L’annonce vient de tomber, la grève de la faim des « 300 » immigrés en Grèce vient de se terminer, le gouvernement a lâché quelques concessions sur des points clé des revendications :
Le délai de vie avant régularisation est passé à 8 ans (jusque là 12).
Les trois cents grévistes seront cycliquement régularisés par périodes de six mois jusqu’à atteindre la durée de régularisation (8 ans).
C’est une grande victoire pour les grévistes de la faim qui balisent un chemin pour des dizaines de milliers de personnes qui peuvent espérer la fin de la crainte de la vie de sans-papiers.
La décision aujourd’hui du gouvernement de satisfaire une partie des revendications des 300 prouve que les seules luttes perdues d’avance sont celles que l’on ne mène pas. De plus la preuve est faite aux travaill-eur-euse-s, que le « Mnemonio » (mesures d’austérité) et le gouvernement ne sont pas invincibles. Que l’idéal de lutte et la grande solidarité permettent l’obtention de résultat probant.
Il est évident que de nouvelles luttes plus dures et sur du long terme nous attendent pour stopper cette politique d’apartheid contre les travailleurs de Grèce et d’Europe. Car cela ne fait aucun doute que cette mise en péril de leurs vies a ouvert de nouvelles portes à l’espoir.
Nous tenons à remercier tous c-eux-elles (tellement nombreu-x-ses) qui ont soutenu cette dure lutte depuis son commencement (Nomiki, la faculté de droit d’où l’initiative est partie). Les hôpitaux qui ont participé. Et surtout exprimer notre immense respect aux 300 grévistes dont toute la classe ouvrière peut-être fier.
Athènes 9 mars 2011
Initiative de soutien aux 300 immigrés en grève de faim