Lundi 27 février, les autorités répressives de Rio de Janeiro ont tenté d’intimider des activistes associés à l’ample mouvement social contre la hausse des tarifs des transports. Plus spécifiquement les activistes ont été sommés de se présenter dans le 76em département de police de Rio de Janeiro, après avoir diffusé une vidéo via internet qui propageait les idées de désobéissance civile et de rébellion, comme des moyens légitimes d’auto-défense populaire contre la violation continuelle de leurs vies par l’État brésilien et la mafia capitaliste qui contrôle le système de transport public, entre pleins d’autres choses. Ce qui a semblé déranger le plus les autorités c’est que la vidéo contenait des photos de l’historique “révolte des bateaux”.
La Revolta das Barcas fut une insurrection populaire qui a éclaté le 22 mai 1959, après une grève de travailleurs du service de transport de la route fluviale dans la ville de Niterói, dans l’État de Rio de Janeiro. A ce moment, bien avant l’existence du pont Rio–Niterói, le seul moyen de transport entre Niterói (capitale de l’État par après) et Rio de Janeiro (capitale du Brésil) était ces bateaux qui transportaient à peu près 100.000 passagers par jour (quasiment la moitié de la population d’alors de Niterói). La rébellion, qui fit 6 morts et 118 blessés, a résulté dans le pillage et l’incendie de la propriété et de la résidence de la famille d’hommes d’affaires qui dirigeait ce service (le Grupo Carreteiro) est s’est soldée par l’intervention fédérale et le contrôle par l’État des bateaux. Le même service a été privatisé en février 1998 et dirigé depuis par un consortium d’entreprises privées appelée la Barcas S/A.
Dans le même contexte, la police a commencé une enquête sur la protestations contre l’augmentation des tarifs du système de transport de la route fluviale, qui continue avec une nouvelle manif le 1er mars.
Les mois derniers, dans l’aire de Central do Brasil, dans la ville de Rio de Janeiro, la police municipale a menacé des activistes qui distribuaient des tracts, qu’ils leurs confisqueraient leur matériel parce que “selon la loi organique de Rio de Janeiro, distribuer des tracts est un crime”.
A propos de loi, celle de la Coupe du Monde de Foot de la FIFA est déjà en préparation; selon laquelle quiconque “cause la panique pour des raisons idéologiques” peut être condamné de 15 à 30 années de prison, quiconque “viole, bloque ou entrave l’accès à des pages web, des systèmes informatiques ou des banques de données utilisés par l’organisation de ces événements” peut être condamné de 1 à 4 années de prison, alors que partir en grève est interdit pendant trois mois, entre d’autres belles gentillesses prévues dans le projet de loi (qui peut-être trouvé ici en portugais).
Les violations des soi-disant “droits de l’homme”, comme le tabassage d’étudiants de l’université de Sao Paulo lors de l’opération d’expulsion de l’occupation du rectorat le 8 novembre 2011, sont de simples exemples des nombreux cas (déclarés ou non) de la terreur de l’État appliqué sur les gens au Brésil. Selon le témoignage d’étudiants : “Un des policiers m’a pris par le cou, et frappé ma tête sur le sol plusieurs fois sur le cuir chevelu, comme ça il ne reste pas d’hématomes. Entretemps, un journaliste de Globo est passé par là, étant le premier à s’y trouver. Quand je l’ai vu j’ai pensé qu’il serait mon salut : j’ai commencé à hurler et à dire ce qui se passait. Le journaliste m’a regardé avec beaucoup de dédain et est juste parti.”
Il est clair que tout ces cas ci-dessus ne sont pas des cas isolés de l'”arbitraire” qui dépasse les bornes fixées par la démocratie bourgeoise. Au contraire, ce sont seulement quelques incidents quotidiens dans lesquels sont exprimé la vraie face de la démocratie bourgeoise.
Deux autres expulsions (une directe et une autre indirecte) doivent être ajoutées au terrorisme d’État durant les derniers jours. Le matin du lundi 27 février un autre mystérieux incendie criminel a touché la Favela da Presidente Wilson, à Sao Paulo, où le feu de la spéculation a consumé 30 autres maisons et quelque unes appartenant à leurs résidents. Une semaine auparavant, le 20 février, la préfecture de la ville de Curitiba, dans l’État de Paraná a ordonné la destruction de 70 bidonvilles dans la zone industrielle de Bolsão Sabará. Les gardes municipaux ont expulsés au moins 213 familles, pendant que des troupes répressives armées depuis patrouillent dans la zone, pour garantir qu’elle ne sera pas occupé à nouveau par les gens qui restent toujours aux alentours des terres expulsées.
Ce qui est toujours surprenant dans les communiqués de plusieurs organisations et de mouvements sociaux qui condamnent les crimes du Pouvoir politique et économique au Brésil, c’est leur besoin d’utiliser des déclarations pro-démocraties et pacifistes. Cette stratégie de victimisation allant de pair avec la rhétorique constante de la violation des “droits de l’homme”, que ce soit par les ONG ou des forces politiques réformistes, sert seulement la propagande des médias de masse et le processus perpétuel de la pacification sociale.
Néanmoins, des voix rebelles qui proposent l’insurrection autonome populaire et l’auto-défense active par l’usage de la violence révolutionnaire, toujours fragmentée à ce jour, ont commencé à émerger. Des luttes radicales contre le massacre prédit pour le bien de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques d’été de 2016, tout comme contre la dévastation de la forêt amazonienne et le génocide social doivent être soutenues au niveau international. Le passé récent à montré que le flammes de la révolte peuvent et doivent prendre dans des territoires contrôlés par l’État brésilien. Les travailleurs qui ont commencé une mutinerie en mars 2011, quand le feu fut mis au barrage hydroélectrique de Jirau dans l’État amazonien de Rondônia, nous montrent le chemin.
POUR INCITER LA CONTRE-VIOLENCE DES OPPRESSÉS
ANARCHIE, DÉSTABILISATION, ACTION DIRECTE, INSURRECTION !