Le 5 janvier un flic motard a mortellement blessé dans la ville de Menidi (au nord-est d’Athènes où se trouvent beaucoup de campements de Roms) une fille d’origine romanie, âgée de 6 ans qui était sortie dans la rue avec ses amis, la veille de la fête de la Théophanie, pour chanter des chants de Noël. Selon des témoins oculaires, le flic motard a renversé la fillette et l’a traîné sur plus de 150 mètres. Ensuite, au lieu de s’arrêter pour la secourir, il a abandonnée sa victime. Environ 100 personnes se sont rassemblées sur le lieu de l’assassinat. A la nouvelle de la mort de la fille, la foule s’est attaquée aux policiers anti-émeutes (MAT) – des photos ici.

Plus tard on apprenait que le flic assassin de la force DIAS a été déféré devant le procureur et libéré sous caution, malgré les témoignages des habitants qu’il ait abandonné sa victime mineure.
En réponse au meurtre et à l’impunité offerte à un flic de plus, une manif impromptue d’anarchistes a eu lieu à Salonique, ainsi qu’un rassemblement d’information à Larissa.
Manifestations prévues pour le 6 janvier, à travers la Grèce :
– Larissa, place de la Poste, 16h
– Xanthi, appelé par le Centre (Steki) Autonome, 16h
– Athènes, Propylea, 18h.

La mort de la fille à Menidi n’est pas un incident aléatoire, mais s’ajoute à une série d’« accomplissements » du dispositif d’État répressif, et en particulier de la force de police motarde de DIAS. Leurs patrons politiques leur ont accordé carte blanche pour s’attaquer à plusieurs reprises avec leurs motos contre des manifestants ou contre de simples passants. Quelques exemples en sont les attaques impunies pendant les manifs de décembre 2009, la blessure infligée à une manifestante, et les attaques du 2 novembre 2010 dans la ville de Volos, aussi bien que les attaques pendant les manifs du 15 novembre et du 15 décembre (jour de grève générale).

http://www.youtube.com/watch?v=CfP2FXVQrpk&feature=player_embedded
Plus d’infos les jours qui suivent