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Chili : Diego Ríos arrêté après 5 ans et demi de cavale

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Solidarité immédiate avec le compagnon anarchiste Diego Ríos
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Contre l’Etat / Prison / Capital : Guerre sociale !! Liberté pour Diego Ríos

Samedi 7 février, Santiago 2015

Le compagnon anarchiste Diego Ríos était passé à la clandestinité depuis 2009, date à laquelle il a pris la fuite après que sa mère découvre du matériel pour l’élaboration d’engins explosifs dans une chambre de sa propriété et en avise la police. Au cours de cette année, le compagnon a envoyé trois communiqués dans lesquels il réaffirme ses postures contre le pouvoir et toute autorité, puis il a cessé d’écrire publiquement au milieu anarchiste / anti-autoritaire.

La seule information disponible pendant les années suivantes provenaient de la presse bourgeoise alignée à la police, ce qui est caractéristiques des petits jeux d’intimidation et de persécution que fait  l’État/Capital.

Aujourd’hui (07/02/2015) s’est déclenché une opération policière dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso), aboutissant à la capture du compagnon et mettant fin à sa fuite que nous aurions espérée être éternelle.

Une fois au courant de la situation, pleins de rage et d’impuissance, notre réaction immédiate a été de réaliser un petit geste de solidarité avec le compagnon, sous la forme du collage de quelques affiches, en espérant toujours que cela se réplique.

Pour finir, nous pensons que nous devons être attentifs et attentives aux manœuvres du pouvoir et de tous ses appareils de contrôle qui commenceraient à bouger leurs fiches. Il est nécessaire de ne pas en rester aux paroles vides ou à l’immobilisme, mais bien plutôt d’agir.

Un salut au compagnon Diego, force et entièreté.

Collectif Lucha Revolucionaria.
lucharevolucionaria[arroba]riseup.net

en anglais, en grec, en portugais

Comme le soleil qui se lève chaque jour…

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Nos nuits vous embrassent avec rébellion.

Bien que nous soyons convaincu-e-s du fait que la seule réponse valide face à l’enfermement de nos compagnon-ne-s est la libération, la fuite et le soutien permanent… nos gestes prétendent toujours démontrer l’affection rebelle qui puisse au moins arracher un sourire.Nous ne peignons pas seulement pour vous, mais pour vous chercher des paysages qui puissent vous accompagner dans ces circonstances, inévitables pour celles et ceux qui ont choisi le chemin de la liberté et la confrontation qu’elle implique.

Nous avons donc décidé de donner ces petites mais affectueuses démonstrations de notre inconditionnel désir et soif de liberté, outrepassant les kilomètres de distance et nous unissant sous le même ciel, sous le même soleil qui nous illumine chaque jour et sous la même nuit qui nous protège et nous accompagne, complice de nos pas.

Nous ne nous sentons pas seulement meurtri-e-s par les nouvelles de vos arrestations et condamnations, mais aussi plein-e-s de rage. Et cette rage que nous, tous les cœurs anti-autoritaires indomptés ressentons se manifestera et se multipliera sous toutes les formes imaginables contre nos ennemi-e-s.

Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sorti-e-s pour aller peindre. Cela n’est pas du au fait que nous sentions plus d’affinités avec tel ou telle compagnon-ne. Nous nous sommes de nouveau retrouvé-e-s aujourd’hui  pour réaliser cette démonstration de solidarité avec notre compagnonne Tamara Sol, qui doit bientôt recevoir une nouvelle condamnation, avec nos compagnon-ne-s de Barça qui font face à l’Opération Pandora (force à l’okupa Kasa de la Muntanya). Pour elles et eux, cette main ouverte, cette étreinte et la solidarité sans limites ni frontières.

Depuis quelque part dans le monde…

Sauvages et rampant-e-s, Année 5.520 du Calendrier Andin
A 31 années de l’ère Orwell

Santiago du Chili : A présent, c’est notre tour, solidarité avec Tamara Sol Farías Vergara

ahoraAlors que l’été est une période de repos pour beaucoup, d’autres comme Tamara Sol et la Famille Vergara Toledo maintiennent de fermes convictions contre les injustices du Pouvoir.

Nous rappelons que Sol a tiré sur un vigile de la Banco Estado en essayant de venger la mort du Pelao Angry, Sebastián Oversluij, mort lors d’une tentative d’expropriation dans cette même banque.

De ce fait, en tant que GESTE MINIMAL envers la famille Vergara Toledo, nous lançons un appel à les accompagner le MERCREDI 4 FEVRIER à midi, jour lors duquel 3 juges dégueulasses décideront de combien d’années d’enfermement tomberont sur l’indomptée Sol Vergara.

Avec l’impulsion de Sol, avec l’énergie impérissable de Luisa Toledo, avec la conviction d’Eduardo, Rafael et Pablo, nous lançons cet appel urgent à ne pas laisser seul-e-s ces compagnon-ne-s de lutte.

SOL VERGARA libre et indomptable !

Notes: (1) L’image de madame Luisa Toledo date du vendredi 30 janvier, lorsqu’elle s’est encadenassée au ministère de la Justice, avec dix autres personnes solidaires, par rejet du verdict qui a déclaré Solcito coupable.

(2) L’image de fond du tract est une banderole accrochée le mercredi 28 janvier sur l’Ecole Polytechnique d’Athènes, en Grèce, en solidarité avec la compagnonne.

(3) Restez attentifs et attentives aux possibles changements d’horaire de la lecture de la sentence, étant donné que la plupart des mises en cause et des procès contre les subversifs et les révolutionnaires, les manigances du Pouvoir consistent à changer l’heure des procès et des audiences pour tromper celles et ceux qui souhaiteraient se solidariser.

Videos: 29 MARS 2014, LUISA TOLEDO

Santiago : Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale

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Solidarité révolutionnaire avec Nikos Romanos et tou-te-s les anarchistes incarcéré-e-s

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Nous sommes d’éternels ennemis de l’Etat, de la police et de toute autorité. Aucune condamnation, aucun tribunal n’en finira avec la solidartié. Freddy, Marcelo, Juan et Carlos dans la rue !!
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Solidarité active et combative avec Monica, Francisco et avec les prisonnier-e-s de l'”Opération Pandora” dans la rue !!

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Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.

Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.

Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.

Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.

Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.

Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.

Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.

Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.

Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio

Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.

Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :

En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.

En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.

Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.

Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.

Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.

Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.

La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?

Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!

Collectif Lutte Révolutionnaire.
lucharevolucionaria@riseup.net

Santiago du Chili : Solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes / anti-autoritaires en Grèce

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Complicité et solidarité au-delà des langues, des drapeaux et des frontières.

Avec le début de l’année, et en profitant des célébrations, le gouvernement grec a commencé un processus de transfert des prisonnier-e-s vers les prisons de type C de Domokos, avec l’objectif clair d’y isoler les prisonnier-e-s en guerre et tenter de miner la lutte anarchiste qui chaque jour s’intensifie dans les rues et entre les sinistres murs des prisons.

Le premier prisonnier à y être transféré a été le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, auquel se sont rapidement ajoutés Dimitris Koufontinas, membre de l’organisation 17 Novembre, Kostas Gournas de Lutte Révolutionnaire, Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis, condamnés pour braquage à main armée et pour leur supposée participation aux CCF.

Nous savons que ces transferts sont les premiers de beaucoup d’autres à venir, vu que ce genre de prison a été créé avec pour finalité spécifique celle de freiner la lutte pour la destruction du pouvoir, à travers la prison politique, et c’est pour cette raison que, comme minime preuve de solidarité révolutionnaire depuis l’autre extrême du monde, nous avons bloqué une rue au petit matin du 8 janvier avec des pneus enflammés.

Réaliser cette action de solidarité est un appel à prendre en charge nos idées et nos pratiques de guerre contre le pouvoir, la solidarité internationale avec nos compagnon-ne-s qui résistent dignement à la prison et affrontent l’État/Capital face à face. C’est un appel clair à multiplier les actions/gestes qui puissent rompre l’isolement de la prison.

Ici, au Chili, la période estivale a commencé, et le pouvoir ne se repose évidemment pas : il profite de cette occasion pour lâcher les rênes aux actions contre ses ennemi-e-s déclaré-e-s. Voilà pourquoi nous appelons à multiplier les gestes et les actions offensives contre le pouvoir, pour que l’on voit que nous sommes là et que nous y resterons, et que depuis notre milieu, nous n’oublions ni nos prisonnier-e-s, ni nos mort-e-s, ni la guerre que nous avons déclarée contre toute forme d’autorité.

Nous saluons les anarchistes/anti-autoritaires emprisonné-e-s dans les prisons grecques, avec une pensée spéciale et de la force pour Nikos Maziotis, Kostas Gournas et, au-delà des différences, à l’irréductible combattant non-repenti Christodoulos Xiros.

COMPLICITE ET SOLIDARITE ACTIVE ET COMBATIVE
AVEC LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES/ANTI-AUTORITAIRES DE GRECE.

Entre quelque part à Santiago du Chili et la Grèce.
Quelques Anarchistes pour la Solidarité Révolutionnaire

Chili : Premiers mots des comportements terroristes-sauvages

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”Le flux est constant, stimulant les comportements sauvages.”

Si nous n’étions pas tout à fait sûrs qu’il soit judicieux d’écrire ces mots et, au-delà de ça, de nous risquer à les diffuser sur Internet pour qu’ils puissent parvenir aux yeux de ceux qui visitent ces espaces, nous avons décidé que cela était nécessaire pour expliquer notre existence, plus que nos actions, avec pour fin de pouvoir nous étendre comme nous le voudrions. Mais nous savons que vous saurez nous critiquer et c’est bien le centre des choses, la critique doit exister, pour avancer, pour transcender.

Bien que nous ne prétendions pas sortir un « communiqué » pour chaque action que nous pourrions réaliser dans le futur, parce que nous croyons que cela est une question de stratégie, c’est-à-dire ne pas « informer » de chaque coup que nous portons, pour laisser QUELQUES actes à l’anonymat, avec pour but de ne pas donner TANT de choses aux services de renseignement. Mais nous voulions effectivement publier quelques réflexions pour le futur que nous nous faisions avec le temps qui passe ; de plus, de nombreux sujets ne sont pas ici abordés, et nous considérons qu’il sera important de les mentionner plus tard.

Pour nous, diffuser cela par le biais d’Internet est une contradiction, mais nous pensons qu’il s’agit de l’unique moyen à notre portée pour qu’il soit possible de le diffuser de façon généralisée, et même comme ça, c’est une contradiction que nous assumons, étant donné les circonstances. Mais nous utiliserons cet « outil » lorsque nous le jugerons opportun et en accord avec nos perceptions et nos idées.

Nous y voilà donc…

A) Notre posture est claire : nous sommes contre le système techno-industriel, sa vie civilisée et ses valeurs, traits et concepts. Nous croyons à une vie sauvage, où la nature puisse primer dans son état le plus primitif, sans l’intervention destructrice de l’humain à travers les engins du système techno-industriel (oui, nous savons que l’humain primitif abimait la nature, mais pas à l’échelle de l’humain d’aujourd’hui). Mais nous savons que cela ne se passera pas d’une année sur l’autre, peut-être faudra-t-il que plusieurs générations passent et que certaines meurent pour que l’humain et la nature en général puisse arriver à un état primitif. Mais nous ne venons pas parler du futur, seulement d’aujourd’hui, de maintenant.

B) Et si nous souhaitons la destruction du système, nous savons que nous-mêmes n’y parviendrons pas, mais que nous contribuerons par contre à son effondrement, et c’est pour ça que nous croyons à l’attaque permanente et quotidienne contre le système.

C) Comme nous l’avons dit, nous ne prétendons pas prédire l’avenir, et encore moins le contrôler, et préférons nous concentrer sur la perspective actuelle : attaquer toute chose et personne qui représente le système techno-industriel. Mais pour attaquer le système, il est d’abord nécessaire de l’étudier, de le comprendre et, pour qu’il s’effondre effectivement, il faut attaquer ses points faibles. Cela, Kaczynski le disait déjà dans la plupart de ses écrits, avec lesquels nous tombons parfois d’accord. Cela dit, pour recadrer, nous ne sommes les disciples de rien ni de personne, nous exaltons notre posture individuelle et refusons tout concept que l’on pourrait nous coller sur le dos.

D) Et pourquoi la technologie ? Bien. Nous savons que les temps ont changé et que le système s’est complexifié à travers les siècles. Jadis, il était possible de déstabiliser la société et le système en impulsant des causes qui, bien que triviales, étaient la ferveur de l’époque (majoritairement des mouvements liés au travail salarié et aux « droits » des pauvres). Même s’il s’agit d’une exemplification rudimentaire, la population s’est à certains moments identifiée aux causes du « travail », et il existait des groupes qui impulsaient ces causes, parvenaient à faire une propagande efficace et à provoquer une tension dans la société et dans le système lui-même. Aujourd’hui, le système est différent, il s’est complexifié pour mener à bien ses propres fins. A un moment, il était lucide d’attaquer politiquement le système, quand il n’était pas aussi connecté et que ses diverses parties n’étaient pas aussi dépendantes les unes des autres. Aujourd’hui, c’est différent, et si nous nous concentrons, si notre objectif est de détruire le système, c’est-à-dire de le faire s’effondrer, notre cible directe doit être la technologie sous n’importe laquelle de ses représentations.

E) Mais même si nous ne voulions pas tomber dans le typique communiqué déjà lu tellement de fois, nous voulons être clairs : le système du prototype idéologique pro-technologique doit être détruit dans la théorie comme dans la pratique, en annulant ses valeurs structurées, sa forme de vie stéréotypée, en l’attaquant quotidiennement, en l’annihilant dans chaque aspect de nos vies. Nous conclurons par ces mots : la technologie est la base, la racine de ce système, et de là, il faut l’attaquer, poignarder constamment chacun de ses points faibles, là où elle ne peut réagir, et nous le certifions ici, nous nous lancerons dans une bataille à mort.

”A tous ceux qui veulent harceler l’ennemi jusqu’à l’épuiser, nous suggérons donc, en Italie et ailleurs […] de petites entités plus difficilement atteignables et identifiables. […] Il n’est pas dit que chacun doive nécessairement accomplir des actes violents ; que chacun accomplisse en revanche des actions qui offensent l’ennemi en fonction des attitudes, capacités et moyens des membres d’un groupe déterminé, constitué par l’affinité et la confiance réciproque. Que chaque groupe fasse et accomplisse sa part d’actions sans se demander ce que feront les autres groupes.
Tous tendus vers un but unique. Et parce que l’ennemi veille, attentif et insidieux, que chaque […] groupe d’action connaisse et contrôle ses membres”.

SEVERINO DI GIOVANNI

Nous nous retrouvons dans ces mots, au-delà de l’individu. Ce paragraphe est extrait de l’un des écrits de Di Giovanni.

F) Nous ne sommes pas pour un « mouvement » anti-technologique, mais plutôt bien pour des actions qui attaquent directement le système techno-industriel, qu’elles soient violentes ou non, mais des actions menées par des individus qui s’engagent, et qui soient capables d’en arriver jusqu’aux dernières conséquences.
Nous ne croyons ni ne nous dirigeons vers un mouvement structuré, c’est-à-dire unifié, mais avançons par les actions ; tout moyen qui fasse un apport concret à cette guerre est une force accumulée pour un coup létal au système. L’attaque frontale et sans trêve contre le système. Nous critiquons, mais ne jugeons pas. Cependant, ce faisant, nous autres nous jetons dans la conduite délictueuse.

”Chaque génération de rebelles [révolutionnaires] imite celle qui la précède”

G) Nous souhaitons être précis dans ce point, mais nous savons que, dans tous les cas, nous ne dirons rien qui n’ai déjà été dit. Mais même ainsi, comme nous l’avons dit, nous avons omis plusieurs sujets de grande importance que nous verrons plus loin. Si nous ne croyons pas en la « spécialisation » de la lutte, avec une chance fragmentaire, comme s’il y avait ceux qui se chargent des actions « pacifiques » et d’autres qui sabotent, ce que nous croyons – et nous le soulignons – est que ceux qui se décident à réaliser des actions, qu’on pourrait définir comme « délictueuses » ou « terroristes », et qui emploient comme méthode la fabrication d’explosifs, doivent dédier un temps important à l’étude de la chimie, et ceci est un appel ouvert : nous croyons que l’étude de cette matière est très largement utile et efficace, et a pour but de perfectionner chaque coup.

Et nous voilà, nous existons, et nous sommes prêts à tout. D’Arica à Punta Arenas. Nous attenterons contre tout ce qui représente le système techno-industriel, de ses institutions à ceux qui décident de le perpétuer et de collaborer avec lui. Nous sommes des délinquants incivils, nous sommes là et nous nous radicalisons suffisamment pour ne pas faire un pas en arrière. Nous attaquerons consciemment tout et tous ceux qui nous paraissent apporter au système, sans pitié. Nous ne sommes ni anarchistes, ni écologistes, nous ne nous entacherons d’aucun nom, nous laissons derrière nous cette croyance inutile de devoir nous identifier derrière un concept, nous laisserons nos actions parler.
Et bien qu’il nous plairait de nous attribuer certaines actions, nous pensons que celles-ci n’ont eu ni la répercussion – ni les dégâts – nécessaire pour les porter à fleur de peau, mais nous portons néanmoins chacune d’entre elles dans nos mains, nous apprenons d’elles, nous perfectionnant pour chaque futur coup de façon différente. Et tel que nous l’avons dit, nous ne communiquerons pas sur chacune de nos actions, pour des questions stratégiques, mais le ferons pour certaines, quand nous le jugerons pertinent. Voilà tout pour l’instant, nous retournons dans nos cavernes.

“Bienheureux vous qui ne savez ni n’espérez rien. Vous rechercherez l’auteur à présent ? Même si vous enfermiez tous les « anarchistes » du globe, celui qui l’a fait, celui qui le fait, celui qui le fera, sera le seul, écoutez bien, le seul qui ne tombera pas dans vos filets. Il passera entre vous, sa bombe invisible en main, comme un mort avec sa langue muette dans la bouche. Mais les morts parlent !”

Chili : Communiqué des compagnons du Caso Security en mémoire des 81 de San Miguel

81-1024x317– Il y a 4 ans, le matin d’un 8 décembre*, la frayeur s’est emparée des coeurs libres qui marchent de par le monde et qui luttent pour la destruction totale des geôles et des prisons qui enferment les pauvres et les rebelles du monde entier.

– La rage est devenue incontrôlable et un mouvement spontané émerge dans tous les coins du pays… Pour la première fois se visibilise la douleur faite mort… mort massive de 81 personnes prisonnières, enfermées dans les prisons de la démocratie, enfermées par une société de classes qui affirme son pouvoir dans l’exploitation, la soumission et la répression… Peu à peu, en un peu plus de deux semaines, dans les différents centre de détention du pays sont nés des mouvements massifs de révolte et de rejet de l’indolence complice de l’État et de ses sicaires gardiens de gendarmerie… Avec le temps, ces mouvements se sont dilués, mais la douleur de la perte et l’atrocité du massacre est resté tatouée dans la mémoire de lutte et dans la Résistance Subversive de ceux qui comme nous vivent la prison en tant que résultat de notre décision de combattre la normalité capitaliste, sa paix sociale, sa société carcérale…

– Aujourd’hui, après qu’ai été prononcée l’impunité et l’immunité des matons directement responsables de ce massacre par la justice du pouvoir, il ne nous reste que la voie autonome de la conscience et de l’action anticarcérale qui avance en construisant notre capacité d’autodéfense contre les agressions constantes, les répressions et les tortures que nous vivons à l’intérieur des prisons, naturalisées comme autant de pratiques normales ; quand elles ne sont en vérité que les manifestations de l’abus et du châtiment appuyés par le silence et l’indifférence de masse.

– Par ces brèves – mais pleines de sens – paroles, nous voulons exprimer notre solidarité directe avec toutes les familles qui ont perdu leurs êtres chers en prison du fait de la responsabilité directe des surveillants et des juges… Nous souhaitons saluer de tout notre respect celles et ceux qui s’organisent et luttent contre le présent et se rebellent contre toute forme d’autorité…

– Parce que la lutte contre la prison se fait ici et maintenant

– Parce qu’il n’existe aucune prison ni aucun châtiment qui soient capable d’en finir avec les pratiques et les idées de Rébellion et de Subversion

– Parce qu’aucune chaîne et aucune prison de haute sécurité ne dureront pour toujours !!

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISERE, IL Y AURA DE LA REBELLION !!

– Prisonniers de la guerre sociale : DE RETOUR DANS LA RUE !!

Freddy Fuentevilla, prisonnier subversif

Carlos Gutiérrez Quiduleo, prisonnier subversif mapuche

Marcelo Villarroel S., prisonnier libertaire

Juan Aliste Vega, prisonnier subversif

Prison de Haute Sécurité/Santiago-Chili
Dimanche. 7. Déc. 2014

* Note de Contra Info : Le 8 décembre 2010, 81 détenus ont été tués par la gendarmerie chilienne dans la prison de San Miguel.
Plus d’information (en espagnol) sur ce massacre sur le blog 81 razones x luchar.

Chili : Sabotage pour Sebastián Oversluij et Tamara Farías

Par le biais de ce courrier électronique, nous revendiquons le blocage à l’aide de gros rochers et de décombres de la voie ferrée du train de fret dans la province de Talagante (Santiago) du mercredi 26 novembre, lequel avait pour destination San Antonio (dans la Vème région). En plus de bloquer la voie avec une hauteur considérable, nous avons incendié des pneus à une cinquantaine de mètres de la barricade construite. Enfin, nous avons laissé sur place des tracts pour notre frère tombé au combat Sebastián Oversluij, et pour la liberté de la compagnonne Tamara Farías.

Aujourd’hui, comme d’autres fois, nous avons décidé d’agir contre l’un des nombreux outils de ce système de domination et d’exploitation, avec un sabotage qui prend pour cible un secteur de cette immense machinerie du capital et du pouvoir, qui se reflète dans les flux de marchandises que ce système transporte en long et en large dans ses villes construites au bénéfice de sa propre reproduction.

Par cette action, nous voulons nous souvenir du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, qui avec d’autres anonymes a décidé d’exproprier une Banque d’État dans la commune de Pudahel le 11 décembre 2013. Une attaque manquée à cause de ce bâtard de William Vera – ce fils de pute – qui a volontairement choisi de défendre les intérêts du capital et a tiré sans douter contre notre frère, qui a fièrement sorti sa mitraillette et a ouvert le feu sans tituber ; mais malheureusement, les tirs du bâtard étaient précis, ce qui a causé la mort de notre frère – la mort au combat.

Nous nous remémorons ces jours avec tristesse et haine, mais nous ne pouvons pas oublier ta grande audace, et nous autres n’oublions pas tes contributions à la lutte anarchique. Nous conservons notre mémoire comme une arme, et la transformerons en action, nous ferons de la théorie une pratique contre le pouvoir sous toutes ses formes. Nous ferons en sorte que tes ultimes rafales se transforment en graines d’insurrection.

De cette façon, nous lançons un appel au milieu anarchiste/anti-autoritaire à commémorer le premier anniversaire de la mort de notre compagnon, à travers le feu et la rébellion, à ne pas oublier nos frères et nos sœurs mort-e-s au combat au cours de la guerre sociale. Il est nécessaire de réaliser des actions – en tout genre – pour continuer d’aiguiser le conflit permanent contre toute autorité.

Nous comprenons la solidarité comme la constante mise en pratique de nos idées anarchistes, sous toutes ses formes, qui fassent comprendre à l’ennemi que rien n’est ici terminé, que tout continue dans la prison ou dans la rue. D’où que l’on soit : pas une minute de silence, et une vie de combat”.
Mónica Caballero, Francisco Solar.

Nous saluons les compagnon-ne-s qui ont appelé à agir sous de multiples formes au sein des “Semaines d’Agitation et de Solidarité Anticarcérale”. Le sabotage effectué est également dédié dans ce contexte à la compagnonne Tamara Farías, qui fait actuellement face à une nouvelle étape du procès judiciaire intenté contre elle, où elle est accusée d’avoir tiré contre un garde d’une Banque d’État.

Depuis notre cercle, nous savons que la compagnonne affronte la prison et les procès qui s’approchent avec intégrité et dignité. Voilà pourquoi nous gardons notre habitude de nous solidariser à partir de l’action même, et de bien d’autres formes. Nous faisons de l’agitation, et nous conspirons jusqu’à obtenir sa liberté et, bien sûr, celle de tou-te-s les compagnon-ne-s subversifs incarcéré-e-s dans les geôles de l’État/Capital.

Au-delà de l’action en tant que telle, nous croyons que les attaques et les sabotages doivent être accompagnés d’un travail quotidien et soutenu, avec l’intention de diffuser des idées/pratiques de libération totale aux consciences actives et anarchistes. Cela parce que nous croyons qu’il est nécessaire que plus de compagnon-ne-s nous étant proches rejoignent des projets antagonistes au capital, en apportant à la lutte subversive la forme qui leur plaira, à travers par exemple des bibliothèques, des activités, des revues, des discussions, des banderoles, des toiles, ou de n’importe quelle autre manière – l’imagination ne connait pas de limites. Il est important d’étendre les idées/pratiques anarchistes afin que celles-ci se répliquent, pour ainsi pouvoir devenir une réelle menace pour l’État/Capital.

Ayant tout cela bien clair, il est nécessaire que les projets publics et anonymes se dotent d’une certaine sécurité, une coordination qui en permette la combinaison pour attaquer le pouvoir sous de multiples facettes, propageant les idées révolutionnaires et les transformant en pratique par l’attaque et par le sabotage – il ne nous intéresse pas de rester uniquement dans les livres.

Précédemment, nous avons énuméré divers exemples de contributions à la lutte subversive, et quelque chose d’essentiel pour nous (qui va de pair) est la solidarité révolutionnaire. Nous croyons qu’il faut en faire un soutien symbolique et matériel concret pour nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s pour avoir agi au sein de la guerre qui a ouvertement été déclarée contre tout appareil de coercition.

Nous ne pouvons pas laisser seul-e-s celles et ceux qui partagent nos idées/pratiques, qui ont agi sans flancher et qui, malheureusement, du fait d’une erreur ou d’un coup de chance de la police, ont terminé dans cette maudite prison. Mais en ne baissant jamais la tête, en marchant droit devant, en souriant, dignes, en se riant de l’autorité, en maintenant leurs idées avec fermeté et les envoyant au-delà des murs à celles et ceux qui continuent la lutte.

Pour finir, nous croyons que chacune des actions réalisées sont des apports à la lutte anarchiste. Mettre en place des projets qui durent dans le temps avec pour but de diffuser les idées/pratiques de libération totale et la solidarité révolutionnaire avec nos compagnon-ne-s en prison, en laissant de côté le langage du pouvoir, sans reconnaître de coupables ou d’innocents, voilà quelle serait la base pour la construction d’un milieu avec de la cohésion, qui puisse résister aux coups du pouvoir et qui puisse se confronter à lui de façon ferme, sans vaciller, sans repentirs ni excuses au sein de cette guerre déclarée, en la menant depuis le front que nous avons choisi.

Solidarité révolutionnaire avec Tamara Farías !!
Sebastián Oversluij : Présent dans la lutte anarchiste !!
Que ta dernière rafale se transforme en graine d’insurrection !!

Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.

Santiago, Chili : Appel à un décembre noir en mémoire de Sebastián Oversluij

121-1024x67741Ce vendredi 28 novembre, nous avons décidé d’attaquer un engin de transport public avec pour finalité d’appeler à un décembre noir d’actions et de gestes solidaires en mémoire du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, assassiné lors d’une expropriation bancaire ratée, le 11 décembre 2013. Une fois le minibus en proie aux flammes, nous avons lancé des engins pyrotechniques pour que notre rage et notre rébellion détonnent avec plus de force. A travers cette action, nous souhaitons aussi nous solidariser avec la compagnonne Tamara Sol Vergara, qui est actuellement séquestrée entre les mains du pouvoir. Il s’agit de notre façon de dire qu’aucun de nos morts et de nos prisonniers ne s’oublie, qu’à chaque coup porté par l’ennemi, la rage se multiplie et s’exprime en actions ciblées contre le pouvoir.

Dans les médias de communications bourgeois, cette action a été reliée au début du Téléthon. En réalité, sa motivation était clairement autre, mais ceux qui commercialisent le malheur des autres nous répugnent dans tous les cas. Il s’agit de notre apport au compte officiel de cette fête de l’hypocrisie. De plus, nous notons que nous vivons des moments de grande tension, où trois personnes ont été emprisonnées pour leur participation présumée à l’installation d’explosifs dans le centre commercial Subcentro de la station de métro Escuela Militar. Si nous pensons en effet que cette action est peu stratégique et constitue plutôt une régression qu’un apport, nous continuerons tout de même de nous solidariser avec celles et ceux qui vivent probablement l’un des procès carcéraux parmi les plus difficiles de ces derniers temps.

En tant qu’anti-autoritaires, nous croyons en la destruction de la société carcérale et de ce fait pensons à Nataly, Juan et Guillermo, tout comme à Hans Niemeyer, Mónica Caballero, Francisco Solar, Juan Aliste Vega, Carlos Guitérrez Quiduleo, Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla. Nous n’oublions pas les deux weichafe qui ont été assassinés ces derniers temps sur les territoires en conflit du sud, José Quintriqueo er Victor Mendoza Collío. Mémoire et combat en leur nom. Nous rappelons également que quatre personnes ont été arrêtées cette semaine pour transport d’engin incendiaire et de désordres sur la voie publique. Nous leur envoyons une chaleureuse étreinte de solidarité et de feu, faisant à leur suite un appel à toujours prendre toutes les précautions et les mesures de sécurité au moment de passer à l’action pour éviter les coups de l’ennemi.

Il n’est pas de trop d’éclaircir le fait que pour nous, le transport public représente l’une des formes que l’État et le Capital endossent pour que les exploités et les consumés de ce système arrivent jusqu’à leurs lieux de travail aliéné pour accomplir les obligations que leur impose un système qui ne cherche qu’à englober jusqu’à la dernière seconde de nos vies. Brûler un bus veut dire questionner directement la logique de la structure, saboter la circulation de la marchandise humaine, interrompre le réseau de fictions que le capital et le spectacle nous ont imposé en tant que forme de vie, contre l’avancée du progrès qui détruit tout ce qui est beau et tout ce qui est libre.

Nous appelons à un dimanche noir
en mémoire du compagnon Sebastián Oversluij

Solidarité avec Tamara Sol Vergara

Hans Niemeyer, Mónica Caballero y Francisco Solar en liberté !

Force au compagnon Nikos Romanos

Une chaleureuse étreinte aux compagnons qui ont attaqué la PDI

Mauricio Morales et Sebastián Oversluij toujours présents !!!

Santiago du Chili : Action directe aux alentours du campus Juan Gómez Millas

Nous nous attribuons l’action directe réalisée le 26 novembre dans les alentours de JGM, et nous la dédions à tou-te-s nos compagnon-ne-s en lutte, toujours dignes contre le Pouvoir, l’État et tout type d’exercice d’Autorité.

Suite à l’action, qui a duré environ 50 minutes lors desquelles le trafic entre les rues Grecia et Dr. Johow a été interrompu, nous nous sommes rendu compte qu’un étudiant qui voulait rentrer a été arrêté par les flics à cause d’un gardien de l’université. Nous souhaitons clarifier le fait que ce jeune n’a rien à voir avec l’action. Nous lui envoyons notre solidarité, et que cette mésaventure lui fasse voir le rôle bâtard qu’accomplissent les « représentants de l’ordre ».

Communiqué :

Aujourd’hui, nous sommes de nouveau revenus à cet endroit, pour agir, propager nos idées et détruire par l’action violente la routine d’un engrenage de la société : les institutions universitaires.

Notre fin est claire : il n’est pas seulement important pour nous d’user de la violence comme moyen de lutte contre les institutions et les personnes qui composent et défendent le milieu social, comme les carabiniers et autres agents de l’ordre, mais aussi de mettre l’accent sur la nécessité de propager nos idées par le fait, de prendre l’action en main et de faire en sorte que la peste anarchique se répande. Nous ne cherchons personne pour nous applaudir, ni de spectateurs, et pas non plus de sympathisants ou de coups de mains : nous cherchons des compagnon-ne-s qui s’arrêtent avec nous sur notre chemin de rébellion et de confrontation envers le Pouvoir ; nous cherchons des frères et des sœurs qui aient pris la décision de donner jusqu’à leur dernière bouffée d’oxygène pour crier que vive l’anarchie. Nous ne croyons pas aux actes qui s’expliquent d’eux-mêmes, ni qu’il soit inutile de les revendiquer. Nous ne croyons pas que ce soit dans le feu que se trouve la réponse à la déconstruction de la réalité pour pouvoir danser sur ses ruines. Nous ne voyons dans cette pratique qu’un outil qui, comme de nombreux autres, peut contribuer à l’avènement du crépuscule des temps, la fin de l’histoire et le commencement de notre propre aventure.

La proposition est simple, faisons de notre vie le libre exercice de nos désirs, à travers la libre association dans nos groupes d’affinité, sans qu’aucune sorte de hiérarchie ne puisse s’interposer dans nos relations sociales, que l’amour, l’affection, la haine et la rancœur n’aient plus à être réprimés, que la sensation et la palpitation vitale renaissent, fleurissent et mûrissent dans notre chair, pour l’informalité de nos vies, sans structures qui nous fasse suivre des schémas de conduite, mais en gardant toujours en tête que celui ou celle qui respire à mes côtés est une individualité aussi valide que je le suis à mes yeux. Que notre vie aille contre toute loi et toute norme qui prétende nous déterminer, qu’elle prenne la voie qui lui semble être la sienne et, si le chemin se déforme et se fait difficile, assumer nos choix et pouvoir sentir la douleur des expériences amères et que des rides se creusent dans la peau de nos visages et de nos mains.

Nous voulons être libres, prendre la grande responsabilité de prendre en charge chacun des aspects de nos vies, nous ne demandons rien à personne, nous ne mendions pas des salaires de misère aux patrons, nous volerons leurs richesses, et s’ils veulent nous tuer pour cet impétueux désir de liberté, nous gonflerons le torse face à leurs balles, mais en affutant nos lames et en déchirant celui ou celle qui s’opposera à nous, comme les fier-e-s guerrier-e-s de praxis.

En tant qu’individus, nous nous observons, et nous prenons nos distances des jeux d’égo, de la méprisable pédanterie humaine en ce qui concerne notre relation avec notre entourage, nous prenons nos distances du fait de croire que nous ne sommes que des humain-e-s qui occupent une terre qu’ils disent aussi être la nôtre, nous ne vivons pas l’existence seul-e-s, nous sommes une partie du tout, d’un grand monde qui possède sa vie propre, nous sommes une partie de son énergie, celle qui se trouve dans les bois, dans les fleuves, dans le ciel et dans la brise, nous sommes les frères et sœurs de l’ours solitaire qui erre dans les montagnes, frères et sœurs du loup et de sa volonté indomptable et du moineau sans attaches. Nous partageons nos aspirations avec le reste des êtres vivants, que la solidarité coule de nos mains vers tout ce qui prétend déborder le concret. Sentons la Terre, les animaux et toute l’énergie qui tourne autour de nous telle une merveilleuse extension de notre propre potentiel. Pour la libération totale.

Par ces mots, nous ne cherchons pas à être considérés comme leaders ou avant-garde de quiconque, nous ne voulons qu’ouvrir le débat sur notre actuelle façon de concevoir la vie, nous voulons simplement prendre position, avec la sincérité de nos intentions, en guerre, et questionner jusqu’à nos propres vérités, construire notre individualité et nous déconstruire lorsque nous nous remarquons immobiles et moisissants, nous connaître et connaître les autres, développer le potentiel que nous portons en nous, avancer avec pour unique certitude d’être contre toute Autorité, (nous) encourager tous ceux et toutes celles qui font de leur vie une tension constante, un conflit permanent, un duel à mort avec la vie.

Que vivent nos idéaux dans l’action quotidienne et violente.

Un salut aux combattant-e-s : Juan Aliste Vega, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Carlos Quiduleo, Juan Flores, Nataly Casanova, Guillermo Duran, Alejandro Astorga, Sol Vergara et à tou-te-s les prisonnier-e-s sur le territoire occupé par l’État chilien, mais aussi à Mónica Caballero et Francisco Solar, aux prisonnier-e-s du Mexique, d’Indonésie, d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, de Grèce, à a Nikos Romanos y Yannis Michailidis tous deux en grève de la faim, démontrant que la lutte anti-autoritaire ne prend pas fin avec la prison, mais qu’elle ouvre au contraire une autre brèche, d’autres moyens pour continuer de ravager l’existant.

Tout notre amour et nos souvenirs pour nos mort-e-s au combat Claudia Lopez, Jhony Cariqueo, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij, Jorge Saldivia, ces deux derniers frères ayant été abattus lors de braquages de banques. Toute notre mémoire amoureuse sera toujours présente dans le feu et dans la guerre contre toute autorité..

VIVE L’ANARCHIE

Santiago du Chili : Face au contexte répressif et en mémoire de Jorge Saldivia

Note de Contra Info: Le retard dans la publication du communiqué suivant est du au fait que nous ne nous sommes rendu compte aujourd’hui seulement qu’il nous avait été envoyé le 12 octobre 2014, en accédant à notre mail secondaire (que nous n’utilisons qu’en cas d’urgence). L’intention était de l’envoyer à notre courrier principale également, mais celui-ci avait mal été orthographié, et n’est donc jamais arrivé sur le mail que nous consultons tous les jours. Pour envoyer du matériel et pour sa dissémination la plus rapide possible, écrivez à : contrainfo@espiv.net

Pas une minute de silence, toute une vie de combat / Jorge Saldivia présent

Le 8 septembre, un engin artisanal explosait dans le Sub Centro, un centre commercial qui se trouve dans la station de métro Escuela Militar, dans la commune de Las Condes. Cet attentat venait s’ajouter à celui qui avait déjà eu lieu le 23 juillet, à l’occasion duquel l’explosion du dispositif avait provoqué une série de dégâts matériels à l’un des wagons du métro qui se trouvait alors dans la station Los Dominicos, dans la même commune.

Après cela, le tapage médiatique ne s’est pas fait attendre, les serfs du gouvernement, les spécialistes en sécurité, tout le monde avait son mot à dire. Et tous les regards se sont immédiatement tournés vers le mouvement anti-autoritaire, puisque le matériel utilisé pour la fabrication des artefacts et que la forme de l’attaque coïncidaient avec celle de l’offensive déclarée contre le Capital.

Au-delà d’une augmentation quantitative de la force policière, d’une série de mesures ridicules qui cherchaient à rendre impossible le fait que d’autres explosifs puissent être placés dans le métro, et une grande quantité de fausses alertes à la bombe, il est nécessaire d’analyser la forme sous laquelle cette série d’évènements se contextualise dans une année (et un gouvernement) qui s’est manifestée depuis le début comme étant en lutte ouverte contre celles et ceux qui sont au jour d’aujourd’hui les nouveaux ennemi-e-s intérieur-e-s de l’État.

Des mauvais montages, comme ceux qui sont tombés sur plusieurs étudiants, à la guerre authentique contre les communautés Mapuche en résistance, en passant par l’attaque brutale à coups de matraques contre les étudiants de l’ARCIS et une délirante persécution des initiatives tant populaires qu’anti-autoritaires, tout cela sont les conséquences de ce qu’il s’est passé.

Dans cet ambiance générale de répression et de châtiments, trois choses nous interpellent particulièrement pour tenter de générer une attaque à partir de nos moyens, aussi réduite soit elle, pour éviter que ces situations ne restent impunies.

La première d’entre elles est l’assassinat de l’ex frontiste Jorge Salvidia [FPMR, Front Patriotique Manuel Rodriguez, groupe de lutte armée révolutionnaire des années 1980 formé contre la dictature de Pinochet] par un garde de la Brinks au cours d’une expropriation manquée d’un fourgon de transport de fonds, action lors de laquelle ont été arrêtés Angelo Peña et Juan Collihuin, qui se trouvent actuellement en prison préventive.

La deuxième correspond à l’assassinat du paysan mapuche José Quintriquero au cours d’une manifestation dans une propriété de Galvarino, dans la région d’Araucania, là encore perpétré par un travailleur « privé » (un travailleur de la ferme, cette fois-ci), et démontrant de nouveau la grande coordination qu’il existe entre les secteurs étatiques et privés lorsqu’il s’agit de défendre le capital.

Enfin, le montage judiciaire mis en place contre 3 personnes (Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán), que l’on accuse d’avoir posé les bombes du métro de Santiago à partir de l’infâme loi antiterroriste.

Au-delà des concepts juridiques d’innocence et de culpabilité, et des postures de chacun-e-s des trois, nous comprenons cette mise en scène du système juridico-pénal, secondé par les médias bourgeois, en tant que tentative d’augmenter le contrôle social à travers la création de boucs émissaires. L’État Policier chercher à s’avaliser et, à la fois, à intimider différents milieux de lutte pour les immobiliser. Il faut rappeler qu’aucune des preuves présentées jusqu’ici pendant le procès n’est accablante. Il nous paraît à présent nécessaire d’expliciter un peu, avant de poursuivre, que si nous soutenons et réalisons un certain nombre d’actions de confrontation contre les symboles et les gardiens de l’État-Capital, où la violence révolutionnaire est un outil aussi efficient que n’importe quel autre, nous ne sommes en aucun cas favorables aux actions qui mettent la vie et l’intégrité physique des passants en jeu, bien que ceux-ci fassent effectivement partie d’un tissu social qui exerce et rend possible la domination de la vie de chacun-e d’entre nous. Ils ne font pas partie des cibles de nos actions, qui doivent selon nous pointer sur des symboles clairs de ceux qui exercent le pouvoir.

C’est par rapport à cette vision que nous nous positionnons, que nous générons nos analyses et que nous décidons de nos actions. Il nous paraît impossible de passer sous silence ce genre de situations, et nous appelons à ne pas abandonner l’action multiforme contre le régime qui nous soumet. Pour cette fois, nous le faisons depuis un endroit universitaire, mais nous ne pensons pas nous arrêter. Nous devons continuer d’aller de l’avant et attaquer toujours plus sûrement. Aujourd’hui les barricades, demain la lutte armée.

Avec tous nos morts en mémoire,
Pas une minute de silence, toute une vie de combat.

Jorge Saldivia y Sebastián Oversluij présents avec nous !

Prisonnier-e-s en guerre en liberté !
A bas l’État Policier !
Hors du territoire Mapuche et hors de nos vies!

Plus de photos de l’action ici

Santiago du Chili : Action incendiaire et solidaire avec les compagnon-ne-s en prison

Pour Juan, Nataly et Guillermo.
Pour la Solidarité Révolutionnaire
Pour l’Expansion de l’action Anarchique

Le 3 octobre, une action incendiaire a été organisée sur le campus Juan Gómez Millas de l’Université du Chili, dans laquelle plusieurs groupes se sont réunis. Nous avons incendié des pneus pour couper le trafic de véhicules puis avons provoqué la police en lançant des molotov autour de huit heures du soir.

Cette action s’inscrit autour de l’arrestation des compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán, accusé-e-s de plusieurs attentats explosifs. L’un de ceux-ci étant la bombe artisanale qui a explosé dans la station de Sucentro le 8 septembre dans la commune de Las Condes, qui a blessé des civils. Nous autres voulons que soient bien claires les différences qui nous séparent de cette action et de sa revendication : pour nous les civil-e-s ne sont pas des objectifs de l’action révolutionnaire, et le Subcentro n’est pas non plus un lieu par lequel transitent les bourgeois.

Mais ni Juan, ni Nataly, ni Guillermo ne sont ni coupables ni innocents, nous ne gobons pas ce que disent la charogne journalistique, la police ou le pouvoir dans son ensemble, la seule chose dont ils et elle ont fait preuve a été un mépris total envers l’autorité à travers plusieurs gestes, desquels nous nous sentons proches, et voilà pourquoi nous nous solidarisons. Peut-être que nos postures changeront ou se consolideront dans le futur, mais il ne nous intéresse pas d’attendre que l’un ou l’autre se produise, et préférons brandir immédiatement la solidarité révolutionnaire.

Nous entendons la solidarité révolutionnaire en tant qu’action concrète symbolique et matérielle, et dans ce cas comme une action symbolique subversive qui parviendra aux compas incarcéré-e-s avec amour, pour leur laisser bien entendu le fait qu’il existe dans la rue des gens qui ne restent pas impavides face aux avancées du pouvoir, et que nous cherchons avec nos propres moyens la façon d’aiguiser la guerre sociale, sans empressement mais sans nous arrêter.

De cette façon, nous ne tombons pas dans l’immobilisme, ni dans la paranoia couarde de certain-e-s qui voient la police de toutes parts, et pas non plus dans la critique sans action. Pour ceux-là… RIEN. Nous nous solidarisons de diverses façons avec les compagnon-ne-s et appelons à l’expansion de l’action anarchiste sous toutes ses formes et limites. Voilà notre petite réponse face aux avancées de l’État et du Capital. Nous avançons fermement, ne baissons pas la tête et n’avons pas peur, ayez-bien ça en tête.

Nous saluons combativement les anonymes avec lesquel-le-s nous nous sommes organisé-e-s à cette occasion, en insistant sur le fait que nous-mêmes ne sommes qu’un petit groupe d’action qui exprime ses positions par ces mots – nous ne sommes pas les seul-e-s –, et nous invitons donc fraternellement les autres groupes à revendiquer eux aussi cette action et à exprimer leurs postures à qui cela leur conviendra le mieux. Nous sommes toujours en recherche de débat, et continuerons sans jamais douter à attaquer le pouvoir et ses symboles.

Il n’y a pas le temps pour l’immobilisme !!
MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS : PAROLE ET ACTION !!
Que la solidarité brise l’isolement des prisons !!
Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán de retour dans la Rue !!

Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.

Santiago du Chili : Revendication des bombes de la station de métro Los Dominicos et du Subcentro de la station Escuela Militar

« La vie est si ennuyeuse qu’il n’y a rien d’autre à faire que de dépenser notre salaire dans l’achat d’une jupe ou d’une chemise. Frères et sœurs, quels sont vos désirs réels ? Être assis dans une cafétéria, le regard distant, vide, mélancolique, à boire un mauvais café ? Ou la faire sauter et y foutre le feu ? » (Angry Brigade)

Le 23 juillet, notre fraction de la Conspiration des cellules de feu (CCF) a décidé d’attaquer la station Los Dominicos du métro de Santiago. Cela a provoqué de grands remous politiques et médiatiques. Les bureaucrates et les médias ont coordonné leurs discours pour dire que l’attaque était dirigée contre les passagers qui transitaient à cette heure-là, et c’est pour cette raison que l’on a fait recours à la loi antiterroriste. Cette action a été planifiée, en prenant en compte les minutes lors desquelles il ne s’y trouve aucun passager : nous avons calculé le moment où le métro terminait sa course et que les voitures soient gardées. Le conducteur a déplacé le sac contenant l’explosif dans un autre wagon, sous un siège, comme il l’était quand il se trouvait encore à sa place initiale. Ce fait, les médias et les agents du gouvernement n’en ont pas parlé. Nous interprétons l’action du conducteur tout simplement comme celle d’un individu qui pense qu’il trouvera peut-être quelque objet de valeur dans le sac, mais qui s’est retrouvé nez-à-nez avec notre surprise, qui a fonctionné comme elle le devait.

Comme toujours, toute action tendant à l’attaque sera jugée et punie par le pouvoir économique des patrons ou des membres de la bourgeoisie, par les pouvoirs de l’État avec ses lois, juges, politiciens et ses flics. La principale fonction de l’État est la protection des intérêts des riches et des puissants, des profiteurs et des bénéficiaires de ce système d’exploitation et de domination. Chaque jour, le métro transporte des gens, engendrant des millions de bénéfices quotidiens. Ils nous déplacent dans la ville, qui consume notre énergie dans leur mode de vie, où l’exploitation du travail d’autrui constitue la norme. Nous avons attaqué directement et symboliquement les structures du pouvoir sur son propre terrain, dans la commune de Las Condes. La normalité par laquelle fonctionne la ville était l’objectif, et elle continuera de l’être.

En ce jour, 8 septembre, nous avons décidé d’attaquer le Subcentro, une partie de la station de métro École Militaire. Un centre commercial de la bourgeoisie, situé dans la commune de Las Condes, où les patrons font tout ce qu’ils veulent pour s’en mettre plein les poches et commercialiser leurs marchandises qui renferment les personnes dans l’abrutissement du spectacle et de l’apparence. La société qui avance dans cette direction est celle que nous attaquons. La société de domination qui répand de la boue sur toutes les expressions de la vie. Sachez que nous avons appelé le 133 [numéro des secours] plus de 10 minutes avant la détonation, espérant que la police réagisse en évacuant les lieux, mais ils n’en ont rien fait, laissant l’explosion se produire et blesser plusieurs personnes, ce que nous regrettons profondément. Nous voulons laisser pour clair que notre objectif n’était pas de toucher les usagers et/ou les travailleurs, sinon les structures, propriétés et sbires du pouvoir. Leur incompétence et leur inaction a contribué aux dommages causés aux personnes touchées. Les grands assassins et terroristes ont toujours été les appareils répressifs de l’État.

Nous nous lions fraternellement à tou-te-s les compagnons qui affrontent la réalité de la domination partout dans le monde, et qui utilisent tous les moyens à leur portée pour attaquer le pouvoir.

Nous saluons tou-te-s celles et ceux qui endurent des peines dans les prisons du monde. Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Carlos Gutiérrez, Juan Aliste Vega, Hans Niemeyer, Tamara Sol Farías, Mónica Caballero, Francisco Solar, Marco Camenisch, Gabriel Pombo da Silva, Alfredo Cospito, Nicola Gai, à tous nos frères de la CCF autour du monde, Giorgos Polidoros, Haris Hadjimihelakis, Christos Tsakalos, Gerasimos Tsakalos, Panagiotis Argirou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Olga Ekonomidou, Damianos Bolano, Theofilos Mavropoulos. Un souvenir à ceux qui sont tombés dans la guerre sociale, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij, à tou-te-s celles et ceux qui ont osé agir… Personne ne s’oublie.

Nous appelons tou-te-s les insurgé-e-s à passer à l’offensive et à attaquer le pouvoir sous toutes ses formes de domination

Conspiration des cellules de feu (Chili)

traduit de l’espagnol

Chili : en réponse à l’appel international pour les prisonniers anarchistes dans le monde

“Semaine internationale de solidarité avec les compagnon-nes emprisonné-es. Nous sortons de façon décisive et sans crainte de nous amuser en rompant avec leur dogme de tranquillité et de légalité. Avec en mémoire la rébellion de José Huenante, jeune assassiné par la démocratie.* Flics, gendarmes, gardiens et chaque autorité brûleront avec notre joie chaleureuse. Propageons la révolte.”

Dans la nuit définie
Le crépuscule de la routine
des particules infinies conspirent dans l’ombre asociable.
Dans les spectres de rien
des désirs ont gémi
la rage a hurlé
les oubliés ont crié
les échos perdus ont rugi.

Dans le délabrement d’une citadelle de pouvoir
des machines frénétiques, essaim d’esclaves,
des poudres de maquillage et des dispositifs de contrôle.
Des schizos rebelles, barbares !
Nous nions l’existence quotidienne: prisons,
écoles, familles, maisons de fous, asiles, psychiatres
et chaque négation de l’individu.

Nous ouvrons les ailes pour sortir des crevasses et des grottes,
pour scinder le feu dans chaque ruelle,
du périmètre de sécurité et du lieu de la domination.

Qu’ils sachent que nous débordons dans toutes les directions,
vers tous les points.
Nous sommes de particules infinies à la recherche de l’explosion.

Une petite contribution depuis le territoire appelé Chili, de la région del maule Talca.

Groupe Affin chiens, chats et grenouilles

L’action a eu lieu le mercredi 27 août; un barrage routier dans l’une des artères de la ville, à huit heures du soir.

* Mapuche de 16 ans, qui a ‘disparu’ tout en étant maintenu en garde à vue à Puerto Montt au sud du Chili.

Chili : devant les menaces du pouvoir

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Devant les menaces du pouvoir. Contre le silence et l’immobilisme :
!!! Propageons la révolte par la libération totale avec toute forme de lutte, contre toute type d’autorité !!!

Dans les dernières semaines, nous avons vu comment à travers de la presse des puissants une nouvelle offensive médiatique/répressive a été lancée contre le milieu anarchiste/anti-autoritaire. Avec l’idée d’attraper les responsables d’attaques incendiaires et explosives qui se sont produites de 2011 jusqu’à cette date, des “coupables présumés” se configurent de nouveau à travers des pages de journaux et des écrans de télévision afin de valider de futurs coups répressifs devant “l’opinion publique”, en glissant des identités possibles, des accusations et des pistes d’enquêtes.

C’est un contexte qui n’est pas nouveau pour la continuité des stratégies que le pouvoir développe à travers l’histoire afin d’écraser toute expression de lutte radicale et révolutionnaire. De plus, nous avons le cas récent de ce qui s’est passé en 2010 avec la campagne médiatique qui a ouvert la voie à la répression du 14 août de cette année, l’opération «Salamandre» par l’ancien procureur Peña, dans laquelle plus d’une douzaine de domiciles ont été perquisitionnées, des centres sociaux et des maisons squattées et l’arrestation de 14 compas et d’autres personnes pour les accusations de la dénommée «Caso Bombas”, qui, après avoir passé près d’un an en prison, ont fini par être acquitté-es pour manque de preuves

Aujourd’hui, l’ennemi recommence à renforcer son déploiement communicatif et répressif pour donner des signaux de gouvernabilité et de contrôle devant l’augmentation croissante du nombre d’actions explosives et incendiaires revendiqués par des anarchistes et d’autres groupes sans revendication attribuées par le pouvoir à des groupes du même type. Le pouvoir a maintenant défini un scénario qui favorise la psychose collective pour les attentats à la bombe tandis que, dans le même temps, les médias déploient les anciennes et nouvelles thèses de la police sur l’identité des auteurs de ces attaques, la nécessité sociale d’arrêter. Ce déploiement de communication et de son homologue répressif, avec des réunions entre les hauts responsables des services de renseignement, de l’exécutif, du ministère public et de la police, ont eu comme point de repère la vague d’attentats qui ont eu lieu pendant les mois de mai et de juin 2014 (revendiqués par des anarchistes), et plus récemment la bombe qui a explosé à la mi-juillet contre ​​un véhicule du métro durant les heures de service ouvertes aux passagers (qui n’a pas été revendiqué), entre autres. 

Mais au-delà de ce dispositif d’urgence récent, le pouvoir et ses appareils de renseignements ont réactivé ses communications offensives suite à l’arrestation en Espagne des compagnon-nes Monica Caballero et Francisco Solar en novembre 2013, accusé d’attentats à la bombe contre des églises. Puis il a continué la diffusion des thèses et des suppositions policières dans la presse après la mort dans l’action du compagnon Sebastian Oversluij en décembre 2013 au milieu d’une expropriation de banque, alors même chose se produit après l’arrestation de la compagnonne Tamara Sol, qui a tiré sur un vigile d’une banque en janvier 2014, et avec tout ce qui entoure le procès et la condamnation des accusés dans le “Caso Security”

Qu’est-ce que cherche l’ennemi aujourd’hui? Simple, il suffit de regarder de près la presse officielle dans son rôle de porte-parole dans le domaine. Ce que cherche le pouvoir, c’est l’idée que, derrière les dernières attaques, ce sont principalement les compagnons sous enquêtes et accusés du “Caso Bombas” qui ont joué un rôle actif dans la solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale. L’ennemi cherche à valider l’idée que la solidarité révolutionnaire revient à placer des engins explosifs et que la lutte anarchiste est uniquement soutenue avec des bombes, parce que tout sujet actif dans cette lutte peut être la cible de persécution. Pour ce faire, les représentants du domaine seront également tenter de modifier la loi anti-terroriste pour renforcer sa capacité répressive avec des agents d’infiltration et d’autres techniques propres à l’action policière contre le trafic de drogue.

Cependant, comme cela a déjà été dit, l’expérience révolutionnaire à travers l’histoire montre que de telles tactiques font partie de l’arsenal varié avec laquelle les agents du domaine tentent de neutraliser et d’anéantir les mouvements et milieux de lutte qui propagent la rébellion contre le système de domination, empêchant ainsi l’extension du conflit contre le pouvoir vers d’autres acteurs de la lutte et la propagation des idées et pratiques de liberté à d’autres secteurs de la société.

Cependant, ce qui est recherché à moyen terme est l’emprisonnement de compagnon-nes et attaquer un milieu de combat collectif.

Compte tenu de cela, notre position n’est pas la victimisation ou la tentative de nettoyer l’image de l’offensive anti-autoritaire ou de  l’idéologie “anarchiste”, mais aussi permettre que l’immobilité et le silence laissent place aux projets de ceux qui souhaitent faire de la société un cimetière de l’obéissance, de la résignation et de la lâcheté.

Nous appelons les compagnon-es anti-autoritaires à assumer ce contexte dans une perspective collective, de donner la priorité à la solidarité avec nos compagnon-nes visé-es par la presse et de défendre nos positions à combattre par tous les moyens à notre disposition face au pas en avant du pouvoir. La lutte anti-autoritaire ne hiérarchise pas entre les compagnon-nes ou les moyens de lutte, dont chaque geste, aussi petits qu’ils puissent paraître, peuvent apporter pour lutter contre le cercle que tente d’imposer le pouvoir si nous voulons répandre des idées, des valeurs et des pratiques anti-autoritaires qui identifient clairement l’ennemi.

Que le fait d’être au courant des avancées du pouvoir ne peut pas être une raison de tomber dans la paranoïa, l’immobilité et dans l’auto-silence des idées. N’attendons pas que ce soit les autres qui agissent et aillent de l’avant concernant les aspects d’auto-organisation de notre lutte, la propagande et l’action multiforme, avec des discussions et des débats qui renforcent l’affinité, avec des liens qui permettent de rendre plus fort la camaraderie et de la solidarité pour faire face à d’éventuelles coups répressifs, la lutte ne s’arrête pas une minute. Tirons les leçons de nos erreurs passées, comme l’ennemi apprend des siennes.

Parce que la guerre contre le pouvoir, aiguisée aujourd’hui, les luttes et rébellions continues qui nous unit avec tant de compagnon-nes anarchistes et révolutionnaires dans l’histoire et le présent, dans ce pays et dans d’autres plus lointains, nous appellent à l’action devant l’attaque contre nos idées et compagnon-nes en lutte, en combattant contre l’atomisation et souhaite s’extirper du contexte actuel.

Que le silence et la commodité quotidienne ne laissent pas la voie ouverte à la répression. 

Montrons aujourd’hui que nous sommes vraiment en lutte.

Propageons l’offensive anti-autoritaire contre le pouvoir et tout type d’autorité !

Quelques anarchistes qui ne se rendront pas. 
Août 2014, Chili.

Santiago, Chili : combat de rue solidaire et arrestations le 9 juillet

Affrontements à l’extérieur du lycée Manuel Barros Borgoño en solidarité avec Sol Vergara et la récente condamnation de Juan, Freddy et Marcelo.

Le 9 juillet 2014 un groupe d’encapuchonné-es a décidé de bloquer la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño armé-es de barricades et de s’affronter à la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov.

L’action et le combat de rue faisait partie de la solidarité directe avec les compagnon-nes Juan, Freddy et Marcelo, compagnons reconnus coupables récemment de multiples expropriations bancaires et de la mort d’un policier.

La confrontation de rue a également montré la solidarité avec la compagnonne Sol Vergara, qui est en détention accusée d’avoir tiré un vigile de la banque.

Après les combats de rue, les forces de police ont réussi à arrêter 10 compagnon-nes, dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignés à résidence totale.

Envoyé par “Noticias de la guerra social”
Beaucoup d’images prises de “Fotografía Insurrecta”

En espagnol ici

Santiago, Chili : Une voiture et des flics brulés le 8 Mai

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Le 8 Mai, la marche délinquante arrivait au parque almagro et pendant qu’avait lieu le rassemblement social-démocrate, l’émeute a commencé avec des barricades et des affrontements contre les forces spéciales des carabiniers de la part d’individualités aux visages cachés. Sachant que le moment était venu, nous nous sommes caché-e-s complètement pour prendre part à la rupture de l’ordre et de la normalité dominante.

Ayant du combustible, voyant qu’une voiture était garée hors du territoire policier (temporairement) et aux côtés de la foule qui jetais des pierres sur la voiture, nous avons décidé de la bruler pour accroitre le chaos contre la civilisation et ses transports d’esclaves modernes. Une fois la voiture en flammes, la police bâtarde s’est mise à attaquer, dispersant momentanément les encapuché-e-s, les escadrons de flics avançant ont été freinés par divers objets ; nous avons trouvé que c’était le moment de lancer d’abord 1 puis ensuite 2 bombes incendiaires directement sur les défenseurs de l’ordre, brulant plusieurs laquais et blessant gravement un capitaine.

Pas un pas en arrière contre les ennemi-e-s ni contre tout ce qui est imposé ; nous ne voulons pas perturber l’ordre, nous voulons le détruire et démolir les ciments de la civilisation. Nous attaquons le concept de citoyen-ne auquel ils ont voulu nous former et nous ne voulons aucun futur avec leurs murailles dégoutantes. Nous nous déclarons ennemi-e-s de la police, des patrons, de la soumission, de la ville et de tout être civilisé-e qui soutient et/ou défend cette réalité asphyxiante imposée.

Pour la destruction de l’existant
Guerre au Capital (A)
Liberté pour Sol, Adriano, Gianluca, Alfredo, Nicola et tous les prisonni-ère/er-s en guerre du monde.
Feu aux grilles de la passivité qu’ils veulent nous vendre !!

En mémoire d’Angry et de tous les animaux tués (humains ou non-humains) par la société dégoutante et ses soutiens.

Meute de Choc Anarchique Nihiliste

Chili : Marche du 1er Mai, Santiago 2014

Tout commence le 1 Mai 1886 avec la révolte de Haymarket (Chicago, EU) où ont lieu des manifestations effectuées par diverses organisations syndicales et anarchistes, avec pour but d’instaurer la journée de 8 heures.

Le 1er Mai a été pacifique, mais le 2 et le 3, les forces répressives agissent sans pitié, laissant derrière elles une centaine de blessés et prenant la vie de plusieurs ouvriers. Face à cela, les anarchistes appellent à un rassemblement à Haymarket pour le 4 Mai. Pendant la manifestation, un anonyme lance un engin explosif qui tue un policier et fait plusieurs blessés, la police ouvre le feu, tue de nombreux travailleurs et en blesse environs 200 autres.

Ce fait a permis aux autorités d’arrêter et de condamner l’anglais Fielden, les allemands Spies, Schwab, Engel, Fischer et Lingg, et les nord-américains Neebe et Parsons. Le 11 Novembre 1887 sont exécutés les anarchistes Fischer, Engel, Parsons et Spies. Lingg n’a pas été exécuté puisqu’il s’est suicidé en cellule. Fielden et Schwab sont quant à eux condamnés à perpétuité, et Neebe à 15 ans de travaux forcés.

Avec le temps, le Premier Mai est devenu un jour de souvenir symbolique, mais la date a été surpassée et dans de nombreuses villes de différents pays les ouvriers se mirent en grève, ce qui se répéta pendant de nombreuses années, c’est ainsi que le Premier Mai est devenu un jour de rébellion partout dans le monde.

Avec ce texte nous voulons qu’il soit clair que le Premier Mai n’est pas un jour de fête, de danse et de joie. Le Premier Mai est un jour de mémoire, un jour pour revivre années après années la lutte qu’ont mené les compagnon-ne-s anarchistes de Chicago, ainsi qu’un stimulant pour les luttes actuelles qui se vivent constamment contre l’Etat/Capital.

« Non, vous ne nous condamnez pas à mort pour un crime. Vous nous condamnez pour ce qui a été dit sur tous les tons, pour l’Anarchie. Et puisque c’est pour nos principes que vous nous condamnez, je cris sans crainte : Je suis anarchiste ! »
(Louis Lingg)

Pour un Premier Mai Noir !!

Avec les martyrs de Chicago en mémoire !!

Contre toute autorité, Autogestion et Guerre Sociale !!

Collectif Lutte Révolutionnaire
lucharevolucionaria@riseup.net

en espagnol

Chili : Communiqué public de Paz et Chrystal

Dans la nuit du 29 Mars, dans le cadre de la journée du jeune combattant, 4 personnes sont arrété-e-s à la Victoria. Parmi elles/eux, nous deux. Après notre arrestation nous avons été emmené-e-s au commissariat n°51 de la PAC, où 3 d’entre nous avions déjà été frappé brutalement avant d’arriver.

C’est pour cette raison qu’on nous a transféré, avec Javier, pour constater nos blessures. Javier avait de multiples lésions à la tête. Chrystal des lésions aux jambes et à l’épaule et Paz une fracture au nez et aux dents. Après les multiples menaces et tortures que nous avons subi au cours de la nuit, nous avons été emmené-e-s le jour suivant au tribunal de San Miguel  où nous avons été officiellement placé-e-s sous le coup de la loi antiterroriste et mis-es en prison préventive de manière injustifiée.

3 semaines après notre emprisonnement et après avoir été séparées dans la prison pour femmes de San Miguel, aujourd’hui, avec la joie d’être à nouveau ensemble dans la même tour, nous pouvons émettre ce communiqué pour remercier, informer sur notre situation, et faire face à ce qu’il s’est passé ces derniers temps. Dans ce procédé long et difficile, nous voulons remercier infiniment chaque geste pour nos familles et pour nous-mêmes. Toute la solidarité que nous avons reçue de votre part a été fondamentale, dans ce lieu si froid et obscur. Nous connaissons et nous sommes conscient de la décision qu’a prise Miguel, nous nous détachons complètement de sa personne et de la manière dont il a affronté stratégiquement cette situation, étant clair que le soutien constant et la solidarité active que nous avons reçu nous maintiendront unies. Nous n’imaginions pas l’importance que signifierait le compagnerisme dans ces moments parce que le compagnerisme et le soutien ne sont pas synonymes de terrorisme. Nous remercions complètement tous les actes d’amour dont vous nous avez fait preuve. Nous restons unies et gardons la tête haute en attendant notre libération pour continuer à partager avec vous tou-te-s.

Paz et Chrystal, Module 5, San Miguel 16 Avril 2014.

Santiago, Chili : Action de rue le 25 mars 2014

http://www.youtube.com/watch?v=51sZHM3cjT0

1. Ca sort, nous sortons, nous attaquons encore une fois, sans excuse ni exigence, l’ordre des choses existantes dont nous ne voulons plus. Le geste s’épuise avec tout ce que nous voulons faire circuler.

Nous nous sentons obligé de le dépasser et de finir par nous exprimer ainsi. Nous incarnons en action l’idée qui mobilise nos corps, nos silhouettes floues courent, les  yeux furieux, en riant entre les rues de la ville froide et lugubre. Le simple blocage de rue nous montre la colère de celles et ceux qui veulent continuer attachés aux ruines, celles et ceux qui ont oubliés la sensation de la terre sous leurs pieds, l’amour de la vie s’est transformé en volonté de perpétuer l’agonie individuelle, de celles et ceux qui sont pieds et mains liées face au bourreau souriant qui se réjouit de voir l’esclave implorant la pitié pour continuer à respirer.

Les flammes versées sur l’asphalte furent la légère rupture avec la normalité dans le centre de la métropole, là où il ne se passe rien, la ville nous montre sa fragilité cachée par la grandiloquence de ses discours de sécurité ; elles dévoilent les ruines de ce monde que nous détestons. Nous continuons ainsi à rire et à attaquer avec la vitalité que nous a toujours donnée notre volonté, comme des enfants espiègles, avec la fermeté de ceux qui, vivant dans l’échec, se lancent la tête haute contre le léviathan.

2. La mémoire a toujours été le rêve de l’expérience d’autres fois, le souvenir de l’action non exécutée, de l’amitié qui n’a pas eu lieu, de la fraternité avec les morts, et la continuité avec ceux qui survivent, irréductibles, la suite d’une lutte qui n’a pas connu de trêve même dans les moments les plus silencieux. C’est l’existence et la possibilité de nos attaques. L’Histoire n’a pas été que des faits et des idées qui ont sillonnés l’air comme des sifflets et qui se sont dissipés doucement dans leur inconsistance, mais l’idée et sa pratique ont été personnifiées par des hommes et des femmes comme nous. C’est là notre pratique, ne pas réduire la mémoire à un simple cumul de fait, mais de garder vivant-e-s celles et ceux qui se sont levé-e-s, dans leur totalité.

3. Un autre moi va passer depuis que les flèches ont visé ta poitrine et l’ont transpercé avec un regard de mépris, presque d’indifférence, sans aucun remord d’en finir avec ta puissance, l’abîme t’attendait à bras ouverts, et tu es allé lentement à sa rencontre tandis que tu touchais le sol, pendant que ta chair se refroidissait en ignorant la chaleur du soleil qui a si souvent illuminé ton visage avec ses rayons affectueux, la présence du ciel troublé de contamination et de l’homme piétinant autrui ne t’intéressait plus, ça fait trois mois et quelques jours que tu nous as abandonné, en laissant une trace de rébellion, d’amour et d’insurrection.

Nous ne savons pas ce qui a pu mal se passer, nous ne savons pas qu’est-ce qui as ôté la chaleur tiède et aimable de tes yeux et les a rendu opaques et perdus. Ta mémoire Angry, de lutte, de conflit, ne cessera d’être présente dans chaque exaltation de nos respirations… tu n’es pas un héros ni un martyr, tu n’as été qu’un enfant joyeux et courageux qui a appris à beaucoup d’entre nous qu’on peut jouer sérieusement.

4. Il y a des faits qui s’inscrivent entre le légitime et l’illégitime, entre le légal et l’illicite, mais toi tu débordes totalement ces catégories, dans ce cri de « Vengeance !! » se trouve toute l’anomie de ton acte, il n’y a rien à éclaircir à personne, il n’y a pas à dire si c’est correcte ou non, ou si ce fut réussi ou non, nous ne pouvons que saluer ta décision, ici dehors nous continuons à lutter, une accolade chargée de tout l’amour, la force et le soutien pour toi compagnonne Sol.

5. Plus qu’une action passagère, que cela soit un salut fraternel à nos frères et sœurs emprisonné-e-s de toute la planète, à nos mort-e-s et à celles et ceux qui luttent en clandestinité. Une accolade anarchique et chargée d’affection à Diego Rios, Felicity Ryder ; à Freddy, Marcelo, Juan et Carlos Quiduleo ; à Hans Niemeyer, Alberto Olivares, Sol Vergara ; à Mónica Caballero et Francisco Solar ; et à tou-te-s les prisonni-ère/er-s anarchistes partout dans le monde, pour elles et eux, cela et notre amour.

Nous nous rappelons de toi dansant dans le feu, pour toujours en nous Sebastián Overluij.

Que vive l’Anarchie. Faisons-la vivre.

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Santiago, Chili: Détentions à La Victoria le 29 mars 2014

Hier (29/3/2014), dans le contexte de la commémoration du jour du jeune combattant, 4 compagnon-ne-s ont été arrêté par les sbires policiers, dans le quartier historique La Victoria. Pendant leur détention les compagnon-ne-s ont été frappé brutalement par les agents des carabiniers, qui ont cassé des dents à l’une d’entre elles et provoqué une plaie profonde à la tête à un autre.

Aujourd’hui, à 14 heures environ, une juge de la 10ème juridiction de garantie, a rapporté que les compagnon-ne-s seront en prison préventive les deux prochains mois, mesure que les deux compagnons commencent à accomplir aujourd’hui à 23 heures à la prison-entreprise Santiago 1, et les deux compagnonnes à la prison de San Miguel.

Les charges sur lesquelles se basera l’enquête ces deux prochains mois sont, tentative d’incendie (d’un bus de transantiago) avec danger pour les personnes, tentative d’homicide (sur un agent des carabiniers) port d’arme incendiaire (bombe molotov), violation de domicile (dans la maison dans laquelle elles et ils se sont réfugié-e-s pour éviter les carabiniers), et transgression de la loi antiterroriste, ce qui amène à un risque de peine qui va de 5 ans et 1 jour jusqu’à 10 ans.

Dans ce genre de situation, il est indispensable de lancer des initiatives pour soutenir les compagnon-ne-s, de la diffusion de la situation des compagnon-ne-s, jusqu’à la préparation et l’envoi de colis, en passant par le soutien aux familles des gamin-e-s et l’attaque directe contre les personnes qui les tiennent reclus-e-s.

De la manière qu’il soit, et au-delà de n’importe quelle limitation technique, rompons maintenant avec cette réalité, ses défenseu-se/re-s et ses fau-sses/x critiques.

Solidarité immédiate avec Javier, Paz, Miguel[*] et Chrystal ! Courage gamin-e-s on ne vous laissera pas seul-e-s !

Jusqu’à ce que toutes les cages soient ouvertes ! Pour la libération totale !

Que la solidarité traverse les murs de toutes les prisons !

en espagnol

* Mise à jour : Le 5 Avril, l’un des quatre arrété-e-s, Miguel, a écrit une lettre ouverte plutôt embarrassante. Voir la note de Refractario en espagnole à ce sujet, ici.

Santiago, Chili : Tous les jours nait un jeune combattant

Conformément aux conditions pré-établies par les forces de sécurité, nous nous sommes vus dans l’obligation de générer une instance combative encore plus large que celle du « jour du jeune combattant », estimant que notre lutte transcende les dates emblématiques dirigées vers la destruction des normes sociales et du modèle dominant.

La faim, la misère, la pauvreté, l’injustice, le harcèlement policier, l’exploitation et tous les éléments de la domination et de l’oppression envers les classes les plus vulnérables, dont nous faisons partie, sont des réalités qui se vivent au jour le jour et à la marge des dates emblématiques de lutte de rue, donc nous appelons à développer cette lutte dans chaque endroit ou recoin de cette société et les 365 jours de l’année.

Nous adorerions livrer plus de détails au sujet de l’action, cependant nous pensons que dans ce cas les imagent parlent d’elles-mêmes.

Tous les jours nait un jeune combattant !
A la mémoire d’Eduardo et Rafael.*

Images remises par Héctor Antonio Cerda Burgos**, 17.459.433-3

source

* Eduardo et Rafael Vergara Toledo, assassinés le 29 mars 1985 près de Santiago par des carabiniers. Cette date est commémorée par le « Jour du Jeune Combattant ».

** Référence ironique au carabinier qui avait infiltré le campus universitaire, et y a « oublié » ses papiers après s’être fait repérer par les étudiants

Thessalonique, Grèce : Solidarité incendiaire avec les compas du Caso Security

Jeudi 20 mars dans la nuit, nous avons utilisé des produits inflammables pour livrer un véhicule diplomatique d’un autre pays aux flammes, à l’Est de la ville de Thessalonique.

Cette action a été réalisée dans le cadre de l’appel international de solidarité avec Juan Aliste, Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel, anarchistes* prisonniers de l’Etat chilien, accusés dans le Caso Security. Les compas doivent affronter des charges lourdes, notamment des braquages de banques et la mort d’un flic qui a eu la mauvaise idée de défendre le monde du Pouvoir et de ses lois.

Chaque acte d’attaque contre les Etats et leurs mécanismes est un message de solidarité à tous les compas qui luttent à l’intérieur et à l’extérieur des prisons du monde entier.

Pour la libération totale et l’anarchie.
Solidarité avec les anarchistes prisonniers au Chili.
Force à ceux qui choisissent le chemin de la clandestinité.

* Freddy Fuentevilla est un ancien militant du MIR (Movimiento de la Izquierda Revolucionaria), anticapitaliste autonome actif. Juan Aliste est un ancien lautarino (MAPU-Lautaro), anticapitaliste subversif actif. Marcelo Villarroel est un ancien lautarino, subversif autonome et libertaire.

Argentine : Alerte à la bombe sur un vol de la compagnie LAN à destination de $antiago du $hili

Dans le cadre des journées d’agitation et de solidarité avec les compagnons Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega, prisonniers au Chili après avoir été expulsés par le gouvernement argentin, tous les trois accusés de vol suivi de meurtre d’un flic, nous avons ce mercredi 19 mars réalisé une alerte à la bombe sur le vol 4648 de la compagnie LAN à destination de Santiago.

Parvenant par ce geste simple à paralyser les aéroports d’Ezeiza et Mendoza (avec la perte économique que cela implique) et obligeant l’avion à atterrir d’urgence.

En solidarité également avec Carlos Quiduleo, Hans Niemeyer, Sol Vergara, Hermes, Alfonso, et tous les compagnons séquestrés dans les prisons de l’autre côté de la cordillère des Andes.

Le harcèlement psychologique contre l’ennemi est une arme historique des révolutionnaires et nous n’arrêterons pas de l’utiliser. Il n’y a pas d’excuses pour ne pas agir et se solidariser, par tous les moyens qui soient. Avec le souvenir vif du compagnon Sebastian Oversluij.

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION!

LA SUBVERSION POURRA DORMIR, MAIS ELLE NE VA JAMAIS DISPARAITRE!

Source : Contrainformate

Uruguay : Tags en solidarité avec les compas prisonni-ères/ers au Chili

« Liberté pour les compas prisonni-ères/ers au Chili, Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Sol »
« Solidarité avec Sol Vergara. Nous ne nous reposerons pas avant d’avoir brulé le dernier bourreau »

25 Mars, Montevideo, Uruguay.

Tags en solidarité avec les compagnon-ne-s Freddy, Marcelo, Juan, Carlos et Sol.

Beaucoup de force et d’affection pour les compas qui doivent supporter les tribunaux de merde et la prison.