Dans la nuit du 8 juin, une machine (pelleteuse) a été sabotée sur le site de construction de la centrale nucléaire de Fennovoima. Les fils et les câbles etc ont été tranchés et les fenêtres cassées.
Les individus qui ont réalisé l’action du 8 juin ne représentent qu’eux et non pas une organisation ou un réseau d’activistes.
Le journal mainstream qui a parlé le premier de l’attaque (le journal Kaleva) a choisi de ne pas se concentrer sur les crimes auxquels répondait cette attaque, pour plutôt se focaliser sur la perte de fluide hydraulique dans une fosse de gravats dans la zone rasée qui était autrefois la forêt de Hanhikivi Cape, habitée par de nombreuses espèces en voie de disparition. Comme d’habitude, les méthodes choisies par les individus à la base de l’action ont été le centre de l’attention, et pas le projet massivement destructeur de la centrale nucléaire elle-même. Ce que les médias nomment “vandalisme” était un acte réfléchi de sabotage, un méthode qui a toujours eu un rôle important dans la lutte contre les systèmes d’exploitation oppressifs dans lesquels les intérêts des pouvoirs corporatifs passent toujours avant les besoins et l’existence de la population et de la nature locale.
L’écriture de nouvelles lois à mesure que le projet avance, pour donner à des entreprises comme Fennovoima le droit d’exproprier des terres par la force, démontre à quel point cela est loin d’un processus démocratique et aussi comment les lois sont faites pour servir les intérêts des entreprises et non pas des personnes. La construction d’une centrale nucléaire n’est jamais un processus démocratique, et les décisions concernant ce genre de systèmes énergétiques sont prises bien au-dessus des têtes des gens ordinaires.
Jusqu’ici, les canaux offerts par le soit-disant système démocratique n’a eu aucun effet sur le déroulement du projet et sur la préparation du site de construction pour le réacteur planifié. Emphase sur “planifié – l’autorisation de construction n’a pas encore abouti, et il manque au projet le pourcentage nécessaire d’investisseurs locaux pour être approuvé par l’Etat.
Ce moment est un point critique, où il faut montrer aux entreprises déjà impliquées et aux possibles investisseurs que cette route sera difficile à parcourir. Toutes les entreprises, grandes et petites – qui profitent de la destruction de Hanhikivi Cape et de la création d’un autre immédiat énorme problème nucléaire pour les générations futures et présentes – doivent sentir que ce n’est pas une bonne idée.
Ce n’est que le début.
En solidarité avec le campement de protestation de Hanhikivi Cape et avec les habitants qui résistent à leur expropriation forcée.