Deuxième jour de grève générale
21h30 GMT+2 Au moins 10 escadrons de policiers ont chassé les gens de la place Exarchia et des rues Stournari et Solomou, ils ont tiré des gazs et occupé la place. Des flics armés ont également bouclé tout le quartier.
Comme prévu la nouvelle loi de finance a été ratifiée.
20h50 GMT +2 La séance des députés continue sans être perturbée. Toute la zone de la place Syntagma a été évacuée par la police anti-émeute, le trafic a repri dans les rues.
20h15 GMT+2 Des gens sont encerclés par les flics à la station de métro Acropolis (certains pourraient aussi être piégés à l’intérieur). Selon des témoignages, beaucoup de gens sont mis en détention provisoire.
Les flics ont encerclé la station de métro Omonia et viennent d’attaquer les gens à l’intérieur du métro.
19h20 GMT+2 Après la rafle policière à Monastiraki, les gens ont fui dans la station de métro en fermant les portes derrière eux afin de se protéger de la fureur policière. La police et les persécuteurs ont ordonné l’évacuation de la station.
Des flics ont attaqué des manifestants près des portillons de la station de métro Acropolis où trois mises en détention provisoire ont été rapportées ; tous les trois ont réussi à s’échapper grâce à la forte présence de gens là-bas.
Les flics courent maintenant après des gens dans les rues de la zone toute proche de Thissio.
18h40 GMT+2 Un homme âgé de 53 ans qui a participé à la manif d’aujourd’hui à Athènes est décédé.
Les informations confirmées jusqu’à maintenant d’après les camarades de la radio libre 98 FM qui ont contacté des médecins:
– L’homme décédé (membre inscrit du PAME) a été hospitalisé subissant des maux de poitrine, de la fibrillation auriculaire et des difficultés respiratoires et il est décédé à cause d’une crise cardiaque. Il a été confirmé que l’homme âgé de 53 ans n’avait pas de blessures à la tête (comme il a été dit au début dans les médias bourgeois, sur Twitter, etc.) et qu’il est mort parce qu’il a respiré une quantité excessive de gaz lacrymogène tiré par la police grecque. Une autre cause probable serait la tension durant la grève. Enfin, ce ne sont que les diagnostiques des médecins qui peuvent clarifier la situation.
– Ce N’EST PAS le même cas que les rumeurs tout à l’heure sur un manifestant cliniquement mort – celles-ci n’étaient pas vraies. Ce dernier est tombé d’un bord d’un trottoir à la place Syntagma (il n’a jamais été attaqué avec un pavé). Lorsque le premier secours lui a été donné, il était inconscient. Il est plutôt âge, mais il N’EST PAS cliniquement mort, contrairement à ce que le Pouvoir a suggéré au début pour des raisons politiques. Dans le passé, des cercles politiques ont déjà répandu des rumeurs concernant des gens morts. Le Pouvoir n’a pas de scrupules.
La police a attaqué les gens à Monastiraki ; aussi devant le parlement lorsque la place a été complètement occupée par les forces répressives pour environ une heure.
17h20 GMT+2 Les affrontements continuent entre les manifestants et les unités en moto DIAS/DELTA dans les allées dans les parties inférieures de Syntagma (dans les rues Ermou, Athinas, Monastiraki, entre autres). Quelques milliers se sont rassemblés à Syntagma, tandis que plus de gens essayent de se rassembler devant le parlement, mais sont toujours bloqués par les flics dans les rues autour.
17h10 GMT+2 Le PAME a largement quitté la place Syntagma, protégé par les flics tout le long ; les brigades de police et des flics en moto attaquent des gens sans distinction dans les rues Panepistimiou et Trikoupi.
Les flics s’occupent maintenant de la protection du parlement. Le vote des députés pour la nouvelle loi financière aura lieu dans quelques instants.
17h00 GMT+2 Finalement, PAME/KNE se regroupe et se prépare à partir de la rue Amalias et de Syntagma. Bon débarras !
16h50 GMT+2 Au moins une nouvelle unité policière à la rue Filellinon derrière les manifestants. La police a viré les gens de là-bas. Des grévistes des rues Ermou, Mitropoleos, Filellinon et Stadiou ont essayé à plusieurs reprises de s’approcher de la place Syntagma et le bordel de parlement. Les manifestants ont une fois de plus été bloqués par les sécus du PAME !
Emploi massif de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes par la police anti-émeutes ; une ambiance étouffante dans la zone ; des gens à de nombreux endroits ripostent avec des pavés ou avec ce qu’ils ont.
En même temps, beaucoup de manifestants blessés sont amenés aux hôpitaux. Des fausses rumeurs concernant un manifestant cliniquement mort (!) ont circulé à Athènes répandant la terreur, mais elles ont été officiellement réfutées.
16h30 GMT+2 Plus tôt à Rethymnon, dans l’île de Crète, les membres du KNE ont menacé des manifestants avec des bâtons en face de l’hôtel de ville.
A Mytilini, dans l’île de Lesvos, l’assemblée de la Périphérie occupée a décidé de terminer l’occupation avec une manif le soir, dans environ une heure quand les grévistes défileront dans les rues de la ville.
16h20 GMT+2 Des milliers de membres du PAME sont devant le parlement. La police s’est retirée des parties inférieures de Syntagma; des petits groupes d’anti-autoritaires, de syndicats de base et d’ultra-gauche essayent de gagner la place; la plupart de manifestants syndicalistes restent bloqués dans les rues autour.
Le ministère de la Finance à la rue Mitropoleos est occupé par des grévistes.
16h10 GMT+2 Emploi massif de gaz lacrymogène à Syntagma. Des staliniens ont attaqué des manifestants qui essayaient de prendre la place.
15h45 GMT+2 Il y a toujours de manifestants à la rue Amalias, devant le parlement, ainsi que dans les rues Fillelinon et Mitropoleos. La place est cependant évacuée et encerclée par les flics. Les staliniens bloquent toujours l’accès.
Il faut que ce soit clair que le PAME et le KNE ne sont pas des communistes ! Ce sont des indics et des voyous staliniens travaillant pour le régime.
Aujourd’hui, ils ont rendu plus de manifestants à la police que dans de nombreux cas dans le passé, notamment en 1998.
15h30 GMT+2 Attaque policière à grande échelle pour nettoyer Syntagma. Une énorme foule poussée dans la rue Ermou.
Une rafle policière coordonnée dans les rues Pesmazoglou et Stadiou .
15h25 GMT+2 Des affrontements entre anarchistes et staliniens surtout dans les rues Filellinon et Voukourestiou.
De la violence généralisée sur une grande partie de Syntagma. Plus de cocktails molotov et de pavés lancés en direction de la foule stalinienne. Un peu plutôt, la police a essayé d’atteindre la place depuis Stadiou et d’attraper des anarchistes.
15h20 GMT+2 Quelques manifestants blessés (au moins 20) sont constamment transférés au centre médical de la place Syntagma. Les membres du PAME semblent être en contact direct avec les officiers de police et ont rendu des manifestants à la police. Ils ont même attaqués des manifestants insurgés. Maintenant, les manifestants contre-attaquent les flics et les ordures du PAME.
IL Y A UN BESOIN URGENT DE PLUS DE MONDE À SYNTAGMA !
15h00 GMT+2 Les affrontements s’intensifient à Syntagma; des cocktails molotov sont lacés dans la foule stalinienne.
14h50 GMT+2 Des membres du mouvement ‘Den Plirono’ (Je ne payerai pas !) se sont d’abord positionnés contre les ‘sécus’ du syndicat PAME près de l’hôtel Grande Bretagne. Ensuite, des blocs d’anti-autoritaires ainsi que l’Assemblée d’anarchistes pour l’autodétermination sociale sont arrivés. Il y a eu des affrontements lorsque des manifestants ont essayé d’atteindre le parlement. Un énorme bloc anarchiste a attaqué les lignes staliniennes. Ils sont face-à-face devant l’hôtel Grande Bretagne à Syntagma. La police a tiré du gaz lacrymogène. Les affrontements sont brutaux; des engins pyrotechniques ont été lancés tout droit dans la foule. Des affrontements généralisés entre des centaines d’anarchistes et des staliniens à Syntagma; des pavés, des bouteilles et des engins pyrotechniques sont lancés. Des manifestants ont essayé de briser les lignes du PAME afin d’atteindre le parlement.
À Syntagma et le long de la rue Panepistimiou, des membres du PAME pestent contre les émeutiers et en ont même tabassé certains.
14h20 GMT+2 À Athènes, six détentions ont été rapportées à la rue Dragatsaniou, près de la place Klathmonos – certains des détenus sont probablement des mineurs. Au moins un témoin ayant appelé la radio libre 98 FM, mais qui a aussi essayé d’appeler l’équipe d’aide juridique ainsi que le commissariat de police d’Athènes, a témoigné que les flics avaient une ou plusieurs bouteilles sur eux qu’ils essayaient de lancer sur les manifestants.
Au moins sept détentions de plus ont été effectuées par les flics en moto à la rue Athinas (près de la station de métro Monastiraki). Beaucoup de passants ont été vu en train d’applaudir les bâtards de flics là-bas.
13.20 GMT +2 A Athènes, les staliniens du PAME se sont une fois de plus alignés devant les escadrons de la police et en face du mur de plexiglas-fer à côté du parlement, ne permettant pas aux gens de les approcher. Les membres du PAME -plusieurs d’entre eux avec des matraques et des casques- ont même demandé des identités journalistiques aux manifestants afin de leur permettre de passer. De nombreux manifestants expriment un mécontentement croissant.
A Héraklion, en Crète, les grévistes ont fait une intervention-blocage de la chaîne de restauration rapide, Goody’s.
Sur l’île de Lesvos environ 400 personnes ont participé à la manif. Des nouvelles actions seront décidées lors d’une assemblée générale dans le bâtiment occupé de la Périphérie.
13.10 GMT +2 A Thessalonique, des groupes de manifestants, ainsi que le Syndicat de base des Serveurs, Cuisiniers et de tous les travailleurs dans le Secteur de Restauration, ont bloqué les restaurants et les cafés dans la rue Proxenou Koromila étant donné qu’ils étaient ouverts malgré la grève générale. Les manifestants se sont déplacés vers la rue Iktinou pour la même raison.
13h00 GMT+2 Patras a vu une manifestation assez décevante avec un millier de participants.
12h30 GMT+2 Les travailleurs municipaux (POE-OTA) sont applaudis par d’autres manifestants lorsqu’ils gagnent la rue Filellinon tout en se dirigeant vers Syntagma.
Il a été rapporté que des membres du KNE, l’aile de jeunesse du Parti « communiste » de Grèce (KKE), ont attaqué d’autres manifestants dans la ville d’Ioannina située dans le Nord-Est
12h20 GMT+2 Un groupe de gens tenant des drapeaux grecs a bougé de la rue Ermou à la place Syntagma, ils déploient leurs torchons nationaux au Monument du Soldat inconnu.
12h00 GMT+2 Un hélicoptère de la police tourne au-dessus d’Exarchia. Des petits groupes de flics en civil traînent un peu partout dans les rues du centre-ville. Comme il a été rapporté hier par beaucoup de manifestants, il est difficile de distinguer ces voyous d’autres manifestants et il est facile de se faire piéger, frapper et même détenir.
11h40 GMT+2 Les staliniens du PAME sont déjà à Syntagma. Des camarades rapportent qu’ils s’alignent en tenant des bâtons afin d’assurer le caractère réactionnaire de leur défilé pathétique tout en bloquant d’autres manifestants d’accéder au trottoir du Monument du Soldat inconnu devant le parlement. Pour l’instant, il n’y a pas de présence policière (du moins immédiatement visible). Les staliniens jouent une fois de plus aux flics afin d’empêcher toutes actions insurrectionnelles possibles.
11h20 GMT+2 A Athènes, il y a déjà une foule épaisse à Propylaea et à la place Syntagma. Il y a toujours la puanteur du gaz lacrymogène de la veille. (En cas d’arrestations, les gens devraient crier leurs noms aux autres manifestants.)
10h30 GMT+2 Des pré-rassemblements pour la deuxième journée de la grève générale nationale ont déjà commencé. Hier, les mobilisations autour de la grève ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes grecques (quelques estimations parlaient d’un demi-million rien qu’à Athènes). Hier, tous les 154 membres du parti gouvernemental PASOK ont approuvé les nouvelles mesures d’austérité introduites par le ministre de la Finance Evangelos Venizelos.
Aujourd’hui, les parlementaires passeront au vote final pour ou contre cette loi qui vise une détérioration importante des vies de millions de personnes. Les porcs armés de la dictature démocratique, les syndicats collabos, les médias bourgeois et tout genre de fascistes ont essayé de mater par tous les moyens l’inondation de rage et la montée de la révolte. Il est à voir si les gens arrivent à dépasser la peur et la propagande bourgeoise, à monter des barricades de résistance et à faire tomber l’appareil d’État et de Capital.
ce qui se passe ces jours ci est décisif
Plus souterrain, et sans doute tout aussi décisif, l’essai d’unécart avec “l’affrontement à l’état” comme seule dimension de l’existence collective :
“Ces expériences renvoient à nombre de préoccupations et de questions politiques partagées en France notamment : Quelles peuvent être les raisons spécifiques qui ont conduit une partie du mouvement anarchiste grec, largement teintée d’insurrectionnalisme, à créer des structures syndicales de base, alors même qu’ils se montrent très critiques à l’encontre du syndicalisme ?
comment peut-on entendre le rapport entretenu entre une critique radicale du travail salarié construite à travers diverses formes d’organisation et de débrouille collective (squat, récupération, petits larcins, potagers collectifs…) et l’investissement dans la défense des droits des salariés précaires sur les lieux de travail ?
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