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France : 3 banderoles anarchistes accrochées à Paris au métro Belleville

Nous avons accroché 3 banderoles sur la place du métro Belleville à Paris le Mardi 07 Aout 2012. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’appel international à des actions de propagande contre la répression et en solidarité avec les anarchistes emprisonné-e-s dans le monde entier.

La première fait référence à l’actualité de la situation internationale avec une lecture anarchiste. Il y est inscrit : “La crise et l’austérité, c’est le Capitalisme et l’État. Pour s’en sortir, il faut les détruire ! Vive la révolution sociale !”

La seconde (en rouge) est dédiée aux 15 anarchistes turcs emprisonné-e-s suite aux émeutes du 1er Mai 2012. On peut y lire : “Solidarité internationale active avec les 15 anarchistes turcs. Anarsist Tutsaklara Özgürlük (liberté pour les prisonniers anarchistes)”

La troisième est dédiée notamment à Luciano “Tortuga” Pitronello, combattant anarchiste chilien (qui est aussi notoirement impliqué dans la lutte pour la libération animale et la libération de la terre) gravement blessé et emprisonné depuis le 1er Juin 2011, suite à l’explosion d’une bombe devant la banque de Santiago de Chile. Il y est écrit :  “Partout, des révoltes éclatent contre le capital et l’Etat. Contre la prison : liberté pour Tortuga et les autres. Vive la révolution !”

Bien sur, il s’agit de faire connaitre quelques unes affaires en cours concernant la répression qui touche les anarchistes dans le monde, dans leur lutte contre toute autorité, mais nous n’oublions pas tous et toutes les autres.

Notre solidarité et notre amitié va à tous ceux et toutes celles qui luttent contre le Capital, l’État, le Patriarcat, l’exploitation en général, contre toutes les hiérarchies, oppressions, et dominations sans médiations. A toutes celles et tous ceux qui veulent détruire l’ordre existant et vivre enfin libres, par tout les moyens qu’ils ou elles estiment nécessaires et en accord avec leurs principes anti-autoritaires.

La liberté est un rapport social à construire…

Salutations enflammées par delà les frontières !

Quelques anarchistes d’ici et d’ailleurs.

Athènes, Grèce : Actions de contre-information

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :

VOUS NE FEREZ PAS CE QUI VOUS EST COMODE* AVEC NOS COMPAGNONS – SOLIDARITÉ POUR NOS COMPAS – DE LA MERDE POUR L’OPÉRATION ARDIRE, ITALIE (* jeux de mots avec le nom de l’inquisiteur Manuela Comodi)

Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.

À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques –  Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.

Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.

En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !

Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…

En avant compagnons ! En arrière balances !

Santiago, Chili : haine libre !

Action directe aux alentours du campus Juan Gómez Millas, dans la ville de Santiago.

En vivant l’oubli et l’impuissance d’une société qui s’attache à fixer l’attention sur ce qui maintient des vies malheureuses, insatisfaites et domestiquées. En assimilant le spectacle d’une économie qui feint d’être le progrès même. En observant comment l’amnésie capture des esprits et les rend vide de souvenirs, comment la non-mémoire de milliers abonde dans la mort de milliers d’autres. En allumant la télé et en voyant comment 200 imbéciles mettent des journées interminables à augmenter de quelques centimes le salaire minimum.

Pour le mapuche à qui on viole la terre, pour le prisonnier qui déteste sa cellule et se trouve enfermé entre les murailles de l’institution célèbre produite par les riches pour rester riche, pour la féministe qui ne tolère pas le machiste, pour le travailleur qui prostitue sa vie et déteste son patron, pour le futur étudiant éternel débiteur, pour l’homosexuel qui cache ce qu’il veut vivre à cause d’une société qui condamne la différence par l’indifférence et le rejet, pour l’immigrant qui veut être de partout dans le monde, mais qui s’en voit empêché, car la marchandise s’écoule plus rapidement et libre que lui qui ne veut pas croire dans les nations, pour l’anti-spéciste qui sait que pas uniquement celui qui marche sur deux pattes peut être son frère, pour le vagabond qui ne s’habille pas d’un col et d’une cravate, mais qui a plus à raconter que n’importe quel stupide tas de soie, pour chacun à qui ça soulagerait que le mois soit plus court pour pouvoir vivre plus tranquillement. Pour tout cela, nous faisons face, et nous n’arrêterons jamais de le faire. La vie elle-même est un champ de bataille, et si tu ne veux pas livrer bataille c’est parce que tu es déjà mort, engrenage nauséabond de l’état actuel des choses qui produit et reproduit la misère et l’insatisfaction !!

Depuis la rage même, la haine libre qui émane de toute cette putréfaction, crions nos slogans , interrompons la vie que nous détestons, tout comme nous détestons vos vies, nos propres vies, le monde entier, toute cette réalité capitaliste que nous supportons jour après jour, toute cette insatisfaction, pour tout ça je ne veux plus continuer de vivre comme ça, nous y mettons le feu, car nous voulons respirer, nous aspirons à une vie différente !!

Je n’oublie pas ceux qui sont tombés à cause du terrorisme de la machine étatique chilienne au service de la machine mondiale capitaliste. Alex Lemún, Manuel Gutiérrez, Claudia López, Matías Catrileo, Johnny Cariqueo, Rafael Vergara, Eduardo Vergara, Rodrigo Rojas de Negri, et d’autres.

source

Chili : Lettre de Luciano Pitronello

L’ABÎME NE NOUS ARRÊTE PAS

Communiqué à un an de l’explosion qui m’a presque coûté la vie.
Premiers jours du mois de juin, 2012.

Aux consciences rebelles, à mes compagnons éparpillés à travers le monde.

Plus d’un an s’est écoulé depuis que tout a changé pour moi, ce matin froid du premier juin de l’an dernier, et je crois que de ne pas m’exprimer à ce sujet ce serait jouer le jeu de ce qui me retient prisonnier ici, à l’hôpital de la prison Santiago 1, et de plus, ce serait un déshonneur envers moi-même, mais surtout envers vous, mes chers compagnons qui se font du soucis pour moi.

Je dois vous dire, j’ai voulu faire un bilan à un an de tout ce qui s’est passé, mais je ne l’ai pas déclaré publiquement pour deux raisons : la première c’est parce que ce texte était trop compromettant, et la seconde, et la plus importante selon moi, parce que je n’analysais réellement rien dedans, ça n’était qu’un recueil de frustration, de ressentiments et de haine qui déblatérait contre tous, où je maudissais la chance que j’avais laissé courir. Mais maintenant je souhaite le faire, je sens que j’ai la lucidité de pouvoir vous livrer quelques paroles, que je suis sûr, vous méritez.

Mais avant de commencer, je veux vous expliquer les motifs de mon retard. Les jours n’ont pas été faciles, l’enfermement permanent a commencé à faire son travail, et mon humeur a été terrible, motif pour lequel la première esquisse de ce communiqué est devenu un résumé de rage et de colère, la toute-puissance, l’agressivité et la suffisance commencent à apparaître dans mes attitudes, et devant certaines situations, simplement je ne me reconnais pas, mais je lutte, je lutte pour aller de l’avant et ne pas me trahir, en essayant de combattre contre moi-même dans la vie quotidienne, en me souvenant de moi et en n’oubliant pas qui je suis et pourquoi je suis ici.

Je commence donc là …

En ce qui concerne mes blessures et la réhabilitation, tout s’est bien passé, les exercices quotidiens et la pratique dans le travail bimanuel de la vie ont fait, et je le dis avec joie, que j’ai dépassé l’incapacité de me savoir semi-mutilé ; en ce qui concerne ma vision, elle s’est beaucoup améliorée, mais je dois continuer le traitement oculaire pour un bout de temps, et pour ce qui est des brûlures, en dehors d’être toutes cicatrisées beaucoup ont évolué positivement, mais même ainsi je dois continuer d’utiliser la tenue compressive spéciale pour les brûlures et l’huile de rosier musqué. En tout cas pour moi, ce chapitre qui concerne mon état physique est clos, la bombe ne m’a heureusement pas tué.

Mon état émotionnel a été flageolant ces derniers jours, mais cela vient de l’enfermement permanent, je sais que tous les prisonniers nous avons des hauts et des bas, raison pour laquelle je suis optimiste devant cette situation, après tout, l’enfermement ne peut pas être pour toujours, et si c’était le cas, ils auraient que ma chair, parce que mon esprit sera toujours dans la rue, au côté de chaque combattant, souriant et conspirant, et ce que je dis, je ne le dis pas en guise de consigne poétique, je l’affirme comme une réalité qui se concrétise dans la projections du rêve insurgé, où de différentes façons s’écrasent les valeurs autoritaires de domination. Continue reading Chili : Lettre de Luciano Pitronello

Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Lettres des femmes du module 3  de la prison El Manzano

Avec tout le respect que je vous dois, je veux rédiger cette carte le plus clairement possible, puisque nous sommes des internes recluses dans le centre pénitencier El Manzano, où nous subissons des conditions inhumaines, comme l’attention des médecins qui nous traitent comme des animaux : ils ne  nous laissent pas leur expliquer ce qui nous arrive, surtout aux personnes âgées, celles sont sous traitement comme l’insuline, reçoivent leur injection à n’importe quelle heure, sans tenir compte des problèmes que cela peut causer aux personnes souffrant de diabètes.

Autre point : nous sommes isolées du reste de la population carcérale, et nous n’avons droit d’accéder au patio que lorsqu’il est quasiment vide. Les fouilles sont réalisés à n’importe quelle heure, et ils nous obligent à être nues devant la présence d’hommes, alors qu’il s’agit d’une prison pour femmes.

Les mauvais traitements psychologiques des fonctionnaires envers les prisonnières, les répressions et les punitions de 10 jours sans raison ; des coups de poings et des gifles sur certaines pour crier ce qui se passe réellement à l’intérieur de cette prison où les accusées devraient réclamer leurs droits. Mais par peur des représailles nous ne pouvons communiquer avec vous, c’est pourquoi j’essaie d’envoyer cette lettre le plus discrètement possible, car il me reste quelques jours avent de rejoindre la population pénale et les choses vont changer parce que je vais appartenir à la maison et je ne pourrais plus veiller sur l’intégrité de mes camarades. Je dois ajouter qu’ils peuvent nous transfèrent vers n’importe quelle prison sans raison précise.

Communiqué public des prisonnières du module 3 de la prison El Manzano

Nous sommes des internes de El Manzano, celles qui appartiennent au module 3 d’accusées. Nous essayons d’exposer la situation le plus rapidement et précisément possible, car nous vivons pratiquement sous un régime militaire ( on peut le nommer ainsi). En effet nous subissons toutes sortes d’abus, comme la torture psychologique que la gendarmerie exerce par son abus de pouvoir envers nous. Nous sommes dénudées et fouillées devant des hommes bien que ce soit une prison pour femmes, nous sommes 2 par lits, nous ne pouvons pas voir nos enfants sans une autorisation notariale : ce papier nous n’avons pas toutes les ressources nécessaires pour l’obtenir. Ils ne nous laissent pas nous laver pour nos visites, et il y a des plaintes en cours contre l’abus de pouvoir de fonctionnaires telles que Le Sergent PAULINA, La sous-officier PATRICIA, Le Sergent RUT GALLEGOS (la plus violente de toutes). Il faut ajouter que parmi les punitions infligées, il y a les mauvais traitements physiques sur des internes, qui gardent le silence par peur des représailles de la gendarmerie ; au niveau de la santé, il ne s’occupent même pas de la propreté, nous donnent du chlore pour soigner des maladies comme le virus hanta, nous soignent mal : sachant qu’il y a beaucoup de personnes âgées souffrant de diabète, vous comprendrez qu’elles ont besoin de recevoir leur traitement à des heures régulières. Les rafles sont réalisées à des heures très tardives, au milieu de fonctionnaires qui nous mettent dehors pratiquement nues, ne nous laissent pas monter à l’infirmerie ni dans des cas extrêmes, ne nous laissent pas aller au bureau de garde où se trouve la Majeur, qui est la cause de tous nos souffrances inhumaines.

Nous avons besoin d’aide, s’il-vous-plaît, rendez cette lettre publique car ici la télévision vient et diffuse seulement les bons côtés de la prison, sans jamais montrer la réalité, qui est un véritable enfer. Le droit humain est enlevé aux prisonniers pour être délinquants.

Selon le Boikot Informatif, 60 détenues de la prison El Manzano de Concepción sont entrées en grève de la faim le 13 avril, pour protester contre les tortures perpétrées par la gendarmerie au-sein de la prison. Au dernières nouvelles et selon les informations données par les proches des détenues  le 21 avril, ces dernières ont arrêté leur grève de la faim, à cause des menaces des gardiens. Ci dessous la plainte déposée par la sœur d’une détenue en 2011 pour violence physique de la part de matons. Continue reading Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Chili : Alerte à la bombe à l’ambassade et menaces de morts envers des diplomates grecs

Demander quelque chose à l’État serait reconnaître son autorité sur nous. Mais sachant qu’il y a des compagnons emprisonnés qui chaque jour interagissent avec le visage le plus violent de l’ennemi, nous soutenons ceux qui exigent dignité à l’intérieur et à l’extérieur des prisons, surtout ceux qui décident de risquer leur intégrité en luttant contre le pouvoir.

Notre solidarité est l’action offensive, Pour cette raison, cette semaine du 9 avril, nous réalisons une fausse alerte à la bombe à l’ambassade de Grèce au Chili. Nous envoyons aussi des mails porteurs de menaces de morts à des diplomates grecs au Chili.

Avec ses gestes simples nous voulons prendre part à la campagne internationale pour la libération de la camarade Stella Antoniou, et soutenir à distance les camarades Panagiotis Argirou et Gerasimos Tsakalos, membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu, qui ont commencé une grève de la faim pour stopper leur transferts incessants et s’établir définitivement dans la prison de Koridallos. Nous demandons aux camarades grecs de dire à ces compagnons qu’ils ne sont pas seuls.

Nous ne voulons pas que ceci soit un communiqué égal à des douzaines d’autres, c’est pourquoi nous voudrions proposer un thème au débat. Notre action avait pour but d’effrayer un peu les représentants du pouvoir grec au Chili. Mais, sommes-nous des terroristes ? Quelques camarades se sont ainsi proclamés. Il semblerait que ce concept se soit étendu au long de l’histoire et dans différents endroits. Notre vision est que l’anarchie n’a pas de contemplations pour les oppresseurs et cela nous réjouit de savoir que quand nous ne nous laissons pas soumettre, ils ont des frissons dans le dos. Mais nous ne voyons pas la peur comme notre objectif principal, nous ne voulons pas non plus effrayer tous ceux que nous croiseraient sur notre chemin. Nous savons que la plupart des gens contribue à maintenir l’ordre autoritaire, mais ce sont les gouvernants et les capitalistes qui croient avoir une supériorité belliqueuse et médiatique, qui leur permettent d’être les plus grands terroristes à l’intérieur de la société.

Nous cherchons à détruire leur pouvoir et les attaquons avec ces petites actions qui sont aussi des mécanismes de propagande de l’anarchie. Nous souhaitons qu’elles se multiplient en relation directe avec l’apparition de camarades prêts à rejeter et à combattre l’autorité. Nous laissons ouvert le débat fraternellement.

Nous vous envoyons aussi le texte de menaces qu’ont reçu les diplomates grecs.

Solidaires Internationalistes pour l’Anarchie du Cône Sud, Chili

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Au moment où vous lirez ceci, les représentants de l’État grec au Chili courent un grave danger. Leurs véhicules transportent des engins explosifs que feront leur travail d’ici 40 min, à mois que vous ne donniez une alerte immédiate à vos chefs et à la police.
Nous savons, et vous aussi le savez, qu ela sécurité du système est vulnérable et que l’intelligence policière n’est pas si intelligente. Notre intention est simple : démontrer par des faits que derrière les figures puissantes se cachent de simples êtres humains qui ressentent la peur et l’insécurité face aux attaques d’individus auto-organisés et des anarchistes insurgés au Chili, en Grèce et partout dans le monde. Le feu de la révolte en Grèce allume aussi la mèche de l’insurrection dans ces territoires non pacifiés par le pouvoir.
Ceci est un acte en solidarité avec Stella Antoniou, anarchiste emprisonnée en Grèce en décembre 2010 et accusée d’ appartenir à l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules du Feu, charge qu’elle a refusé sans renier su identité en tant qu’anarchiste. L’État grec a rejeté sa libération malgré la maladie dont elle souffre, et dans d’autres parties du monde d’autres actions solidaires sont réalisées.
Nous voulions que vous sachiez aussi que nous sommes au courant de la situation de Panagiotis Argirou et Gerasimos Tsakalos, détenus de la Conspiration des Cellules de Feu, qui sont actuellement en grève de la faim pour demander l’arrêt de leurs transferts incessants dans les différentes prisons grecques. Avec ce type de méthodes l’État grec se venge de ces camarades. Mais ils-elles ne sont pas seuls. Nous, nous nous vengeons par des actions ofensives.

Vous êtes des terroristes professionnels, Nous, avec des petites actions de grand contenu, nous voulons que les oppresseurs ressentent la peur, notre liberté ne peut attendre.

Mort à tous les Etats, mort au Capitalisme et à toute autorité !!!

LA SOLIDARITÉ ENTRE ANARCHISTE N’EST PAS QUE PAROLE ECRITE.
LIBERATION DE STELLA ANTONIOU
SOLIDARITÉ AVEC LES ANARCHISTES PRISONNIERS EN GRÈCE ET DANS LE MONDE
VIVE LA FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE

Solidaires Internationalistes pour l’Anarchie du Cône Sud, Chili

espagnol

$hili: Affrontements et émeute à Santiago (vidéo)

[vimeo]http://vimeo.com/38613868[/vimeo]

Une manif étudiante qui n’a pas été « autorisée » par le gouvernement s’est tenue dans la matinée du jeudi 15 mars et, durant l’après-midi, il y a eu d’autres manifestations dans diverses parties de Santiago en appui à ce qui se passe à Aysén. Des individus cagoulés ont tenté de brûler un bus Transantiago dans le centre-ville, qui a été laissé avec des dommages partiels./ i, ii

Athènes: Solidarité incendiaire avec Panagiotis “Takis” Masouras, Konstantina “Nina” Karakatsani, Stella Antoniou et Luciano Pitronello “Tortuga”

Revendication de responsabilité pour les attaques incendiaires contre des concessionaires automobiles et le ministère de la Culture.
«Au-delà d’un certain point il n’y a pas de retour. Ce point doit être atteint»
—Franz Kafka

L’apparement invisible
Nous traversons une période de crise économique “profonde” ; une autre crise artificielle. La durabilité du système capitaliste est évaluée, notamment sur le critère de “crises” semblables depuis de nombreuses années maintenant. Une expérience organisée par peu, d’habitude avec des citoyens dociles et apprivoisés comme des cochons d’Inde ; le peuple qui passionnément (et parfois sans aucune passion) supporte et loue son droit de choisir ceux qui l’appauvrira et le trompera pendant les quatre années suivantes. Mais ce “beau” flux du capitalisme est essentiellement détruit jour après jour, puisque la population commence à se rendre compte que le capitalisme ne mérite pas d’amélioration, mais la destruction : une fois que le rêve éloigné, cependant tangible de “la vie idéale”, à savoir la consommation gaspilleuse et constante, a commencé à s’effondrer pour une grande partie de la population. En réalité, ceux qui une fois peuvent avoir gardé leur bouche fermée, pour un rêve, sont maintenant progressivement contaminés par le virus contagieux de la révolte. À partir de là, le peuple se radicalise, comme l’histoire l’a montré dans les temps de crise systémique.

L’existant
Mais le conte de fées a toujours une fin et nous retournons à la réalité la plus sauvage et brutale. Nous faisons face à un capitalisme septicémique, où la crise systémique s’approfondit à jamais, par lesquels des restes fascistes commencent à s’établir en des structures autoritaires, et la faillite désordonnée du pays semble voisine. Les fonctions permanentes du système sont l’appauvrissement économique ininterrompu de la société et les attaques répétées sur tout ce qui résiste. Cependant, malgré la dégradation continue “de la qualité” de vie, une partie énorme de la population est toujours incapable de tracer l’ennemi et la ligne de démarcation entre les deux camps. Nous ne savons pas s’il y aura un coup d’État, si on entendra des hymnes militaires, si des chars de l’armée rouleront dans le centre d’Athènes ou si les combattants seront envoyés au peloton d’exécution. Mais nous ne savons que trop bien que l’État essayera de se débarrasser de quoi que ce soit résistant à tout cela trop rapidement. De là, faisant face à la menace des masses et de heurts violents, l’État enlève le masque du capitalisme puissant d’autrefois et montre son vrai visage, impitoyable. Ce que nous estimons être l’écroulement des structures économiques et financières n’est pas un processus d’autodestruction du système capitaliste mais sa barre logique de réajustement, sous les termes spécifiques de la survie, qui sont imposés à la plus grande partie de la population. Continue reading Athènes: Solidarité incendiaire avec Panagiotis “Takis” Masouras, Konstantina “Nina” Karakatsani, Stella Antoniou et Luciano Pitronello “Tortuga”

Une flamme de solidarité de la part de la CCF pour les frères et soeurs au $hili

Lorsque les barreaux de prison empêchent nos mains de jeter le feu de l’anarchie dans le monde du pouvoir, nos paroles deviennent le fort grincement de l’évasion.

Armés avec des pensées, des désirs, des plans secrets, des nouveaux complots, nous donnons une chaude étreinte dans notre rencontre imaginaire avec les camarades de l’action à travers le monde.

Maintenant, nous voulons que notre voix atteigne nos frères et sœurs au lointain Chili, à Luciano (Tortuga) en procès le 22 Novembre et à Monica, à Felipe, à Francisco, à Omar et Carlos le 28 Novembre, parce qu’ils sont anarchistes et les ennemiEs du pouvoir.

Bien sûr, nous n’oublions pas Marcelo, Freddy et Juan dont leur procès a commencé le 11 de ce mois. *

Camarades, vous êtes si loin et pourtant vous vous sentez si proche.

C’est la même rage que nous ressentons lorsque nous frappons l’État, le même mépris que nous montrons pour la silencieuse foule compromise, la même passion avec laquelle nous nous battons pour l’anarchie, la même haine des prisons qui veulent nous garder en otage.

L’État chilien et les autorités des États du monde doivent savoir que pas unE camarade sera laissé seulE.

Nous existons partout, les anarchistes qui agissent, pour qui l’anarchie n’est pas du simple bavardage idéologique, mais le seul moyen authentique de vivre.

Donc, une chose est certaine. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous commençons un voyage insurrectionnel infini, avec le nouveau nihilisme et l’action immédiate pour la réalisation de l’anarchie en tant que notre boussole. Notre nom est notre âme nommée FAI / FRI. La Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International est le nouveau Noir International des Anarchistes de la Praxis.

Nous savons qu’un jour nous nous retrouverons à Athènes, Santiago, dans l’ici et maintenant, toujours.

Jusque-là, comme nos frères de la cellule russe de la CCF ont écrit: « Alors que nous lisons les lettres et les nouvelles de camarades emprisonnéEs, nous sentons de tous nos cœurs la haine envers le statu quo, l’impatience de créer un autre monde et la destruction de celui-ci. Chaque lettre de ces textes coule à travers les veines comme un fleuve. Atteigne le cœur et reste pour toujours dans l’âme.

Et tandis que notre activité nous met en grand danger, tout de même nous rêvons du jour où nous nous rencontrerons dans une petite ferme. Nous allons boire un thé que nous aurons recueillis avec nos propres mains et nous allons partager nos plans avec des sourires…

Nous allons échanger des histoires de nos aventures.

Et ce jour n’est pas loin … »

Monica, Felipe, Francisco, Omar, Carlos, Luciano, Marcelo, Freddy, Juan, nous levons notre poing à vos côtés, en criant « SOLIDARITÉ » dans la langue internationale de l’anarchie. En même temps l’autre main tient fermement le couteau du nihilisme pour le plonger en profondeur dans les entrailles de ce monde de pouvoir et d’assujettissement.

Libres pour toujours
Toujours anarchistes
Vive la FAI / FRI

Les membres emprisonnéEs CCF
Et l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

PS. Il n’y a pas longtemps en prison, le camarade chilien Cristóbal Bravo Franke a été attaqué par un gardien de prison lâche. Les gardes voulaient se venger parce qu’il n’avait pas obéi à leurs ordres et s’est moqué face à eux avec mépris. Ces lâches qui verrouillent nos camarades dans les cellules de prison doivent être sûrs qu’ils auront la réponse qu’ils méritent. Pour chaque insulte, chaque punition contre les anarchistes de la praxis qui sont prisonniers de l’État, quelconque screw et sa propriété devient une cible, il est condamné à rencontrer notre rage.

traduit de l’anglais par sabotagemedia

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* Le procès de Marcelo, Freddy and Juan aura lieu le 19 décembre.

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Bolivie: Solidarité avec Luciano depuis La Paz

Communiqué:

Dans chaque pays, dans chaque Etat et dans chaque gouvernement existe la persécution et l’enfermement de ceu/elles qui ne partagent pas les idéologies des structures de pouvoir et de domination qui bénéficient seulement à la bourgeoisie sur le dos des exploitéEs.

Notre ennemi est visible, il se croit tout puissant, Il se croit invincible comme un mur qui se construit au-dessus de nous. Il se croit indestructible,  il pense se perpétuer, s’alimentant de la nature et de nos vies. Il croit s’approprier nos vies. Il pense nous aplatir et il construit ses piliers au-dessus de nous, histoire de suffoquer nos rêves et notre rage. Mais il ne se rend pas compte qu’il suffit de bouger quelques-unes de ses briques pour le déstabiliser, Chaque guerrierE détruit ses piliers avec ses propres mains. Il se rompt peu à peu car nous l’avons vaincu. Il est blessé jusqu’à la mort et la peur envahit chaque recoin de son corps répugnant, Son sang alimente nos rêves et nos espérances.  Nous écrasons et marchons sur le peu qu’il reste de lui. Encore une fois, notre rage se réjouit sur ses ruines. Nous sommes Anarchistes et pour nous, le Pouvoir et le Capital ne sont pas invincibles.

Nous sommes solidaires avec nos camarades clandestinEs et prisionniEres avec qui nous partageons la même lutte contre ce système espéciste, patriarcal et autoritaire. Il n’existe aucun pacte avec les exploiteurs, ni dialogue, ni compromis, rien de tout cela. Les frontières et pays, selon nous, sont simplement des outils. Outils du Pouvoir afin d’étendre sa domination sur la nature, de laquelle il essaye de nous séparer pour incrémenter son Capital. Car nous sommes Nature, cela est une évidence L’Etat essaye de s’approprier la Terre afin de s’enrichir et de l’assassiner. Nous ne cherchons pas la réduction de l’exploitation de la Terre, nous voulons la détruire. Tout cela est bien réel, et non une banale illusion. L’action et la conscience solidaire contre ce monstre est ce qui le rend plus faible, il doit disparaître tout comme ses prisons, ses lois et toute sa structure.

Nous nous solidarisons avec notre camarade Luciano, qui attaque le Capital sans peur ni doutes. L’Etat chilien veut faire valoir son pouvoir en le faisant passer pour exemple et ainsi essayer de freiner notre lutte. La répression est l’arme qui essaye de nous faire taire et de nous enfermer. Mais la seule chose qu’elle réussit à faire c’est nous réunir et nous enrager encore plus, allumant notre rage et illuminant encore plus intensément le chemin que nous avons décidé de prendre !

FAI-FRI*: Fraction Autonome de Sauvages contre l’Intervention Capitaliste dans le TIPNIS.

*Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International

$hili: Appel à la solidarité active avec le camarade «Tortuga»

Solidarité active avec le camarade Luciano Pitronello, Tortuga
Pour l’expansion de la mémoire et de l’action

Au Chili, depuis 2004 environ, la dissidence anarchique et antiautoritaire a augmenté de manière explosive. La présence dans les rues, les quartiers et universités a plus que grandi, exprimant le rejet de l’autorité, de l’État et du capital.

C’est dans ce contexte que divers groupes décident de passer à l’offensive illégaliste contre l’État. Ainsi,  sont attaquées, avec des artefacts explosifs, différentes institutions bancaires, commissariat de police, églises et centres d’amusement de la bourgeoisie ou des déclassés.

Chaque attaque est revendiquée à travers des communiqués dont les noms rappellent les guerriErs qui sont morts les années passées. Une attention particulière est portée, lors de chaque action, à ne blesser ni faire de mal à toute personne n’ayant rien à voir avec l’institution choisie pour être attaquée.

Ce fait n’est pas neutre, en effet, il est évident, en pratique, que l’on reconnaît qui est et où se cache l’ennemi, il n’est pas confondu  avec n’importe qui.

Cela démontre, dans le temps, une projection de lutte et non le simple de désir de figurer, comme il se passe parfois avec les dérives militaristes et le fétichisme adrenalitique ou bien « l’action pour l’égo ».

Ainsi les attaques se succèdent, augmentant avec les années leur « culot » et leur complexité. Le pouvoir se trouve blagué depuis l’intérieur même de la ville panoptique, ce qui explique la rage hystérique qui se fit sentir depuis les salons ministériels.

Commence alors la chasse, se déchaîne la persécution, non seulement judiciaire mais aussi médiatique. On menace et persécute, à travers les médias officialistes, des anarchistes reconnuEs, anciens prisonniers politiques et qui ont transformé la solidarité en une pratique revendiquée et continue. Continue reading $hili: Appel à la solidarité active avec le camarade «Tortuga»

Solidarité avec Cristobal Bravo Franke

SOLIDARITE URGENTE AVEC CRISTOBAL BRAVO FRANKE

Un compagnon antiautoritaire a été kidnappé par le pouvoir le 15 septembre 2011. Il est accusé d’être impliqué dans l’attaque contre un homme de main du pouvoir lors de la commémoration du 11 septembre au Chili (la date du coup d’état militaire de 1973).

POUR DEFENDRE LA LUTTE
POUR CONTINUER EN CONFLIT

« Ni leurs prisons, ni leurs bourreaux n’arrêteront le combat de la rue »
—Cristobal Bravo

sources: 1, 2

$hili: Second meurtre lors de la grève générale

Le mardi 30 août, le flic Miguel Millacura Carcamo qui a tiré sur Manuel Gutiérrez Reinoso de 16 ans, a été inculpé, accusé d’ «assassinat». Il se trouve actuellement en détention provisoire dans la caserne de la communauté Pudahuel, un centre de détention spécial pour la protection des ex-policiers. Bientôt, il sera déterminé si un tribunal civil ou militaire décidera de la sentence pour le meurtre.

L’état chilien, par son gouvernement de marionnette, a commencé de «laver» son image publique en punissant «gravement» les Carabiniers directement impliqués dans l’assassinat de l’adolescent, mais aussi leurs supérieurs˙ il présente ainsi une mesure exemplaire à toute la société, dans un effort d’éviter d’accepter les responsabilités assumées par le Ministère de l’Intérieur.

Dans la nuit du 24 août, une jeune fille de 18 ans a été grièvement blessée par balle par la police alors qu’elle courait pour éviter d’être arrêtée. Mais cela n’était toujours pas suffisant. La police était en quête de vengeance pour un total de 156 flics blessés dans tout le pays, durant les manifs du 24 et 25 août.

Dans la nuit du jeudi 25 août, au milieu de violents affrontements dans le quartier de Santiago, Pincoya, Mario Pinto Parraguéz de 18 ans, a reçu une balle en plein visage et a été transféré dans l’hôpital. Son état s’est détérioré jusqu’à sa mort, le lundi 29 août.

Mario s’est retrouvé dans la ligne de tir, entre la police armée et les manifestants. En l’absence d’une vision solide sur les faits (contrairement à ce qui s’est passé dans la communauté de Macul suite à la mort de Manuel), le siège de la police et les médias corporatistes promeuvent un scénario selon lequel Mario a été abattu par un trafiquant de drogue. Tout cela, afin que les Carabiniers ne soient pas considérés responsables de ce meurtre comme ils tirent souvent et sans distinction sur les hommes.

source: liberaciontotal

[vimeo]http://vimeo.com/28266267[/vimeo]

«Le Crépuscule de la Peur», un court documentaire sans commentaire, capte des images de la manifestation pour l’éducation, du 9 août 2011, à Santiago. Ses  réalisateurs ont dédié ce témoignage depuis les rues du Chili, à Manuel Gutiérrez Reinoso qui a été assassiné par la police.

Vous pouvez regarder plus de vidéos du groupe anarchiste Sin(Α)psis – Productora de Comunicación Social  ici.

$hili: Transcender la dictature

Manuel Gutiérrez Reinoso, assassiné par la police à Santiago

Info sur les 48h de grève générale au Chili (en anglais)

Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l’avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s’affrontant avec les forces répressives.

Le nombre total d’interpellations dans tout le Chili pendant la grève générale de 48h (24-25 août) est de 1,394. Plus de 300 personnes ont eu des poursuites; dans la majorité des cas les charges sont: troubles violents mineurs ou majeures, attaques contre des policiers ou pillage. La plupart des personnes persécutées ont été relâchées sur des conditions restrictives: se présenter régulièrement auprès des autorités, ne pas sortir du territoire et ne pas participer à des manifs. Par ailleurs une vingtaine de manifestants (le nombre n’est pas encore confirmé) ont été accusés de possession d’arme à feu, et certains ont été maintenus en garde à vue.

Durant la manif du jeudi 25 août à Santiago, trois jeunes colombiens ayant jeté des objets sur les carabiniers ont été arrêtés par des agents secrets de la police politique Dipolcar. L’un d’eux a été relâché. Les deux autres jeunes (15 et 20 ans) ont été poursuivis pour troubles publics violents et le procureur a demandé leur expulsion du pays. Celui de 15 ans est un réfugié politique et ne sera pas expulsé mais le colombien de 20 ans est menacé d’expulsion à cause de sa participation aux manifs. Dans le même temps les autorités de la province de Santiago ont déposé des poursuites contre les immigrés arrêtés (à noter que le 19 août à Bogota, en Colombie, un graphiste de 16 ans, Diego Felipe Becerra, a été abattu de sang froid par la police nationale; des marches de protestation ont suivi cet assassinat).

Il est clair que cette répression est une mesure exemplaire contre tous les immigrés vivant au Chili, afin qu’ils sachent ce qu’il peut leur arriver s’ils protestent. Des centaines de milliers d’immigrés sont exploités, vivent dans des maisons bondées, et souffrent des constantes discriminations ainsi que d’une longue liste d’humiliations avec comme seule raison leur provenance d’un autre pays. Ces personnes pourraient à tout moment se révolter contre l’oppression; c’est pourquoi le pouvoir réprime brutalement tous les immigrés qui osent  protester. Par le passé, l’état chilien a déporté un grand nombre d’immigrés pour les motifs qu’ils aient participé à des rassemblements ou des manifs, qu’ils aient été solidaires avec les Mapuche, ou encore pour leur proximité avec les groupes de gauche ou anarchistes radicaux.

Aussi le 25 août, un enfant de 12 ans a été touché au visage par un tir d’une grenade lacrymogène pendant une manifestation à Concepción. La joue du garçon a été déformée après ce tir de grenade par un des assassins de la police chilienne, aux alentours de l’université de la ville.

Cela n’est pas quelque chose de nouveau: après la manif pour l’éducation publique du 12 mai, les carabiniers ont violemment envahi l’université de Concepción. L’étudiante Paulina Rubilar a été sauvagement blessée à l’œil par une grenade lacrymogène.

La pratique meurtrière de tirs de lacrymos à bout portant sur des manifestants, ainsi que l’utilisation extensive de balles en caoutchouc et de boulettes en plastique, ont causé des blessures à des centaines de personnes ces derniers mois. Les boulettes en plastique peuvent laisser des séquelles permanentes, voir même être fatales -tel qu’il fut le cas le 27 mars 1984, pendant une manifestation des étudiants de l’époque, quand une étudiante de 24 ans Caupolicán Inostroza Lamas perdit la vie, touché à la gorge par une de ces boulettes tirées par les serviteurs de la dictature de Pinochet.

Néanmoins, il semble que la démocratie bourgeoise transcende la dictature. Il est à noter que des manifestations contre le président milliardaire chilien Sebastián Piñera ont eu lieu dans quasi tous les endroits où il se montre. Son gouvernement essaie de masquer le meurtre de Manuel Gutiérrez Reinoso. Dans le même temps les porte parole de la police nient qu’un flic, un homme de leur nature, tira sur cet enfant et les média corporatistes reproduisent les scénarios aberrants afin de minimiser l’affaire d’assassinat d’état.

Dans une déclaration commune, les résidents du quartier de Jaime Eyzaguirre -où le meurtre de l’adolescent eut lieu- confirment que la police est seule responsable de ce meurtre, comme les témoignages l’indiquent aussi, et notamment celui du frère de 22 ans de Manuel qui était avec lui au moment de l’assassinat. Le quartier tombe sous la juridiction du 43ème département de police de Peñalolén. Dans cette même déclaration, les habitants rapportent qu’un autre voisin a été blessé à l’épaule par un tir de flic. Ce qui est confirmé par un jeune dans la presse du régime. Il ajoute que lorsque la voiture de patrouille est apparue dans la rue Amanda Labarca, les manifestants ont commencé de jeter des piètres et les flics ont ouvert le feu. Cependant, Manuel a été assassiné à environ 70 mètres du lieu des affrontements.

sources: 1, 2, 3, 4, 5, 6

Chili: Rafles policières dans des squats à Valparaíso et à Santiago

Le dimanche 23 août dans l’après-midi, un dispositif policier massif a fait une rafle dans le squat TIAO (Atelier indépendant d’art et d’artisanat) situé à la rue Yungay à Valparaíso. Le squat TIAO a été un centre de projets autonomes et auto-organisés ces derniers cinq ans.

Des flics lourdement armés ont brisé les portes en métal et les fenêtres pour ensuite envahir l’immeuble causant des dégâts importants, aussi à une partie de l’infrastructure du squat. Pendant l’assaut, les bourreaux de l’État chilien ont menotté les camarades à l’intérieur du squat en les pointant du fusil tandis que l’unité d’investigation a examiné le lieu. En même temps, un dispositif policier important avec des lance-eau et des véhicules à gaz lacrymogène blindés était dehors tandis que les patrouilles ordinaires et de trafic ont bouclé les rues environnantes bloquant l’accès aux gens solidaires.

L’opération policière a duré plus d’une heure; les flics ont envahi sans la présence d’un procureur et l’adresse écrite sur le mandat de perquisition ne correspondait pas à l’adresse actuelle. Comme un peu partout dans le « monde civilisé », les mécanismes répressifs au Chili ne se préoccupent pas de suivre des procédures légales lorsqu’il s’agit d’intimider ceux qui résistent et qui luttent contre la démocratie parlementaire et le capitalisme.

Le même jour, il y a également eu une rafle dans un squat culturel dans le quartier universitaire de Santiago. Comme dans le cas du squat TIAO, la police est venue pour chercher des matériels utilisables pour faire des cocktails Molotov, mais, dans les deux cas, n’a rien trouvé de ce genre.

Ces attaques sur des centres sociaux libres nous font penser aux opérations policières excessives et le coup monté du « caso bombas » il y a un an. Elles ont eu lieu seulement quelques heures avant la grève générale de 48 heures (du 24 au 25 août) dans le but d’immobiliser le mouvement social radical qui cherche le renversement total du régime.

Nous n’oublions pas nos frères et sœurs qui luttent
contre l’État et le Capital!

NE TOUCHEZ PAS AUX SQUATS
SOLIDARITÉ AVEC LES INSURGÉS AU CHILI!

source: liberaciontotal.lahaine.org

Lettre de solidarité d’une prisonnière anarchiste chilienne pour la RO CCF

Lettre de Mónika Caballero, accusée dans « l’affaire Bombes » au Chili, en solidarité avec les camarades de la Conspiration des Cellules de Feu.

En attendant le début du procès du spectacle médiatique juridico-politico-policier appelé « Caso Bombas » (l’Affaire Bombes), je romps le silence de l’arrêt domiciliaire afin d’envoyer un salut fraternel aux camarades de l’O.R. CCF qui, hier, ont vu la conclusion de leur premier procès. Des mesures d’exemplification vindicative de la part des puissants se sont fait voir dans le territoire dominé par l’État grec.

Ça peut sembler une mauvaise stratégie de la part de quelqu’un qui risque une peine de 20 ans de prison (accusé d’avoir participé à une conspiration terroriste inexistante et le placement d’engins explosifs) de solidariser avec des personnes qui plaident coupables, mais je ne veux pas entrer dans la logique des oppresseurs et regarder inébranlablement comment ils emprisonnent les guerrier-es qui affrontent cette société et qui, convaincu-es ont passé à l’action en attaquant. La solidarité avec ceux qui sont passé à l’offensive a toujours été critiquée par les pseudo-révolutionnaires qui considèrent les pratiques anti-autoritaires comme une mode de jeunesse, mais quand la guerre entraîne des coûts élevés ils prennent leur distance et se font de simples spectateurs d’une bataille qu’ils n’ont pas les ovaires ou les couilles de poursuivre. Il ne s’agit pas non plus de faire un sacrifice de groupe ou de se livrer sur un plateau à l’ennemi, mais qu’arriverait-il s’il n’y avait pas de gestes de solidarité avec ceux qui ont été frappés par le capital ? Est-il plus sûr de ne soutenir que ceux qui sont juridiquement innocent-es ? Je suis anarchiste et les lois de la société ne m’intéressent pas. La solidarité n’est pas seulement un mot grandiloquent de communiqués, c’est une pratique matérielle et concrète. Continue reading Lettre de solidarité d’une prisonnière anarchiste chilienne pour la RO CCF

Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Ce lundi 28 mars, le texte suivant a été distribué à l’intérieur du consulat chilien à Athènes (quartier de Kifissia). Le bâtiment fut occupé une heure en geste symbolique de solidarité envers les anarchistes du Chili persécutés par les lois anti-terroristes pour « l’affaire des bombes » [caso bombas]:

« Aujourd’hui, nous occupons le consulat chilien d’Athènes en solidarité avec les neuf prisonniers en grèves de la faim depuis le 21 février accusés dans  « l’affaire des bombes », et tous les autres : arrêtés le 14 aout 2010 pour la même affaire.

Les descentes de polices dans les squats et centres sociaux, les persécutions fondées sur les relations entre camarades, l’évidence de la fabrication de preuve ne différent pas beaucoup d’un pays à l’autre. Car les états utilisent les mêmes mécanisme et méthodes pour réduire au silence ceux qui résistent contre la brutalité du pouvoir. Continue reading Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2