À l’aube du 1er mars, plusieurs fontaines de La Coruña ont été teintées de rouge en solidarité avec les plus de 50 détenus en lutte contre la torture et les mauvais traitements dans les prisons espagnoles. De plus, nous avons peint des slogans PRISON = TORTURE, pour briser les murs de l’impunité qui gardent cachés ces centres d’extermination modernes et qui rendent invisible l’abus constant d’autorité.
Depuis qu’ils ont mis des prisons loin, où personne ne peut les voir, nous avons amené plus près le sang des prisonniers, éclaboussant ainsi la bonne conscience des citoyens.
Événement-discussion de deux jours à l’École Polytechnique autour de la thématique de l’action de l’organisation Lutte Révolutionnaire
JOURS DE MÉMOIRE ET DE LUTTE
Deux ans après l’affrontement armé à Dafni où l’anarchiste Lambros Foundas a perdu sa vie durant la préparation d’une action préliminaire de Lutte Révolutionnaire.
Deux ans après l’arrestation de nos camarades, les trois membres de Lutte Révolutionnaire P. Roupa, K. Gournas, N. Maziotis et des camarades V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos, Ch. Kortesis ainsi que celle du camarade K. Katsenos qui était recherché pendant un an et demi et aujourd’hui se trouve emprisonné dans la prison de Koridallos, tout comme les poursuites contre M. Beraha, que les autorités impliquent dans la même affaire. L’affaire de Lutte Révolutionnaire est celle de tous, de quiconque résiste, de quiconque se bat, de quiconque ne baisse pas la tête dans ce monde.
ÉVÉNEMENT-DISCUSSION SUR DEUX JOURS ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Jeudi 8 mars, 18h00
Thématique: l’action de l’organisation Lutte Révolutionaire
Intervenants: P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas
Et aussi: Ch. Tsigaridas, A. Sirinidis
Vendredi 9 mars, 18h00
Thématique: opération de répression – arrestation – procès et solidarité
Intervenants: M. Beraha, P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas, V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos
Rassemblement-manifestation
Samedi 10 mars, 12h00, place Monastiraki
Pour le camarade Lambros Foundas.
Solidarité avec les camarades qui sont en procès pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire
Manifestation en souvenir et pour la lutte pour le révolutionnaire Lambros Foundas
Samedi 10 mars 2012 à 12.00 à la place Monastiraki, Athènes
Deux ans après le meurtre du camarade anarchiste Lambros Foundas, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, tombé en combattant lors d’une fusillade avec des flics pendant une action préparatoire de l’organisation. Il est de notre devoir, pour le souvenir du camarade, de continuer la lutte subversive pour la liberté, l’égalité et l’anarchie.
Contre la Junte de la Troïka et le totalitarisme moderne, contre le Capital et l’État; pour le renversement du régime, pour la révolution sociale.
Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire et tous ceux poursuivis dans la même affaire.
Mardi le 28 février vers 22h, un groupe d’anticapitalistes a convergé sur la succursale de la US Bank située au coin de la 39e SE et de Main Street et a brisé ses vitrines et guichets automatiques.
Ceci a été effectué en préparation à la journée « Fermons les compagnies » (Shut Down The Corporations Day) du 29 février. Nous avons choisi une banque parce que les banques ont toujours maintenu le caractère sacré du capitalisme, rendant ainsi possible l’accumulation d’une quantité faramineuse de richesses par une poignée de gens. C’est également en raison du rôle qu’ont joué les banques dans la présente crise financière, ainsi que du niveau de destruction environnementale qu’elles ont financé. Ces banques sont responsables d’avoir poussé les gens pauvres et opprimés du monde entier sous le rouleau compresseur de la pauvreté extrême et de la misère. Elles ont fait tout cela pour garder les poches d’une poignée de PDG remplies de primes salariales extravagantes ; il est maintenant temps de se servir dans ces poches.
Nous avons aussi fait cela pour rappeler au mouvement Occupy de garder ses horizons ouverts. Plutôt que de tomber dans la diabolisation, nous préférons affirmer qu’il y a plusieurs façons de paralyser une grande entreprise. Des parades à travers la ville peuvent se révéler capables, à l’occasion, d’accomplir cette tâche, mais en fin de compte, il n’y a rien de mieux que quelques douzaines de gens masqués avec des pierres. Nous ne savons pas si notre action sera prise comme une démonstration de solidarité ou d’antagonisme par le noyau du mouvement Occupy, mais ça ne vaut franchement pas la peine pour nous de se casser la tête sur une telle question. Vous avez dit que vous voulez donner un coup de main pour bloquer les compagnies et nous avons contribué à notre manière. Que ça vous plaise ou non, nous allons continuer à le faire.
– Bibliothèque (Emprunts et consultations)
– Archive (Publications anciennes et actuelles de plusieurs pays, documents sur les luttes et les personnes, etc.)
– Distribution de matériel (tracts, affiches, brochures, publications actuelles)
En Allemand, Français, Italien, Anglais et d‘autres langues
– Photocopieuse et espace de travail
– Café, thé et d‘autres choses
Les événements seront annoncés par tracts et e-mail. Pour se tenir au courant, pour des questions ou des donations : bibliothek-fermento((at))riseup.net
Adresse :
Tram 13 jusqu’à “Wipkingerplatz” Bus 46 jusqu’à ”Rosengartenstr.” ou le train jusqu’à “Bahnhof Wipkingen” Rosengartenstrasse 10 8037 Zürich
Première ouverture samedi 10 mars 2012, 14:00 – 22:00
Cette bibliothèque se veut un lieu de rencontre. Entre hommes et idées aspirant à la liberté. Entre rebelles du présent et rebelles du passé. Entre luttes sociales d’ici et d’ailleurs. Un lieu de rencontre entre ceux qui rejettent cette société basée sur le principe d’autorité, et l’idée d‘anarchie qui se base sur la solidarité et l‘auto-organisation. Entre ceux qui sont aujourd’hui à la recherche de chemins pour combattre leur oppression, et les traces que d’autres ont déjà laissés sur ces chemins. Entre ceux qui veulent comprendre et subvertir leur réalité locale, et la réalité internationale qui produit de plus en plus des conflits sociaux.
Aujourd’hui, quand il devient clair pour toujours plus d‘hommes que la misère émotionnelle et matérielle, depuis toujours produit de cette société, ne fait qu‘augmenter ; aujourd’hui, où nous pouvons voir que de plus en plus d’hommes retrouvent le courage à s‘insurger contre cette misère, nous avons envie d’ouvrir cette bibliothèque pour donner une espace nouveau à une vieille question : celle de la révolution sociale.
Et cette question n’est pas l‘affaire d’un parti, d‘une “organisation”, surtout pas ! Elle est l‘affaire de tous, en tant qu‘individus, de tous ceux qui en ont marre des escroqueries de la politique, qui ne veulent plus accepter la délégation, les patrons, les leaders. Elle est l‘affaire de tous ceux qui aspirent à conquérir leur propres idées, leur propre perspective, leur propre vie.
Les livres de cette bibliothèque ne se veulent donc ni marchandises pour la seule distraction, ni matériaux pour la seule étude, ni vieilles histoires pour fuir dans la nostalgie, ni idéologies à la recherche d’adhérents. Ils se veulent un ferment d’idées qui fait bouillonner le mélange social et qui stimule l’ardeur d’agir. Ils se veulent un instrument ; pour la subversion des rapports régnants et la construction des relations libres.
Nous allons rendre infréquentables nos quartiers pour les fascistes.
Sur la place Kyprou, dans le quartier de Kalithea, un groupe de fascistes faisait quotidiennement son apparition, peignant des slogans et menant des attaques sur les migrants et les manifestants. Crânes rasés, bottes, svastikas, tatouages avec des symboles nazis… une compagnie ambulante de lâches qui ressentent de la nostalgie pour l’époque d’Hitler.
Le 24 février, nous avons fait notre apparition dans le quartier de Kalithea, et constaté que le groupe de 6-7 fascistes s’était agrandi et comptait aussi des déchets d’autres quartiers (place Attiki, place d’Agios Panteleimonas). Le vendredi dans la nuit, nous avons compté environ 15-20 fascistes réunis dans un coin de la place Kyprou, et nous avons fait ce qui était évident; un groupe de compagnons égal en nombre les ont attaqués par surprise, en tabassant plusieurs d’entre eux, pendant que les autres battaient en retraite, comme les sales lâches qu’ils sont, en abandonnant plusieurs du groupe, en sang sur le sol.
La lutte antifasciste est partie intégrante de la lutte pour une société d’égalité et de solidarité. Pour une société dans laquelle n’existent plus les discriminations racistes et sexistes. Jusqu’alors, c’est le devoir de tout un chacun qui lutte de ne donner aucun centimètre de terre, dans aucun quartier, aux complices du régime. Et le “sang pur” qui compte réaliser des “opérations de nettoyage” dans les places et les rues, doit savoir qu’il y a des patrouilles antifascistes qui l’attendent à chaque coin de rue… Ils devront d’abord nous passer sur le corps…
Fascistes nous ne vous attendons pas… Nous vous cherchons.
* Cette action est dédicacée à la mémoire du compagnon Nikita Kalin, qui a été assassiné le 9 février par un groupe fasciste.
Dans la nuit du 27 février différentes actions ont été menées dans la ville de Valence :
– incendie de 2 DAB sur le campus de l’université
– 1 DAB rendu inutilisable avec un bloc de ciment
– incendie d’un arrêt de tram
Ces actions ont été faites en fonction de la situation que nous vivons à Valence. La répression policière durant les manifestations étudiantes avec les coupes sociales qui s’accroissent, indiquent une montée des attaques menées par l’État et les entreprises capitalistes contre les quelques droits que nous avons eu auparavant.
Les étudiants du lycée Lluís Vives sont partis en une protestation qui a dépassé la macro-manifestation (ou procession) des syndicats et partis de gauche. Ces protestations, parce qu’elles ont été réalisées sans demander la permission et d’une manière combattive, ont fait face à l’essence même de l’État et du Capitalisme, quand ils quittent leurs masques : la violence.
C’est pourquoi notre contribution dans la lutte prend la forme du sabotage et de l’attaque. Le système est violent; c’est pourquoi nous sommes radicaux.
Ce sont nos vies qui sont en jeu. Pour l’extension de la révolte !
Vous étiez et vous continuerez d’être…Ordures, balances et journalistes.
“Des jeunes encagoulés saccagent le centre d’Athènes. La ville en flamme est à leur merci. Le chaos, 50 racailles vandalisent tout ce qu’ils trouvent en face d’eux et font fuir les manifestants pacifiques. Où est la police ?” (description des événements du 12 février par les médias).
Les laquais des patrons offrent encore une fois leurs lettre de références. La couverture dégoûtante de journalistes qui n’hésitent pas à parler de travailleurs menacés de perdre leur travail à cause des émeutes, ou de supposés petits entrepreneurs (oui, les banques et les multinationales !) de l’avenue Stadiou !… aux théories du complot, aux provocateurs paragouvernemantaux. Il n’y a pas de simple cinglé ou de voix journalistiques sensibles. L’égout ouvert par les connards des médias est une pratique constante de la souveraineté. Diffamation, mensonges et mésinformation dans le but de condamner la contre-violence sociale et d’effrayer les prolétaires combatifs et insurgés. À ce croisement, personne ne peut se permettre de prendre de la distance. Tu peux ou baisser la tête ou prendre les rues !
Nous étions et nous continuerons à être dans la rue et devant les barricades.
“Des milliers de prolétaires insurgés ont fait le choix d’affronter avec rage les forces répressives des patrons ou le choix de refuser de se retirer de la place Syntagma, en dépit d’ innombrables grenades de gaz lacrymogènes tirées par la police anti-émeute.”
Une description des evénements par nous qui avons vécu les moments magiques des barricades et de la manifestation du 12 février.
Le jour de la ratification du nouvel accord sur les prêts, le jour où les patrons locaux et internationaux décidaient la saignée totale de leurs sujets, des centaines de milliers de personnes ont pris les rues. Slogans, passion, affrontements, mise à feu de banques et de chaînes commerciales, expropriations et solidarité active entre les travailleurs dans les rues. Les chiens de la démocratie ont attaqué rageusement mais ont failli à contrer la rage des gens. Aux infos montrées plus tard dans la soirée, une seconde vague d’attaque de répression médiatique a suivi, en une tentative de stopper la contre-violence sociale et de calomnier la foule de personnes en lutte. Mais tous ceux qui se sont trouvés dans la rue ces jours là savent très bien ce qui s’est passé, ils savent qui sont les vrais paraétatiques, qui leur volent leurs vies, qui sont leurs ennemis. Il n’existe pas de telle chose comme une réalité objective. Ou tu restes un spectateur ou tu es là, dans la rue..
Lundi 27 février, les autorités répressives de Rio de Janeiro ont tenté d’intimider des activistes associés à l’ample mouvement social contre la hausse des tarifs des transports. Plus spécifiquement les activistes ont été sommés de se présenter dans le 76em département de police de Rio de Janeiro, après avoir diffusé une vidéo via internet qui propageait les idées de désobéissance civile et de rébellion, comme des moyens légitimes d’auto-défense populaire contre la violation continuelle de leurs vies par l’État brésilien et la mafia capitaliste qui contrôle le système de transport public, entre pleins d’autres choses. Ce qui a semblé déranger le plus les autorités c’est que la vidéo contenait des photos de l’historique “révolte des bateaux”.
La Revolta das Barcas fut une insurrection populaire qui a éclaté le 22 mai 1959, après une grève de travailleurs du service de transport de la route fluviale dans la ville de Niterói, dans l’État de Rio de Janeiro. A ce moment, bien avant l’existence du pont Rio–Niterói, le seul moyen de transport entre Niterói (capitale de l’État par après) et Rio de Janeiro (capitale du Brésil) était ces bateaux qui transportaient à peu près 100.000 passagers par jour (quasiment la moitié de la population d’alors de Niterói). La rébellion, qui fit 6 morts et 118 blessés, a résulté dans le pillage et l’incendie de la propriété et de la résidence de la famille d’hommes d’affaires qui dirigeait ce service (le Grupo Carreteiro) est s’est soldée par l’intervention fédérale et le contrôle par l’État des bateaux. Le même service a été privatisé en février 1998 et dirigé depuis par un consortium d’entreprises privées appelée la Barcas S/A.
Dans le même contexte, la police a commencé une enquête sur la protestations contre l’augmentation des tarifs du système de transport de la route fluviale, qui continue avec une nouvelle manif le 1er mars.
Les mois derniers, dans l’aire de Central do Brasil, dans la ville de Rio de Janeiro, la police municipale a menacé des activistes qui distribuaient des tracts, qu’ils leurs confisqueraient leur matériel parce que “selon la loi organique de Rio de Janeiro, distribuer des tracts est un crime”.
A propos de loi, celle de la Coupe du Monde de Foot de la FIFA est déjà en préparation; selon laquelle quiconque “cause la panique pour des raisons idéologiques” peut être condamné de 15 à 30 années de prison, quiconque “viole, bloque ou entrave l’accès à des pages web, des systèmes informatiques ou des banques de données utilisés par l’organisation de ces événements” peut être condamné de 1 à 4 années de prison, alors que partir en grève est interdit pendant trois mois, entre d’autres belles gentillesses prévues dans le projet de loi (qui peut-être trouvé ici en portugais).
Les violations des soi-disant “droits de l’homme”, comme le tabassage d’étudiants de l’université de Sao Paulo lors de l’opération d’expulsion de l’occupation du rectorat le 8 novembre 2011, sont de simples exemples des nombreux cas (déclarés ou non) de la terreur de l’État appliqué sur les gens au Brésil. Selon le témoignage d’étudiants : “Un des policiers m’a pris par le cou, et frappé ma tête sur le sol plusieurs fois sur le cuir chevelu, comme ça il ne reste pas d’hématomes. Entretemps, un journaliste de Globo est passé par là, étant le premier à s’y trouver. Quand je l’ai vu j’ai pensé qu’il serait mon salut : j’ai commencé à hurler et à dire ce qui se passait. Le journaliste m’a regardé avec beaucoup de dédain et est juste parti.”
Il est clair que tout ces cas ci-dessus ne sont pas des cas isolés de l'”arbitraire” qui dépasse les bornes fixées par la démocratie bourgeoise. Au contraire, ce sont seulement quelques incidents quotidiens dans lesquels sont exprimé la vraie face de la démocratie bourgeoise.
Deux autres expulsions (une directe et une autre indirecte) doivent être ajoutées au terrorisme d’État durant les derniers jours. Le matin du lundi 27 février un autre mystérieux incendie criminel a touché la Favela da Presidente Wilson, à Sao Paulo, où le feu de la spéculation a consumé 30 autres maisons et quelque unes appartenant à leurs résidents. Une semaine auparavant, le 20 février, la préfecture de la ville de Curitiba, dans l’État de Paraná a ordonné la destruction de 70 bidonvilles dans la zone industrielle de Bolsão Sabará. Les gardes municipaux ont expulsés au moins 213 familles, pendant que des troupes répressives armées depuis patrouillent dans la zone, pour garantir qu’elle ne sera pas occupé à nouveau par les gens qui restent toujours aux alentours des terres expulsées.
Ce qui est toujours surprenant dans les communiqués de plusieurs organisations et de mouvements sociaux qui condamnent les crimes du Pouvoir politique et économique au Brésil, c’est leur besoin d’utiliser des déclarations pro-démocraties et pacifistes. Cette stratégie de victimisation allant de pair avec la rhétorique constante de la violation des “droits de l’homme”, que ce soit par les ONG ou des forces politiques réformistes, sert seulement la propagande des médias de masse et le processus perpétuel de la pacification sociale.
Néanmoins, des voix rebelles qui proposent l’insurrection autonome populaire et l’auto-défense active par l’usage de la violence révolutionnaire, toujours fragmentée à ce jour, ont commencé à émerger. Des luttes radicales contre le massacre prédit pour le bien de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques d’été de 2016, tout comme contre la dévastation de la forêt amazonienne et le génocide social doivent être soutenues au niveau international. Le passé récent à montré que le flammes de la révolte peuvent et doivent prendre dans des territoires contrôlés par l’État brésilien. Les travailleurs qui ont commencé une mutinerie en mars 2011, quand le feu fut mis au barrage hydroélectrique de Jirau dans l’État amazonien de Rondônia, nous montrent le chemin.
POUR INCITER LA CONTRE-VIOLENCE DES OPPRESSÉS ANARCHIE, DÉSTABILISATION, ACTION DIRECTE, INSURRECTION !
LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR LA COMPAGNONNE
ANARCHISTE STELLA ANTONIOU
PAS D’OTAGES DANS LES MAINS DE L’ÉTAT
Nous avons mis cette banderole en solidarité devant le fleuve Main, dans la vieille ville. Tiens-bon Stella ! Nous sommes avec toi; tu nous donnes des leçons de courage à chaque moment de ton positionnement de l’intérieur des cellules de prison. En ces temps où le nombre de camarades emprisonnés grandit, nous ne devons pas cesser de montrer notre solidarité !
Deux procès sont actuellement en cours. L’un concerne Lutte Révolutionnaire (avec huit accusés : ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis, Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos, qui récusent les accusations). À présent, Katsenos est l’unique accusé a être détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).
Le procès des quatre camarades de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, mais renvoyé par la suite au 10 janvier 2013. Ce procès marque la première tentative des autorités grecques d’étendre aux anarchistes la loi anti-terroriste. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en aout 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relaché il y a peu de temps. Le nouveau procès s’annonce difficile pour les quatre accusés.
En Mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès (du moins nous l’espérons) impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, Kedikoglou, il y a de cela quelques années. L’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank dans le quartier de Nea Halkidona à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque. Nous publierons bientôt d’autres informations relative à la situation de Seisidis.
Le 8 mars devrait commencer le procès du camarade anarchiste Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc.
Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février.
Le 6 mars, notre amie Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.
Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Rami a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre camarade, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice malgré l’absence de preuves. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge.
L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est arrêtée au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres forfaits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.
À l’aube du jeudi 23 février, nous avons attaqué différentes cibles dans cinq zones différentes d’Athènes :
– Le DAB de la National Bank of Greece à Thymarakia
– Le DAB de la Marfin bank à Palaio Faliro
– Un véhicule du journal Free Sunday, propriété de l’éditeur Giorgos Kyrtsos, à Ilioupoli
– 4 DAB à Ano Petralona (deux de la National Bank, un de la banque Piraeus, un de la banque Millennium)
– Un office du Ministère de la Culture à Exarchia
Nous dédicaçons ces attaques à la camarade anarchiste Stella Antoniou, qui est incarcérée depuis le 4 décembre 2010 dans la prison des femmes de Koridallos, accusée à l’origine de participation dans une organisation terroriste inconnue, accusation qui est vite devenue participation à la Conspiration des Cellules de Feu, selon les scénarios abstraits de l’unité anti-terroriste de la police. La vérité est que Stella est poursuivie pour sa position combattive constante contre l’État et le Capital. Elle la maintient jusqu’à aujourd’hui, à l’intérieur des murs de la prison, participant activement dans les luttes massives des détenus, tout comme en formulant sa présence dans des lettres sur sa vie quotidienne en prison.
Stella fait face à de sérieux problèmes de santé chroniques, ce qui rend sa libération immédiate et son suivi médical impératifs, choses à tenir impossibles dans l’euphémiquement appelé hôpital de la prison de Koridallos.
La position des autorités pénales à travers les refus répétés d’application de sa mise en liberté, montrent l’aspect vindicatif de l’État contre les gens qui sont toujours en lutte; contre tous ceux qui ne baissent pas la tête, ni n’acceptent l’oppression et la misère imposées par le Pouvoir dominant.
En nos temps, quand les inégalités de classe deviennent claires dans la pratique, affectant de plus en plus de strates sociales, nous projetons en avant la solidarité de classe entre les combattants, la création des terrains contre les plans de la domination, la révolution sociale comme seule façon de réaliser la libération de nos vies.
Nous envoyons nos salutations militantes à l’anarchiste Stella Antoniou et exigeont sa libération immédiate.
SOLIDARITÉ AVEC ALEXANDROS MITROUSSIAS, KOSTAS SAKKAS ET GIORGOS KARAGIANNIDIS, QUI SONT POURSUIVIS DANS LA MÊME AFFAIRE.
En des temps où les pauvres sont baptisés “indigents” et les riches “philanthropes”… en des temps de crise généralisée, quand le totalitarisme va de l’avant, quand le centre d’Athènes est soumis à l’état policier et qu’il est reconstruit, que les gens qui luttent et qui viennent des basses couches sociales sont stigmatisés comme des criminels, quand les migrants sont ciblés par l’accélération sociale du fascisme et des pogromes racistes… En ces temps les squats, en tant qu’un des terrains sociaux de résistance et de lutte contre la barbarie, sont menacés par la répression étatique…
SQUATTONS LES MAISONS VIDES – PRENONS EN MAIN NOS VIES
Les compagnons sont accusés d’avoir brûlé des véhicules de la Compagnie Nationale d’Électricité grecque le 13 octobre 2010 à Thessalonique. Le camarade Giannis Skouloudis a été arrêté et emprisonné pour cette action spécifique, dont il a pris la responsabilité.
Les compagnons Tzifkas, Fessas, Dimtsiadis et Tsilianidis ont été arrêté le 13 janvier 2011 depuis qu’il y avait des mandats d’arrestation à leurs noms pour la même affaire. Ils sont aussi en attente d’un second procès pour d’autres charges qui leurs sont attribués.
AFFICHE DE SOLIDARITÉ DE THESSALONIQUE :
TOUJOURS EN GUERRE
JUSQU’À LA LIBÉRATION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE
Avec les mains creusant des chemins de fuite
et les pieds fatigués
ouvrant des voies de conflit,
nos pensées vont devenir des ombres enragées
et nos ombre vont se rencontrer
encore et encore
sous le soleil de la révolte incessante.
NOS YEUX BRILLENT DANS LE NOIR.
SOLIDARITÉ AVEC LES ANARCHISTES RÉVOLUTIONNAIRES D.DIMTSIADIS, G.SKOULOUDIS,
M.TSIALIANIDIS, S.TZIFKAS.
Ensemble avec ceux qui osent
avec ceux qui combattent à tout prix
avec ceux qui refusent de se soumettre
avec ceux qui choisissent de vivre dans la rage
avec ceux qui contre notre temps ne se courbent pas
avec ceux qui supportent avec fierté leurs choix.
Deux relais téléphoniques ont été brûlés au sud de Moscou (dans la direction de Rostov-na-Donu). La zone que nous avons décidé de saboter est hautement fréquentée par les chasseurs. Et pas seulement. Récemment, les riverains ont décidé d’ajouter à l’exploitation des milieux sauvages l’ouverture de deux stations de commerce halieutique. Ceux-ci élèvent du poisson pour le faire pêcher à des touristes.
Dans un esprit de fête hivernale (Noel, Jour de l’an et Saint Valentin), nous avons décidé de leur envoyer un message d’amour et d’harmonie : un relais téléphonique a été complètement brûlé, un autre très détérioré.
Nous avons utilisé des modules incendiaires contenant chacun 1,5 litres d’essence.
Nos pensées de solidarité et de soutien s’adressent à Marco Camenisch, aux membres de la FAI indonésienne (deux prisonniers et un fugitif), ainsi qu’à Silvia, Costa, Billy.
Notre respect et soutien entier aux actions réalisées par ITS (Individuals Tending tocard thé Wild), comme aux autres collectifs de libération des animaux et de la terre.
“L’esprit de l’insurrectionnalisme est encore manifeste, tel une lueur d’espoir dans cet obscur décors de cages et de répression”. Eat et Billy (FAI indonésienne)
Nous détestons les riches en BMW, ils nous ennuient tellement que nous le leur avons témoigné en brulant une BMW ainsi qu’un SUV se trouvant à proximité, dans l’avenue Kimberly à Cambridge, aux premières heures du 19 février. Tout juste devant les maisons de ces couillons qui ont rallié une civilisation industrielle et carcérale de masse, destructrice de notre terre mère et de tout ce que nous aimons. Un simple geste, dans la guerre qui nous oppose à ce monde. Ainsi faisant, les poumons gonflés d’un amour aussi brûlant que notre rancoeur, nos pensées vont à Reyhard (Eat) et à Billy Augustan, sous procès en Indonésie pour avoir brûlé un dab de la BRI Bank à Yogyarta, le 7 octobre 2011, action revendiquée en tant que membres de la cellule Longue Vie à Luciano Tortuga (Fédération Anarchiste Informelle). La torture subie est celle de la prison prolongée, que les salauds de l’État indonésien leur ont créé sur mesure grâce à la loi (anti)terroriste. Nos amis – anarchistes, insurrectionnels et internationalistes – sont la raison de notre obstination dans la lutte contre ce monde, force incendies, projectiles et sabotages.
Nous adressons notre amitié également à Juan Aliste, Freddy Fuentevilla ainsi qu’à Marcelo Villarioel, accusés au Chili de vol dans trois banques et du meurtre d’un policier en octobre 2007. À l’occasion de l’appel international de solidarité, à des manifestations entre les 19 et 29 février, nos pensées vont ainsi à nos camarades, actuellement isolés en cellules de sécurité maximale pour avoir entamé une grève de la faim. Voici leurs propos ” Notre grève n’est pas un appel depuis la prison. C’est un acte offensif, de résistance anticapitaliste, qui nous unit à toute prisonnière, tout prisonnier, autonome, anarchiste, révolutionnaire qui, depuis un de ces lieu de mort et d’isolement, fait vivre la révolte et œuvre pour la disparition de la société de classes.”
Il n’est pas nécessaire d’aller chercher trop loin d’autres compagnons qui réchauffent nos cœurs par leur rébellion contre cette grise prison, toute faite d’autos et d’asphalte, de centres commerciaux et de barbelés, d’immeubles uniformes d’écoles, de lieux de travail, de geôles. La presse locale a postulé que le 22 novembre 2011 la Fire Cell/Fai aurait brulé des autos au Histon Vauxhall Garage. Quoiqu’il en soit, nous adressons nos cordiales salutations a ces anonymes incendiaires : continuez donc jusqu’à ce que des villes il ne reste qu’une poudre fertilisante, le terreau d’un futur sauvage, de nos imaginaires communs. De la même façon nous saluons l’attaque incendiaire qui a partiellement endommagé la banque Santander dans le centre de Cambridge, le 1er février 2012, en regrettant l’arrestation consécutive d’un présumé coupable. TOUTE NOTRE SOLIDARITÉ AUX INCENDIAIRES ANTISYSTÈME et aux enchristés de la révolte d’août, au cours de laquelle plusieurs policiers ont été matés. RIEN N’EST FINI ALORS QUE TOUT COMMENCE.
Évidemment, nul besoin est d’attendre pour commencer à détruire, de la même façon que nous ne cesserons pas de saboter le système capitaliste seulement parce qu’il n’y a pas de révolte – il s’agit simplement d’être un peu plus agiles. Quiconque peut former une cellule de résistance sans leader et mener des actions similaires, en partageant méthode et idées, en coordonnant anonymement les coups contre l’ennemi, au-delà des frontières, comme nos compagnons de Bristol, Nottingham, Londres et partout ailleurs.
Terrorisons la terreur disséminons le feu
Cellules de Feu / FAI – Conspiration Internationale pour la Revanche.
Vendredi matin, la police et les shérifs sont venus expulser un ensemble de maisons occupées à Dalston Lane (nord-est de Londres). Malheureusement, la brigade anti-expulsion se trouvait déjà sur place, nombreuse, avec pas moins de soixante personnes bloquant l’entrée et postées sur le toit.
Alors que la matinée se poursuivait en musique, agrémentée de sandwiches et des aboiement d’un chien, la police et les shérifs nous toisaient
désespérément. Ils durent se résoudre à mettre les bouts, mais à la condition que nous ôtions notre banderole “Nique les Jeux Olympiques” un
peu excessive à leur goût. Voilà qui suscita l’hilarité générale, et celle de nos couvreurs qui refusèrent d’obtempérer. La police, moralement minée, prît finalement congé.
En ces temps d’incertitude quant aux lendemains des occupations, les gens se lèvent et s’organisent pour se loger. À la base, en multipliant les
solidarités.
Une charmante matinée en somme, et plusieurs maisons sauvées.
Le 9 février 2012, à 6h30 du matin près de l’institut FIAN un-e concierge a trouvé le corps de Nikita Kalin, né en 1991. La police est arrivée sur le lieu à 8h00. Les flics ont finalement contacté la mère du jeune homme assassiné à 11h00. Selon sa mère, Nikita a été poignardé 61 fois, en plus son corps présentait de multiple fractures au niveau des côtes ainsi que des blessures à la tête. Rien ne lui a été volé. Actuellement un suspect a été arrêté, du sang de Nikita a été trouvé sur ses vêtements.
Il est clair que Nikita a été attaqué par un groupe de personnes. La police a aussi dit à la mère de Nikita (de manière officieuse) que le suspect détenu est un activiste national-socialiste (néo-Nazis), et qu’il refuse de donner le nom d’autres suspects. Malgrè la brutalité de ce meurtre, les enquêteurs n’ont toujours pas interrogé la mère de Nikita, ni ses ami-e-s, qui sont les dernières personnes à l’avoir vu. A cause de ces faits, nous pensons qu’il y a une intention d’enterrer le dossier, comme cela arrive parfois en Russie. Cependant, le suspect a déjà un avocat.
Nous craignons que l’enquête de la police ne travaille déjà pour les intêrets de la défense de la personne arrêtée. Votre soutien est donc nécessaire. Actuellement, une organisation des droits humains a fourni un avocat, mais des fonds sont toujours nécessaires pour les frais des funérailles. Nikita venait d’une simple famille de travailleurs et il n’a jamais caché ses opinions antifacistes et anarchistes. Si vous voulez aider ses ami-e-s et sa famille, vous pouvez faire un don à l’Anarchist Black Cross de Moscou, ici.
Ceci est le 8em jour de l’occupation du bâtiment de la Préfecture administrative de Chania, en Crète. Nous avons juste traduit notre communiqué principal en anglais et nous vous l’avons envoyé, pour informer et diffuser internationalement le message de l’occupation. Une traduction française est disponible aussi ici . Nous avons un blog et une radio en ligne, en direct de l’occupation. Aujourd’hui à 18.00 GMT+2 nous avons organisé une marche dans les rues principales et dans les quartiers de Chania. En Crète, il y a aussi des bâtiments occupés à Rethimno et Lasithi. De plus, les étudiants occupent leurs écoles jour après jour. Il y a au moins 11 écoles occupées à Chania aujourd’hui.
Le 15 février, après une décision unanime, l’assemblée publique ouverte de la préfecture administrative de Chania a occupé le studio de la chaîne de télévision corporative “Nea Tileorasi Kritis” (NEA TV). Voici la vidéo:
Communiqué de l’occupation de la Préfecture administrative de Chania
Nous faisons partie des gens en lutte qui ont pris les rues lors des manifestations qui ont accompagné la grève générale de 48h et durant la protestation massive du dimanche 12 février, contre la dévaluation de nos emplois et la paupérisation de nos vies. Depuis le vendredi 10 février, et suite à la marche qui s’est déroulée dans les rues de la ville, nous avons occupé le bâtiment de la Préfecture de Crète, à Chania. L’occupation sert du point de rencontre et du centre de coordination de nos efforts collectifs afin d’organiser la lutte pour une vie marquée par la solidarité, la résistance et la dignité. En bloquant les fonctions d’un bâtiment administratif central, nous exercons une pression politique contre l’application de récentes décisions des exploiteurs étrangers et locaux. Nous nous référons au vote par le Parlement grec du second mémorandum et de nouvelles mesures d’austérité, selon les ordres de la Troïka (UE/FMI/BCE) et du capitalisme global. Continue reading Grèce: salutations de la Crète occupée→
La vieille usine de Piraiki Patraiki est une énorme zone de bâtiments abandonnés qui se trouve en face de la dernière porte d’entrée et de sortie du nouveau port de Patras. Depuis quelques mois, plusieurs centaines de migrants originaires de l’Afghanistan, du Soudan ainsi que quelques migrants d’Algérie, de Somalie et du Maroc vivent dans cette zone. C’est un logement extrêmement précaire où ces personnes, qui tous les jours cherchent à sortir du pays pour trouver une nouvelle vie, se sont installées.
La vie de ces migrants n’est pas seulement marquée par des rêves et des aspirations mais surtout par une lutte quotidienne pour la survie. Tous les jours, ils doivent se battre, avec tout ce que cela implique. Il y a des morts, des personnes qui sont écrasées par des camions, qui meurent à l’intérieur de ces derniers, ou qui périssent à cause du froid. Ils se font également tabasser, torturer et humilier par la police portuaire.
Durant les derniers vingt jours, donc pendant les vacances de Noël, nous avons été à leurs côtés suite à des incidents qui démontrent clairement les conditions de misère et de barbarie qui leur sont réservées à Patras, ville frontière et de passage pour l’Europe.
Le mercredi 15 février, une importante force policière a attaqué une manifestation d’étudiants aux abords de l’Institut Lluís Vives dans la ville de Valence. Les flics ont brutalement battu les étudiants qui s’étaient rassemblés pour exprimer leur opposition aux coupes budgétaires dans l’éducation, l’attaque s’est soldée par l’arrestation d’une personne.
Le lendemain,lors d’une nouvelle protestation massive contre la charge brutale du jour précédent, les flics ont de nouveaux attaqué les manifestants qui coupaient la circulation dans la rue centrale de Xativa. Ils ont arrêté au moins six personnes. Peu de temps après, environ 300 jeunes solidaires se réunissaient devant le siège de la police pour exiger la libération des personnes détenues. Et les forces de répression n’ont pas hésité à charger une nouvelle fois, et au moins trois personnes furent détenues.
Les personnes arrêtées ont été relâchées après de nombreuses heures, et quelques unes d’entre elles sont accusés d’infractions mineures. Mais les porcs ne semblent pas satisfaits de la répression la semaine dernière, de sorte que les charges de la police se sont poursuivies hier, le 20 février, lors d’une nouvelle manifestation étudiante.
Brigades anti-émeutes chargeant la jeunesse, le 20 février, dans le centre de Valence
La police chargeant des manifestants dans la rue Jésus, le 20 février
L’assemblée de la Faculté d’Histoire occupée:
Grâce a des camarades de l’État espagnol, nous avons des mises à jour sur ce qui se passe dans les rues de Valence, les 20-21 février. Comme on peut le voir dans les vidéos, les policiers ont chargé les manifestants à partir de 15.00. Autour de 21.30 il est rapporté que plusieurs conteneurs dans l’avenue Blasco Ibanez et dans d’autres rues du centre ville ont été mis en feu, tandis que des centaines d’étudiants et quelques professeurs ont occupé la Faculté d’histoire dans le campus universitaire de la ville. Les occupants mènent une assemblée ouverte, tandis que la faculté était entouré de fourgons de police. Des manifestations de solidarité ont été menées à Madrid (Plaza del Sol) et à Barcelone (Via Layetana) et une cacerolada [ndt : manifestation bruyante] a marché dans les rues de Valence. Selon les témoignages, il y a au moins 21 arrestations à ce jour, et de nombreux tirs de balles en caoutchouc par les flics. Les [identités des] personnes arrêtées ne sont pas communiquées, et il y a aussi de nombreuses personnes blessées.
Restez attentifs aux appels des prochaines heures.
En avant la révolte ! Encourageons les jeunes manifestants et compagnons, qui peuvent avoir des informations de la rue véridiques et vérifiées, à contribuer a leurs diffusions.
Aux premières heures du 21 février : On parle de plus de 50 personnes arrêtées, mais il est impossible de certifier cette information, car s’approcher de tout poste de police serait un acte suicidaire en ce moment. Comme d’habitude, les personnes détenues ne sont pas identifiées. La ville de Valence semble être en état de siège : les trottoirs sont entourés de cordons et les vols d’hélicoptères ne cessent pas. L’institut Lluís Vives est toujours entouré par la police, empêchant ainsi les mères, les pères et les professeurs d’entrer en protestation de ces jours de répression policière brutale. Dans les rues de la ville s’entendent des cris de colère tels ceux-ci : “Les gris vont maintenant en bleu !” [ndt : les gris représentent la police du régime de Franco qui pratiquait la répression, la torture] ou “La police torture est assassine !”
Le problème est que les personnes détenues au commissariat sont mineures, ce qui rend plus grave la non communication.
[Valence] Mardi 21 février, dans les facultés de Blasco Ibanez. A 15h30 devant l’Institut Luis Vives.
[Cáceres] Mardi 21 février à 20 heures, rassemblement devant la Préfecture (Subdelegacion del Gobierno), avenue Virgen de la Montaña, en solidarité avec les représailles de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Badajoz] Le mercredi 22 février à 20 heures, rassemblement devant la préfecture (Subdelegacion del Gobierno) de Badajoz (Av. de Huelva) en solidarité avec la répression de l’institut Lluis Vives de Valence.
[Barcelone] Mardi 21 Février à 20 heures, rassemblement Pl. Cataluyna
[Madrid] Mardi 21 Février à 19 heures 30, rassemblement Plaza del Sol
[Grenade] Mardi 21 février à 18 heures, rassemblement à la préfecture (subdelegacion del gobierno)
[Leon] Mardi 21 Février à 13 heures 30 devant le conseil municipal (Ayuntamiento).
[Alicante] Mardi 21 Février à 19 heures, rassemblement Plaza de la Montañeta
Suit un extrait de la déclaration d’un groupe de camarades, racontant leur vécu dans les rues de Valence le vendredi 17 février :
[…] Le vendredi, nous nous sommes de nouveau rencontrés, nous en profitions pour créer notre propre espace dans la rue, en nous battant contre les béliers de la police. Ils nous diront que n’étions pas tous étudiants du Lluís Vives, et en effet, certains sont des étudiants d’autres écoles, et d’autre sont exploité par un travail à temps partiel; mais tous et chacun d’entre nous, nous avons été surpris par la leçon de dignité de ceux et celles de l’institut, qui s’auto-organisaient et luttaient avec leurs propres moyens.
Et c’est que la lutte ne doit pas seulement être pour le chauffage dans les salles de classe, ou pour la réparation d’une fissure. La lutte doit être pour notre dignité, pour reprendre nos vies et construire notre avenir. […]
Aucune poursuite pour les étudiants arrêtés ! Aux violences de la police, se répond notre violence ! Aucune agression sans réponse !
Ce samedi 18 février, dans le parc d’Aghia Paraskevi (banlieue nord d’Athènes), l’assemblée ouverte des résidents a tenu un rassemblement sono [ndt : rassemblement avec un système audio composé d’enceintes et d’un micro] avec la participation de 50 personnes, contre la répression de l’État et en solidarité avec notre camarade Panayiotis K. (membre de l’assemblée populaire) et les trois autres camarades qui ont été arrêté pendant la manifestation du dimanche 12 février et placés en détention préventive depuis le jeudi 16.
Le rassemblement a duré trois heures. Un texte sur le sujet écrit par l’assemblée a été distribué aux passants et lu dans les haut-parleurs. Une des trois banderoles placée dans le parc disait : “Flics, médias de masse, autorités judiciaires, bas les pattes des combattants. Le 12 février était seulement un début. Insurrection jusqu’au renversement. Tout le monde dans les rues !”.
Nous condamnons la détention provocante et fasciste, tout autant que la mise au pilori dans les médias de masse de Panayiotis K. et des trois autres manifestants.
Nous exprimons notre solidarité sans réserve avec les arrêtés et exigeons leur mise en liberté immédiate. La solidarité est notre arme !
Suite à l’attaque généralisée contre l’ensemble de la société au niveau des droits du travail, des droits sociaux et des droits politiques et suite à la réponse massive de celle-ci dimanche dernier, le 12/2, avec le rassemblement de centaines de milliers de manifestants à travers toute la Grèce, le Pouvoir joue sa dernière carte, celle de l’intensification de la répression pour contenir la rage sociale.
Dimanche matin, des douzaines d’activistes ont été enlevés par l’État Terroriste, certains même dans leurs maisons. Quatre manifestants d’Athènes, défenseurs du droit de vivre et non simplement de survivre, ont été emprisonnés avant leur procès, qui ne commencera qu’ après plusieurs mois. D’autres furent poursuivis trois jours après les rassemblements et les manifestations dans d’autres villes grecques. Quelques jours avant cela, les chaînes de télévision et les médias, les politiciens vendus et les collaborateurs des cadres de la Troïka ont mis en question le fonctionnement et l’existence d’Indymedia.
Lors d’une annonce vendredi après-midi, 17/2, le Recteur de l’École Polytechnique d’Athènes a averti le public de coupures de courant dans les bâtiments universitaires au prétexte des travaux de maintenance. Ainsi, ils ont trouvé une façon de bâillonner athens.indymedia.org en coupant l’électricité. Dimanche dernier, 12/2, pendant les grandes manifestations qui avaient lieu à travers le pays, le serveur d’Indymedia Athènes avait déjà subit des cyber-attaques.
Ces nouvelles sentent la répression de l’État à plein nez, particulièrement si nous prenons en compte la chronologie et les pressions de la semaine dernière, avec le durcissement de l’attitude du régime. Ce sont de mauvaises nouvelles en vue des prochaines mobilisations de protestation d’une grande partie de la société, ce dimanche 19 février. En effet Athènes Indymedia est l’un des rares espaces clés où les événements sont communiqués par les participants sans aucune médiation ou manipulation par les médias de masse.
Mais ils continueront à nous trouver face à eux.
PS. Nous n’avons pas oublié, bien sûr, toutes les manipulations répressives précédentes de la part de l’État – des efforts qui ont échoués – en coordination avec les fascistes, à une époque où la coopération n’était pas officialisée (comme c’est le cas aujourd’hui avec le gouvernement de coalition) et le gouvernement était censé garder une certaine distance formelle …
Sur https://chat.koumbit.net vous pouvez vous connecter au canal IRC d’Indymedia Athènes pour obtenir des nouvelles à jour, en choisissant un surnom [Nicknames:] et tapant #athens dans le champ [Channels:]
Une interview d’Indymedia Athènes récente a été faite, vous pouvez la lire sur le site de Rebellyon ici.
Pensées sur les récents événements d’Athènes d’un blog personnel.
La nuit dernière, le 12 février, en face d’une banque qui était en train de brûler dans une flamme bleue inquiétante, se tenait un vieil homme avec un drapeau national sur son épaule, alors qu’un de ses parents prenait des photos de lui. Peut-être va-t-il mettre la photo au-dessus de sa télé, dans un cadre bon marché, avec une légende écrite à la main : “Il est temps de voir les banques brûler”. Sans le savoir, cet homme signe la mort d’un pays virtuel. Il ne vivra pas pour voir des grandeurs nationales à raconter à ces petit-enfants, alors il gardera ce mémento pour que ces descendants le voient et disent : “Ah grand-père était un brave gars”. Le spectacle nous a appris à apprécier de telles forfanteries.
Nous sommes habitués à réfléchir sur des événements selon nos principes politiques et moraux. A séparer le bon grain de l’ivraie : cette personne est bonne, celle-là est un mouchard; ceci est correct, ceci est mauvais. La rue nous apprend que les choses ne sont pas ainsi, que les événements et les gens sont pleins de contradictions, et que les situations peuvent être jugées de cette façon ou autrement.
Nous sommes habitués à envisager le dialogue, la prise de décision collective, le mouvement et la société sans classe comme un monde moral, beau et angéliquement conçu. Même ceux qui ne sont pas politisés ont en tête un monde utopique, une façon d’être idéale où toutes les intensités sont normalisées, toutes les contradictions sont résolues, où tout le monde est heureux.
Pourtant, en réalité, la violence est un élément fondamental de la politique, de la vie de tous les jours. La violence est aussi un composant clé de la prise de décision collective. Les gens préfèrent la télé et le spectacle car ils y trouvent la satisfaction de ce désir, que tout soit juste, que tout fasse sens, que tout soit pesé. D’être sûr de garder la violence dans la maison, où tout est à sa place, joliment arrangé par le patriarcat – chacun à sa place prêt pour le drame. D’être sûr que nous exorcisons la violence ailleurs, où ce n’est pas visible, dans les ghettos d’immigrés, aux frontières, dans les bidonvilles du tiers-monde. Nous protestons et nous nous lamentons sur notre destin quand cette même violence envahit nos vies, à l’improviste, autoritairement. Nous ne nous protestons pas parce que nous souffrons de la violence, mais seulement parce que les choses ne sont plus en place, le bon ne gagne plus à la fin, la cavalerie ne vient pas à la rescousse. Les choses deviennent confuses dans la rue; tu dois agir pour changer quelque chose, tu dois joindre ta voix avec d’autres, trouver le moyen de commencer ou stopper un événement. La démocratie est une chose sale, il faut que tu te salisses les mains; ce n’est pas une histoire de petits costumes et d’espressos et de pets sur les bancs du Parlement.
Ah, quelle honte que ce bâtiment historique d’Athènes ait brûlé. Demande à ceux qui le regrettent, savent-ils où est Attikon ? Quand sont-ils allés au cinéma pour la dernière fois ? Ont-ils vraiment huit ou neuf euros à casquer pour regarder la dernière production de merde dans le “plus beau cinéma d’Europe” ? Je n’ai pas de regrets pour les bâtiments; je regrette que les gens aient des vies gâchées et les dents serrées. Admettons-le, Attikon n’a rien de plus à nous apprendre que la mort; laissons-le mourir aussi, avec tout les musées de mort.
Mais regardez maintenant combien de monuments historiques nous avons acquis: la surface pavée de la rue Stadiou, à la hauteur de place Korai, les abords piétons presque rasés de la rue Panepistimiou, ce sont les nouveaux monuments. Qui peut marcher dans ces rues et ne pas avoir la chair de poule, après des heures de bataille où des milliers de personnes ont résisté au corps-à-corps aux larbins d’un gang fasciste de mercenaires [ndt. les flics antiémeutes], qui fondamentalement décharge des produits chimiques sur chacun qui se met sur son chemin et qui s’enfuit en panique quand il en est à court ? Quand était-ce, la dernière fois où vous avez eu la chair de poule à Attikon ? Était-ce quand un grossier personnage a laissé la porte ouverte et un courant d’air est entré dans le cinéma ?
Je suis sûr que même ceux qui étaient mal à l’aise face aux destructions et aux émeutes, qui étaient gênés, qui haletaient pour respirer, qui se sont retrouvés face à face avec leurs faiblesses, leurs contradictions, leurs inhibitions et complexes, tous redescendront dans la rue, un peu changés la prochaine fois. Mais ils y redescendront. Parce qu’ils ont une fois encore pris goût à l’aventure, à l’idée que tout est en jeu, à ce sentiment d’excitation profonde qui t’électrifie lorsque quelqu’un saisit ta main et te tire hors d’un péril pour te sauver, le frisson qui te pénètre jusqu’aux os quand tu joins ta voix avec des milliers d’autres voix humaines.
Allant vers le centre-ville désert, je suis passé par une place où beaucoup de sans-abri dorment (là, près du “joyaux d’Athènes”). L’un d’eux était réveillé et examinait avec perplexité un pantalon de sport branché, avec l’étiquette de prix du magasin toujours dessus: c’étaient des jeunes ayant pillé des magasins dans la rue Ermou qui lui ont laissé le pantalon. L’homme se demandait si et comment il pourrait le porter. La valeur d’usage, voilà comment ça s’appelle.
Vous vous asseyez et comptez les zéros des dommages causés aux multinationales, pour calculer votre pauvreté. Pourtant vous devriez compter autre chose: combien de couples ont fait l’amour la nuit dernière, après un long moment, puant le gaz lacrymogène ? Combien d’amitiés se sont re-soudées ? Combien de personnes qui n’ont pas parlé depuis des années se sont retrouvées ? Combien de regards désirant ont été échangés à travers les lunettes de ski et au-dessus des masques à gaz ? Combien de personnes ont laissé tomber une larme, pas sous l’effet des gaz mais à cause d’une douleur secrète qui n’a réussi à sortir que hier soir ? Cette richesse dépérissante près de nous si longtemps; l’avez-vous ressenti cette richesse sauvage hier soir ? Et avez-vous senti qu’un jour elle sera à nous de nouveau ?
De gauche à droite sur la photo : Ilias Kasidiaris (nervis d’Aube Dorée), un des porte-paroles du syndicat, Ilias Panagiotaros (un autre nervis d’Aube Dorée) et Giorgos Sifonios (président du syndicat ouvrier, il semble complétement pote avec les stalinistes et les néo-nazis).
Un article officiel du site des néo-nazis mentionne “Aube Dorée [Chrissi Avgi] aux côtés des grévistes des Aciéries Grecques” ! Les néo-nazis ont payé une visite dans l’usine et partagé des biens de première nécessité où ils avaient mis leur nom et la drapeau national, à propos de leur devise raciste “… Pour nettoyer l’endroit pour de bon.” Et qu’on fait les grévistes ? Ils ont accepté leur “offre” et leur ont même permis de parler ouvertement de leur propagande à vomir. Nous avons vu la vidéo qui s’y rattache; nous savons qu’en fait c’est vrai; nous nous en foutons de vous montrer cette merde. Ce que nous devons dire, c’est que c’est une disgrâce de toute notion de lutte ouvrière. Non seulement les sidérurgistes non pas aboli leur liens avec les stalinistes du KKE et du PAME jusqu’ici, mais maintenant certains d’entre eux ont le cran d’applaudir les assassins d’Aube Dorée. Même si ces grévistes pouvaient regagner quelque dignité sur eux en dénonçant publiquement les visites des néo-fascistes dans l’usine (17/2), nous faisons bien comprendre que nous ne tolèrerons pas aucun autre néo-nazis parler au nom de luttes de travailleurs. Ce n’est pas seulement absurde mais aussi exaspérant. La forte vague de solidarité en elle-même a montrée aux sidérurgistes que les gens dans le pays et internationalement durant les 108 derniers jours de leur grève en cours exigent qu’ils ne rendent pas les choses encore pire.
Niquons les néo-nazis ! N’achetez pas leurs merdes !
Guerre civile sociale !
La nuit du 13 février, nous avons jeté des flacons, bouteilles et oeufs pleins d’encre sur l’officine du député PASOK et du premier vice-président du parlement Grigoris Niotis, ainsi que sur les sièges locaux des partis Nea Dimokratía et LAOS, sur la place Agios Nikolaos, dans le quartier de Nikea.
Cette action symbolique fut un exemple de notre colère pour tout ceux qui ont hypothéqué nos vies et la vie de la société toute entière, suivant les ordres des intérêts économiques locaux et internationaux et les mécanismes du Pouvoir.
La lutte continue. La rage sociale va les enterrer.