Le 2 mai 2011 j’ai reçu ma convocation pour l’armée par l’état-major général de l’armée afin de me présenter le 5 mai, au 6ème régiment d’infanterie à Corinthe.
Étant anarchiste j’ai refusé de m’y présenter. Servir l’appareil d’Etat, cela ne convient pas à mon idéologie et ma façon de vivre. Comme c’est connu, l’armée est responsable d’innombrables assassinats et suicides. L’armée est ce qui a servi à plusieurs reprises de mécanisme pour briser des grèves. Elle est toujours là, avec son doigt sur la gâchette, prête à établir des juntes et de réprimer les grèves et les émeutes.
Évidemment, j’accepte qu’il y a de la guerre.
C’est juste que la vraie guerre n’est pas menée entre les peuples, mais entre les oppresseurs et les opprimés. Pour moi, ce que l’armée représente est clair et par conséquent il n’est pas question de remplir mon devoir. Participer au rouage de l’appareil militaire, cela signifierait se battre contre moi-même.
Je choisis le refus total du service militaire et en aucun cas je n’accepterait un service sans arme ou un service civil.
De toute façon je pense que tout ce qui est alternatif peut également être assimilé.
Mon choix n’est influencé par aucune obsession religieuse ou pacifiste. Au contraire, il est lié à la façon dont je comprends le mot «guerre», étant anarchiste. Il est lié au fait que l’anarchie finalement n’est pas une idéologie, mais une mode de vie.
mercredi 11 mai 2011
Spiros Mandilas
Source en grec: athens.indymedia.org