Ce jeudi 9 juin, les trois combattants anarchistes Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos et Christoforos Kortesis ont été confrontés à un paradoxe judiciaire.
Suite à la cassation interjetée par le procureur de la Cour suprême [Areios Pagos], le Conseil de juges d’appel d’Athènes [Symvoulio Efeton] (voir ordonnance ci-dessous), s’apprête à rejuger le sort de leur liberté physique- alors que tous les trois ont été récemment libérés sous caution après un décret émis par ce même Conseil.
La barbarie juridique se révèle par cette vérité : les trois personnes mentionnées plus haut ont été libérées il y a deux mois car non soupçonnables de vouloir quitter le pays ; ainsi la mesure d’anéantissement de détention préventive ne dépassa pas 12 mois (conformément à la loi une telle mesure doit être justifiée par une justification extraordinaire). Cependant, la question de l’extension de leur détention préventive déjà expirée fut -illégalement- mise une nouvelle fois à discussion !
Malgré qu’ils aient retrouvé leur liberté physique, cette liberté est toujours mise en question ; ainsi ils restent tous les trois dépendants/otages de l’humeur vindicative des persécuteurs et de l’autorité judiciaire!
Il semble que l’intensité grandissante de la répression ces dernières années, aussi enregistrée «législativement», soit maintenant desservie par un nouveau type de police judiciaire qui dans la pratique abroge la loi limitant sa portée. Dans son hystérie de répandre la peur chez le peuple, l’état est aussi dominé par la phobie des mouvements sociaux et des combats militants.
Nous les détenus des prisons grecques en conflit avec l’arbitraire judiciaire et punitif, ne permettrons aucun viol psychologique envers chacun d’entre nous. Nous demandons l’arrêt immédiat de la moquerie judiciaire contre les trois, et contre toutes personnes qui sont cruellement bornés par cette prétendue justice.
Liberté totale pour Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Christoforos Kortesis qui sont accusés d’avoir participé à la Lutte Révolutionnaire et nient toutes les accusations.
Décharge de toutes accusations qui pèsent sur Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Christoforos Kortesis, Marie Beracha, Nikos Malapanis. Le Conseil de juges d’appel examinera leur cas et décidera de les mener ou non en justice pour l’affaire de la Lutte Révolutionnaire, au même jour où («par hasard» et «par coïncidence») le prolongement de la détention provisoire de trois sera réexaminé..
Liberté pour les membres de la Lutte Révolutionnaire, Pola Roupa, Nikos Maziotis, Kostas Gournas.
LA SOLIDARITE EST NOTRE ARME !
Des prisonniers de divers prisons grecs : Michalis Traipakis, Alekos Kossyvas, Spyros Stratoulis, Dany Carabulea, Aris Seirinidis, Simos Seisidis, Sophocles Nigdelis, Vaggelis Pallis, Elias Caraduman, Dimitris Fessas, Dimitris Chatzivasileiadis, Giorgos Karagiannidis, Yannis Dimitrakis, Charalambos Avramidis, Kostas Sakkas.
Source: athens.indymedia