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Barcelone, Espagne : Actions en réponse à l’appel contre la répression

Voilà quelques slogans et une banderole qui sont apparus dans la métropole de Barcelone dans la nuit du 10 août dans le contexte de l’appel lancé par Contra Info à des actions de propagande contre la répression.

Prisons, Centres de Rétentions, descentes et frontières pour construire la richesse européenne. Ni fascisme ni démocratie : Anarchie
Liberté pour les anarchistes italiens. La justice des riches c’est de la pure merde.
Un poing levé pour les compagnons emprisonnés. Contre tous les États. Pour l’anarchie.
Au Mexique, Chili, Italie ou Grèce, les rebelles ne sont pas seuls.

Tenerife, Espagne : Slogans contre la répression

 

Antifas de Moscou dans les rues !
Guatemala, Équateur, Espagne. Avortement libre, sûr et gratuit !
Salutations indomptables aux rebelles
Olympiques = Répression
À bas les frontières. Solidarité avec les migrants
Feu aux prisons

Depuis certains endroits de Tenerife (îles des Canaries), le nom de ceux dont nous ne voulons pas nous souvenir, nous avons voulus se joindre à l’appel lancé par Contra Info pour des actions de solidarité internationale. Nous avons maintenant donné de la vie aux murs mais bientôt nous continuerons avec d’autres actions. Le cas des antifascistes emprisonnés à Moscou est l’une des causes dont nous pensons qu’elle mérite une attention toute spéciale et nous voudrions leur envoyer notre force !

De plus nous voudrions faire parler de l’avortement car les lois patriarcales et de classes des États oppresseurs poussent tous ceux qui choisissent de décider pour leur propre corps à des solutions clandestines. Et nous répétons ! Mon corps m’appartient ! Avortement libre, sûr et gratuit !

État espagnol : plus de troubles dans le secteur industriel

On voit s’intensifier le conflit dans les zones minières, commencé fin mai à cause de la diminution de 63% des aides de l’État dans ce secteur, dans la ligne du contrôle économique de l’UE. Le 30 mai a commencé une grève illimité convoquée par les syndicats majoritaires dans les puits de plusieurs communautés ( Asturie, Leon, Teruel, Palencia), alors que ces mêmes syndicats négocient avec le gouvernement. Le bilan pour le moment est de plus d’une centaine de routes et autoroutes coupées par des barricades, des dizaines de voies ferrées coupées, des affrontements directs avec les forces de l’ordre et la répression, dans ce cas-ci la Guardia Civil, et des retraites dans plusieurs mines.

Le conflit du travail explose aussi de nouveau dans d’autres secteurs historiquement combatifs, comme l’est celui des chantiers navals. Des centaines de licenciements sont en train de se réaliser dans un secteur qui a déjà été largement affecté et reconverti il y a quelques années. À la fin du mois dernier, Navantia Ferrol a joué un rôle principal dans les affrontements avec la police, les journalistes et certains syndicalistes de la même entreprise, en occupant la mairie et en mettant le feu à ses portes.


La récente annonce de rachat avec des fonds européens pour sauver les banques qui, dans le plus grand cynisme des professionnels de la politique, est un signal que les choses vont bien aller maintenant, cela impliquera de nouvelles mesures d’ajustement pour aggraver les conditions de vie des exploités. Encore plus d’asphyxie pour ceux qui vivotent, et nous savons ce que cela signifie : dépressions, suicides, attirance pour les idées fascisantes. Mais aussi des révoltes, l’action directe, la communication entre les exploités.

Bien que les luttes du secteur industriel présentent beaucoup d’aspects classiques de la défense collective d’une vie digne devant la prise de décisions externes de caractère économique-gestionnaire, on ne voit pas une prise de position publique sur ce qui signifie le travail salarié, l’économie, la politique, l’environnement. Il est clair que le progrès est significatif en comparaison avec ceux qui ne font d’autres choses que de se plaindre passivement, mendier des miettes, écrire des lettres aux journaux ou faire des grèves partielles minimales qui n’affectent pas le bon déroulement du capitalisme. Mais que les actions se limitent à « défendre notre travail » ou à «  qu’on nous trouve une solution » laisserait la situation, même si ils obtiennent ce qu’ils veulent de suite, dans une question de temps pour continuer à subir comme des pions les décisions des gestionnaires de l’exploitation et des vies des exploités.

Pour voir trembler véritablement le pouvoir et récupérer l’autonomie de nos vies, avec ceux avec qui nous vivons, il est indispensable d’au moins comprendre et de répandre cette compréhension à tous les niveaux ; Quel rôle jouons-nous en tant que travailleurs dans ce système, quel rôle jouent ces aides qu’ils donnent à notre travail, quel est le rôle des politiques qui prennent ces décisions et des syndicalistes qui négocient nos conditions de vie. Nous ne nous reconnaissons pas dans l’exigence de toujours plus d’exploitation.

Nous pouvons être certains que voir cette lutte qui est en train de se dérouler, en passant par dessus les tabous qu’ils essaient de nous mettre devant les yeux avec la propagande et la loi (mettre une capuche, faire des barricades, s’armer face à l’ennemi etc…) et que beaucoup assument comme à eux (même si ils le défendent comme stratégie…), ne va pas leur plaire. Mais nous pouvons aussi être sûrs que de continuer les négociations par le biais des syndicats en grande partie les détend. Parce que de nombreuses fois avant ils se sont servi de ça lorsqu’ils ont voulu désamorcer le conflit social.

Il n’est pas facile de décider, puisque ce sont des vies elles-même qui sont en jeu. Nous respectons et soutenons les décisions des sujets actifs qui luttent pour décider de leur vie, et nous encourageons à ce que les contradictions du capital soient levées le plus loin possible, au delà d’ici et maintenant. Ils ont déjà commencé à s’inquiéter. Dans un éditorial récent de l’un de leur porte-parole au sein des médias bourgeois, ils ont démenti l’extension et le maintien des incidents au profit de l’image des syndicats. Tout un appel du pouvoir économique de gauche pour que descendent dans l’arène les chiens de garde des travailleurs, les syndicats.

Ils aboient, c’est le signe que nous avançons.

Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque

LES PRISONNIERS DE RETOUR DANS LES RUES

 

Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.

Tabassons les jaunes - Solidarité avec le camarade David Lamarte en Uruguay

A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.

Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.

D’Athènes à Barcelone, la haine grandit au fur et à mesure que les jours passent

Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).

De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.

Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.

Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.

 

La solidarité c’est n’est pas que des mots sur le papier

 

Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire !
Feu à tous les Etats et leurs frontières !

 

Nous ne voulons pas être des étudiants, nous sommes des délinquants !

Prologue

Ceci est un pamphlet. Ce n’est pas un livre, ni un petit livre, ni un cahier, ni un petit cahier, c’est un pamphlet. Il ne prétend pas, loin de là, d’ être objectif, ni de créer le consensus. Ses prétentions sont beaucoup plus grandes, ainsi nous ne comprenons pas pourquoi nous devons faire les modestes quand nous pouvons aspirer à ce qu’il y a de mieux. Qu’est-ce que c’est le mieux ? Nous ne voulons pas avoir de limites. Nous ne savons pas si nous en avons ou pas, mais précisément ceci n’est pas la question, car nous ne DÉSIRONS pas avoir de limites, nous voulons nous déchaîner. Ce qui nous importe c’est nous. Nous nous inquiétons des obstacles et des ennemis dans la mesure où ils nous empêchent de faire ce que nous voulons ou d’obtenir ce dont nous avons besoin. S’ils ne gênent pas ils n’existent pas. Et si ils gênent, ils doivent arrêter d’exister. Nous avons passé suffisamment de temps à réfléchir sur l’ennemi, le Système, le Capital etc .. Nous croyons que c’est l’heure qu’enfin nous nous occupions de nous même. Qu’est-ce qui nous plaît ? Ne nous plaît pas ? Que voulons nous ? Ne voulons pas ? Quels sont nos vrais désirs ?

C’est vers ça que nous tendons. C’est notre objectif, et nous sommes prêts à aller vers ça, et partout ailleurs.

Les conditions sont là pour que ce qui existe déjà dans le principe voit le jour et existe vraiment.

Comme le disaient certains étudiants de la préhistoire du mouvement étudiant dans les années 60, les étudiants sont une classe en eux-même. Nous ne sommes pas salariés, bien que pour la majorité d’entre nous nous sommes destinés à l’être; nous ne sommes pas non plus dirigeants, comme peu d’entre nous sont destinés à l’être. Nous sommes nulle part, nous sommes encore en transition, en construction. Nous ne voulons pas dire que nous sommes à l’abri de la merde du Système, mais nous disons que nous sommes dans les conditions matérielles, concrètes, pour se révolter, se retourner contre tout ce qui ne nous plaît pas et pour tout ce qui nous plaît.

Nous ne possédons rien, rien n’est à nous. Nous n’avons ni notre propre maison, ni voiture, ni famille, ni enfants à charge, ainsi on ne peut pas nous tromper avec le fait que nous sommes de la classe privilégiée, parce que nous n’avons rien à garder. Il nous manque encore tout à avoir.

Tout est devant nous. C’est le premier point dont nous devons prendre conscience : nous n’avons rien à perdre. Si nous faisons une grève, on ne vas pas nous virer de notre travail, et on ne va pas arrêter de percevoir un salaire, et nous n’avons pas non plus à perdre de stupides « conquêtes sociales » avec lesquelles ils ont réussi à tromper nos parents. Si nous faisons grève, non seulement nous n’allons rien perdre, mais nous allons gagner beaucoup de choses, nous allons nous réapproprier un jour d’ennui, et nous allons en faire un jour de vie réelle, de vie intense dans laquelle nous allons faire à chaque instant ce qui nous plaît et non pas ce qui correspond à notre rôle d’étudiant. Profitant du plaisir de l’instant subversif.

Qu’on ne se foute pas de nous, la seule chose qui peut vraiment se perdre c’est la peur. Ce n’est pas tant la peur de potentielles représailles des diverses autorités – professeurs, parents, …- ni la peur de la punition sociale parce que tu n’agis pas selon les attentes imputées à ton rôle. C’est la peur de soi même, la peur de ne pas savoir quoi faire lorsque personne ne nous dirige et nous dicte notre conduite. La peur de ne pas savoir jusqu’où aller lorsque personne ne nous montre la voie, la peur de ne pas savoir quoi faire à chaque instant. La peur de vivre sans maîtres. La peur de l’incertitude.

Nous allons vous confier un secret : nous aussi nous avons peur ! Et même, nous croyons qu’une bonne part de notre force se base sur cette peur. Nous ne voulons pas que ça soit clair, nous ne voulons pas avoir le chemin balisé ni une lumière au bout du tunnel vers laquelle nous diriger en somnambules. Nous voulons construire notre vie au jour le jour, et par conséquent, affronter la peur de vivre sans maîtres. Nous avons peur, c’est vrai, et l’incertitude nous ronge, mais cette incertitude fait aussi que ça nous donne envie et nous met en ébullition.

Vous n’êtes pas attirés par l’idée de faire l’expérience d’une vie nouvelle et d’abandonner cette expérience médiocre ? Alors expérimentez, faites ce que vous voulez, faisons ce que nous voulons, nous ne saurons pas ce que c’est jusqu’à ce que nous l’expérimentions, et même ainsi nous ne pourrons pas prétendre le savoir car à chaque moment nous découvrirons de nouvelles choses. Nous ne nécessitons rien de plus. Nous voulons avancer. Vers où ? Nous ne le savons pas. LÀ-BAS, par exemple, nous savons en tout cas que nous ne voulons pas être ici. N’importe quoi à part ça, nous sommes fatigués, ce monde nous ennuie, il ne satisfait pas nos besoins et nos désirs, il ne nous plaît pas et nous ne nous amuse pas. Mais nous voulons plus, nous voulons une vie meilleure.

Qu’on ne nous trompe pas non plus avec notre avenir. Nous ne sommes pas le futur et nous n’avons pas non plus un bel avenir devant nous. Nous n’avons pas envie d’accepter le futur, avoir un futur c’est s’écrire une mort, écrire le roman de ta vie avant de la vivre : tu fais juste ce qui est DÉJÀ écrit et tu ne construis pas ta vie au jour le jour. Et aussi nous n’acceptons pas le futur parce que nous n’acceptons DÉJÀ pas le présent misérable qui est là et nous n’acceptons pas non plus le futur de merde qu’on nous prépare. Cette vie est misérable !

Nous sommes conscients malgré tout de notre situation dans le monde. Nous sommes conscients que nous sommes ici pour être de futurs travailleurs, nous savons que nous avons un rôle à jouer dans ce monde, celui d’étudiants, celui de gens qui apprennent à avaler la merde, la merde de la Réalité, celui de gens qui s’appliquent à apprendre l’idéologie qu’insufflent les intellectuels du Système à travers la culture, de gens qui apprennent à réduire leur corps et leur tête à des espaces et des horaires rigides pour arriver dans le monde du travail avec le corps et la tête déjà réduits. Nous sommes conscients que nous sommes des Étudiants.

Mais nous sommes conscients que nous ne voulons plus l’être. Nous ne voulons pas nous habituer à des horaires et des espaces, nous ne voulons pas avaler de la merde, nous ne voulons pas apprendre leur idéologie, ni aucune idéologie. Plus d’intellectuels, plus de culture, plus d’art. Nous aussi nous voulons arrêter d’être étudiants. Mais nous ne voulons pas arrêter d’être des étudiants pour devenir des travailleurs ou autre chose. Nous ne voulons pas quitter un rôle pour en embrasser un autre. Nous ne voulons aucun rôle, nous ne voulons pas être rien, nous voulons être ce dont nous avons envie à chaque moment. À chaque moment. Nous, étudiants, devons commencer à arrêter de nous cramponner à des idéologies et pensées créées, des choses DÉJÀ faites auxquelles nous nous accrochons à cause de cette peur de vivre sans maîtres, à construire chacun sa vie à chaque moment.

C’est le moment de se jeter à l’eau, d’abandonner toutes les croyances et illusions qui nous garantissent la sécurité de vivre dans ce monde. La sécurité dans cette société n’est pas plus qu’une barrière qui nous protège de .. de quoi ? Vous êtes vous déjà demandé de quoi nous protège la Sécurité qu’on nous offre ? De quoi devons-nous avoir peur ? Les sécurités nous protègent de nous-même, c’est nous que les barrières ne laissent pas sortir, et non les autres qui peuvent aller et venir. Ils ne nous permettent pas de dépasser ce qui est permis. C’est notre propre police qui nous surveille lors de nos arrestations à domicile. Tu te décomposes de l’intérieur, tu t’endors et tu t’ennuies, avec l’assurance que tu vas continuer à vivre, c’est à dire, que ton cœur va continuer de battre. Et le reste ? Les rêves ? Les désirs ? Les émotions ? La passion ?

Tout cela est là, de l’autre côté de la barrière. Abandonnez les sécurités, la seule chose qu’elles font c’est enchaîner, et lancez-vous dans l’expérience palpitante de vivre sans normes, sans maître, sans rôle. Expérimentez.

Nous voulons vivre et expérimenter MAINTENANT, pas à court ou long terme.

L’idée de la révolution comme processus est très bien, mais nous ne pouvons plus attendre. Nous avons besoin d’améliorer notre vie, nous voulons qu’elle ait une forme plus intense, et pour ça nous voulons lui créer des moments où elle s’épanouira. Nous voulons des insurrections, des soulèvements, des révoltes, la tension du conflit ouvert. Ça ne nous convient pas d’avoir simplement le rêve d’une révolution, nous préférons le rêve et l’utopie d’un moment d’insurrection. Le soulèvement est une réappropriation, une vraie rupture avec la monotonie de la vie quotidienne,  avec les normes sociales, et avec les rôles qu’à chaque moment de la vie nous devons adopter. Le moment de soulèvement rompt avec les horaires, le temps, qui arrête d’être une tyrannie linéaire, pour devenir un désordre de moments vécus intensément. Nous savons qu’une insurrection ne va pas changer le monde, mais nous croyons qu’elle peut transformer notre vie.

Parce qu’il s’agit de changer le monde, mais aussi de transformer la vie. Nous ne sommes intéressés par aucune révolution qui n’élève notre qualité de vie. Nous ne sommes pas intéressés par un monde, aussi libre et juste qu’il soit, si la vie est tout autant ennuyeuse, monotone, rationnelle et médiocre que celle que nous vivons maintenant. Plaidons pour créer la révolution qui ne triomphe jamais. Nous ne voulons pas triompher. Nous ne voulons pas perdre le rêve et l’utopie. Les choses qui ont une fin ne nous intéressent pas, ni les choses dont le destin annoncé est de mourir. Nous ne voulons pas avoir de futur, nous fabriquerons notre vie au fur et à mesure. Nous ne voulons pas nous définir maintenant, nos actes nous définirons en temps voulu. Nous ne voulons pas que tout soi clair, nous nous éclaircirons au fil de la pratique.

Les choses ne sont pas claires pour nous. Mais ATTENTION, ça ne veut pas dire que nous allons permettre à des intellos de nous éclairer et de nous dire qui nous sommes et ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Nous n’admettrons pas d’avant-garde révolutionnaire qui viennent chapeauter notre révolte avec leurs idéologies ? Et nous n’allons pas plus permettre  les leaders syndicaux ni les syndicats eux-même. Nous n’allons pas vous laisser faire, nous vous prévenons, nous n’allons permettre aucune tentative de manipulation, et nous allons pas vous laisser récupérer nos luttes pour le système, nous menant vers le cours inoffensif de la démocratie. À bas la démocratie ! Plus de dialogue ! Il faut faire face. Nous vous prévenons, si vous essayez d’étendre vos griffes parmi-nous nous nous jetterons sur vous avec toute notre colère. Mieux encore, nous nous jetterons sur  vous, même si vous n’essayez pas d’y mettre vos sales pattes, juste pour ce que vous êtes et ce que vous faites, pour votre fonction de pompier des feux de la révolte. Récupérateurs de merde, vous êtes dans notre point de mire.

Tout est dans notre point de mire. Rien de ce monde ne vaut la peine d’être sauvé. Les étudiants, nous nous foutons de tout. Nous avons commencé par revenir de la crédulité de la vie moderne, nous ne croyons pas dans la sécurité du foyer rempli de sentiments électrodomestiques, ni dans les machines qui donnent un bonheur pathétique, comme le sourire de l’âne lorsqu’il meurt.

Les voitures ne sont pas plus que le modèle de l’idéal bourgeois du bonheur. Brûlons-les, brisons les vitrines de l’aliénation et de la fausse vie.

Brûler des voitures, briser des vitrines. Ce n’est pas une consigne que nous vous donnons.

Brûler, casser, ce sont nos sentiments que nous vous lançons. Nous vous lançons notre rage, notre colère. Nos désirs et nos rêves. C’est ce que nous pensons. Voilà ce que nous sommes.

Nous nous répandons dans notre environnement telle la lave du volcan. Nous voulons faire irruption, et pas attendre que les fleurs éclosent. Nous voulons briller deux fois plus sans devoir nous résigner à ne durer que la moitié du temps. Nous sommes des utopistes, des rêveurs. Des rêveurs ! Vous avez arrêté de rêver ! Vous êtes devenus grands, vous êtes autant adultes que ces universitaires envahis par l’ennui à vingt ans et quelques. Nous autres nous n’avons jamais arrêté d’être des enfants. Nous sommes toujours sauvages et nous résistons pour ne pas être domestiqués.

Nous mordons.

Nous sommes utopistes et sauvages.

C’est sûr que vous pensez qu’on est fous, pas vrai ?

Ce pamphlet est un virus. Il s’étend et se propage de par le monde sans limites, en tissant des réseaux de désirs subversifs. Tu peux en faire parti. Et même, tu peux l’incarner.

Répand-le, photocopie-le, offre-le aux gens que tu aimes. Crée du rêve.

Des Sauvages

Madrid, décembre 1998

source

Pamphlet pour la propagande de la révolte, depuis les rues de l’état espagnol.

Les syndicats nous vendent, les politiques nous entubent, le patronat et les grandes entreprises nous exploitent … Jusqu’à quand allons-nous rester les bras croisés ?

Combien de fois tu as senti que quelque chose manque dans cet engrenage social ?

La situation est critique, c’est le cas de le dire. Avec le prétexte de la crise, on nous impose toute une série de mesures sociales et économiques qui consistent à faire payer au peuple les conséquences des excès de ceux qui précisément vivent sur le dos de sa misère. Nos conditions de vie se dégradent de jour en jour afin que quatre politicards et syndicalistes de merde puissent se prélasser sur leur yacht et manger du caviar. En même temps, avec les profits obtenus grâce à ces politiques de marché libre mondialisé, de grandes entreprises continuent de dévaster l’environnement, en multipliant leur bénéfice grâce à la spéculation et en colonisant des pays sous-développés au travers des transnationales.

Petit à petit les libertés les plus fondamentales disparaissent et, pour semer le trouble devant de possibles explosions sociales, la répression construit une société carcérale qui ressemble de jour en jour à la vision cauchemardesque d’Orwell. La presse impose le silence en manipulant la réalité et chaque aspect de la vie quotidienne qui n’enferme pas dans les logiques de l’idéologie dominante est criminalisé. La police est chaque fois plus violente et la rhétorique insultante par laquelle la classe politique se dirige à « son peuple » est chaque jour plus méprisante.

Des spécialistes de la technocratie entonnent d’éloquents discours de retenu qui, derrière des euphémismes et des larmes de crocodile, cachent juste des excuses pour justifier leur coupe et abus au nom des oligarchies financières qu’ils servent. Sourire et bonne figure tous les 4 ans ( lorsque ça les arrange) et ensuite «  si je t’ai vu je ne m’en souviens pas ».

Nous le comprenons maintenant. Tout n’était que mensonge.

Mais on ne va pas se moquer de nous. Leur lois, conçues pour protéger le statut-quo des puissants de toute potentielle réaction, qui apparaît comme résultat de leurs abus ou de l’inégalité imposée par leur modèle social suicidaire, nous donnent la nausée. Il y en a assez des ces petits jeux stupides et de faire comme si il ne se passait rien. Nous en avons marre et on ne veut plus gagner la partie, nous allons détruire l’échiquier pour ne plus être des pions dans les griffes d’assassins, de voleurs et exploiteurs, et pour construire de nouvelles relations et développer des outils qui nous permettent de gérer nos vies par nous-même.

Quoi pourquoi ? Tu as vraiment besoin d’autres raisons ? Parce que nous savons que ce monde n’a pas de futur, parce que nous savons que de bon gré nous n’obtiendrons pas grand chose ( et ça ne sera pas faute de ne pas avoir essayé, vous pouvez nous croire), parce que devoir supporter continuellement les agressions du pouvoir sans nous défendre ne nous paraît pas une attitude raisonnable, et surtout, parce que nous détestons profondément ce monde d’injustice et nous voulons en finir avec lui une fois pour toute.

Notre seul espoir c’est de perdre la peur et de nous organiser de façon horizontale, avec des assemblées et l’action directe, dans tous les domaines de notre vie, pour peu à peu récupérer le contrôle sur nos vies et en même temps être incontrôlables, ingouvernables.

Prends-toi en main et lutte !
Vers une grève sauvage, générale et révolutionnaire !

Des anarchistes pour la propagation de la révolte
– Édité dans un endroit de l’état espagnol – printemps chaud de 2012.

Le pdf ici pour imprimer ce texte et le diffuser (en espagnol)

Murcia, Espagne: Geste de solidarité avec Stella Antoniou

Tags réalisés à Murcia, dans l’État espagnol, à l’aube du 6 avril, jour international de solidarité avec la prisonnière anarchiste, Stella Antoniou.

Nous informons que depuis aujourd’hui, le 6 avril, les prisonniers politiques Giorgos Karagiannidis, Alexandros Mitroussias et Kostas Sakkas font une grève de la faim pour exiger la levée de leur arbitraire et vindicative détention préventive, et la libération immédiate de leur co-accusée Stella Antoniou, pour raison de santé.

Stella Antoniou commencera elle aussi une grève de la faim d’ici une semaine, malgré son état de santé délicat.

29 mars, grève générale dans l’État espagnol

La grève générale dans l’État espagnol a commencé tôt le matin du 29 mars. Dans presque toutes les villes des piquets de grève ont été appelés, qui ont précédés aux manifestations (111 ont été appelées dans tout le pays), avec l’objectif d’informer sur la grève, de fermer les commerces qui étaient encore ouverts, par l’action directe, couper les principales voies de communication des villes et éviter que les jaunes aient accès à leurs postes de travail. L’objectif de la grève était double, c’est à dire paralyser autant les moyens de production que de consommation. Ainsi les grévistes ont fait un appel pour bloquer tous les services et que ceux qui ont encore un emploi n’y aillent pas, et d’éviter la consommation à tout prix, sans achat et en évitant l’utilisation de communications, de l’électricité etc … En plus de cela plusieurs collectifs féministes ont fait appel à la grève des travaux  de « soins » ( ménagers, s’occuper des enfants, etc ..) pour rendre visibles les travaux essentiels au maintien de la vie, occultes dans le cadre privé et du foyer.

Alors que la « Réforme du Travail » a été votée au parlement depuis le début février 2012, le budget de l’État a été approuvé le vendredi 30 mars, c’est à dire que le gouvernement va tenter d’imposer, entre autres choses, encore plus d’impôts directs et indirects et va provoquer plus de régression sociale, les secteurs de la santé et de l’éducation étant les plus affectés. Les atrocités législatives, au milieu d’une attaque continuelle contre les travailleurs en Espagne, affectent aussi les chômeurs et les retraités.

Madrid
Santiago de Compostela

Au milieu d’une crise préméditée du Capital, les gens manifestent dans une tentative d’empêcher la mise en œuvre de ces mesures et résister au processus de détérioration de leur vie quotidienne. La présence de la police était massive dès le début de la journée, mais cela n’a pas empêché les gens de sortir et de manifester. Toutefois, les groupes organisés qui avaient appelés à la grève n’avaient pas tous les mêmes objectifs, ainsi la combativité des cortèges réalisés variait selon la composition des blocs qui formaient les manifs ou piquets dans chaque ville ou quartier.

Des voix de divers collectifs qualifient de réussite le déroulement et la participation à cette journée de mobilisation. Toutefois nous ne pouvons pas oublier les 177 personnes arrêtées dans divers endroits de l’État, les charges policières brutales ni les nombreux blessés, parmi lesquels une jeune syndicaliste poignardée par un patron à Torrelavega (Cantabrie), et un gars de Gazteiz (Euskadi) qui a eu une hémorragie cérébrale et est à l’UCI avec un pronostique réservé, à la suite d’une charge policière.

Et voici à la suite un récit de ce qui s’est passé à Barcelone, comme l’ont vécu nos compagnons depuis les rues de « La Rosa de Foc » : 1, 2, 3, 4

Les piquets ont commencé à minuit. La Diagonal, la Gran Via et d’autres rue principales étaient bloquées par des conteneurs et des pneus en feux. Beaucoup d’établissements étaient fermés au premières heures du matin. Les stations de métro étaient bloquées et n’ont été pas été ouvertes, avec les services minimum, jusqu’à 17:00h.

À midi un piquet central étaient appelé, où les syndicats de base et les divers piquets se sont réunis et sont venus depuis tous les quartiers de la ville. Durant toute la matinée des conteneurs ont été brûlés et les rues bloquées.

Plusieurs groupes de compagnons encapuchonnés ont fermés les stations de Sants, ont attaqué la bourse de Barcelone et se sont affronté à la police. Durant la matinée il y aurai eu quelque 20 détenus ou plus, malheureusement. Malgré ça le matin a été très calme, les choses ne se sont pas déroulées comme nous nous y attendions.

À 16h30 le bloc anarchiste appelait à Jardinets de Gràcia. Les syndicats CGT, CNT-AIT Cataluña, Solidaridad Obrera, SAS et des anarchistes autonomes avaient prévus de se mobiliser. La manifestation a été très active, et près de 3000 personnes se sont trouvés entre tous les cortèges de la manifestation libertaire. Au cours de la manif des actions ont eu lieu, blocage de rues, conteneurs brûlés et attaques de flics. La manif s’est terminé à six heures sur la place Catalunya, où plusieurs syndicats de base et des assemblées de quartier avaient appelé à une manif anticapitaliste.

La manifestation était énorme et la place débordait de gens. Un camion proposa un parcours et une organisation de blocs de la manif. Mais un cordon policier s’est interposé sur ce qui devait être le parcours de la manif unitaire. Alors, sur le boulevard Sant Pere qui connecte la place Urquinaona avec la place Catalunya, un groupe de compagnons encapuchonnés a commencé à faire face au cordon policier et à faire des barricades. La police chargeait, mais elle ne pouvait pas continuer à cause du trop grand nombre de personnes. C’est alors que le groupe nombreux d’incontrôlables a commencé à lancer des pavés, des bouteilles, des fumigènes et des bombes de peinture sur la police, qui commença alors à se replier. Le feu a alors enflammé les esprits sur les barricades.  Le bloc de manifestants, malgré les tensions, ne s’est pas retiré et a continué à résister.

L’intensité de la bataille rangée est devenue évidente. Les groupes d’incontrôlés ont attaqué plusieurs symboles du Capital, comme un Strarbucks et une succursale d’une banque qui ont été incendiés, et le Corte Inglés qui a eu les vitrines brisés, tout comme certaines banques. La police se repliait et les manifestants courraient vers le cordon policier au cri de « résistance, résistance ». Les émeutes dans le centre de Barcelone se sont prolongées durant quelques heures et l’impossibilité des flics d’empêcher le combat social des encapuchonnés à plusieurs occasions a été l’image claire de la journée.

C’est alors que les forces de répression d’État ont commencé à tirer au flashball sur les manifestants et à lancer des lacrymos (pour beaucoup c’était la première fois qu’ils respiraient des gaz lacrymos) en essayant d’encercler la place et de laisser une rue ouverte pour que les gens sorte de là, mais la lutte a continué.

Après la manifestation et malgré le gaz, les patrouilles policières anti-émeute et les charges, les rues fermées, les barricades et les feux ont continué jusqu’à une bonne partie de la nuit, et se répercutant dans plusieurs médias bourgeois.

Demain sera approuvé le budget général, le vendredi notre peuple sera un peuple encore plus esclave, on peut dire que nous aurons perdu, que nous n’aurons pas réussi à faire ce que nous voulions, mais la masse d’encapuchonnés attaquant l’autorité et le Capital est probablement la lumière sur le chemin d’une nouveau projet socio-politique révolutionnaire, sans peur, avec force et lutte. C’est une beau souvenir qui servira comme exemple pour le futur ; rien n’est fini, la lutte continue.

Depuis Barcelone, nous envoyons nos salutations révolutionnaires aux compagnons qui nous ont soutenu et nous annonçons notre intention de lutter à notre échelle, pour la transformation que nous voulons, en profitant de la flamme que d’autres avant nous ont allumé.

L’ANARCHIE OU LA MORT

PS : il est 00:11 et selon des compagnons qui sont encore dans le centre, les foyers se comptent par dizaines. Quelque chose est en train de changer.

Contra Info depuis les rues

Espagne: Alerte antifasciste à Tolède

Le samedi 18 février, au soir, un groupe de 15 néo-nazis masqués, bien organisés et coordonnés, ont commis plusieurs attaques contre 4 activistes gauchistes et antifascistes. 2 personnes furent poignardées, et sont encore en soins intensifs. Une autre personne a du recevoir 25 point de suture et 25 agrafes. Ils furent attaqués, entre autre, à coup de battes de baseball. (Il a été confirmé plus tard, qu’un gosse eut la tête défoncée et ouverte par les coups).

À Tolède, la présence et l’agressivité des groupes fascistes extrêmement violents est depuis longtemps confirmée – mais, bien sûr, ce n’est pas une raison de s’alarmer selon la délégation gouvernementale en Castilla-La Mancha. Il est essentiel de renforcer notre défense, car les bulldogs ont maintenant enlevé leur muselière.

Étant donné ces événements, dimanche 19 février au soir, un appel à se réunir dans le parque Zocodover à été lancé, en soutien aux agressés et pour manifester notre répugnance vis-à-vis des groupes fascistes organisés. Malgré ce court délai, plus de 100 personnes ont assisté au rassemblement. Parmi elles, il y avait des camarades venus de Ciudad real et de Madrid.

Nous voudrions remercier tout spécialement, pour leur tendresse et chaleur, ceux qui ont assisté au rassemblement, au côté d’actions de solidarité menées à travers tout le pays par plusieurs groupes de coordination antifasciste, tout comme plusieurs collectivités et je ne sais combien de personnes qui nous ont envoyé leurs forces.

Nous sommes en train d’organiser d’autres rassemblements, et nous vous tiendrons bientôt au courant. Cela ne va pas s’arrêter là; nous ne permettrons pas d’autres agressions antifascistes. Il est urgent d’activer la solidarité antifasciste.

SOLIDARITÉ MAXIMUM AVEC NOS CAMARADES ! TOUS UNIS DANS LA LUTTE CONTRE LES ATTAQUES FASCISTES! NO PASARÁN!

Plateforme antifasciste de Tolède & Amis et des Résidents de Tolède.

La Coruña, Espagne : action directe en solidarité avec les prisonniers en lutte

À l’aube du 1er mars, plusieurs fontaines de La Coruña ont été teintées de rouge en solidarité avec les plus de 50 détenus en lutte contre la torture et les mauvais traitements dans les prisons espagnoles. De plus, nous avons peint des slogans PRISON = TORTURE, pour briser les murs de l’impunité qui gardent cachés ces centres d’extermination modernes et qui rendent invisible l’abus constant d’autorité.

Depuis qu’ils ont mis des prisons loin, où personne ne peut les voir, nous avons amené plus près le sang des prisonniers, éclaboussant ainsi la bonne conscience des citoyens.

Anarchistes contre la prison.

Source.

Valence, Espagne : actions directes en réponse à la répression

Lycéennes et lycéens de Lluís Vives

Dans la nuit du 27 février différentes actions ont été menées dans la ville de Valence :
– incendie de 2 DAB sur le campus de l’université
– 1 DAB rendu inutilisable avec un bloc de ciment
– incendie d’un arrêt de tram

Ces actions ont été faites en fonction de la situation que nous vivons à Valence. La répression policière durant les manifestations étudiantes avec les coupes sociales qui s’accroissent, indiquent une montée des attaques menées par l’État et les entreprises capitalistes contre les quelques droits que nous avons eu auparavant.

Les étudiants du lycée Lluís Vives sont partis en une protestation qui a dépassé la macro-manifestation (ou procession) des syndicats et partis de gauche. Ces protestations, parce qu’elles ont été réalisées sans demander la permission et d’une manière combattive, ont fait face à l’essence même de l’État et du Capitalisme, quand ils quittent leurs masques : la violence.

C’est pourquoi notre contribution dans la lutte prend la forme du sabotage et de l’attaque. Le système est violent; c’est pourquoi nous sommes radicaux.

Ce sont nos vies qui sont en jeu.
Pour l’extension de la révolte !

Source

Valence, Espagne: Des assassins en uniforme battent et détiennent des jeunes

Le mercredi 15 février, une importante force policière a attaqué une manifestation d’étudiants aux abords de l’Institut Lluís Vives dans la ville de Valence. Les flics ont brutalement battu les étudiants qui s’étaient rassemblés pour exprimer leur opposition aux coupes budgétaires dans l’éducation, l’attaque s’est soldée par l’arrestation d’une personne.


Le lendemain,lors d’une nouvelle protestation massive contre la charge brutale du jour précédent, les flics ont de nouveaux attaqué les manifestants qui coupaient la circulation dans la rue centrale de Xativa. Ils ont arrêté au moins six personnes. Peu de temps après, environ 300 jeunes solidaires se réunissaient devant le siège de la police pour exiger la libération des personnes détenues. Et les forces de répression n’ont pas hésité à charger une nouvelle fois, et au moins trois personnes furent détenues.


Les personnes arrêtées ont été relâchées après de nombreuses heures, et quelques unes d’entre elles sont accusés d’infractions mineures. Mais les porcs ne semblent pas satisfaits de la répression la semaine dernière, de sorte que les charges de la police se sont poursuivies hier, le 20 février, lors d’une nouvelle manifestation étudiante.

http://www.youtube.com/watch?v=WYmpBE6gxIQ&feature=player_embedded

Brigades anti-émeutes chargeant la jeunesse, le 20 février, dans le centre de Valence


La police chargeant des manifestants dans la rue Jésus, le 20 février

L’assemblée de la Faculté d’Histoire occupée:

Grâce a des camarades de l’État espagnol, nous avons des mises à jour sur ce qui se passe dans les rues de Valence, les 20-21 février. Comme on peut le voir dans les vidéos, les policiers ont chargé les manifestants à partir de 15.00. Autour de 21.30 il est rapporté que plusieurs conteneurs dans l’avenue Blasco Ibanez et dans d’autres rues du centre ville ont été mis en feu, tandis que des centaines d’étudiants et quelques professeurs ont occupé la Faculté d’histoire dans le campus universitaire de la ville. Les occupants mènent une assemblée ouverte, tandis que la faculté était entouré de fourgons de police. Des manifestations de solidarité ont été menées à Madrid (Plaza del Sol) et à Barcelone (Via Layetana) et une cacerolada [ndt : manifestation bruyante] a marché dans les rues de Valence. Selon les témoignages, il y a au moins 21 arrestations à ce jour, et de nombreux tirs de balles en caoutchouc par les flics. Les [identités des] personnes arrêtées ne sont pas communiquées, et il y a aussi de nombreuses personnes blessées.

Restez attentifs aux appels des prochaines heures.
En avant la révolte ! Encourageons les jeunes manifestants et compagnons, qui peuvent avoir des informations de la rue véridiques et vérifiées, à contribuer a leurs diffusions.

Aux premières heures du 21 février : On parle de plus de 50 personnes arrêtées, mais il est impossible de certifier cette information, car s’approcher de tout poste de police serait un acte suicidaire en ce moment. Comme d’habitude, les personnes détenues ne sont pas identifiées. La ville de Valence semble être en état de siège : les trottoirs sont entourés de cordons et les vols d’hélicoptères ne cessent pas. L’institut Lluís Vives est toujours entouré par la police, empêchant ainsi les mères, les pères et les professeurs d’entrer en protestation de ces jours de répression policière brutale. Dans les rues de la ville s’entendent des cris de colère tels ceux-ci : “Les gris vont maintenant en bleu !” [ndt : les gris représentent la police du régime de Franco qui pratiquait la répression, la torture] ou “La police torture est assassine !”

Le problème est que les personnes détenues au commissariat sont mineures, ce qui rend plus grave la non communication.

[Valence] Mardi 21 février, dans les facultés de Blasco Ibanez. A 15h30 devant l’Institut Luis Vives.

[Cáceres] Mardi 21 février à 20 heures, rassemblement devant la Préfecture (Subdelegacion del Gobierno), avenue Virgen de la Montaña, en solidarité avec les représailles de l’institut Lluis Vives de Valence.

[Badajoz] Le mercredi 22 février à 20 heures, rassemblement devant la préfecture (Subdelegacion del Gobierno) de Badajoz (Av. de Huelva) en solidarité avec la répression de l’institut Lluis Vives de Valence.

[Barcelone] Mardi 21 Février à 20 heures, rassemblement Pl. Cataluyna

[Madrid] Mardi 21 Février à 19 heures 30, rassemblement Plaza del Sol

[Grenade] Mardi 21 février à 18 heures, rassemblement à la préfecture (subdelegacion del gobierno)

[Leon] Mardi 21 Février à 13 heures 30 devant le conseil municipal (Ayuntamiento).

[Alicante] Mardi 21 Février à 19 heures, rassemblement Plaza de la Montañeta

Suit un extrait de la déclaration d’un groupe de camarades, racontant leur vécu dans les rues de Valence le vendredi 17 février :

[…] Le vendredi, nous nous sommes de nouveau rencontrés, nous en profitions pour créer notre propre espace dans la rue, en nous battant contre les béliers de la police. Ils nous diront que  n’étions pas tous étudiants du Lluís Vives, et en effet, certains sont des étudiants d’autres écoles, et d’autre sont exploité par un travail à temps partiel; mais tous et chacun d’entre nous, nous avons été surpris par la leçon de dignité de ceux et celles de l’institut, qui s’auto-organisaient et luttaient avec leurs propres moyens.

Et c’est que la lutte ne doit pas seulement être pour le chauffage dans les salles de classe, ou pour la réparation d’une fissure. La lutte doit être pour notre dignité, pour reprendre nos vies et construire notre avenir. […]

Assemblée dans la Faculté d'histoire occupée

Aucune poursuite pour les étudiants arrêtés !
Aux violences de la police, se répond notre violence !
Aucune agression sans réponse !

Barcelone : “Ce ne sont pas des travailleurs, ce sont des brutes en uniforme !”

Pamphlets trouvés dans les rues de Barcelone contre la police catalane, une force répressive responsable du meurtre de beaucoup de gens :
ASSASSINS

1/1-2012 : Un jeune homme arrêté à Manresa par la police catalane, meurt à l’hôpital après avoir été battu alors qu’il était menotté.

7/1-2012 : Mort d’un jeune homme détenu dans le Centre de Détention de l’Immigration (CIE) dans la Zone Libre, après que des agents de la police nationale lui ont refusé les soins médicaux qu’il demandait…

Et ce ne sont que les deux dernières affaires.

Ceux qui défendent un ordre de misère avec la torture et le meurtre ne sont pas des travailleurs, ce sont des tyrans en uniforme. Nous levons nos têtes devant les assassins et le système qu’ils protègent !
Ceux qui battent les protestataires, qui torturent et assassinent les gens dans les commissariats, ceux qui abusent et humilient les autres, qui défendent un ordre de misère par l’intimidation et l’agression… CE NE SONT PAS DES TRAVAILLEURS, CE SONT DES BRUTES EN UNIFORMES !

Barcelona Libertaria.

Combien d’amis le pacifisme compulsif a sur facebook?

Le 25 mai depuis l’après-midi près de 40000 genre de néo-grecs ont rempli la place Syntagma validant ainsi de la pire des manières lemémorandum de la troïka, les mesures d’austérité et le privilège de  l’exclusivité quand à l’usage de la violence de la part de l’état.

Hier, des nécrophiles petits bourgeois, on pris place là ou il y a tout juste deux semaines l’état attaquait férocement la manifestation de la grève du 11 mai établissant le record de centaines de têtes ensanglantées, et envoyant le manifestant Yannis Kafkas à l’hôpital dans le coma; quelques jours plus tard, un peu plus loin de Syntagma eut lieu une sans précédente ascension de violence raciste et de cannibalisme social –dans d’autres quartiers déclassés du centre d’Athènes se répétèrent les attaques de flics et de fascistes contre des maisons, magasins d’immigrés ainsi que contre des squats anarchistes,  les dévots des fascistes usèrent comme prétexte l’assassinat deManolis Kantaris, dans le même temps des groupes de néo-nazis lançaient des pogroms blessant au total des centaines d’immigrés, et poignardèrent sauvagement le Bangladesh Alim Abdul Manan.

Le rassemblement pacifique avait lieu alors que quasiment dans le même temps des compagnons se rassemblaient sur la place Victoria pour résister activement contre la terreur d’état, les ségrégations raciales et la merde d’ossature étatique. Continue reading Combien d’amis le pacifisme compulsif a sur facebook?