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Savona, Italie – L’ALF vandalise L’Institut Zooprophylactique Expérimental

Dans la nuit du 5 au 6 avril, nous avons rendu visite au siège du laboratoire IZS (Institut Zooprophylactique  Expérimental) à Savona. Après avoir bloqué le portail d’entrée pour empêcher les gardiens d’y accéder en auto, nous avons complètement abîmé la peinture de l’auto de service du laboratoire garée à l’arrière, recouvert les vitres et les phares de peinture, et laissé des tags IZS = MORT et ALF. Toutes les fenêtres du premier étage ont été recouvertes de peinture, tout comme la serrure d’entrée et le portail. D’autres tags ont été laissés su le bâtiment : liberté pour les animaux, stop vivisection, assassins.

A l’intérieur du laboratoire de l’IZS meurent chaque année dans l’agonie des milliers d’animaux, uniquement pour pouvoir en torturer et en tuer des millions d’autres dans les élevages intensifs voués à la production de viande, d’œufs et de produits laitiers. Il existe des centres IZS dans presque toutes les provinces italiennes, dont de nombreux sont facilement attaquables, et des actions comme celle-ci sont facilement reproduisibles.

Eteinds ton ordinateur, sors de chez toi et agis pour la libération animale cette nuit.

La résignation est complicité.

ALF

en espagnol

Chili : Attaque incendiaire contre une entreprise d’exploitation animale

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Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.

Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.

Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.

Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.

Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.

Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.

Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.

Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire

Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.

Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.

Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.

Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.

Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !

LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.

Grèce : Attaque explosive contre le siège de Microsoft à Athènes

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Communiqué de revendication – Anarchie Combative

Un projet d’action pour une offensive internationale anarchiste.

« Détruisons l’oppression » : Second Acte.

L’Anarchie Combative assume la responsabilité de l’attaque contre le siège central de Microsoft en Grèce. Les compagnon-ne-s qui ont participé à l’action ont déposé l’engin explosif composé de bonbonnes de gaz et de poudre et ont quitté les lieux sans problèmes, ridiculisant une fois de plus les mesures de sécurité du bâtiment. Microsoft est un colosse multinational du complexe techno-industriel, une des entreprises les plus puissantes dans son domaine, et inextricablement liée au système politico-économique. L’attaque contre l’avant-garde de la domination capitaliste, la techno-science et ses tentacules assassins, signifie une attaque contre la mécanisation de la vie même. La guerre révolutionnaire est la base sur laquelle se fonde le conflit permanent avec l’existant, une poussée vers la libération totale de nos vies des chaînes de l’État, du Capital et de leur société, qui s’étend dans la ligne du continuum espace-temps tandis que les mutin-e-s se rebellent contre leurs répresseurs.
Le 2 mars, des prisonniers anarchistes et politiques ont commencé une grève de la faim, cherchant à combattre le cadre répressif de l’État, des services antiterroristes et des juges. En même temps, les membres en prison de la Conspiration des Cellules de Feu et l’anarchiste Angeliki Spyropoulou ont annoncé le début d’une grève de la faim jusqu’à la mort, exigeant la libération immédiate de leurs parents, qui avaient vindicativement été mis-es en prison préventive grâce aux machinations de la mafia policiaro-judiciaire. Aujourd’hui, de nombreux compagnons sont internés à l’hôpital dans un état critique, tandis que le compagnon de la CCF Michalis Nikolopoulos court le danger de subir des dommages irréparables, malgré le fait que la lutte de son organisation se soit conclue de manière victorieuse. Maintenant que les administrateurs « gauchistes » du Pouvoir ont jeté les masques de l’humanisme à la poubelle, la lutte anarchiste doit accélérer son offensive et obliger l’État à reculer.

La lutte de nos compagnon-ne-s prisonnier-e-s et les nouvelles données dans le champ social et politique suite à la prise du pouvoir par SYRIZA doivent être évaluées dans la direction de l’avancée révolutionnaire. Les expériences multiformes et l’effort collectif sont le point de focus de cette estimation qui pose les bases de la matérialisation de notre conspiration acrate contre le Pouvoir. A présent, c’est à nous qu’il revient de démontrer la nécessité stratégique de la guérilla urbaine anarchiste, en sabotant les engrenages de la machine sociale, en faisant sauter les murs de l’apathie et en libérant les volontés insurrectionnelles.

En tissant le fil entre la théorie, l’action et l’objectif, en continuant à conduire nos pas solitaires sur les chemins de la liberté, avec l’esprit toujours ancré à nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cellules de la démocratie. Nous avons à peine commencé. Planifions des sabotages, acculons l’ennemi, expérimentons des méthodes et des pratiques, organisons notre offensive généralisée contre le mur du Pouvoir. Notre action est la contribution à la proposition des compagnon-ne-s de la FAI/FRI de Tchéquie qui ont incendié une voiture de police et ont proposé l’idée de la création d’un projet international d’action sous le nom « Détruisons la répression », du type Projet Phoenix. Il s’agit de plus de notre apport aux journées de solidarité internationale avec les compagnon-ne-s en prison au Chili. Compagnon-ne-s, cette bombe était pour vous aussi !

Force à la compagnonne Angeliki Spyropoulou et au noyau de prison de la Conspiration qui, grâce à leur lutte sans trêve, verront bientôt de nouveau leurs êtres chers libérés. Bonne récupération compagnon-ne-s, votre détermination est une inspiration pour les esprits subversifs de nos temps. Par notre feu, nous envoyons notre affection aux anarchistes en grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers et au membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, qui a mis fin à sa grève de la faim avant la publication de notre communiqué.

SOLIDARITE AVEC TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES !

SOLIDARITE AVEC TOUTES CELLES ET CEUX POURSUIVI-E-S PAR LA LOI !

ARMONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS ET PASSONS A L’OFFENSIVE !

VIVE L’ANARCHIE COMBATIVE !

Anarchie Combative
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International

espagnol | portugais

Puebla, Mexique : Attentat explosif contre l’Institut National Electoral – Appel pour un Juin Noir

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1er message : Déclaration de Guerre Permanente

Qu’ils dégagent tou-te-s !

Bakounine disait que les révolutions sont faites de trois quarts de fantaisie et d’un quart de réalité. Ce qui importe, c’est de comprendre d’où naît la fantaisie qui fait éclater la révolte généralisée.
Ai Ferri Corti

Nous aurions aimé faire bref. Se passer de généalogies, d’étymologies, de citations. Qu’un poème, une chanson suffisent. Nous aurions aimé qu’il soit assez d’écrire REVOLUTION sur un mur pour que la rue s’embrase. Mais il fallait démêler l’écheveau du présent, et par endroits régler leur compte à des faussetés millénaires. Nous avons pris le temps d’écrire en espérant que d’autres prendraient le temps de lire. Écrire est une vanité, si ce n’est pour l’ami. Pour l’ami que l’on ne connaît pas encore, aussi. Dans les périodes de répit, il n’est pas dur de nous trouver. Il y aura des dates et des lieux où masser nos forces contre des cibles logiques. Il y aura des dates et des lieux pour nous retrouver et débattre. Nous ne savons pas si l’insurrection aura des airs d’assauts héroïques, ou si ce sera une crise de larmes planétaire – un brutal accès de sensibilité après des décennies d’anesthésie, de misère, de bêtise. Rien ne garantit que l’option fasciste ne sera pas préférée à la révolution. Nous ferons ce qu’il y a à faire. Penser, attaquer, construire – telle est la ligne fabuleuse. Ce texte est le début d’un plan. A très vite”.
Comité invisible

I

A la rage indomptée et aux cœurs agités !
Allons de l’avant dès maintenant, jusqu’à la fin de l’horizon !

Nous nous trouvons de nouveau devant vous, présentant notre praxis dénudée, sincère et insurgée qui projette ces idées incandescentes que l’anarchie a vues au cours de sa vie, ces essais qui, du sang dans la gorge, ont crié vengeance pour les cœurs indomptés qui cherchaient et cherchent à détruire une réalité inacceptable.

En long et en large du globe terrestre, la praxis anarchiste a su défier l’état et le pouvoir, en menant la guerre sociale sur tous les fronts, lançant ses idées dans les rues, les convertissant en force libératrice, transformant les prières en un feu antiautoritaire qui les a vu brûler cent fois, attaquant les centres du pouvoir politique et économique, se confrontant aux forces répressives de l’état et projetant la vie dans l’individuel et le collectif avec des formes de vie autonomes et horizontales.

Face au système de domination qui prétend contrôler nos esprits et nos corps, qui reproduit l’inégalité, qui détruit la terre et la vie, qui met un prix sur tout (un prix que nous sommes fatigué-e-s de payer), nous avons décidé d’en faire une guerre des deux côtés.

D’un côté, le système de domination, l’état qui avec tous ses bras insère la violence dans la vie quotidienne des êtres humains et de l’autre la réponse insurgée des peuples, quartiers et individualités insoumises.

Ils nous doivent tout… ils nous doivent des joies, nouvelles, chansons, souvenirs, rires, ils nous doivent nourriture, couvertures, chaussures… ILS DOIVENT PAYER BEAUCOUP DE CHOSES, ils nous doivent des dents, l’école, le respect, les poèmes… ils nous doivent des cris, de la rage, des larmes claires, ils nous doivent l’amour et ils nous doivent la haine, ils nous doivent la rage, ils nous doivent des vies, ils nous doivent beaucoup, ils nous doivent tout… et tant qu’ils nous devront tout cela, NOUS CONTINUERONS DE LE PRENDRE.

Ils nous doivent nos compagnon-ne-s en prison et en cavale : Abraham Cortes, Luis Fernando Sotelo, Fernando Bárcenas, les compagnon-ne-s en cavale Mario López, Felicity Ann Ryder, ils nous doivent nos compagnon-ne-s en prison et en grève de la faim en Grèce, celles et ceux sous représailles de l’opération Pandora dans l’État Espagnol Francisco Solar et Mónica Caballero et d’autres, notre compagnon Diego Ríos et Tamara, ils nous doivent tous ceux-là et d’autres encore, et nos morts. Solidarité !

Ils nous doivent nos villages affectés par le PIM (Projet Intégral Morelos), et à ceux qui sont toujours en conflit ; Chalchiuapan, Canoa, San Andrés et San Pedro Cholula, les villages en résistance contre les mines dans la Sierra Norte. Ils nous doivent José Luis Tlehuatle, ils nous doivent nos compagnon-ne-s emprisonné-e-s par l’État dans cette région. Parce que tant qu’ils continueront de nous tuer, nous continuerons d’attaquer. Et si la justice n’existe pas, elle est à faire de nos mains.

II

Ils rêvent de révolution ordonnée, de principes en bon ordre, d’anarchie sans turbulences. Quand la réalité prend un pli différent, ils crient immédiatement à la provocation et hurlent jusqu’à être entendus par la police. Les révolutionnaires sont des gens pieux. Pas la révolution.
La Joie Armée; Alfredo Maria Bonanno

Les enjeux que les anarchistes latino-américains avons devant nous sont multiples et exigeants. Renforcer nos groupes affinitaires et organisations spécifiques. Participer aux conflits réels et aux mouvements sociaux pour élever leur niveau d’autonomie, d’indépendance et leurs capacités autogestionnaires, réactualiser nos postulats en réinventant ce qui nous fait défaut et étendre nos valeurs, et pas nos étiquettes, dans de larges couches de la société qui découvrent peu à peu que les gouvernements progressistes sont la même oppression que d’habitude avec une façade différente, et qui fidèles à l’esprit rebelle de la nature humaine, chercheront d’autres alternatives”.
Rafael Uzcátegui

Notre énergie se répand dans le vent, nos idées violentes marchent sur la mer en furie, ces gestes libertaires en sont venus à se concrétiser, ont dépassé la facette de la passivité réformiste et conciliatrice, parce que notre lutte ne se réduit pas à 43 raisons, parce que notre lutte ne cherche pas à se fédérer ni à créer les grandes plate-formes politiques et organisations de gens malléables dans d’insipides assemblées populaires où les factions gauchistes et modérées sont majoritaires, notre lutte ne vise pas la prise du pouvoir, mais sa destruction complète.

L’analyse à faire, face à une conjoncture du type “Ayotzinapa”, est que la tendance anarchiste doit être indispensable, que le processus insurrectionnel porte avec lui de nombreux éléments qui peuvent articuler les nombreux projets insurrectionnels basés sur l’affinité idéologique et même émotionnelle, où la potentialité de partir à l’assaut du ciel et de la terre pour les retourner contre nos ennemis (l’État et les gauchistes) a été et continue d’être la tâche des acrates. Nous ne sommes pas une conjoncture, nous sommes plutôt et serons toujours présents pour que l’insurrection se généralise, provoquant la tension et le conflit permanent entre État-société. L’échappée, la sortie, l’autre voie, nous pensons que ce sont les communes autonomes et coordonnées, une deconstruction du monde présent par des propositions antagoniques qui partent de l’appui mutuel, la solidarité, l’horizontalité et l’autogestion.

Nos coups vont au-delà de la simple revendication nihiliste, nous sommes une hémorragie d’émotions vives et joyeuses de construction, nous sommes la continuité de nos ancêtres dans la rébellion, nous sommes cette odeur de dynamite que les Magonistes ont laissée dans leurs attentats contre le gouvernement, nous sommes la balle inoubliable qui a fait face à la mort de Práxedis Guerrero, nous sommes ces rêves d’une société libre que nous ont laissé nos parents et grand-parents, nous sommes l’action multiforme surgie de tant d’émotion.

Nous prenons position !

Pouvoir populaire dans l’anarchisme ?

Nous dénonçons et rendons notre posture publique, parce que nous ne voulons pas chercher de modèles socialistes qui conduisent à la création d’un nouvel État à travers l’attirail de la démocratie participative, parce que nous ne ferons pas le travail « politique » d’organisations de guérilla marxistes-léninistes-maoistes (EPR-ERPI). Parce que le pouvoir ne se socialise pas, il se détruit, parce que les processus autonomes en Amérique Latine nous ont enseigné que se laisser convaincre par cette « nouvelle tendance libertaire » serait notre fin et la mort de l’anarchisme, parce que le simple fait de normaliser le mot POUVOIR dans le langage libertaire nous répugne, parce que le pouvoir collectif n’est pas l’absence de pouvoir, parce que le capitalisme collectif n’est pas l’absence de capital, parce que le marxisme est le résultat de l’appauvrissement politique, parce qu’il ne peut exister de réconciliation lorsque nous marchons sur des chemins totalement opposés, parce que pouvoir en politique aboutira toujours à POUVOIR SUR, parce qu’un pouvoir populaire ne sera pas moins prépotent et autoritaire uniquement parce qu’il porte la marque « pouvoir du peuple ». L’anarchisme n’est pas un pouvoir populaire, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais.

III

La force d’une insurrection est sociale, pas militaire. La mesure pour évaluer l’importance d’une révolte généralisée n’est pas la classe armée, mais au contraire la dimension de la paralyse de l’économie et de la normalité
Quelques notes sur l’anarchisme insurrectionnaliste

Pendant ce temps, nos idées avancent, trouvant un champ fertile dans les désenchantements politiques fréquents dont souffrent ceux qui croient encore à la nécessité d’avoir un muletier qui leur tanne le cuir à coup de bâton pour qu’ils puissent, comme les ânes, avancer sur le chemin de la vie.
R.F.M.

Voilà notre Proposition !

En tant qu’anarchistes, la révolution est notre point de départ et notre référence constante, et celle-ci doit être construire dans le quotidien individuel et collectif, par de modestes et honnêtes efforts qui aient les caractéristiques libératrices d’une révolution sociale. Ces tentatives peuvent se traduire en insurrections qui poussent les exclu-e-s et les exploité-e-s à générer un flux de rébellion et d’insoumission qui puissent conduire à une explosion sociale, les luttes doivent se dérouler dans le ici et maintenant, le projet insurrectionnel doit être à la mesure de la propagande et de l’agitation.

Coordination autonome et horizontale !

Des temps forts s’approchent, le processus insurrectionnel est encore plein de potentiel, nous n’appelons pas à ne pas voter, et encore moins au dit « vote de sanction », nous appelons les anarchistes de praxis à un boycott catégorique des processus électoraux : JUIN NOIR, une proposition de coordination, d’action et de diffusion libertaire contre les processus électoraux. Nous faisons un appel à tous ceux qui sentent une affinité avec ce texte, à occuper les quartiers, les villes, les villages, les écoles, les centres de travail, paralyser l’économie, détruire ce qui nous opprime, construire ce qui nous fait vivre en liberté, brûler leurs patrouilles, leurs banques, leurs bureaux de vote, allumer des barricades n’importe où, exploser leurs jugements avec leurs prisons et leurs matons, faire s’effondrer leurs institutions, enterrer leur maudite paix sociale, détruire toute tentative d’État et collectiviser la vie.

Nous revendiquons et assumons la responsabilité de l’attentat explosif contre l’INE (Institut National Electoral), le matin du vendredi 27 mars autour de 3 heures du matin avec un engin artisanal, dans la ville de Puebla, entre les rues de 35 oriente entre 16 de septiembre et 2 sur.

Il est surprenant de voir comment l’État occulte cet événement avec tous ses moyens de communication, tout comme il occulte l’incarcération de deux jeunes femmes qui protestaient sur la place de cette ville un jour plus tard, tout comme il occulte un grand nombre de prisonniers politiques des conflits dans les villages, mais nous sommes là pour le dire : moins de 5 minutes après avoir placé l’engin explosif, il a explosé en créant des dégâts matériels au bâtiment. Mais c’est ça, la réalité ! A moins de 2 mois de leurs élections pourries, ils tenteront de taire toute tentative de sabotage contre leurs institutions.

Sans en dire plus pour le moment, un seul cri, un seul sentiment, beaucoup d’essence, beaucoup d’explosions et surtout beaucoup d’insurrection.

Contre toute forme de pouvoir !

Pour l’expansion du conflit et l’insurrection généralisée !

Guerre sociale sur tous les fronts !

La passion de la destruction est une passion créatrice !

Feu au système électoral et aux institutions de l’État-capital !

27 mars
Territoire administré par l’État mexicain
Longue vie à l’anarchie !

PS : Solidarité directe du Mexique à l’Espagne avec les prisonnier-e-s de la deuxième phase de l’Opération Pandora.

République Tchèque : Les flammes de la colère frappent Řízkárnu.

Le dimanche 15 mars 2015 au matin, une attaque incendiaire a eu lieu contre deux voitures de livraison de nourriture depuis les restaurants Řízkárna de Prague. Ce sabotage incandescent est notre contribution à la lutte contre l’exploitation des travailleurs et contre la dictature du capital. Vladimir Krulec, le patron de  Řízkárny, est un bâtard capitaliste bien connu. Des centaines de personnes ont payé de leur dur travail uniquement pour qu’il puisse s’approprier tous les fruits de leur labeur. Exploitation dégueulasse, punitions, intimidations – voilà ses méthodes. La colère transformée en action offensive est notre réponse.

Nous nous battons, mais pas pour sauver ou organiser d’autres gens. Notre sabotage incendiaire contre Řízkárně est notre réponse subversive au monde dirigé par les relations capitalistes. Une réponse qui vient des pratiques subversives, qui peuvent être exprimées d’un millier de façons différentes dans différents endroits. Aujourd’hui, les flammes destructrices à Rízkárnou, demain autrement et ailleurs. Les relations capitalistes sont chargées dans tous les aspects de la vie. Nous avons donc un grand champ de bataille. Partout sur ce territoire, il est possible d’exprimer notre relation subversive à la dictature du Capital. Classe sociale des pays au travail salarié. Tout ce que nous avons à faire, c’est vaincre. Des ruines de la misère existante grandit la vie libre. En avant !

Cellules Flammes de la Colère / Réseau de Cellules Révolutionnaires – 15 mars 2015

Sources en anglais et en tchèque

Kavala, Grèce : Solidarité incendiaire avec les grévistes de la faim

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Depuis le 2 mars, plusieurs prisonniers politiques ont commencé une grève de la faim en exigeant la satisfaction des revendications suivantes :

– Abolition des articles 187 et 187A

– Abolition de la condition aggravante d’une action réalisée en se couvrant les caractéristiques faciales (« loi de la cagoule »)

– Abolition des prisons de type C

– Abolition de l’ordre du parquet par lequel on impose la prise violente de traces ADN

– Que les expert-e-s biologistes de confiance de l’accusé-e aient accès et puissent analyser les traces ADN si l’accusé-e le désire

–  Abolition de l’analyse de traces qui contiennent des mélanges de matériel génétique de plus de deux personnes

– La libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Comme petite marque de solidarité, nous avons placé un artefact incendiaire dans l’entrée d’une succursale de la Banque du Pirée, située dans l’une des rues centrales de la ville de Kavala. Cela ne fait que commencer. Les attaques continueront chaque jour qui passe sans que ne soient accomplies les demandes des prisonnier-e-s.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DES PRISONNIERS EN GREVE DE LA FAIM
FORCE A TOU-TE-S LES GREVISTES DE LA FAIM

Incendiaires enragé-e-s

en espagnol

Brésil : Gestes solidaires depuis Porto Alegre

Banderole et incendie dans le tunnel de Conceição. Porto Alegre.

La société capitaliste, démocratique, industrielle, dévore tout. Êtres vivants, terre, eau, air… Tout se transforme en marchandise.

Leur mode de vie et d’exploiter imposé, leurs institutions, parlements, tribunaux, armée, polices, constitutions, spectacles de football et électoraux, patronnent cette scène dévastatrice que nous combattons de nos griffes et de nos dents.

Ils veulent que tu soies citoyen, consommateur, électeur, obéissant et fidèle à cet ordre et progrès. Ne comptez pas sur nous.

Nous sommes partout. Contre toute forme d’autorité, pour la libération totale, pour l’anarchie.

Nous démontrons notre solidarité avec tou-te-s les poursuivi-e-s, séquestré-e-s, et condamné-e-s qui comme nous attaquent le pouvoir, l’autorité, la domination, toutes les expressions de ce système.

Nous n’avons pas de recettes, nous avons soif. Prends ta vie en main. Autonomie, solidarité. Parole et action.

En conséquence de ces mots, nous sommes sorti-e-s le 24 mars pour pose une banderole qui n’était pas assez grande pour contenir les noms de tou-te-s les compagnon-ne-s qui sont dans nos cœurs et a rapidement été enlevée par la police, parce que sa taille était par contre suffisante pour rendre difficile l’entrée des camions dans le tunnel de Conceição. Presque au même moment, nous avons empêché le transit des automobiles en mettant le feu dans l’avenue à l’intérieur du même tunnel.

La banderole disait :

NI VAINCU-E-S
NI REPENTI-E-S

Diego Ríos et tou-te-s les compagnon-ne-s au Chili, CCF et tou-te-s en Grèce, Lavazza et tou-te-s en Espagne, Camenisch, Ilya Romanov, Abraham et tous au Mexique, Ihar et tou-te-s en Biélorussie, Alfredo, Nicola et tou-te-s en Italie, Jock Palfreeman. (A)

Tou-te-s n’étaient pas sur la banderoles, mais tou-te-s sont dans nos cœurs. Force aux compagnon-e-s en lutte dans les prisons en Grèce!

Pour la destruction de toutes les prisons.

Cœurs marginaux

Que vive (A) l’anarchie !
Sans images, sans enregistrements. Seulement du chaos.

en espagnol

Argentine : Sabotage de train à Buenos Aires

Tout, dans les villes, est dessiné pour promouvoir et perpétuer le flux constant de marchandise, celle humaine et l’autre. Des millions de pesos s’investissent dans la restructuration des gares de trains et l’inauguration d’autres, dans la construction et le maintien de routes, dans des mécanismes technologiques de contrôle et de répression, dans des recours pour les servant-e-s armé-e-s au service du pouvoir.

C’est en pensant à cela que nous avons aujourd’hui [27 mars] cherché à saboter, ne serait-ce que pour un instant, le fonctionnement normal des engrenages qui soutiennent la structure de la domination, en attaquant le tronçon qui unit les voies de Floresta avec Villa Luro à l’aide d’un engin incendiaire/explosif.

Nous n’entrerons pas dans le jeu de ceux qui disent que ces actions ne portent préjudice qu’aux travailleurs et aux travailleuses. Aujourd’hui, l’important a été de rompre la normalité asphyxiante approuvée par l’immense majorité de la société policière.

En solidarité et complicité directe avec nos frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars dernier pour exiger la libération immédiate de leur entourage le plus proche !*

Il devient urgent d’agir, car l’état de nos compagnon-ne-s est grave, et le fait que 6 d’entre eux soient à l’hôpital en est une preuve suffisante.

Solidarité avec Angeliki et les autres grévistes !

Force aux compagnon-ne-s du Chili pour ce nouvel anniversaire du Jour du Jeune Combattant. Étendons les émeutes de toutes parts !

Concrétisons les vengeances des mort-e-s, prisonnier-e-s et torturé-e-s pour avoir lutté contre l’État argentin putréfié…

Cercle de Feu

en portugais

Note de Contra Info : *Le 4 avril, les membres de la CCF et Angeliki Spyropoulou ont mis fin à leur grève de la faim.

 

Stuttgart, Allemagne : Sabotage incendiaire contre la Deutsche Bahn

(Francfort, 18 mars 2015)

30 mars 2015

La semaine dernière, nous avons fait griller deux distributeurs de tickets de la Deutsche Bahn dans le secteur de Stuttgart.

Prix des tickets, logistique des forces armées, transports nucléaires … ça fait longtemps que nous en avons assez !

Avec notre action, nous envoyons une petite accolade aux personnes arrêtées à Francfort et aux compagnons grévistes de la faim en Grèce.

Utilisez du combustible solide – avec du liquide, le danger d’explosion existe !

Des autonomes d’un barbecue de printemps

portugais | anglais

Zürich, Suisse : Attaque du consulat grec

FEU AUX PRISONS

Dans la nuit du 29 au 30 mars 2015, le consulat grec de la Baurstrasse à Zürich a été attaqué à la peinture.

Contre les prisons et une société qui en a besoin !

Solidarité avec les revendications des grévistes de la faim jusqu’à ce que la denière prison soit en cendres !

:: No Prisons, No States ::

Dortmund, Allemagne : Double attaque contre les nazis

Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, une camionnette (do-mx780) utilisée par les nazis pour la préparation de leur manif du 28 mars a été incendiée dans le quartier de Dorstfeld à Dortmund.

La même nuit, le bureau du parti nazi “Die Rechte” (“la droite”) a été attaqué à la peinture dans le quartier d’Huckarde à Dortmund.

Santiago, Chili : Attaque contre une compagnie d’assurance

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Attaker les intérêts des riches et des puissants / Attaker Penta, Bachelet et tous leurs commerces où qu’ils se trouvent / Détruire tout forme de pouvoir et d’autorité

Dans notre contexte historique actuel, le pouvoir local et mondial se reflète dans de nombreux rouages du contrôle social pour la reproduction des rapports de domination et de soumission.

De grands complexes industriels à la technologie inculquée chaque jour à l’individu, la collecte de données par le biais des «réseaux sociaux» et la promotion de l’idéologie de la «sécurité», le pouvoir est soucieux d’avoir en main la capacité à garder tout sous son contrôle pour maintenir l’ordre se basant sur les privilèges, la richesse et l’oppression.

A l’aube du 12 mars nous avons attaqué une agence de vente d’assurances et de permis de circulation du groupe ‘Penta-Security’, située dans la commune de San Miguel, en brisant des fenêtres et lançant des brochures anarchistes. Cette attaque n’est pas pour le scandale financier en cours, cette attaque est immergée dans la lutte offensive contre toute autorité. C’est une action contre ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent: un rouage de la domination  avec les grandes entreprises du capital financier (banques, assurances, ahences de crédits, etc…) qui, comme on le sait, finance la classe politique chilienne avec ses profits.

Q’une vitre brisée en appelle d’autres. Que les actions d’attaques et la lutte contre le pouvoir poussent vers l’effondrement du système de domination, pour la liberté totale. Nous envoyons nos salutations et notre solidarité antiautoritaire aux compagnons prisonniers au Chili et dans le monde; aux membres des CCF incarcérés et aux compagnons en grève de la faim séquestrés par l’Etat grec; également aux compagnons en isolement dans les prisons de l’Etat italien et aux prisonniers en grève de la faim en Espagne.

Prisonniers en guerre du Chili et du monde à la rue !

Feu et attaques contre le pouvoir et ses représentants !

Contre tout contrôle social, libération totale !

Quelques anarchistes

anglais | grec

Francfort : Un bureau d’ABS-immobilier attaqué

18 mars 2015

La nuit non plus n’est pas encore terminée. Nous avons attaqué avec des pavés les vitres du bureau d’ABS-Immobilier à Bockenheim. ABS-Immobilier ont des maisons, des appartements, des locaux d’entreprises à Francfort (Main), Offenbach (Main), Dietzenbach, Mainhausen, Neu-Isenburg et Rabenau et sont responsables du déplacement des gens de leurs logements parce que le profit les a frappés. Les gens doivent quitter leurs logements en raison de la hausse des loyers et sont repoussés toujours plus loin de la ville. Si ça continue ainsi, Francfort ressemblera bientôt à Paris.

Mais nous ne réussirons pas à résoudre le problème du monde seulement avec des vitres brisées de n’importe quel groupe immobilier. Avec de telles attaques, nous pouvons montrer que ce système de merde capitaliste est vulnérable et qu’il a des responsables, mais qu’à côté des alternatives doivent se créer, comme une vie au-delà du capitalisme est possible, qu’elle se laisse découvrir juste en essayant. Des projets de maison jusqu’aux maisons occupées. Des combats au Chiapas jusqu’à Rojava. De Barcelone à Athènes. Partout dans le monde on tend vers l’autogestion et nous devons tout faire pour permettre à tous les êtres vivants de vivre en liberté.

Nous pouvons également revoir ce qu’il s’est passé le 18 mars à Francfort avec ses beaux et laids moments. Penser aux voitures de flics, banques brisées, etc donne le sourire, mais pensons aussi à critiquer l’attaque sur le tramway et l’ambulance et à ne pas minimiser ni garder le silence sur de tels moments. Nous devrions aussi réfléchir à notre propre action et voir si nous aussi n’avons pas agi de façon discutable ou si notre conduite était toujours correcte.

Un salut solidaire aux personnes qui ont été arrêtées ce jour-là et à celles qui réfléchissent déjà sur la façon dont les gens peuvent être soutenues de manière concrète.

NI ARGENT NI BANQUES
NI GUERRES NI TANKS
NO BORDERS !

Pour l'(A)narchie !

Athènes : Attaque incendiaire contre le siège de Syriza en solidarité avec les grévistes de la faim

Tandis que les réserves social-démocrates du régime tentent de caresser nos ouïes et que les petit-bourgeois électeurs dansent le sirtaki, extatiques, sur la place de Syntagma dans des rassemblements pro-gouvernementaux (!), les loups qui se sont échappé-e-s de leur cage descendent enragé-e-s vers la ville…

Il est évident qu’aucune bande de politiquards autoritaires ne pourra jamais satisfaire nos désirs sauvages. Vous parlez de gouvernement de la gauche, nous voulons la destruction de l’Etat. Vous promettez des augmentations de salaire, moins d’impôts, plus de postes de travail, nous voulons l’abolition de l’argent, de la marchandise et du travail. Vous demandez la “démocratisation des corps de sécurité”, nous voulons voir les flics crevés sur l’asphalte. Vous luttez pour de meilleures conditions dans les quartiers, nous voulons festoyer sur les ruines de vos villes. Vous faites de la politique, nous faisons la guerre. Et les chosent tournent alors mal, messieurs les politiquards. Comment pouvez-vous comprendre, il y a une abysse existentielle qui nous sépare de vous, et il n’y a que peu d’espace pour le débat.

Il n’est donc pas surprenant qu’à l’aube du lundi 23 mars, jour officiel de retour de l’institution de la „police de quartier“, nous ayons choisi d’offrir le siège de Syriza du district de Patisia aux flammes de la négation.

Nous dédions cette attaque à nos frères et soeurs en grève de la faim, et nous exigeons la satisfaction immédiate de toutes leurs revendications. Cependant, cela ne veut pas dire que quelque pas en arrière de l’ennemi en ce qui concerne des affaires partielles puisse apaiser notre passion pour la destruction totale de leur monde et de leur société pourrie..

– Libération immédiate de Savvas Xiros.

– Libération immédiate de la mère des frères Christos et Gerasimos Tsakalos et de la compagne de Gerasimos Tsakalos.

– Abolition des lois antiterroristes et de la loi de la cagoule.

– Abolition des prisons de type C.

– Abolition de l’ordonnance de prise d’ADN par la force.

– Accès libre à internet pour tou-te-s les prisonnier-e-s.

AUCUNE TREVE – LA GUERRE CONTINUE

Patrouille nihiliste / incendiaires du quartier

en espagnol

Lancement d’un nouveau groupe d’auto-média L’Aube épine – Épisode 1 publié

aubepine

Premier numéro de L’aube épine disponible ici : Épisode 1

SOMMAIRE : Lancement de l’Aube épine // Auto-médias
CANADA – ETATS UNIS : Serpents D’acier, Gaz De Schiste Et Genocide: L’explosion du réseau de pipelines en Amérique du Nord
QUEBEC : Plan Nord, Plan Mort? Pas encore!
GLOBAL : …Brèves… “Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend”
ECUADOR : Au Nom du Fioul // La XI Ronda Petrolera, ou comment transformer une forêt primaire en désert insalubre et dépeuplé. Résistances.
GUATEMALA : Crions Victoire A La Gueule Du Monstre Monsanto
GLOBAL : Brèves… Libération Animale!
ETATS UNIS : Neuf points sur pourquoi il est nécessaire de tout bloquer

Bonne lecture!

Lancement de L’Aube épine

Le capitalisme a toujours cherché de nouveaux territoires à piller ou à aménager. Pour assouvir sa soif insatiable de ressources, l’industrie est prête à utiliser tous les moyens. Car il est indispensable pour elle de produire toujours plus, d’augmenter sa capacité énergétique, de développer les flux de marchandises, d’exploiter encore davantage les terres, les mers et les êtres… Son impérialisme nous condamne à un monde pauvre et uniforme, tant à l’échelle des sociétés humaines qu’à celle des milieux naturels. Les dirigeants politiques, complices ou acteurs de cette destruction, menacent ceux qui s’y opposent, enferment et assassinent. Depuis leurs palais, ils cautionnent voire organisent le génocide de nombreux peuples dont l’existence est intimement liée à leur milieu environnemental.

Mais, partout ou presque, une partie du peuple prend conscience de l’avenir qu’ils nous préparent. Ces dernières années, des révoltes de grande ampleur ont secoué nombre de pays. De France, il paraît difficile d’être optimiste, à l’heure où le fascisme progresse, quand la répression policière et judiciaire s’amplifie… Mais, à l’échelle de la planète, les expériences de lutte et d’autogestion se multiplient, et c’est un phénomène qui va en s’amplifiant . Il nous faut lier entre elles ces expériences, les partager et les diffuser. C’est l’objectif de cette revue. Faire connaître les luttes à travers le monde, exploiter la complémentarité de nos moyens d’action et d’expression et provoquer des explosions de solidarité.

Vous trouverez le numéro fondateur de L’Aube épine dirigé vers les luttes en défense de la Terre. Sciemment, nous avons tourné nos recherches et nos sollicitations vers ces luttes car c’est d’abord ce qui nous semble le plus fédérateur. Bien qu’une majorité n’en ait pas conscience, chacun est concerné au plus profond de lui même par les attaques qui sont menées contre les écosystèmes et la biodiversité. Ce sont donc des luttes qui rassemblent différentes pensées, différents mode d’action, différentes espérances. Et loin de diviser ces luttes, la diversité amplifie la puissance qui les anime. Parce que, par exemple, les luttes environnementales étaient auparavant toujours et presque uniquement teintées de non violence. Nous avons déjà constaté, notamment sur les ZAD, que l’action et la résistance violentes peuvent s’unir à la non violence désobéissante de manière décisive. La complémentarité est une force.

En diffusant les espérances que chaque lutte nous procure, il nous semble également clair que des liens vont se créer. Qu’une solidarité encore plus large peut naître entre ceux qui combattent l’impérialisme. Que des personnes sensibles mais encore hors d’état de nuire au capitalisme pourraient se mettre en mouvement si ils prenaient conscience de leurs possibilités.

Dans ce sens, L’Aube épine a vocation à être traduite en un maximum de langues. Sentez vous libre de la diffuser comme vous l’entendez et de la traduire en quelle langue que ce soit. Pas de copyright, cela va de soi.

De même, ce numéro ne doit pas rester le seul. Nous cherchons des gens pour écrire, dessiner, créer dans un numéro à venir. Nous cherchons également des gens pour témoigner d’une lutte ou d’une bataille qu’ils auraient vécu, ou pour entretenir un lien de correspondance avec un lieu en lutte.

L’Aube épine n’a pas non plus vocation à se limiter à une revue. Dans un avenir plus ou moins proche, nous souhaiterions lancer des initiatives en terme d’auto-media sous des formes écrites, sonores et vidéos. Nous travaillons d’ores et déjà à mettre en place des solidarités concrètes entre les différents pays et continents.

Ecrivez nous, rejoignez nous!! Pour entrer en contact ou nous transmettre ce que vous souhaitez en terme d’infos, d’articles ou de traductions:

laubepine at riseup.net

Embrassades à toutes les personnes qui luttent et qui lutteront dans l’avenir.

Soyons sauvages.

Allemagne : Vitres pétées chez les fascistes de HoGeSa

antifaresistanceC’est seulement une minime contribution contre la mobilisation raciste… Les visites à domicile chez les fascistes sont absolument nécessaires et devraient être pratiquées de manière accrue.

Hier soir [nuit du 3 au 4 mars] le domicile de Andrea Schuran, Bahnhofstraße 10, 53773 Hennef a reçu une visite – des fenêtres brisées et de la peinture y ont été laissées. Andrea Schuran avait enregistré le domaine “officiel” du site de hogesa*.

Pas de repos pour les fascistes !

traduit de l’allemand, en anglais

* NdT: pour “hooligans contre les salafistes”, rassemblant divers mouvances fascistes et néonazies

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec les grévistes de la faim

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Les centres urbains sont les machines à vapeur du monde contemporain. Ce sont les espaces où se déroulent tous les processus capitalistes, étatiques et sociaux, et où vivent tous les maîtres et leurs esclaves. Le réseau mondial des métropoles est le corps de la domination et les métropoles en tant que telles sont ses organes vitaux. Toute leur structure et leur organisation ont pour objectif l’accomplissement des nécessités du système. Sa planification urbanistique rend possible le flux de marchandises et leur consommation, tout comme la concentration des fonctions administratives centrales de l’État. Dans cette énorme prison, les interné-e-s travaillent quotidiennement et ont des temps de ballade dans les parcs et dans les espaces de loisir et de consommation de masse, tandis que les directeurs accumulent les biens et exercent leur contrôle absolu.

Le « contemporain » qu’est une ville représente le niveau d’incorporation de chaque État dans le tank mondial du Pouvoir. Les administrateurs politiques de « la Grèce en crise » se sont consacrés (et ils continueront de la faire avec plus d’intensité chaque jour) à l’accomplissement de cet objectif. Transformations radicales du centre, extension des lignes de métro, création de nouvelles zones résidentielles et commerciales, construction de parcs métropolitains et bien plus, qui se trouve dans le centre du nouveau développement urbanistique, au bénéfice des entreprises de construction, des colosses capitalistes, des corbeaux des agences immobilières et, bien sûr, des administrateurs politiques qui récoltent la plus-value politique de la modernisation.

Mais la ville, comme toute autre prison, a aussi ses geôliers. L’autre facette du développement bourgeois est le contrôle total et la répression. Nouvelles prisons et, dans le même temps, « institutions bénéfiques » poussent comme des champignons. Flics avec équipement de dernière technologie, caméras à tous les coins de rue, vigiles et systèmes de contrôle variés assurent le maintien de l’ordre et l’imposition de la loi et du conformisme social. En parallèle, le même rôle est également assuré par les loyaux citoyens mouchards pleins de bonnes intentions. Il ne nous paraît pas anodin que les entreprises de sécurité privées soient en train de se transformer en importants assistants de l’idéologie de la sécurité, puisqu’elles se chargent de toujours plus de parties de cette nouvelle carte de surveillance du centre urbain.

La surveillance, prévention et répression contemporaine est fermement liée à la recherche et au développement scientifique et technologique. C’est la technologie qui vient combler les vides, créer de nouvelles perspectives de profit capitaliste et d’accumulation de Pouvoir, mais aussi fournir les armes nécessaires au Pouvoir pour que celui-ci puisse éliminer ses ennemi-e-s. Au jour d’aujourd’hui, on ne peut penser la lutte anarchiste sans faire de référence à la guerre contre le Léviathan techno-scientifique. Cela n’est pas une simple position théorique, c’est une nécessité de l’époque. Les drones et les policiers-robots sont déjà à l’essai et surveilleront bientôt les métropoles ; il ne s’agit désormais plus d’une image de films de science-fiction, ni de fantaisies de rétrogrades qui veulent « retourner dans les cavernes ». Qui ignore cette réalité se confrontera très vite à elle, et alors la « lutte anarchiste » des mouvements de désobéissance sociale et de pacifisme activiste seront la seule option.

Nous refusons d’accepter cette réalité sans rien faire. Nous refusons de passer nos jours entre des murs de ciment, à respirer et à consommer la merde de cette civilisation, à souffrir du bruit constant des machines de l’usine sociale qui ne s’arrêtent jamais, entassés par millions comme des rats dans un environnement d’esthétique nylon, de ne connaître le monde sauvage qu’à travers les livres ou les écrans. Nous refusons la documentation et le contrôle de chaque moment de nos vies, ce putain de flic ou de vigile au-dessus de nos têtes. Nous refusons d’endosser le rôle du citoyen obéissant, perdus parmi les masses serviles et insensibles. Nous refusons d’attendre de mourir tranquillement dans notre cellule. Notre conscience, nos sentiments, notre sauvagerie intérieure nous appellent, et nous répondons en passant à l’attaque dès maintenant. Pas lorsque se soulèvera le peuple, ni quand les conditions seront propices, et certainement pas parce que quelques « camarades » ont pris le pouvoir étatique. La vie se déroule maintenant et la guerre est en cours.

Nous avons pour cela offert au feu de l’insurrection nihiliste les poubelles urbaines suivantes :

– Le mercredi 17 février, une pelleteuse dans la rue Didotou, à Exarchia.

Il y a deux motifs de plus qui nous ont fait choisir cette cible. Le premier a été d’attaquer dans une endroit qui était jusqu’à il y a peu difficile à toucher du fait de la présence d’un fourgon d’anti-émeutes MAT qui protégeait le siège du PASOK qui se trouve près de là. Nous pensons que les anarchistes continuent d’être de fermes ennemi-e-s de tout administrateur de l’appareil d’État et, dans le même temps, qu’ils doivent profiter des opportunités qui naissent des processus de l’antagonisme de Pouvoir intra-systémique dans le champ métropolitain. En d’autres termes, si le changement – pour quelque raison que ce soit – du plan de patrouille de la ville sert nos fins, profitons-en. La deuxième raison était que nous voulions nous positionner avec des mots et des faits dans le « débat » qui s’est ouvert après le récent incendie d’un véhicule de patrouille dans le quartier d’Exarchia.

Pour nous, les choses sont très simples et l’essence n’a rien à voir avec l’identité des auteurs, mais avec les réactions qui ont suivi. La rhétorique sur « un quartier historique », « une zone de liberté », etc., ne peut signifier pour les anarchistes que deux choses totalement contradictoires entre elles :

Qu’il existe réellement dans le centre de la ville un lieu que les anarchistes ont gagné par leur action en combattant pendant des années contre le régime et, en conséquence, qu’il doit être utilisé pour l’intensification de la guerre anarchiste ; ou bien qu’il s’agit d’une bulle révolutionnaire qui sert pour des ambitions personnelles et imaginaires du mouvement « d’habitant-e-s révolutionné-e-s », offrant l’espace pour le développement d’un style de vie « subversif », noyé dans la culture des drogues et la consommation de produits alternatifs et de services dans les cafétérias et les centres sociaux de la zone. Chacun-e peut choisir librement laquelle des deux options lui convient le mieux.

– Le dimanche 22 février, à l’aube, deux véhicules de l’entreprise de sécurité privée ALTRONIC E.P.E dans la rue Konstantinou Shina dans le quartier de Gizi. Cette entreprise avait signé, dans le passé, des contrats à petite échelle avec l’État grec.

– Le vendredi 6 mars, à l’aube, 3 pelleteuses dans une rue latérale de l’avenue Michalakopoulou dans le district d’Ilisia, pour rompre avec la normalité des bars à hôtesses de la zone, qui ne coexistent pas par hasard avec des hôtels de luxe, créant un triangle géographique d’amour monnayé et de répression.

Pour finir, nous voulons dire un mot sur la lutte qu’ont commencé les prisonniers anarchistes avec des grèves de la faim de masse. Leurs revendications nous concernent tou-te-s et nous devons être de leur côté. De plus, nous soutenons les compagnon-ne-s de la CCF en grève de la faim pour exiger la libération immédiate des membres de leurs familles qui ont été placé-e-s en détention préventive selon les ordres des ordures des services antiterroristes. Nous voulons féliciter SYRIZA, ses lèche-culs du mouvement et les anarchistes qui ont voté pour eux. Ce pieux travail répressif, même la « maudite Droite » ne l’avait pas mené de manière si efficace… Une étreinte chaleureuse aux compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cages du monde entier, et bonne chance à tou-te-s les fugitifs.
Les hostilités continueront…

Pour l’action multiforme anarchiste !
Pour l’insurrection individuelle !
Pour que nous dansions sur les ruines brûlantes de ce monde !

Nomades de l’autre marge

espagnol

Grèce : Succursales bancaires attaquées à Thessalonique

at1Les 12 et 13 février 2015 ont respectivement eu lieu des réunions de pays membres de l’Union Européenne à propos du thème du terrorisme et de la politique économique. Pour nous, ces deux évènements sont ceux qui composent l’actuelle vision européenne et qui lui donnent son sens, c’est-à-dire l’étouffement économique de celles et ceux d’en bas, et la répression et le combat contre tout danger interne ou externe qui menace la stabilité et la paix sociale.

Concrètement, le 12 février, une rencontre a eu lieu entre les ministres de l’UE sous le prétexte des derniers évènements survenus en France (une autre rencontre lui avait précédé le 15 janvier 2015, celle des ministres de l’Intérieur et de la Défense d’Europe qui a compté avec la présence du ministre de l’Intérieur des États-Unis). Leur objectif primordial a été l’élaboration d’une politique antiterroriste en commun et la recherche de nouvelles technologies de surveillance et de contrôle, c’est-à-dire un plus grand élargissement de la défense et du blindage de la domination, quelque chose que nous comprenons comme l’objectif principal de ceux d’en-haut dans une période de tumultes sociaux. Les résultats de ce genre de réunions, nous en faisons déjà l’expérience avec le durcissement de la loi antiterroriste, les camps de concentration pour migrant-e-s, FRONTEX, le mur sur le fleuve Evros, les prisons de haute sécurité, et pas seulement.

D’autre part, le 13 février a eu lieu la réunion informelle des ministres de l’Économie (eurogroupe) avec pour but de planifier la politique économique afin d’apporter le « développement » en Grèce et en Europe en général. Pour nous, ce « développement » n’est rien de plus que la tentative de sauvetage et de perpétuation du système capitaliste lui-même, auquel nous attribuons la pauvreté, la répression et la misère de nos vies.

Indépendamment des différents modèles d’administration économique, le rôle du système bancaire et du système économique dans sa totalité continue d’être le même : l’accumulation de biens entre les mains des puissants et l’étouffement économique des réprimé-e-s. Actuellement, nous faisons l’expérience d’une administration économique de la crise supposément radicale, mais qui ne s’échappe pas du contexte de la totalitaire et néolibérale Union Européenne, et qui n’abolit pas – et ne peut le faire – la condition même de l’exploitation.

D’un autre côté, l’administration sociopolitique du gouvernement de Syriza, au contraire de celle de Nea Dimokratia, qui essayait d’éliminer les mouvements à travers la stratégie de la tension, est passée à une nouvelle stratégie répressive qui a pour arme principale l’assimilation des revendications des luttes sociales précédentes.

Pour nous, l’ennemi était et sera l’État et le Capital, et ce indifféremment de s’il porte un masque de droite ou gauchiste. Nous sommes contre la logique de la délégation et n’attendons d’aucun gouvernement qu’il n’apporte des solutions aux problèmes que nous vivons, nous projetant dans la lutte pour le tout et sans médiations, jusqu’à la libération de toute forme de Pouvoir.

Ainsi, les jours lors desquels les puissants se réunissaient pour élaborer leurs plans répressifs et économiques, nous-autres avons contribué le 12 février à ce débat en attaquant une succursale d’Eurobank et une autre d’Alpha Bank, toutes deux situées dans la rue Ionos Dragoumi, dans le centre de Thessalonique, réduisant en miettes leurs vitrines et détruisant les distributeurs automatiques.

PAS DE RECUL
LUTTE JUSQU’A LA DESTRUCTION DE L’ÉTAT ET DU CAPITAL

espagnol

Mexique : Attaque explosive contre une succursale bancaire

Note de Contra Info : nous avons reçu le texte suivant par mail le 6 mars, accompagné de la courte introduction qui le précède.

Le communiqué suivant nous a été adressé pour sa diffusion, et revendique l’attaque explosive à l’aube du 6 mars dans une succursale bancaire (Banamex) située dans la commune de Ecatepec de Morelos México, dans la rue Morelos, presque au coin de la rue 9 de Junion, en face du centre sportif Siervo de la Nación. Nous appelons à la destruction totale du Capital et de toute la civilisation sous le joug actuel auquel elle est soumise. Battons-nous et agissons directement pour la libération totale. Nous pensons que la guerre est ici et maintenant socialement et contre nous-mêmes. Solidarité avec tous les compagnons anarchistes autour du monde.

An 2015.

…disons qu’il n’y a pas de création sans destruction. La notion même d’apporter quelque beauté nouvelle implique que l’ancienne laideur doit être rejetée ou détruite. La beauté se définit elle-même en partie (mais de manière précise toutefois) en détruisant la laideur qui n’est pas elle-même.

– Hakim Bey

A tous ceux et celles qui luttent pour la liberté.

A toutes nos affinités.

Aux compangnon-nes réfractaires du monde entier.

A celles et ceux qui pensent en action sauvage plus qu’en schémas bien réglés.

Au-delà de la lutte conventionnelle que l’on mène chaque jour dans la rue qui se propose craintivement de combattre pas à pas le système politique à travers les tactiques dépassées et trompeuses des activistes sociaux « bien sur eux » au sein du cadre de la légalité, nous décidons que l’action frontale de combat contre les symboles du Capital est en marche à différents niveaux d’intensité. Nous avons reconnu que nous faisons partie de la guerre sociale instaurée par tous les niveaux de l’État : de la soumission de l’étudiant et de l’ouvrier au conditionnement imposé du rôle social, jusqu’aux décisions commerciales du Capital qui ont pour conséquence la faim et la misère, la guerre est ici et c’est un devoir envers nous-même que de devoir l’affronter en tant que telle.

Nous avons l’affinité de dire que notre clandestinité imprègne au-delà et malgré nous-mêmes, car nous ne sommes pas disposés à la pensée doctrinaire et à sa conséquente inactivité quotidienne en attendant la véritable organisation des masses. Que parte en miettes la science positiviste et tous ses impératifs catégoriques détenteurs de la vérité absolue. Concrètement, nous cherchons à détruire non seulement les symboles du Capital et de l’argent, mais aussi ceux qui représentent la vérité déontologique de cette société. La guerre est contre les institutions de l’oppression, qu’elles se nomment tribunaux, prisons, écoles, instituts d’enquête, hôpitaux psychiatriques, casernes ou les lieux habituels où se réfugient les politiciens et les patrons.

Nous ne nous revendiquons pas comme un paramètre ou des icônes à suivre, notre action est ici et maintenant, et nous n’idéalisons pas des événements historiques progressistes qui nous empêchent de cibler le véritable ennemi. Et même plus, qui nous portent à combattre avec nos ennemis à nos côtés, hésitant au moment opportun de penser à leur annihilation. La structure du pouvoir et visible et au contraire de lui, nous nous maintenons dans l’invisibilité du moment, nous sommes ici et ailleurs, nous sommes temporels mais aussi permanents, nous porterons l’action conséquente jusque là où nous-mêmes arriverons. Nous ne nous repentirons pas d’infliger les coups nécessaires, nous serons les inconfortables, ceux que tous et toutes rejettent, mais qui agissent sous la ligne brisée de l’oppression.
Nous réussirons par tous les moyens possibles à lutter pour la liberté.

Nous en profitons pour saluer solidairement tou-te-s les compagnon-nn-e-s incarcéré-e-s dans les différentes prisons du monde. Qu’ils sachent que nous vengerons leur enfermement. Au compagnon, Nikos Maziotis, au Compa Chivo, à Tamara Sol, à Diego Ríos, à Fernando Bárcenas, à Fernando Sotelo, à tous les compas chiliens et à tou-te-s les compagnon-ne-s en fuite clandestine, en particulier Felicity Ryder et le compa Mario Tripa, aux compagnons dans les prisons grecques et italiennes.

Guerre sociale et guerre contre nous-mêmes !
Pour l’expansion du chaos et de l’insurrection.

*Cellule Urbaine d’Action Immédiate “Iknoyotl”

Athènes : Distributeurs incendiés dans le quartier de Monastiraki

QUE S’ACHEVENT LES CARNAVALS

Il est possible que certain-e-s restent tranquilles en attendant l’espérée « paix sociale » qui surgit comme produit de la restructuration de « l’État social » après la fin de la période extrêmement néolibérale et tendant vers le fascisme du gouvernement de Samaras.

Nous n’en faisons pas partie. Il va sans dire que l’État, en tant qu’organe de répression classiste et comme instrument du Capital pour l’affirmation de sa puissance, reste intact, tout comme notre haine.

Il est possible que certain-e-s restent tranquilles face aux promesses de restauration du salaire minimum à 751 euros, en omettant le fait que la condition brutale même du travail salarié et de l’exploitation reste inchangée.

Nous n’en faisons pas partie. Notre haine envers la société d’exploitation de l’humain par l’humain ne s’attendrira pas du fait des bêtises du cirque gauchiste gouvernant qui a pour rôle de faire retomber le souffle des explosions sociales incontrôlables que peut provoquer l’actuelle crise économique et sociale.

En bref : puisque nous sentons que rien n’a changé autour de nous, nous n’avons aucune raison de mettre un terme à notre action insurgée.

Hier, 21 février 2015, nous avons incendié cinq distributeurs de billets dans la rue Andrianou, dans le quartier de Monastiraki.

Nos nuits (ainsi que les vôtres) continueront de s’illuminer à cause des attaques contre les objectifs de la domination.

TOUT CONTINUE

en espagnol

Catalogne : Sabotages en solidarité avec les mis-es en cause dans l’Opération Pandora

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Le matin du vendredi 30 janvier dernier, juste après la levée du secret de l’instruction et que filtre la nouvelle de l’imminence de la libération sous caution des compagnon-ne-s, nous avons décidé de descendre exprimer notre solidarité dans la rue.

Ont été sabotés les distributeurs et les vitrines des bureaux de la Banque Santander suivants :

A Mataró, les succursales des rues Camí del Mig, Plaza de Granollers, Plaza Santa Anna, Carrer Sant Cugat, Av de América, Via Europa.
Ont aussi été sabotés les sièges de la même Banque à El Masnou, Vilassar de Mar et Premià de Mar.

Nous avons choisi la Banque Santander parce qu’elle est la seule entité chargée de gérer les rentrées d’argent des prisons de l’État Espagnol, brassant environ 100 millions d’euros à l’année, selon les chiffres officiels. En spéculant et en faisant du profit sur la base de cette importe quantité d’argent, fruit de la souffrance et de l’enfermement de milliers de personnes.

Nous célébrons le fait que nos compagnon-ne-s soient de nouveau dehors ; mais même ainsi, nous sommes bien conscient-e-s qu’il nous reste encore un long et difficile chemin à parcourir et que tant qu’il existe de la résistance face à la domination du système capitaliste, l’État et ses mécanismes répressifs essayeront d’en finir avec elle.

Que la flamme de la solidarité ne s’éteigne pas.

Liberté pour Mónica et Francisco !

Athènes : Attaque incendiaire du Commando Jorge Saldivia – FAI/FRI (22/1/2015)

rageA l’heure où les électeurs se préparaient à remettre leur dignité dans les urnes, déléguant la gestion de leurs vies au monde politique du pays, un noyau incendiaire de la Fédération Anarchiste Informelle est passé à l’attaque, afin de contribuer par là à la déviation anti-démocratique…

Nous avons placé un engin incendiaire dans la libraire d’Adonis Georgiadis [parlementaire du parti Nouvelle Démocratie], dans le district de Kifisia. La propriété et les commerces des politiciens sont dans la ligne de mire, tout comme leur intégrité physique. Adonis Georgiadis est connu pour ses opinions d’extrême-droite, et est un défenseur fanatique des prisons de type C, en plus d’être le responsable politique de l’interdiction de la communication téléphonique de Nikos Maziotis, guérillero de Lutte Révolutionnaire, qui devait se faire au cours d’une activité politique publique programmée sur le thème de la lutte armée [le 17/10/14]. De plus, au cours de la grève de la faim victorieuse [sic] du compagnon anarchiste Nikos Romanos, il a exprimé publiquement ses perceptions Thatcheriennes, défendant la rigidité mortifère de l’État, à la fois contre cette grève de la faim et contre toute autre qui soit menée par des combattant-e-s prisonnier-e-s.

Aiguisons nos attaques !
Une chaleureuse étreinte à nos compagnon-ne-s en prison et en cavale !
Mort à l’État !

Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI/FRI)
Commando Jorge Saldivia.

PS : Le compagnon Jorge Saldivia a été assassiné le 3 octobre 2014 par un vigile armé au cours d’une tentative d’expropriation de fourgon de transport de fonds au Chili. Jorge est resté toute sa vie cohérent dans la lutte illégale contre le régime. Il a milité dans les rangs du FPMR pendant la dictature militaire. Il n’a pas avalé la fable démocratique de la paix sociale et a continué la lutte, tombant au combat, l’arme à la main. Jorge, comme les autres révolutionnaires mort-e-s, est toujours avec nous.

en anglais, en espagnol, en portugais

[Etats-Unis] Des choses à faire

desorden-1024x651Récemment, plus d’un compagnon m’a demandé comment nous pourrions faire preuve de solidarité avec les rebelles qui se retrouvent derrière les murs des prisons. Cela me donne l’impression qu’ils et elles sont un peu frustré-e-s et que la travail réalisé ne leur paraît ni productif ni satisfaisant au niveau personnel. Croyez-moi, moi comme d’autres rebelles emprisonné-e-s ressentons la même frustration pour le fait que nos efforts et notre investissement n’aient pas l’effet désiré. Mais pour être honnête, je veux que les compagnon-ne-s du dehors sachent que la travail d’éducation qu’ils et elles font dans les prisons à travers les livres et les fanzines est phénoménal. Les relations que les compagnon-ne-s du dehors construisent avec nous, le soutien financier, l’amour et les actes permis de solidarité sont très importants. Cela dit, nous avons besoin de choses plus fortes si nous cherchons à réellement provoquer des dégâts à ce système colossal de destruction humaine.

Depuis l’intérieur, les prisonnier-e-s ont historiquement utilisé 5 méthodes basiques : les grèves de la faim, les grèves du travail, les mutineries, les demandes légales et les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels pour visibiliser les conditions inhumaines qui existent au sein de cet environnement d’hostilité de ces porcs de matons, d’isolement, de négligences médicales, des programmes d’éducation/réhabilitation inexistants, des conditions d’insalubrité, etc. Mais aucune de ces luttes ne s’est faite pour l’abolition des prisons, seulement pour leur réforme. La plupart des prisonnier-e-s pensent que les prisons et la police sont des choses nécessaires, qu’elles doivent simplement être plus humaines. Triste mais vrai.

Depuis l’extérieur, celles et ceux qui soutiennent les prisonnier-e-s, dont les anarchistes, qui affirment vouloir abolir les prisons, utilisent principalement 3 ou 4 méthodes de teinte activiste pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les luttes dans les prisons. Ces méthodes sont les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels, les démarches légales, les manifestations et la sensibilisation du public. Toutes sont des méthodes autorisées qui ne font en réalité pas grand chose pour défier la légitimité des prisons, et elles ne les abolissent certainement pas. Ce sont de simples formes de protestations bourgeoises (légales / autorisées) qui essayent d’en appeler à la conscience morale des bureaucrates pour que ceux-ci traitent les prisonnier-e-s de façon plus humaine, et cela légitime uniquement le prestige de l’État.

Il ne plait bien sûr à personne de voir les prisonnier-e-s (humain-e-s) être maltraité-e-s et abusé-e-s. Ma critique est qu’aucune de ces méthodes ne peut en soi amener à la destruction de la prison/État. Et que celles et ceux du dehors s’impliquent dans des formes de lutte légales, alors que les prisonnier-e-s rebelles s’impliquent dans des formes de lutte illégales. La dissidence à l’intérieur de la prison est illégale et, pour cette raison, les prisonnier-e-s finissent par recevoir la brutalité, les attaques et les représailles de l’État.

Pendant des années, nous avons vu des mutineries sanglantes, des grèves de la faim ou du travail brutales et mortifères, des démarches légales à long terme, mais même après ça, il y a plus de prisons, plus de prisonnier-e-s, et plus de mauvais traitements. Aucune de ces méthodes utilisées par le passé n’est parvenue à créer le moindre dommage dans l’armure de l’État. Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’argument qui dit que nous ne devrions pas utiliser la violence révolutionnaire. La logique derrière tout cela selon laquelle si nous utilisons la violence révolutionnaire, l’État tirera avantage dans les médias et nous présentera comme des voyous, des criminel-le-s et des terroristes. Merde ! L’État a toujours le dessus dans les médias corporatifs de masse. La Presse est contrôlée par l’État à travers les grandes entreprises qui sont complices de l’État.

Dès lors que les prisons sont des centres dans lesquels se concentrent le plus l’autorité, la coercition et le contrôle dans la société, elles devraient être un point de mire de l’attaque, l’abolition des prisons devrait être au premier rang de tout mouvement contre l’autorité et pour la liberté, et les voix des prisonnier-e-s devraient avoir un espace à part dans le mouvement, simplement du fait de leur position unique. Cela n’a rien à voir avec le romantisme ou l’aventurisme, comme certain-e-s aiment l’affirmer pour justifier leur inertie. Bien sûr, personne ne peut nous dire quelles sont les stratégies et les tactiques qui réussiront à répandre la révolte, mais je ne peux que penser qu’il n’y a rien de plus clair que de les attaquer là où ça fait mal. Ainsi, et une fois tout cela dit, j’aimerais proposer quelques « choses à faire » que les compagnon-ne-s devraient considérer sérieusement.

Quelques choses à faire :

Commencer à à viser les entreprises qui tirent profit en investissant dans les prisons, à travers le sabotage, les manifestations bruyantes dans leurs locaux et des irruptions dans les maisons de leurs directeurs exécutifs.

Commencer à cibler les surveillants de prison et les membres du conseil de liberté conditionnelle pour le fait d’être des harceleurs.

Commencer à hacker les départements de la direction pénitentiaire, les entreprises qui profitent des prisons, les ordinateurs des agents des prisons.

Devenir des complices du crime de subversion.

Détruire les propriétés du Ministère de la direction pénitentiaire.

Saboter les engins de chantier de construction de prisons.

Utiliser son imagination pour trouver des façons de faire chier l’État.

Etudier des luttes qui se sont déroulées dans d’autres pays pour voir quelles tactiques utilisées là-bas peuvent être adoptées ici.

Publier sur internet des informations personnelles d’agents de prisons / d’employés publiques / de directeurs d’entreprises.

Lancer des représailles contre les surveillants de prison qui maltraitent les rebelles.

Provoquer autant de désordre que possible.

Un texte du compagnon Michael Kimble, prisonnier aux États-Unis. Michael Kimble est noir, homosexuel et anarchiste et a passé 28 ans derrière les barreaux, condamné à la prison à vie pour avoir tué un blanc homophobe et raciste. Contact du groupe de soutien :
anarchy_live[at]riseup.net

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Thessalonique, Grèce : Attaque incendiaire contre un commissariat

Le 17 janvier 2015, nous nous sommes présenté-e-s au commissariat de police de la zone de Charilaou, dans la ville de Thessalonique, pour rendre un peu de leur violence à ceux qui sont les premiers à l’exercer quotidiennement.

Si nous faisons une liste des épisodes de brutalité policière de ces derniers mois, nous verrons que celle-ci est bien longue : la répression des manifestations du 17 novembre et du 6 décembre dans toute la Grèce, la répression contre les femmes de ménages licenciées du ministère de la finance, la répression contre les protestations de personnes handicapées et les opérations de nettoyage contre les migrant-e-s ne sont que quelques-uns de ces incidents. Rien de tout cela ne nous a surpris, cela nous a seulement empli-e-s de plus de haine. Les vagues dénonciations de l’usage disproportionné de la violence, au-delà du fait qu’elles ne nous intéressent pas, ne servent qu’à tromper et à occulter l’essence du rôle que ces connards jouent plus généralement. En tant que gardiens du système, ils seront toujours imbibés de haine envers celles et ceux qui luttent contre lui et envers les perturbateurs et les perturbatrices de l’ordre ; et ils devront provoquer la crainte et la peur chez tou-te-s les autres.

Indifféremment du fait de savoir s’ils reçoivent leurs ordres d’un gouvernement arrogant et ouvertement fasciste ou d’un gouvernement « gauchiste » plein de fleurs, leur rôle sera toujours le même : la protection des puissants et du Capital.

Il y a peu, l’État grec a inauguré les prisons de haute sécurité de Domokos, qu’il préparait depuis longtemps pour imposer des conditions d’enfermement plus dures à la population carcérale en lutte, afin d’envoyer un message clair à celles et ceux qui luttent en ce qui concerne leur futur. De plus, le fait que la surveillance externe des prisons devienne une tâche assignée aux flics leur donne carte blanche pour imposer leurs harcèlements et brutalités contre les prisonnier-e-s à n’importe quel moment donné.

Ainsi, avec la mémoire clouée dans la conscience, nous n’oublions pas celles et ceux que l’on torture dans les cachots et lors des interrogatoires, celles et ceux que l’on exécute dans les rues, que l’on tabasse dans les manifestations, celles et ceux qui sont privé-e-s de liberté par les sales mains des flics, celles et ceux qui ne doutent pas qu’il faut résister aux attaques, aux coups, aux perquisitions et aux fouilles corporelles, celles et ceux qui conservent leur haine ferme et intacte.

Avec ou sans prétexte, les flics seront toujours une cible à attaquer.

Peu importe le nombre de fleurs que promet le printemps gouvernemental qui vient, un molotov sera toujours plus beau.

Ne laissons rien sans réponse. Attaquons les appareils de l’État et du Capital.
Solidarité avec les révolutionnaires incarcéré-e-s.