Tag Archives: Allemagne

Berlin, Allemagne : Deux véhicules diplomatiques turques incendiés

Dans la nuit du réveillon, nous avons incendié deux véhicules de l’ambassade de Turquie comme geste minime de solidarité. Ainsi nous soutenons les combats à Istanbul et dans d’autres villes turques et kurdes contre les flics fascistes. La passion pour la liberté, qui s’est illustrée à travers la résistance de la place Taksim, au parc Gezi et dans d’autres quartiers, nous ont motivés pour foutre le feu aux voitures des acolytes des renseignements turcs au milieu de l’agitation de la nuit de la St-Sylvestre.

Vive l’anarchie !

Des groupes autonomes

collaboration du chat noir émeutier

Allemagne : résumé depuis les rues d’Hambourg de la journée du 21 décembre 2013

Des milliers de personnes sont venues à Hambourg le 21 Décembre pour participer à la manifestation contre l’expulsion du squat Rote Flora, pour un droit de séjour pour les réfugiés, et faire preuve de solidarité avec les résidents expulsés des maisons Esso. Tout le monde savait que ce serait une journée chaotique, avec des milliers de militants autonomes et des milliers de robocops anti-émeute se faisant face à Hambourg. Pourtant, tout est allé différemment de ce que nous avions prévu.

Le pré- rassemblement devant le squat Rote Flora devait commencer à 14h00, et la grande manifestation internationale était prévue pour 15h00. Des milliers de personnes y étaient déjà réunies à midi. L’atmosphère était super, les gens étaient pleins d’enthousiasme et voulaient manifester dans les rues. Donc, finalement, peu après 15 heures, la marche a commencé. Non seulement c’était l’une des plus grandes manifestations de l’année, mais aussi la plus courte. La police a arrêté la manif sous un pont après 20 mètres. Les flics ont immédiatement utilisé gaz lacrymos et matraques pour forcer les miliant.e.s à s’arrêter. Quelques secondes plus tard, deux canons à eau sont également venus pour repousser la manifestation à l’endroit où elle a commencé.

Ensuite, des militant.e.s ont répondu avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice contre la police. Les gens ont été repoussés, car de plus en plus de policiers ont pris d’assaut la foule, frappant presque tout le monde sur leur chemin. En fin de compte il semblait que, même s’il y avait des centaines de manifestants se battant contre les flics, ils n’avaient aucune chance car il y avait des centaines voir des milliers de flics en armure complète les attaquant encore et encore. Un autre problème était qu’il y avait très peu de matériel à jeter sur la police. De nombreuses personnes s’étaient préparées pour des combats de rue avec la police ce jour-là , mais ont d’abord été paralysé en raison de la rapidité de la police à intensifier la violence. Les militants ont construit des barricades de poubelles, de bancs et de tables de restaurants à proximité. Après trente minutes d’affrontements, la police a réussi à prendre le contrôle de la place en face de la Rote Flora. D’ici là, tout le monde a accepté le fait qu’il n’y aurait pas une grande manifestation à Hambourg ce jour-là. Alors, les gens ont juste utilisé une stratégie différente pour manifester dans les rues.

Peu de temps après que la police ait attaqué la manif, certain.e.s militant.e.s ont tenté de partir; les gens ont réalisé que la manifestation ne pourrait pas continuer, de sorte qu’ils voulaient quitter le lieu et lancer leurs propres actions dans la ville. Même si presque toutes les rues étaient bloquées par des centaines de flics anti-émeute, de nombreux militants ont réussi à quitter le secteur. Ensuite, ils ont formé des manifestations spontanées dans toute la ville. Parfois des manifs avec seulement 50 personnes et parfois des manifs avec plus de 1000 personnes marchant dans les rues, à attaquer les flics, les banques, les commerces (des grandes entreprises comme McDonalds et Vodafone), tout en construisant des barricades. Tard dans la nuit, on pouvait entendre des feux d’artifice et des gens qui criaient des slogans dans toute la ville de Hambourg. Les gens n’ont attendu personne pour commencer l’action, ils l’ont commencé eux-mêmes, à maintes reprises. La plupart du temps la police a tenté de nous chasser et d’arrêter les actions directes, parce qu’il semblerait que les flics n’aient pas eu suffisamment de moyens pour faire plus de vingt arrestations avec charges ce jour-là.

Il est difficile de dire si c’était «une victoire» ou «une perte» pour la protestation. Nous n’avons pas réussi à manifester comme nous avons d’abord voulu. La police a clairement voulu stopper la combinaison des trois luttes majeures à Hambourg: le squat de la Rote Flora, la lutte des réfugiés et des maisons d’Esso. D’autre part, Hambourg a vu des plus grandes émeutes ces dernières années et après la décentralisation de la protestation la police a perdu le contrôle de la situation.

Personnellement, je pense que c’était une bonne journée. Les militants ont montré que l’expulsion du squat Rote Flora ne serait pas tolérée et finirait dans le chaos absolu pour le gouvernement de Hambourg, la police et le capital. Il est toujours agréable de rencontrer des situations où les flics doivent se retourner et juste courir…

Flora bleibt! Le squat Rote Flora reste!

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Hambourg, Allemagne : le bureau du procureur attaqué

Dans la nuit du 24 octobre 2013, le bureau du procureur d’Hambourg a été attaqué avec des pierres et de la peinture.

Fugitifs, demandeurs d’asile, insatisfaits, opprimés…
nous causons des ennuis à l’autorité !

Des lois, des papiers de contrôle d’exploitation,
aux frontières des meurtres quotidiens !

Des uniformes dans les rues, pour protéger leur ordre.
Nous devons nous lever aujourd’hui, et non demain !

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Allemagne : Ballade incontrôlée à Hambourg

Dans la soirée du 18 Octobre 2013, une balade incontrôlée partie de St. Pauli jusqu’au quartier Schanze a eu lieu.

Avec une banderole, des chants, des affiches, des tracts, des graffitis, des pierres et des marteaux, près de 80 personnes ont exprimé leur colère contre les « zones de danger », les contrôles racistes, la machine à expulser et ces conditions réelles dans les rues.

Quelques banques et magasins ont eu leurs fenêtres brisées et les murs ont été peints avec des slogans contre la machine à expulser et l’État. La marche a pris fin quand les flics sont arrivés.

Contre les autorités et leur ville !
Pour une vie incontrôlable sans domination pour tous !

source
Collaboration du Chat Noir Émeutier

Francfort, Allemagne : un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés de Lampedusa

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source | Collaboration du Chat Noir Émeutier

Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Voici un article du bulletin anarchiste “Wut im Bauch” (« Rage au ventre », distribué seulement en format papier) à propos des événements récents à Hambourg. Il y a aussi un court compte-rendu de la « promenade sauvage » contre le contrôle, qui s’est passé récemment. Les textes en allemand et en anglais.

Hors de contrôle

Durant les derniers mois, à Hambourg il y a eu une vaste campagne de répression d’état et de contrôle. Certains de ces événements méritent d’être examinés de plus près. Les quelques exemples donnés ici ne sont qu’une petite sélection de la répression quotidienne, mais ils donnent une image précise des évènements récents et devraient être compris comme des expériences par les gardiens de l’ordre. Ils veulent créer un climat de peur permanente et  de respect intact envers leur ordre, afin d’assurer son bon fonctionnement.

Démasquons et menaçons les « zones de danger »
Ce qui est depuis longtemps déjà la réalité à St. Georg autour de la Hansaplatz, et à St. Pauli (autour de Reeperbahn, le quartier chaud de Hambourg) a, depuis le premier juin 2013, gagné le quartier Schanzen. Une zone de danger permanent a été établie, et les flics sont autorisés à effectuer des contrôles à tout moment, à tout endroit. Les scénarios liés à ça et leurs effets sont clairement visibles dans le quartier St. Georg. Des groupes importants de flics sont spécifiquement là pour contrôler et  harceler ceux qui sont indésirables, par exemple ceux qui ne peuvent rien se payer ou ceux qui sont exclus sur la base de la pensée raciste. Ce qui se passe ici, sous le prétexte de la sécurité, est facile à révéler.

À St. Georg les travailleuses du sexe doivent être éliminées et les personnes plus faibles socialement, c’est-à- dire financièrement, devraient être déplacées afin de développer le secteur et le rendre plus rentable. Dans le cas du quartier Schanzen les objectifs sont les mêmes, mais la zone dangereuse ici est principalement orientée vers le milieu de la drogue, et contre ceux qui sont « migrants d’apparence », et donc, par des motifs racistes, automatiquement associés. Soyons clairs : les flics n’ont pas besoin d’une justification spéciale pour les contrôles. S’il y a le moindre doute, la loi est de leur côté. Les zones de danger remplacent les grandes démonstrations de pouvoir et les campagnes ciblées de répression par le harcèlement et le contrôle permanent.

Ne tolérons rien
Le 11 juillet en soirée, sur Holstenstraße, un affrontement entre des jeunes et la police a eu lieu. Encore une fois, les flics avaient contrôlé un petit groupe de jeunes et, selon des critères racistes clairs les personnes qui ne rentrent pas dans le tableau de la police ont été harcelées. Sur cette fin de soirée ils se sont défendus et se sont affrontés avec la police, entraînant des blessures et des arrestations. Les habitants ont exprimé leur solidarité et ont donc émis un doute sur l’image acceptable de l’application de la loi. Dans les jours suivants il y avait une atmosphère de tension autour de la Holstenstraße. Les soirées suivantes, des groupes de centaines de personnes se sont rassemblées en grands groupes, en partie pour montrer leur solidarité. Les flics ont occupé les environs et faisant des va-et-vient dans la même rue à une minute d’intervalle, avec des flics en civil prêts à être déployés au cas où. Des éclats de rage ont suivi. Continue reading Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Allemagne : appel international pour la libération de Sonja

Athen-Exarchia-September-2012
Chaque cœur est une cellule révolutionnaire.
Solidarité avec Sonja et Christian.

DEUX ANS DE PRISON, C’EST DEUX ANS DE TROP !

Le 14 septembre 2013, mobilisons-nous partout pour protester contre la légitimation de la torture dans le procès de Sonja Suder et pour sa libération.

Le 14 septembre 2011, Sonja et son ami Christian ont été extradés par la France pour être remis aux flics allemands et emprisonnés. Christian a été libéré depuis mais Sonja reste en prison. Ils avaient quittés l’Allemagne en 1978, lorsqu’au lendemain d’une féroce répression des mouvements révolutionnaires toute personne engagée dans la contestation radicale pouvait craindre d’être la cible de la vengeance d’État.

Depuis deux ans, Sonja est emprisonnée en préventive au quartier de haute sécurité de la prison de Francfort-Preungesheim ; depuis un an, elle subit un procès basé sur deux témoignages : l’un obtenu d’un repenti contre une diminution de peine, l’autre délivré sous la torture en 1978 par un homme soupçonné d’appartenir aux Cellules Révolutionnaires (RZ). Si le repenti Hans-Joachim Klein a témoigné sans vergogne devant la cour de Francfort pour livrer la énième version d’un témoignage rempli d’incohérences et de contradictions (que la juge trouve bon de retenir tout de même), Hermann F. a en revanche toujours contesté les éléments figurants dans les interrogatoires qu’il a subis : ils ne sont que le résultat de quatre mois de torture hors de tout cadre procédural. Après un très grave accident, il a été interrogé dès la sortie d’une opération d’amputation de ses deux jambes et d’énucléation de ses deux yeux. La douleur, le traumatisme, les médicaments, l’isolement, la confusion, la désorientation ont été exploités par les flics pour lui faire remplir 1300 pages de déclarations contraintes. Détenu illégalement dans un commissariat, sans avocat, sans assistance, soudainement aveugle et lourdement handicapé, ce qu’il a subi n’a qu’un nom : la torture.

Le 13 août 2013, le tribunal de Francfort a fait procéder à la lecture des comptes-rendus d’interrogatoires subis par Hermann en 1978, et il va poursuivre cette lecture durant les prochaines audiences. Sonja, à 80 ans, plus de 35 ans après les faits qui lui sont reprochés, risque d’être condamnée sur la base de ces déclarations dont l’utilisation est une légitimation par la justice des pratiques de torture des flics. Sonja est poursuivie par la police et la justice allemande depuis la fin des années 1970. Soupçonnée d’avoir appartenu aux Cellules Révolutionnaires, son procès concerne trois attaques qui n’ont causé que des dégâts matériels limités en 1977 et 1978 : contre l’entreprise MAN qui collaborait à la construction d’armement atomique pour l’Afrique du Sud (au temps de l’Apartheid), contre l’entreprise KSB qui construisait des pompes pour les centrales nucléaires ; et sur le château d’Heidelberg contre la politique de gentrification. Elle est également soupçonnée d’avoir participé à la préparation logistique de l’attaque contre l’OPEP à Vienne en 1975.

Aujourd’hui, en lui faisant subir la détention, le procès, la menace de finir sa vie en prison, l’État fédéral ne vise pas seulement Sonja : il veut liquider une histoire révolutionnaire et imposer avec force l’idée qu’on ne peut se rebeller impunément. La condamnation de Sonja sera celle de la révolte : en refusant de se soumettre et de parler, elle continue de dénoncer l’État et sa mascarade judiciaire. Sa condamnation sera aussi celle de tout mouvement révolutionnaire. L’incarcération de Sonja est un épouvantail qui doit servir à effrayer toutes celles et ceux qui luttent aujourd’hui. Ce n’est pas d’une femme de 80 ans dont ils veulent se débarrasser, c’est de toutes celles et ceux qui auraient, comme elle, la volonté de ne pas se soumettre.

SONJA DOIT ÊTRE LIBÉRÉE IMMÉDIATEMENT !
POUR UNE MOBILISATION INTERNATIONALE LE 14 SEPTEMBRE 2013 !

En allemand, italien, anglais, espagnol

Hambourg: attaque du palais de justice en solidarité

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Ce que les flics et autres larbins de l’État appliquent dans les rues avec le contrôle et toute la répression, est légitimé et complété par le tribunal. Chaque jour, ils décident dans leur théâtre de “justice” de l’avenir des gens, de les punir, de les emprisonner, et de détruire des vies. Quelques pierres et un peu de couleur semblent peu contre un tel bâtiment du pouvoir mais l’idée d’une vie libre est leur pire cauchemar, car cela signifierait leur fin, la fin de l’oppression!

Que cette attaque donne des forces à ceux qui sont assis sur le banc des accusés et que tous les autres, qui entrent au tribunal en tant que salariés ou espions, aient leur journée plus que gâchée !

Force pour ceux qui ont été concernés par les perquisitions à Berlin le 14 août parce que les flics cherchent des coupables pour les attaques sur des centres et agences d’emploi oppressifs ainsi que pour une action de solidarité avec la révolte en Turquie. Nous trouvons ces actions importantes et justes, peu importe qui les a faites !

Beaucoup de force à Sonja Sunder, qui se trouve toujours en prison en raison de son intransigeance avec l’État et la justice ! (cf ici pour les attaques ultérieures)

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Berlin : Deux évènements de Contra Info en solidarité avec les anarchistes prisonniers en Grèce

Mercredi 8 mai, à 19h au New Yorck 59 im Bethanien

Samedi 11 mai, à 20h au K19 Café
La soirée se terminera par une session open mic (boeuf musical DIY), et un repas de soutien.

En ce moment même il y a plus de 20 anarchistes enfermé-e-s dans les prisons en Grèce et que d’autres compagnon-ne-s sont soumis à des enquêtes ou inculpé-e-s de crimes, affrontant les poursuites de l’État au quotidien. Dans le cadre de la tournée en Europe de Contra Info, nous souhaitons vous donner un apercu en anglais de différents cas d’anarchistes incarcérés dans les prisons grecques, et discuter ensemble des moyens d’étendre et de renforcer la solidarité concrète avec les prisonniers en lutte. Une traduction en allemand sera également disponible sur demande. Tous les fonds récoltés iront aux prisonniers anarchistes en Grèce.

Entrée gratuite – Dons bienvenus

Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva a été transféré à Madrid

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L’information sur le transfert du prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva à Madrid vient d’être transmise. Nous publierons l’adresse du centre d’extermination où il a été envoyé dès que nous la connaitrons.

RadioAzione est avec Gabriel, qui attendait tellement ce transfert.

Liberté pour Gabriel ! Liberté pour tous/toutes! Feu aux prisons !

Allemagne, Basse-Saxe : attaque incendiaire contre un élevage industriel de poulets

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La nuit du 22 novembre 2012 nous avons mis le feu à un élevage industriel de poulets  à Klein Füllen (Meppen) qui était vide car entre deux périodes d’élevage.

Pour le capitalisme presque tout est de la marchandise. La valeur d’échange d’une chose détermine ce qui doit être donné pour obtenir autre chose. Qui a besoin de quoi, pour être capable de vivre heureux, n’a aucune importance.

Certaines personnes peuvent monopoliser beaucoup de choses à travers la propriété, qu’elles n’utilisent même pas, malgré le fait que d’autres s’en trouvent privés. Les choses ne sont pas produites si ceux qui en ont besoin n’ont pas d’argent. Si les produits ne peuvent pas être bien vendus ils sont souvent détruits, même si ils seraient utiles à des personnes. Par exemple lorsqu’il y a une offre excessive non rentable on brûle les céréales pour que les prix ne tombent pas.

Les animaux peuvent aussi être convertis en marchandise. Les « animaux d’élevage » peuvent être maintenus en vie et exploités avec un coût minimum : le profit maximum pour un être vivant qui ne peut pas se défendre. Dans la production de viande la mise à mort des animaux ne fait que créer de la valeur ajoutée. Dans d’autres produits d’origine animale la mise à mort est la conséquence économique, une fois que l’existence de vaches laitières ou de poules pondeuses, par exemple, n’est plus rentable jusqu’à un point maximum. Les animaux humains et non-humains sont exploités et tués. D’aucune façon on ne peut les comparer, mais dans les deux cas on ne peut ignorer cette situation.

Nous ne nous basons pas sur de simples mots. C’est important, mais pas suffisant. Les conditions actuelles sont beaucoup plus destructrices que n’importe quelle attaque incendiaire sur la propriété. Les conditions sont extrêmement épouvantables pour la plupart des êtres vivants, et cela doit être combattu de façon radicale. Peu importe les beaux apparats sous lesquels l’État providence aime se présenter, ou combien de centimètres carré de poulet ou de porc sont à disposition des gens, ça ne change pas le fait que l’être vivant en lui même est vu comme rien d’autre que son utilité à créer de la valeur ajoutée. Dans cet élevage, les poulets sont engraissés pour Rothkötter. Rothkötter et Wiesenhof sont les entreprises les plus importantes de l’industrie avicole en Allemagne.

Il y a encore beaucoup d’autres élevages où des animaux sont enfermés …

source

Berlin, Allemagne : Appel pour la solidarité avec le combat antifasciste en Grèce

Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.

À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.

Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).

Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.

Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.

Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce !
L’union fait la force !

Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012

Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :

Kontoinhaber: SSB e.V.
Berliner Sparkasse
BLZ: 10050000
Konto: 6603098570

IBAN: DE40 1005 0000 6603 0985 70
Sujet : “KNASTSOLIDARITÄT” antifa greece

L’original en allemand

Athènes, Grèce : Actions de contre-information

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :

VOUS NE FEREZ PAS CE QUI VOUS EST COMODE* AVEC NOS COMPAGNONS – SOLIDARITÉ POUR NOS COMPAS – DE LA MERDE POUR L’OPÉRATION ARDIRE, ITALIE (* jeux de mots avec le nom de l’inquisiteur Manuela Comodi)

Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.

À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques –  Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.

Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.

En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !

Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…

En avant compagnons ! En arrière balances !

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Allemagne, Hambourg : Revendication de l’attaque à la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster

Hambourg le 14 mai 2012,

Dans la nuit du 14 mai nous avons jeté de la peinture contre la maison du néo-nazi Thorsten Schuster à Hamburg Eimsbüttel, Schuster est aussi l’organisateur officiel de la manifestation “Journée pour le futur Allemand”. Il vit dans le Gefionstr. 24 au coin de la rue Holstenstr. Nous avons aussi peint “Thorsten Schuster organise la marche néo-nazie du 2 mai 2012 – Attaque”.

Puisque qu’il est probable que lui et le gardien ne voulaient pas que cette action soit reconnue pour l’attaque qu’elle est, la couleur et le graffiti ont été enlevé le jour d’après. Thorsten Schuster est actif depuis plusieurs années et participe aux marches néo-nazies, événements d’information et actions. Il est aussi membre du comité régional du NPD [ndt : Parti national-démocrate d’Allemagne] et prend part aux actions du dénommé “Freien Kameradschaften” tel des fleurs sur les tombes de criminels de guerre néo-nazis. Mais cette année il a probablement le plus gros projet jamais fait avec la “Journée pour le futur Allemand” que nous saboterons sans aucun doute.

Il importe peu que ce soit avec des blocages pacifiques ou des actions décentralisée, nous jetterons les néo-nazis dans le fleuve Elb.
Tout le monde dehors pour un 2 mai 2012 antifasciste.
Antifa signifie attaquer.

Les chasseurs de néo-nazis

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Technologies pour la contre-insurrection : micro-UAV pour les opérations militaires et policières en milieu urbain

Comme il est prévu par les doctrines contre-insurrectionnelles et par les opérations militaires en milieu urbain élaborées par les analystes de l’OTAN, les systèmes UAV (Véhicules Aériens Non Pilotés) de dimensions réduites pour pouvoir être transportés dans un sac à dos, se diffusent à vitesse grand V parmi les forces militaires et policières de beaucoup d’États.


Le premier système de ce type à être largement employé est le RQ-16A T-Hawk, développé par Honeywell en collaboration avec la DARPA (Agence de Projets de Recherche Avancée en Défense).

Ce petit véhicule-espion a déjà été utilisé par l’entreprise TEPCO (Tokyo Electric Power Corporation) pour observer depuis le haut la centrale nucléaire de Fukushima, mais il avait déjà été largement utilisé en Irak et en Afghanistan, surtout dans le cadre anti-IED (Engins Explosifs Artisanaux). Le El RQ-16A pèse 8 kg, mesure 53,68 cm de longueur et 58,41 cm de hauteur, c’est pourquoi il est facilement transportable dans un sac à dos. Il peut voler en présence de vent jusqu’à 27 km/h et il a une autonomie de 45/50 minutes, avec rayon d’action de 8-10 km. Il peut être utilisé pour voir à l’intérieur d’un bâtiment à travers une fenêtre, mais il ne peut pas entrer parce qu’il n’est pas doté d’un système anti-collision et il est très bruyant à cause de son moteur à explosion, pouvant s’entendre en vol jusqu’à une distance de 2 km. Ce système a capté l’intérêt de la police de l’État de Floride, vu que la municipalité de Miami a déjà fait l’acquisition d’un certain nombre d’entre eux pour sa propre division anti-émeute.


Pour quelque chose de plus silencieux et adapté aux opérations  en milieu urbain il y a le Scout, développé par l’entreprise canadienne Aeryon Labs. Ce micro-UAV pèse seulement 1,3 kg et se compose de 4 moteurs électriques qui le rendent extrêmement silencieux, opérant surtout de nuit grâce à l’utilisation d’une caméra thermique stabilisée sur deux anses. Le système a été conçu pour être utilisé y compris par des personnes qui ne sont pas expertes et qui auraient eu une brève session de prise en main. Il a fait ses preuves avec les forces rebelles en Libye, où il a été utilisé pour des missions de reconnaissance nocturne. Particulièrement dangereux de par son faible bruit, ses dimensions réduites et sa capacité de voler de nuit, le Scout mesure près de 80 cm, dispose d’une autonomie d’environ 20 minutes et peut réaliser jusqu’à 3 km de distance y compris avec du vent à 50 km/h.


Celui qui a la capacité d’espionner et de rentrer dans des environnements fermés c’est l’ AR100B, de l’allemand AirRobot, déjà testé en Afghanistan dans des contextes urbains. Pour éviter le risque de dommage par collision dans des lieux étroits, les hélices sont protégées par une sorte de parechoc qui maintient le diamètre de l’UAV à 1 mètre. La batterie rechargeable garantie une autonomie de quasi 30 minutes et le rayon d’action de l’aéroplane est limité à 1,5 km.

Les UAV de Finmeccanica* pour les forces de police

Développés par Selex Galileo, le Drako est un système très petit, de 70 cm de diamètre et d’un poids inférieur à 2 kg. Il réalise jusqu’à 5 km de distance de celui qui le pilote et il a une autonomie de 30 minutes avec une vitesse maximale de 45 km/h. L’entreprise le propose comme capteur électro-optique adapté de jour et de nuit et est doté d’un système automatique anti-collision qui l’empêche de s’approcher à moins de deux mètres d’un obstacle, ce qui le rend adapté pour pouvoir espionner y compris en volant à l’intérieur de bâtiments.

Plus petit et compact, le Spyball (le nom est significatif de l’utilisation de ce micro-UAV), développé vers la fin 2011 par l’UTRI s.p.a. (contrôlée par Finmeccanica). Le Spyball pèse 1,7 kg et mesure seulement 35 cm de diamètre et 40 cm de  hauteur, sa masse maximale au décollage est de 8 kg, il peut être transporté sans problème dans un sac à dos et est adapté pour réaliser sa mission de contrôle de jour comme de nuit. Il est très silencieux parce qu’il est propulsé par un moteur électrique et cette caractéristique, ajoutée aux dimensions réduites de l’aéroplane, le rendent quasiment invisible. Ses dimensions le rendent pratiquement parfait pour le travail dans des lieux urbains et pour le monitorage des manifestations. Selex Galileo le dote aussi d’un système de guide adapté au vole dans des lieux fermés et à l’intérieur des édifices. Cet UAV se déplace à une vitesse maximale de près de 22 km/h avec une autonomie de 30 minutes et peut réaliser jusqu’à 12 km de distance avec celui qui le guide.

Enfin l’ASIO (toujours développé par UTRI s.p.a. lors de la dernière année) a des performances et des caractéristiques similaires au Spyball, mais il est pensé surtout pour des missions dans des lieux urbains appelés « Hover and stare » ( littéralement « planer et regarder »). Dans ce cas le micro-UAV se fait positionner sur un point élevé (sur un toit par exemple) de sorte qu’il puisse observer la zone d’intérêt durant une période beaucoup plus grande par rapport à l’autonomie de vol, jusqu’à 4 heures.

Ces trois systèmes de Finmeccanica seront disponibles sur le marché d’ici peu de temps, et ça ne serait pas étonnant de penser que leur prochain usage sera fait par les forces de police de l’État italien.

* Ndt : Deuxième groupe industriel italien qui développe des activités dans les secteurs du Système de Défense, Aéronautique, Énergie Nucléaire ou Électronique de Défense, entre autres, et qui a fait parler de lui dernièrement à travers l’un de ses conseillers délégués (Roberto Adinolfi) qui s’est pris une balle dans le genou de la part de la Cellule Olga FAI/FRI

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Italie : Quelques nouvelles sur l'”Opération Ardire”

Informa-Azione a reçu et transmet :

13 juin : dans le contexte de l’opération “Ardire” qui s’est soldé par des mandats d’arrêt contre 10 compagnons ce matin, nous voudrions mentionner les perquisitions dans les maisons de trois camarades à Naples et de un à Spigno Saturnia (Latina). Les carabiniers du ROS ont saisi des ordinateurs, des clés USB, des brochures, des journaux, des tracts et des lettres de correspondance avec des prisonniers. Les perquisitions ont aussi été mené contre deux camarades dans la province de Lecce, où des lettres et un ordinateur ont été confisqué par la police. À Rome aussi la résidence d’un compagnon a été perquisitionné par les flics qui ont saisi divers matériaux électroniques et imprimés.

Une étreinte de solidarité aux compagnons arrêtés.

14 juin : D’après les premières nouvelles que nous avons reçu, nous savons maintenant que Sergio Maria Stefani est retenu dans la prison de Regina Coeli (Rome) et Katia Di Stefano dans celle de Rebibbia (Rome). Ces deux compagnons ne peuvent pas voir leur avocat de la défense avant leur interrogatoire en prison qui est fixé au vendredi 15 juin.

Alessandro Settepani est incarcéré dans la prison de  Pérouse, et ce matin son entrevue avec son avocat a été confirmée.

Paola Francesca Iozzi est aussi dans la prison de Pérouse, alors que Giulia Marziale est dans celle de Teramo.

Mise à jour des infos (14/6) : Alessandro et Paola sont déjà passés par l’interrogatoire en prison dans la prison de Pérouse, ils ont vu leurs avocats et peuvent recevoir du courrier. voici leur adresse : Alessandro Settepani & Paola Francesca Iozzi, casa circondariale Capanne, via Pievaiola 252, 06132 Perugia, Italia/Italie.

Sergio et Katia, enfermés respectivement dans les prisons de Regina Coeli et Rebibbia, vont être interrogés demain (15/6), où ils auront le droit de voir un avocat; ils ne peuvent toujours pas recevoir de courrier. Giulia, emprisonné à Teramo, n’a pas aussi été interrogé.

Tous sont à l’isolement et ne peuvent recevoir de courrier. Nous donnerons plus d’info quand on en aura.

Mise à jour des infos (15/6) : Voici les adresses pour envoyer des lettres ou des télégrammes aux compagnons arrêtés lors de l’opération Ardire

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Via Don Bosco, 47
56127 Pisa

Alessandro Settepani
Paola Francesca Iozzi
CC Capanne
via Pievaiola 252
06132 Perugia

Sergio Maria Stefani
CC Regina Coeli
Via Della Lungara, 29
00165 Roma

Katia Di Stefano
CC Rebibbia Femminile
Via Bartolo Longo
00156 Roma

Giuseppe Lo Turco
CC Marassi
Piazzale Marassi, 2
16139 Genova

Giulia Marziale
CC Teramo
Contrada Castrogno
64100 Teramo

Solidarité avec les arrêtés et ceux qui ont subissent l’enquête et les perquisitions.

Aracnide/Arachnides – Caisse de solidarité contre la répression
aracnide@autistici.org

Suivez les infos de feartosleep ou de ParoleArmate

Italie – Opération “Ardire” : nouvelles vague d’arrestations et de perquisitions dans toute l’Italie

Comme nous l’ont informé les compagnons d’informa-azione et de ParoleArmate, aujourd’hui le 13 juin 2012 , à 4h du matin, les carabiniers du ROS ont fouillé environ 40 maisons lors d’une opération répressive contre le mouvement anarchiste appelée “Opération Ardire” [Audace]. Cette opération a été dirigée par le procureur public Manuela Comodi de Pérouse qui a ordonné la mise en détention de 10 personnes (8 en Italie, un en Allemagne et un en Suisse) et d’enquêter sur 24 autres.

Les 8 compagnons arrêtés et emprisonnés en Italie et dont la presse bourgeoise les accusent de relations avec la FAI-FRI sont :

Stefano Gabriele Fosco
Elisa Di Bernardo
Alessandro Settepani
Sergio Maria Stefani
Katia Di Stefano
Giuseppe Lo Turco
Paola Francesca Iozzi
Giulia Marziale

En ce qui concerne les arrestations en Allemagne et en Suisse, il s’agit de deux anarchistes qui ont déjà été kidnappé depuis plusieurs années par l’État : Gabriel Pombo Da Silva et Marco Camenish. Parmi les noms de compagnons sous le coup de l’enquête, beaucoup sont des prisonniers qui sont déjà en taule en Grèce sous l’accusation de membre des CCF.

Dès que possible nous publierons les adresses des prisons où les compagnons ont été emmené et nous demandons à quiconque qui aurait plus d’informations de nous les communiquer.

Les maisons ont officiellement été perquisitionné pour trouver des explosifs, des documents informatiques et des papiers, parmi elles une est celle de l’éditeur de informa-azione dont les ordinateurs entre autres choses, utilisés pour la maintenance de site ont été confisqué, deux sont celles de compagnons de Culmine, qui ont aussi été arrêté, et celle des compagnons de ParoleArmate (l’un d’entre eux est détenu et un autre visé par l’enquête).

Nous sommes dans l’attente de plus de nouvelles pour mieux comprendre l’extension et la stratégie de cette opération répressive. Nous exprimons notre solidarité à tous les compagnons arrêtés, frappés par les perquisitions et les enquêtes.

Voici la lettre de Tomo sur cette opération répressive :

Le chaos est à la porte (sur l’Opération Ardire)

C’est toujours la même histoire.

Dans le contexte d’une super-opération (opération “Ardire” [Audace], quel putain de nom !) contre des anarchistes et des incendiaires de la paix sociale, à 4h du matin le 13 juin, ma maison a été perquisitionné par les ROS de Pérouse et de Bologne suppléés par deux carabiniers locaux (contrairement à la dernière fois où je fus perquisitionné, cette fois ils n’ont rien trouvé). Ils étaient à la recherche du même matériel qu’ils voulaient trouver la dernière fois : ordinateurs, explosifs, etc.

Malgré tout il y avait une belle surprise cette fois : le gars en uniforme, envoyé par le maintenant fameux M. Comodi, m’a dit que j’étais sous le coup d’une enquête dans le cadre de la loi 270bis.

Je veux clarifier ceci, bien qu’on m’ait assigné un commis d’office, je refuserais toute défense légale car je ne reconnais aucune autorité, qu’elle soit judiciaire ou non. Je veux aussi spécifier qu’en tant qu’individu en guerre avec la société je soutient la pratique de l’action directe et donc les actions de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI).

C’est une perquisition de style classique, qui a aussi conduit à l’emprisonnement de dizaines d’anarchistes et la perquisition de plus de 20 personnes, dont certains sont des compagnons des CCF. Malgré tout, il est toujours trop tôt d’avoir une vision claire de la situation.

Que dire ? Il est inutile de dire ceci, en dépit des nombreuses années de taule qu’ils peuvent nous donner, le feu que nous portons en nous ne peut être éteint. Il se répand fièrement et rencontre les flammes de l’affinité partout, et qui, dans un monde comme celui-ci, n’accepte qu’une position : celle de l’attaque. Ces extraordinaires compagnons, ceux dont la haine brûlent comme une centaine de soleil dans le ciel, sont les amis et frères avec qui nous partageons colère et douleur, pleurs et sourires, doutes et passions, lourds comme des rochers et sifflants comme du plomb. Ceux-là sont les compagnons qui menacent avec leurs propres vies la société, ses lois et ses défenseurs; ceux-là sont les indomptables rebelles qui éclairent la nuit et peignent la ville avec les couleurs de la destruction et de la révolte.

Même derrières des barreaux de prison ou depuis les cours, leurs regards, mots et pensées sont des armes dangereuses qui deviennent des lames tranchantes pour l’évasion, en dépit des tentatives des juges et des procureurs d’étouffer leur force individuelle. Mais les juges et les procureurs, ces déchets humain, ne peuvent stopper la furie iconoclaste qui se propage tel un virus.

Nous sommes l’infection…et il n’y a pas de remède, que ce soit pour les “maîtres” comme pour les “serviteurs”.

Le chaos est à la porte…

Une gigantesque, incandescente, accolade complice enflammée à vous, compagnons.

SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LES REBELLES ARRÊTÉS ET PERQUISITIONNÉS
POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ
PUISSE LE RUGISSEMENT DE LA POUDRE DÉCHIRER LE SILENCE DE LA PAIX SOCIALE

VIVE L’ANARCHIE

Tomo, 13 juin, depuis mon néant.

Freibourg, Allemagne : Attaque contre le siège du parti Alliance 90/Les Verts

À l’aube du 10 mai nous avons détruit les officines du parti politique Alliance 90/Les Verts se trouvant dans la rue Haslacherstrasse à Freibourg (sud de l’Allemagne). Nous avons écrits trois fois sur les murs les mots “la déportation c’est l’assassinat et la torture”. Nous avons pris une posture active contre le racisme dominant.

Le climat actuel du froid social ne peut plus être toléré. L’action inhumaine de la déportation continue d’exister sous le gouvernement des rouges-verts. Le capitalisme tue aussi quand il se pare de vert.

Notre proposition : ni partis, ni États, ni frontières.

Pour l’anarchie !

Athènes: Pour le renforcement de la solidarité réciproque

Le dimanche 11 mars, à l’assemblée ouverte de ContraInfo à Athènes, ont participé plusieurs compagnon-ne-s de différents pays, et nous avons décidé de réaliser une action symbolique de solidarité internationale et de contre-information, en accrochant des banderoles, en soutien avec quatre affaires importantes, dans diverses parties du centre-ville.

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Dans l’École Polytechnique, dans la rue Patission, nous avons dressé une banderole pour le compagnon Tortuga, pour le 20 mars, journée internationale d’actions en solidarité pour Luciano Pitronello, qui est menacé, par les autorités persécutrices de l’État chilien, d’une peine d’emprisonnement de 15 ans, en raison de la mise en place d’un explosif dans des bureaux de la banque Santander, le 1er juin 2011, à Santiago, au Chili. Sur la bannière, écrite en espagnol et en grec, se lisait ceci : «Liberté pour le compagnon Tortuga! Solidarité avec les prisonniers de guerre au Chili.»

Sur la place Exarchia, nous avons placé une banderole en mémoire d’Oury Jalloh, brûlé vif dans un poste de police, dans la ville de Dessau, en Allemagne, le 7 Janvier 2005. Depuis lors, famille, amis et personnes solidaires, ont porté l’affaire devant les tribunaux, exigeant la punition des auteurs de l’assassinat d’Oury, réfugié de la Sierra Leone et âgé de 36 ans. Ces jours-ci, sous une atmosphère de terreur policière, l’affaire est toujours examinée par le tribunal de Dessau. Sur la pancarte, écrite en allemand et en grec, se lisait: «Oury Jalloh a été assassiné! Oury Jalloh vie! Aucune tolérance pour les États-assassins. Solidarité avec nos compagnons en Allemagne.»

A l’entrée de la Faculté d’Economie (ASOEE), dans la rue Patission, a été suspendue une banderole pour Luca Abbà, activiste du mouvement NO TAV en Italie, qui est actuellement à l’hôpital, après avoir été grièvement blessé, lors d’une opération répressive dans le Val di Susa. La lutte contre la construction de la liaison ferroviaire à grande vitesse, entre Turin et Lyon, est menée depuis les années 1990, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. La banderole annonçait: «PAS DE TAV, PAS D’ETAT, PAS DE CAPITAL. Solidarité avec Luca Abbà. Sabotage des voies rapides du système.»

A l’entrée de la faculté de sciences sociales et politiques (Panteion), nous avons accroché une banderole en solidarité avec 6 compagnon-ne-s anarchistes, en France, Inès, Javier, Damien, Ivan, Franck et Bruno, poursuivi-e-s depuis quatre ans, placé-e-s pendant un certain temps en détention provisoire et actuellement sous contrôle judiciaire et souffrant de l’application de la loi antiterroriste. Le début du procès se tiendra à Paris, le 14 mai. Sur la banderole, rédigée en français et en grec, se lisait: «Solidarité avec Inès, Javier, Damien, Ivan, Bruno et Franck. Bas les pattes des compagnon-ne-s en France.»

Une cinquième petite banderole, rédigée en anglais, a été suspendue à l’entrée de l’Ecole Polytechnique, rue Stournari, et affichait: «Solidarité internationale pour tous les opprimés!»

Hambourg, Allemagne: solidarité avec les révoltés en Grèce

La crise c’est ce putain de système!

En Grèce les gens luttent contre les résultats directs de décisions prises par des politiciens allemands et européens au-dessus de nos têtes et des leurs. La propagande anti-grecque de la presse allemande est à vomir pour nous.

Notre solidarité va à ceux en grève et en lutte, ceux qui sont emprisonnés et qui se voient confrontés à la répression. De plus nous sommes solidaires avec les révolutionnaires grecs du groupe de guérilla urbaine “Lutte Révolutionnaire”, qui sont confrontés aux tribunaux pour leurs idées et leurs luttes.

Durant les nuits du 27 et 28 février nous avons attaqué 6 banques à Hambourg. C’est petit mais un signe clair d’attaquer les banques en Allemagne; par exemple nous avons été inspirés par une action de solidarité à Bielefeld et nous espérons que beaucoup de gens feront de même et enverrons leur solidarité aux révoltés en Grèce et de la rage et des cailloux contre les banques et leur système.

Que beaucoup de gens descendent dans les rues à Francfurt et partout le 31 mars et à plein d’autres moments!

Pour un été chaud! Liberté!

Source: directactionde.ucrony.net

Cologne, Allemagne : première déclaration d’un nouveau squat et expulsion peu après

Déclaration du nouveau squat

Ce 2 mars 2012 nous, un groupe de personnes, avons squatté un bâtiment abandonné à Deutz-Mülheimer-Straße, près du complexe industriel du KHD-Group à Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie).

Nous voulons développer ici un collectif. Le squat est un endroit pour travailler et vivre sans le contrôle de l’État. Nous voulons vivre l’un avec l’autre sans hiérarchie et de manière auto-déterminée. Depuis les années ’70, il y a quelques projets qui sont assez similaires à nos idées de vie à Cologne. Mais dans la ville il n’y a pas assez d’espace pour des projets libertaires, ce qui fait que beaucoup de lieus libres sont toujours en train de lutter et que beaucoup de gens sont laissés pour compte, sans emploi, sans maison, même sans sécurité sociale.

Les gens doivent être dans le système social pour avoir de telles choses. Si quelqu’un est chômeur et ne veut pas faire parti du système social, il ou elle n’a aucune chance. Les gens qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement et qui ne veulent pas être dépendant sont toujours en lutte. L’État agit contre eux et la police les criminalise. Mais si les gens volent parce qu’ils ont faim (s’il sont squatteurs parce qu’ils ont besoin d’un endroit où vivre, s’ils agissent contre les autorités parce qu’ils se sentent opprimés)… Alors ce ne sont pas des criminels. Les criminels sont ceux qui agissent contre la liberté, l’égalité et les changements sociaux. C’est dû au capitalisme. Son seul but est de faire toujours plus d’argent et la plus grande partie de l’humanité en souffre.

La Loi et l’Ordre font de leurs mieux pour nous maintenir en bas. Tout le monde à peur de la prison, c’est une réaction normale. Mais la plupart oublient que la peur peut aussi être une prison. Et l’État utilise la peur pour construire une cage métaphorique dans la tête des gens. Mais même si nous avons peur de la répression; notre volonté contre le système et la société capitaliste est toujours plus forte que la peur. Nous n’avons cure de la structure des propriétaires et des investisseurs. Nous n’allons pas argumenter sur ce point, que nous ne “possédons” la maison. C’est notre squat, l’endroit où nous pouvons vivre et c’est pourquoi nous allons rester ! Tout le monde est le bienvenu pour nous visiter et devenir acteur du projet. Mais si quelqu’un n’est pas intéressé par l’émancipation, il ou elle ferait mieux de ne pas venir. Le squat n’est pas un endroit où la discrimination agit. Nous ne tolérons pas racisme, sexisme, homophobie ou des discriminations sur la base de l’apparence ou de l’origine sociale.

Nous nous tenons aux côtés de tous les gens dans le monde qui se battent pour la liberté et l’émancipation. Nous n’en pouvons plus. À partir de maintenant nous sommes les seuls maîtres de nos vies. La lutte continue, combattons le système capitaliste !

Allez voir notre page web ici pour plus de nouvelles

Nouvelles enrageantes des camarades de Cologne

Ce samedi 3 mars, à environ 20.00 (heure locale), le bâtiment occupé dans la rue Deutz-Mülheim a été encerclé par d’énormes forces de police martialement équipées. Environ 20 squatteurs étaient assiégés par environ 100 flics, aidés plus tôt dans l’après-midi par un hélicoptère de la police, 25 bus de la police, des blindés, des unités de pompiers qui ont fourni de la lumière pour l’opération. Vu la pression énorme et les menaces continuelles de violence, les squatteurs sont finalement sortis tous ensemble de la maison et ont été arrêtés, l’endroit étant finalement expulsé et la zone toute entière bouclée. Tous les détails personnels ont été enregistrés, tous les arrêtés ont été cherchés au commissariat (dont le mineur, qu’on a forcé à se mettre à poil et sans que ces parents soient informés de l’arrestation). Les arrêtés étaient enfermés dans des cellules séparées, mais aucun d’eux n’a accepté de donner ses empreintes. Le dernier squatteur a été relaché à environ 04.00 du matin, quand les gens venus en solidarité ont enfin pu prendre dans leurs bras tous les activistes emprisonnés.

Le même jour (3/3) à Münster se tenait une marche nazie. Malgré des circonstances spécifiques pas encore vérifiées, un contre-manifestant antifasciste de Cologne a été sauvagement battu par les flics. Le camarade a été attaqué par les forces de l’État pendant une période plutôt calme, et alors même qu’il était au sol, ces assassins l’ont frappé à plusieurs reprises sur la tête avec leurs coudes et bottes (renforcées par du métal). Plusieurs de ses dents gisaient sur dans la rue alors que sa face est couverte de sang. Il a été hospitalisé dans une unité de soins intensifs, inconscient et avec un pronostic vital engagé pour plusieurs heures.

Après cette séquence d’événements, une manif contre la répression (tabassages pendant les manifs, expulsions, incarcérations, énergie nucléaire, discrimination contre les migrants, etc.) a été appelée pour le lundi 5 mars à 19.00 à Rudolfplatz, Cologne.

Rejoignez la protestation anti-répression !

La solidarité est une arme.

Sources : 1, 2 et 3

Berlin : Les flics attaquent le lieu auto-organisé “Rigaer 94”

Pas loin de un an après l’expulsion de l’houseproject voisine Liebig 14, notre projet Rigaer 94 et le bar squatté Kadterschmiede ont été attaqué par les flics.

Le 28 janvier 2012, une manif fut tenue contre un congrès de la police et une conférence sur les opérations urbaines à Berlin. La nuit, il y eu une fête de solidarité d’après-manif à Kadterschmiede, qui se trouve dans Rigaer 94. Avant même que la fête ne commence, le coin grouillait déjà de flics. Bientôt la querelle habituelle avec les flics à nos portes commença. Ce n’est pas inhabituel qu’ils essaient d’aller dans le jardin et de causer des ennuis. En premier lieu, ils étaient retenus par nos grilles externes comme toujours. Mais après ils essayèrent de trouver d’autres voies pour entrer dans la maison, escaladant les murs et se glissant dans les caves. Ils sont entrés par la porte de devant du Kadterschmiede et ont commencé à le détruire, ainsi que la porte d’entrée de l’espace de vie de Rigaer 94. Au début ils n’ont pas plus aller loin, car derrière les portes des barricades les attendaient. Entretemps ils ont répandus des tonnes de gaz lacrymos et au poivre dans la maison et vidés les extincteurs sur les marches de devant le Kadterschmiede. Des personnes étaient proches de la suffocation.

Les flics se sont finalement introduits par des caves voisines dans le Kadterschmiede et ont ouvert les barricades de l’intérieur. Continue reading Berlin : Les flics attaquent le lieu auto-organisé “Rigaer 94”