Neuf personnes dont quelques membres du ZSP ont été arrêtées le 1er mars lors d’un raid de la police dans un squat. La propriété était l’un de ces bâtiments appartenant à la mairie qui sont laissés à l’abandon par les administrateurs de la ville qui aident les gentrificateurs. Pendant l’hiver des dommages irréparables arrivent souvent dans les bâtiments inhabités, dont certains ont parfois de l’eau laissée dans les canalisations pour qu’ainsi elles gèlent et éclatent, ou dont les fenêtres sont retirées et ainsi les dommages sont créés par la neige. Les 9 personnes qui n’avaient nulle part où vivre, qui ne pouvaient payer un loyer dans la ville et qui n’avaient aucun espoir de recevoir un logement social (depuis que la ville n’en donne que peu, il y a des lignes d’attente énorme de personnes qui en ont besoin, mais la ville est occupée à détruire ce qu’elle possède ou à privatiser). Alors ils ont pris en main leur destiné et ont squatté.
Les camarades ont été détenus pendant toute la nuit. Nous avons organisé un piquet de solidarité en urgence devant le commissariat et la police a accordé leur remise en liberté. Ils ont été accusés de destruction de propriété… même s’il est clair que c’est la ville qui le fait.
Alors que le nombre de sans-abri augmente dramatiquement et que les gens ne peuvent trouver de loyers convenables, les banques d’investissement et les entreprises immobilières spéculatives (dont beaucoup ont abandonné l’Espagne pour travailler sur une nouvelle bulle immobilière en Pologne) construisent de plus en plus des bâtiments vides, remplis d’appartements que personne ne peut se payer. Beaucoup de tout cela est construit sur un capital spéculatif, avec un apport d’argent par le biais des fonds d’investissement qui promettent à des investisseurs étrangers d’énormes profits. Il y a des tonnes de maisons vides, que ce soit de nouveaux appartements tout neuf et des vieilles de la municipalité abandonnées par la ville. Nous avons appelé plusieurs fois les gens dans cette situation à ne pas souffrir, mais à prendre ce dont ils ont besoin et à s’en servir, gérant l’habitat eux-mêmes. Clairement l’État -qui soutient le développement des relations de profit perpétuel entre les proprios/spéculateurs et les locataires- n’aime pas bien cela. Nous pensons que le raid dans ce squat -un des squats discrets qui éclosent dans la ville – n’était pas un accident.