Aujourd’hui la lutte antifasciste pour la résistance et l’autodéfense des locaux et des immigrés est plus que jamais nécessaire. Les derniers mois, la guerre de l’état, des patrons, des fachos et des patriotes «indignés» contre les couches sociales les plus pauvres, celles en minorité ou/et marginalisées, s’intensifie. Les incidents de violence raciste et fasciste suivants, sont seulement quelques exemples de tout ce qu’il se passe quotidiennement à travers la Grèce, mais n’est que rarement publié.
Igoumenitsa: Depuis le mercredi 8 juin, des centaines d’hommes des forces antiémeutes ont bloqué le campement d’immigrés et de réfugiés situé dans la montagne près du port d’Igoumenitsa. Dans le camp, des dizaines de familles de demandeurs d’asile politique et d’immigrés économiques, séjournent dans des conditions misérables ; parmi eux de nombreux enfants. Les immigrés et réfugiés démunis n’ont aucun accès à la nourriture, à l’eau et à tout l’essentiel pour survivre et en même temps ils se font arrêter et transférer dans des centres de détention dans toute la Grèce.
L’invasion du 8 juin, à partir de 5.30 du matin, semble être le point culminant de leur persécution par les «chiens» du pouvoir et une grande partie de la population à tendance fasciste d’Igoumenitsa, a décidé de coopérer avec la branche politique et les groupes de choc de l’organisation néo-nazie, «L’Aube Dorée» (Chrysi Avyi) et des autres néo-fascistes. Il est à noter qu’il eut lieu un rassemblement raciste de presque 500 xénophobes, le 3 mai, dans le port d’Igoumenitsa, ainsi qu’une attaque commune des flics et des néonazis contre les immigrés et les personnes solidaires lors du rassemblement. Le squat «Cellule de la Liberté» fut envahi le lendemain par des néonazis. Cette invasion fut accompagnée du tabassage des gens qui se trouvaient présentes. Le nombre d’immigrés et de réfugiés arrêtés ainsi que le nombre de blessés suite à cette récente opération répressive, restent indéterminés.
Patra: Des organisations d’habitants sympathisants du parti d’extrême droite LA.O.S. ont appelé à protester devant les bureaux de la confédération des associations culturelles de la préfecture d’Achaïe, le 8 juin, à 20.00. Dans un deuxième temps, un appel de l’organisation néonazie «L’Aube Dorée» fut diffusé à travers Facebook, pour un rassemblement près du point de la première protestation et une heure plus tôt. Au total, environ 100 personnes d’extrême droite ont fait une marche de 100 mètres.
Des antifascistes s’étaient rassemblés/ées à partir de 17.30 près du campement des immigrés pour protéger l’endroit des fascistes et y sont restés/ées jusque tard dans la nuit, jusqu’à ce que le rassemblement fasciste se termine. Plus tôt, des dizaines d’antifascistes ont attaqué un local où est déposé du matériel imprimé de propagande raciste et fasciste et l’ont détruit. Une fois de plus, les forces policières ont prêté main forte aux racistes et néonazis.
Deux incidents révélateurs de cette coopération :
La première, la présence de 15-20 personnes du para-état (ou très probablement des policiers en civil) hors du club «Navajo» des supporters de Panahaiki (N.d.t. une équipe de foot)-les supporters sont connus pour leurs actions antifascistes dans le stade et en dehors.
Le deuxième, deux antifascistes, un membre de l’EEK (Parti Ouvrier Révolutionnaire) et un autre compagnon, furent conduits au commissariat par les hommes de la force DIAS (policiers à moto).
En particulier dans le quartier Zarouchleika de Patra, des fascistes «protestent» pour le transfert du port au sud-ouest de la zone côtière et le déplacement par conséquent des immigrés dans la région.
Centre d’Athènes: Action antifasciste a eu lieu, le 8 juin, par les collectifs «Kathodon», «Groupe de Communistes Libertaires» et les «Anarchistes Pour la Libération Sociale» dans les zones du centre historique d’Athènes. Anarchistes de ces 3 collectifs mais aussi de nombreux compagnons/es ont distribué des tracts aux passants et dans les maisons et les magasins, sur la route entre la rue Marnali et la Place de Metaxourgio en passant par la Place Vathis, ainsi qu’au marché ouvert d’Agiou Paulou. La distribution s’est terminé dans la rue Ipirou. Plusieurs milliers de textes furent distribués, particulièrement dans le marché ouvert, et des slogans fascistes furent effacés.
Egaleo, Attiki: Le squat Sinialo a appelé au blocage du café De Facto à Egaleo en réponse au tabassage sauvage d’un immigré qui travaillait dans le café. L’immigré fut tabassé par le proprio l’après-midi du lundi 30 mai, lorsqu’il a demandé son payement. Les flics arrivés sur le lieu de l’attaque, n’ont non seulement engagé aucune poursuite contre le proprio du café, mais ont conduit au commissariat un des compagnons qui sont venus en solidarité avec l’immigré. A minuit, un grand nombre de personnes solidaires se sont rassemblés devant le Commissariat A’ d’Egaleo, exigeant la libération du compagnon. Cependant, le compagnon a été mis en garde à vue, par vengeance, et transféré à GADA (Quartier Général de la Police d’Athènes).
Le lendemain matin, il fut libéré et les flics ont lancé un téméraire «Désolés, on avait tort..». De plus, selon le syndicat des serveurs et cuisiniers, ce proprio a refusé plusieurs fois de payer ce qu’il doit à ces employés et il dit partout que la «protection» de son magasin fut prise en charge par l’Aube Dorée (Chrysi Avyi, organisation fasciste).
A suivre !