Utopia A.D., Comotini, 06/09/2011
Votre éducation est une prison.
Le terme éducation dans la phrase précédente, pourrait rappeler des animaux qui apprennent obligatoirement des numéros de cirque à exécuter pendant quasi toute leur vie. L’expérience de ces animaux ne se différencie pas beaucoup de celle vécue par les hommes dans la société moderne.
Dès les premières années du primaire, l’école constitue une usine de production des ressortissants. L’école est le lieu de quelques-uns des premiers contacts de l’homme avec la hiérarchie, l’uniformité, la discipline et la punition. La place de la table du professeur est d’ailleurs caractéristique, lui offrant la capacité de surveiller et en même temps une certaine supériorité et créant un sentiment d’omniscience. Des comportements ou mêmes des façons de s’habiller qui ne sont pas tolérés ou échappent à la normalité sont punis. Le curriculum est prédéfini et ses «vérités» sont à l’abri de toute contestation; cela tue la pensée critique et la possibilité d’enquêter davantage.
L’environnement scolaire est compétitif puisqu’il y a les notes qui séparent les élèves en bons et mauvais. Le point culminant de la concurrence est atteint avec les examens finaux pour l’entrée à l’université; la séparation se fait maintenant entre les réussites et les échecs. Dès lors, le rôle des établissements d’enseignement supérieur est de préparer les étudiants à devenir des rouages utiles de la production capitaliste ou poursuivre une carrière individuelle dans la jungle sociale de la concurrence.
L’accumulation des connaissances et la spécialisation ont conduit à un phénomène très fréquent; par exemple quelqu’un peut être un très bon analyste-programmeur mais ne pas savoir comment de cultiver la terre, faire certaines tâches ménagères nécessaires, ne pas avoir de connaissances techniques ou de fabrication et rester spirituellement stagnant dans d’autres domaines.
Cependant, le point le plus noir de nombreux établissements universitaires et des universitaires est qu’ils fonctionnent seulement à travers des programmes de recherche, en faveur des entreprises et non pour les besoins de la société. Pas mal d’universitaires font des recherches pour les multinationales ou l’industrie de guerre, gagnant beaucoup d’argent et contribuant indirectement à l’exploitation de l’homme par l’homme et la destruction de l’environnement.
Aucun projet de loi pour l’éducation. Vive la liberté.
Le vote de la nouvelle loi de Diamantopoulou (ndt. la Ministre de l’Education) prouve une fois de plus combien il est facile pour une oligarchie démocratique de faire passer des décisions durant les périodes mortes où une grande partie de la société ne s’occupe pas de sujets communs. Néanmoins, même quand la société est dans la rue et résiste, le pouvoir envoie son armée d’occupation -MAT- afin de bâillonner le peuple et réprimer toute réaction. L’attitude des étudiants -qui font partie de la société- est similaire puisque leur seule inquiétude est le maintien de l’ordre établi comme s’il était idéal.
Ni privée ni publique, éducation libertaire auto-organisée.
Nous croyons que pour le libre développement de de tous il suffirait chacun découvre par lui-même le champ de connaissances qui l’intéresse et l’enquêter davantage. Cela serait possible après avoir développé quelques compétences de base comme l’écriture, la lecture, les mathématiques, qui sont nécessaires puisqu’elles constituent un code de communication avec les autres.
D’ailleurs, le besoin de continuer à apprendre conduit à l’auto-organisation et l’échange des connaissances, c’est-à-dire l’alternance du rôle de l’enseignant et celui qui apprend. Ainsi, la concurrence est éliminée et l’esprit collectif de coopération est renforcé.
Pourtant, alors qu’on trouve des noyaux d’apprentissage libertaire dans la société d’aujourd’hui, l’éducation étatique et privée continueront à dominer tant qu’il y aura ce système politico-économique. Nous refusons de répondre à un soi-disant dilemme et choisir qui va certifier nos connaissances -sous la forme d’un diplôme-, l’état ou une école privée. Nous nous intéressons à renverser le système politico-économique actuel et auto-organiser tous les domaines de notre vie, de la production jusqu’à l’éducation.
Nous voulons reprendre nos vies en main.
CHAQUE HOMME DOIT JUGER INDIVIDUELLEMENT, PENSER ET AGIR COLLECTIVEMENT
GREVES SAUVAGES ET OCCUPATIONS ILLIMITÉES
source: UTOPIA A.D.
je vous communique les adresses des sites suivants, qui se livrent à une critique de la notion d’éducation, et des rapports inégalitaires adultes/enfants :
=> “L’enfance buissonnière” :
http://enfance-buissonniere.poivron.org/
http://enfance-buissonniere.blogspot.com
amitiés libertaires,
yves