) escorté par deux policiers en civils. Là, les menottes m’ont été ôtées, ils ont prit mes coordonnées, et après environ trois heures j’ai été relâché.

Entre-temps, la police n’avait pas arrêté que moi, j’en ai vu d’autres, là, jeunes et vieux, qui avaient été arrêtés par la police en divers points de la ville. Tous de retour de la place Syntagma. Après avoir discuté avec certains d’entre eux, je me suis rendu compte que personne n’avait été frappé. Le seul couvert de sang et exsangue, c’était moi. Même le pardessus que je portais été immaculé. Il y avait aussi des traces de sang sur mon pantalon. Je dis tout cela pour souligner la cruauté des coups reçus.”

Chiens de garde du Pouvoir, bas les pattes de nos camarades !

La rage du peuple vous balayera !

Les camarades et amis de Panagiotis Giannikakis

Source

Kilkis, Grèce Septentrionale : lettre d’un membre de l’Assemblée Générale des Travailleurs, depuis l’hôpital civil occupé de Kilkis

Bonjour à tous,

Merci beaucoup pour votre intérêt et soutien.

L’occupation de l’hôpital de Kilkis par ses travailleurs a commencé mardi 20 février, à 8h30. Cette occupation ne nous concerne pas seulement nous, médecins et personnel de l’hôpital de Kilkis. Ce n’est pas non plus l’effondrement du seul Système de Santé National Grec (ESY) qui est en question, bien au contraire. Nous nous retrouvons dans cette lutte, parce que ce sont les droits humain qui se trouvent gravement menacés en cette heure. Et cette menace ne plane pas seulement sur une nation, une poignée de pays, ou certains groupes sociaux spécifiques, mais sur toutes les classes précaires et moyennes d’Europe, aux États-Unis, en Asie, en Afrique, dans le Monde entier. Ce qui advient aujourd’hui en Grèce, c’est une vision de l’avenir du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie et du reste du monde.

Les travailleurs de l’Hôpital de Kilkis et de la plupart des centres de santé grecs ne sont plus payés à temps et certains d’entre eux voient leurs salaires réduits à une peau de chagrin. Un de mes collègues, travailleur et camarade, a été transféré dans notre clinique cardiologique en état de choc, après s’être aperçu avoir reçu au lieu de sa paye mensuelle de 800 euros (oui, son salaire mensuel habituel), une note précisant non seulement qu’il ne percevrait aucun salaire ce mois-ci, mais qu’il serait astreint à un remboursement de 170 euros. D’autres travailleurs on été payés seulement 9€ (neuf euros) ce dernier mois. Ceux d’entre nous qui continuent à recevoir un revenu quelconque seront suspendus d’une façon ou d’une autre.

Voilà donc une guerre contre le peuple, contre toute la communauté. Ceux qui disent que la dette publique de la Grèce est la dette du peuple grec, mentent. Ce n’est pas la dette du peuple. C’est un joug créé de toutes pièces par les gouvernements, en collaboration avec les banquiers, afin de rendre esclaves les peuples. Les prêts à la Grèce ne sont pas utilisés pour les salaires, les retraites et l’assistance publique. C’est tout le contraire : les salaires, les retraites et l’assistance sont utilisées pour payer les banquiers. Ils mentent. Contrairement à ce qu’ils déclarent, ils ne veulent pas une société libérée de la dette. Ils créent des dettes eux même (avec l’aide de gouvernements et de politiciens corrompus) pour leur bénéfice. Ils ont donné à la Grèce un premier ministre banquier pour garantir que le “travail” soit exécuté correctement. Le Premier Ministre Lucas Papademos n’a pas été élu. Il a été nommé par la BCE et par les banquiers, avec l’aide d’experts européens et grecs corrompus. C’est sans doute leur interprétation de l’idée de “démocratie”.

Les dettes sont engendrées par les banques qui créent de l’argent ex-nihilo et en tirent des intérêts, seulement parce que ce sont nos gouvernements qui leur ont donné le droit de le faire. Ils continuent à dire que ces dettes ce sont toi et moi et nos enfants et nos petits enfants, que nous devons les payer avec nos ressources, personnelles et nationales, avec nos vies. Et bien non, nous ne leur devons rien. Au contraire, ils sont redevables au peuple d’une grande part des fortunes qu’ils accumulent au gré de la corruption politique.

Si nous n’ouvrons pas grand les yeux sur cette vérité, nous deviendrons tous esclaves, travaillant pour 200 euros par mois, ou moins. Et encore, pour ceux d’entre nous qui seront en mesure de trouver un travail. Sans assistance médicale, sans retraite, sans maison et affamés, comme c’est le cas aujourd’hui pour mes concitoyens en Grèce. Des milliers d’entre nous vivent dehors et souffrent de mal-nutrition.
Nous n’avons aucune intention de dépeindre notre réalité avec des notes aigres douces, car c’est la vérité. Cette situation n’est pas due à un incident financier ou monétaire, ou à une erreur. C’est le début de la phase hideuse d’un long processus qui suit minutieusement un plan élaboré, un processus enclenché il y a plusieurs années.

Nous devons combattre ensemble ce projet neo-libéral. C’est ce que, à Kilkis et dans de nombreuses villes du monde entier nous avons commencé de faire. Maintenant.

Pour l’instant, nous n’envisageons pas l’ouverture d’un compte pour les donations. Nous pourrions cependant avoir besoin d’y recourir dans quelques mois et semaines, si la situation empire. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui plus que tout est le soutien moral et de publicité. Les luttes locales du monde entier doivent être promues et soutenues massivement si nous voulons vaincre la guerre contre un système corrompu.  Si vous pouvez penser à d’autres moyens éventuels pour diffuser nos informations et idées, ce serait grandiose.

Vous pouvez nous contacter à enosi.kilkis@yahoo.gr

Encore une fois, nous ne saurions vous remercier suffisamment pour vos pensées et vos paroles réconfortantes.

Amicalement votre,

Leta Zotaki, directeur du département de radiologie, hôpital de Kilkis, membre de l’assemblée générale des travailleurs, président de l’Union des Médecins Hospitaliers de Kilkis (ENIK).

source > depuis des commentaires dans la page en anglais du site, ici

Heraklion,Crète: Action directe antifasciste contre les néonazis de l’Aube Dorée

Declaration des antifascistes crétois à propos d’une tentative d’apparition des néonazis de l’Aube Dorée [Chrissi Avgi] sur une chaîne de télé locale ‘Kriti TV’ [Crète TV]

Le vendredi 2 mars, autour de 15:00 heures, un groupe de compas a attaqué un rassemblement de néonazis dans la zone industrielle de Heraklion, après avoir reçu des informations sur leur présence, qui était déjà connue des antifascistes dès le début de la semaine. Les fascistes se rassemblaient dans le studio local Kriti TV, pour le discours du leader de la section crétoise. Après un petit affrontement, les nazis ont fui pour se cacher dans un restaurant qui se situait dans le même bâtiment que le studio, d’ou ils pouvaient voir la porte du local éclatée par les compas qui voulaient entrer, mais aussi la destruction de quelques de leurs voitures. La réaction de ces hitlériens s’est limitée à quelques menaces depuis une position sure, pendant qu’ils se barricadaient derrière la porte et appelaient la police.

L’apparition des néonazis de l’Aube Dorée dans les installations de Kriti TV, se joint à leur présence provocante au sein de la population du village Vianno, il y a deux semaines, quand les membres de ce parti “légal”, tel qu’ils l’appellent, ont attaqué un immigrant et l’ont menacé avec une arme.

Apres cet incident, nous voulons être clairs:

Pour les fascistes: Votre présence à Heraklion, quelle soit publique ou non, comme vous l’avez déjà compris depuis juin dernier, ne sera pas tolérée ni maintenant ni jamais. A la moindre apparition dans la ville, vous allez recevoir la réponse adéquate.

Pour les médias de masse en général et la chaîne Kriti TV en particulier: Le fait de laisser le passage aux descendants d’Hitler, et de les reconnaître ainsi comme opinion politique qui est légitime d’un point de vue moral, même si vous la considérez comme extrême, signifie automatiquement que vous encouragez le fascisme. A partir de là, chacun assume la responsabilité de ses actes.

Pour la société d’Heraklion: Maintenant que nous vivons l’époque où vont fleurir toutes les “fleurs”, et comme certaines d’entre elles ont des épines vénéneuses, l’expulsion des fascistes, des écoles, des terrains de football ou des quartiers, est désormais la responsabilité de tous ceux qui ne partagent pas les perceptions hitlériennes pour l’humanité.

Ceux qui sont les responsables numéro 1 pour le fait que la Guerre contre le fascisme dure tant d’années, sont ceux qui en diverses occasions l’ont laissé en Paix.

Antifascistes de Heraklion

Source: athens.indymedia.org

Espagne: Alerte antifasciste à Tolède

Le samedi 18 février, au soir, un groupe de 15 néo-nazis masqués, bien organisés et coordonnés, ont commis plusieurs attaques contre 4 activistes gauchistes et antifascistes. 2 personnes furent poignardées, et sont encore en soins intensifs. Une autre personne a du recevoir 25 point de suture et 25 agrafes. Ils furent attaqués, entre autre, à coup de battes de baseball. (Il a été confirmé plus tard, qu’un gosse eut la tête défoncée et ouverte par les coups).

À Tolède, la présence et l’agressivité des groupes fascistes extrêmement violents est depuis longtemps confirmée – mais, bien sûr, ce n’est pas une raison de s’alarmer selon la délégation gouvernementale en Castilla-La Mancha. Il est essentiel de renforcer notre défense, car les bulldogs ont maintenant enlevé leur muselière.

Étant donné ces événements, dimanche 19 février au soir, un appel à se réunir dans le parque Zocodover à été lancé, en soutien aux agressés et pour manifester notre répugnance vis-à-vis des groupes fascistes organisés. Malgré ce court délai, plus de 100 personnes ont assisté au rassemblement. Parmi elles, il y avait des camarades venus de Ciudad real et de Madrid.

Nous voudrions remercier tout spécialement, pour leur tendresse et chaleur, ceux qui ont assisté au rassemblement, au côté d’actions de solidarité menées à travers tout le pays par plusieurs groupes de coordination antifasciste, tout comme plusieurs collectivités et je ne sais combien de personnes qui nous ont envoyé leurs forces.

Nous sommes en train d’organiser d’autres rassemblements, et nous vous tiendrons bientôt au courant. Cela ne va pas s’arrêter là; nous ne permettrons pas d’autres agressions antifascistes. Il est urgent d’activer la solidarité antifasciste.

SOLIDARITÉ MAXIMUM AVEC NOS CAMARADES ! TOUS UNIS DANS LA LUTTE CONTRE LES ATTAQUES FASCISTES! NO PASARÁN!

Plateforme antifasciste de Tolède & Amis et des Résidents de Tolède.

Hambourg, Allemagne: solidarité avec les révoltés en Grèce

La crise c’est ce putain de système!

En Grèce les gens luttent contre les résultats directs de décisions prises par des politiciens allemands et européens au-dessus de nos têtes et des leurs. La propagande anti-grecque de la presse allemande est à vomir pour nous.

Notre solidarité va à ceux en grève et en lutte, ceux qui sont emprisonnés et qui se voient confrontés à la répression. De plus nous sommes solidaires avec les révolutionnaires grecs du groupe de guérilla urbaine “Lutte Révolutionnaire”, qui sont confrontés aux tribunaux pour leurs idées et leurs luttes.

Durant les nuits du 27 et 28 février nous avons attaqué 6 banques à Hambourg. C’est petit mais un signe clair d’attaquer les banques en Allemagne; par exemple nous avons été inspirés par une action de solidarité à Bielefeld et nous espérons que beaucoup de gens feront de même et enverrons leur solidarité aux révoltés en Grèce et de la rage et des cailloux contre les banques et leur système.

Que beaucoup de gens descendent dans les rues à Francfurt et partout le 31 mars et à plein d’autres moments!

Pour un été chaud! Liberté!

Source: directactionde.ucrony.net

Russie : procès et arrestations lors des manifestations anti-élection

Des camarades poursuivis par les flics lors des manifestations anti-élections à Saint-Pétersbourg

Des correspondants du site avtonom vont publier des photos et des vidéos des événements du 5 mars à Moscou tout comme à Saint-Pétersbourg.

Selon les dernières nouvelles, lors des actions sur la place Pouchkine à Moscou environ 25 anarchistes ont été arrêtés. Trois autres jeunes hommes ont été arrêtés lors du début de la marche parce qu’ils portaient des masques sur la tête. Deux membres du groupe punk féministe Pussy Riot passaient en jugement à Moscou le même jour; leur avocat a dit que ses clientes vont rester en détention jusqu’au 24 avril.

À Saint-Pétersbourg, un des slogans des manifestants était “NOTRE SOLUTION : L’AUTO-ORGANISATION !”. Là-bas, on rapporte que 5 personnes ont été arrêtés. Plus précisément, lorsque des cocktails molotov ont été jetés à un endroit, les flics ont attaqués la foule et attrapés les premières personnes les plus proches.

Action de Pussy Riot à la Cathédrale du Christ Sauveur le 21 février 2012 où elles mentionnent dans leurs paroles Poutine comme le “chef du KGB”:

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS EN RUSSIE !
LIBERTÉ POUR TOUS CEUX ENTRE LES MAINS DE L’ÉTAT !

Thessalonique, Grèce: Rassemblement en solidarité avec le squat Orfanotrofio

Le vendredi 2 mars s’est tenu un rassemblement avec un système audio en solidarité avec le squat Orfanotrofio devant le bâtiment administratif de la Mitropoli de l’Église [ndt. une mitropoli est comme un évêché plus ou moins] de Thessalonique. Il faut rappeler que la “propriété” de l’espace squatté est passée du Ministère de la Santé à l’Église Orthodoxe Grecque il y a un mois, pour qu’il soit utilisé immédiatement, comme cela a été annoncé sur internet par le Ministère de la Santé.

ÉTAT ET ÉGLISE, BAS LES PATTES DU SQUAT ORFANOTROFIO !

Une banderole en solidarité a été mise sur le bâtiment, des affiches collées dans beaucoup d’endroits dans la zone, pendant que des tracts étaient distribués. D’autres textes ont aussi été distribués pour la défense de l’espace occupé “École pour l’apprentissage de la liberté”, un autre bâtiment propriété de l’Église, où les squatteurs sont menacés de poursuites judiciaires.

Nous devons nous réapproprier les propriétés ecclésiastiques…
parce que prier ne va pas changer le monde.

Solidarité avec le squat Orfanotrofio!

Source: athens.indymedia.org

Cologne, Allemagne : première déclaration d’un nouveau squat et expulsion peu après

Déclaration du nouveau squat

Ce 2 mars 2012 nous, un groupe de personnes, avons squatté un bâtiment abandonné à Deutz-Mülheimer-Straße, près du complexe industriel du KHD-Group à Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie).

Nous voulons développer ici un collectif. Le squat est un endroit pour travailler et vivre sans le contrôle de l’État. Nous voulons vivre l’un avec l’autre sans hiérarchie et de manière auto-déterminée. Depuis les années ’70, il y a quelques projets qui sont assez similaires à nos idées de vie à Cologne. Mais dans la ville il n’y a pas assez d’espace pour des projets libertaires, ce qui fait que beaucoup de lieus libres sont toujours en train de lutter et que beaucoup de gens sont laissés pour compte, sans emploi, sans maison, même sans sécurité sociale.

Les gens doivent être dans le système social pour avoir de telles choses. Si quelqu’un est chômeur et ne veut pas faire parti du système social, il ou elle n’a aucune chance. Les gens qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement et qui ne veulent pas être dépendant sont toujours en lutte. L’État agit contre eux et la police les criminalise. Mais si les gens volent parce qu’ils ont faim (s’il sont squatteurs parce qu’ils ont besoin d’un endroit où vivre, s’ils agissent contre les autorités parce qu’ils se sentent opprimés)… Alors ce ne sont pas des criminels. Les criminels sont ceux qui agissent contre la liberté, l’égalité et les changements sociaux. C’est dû au capitalisme. Son seul but est de faire toujours plus d’argent et la plus grande partie de l’humanité en souffre.

La Loi et l’Ordre font de leurs mieux pour nous maintenir en bas. Tout le monde à peur de la prison, c’est une réaction normale. Mais la plupart oublient que la peur peut aussi être une prison. Et l’État utilise la peur pour construire une cage métaphorique dans la tête des gens. Mais même si nous avons peur de la répression; notre volonté contre le système et la société capitaliste est toujours plus forte que la peur. Nous n’avons cure de la structure des propriétaires et des investisseurs. Nous n’allons pas argumenter sur ce point, que nous ne “possédons” la maison. C’est notre squat, l’endroit où nous pouvons vivre et c’est pourquoi nous allons rester ! Tout le monde est le bienvenu pour nous visiter et devenir acteur du projet. Mais si quelqu’un n’est pas intéressé par l’émancipation, il ou elle ferait mieux de ne pas venir. Le squat n’est pas un endroit où la discrimination agit. Nous ne tolérons pas racisme, sexisme, homophobie ou des discriminations sur la base de l’apparence ou de l’origine sociale.

Nous nous tenons aux côtés de tous les gens dans le monde qui se battent pour la liberté et l’émancipation. Nous n’en pouvons plus. À partir de maintenant nous sommes les seuls maîtres de nos vies. La lutte continue, combattons le système capitaliste !

Allez voir notre page web ici pour plus de nouvelles

Nouvelles enrageantes des camarades de Cologne

Ce samedi 3 mars, à environ 20.00 (heure locale), le bâtiment occupé dans la rue Deutz-Mülheim a été encerclé par d’énormes forces de police martialement équipées. Environ 20 squatteurs étaient assiégés par environ 100 flics, aidés plus tôt dans l’après-midi par un hélicoptère de la police, 25 bus de la police, des blindés, des unités de pompiers qui ont fourni de la lumière pour l’opération. Vu la pression énorme et les menaces continuelles de violence, les squatteurs sont finalement sortis tous ensemble de la maison et ont été arrêtés, l’endroit étant finalement expulsé et la zone toute entière bouclée. Tous les détails personnels ont été enregistrés, tous les arrêtés ont été cherchés au commissariat (dont le mineur, qu’on a forcé à se mettre à poil et sans que ces parents soient informés de l’arrestation). Les arrêtés étaient enfermés dans des cellules séparées, mais aucun d’eux n’a accepté de donner ses empreintes. Le dernier squatteur a été relaché à environ 04.00 du matin, quand les gens venus en solidarité ont enfin pu prendre dans leurs bras tous les activistes emprisonnés.

Le même jour (3/3) à Münster se tenait une marche nazie. Malgré des circonstances spécifiques pas encore vérifiées, un contre-manifestant antifasciste de Cologne a été sauvagement battu par les flics. Le camarade a été attaqué par les forces de l’État pendant une période plutôt calme, et alors même qu’il était au sol, ces assassins l’ont frappé à plusieurs reprises sur la tête avec leurs coudes et bottes (renforcées par du métal). Plusieurs de ses dents gisaient sur dans la rue alors que sa face est couverte de sang. Il a été hospitalisé dans une unité de soins intensifs, inconscient et avec un pronostic vital engagé pour plusieurs heures.

Après cette séquence d’événements, une manif contre la répression (tabassages pendant les manifs, expulsions, incarcérations, énergie nucléaire, discrimination contre les migrants, etc.) a été appelée pour le lundi 5 mars à 19.00 à Rudolfplatz, Cologne.

Rejoignez la protestation anti-répression !

La solidarité est une arme.

Sources : 1, 2 et 3

DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

En premier lieu, sur la principale mise en examen dont vous nous accusez, elle stipule que nous avons mis en place une «organisation terroriste», avec laquelle «nous visions l’ordre social établi du pays, et nous voulions le renverser ou du moins que nous voulions sa déchéance». J’aimerais revenir sur ce point. D’elle-même cette accusation est la plus grande preuve qu’il s’agit bien là d’un procès politique. Il n’y a pas de meilleure confession qu’il s’agit là d’un groupe armé qui se tourne contre le régime, contre l’ordre social de ce régime. Cette accusation est en soi un aveu que nous sommes des sujets politiques, que nos objectifs étaient politiques, et que les activités de notre groupe étaient purement politiques.

Mais vous n’admettez pas que nous sommes une organisation politique, parce qu’en fait ce serait un aveu indirect qu’il y a un contrepoids politique dans ce système. A savoir que Lutte Révolutionnaire est une organisation politique qui prône un autre type de société. Un autre type d’organisation sociale, politique et économique. La reconnaissance que vous ayez face à vous des adversaires politiques, serait en fait la reconnaissance qu’au sein de cette société, de ce système que vous servez, il y a des gens qui luttent, qui voient, qui prônent, qui recherchent un autre type d’organisation sociale.

Ce seul fait serait un coup porté à votre régime. Le régime que vous servez. Vous de l’autre côté, vous voulez montrer que ce régime est une voie à sens unique. A savoir, qu’il n’y a pas de vie en dehors de ce système. Qu’il n’y a pas de vie en dehors de cette société. Vous voulez nous convaincre que tout combat pour nous libérer de cette situation sociale, toute tentative est désastreuse. Vous voulez nous persuader que l’existence d’une société sans État, sans administrateurs ni administrés est impossible. Vous voulez nous convaincre que l’existence d’une société sans maîtres ni esclaves est impossible. Vous voulez nous persuader qu’il est impossible qu’une société existe sans riches et sans pauvres. Tout ceci, bien sûr, repose sur une base politique et théorique. Nous le savons. Il y a eu des théoriciens tels que Malthus et Adam Smith, il y en a eu beaucoup à travers toute l’histoire du système capitaliste que vous servez, lesquels ont théorisé l’existence de la pauvreté, ils ont théorisé qu’il est impossible à la société d’exister en dehors des divisions sociales. Continue reading DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

Athènes : Marche en solidarité avec les squats et les lieux auto-organisés

Ce samedi 3 mars 2012 plus de 1.000 personnes ont marché dans le quartier de Kypselli d’Athènes en solidarité avec les squats et les espaces urbains auto-organisés. La manifestation a été appelée par des squats du centre d’Athènes.

Parmi bien d’autres appels, voici l’appel du squat Patission 61 & Skaramanga (affiche) :

À la mi-novembre, un nouveau partenariat entre la Municipalité d’Athènes et la police a été lancé. Ensemble, ils lancent un nouveau cycle de contrôle du centre-ville d’Athènes. Initialement, ils ont ciblé l’endroit occupé du Marché Municipal de Kypselli qui répond à des besoins des habitants du quartier, et ils ont également entamé une poursuite d’office contre le squat Lela Karayiannis 37, donnant le feu vert pour de possibles interventions.

La pauvreté et la misère s’accroissent dans les quartiers du centre d’Athènes. Dans le même temps les attaques des flics et d’agents para-étatiques contre les migrants, les vendeurs des rues, les sans-abri et les junkies augmentent. Après tout, la promotion du cannibalisme social et la guerre idéologique généralisée sont les tactiques testées du “diviser et conquérir”. Dans cet effort de l’État et du Capital, la ville d’Athènes assume son rôle institutionnel accru du garant du développement et du bon fonctionnement de la ville…

Aujourd’hui, quand la crise est plus évidente que jamais, alors que la société se paupérise de plus en plus et quand la révolte n’a plus besoin d’étincelles… De plus en plus de personnes commencent à prendre le chemin de la lutte.

Ainsi les squats et les projets auto-organisés, point de rencontre et intersections de luttes, sont à nouveau dans la ligne de mire de la répression.

Et parce que les accusations envers nous tiennent bon, nous déclarons hardiment que….

Nous sommes l’arsenal du respect mutuel et de la solidarité entre les oppressés et nous sommes les cellules de la résistance sans médiation.
Nous sommes des centres de circulation des projets, des moyens et des pratiques hostiles au système établi.
Nous sommes des laboratoires de fermentation sociale des besoins et désirs sans divisions ethniques, religieuses et de genre.

Résistance face aux plans de “stérilisation” du centre d’Athènes
Bas les pattes de l’occupation Lela Karayiannis 37 et de l’occupation du Marché Municipal de Kypselli.

Sources : 1 et 2

Affiche du squat Villa Amalias pour cette manifestation (original)

Lela Karagianni 37