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Athènes: Descente de police et arrestations après une action directe dans le quartier d’Exarchia

Aujourd’hui (le 03/01) la Cellule de Solidarité “In Carcere et Vinculis” a revendiqué la reponsabilité de l’attaque – probablement avec des masses – contre le bâtiment situé sur la rue Solonos, dans le centre-ville d’Athènes, le 02 janvier 2012. Aux environs de 22h30 ils ont brisé la vitrine de devant du fast food Goody’s [NdT. une grande chaîne de restauration rapide] et de IEK Domi, un institut privé de qualification professionnelle, en solidarité avec l’anarchiste emprisonnée Stella Antoniou. A notre grande surprise, le communiqué n’a pas mentionné les arrestations ni la descente de la police après cette action directe.

Les flics ont lancé une chasse à l’homme dans la place d’Exarchia et les rues voisines. Les escouades de police ont brisé au moins deux vitrines de cafés dans le secteur, répandant la terreur et occupant les rues. Un total de cinq personnes (âgées de 17, 20, 22, 29 et 32 ans) ont été arrêtées et détenues au siège de la police. Certaines d’entre elles ont peut-être été inculpées de crime. A midi, le mardi 03 janvier, il fut rapporté que les cinq arrêtés vont comparaître devant le procureur général à la cour Evelpidon à Athènes.

Un commentateur sur Indymedia Athènes à suggéré que la fureur des flics pouvait aussi être reliée à la vidéo qui suit, un document de grande valeur sur la grève générale du 29 juin qui a été largement circulé le même matin (02/01) – par RealDemocracyGr, avec des sous-titres en anglais.

Le procès est prévu pour le 5 janvier. Au moins trois des arrêtés sont toujours en détention préventive, alors que le mineur à été relâché.

Mise à jour (5/1): Tous les arrêtés ont été relâchés. Leur jugement a été reportée au 13/1.

Sources: a, b, c, d

Rafles dans toute l’Italie après les affrontements du 15 octobre à Rome

17 octobre 2011

Selon des informations provenant de Rome, l’audience ce matin a confirmé l’arrestation de 12 manifestants. Il n’ont pas été jugés directement, mais mis en détention provisoire.

Les 12 sont en ce moment détenus dans les prisons Rebibbia et Regina Coeli et nous essayons de trouver leurs adresses pour la correspondance.

Apparemment, toutes les perquisitions ont été effectuées en s’appuyant sur la section 41 du Code unifié des Lois de Sécurité publique « TULPS » (utilisation d’armes et d’explosifs). Dans toutes les maisons, des vêtements et du matériel imprimé ont été regardés, pris en photo ou confisqués.

Rien qu’à Rome, de l’équipement informatique (ordinateurs, disques dures, clefs USB) a été confisqué – une opération théoriquement non-autorisée par la section 41 du TULPS.

Lecce : Dans la matinée, des flics ont fait une rafle dans les appartements de deux camarades sans avoir un mandat, mais en s’appuyant sur la section 41 du TULPS. Les carabiniers ont cherché des « armes » en faisant référence à la marche de protestation à Rome.

Cosenza : Des rafles contre huit camarades, apparemment toutes sans résultats par rapport aux attentes du commissariat de police.

Des perquisitions ont également été confirmées à Teramo, Naples (contre 10 camarades, pas confirmées) et Florence (contre 14 camarades). Aussi à Florence, les squatters de « La riottosa » ont passé la matinée sur le toit de la maison pour résister à une opération répressive, subissant des menaces et des intimidations.

Des rafles confirmées à Rovereto (2 maisons), Milan (6, pas encore confirmées), Senigallia (2), Livorno (2 maisons), Palermo (4), Rome (6) et Bologne (6 ou 8, pas encore confirmées) avec des prises de photo et de la confiscation de vêtements. Aucun camarade arrêté.

Sources : informa-azione, culmine / Traduit par LeReveil
Photos depuis Rome

Athènes : mises à jour au sujet des arrestations de manifestants lors de la grève de 48 heures

Six des personnes arrêtées pendant la manifestation du 28 juin et qui ont été accusées de crimes, comparaîtront devant le procureur ce vendredi, 1er juillet.

Les 17 personnes arrêtées à la manif du 29 juin restent en détention au QG de la police. Jeudi 30 juin ils furent transférés aux tribunaux, rue Evelpidon, afin de se présenter devant les procureurs. Environ 100 personnes se sont rassemblées devant les tribunaux, en solidarité avec les personnes arrêtées. Ils furent attaqués par 4 escadrons de la police. Au moins quatre des personnes arrêtées comparaîtront devant le procureur le vendredi, 1er juillet ; les autres seront jugés le lundi 4 juillet.

Rassemblements de solidarité devant le tribunal d’Evelpidon
Vendredi 1/07: 9h, 12h (Bâtiments 7 & 9)
Lundi 4/07: 9h (Bâtiment 9)

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES OTAGES DE L’ETAT!
LA LUTTE POUR LA DIGNITÉ ET LA LIBERTÉ NE PEUT ÊTRE RÉPRIMÉE!

Salutations révolutionnaires à tous les compagnons qui soutiennent la lutte en Grèce. LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME.

Thessalonique : Arrestations lors de la marche de solidarité pour les prisonniers politiques

A Thessalonique,  le 16 avril, il y a eu un appel à un rassemblement et une  marche nationale de solidarité  avec les prisonniers politiques. L’appel  a été  lancé par l’Assemblée d’Anarchistes de Thessalonique pour l’Action de Renversement, le local  Autogéré de Kavala, l’Utopia A.D. de Komotini, le local Autogéré de l’Etablissement Educatif Technologique (T.E.I) de Serrès et des anarchistes d’Athènes, Volos, Véria. Continue reading Thessalonique : Arrestations lors de la marche de solidarité pour les prisonniers politiques

La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

Bref récapitulatif (11 décembre–29 mars)

Keretea est une ville de 16 000 habitants de la commune de Lavreotiki, près de Lavrion, à 40 km au sud est d’Athènes. Le lieu a une histoire ancienne et compte de nombreux vestiges comme un amphithéâtre, des traces d’anciennes fortifications etc. Comme une grande partie de l’Attique, Keratea a une profonde tradition arvanite impliquant une certaine fierté, un sens de la famille élargie, de fortes valeurs de solidarité et de cohésion sociale contre les aliénations de l’autorité, ainsi qu’un fort entêtement. Beaucoup d’entre eux sont de petits agriculteurs (producteurs de vin, olives…) ouvriers, retraités, et/ou sans emplois. Durant la dernière décennie l’Attique Orientale subit une sorte embourgeoisement récréatif du fait de la construction de l’aéroport international de Spata (en 2001), et de l’expansion des ports de Lavrion et Rafina pour désengorger celui du Pirée. Ces nouvelles infrastructures permirent aux entreprises de tourisme et de construction athéniennes de se déplacer vers l’est (ces mouvements sont en lien avec les quasi annuels feux de forêt, les partis « inexploitées » de l’Attique). Bien évidement, les infrastructures et les services sociaux (même celui du système de drainage) sont nettement insuffisants pour accueillir un tel déplacement. La proposition faite de construire un immense dépôt d’ordures à ciel ouvert serait le sommet de l’iceberg –ou de la montagne de déchet- quant à l’assujettissement du territoire et de sa population aux profits privés. Ladite proposition, censée constituer une solution aux problèmes de déchet dans l’Attique, est dangereuse et tout à fait illégale car proclamée contre la volonté de ceux qui auraient à la subir et dont l’objection a aussitôt subi une violente répression. Pas assez de temps pour des « négociations » d’autrefois dans l’époque du capitalisme en grande vitesse du gouvernement socialiste. La construction de dépôts d’ordures et  la question de la gestion des déchets en général ont donné naissance à des diverses luttes partout en Grèce ces dernières années. Parmi les plus importantes : Grammatikon (dans le Nord de l’Attique), Neraida-Serres, Varnavas, Naxos, Karvounari, Elliniko-Ioannina, et bien sûr Leukimmi, à Corfu, ou un petit village arrive par tous les moyens à bloquer les travaux et affronter la police depuis maintenant trois ans. Une résistance qui coûta la vie à une femme, morte des violences policières et de très nombreuses accusations.

Le samedi 11 décembre, dès l’aube les habitants de Keratea ont résisté aux tentatives de la police antiémeute et du procureur de briser leur défense afin qu’ils puissent placer des machines d’enfouissement et de construction dans la région (site classé depuis 2003). Les habitants se sont affrontés avec les escadrons policiers, au corps à corps, avec des pierres, des frondes, des barricades et des cocktails Molotov. Pour la première fois les flics ont utilisés des canons à eaux contre les protestataires. Des coups de feu ont été entendus, et de très nombreux citoyens ont été blessés. Continue reading La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

ON A LA RAGE ! 15 décembre 2010 : Grève générale en Grèce

Y a pas de doute, même pour la personne la plus bienveillante, que l’état, en collaboration parfaite avec ses mécanismes de soutien, a décidé de déclarer la guerre à la société. Il a peur de la rage sociale telle qu’elle s’est exprimée jusqu’ici et telle qu’elle peut s’exprimer dans l’avenir.

Le rôle répressif de l’état, tel qu’il se manifeste par le biais du mécanisme assassin de la police nationale –et non pas seulement – a déjà commencé à étaler ses tentacules en cherchant de se propager et de supprimer n’importe quelle explosion générale à venir. Des fascos, des flics en civil, des « citoyens pacifiques » et d’autres déchets sociaux sont mobilisés afin de fonctionner en tant qu’une extension naturelle de cette formation assassine.

C’est un fait qui devrait nous problématiser tous. Quelque chose qui existait déjà, mais qui prend désormais des traits plus massifs. Quelque chose qui se passe de la manière la plus indiscernable, la plus manifeste et la plus impudique. Ca se passe sous nos yeux.

A Athènes, dans une ville militarisée, avec des milliards de policiers de toutes les sortes dans tous les coins, reflétant l’effort évident pour terroriser les gens, ainsi que pour donner l’image d’un lieu difficile à approcher qu’ils contrôlent malgré tout….

… un grand nombre de personnes a commencé à arriver aux points de pré-rassemblement au centre-ville dès le matin. Toute la région du Champ de Mars (Pedio tou Areos) à la place de la Concorde (Omonia) était pleine des manifestants, alors que les trottoirs se remplissaient eux aussi de manière étouffante. Continue reading ON A LA RAGE ! 15 décembre 2010 : Grève générale en Grèce

Lutte pour la liberté contre l’état de terreur

Rapport sur les manifestations du 6 décembre 2010 et l’agression sans précèdent de la police. Actes de solidarité à l’étranger.

Athènes

Manifestation des collégiens et des lycéens (matin)

Des rassemblements et des manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs quartiers d’Athènes. Les collégiens-lycéens se sont rassemblés dans leurs quartiers avant de se diriger vers le centre-ville pour se joindre à la manifestation principale.

Plus précisément, des rassemblements et des manifs ont eu lieu à Peristeri, Philadelphie, Egaleo, Koridallos, Psihico et Exarheia. Les collégiens-lycéens ont bloqué les rues centrales des leurs quartiers et ils ont marché en direction des commissariats locaux. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu et des voitures de police ont été brisées. Les flics ont essayé d’arrêter quelques collégines-lycéens à Koridallos. Une manif de solidarité réclamant la libération des 3 personnes arrêtés a été aussitôt organisée. Des blocages des rues ont également eu lieu dans les banlieues du Nord d’Athènes.

La manif principale a démarrée avec la participation de plus de 5000 collégiens-lucéens, alors que des gens continuaient à arriver pour se joindre aux manifestants. La manif était agressive dès le début : des attaques contre des banques, des caméras surveillance et des magasins de luxe ont eu lieu. Les premiers affrontements avec les flics (rue Stadiou) ont eu comme résultat la rupture temporaire de la manif (les manifestants se sont répandus dans les ruelles environnantes). Or, les écoliers ont réussi à repousser les forces de la police anti-émeute avec des attaques bien organisées. Des affrontements ont eu lieu de nouveau quand la tête de la manif a atteint la place Syntagma (en dehors du Parlement) et a attaqué la police anti-émeute. Les porcs ont répondus en faisant usage des gaz lacrymogènes et des flash bang grenades. La manif s’est terminée à Propilaia où la plupart des manifestants sont restés sur place afin de participer à la manifestation de l’après-midi. Soulignons que les collégiens-lycéens, bien que des mineurs, n’étaient pas effrayés ni par les flics, ni par les méthodes terroristes des médias et ils se sont affrontés aux forces de l’ordre en nous montrant le chemin à suivre.

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Manif étudiante au centre d’Athènes contre la reforme du système éducatif et en solidarité avec les étudiants britanniques

2 Décembre: 2000 étudiants marchent au centre d’Athènes contre la reforme du système éducatif et en solidarité avec les étudiants britanniques. Affrontements avec la police, cinq arrestations.

Les manifestants ont essayé d’approcher l’Ambassade de Grande Bretagne en solidarité avec les étudiants en lutte au Royaume Uni. Des affrontements avec les MAT (CRS) ont eu lieu et cinq étudiants ont été arrêtés. Continue reading Manif étudiante au centre d’Athènes contre la reforme du système éducatif et en solidarité avec les étudiants britanniques