Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 16 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :
“Se défaire des embarras qui accompagnent assez souvent les débats entre révolutionnaires quand il s’agit de couper le jus de ce monde. Oser affronter la question de la projectualité pour s’émanciper du triste sort d’anarchistes trop souvent à la remorque d’autrui. Ce qui peut s’ouvrir, c’est la possibilité de milliers de sabotages diffus frappant l’approvisionnement énergétique du monstre qu’il faut abattre. Personne ne peut prévoir ce que ça peut donner, mais une chose est sûre : c’est une pratique de la liberté.”
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“A présent un compagnon est mort. L’anarchiste Mikhail Zhlobitsky a péri. Mais il n’a pas été fauché par les sbires du pouvoir, il est mort en accomplissant ce qu’il avait décidé d’accomplir. Il est mort en agissant, en vengeant les incarcérés, les torturés, les réprimés. Sa détermination toute singulière, individuelle, précieuse, est devenue, disons-le sincèrement, rare parmi les ennemis de tout pouvoir. Sa détermination, son courage, sa décision, son geste implacable et tragique, s’inscrit au cœur d’un anarchisme qui cherche à se réaffirmer malgré tout, qui refuse obstinément de succomber aux appels à renoncer au rêve et au combat.”
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“Bien entendu, le reflet que nous renvoie le pouvoir n’est pas la chose la plus intéressante au monde pour qui n’entend ni se mirer dedans ni dialoguer avec lui, mais le détruire sans médiation. Mais aussi parce que les miroirs déformants du pouvoir ne sont qu’une prison de plus pour tenter de nous contraindre à regarder avec ses yeux, à penser avec ses catégories, à rêver avec son projet. Cela ne fait que souligner davantage la nécessité de faire vivre dès aujourd’hui, dans les luttes comme dans les attaques, dans les discussions comme dans les solidarités, à travers notre éthique et nos refus, un monde qui soit notre, qui nous soit propre. Face aux miroirs déformants du pouvoir comme face à leur symétrie renvoyée par les autoritaires (contre-culture du lundi matin ou contre-pouvoir de l’efficacité politique), imbibée de dialogue conflictuel et de compromis tactiques avec l’État, ce « notre » ne peut qu’être un « autre ». Un autre qui ne soit basé ni sur une composition avec l’existant ni sur la masse. Un notre qui ne soit pas unique comme un parti ou triste comme un syndicat, mais au contraire libre et sauvage comme une multiplicité d’individualités en guerre contre le pouvoir.”
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“De la même façon que les restructurations du marché du travail et la technologie ont transformé les anciennes formes d’exploitation en multipliant flexibilité, auto-entrepreneuriat et auto-contrôle, le nouveau plan de gestion carcérale de l’Etat présenté en septembre entend accentuer le processus de différenciation entre la plupart des prisonniers, en se basant non plus uniquement sur la peine ou le délit initial, mais sur une participation et une collaboration accrues à son propre enfermement. Un peu comme si tout ce système de réclusion, de dépendance, d’arbitraires et de torture n’était qu’un vaste cadre contractuel.
Un cadre où on est sommé de devenir toujours plus « responsable » d’une peine à exécuter et cogérer avec l’administration, en étant paradoxalement parcellisé à l’intérieur d’une structure de masse, en devenant le maton des autres au nom de l’évolution de son propre parcours carcéral. Il va sans dire qu’un tel processus de totalitarisme démocratique où participer c’est diviser, n’ira pas non plus sans une répression supplémentaire contre la minorité de rebelles qui n’accepte pas de collaborer.”
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“Par le passé, l’État sévissait en censurant, en compliquant la diffusion, en enfermant les propagateurs et les agitateurs de l’idée.
Aujourd’hui, non seulement il peut continuer de faire cela selon ses besoins (y compris en Europe ; c’est une constante de la répression que de prendre en ligne de mire celles et ceux qui animent des locaux, des publications, des initiatives), mais il dispose également en plus d’instruments formidables pour couper, de l’autre côté, la potentielle réception du message. En détruisant la capacité humaine de comprendre la signification, le sens d’un énoncé, la domination mine aussi la potentialité que sa rage, sa révolte se fasse idée, vision, rêve.
Créateur de mondes, le langage –oral ou écrit– est un des véhicules, que cela nous plaise ou non, par lequel passe « l’élévation individuelle de l’esprit ». Et pour détruire la domination, nous n’avons pas seulement besoin de dynamite et de révolte, mais aussi de cette « élévation »-là.”
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“La passion de vivre peut se heurter, y compris trop rapidement, aux forces qui veulent l’annihiler ; la haine pour l’oppresseur peut nous amener à voisiner dangereusement avec la mort qui rode, ce sont les conséquences qui découlent du choix de mettre sa vie en jeu, de vivre plutôt que de survivre. Rebelles par excellence, les anarchistes ne devraient pour autant pas développer le culte des yeux bandés. Nous avons un cerveau pour réfléchir, un cœur pour sentir, des bras pour agir. Pourquoi se priver de l’une de ces facultés ? Entre vivre l’instant et attendre les lendemains qui chantent, il y a tout un océan de possibilités. Lorsqu’on se jette dans la bataille, férocement s’il le faut, ce n’est pas avec les yeux bandés, mais avec le monde que nous voulons détruire en ligne de mire. La férocité ne se mesure pas à l’aveuglement, mais aux perspectives que nous impulsons à nos vies, que nous donnons à nos efforts. Si nous devons être des comètes, soit, mais ne précipitons pas leur fin. Notre passage sur cette terre est court, assouvissons-le en en épuisant toutes les possibilités, tous les potentiels. Ce qui est fatal, ce n’est pas de se heurter aux rochers, mais de se rendre compte n’avoir pas de boussole en poche quand se déclenche la tempête. Contre la logique de victoires et de défaites, contre le fatalisme d’une prétendue efficacité qui annule toute tension anarchiste, il reste possible de penser nos pas, d’orienter nos explorations, de projeter nos efforts. L’amour de l’idée et la haine de l’autorité se conjuguent parfaitement avec une projectualité, une réflexion à moyen et long terme pour donner une respiration plus ample, plus vaste, plus audacieuse à notre passage sur la surface de cette planète. ”
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“Et si cette société titanesque va effectivement vers le naufrage, en
réduisant ou détruisant au passage toute possibilité de vie autonome,
toute vie intérieure, toute expérience singulière, ravageant les terres,
intoxiquant les airs, polluant les eaux, mutilant les cellules,
pensons-nous vraiment qu’il serait déplacé ou trop hasardeux de suggérer
que pour nuire à la domination, pour avoir quelques espoirs d’ouvrir des
horizons inconnus, pour donner quelque espace à une liberté sans mesure
et débridée, saper ses fondements énergétiques ne pourrait pas
constituer une des pistes des plus précieuses ?”
“La guerre qui monte en force jour après jour déterminera les contours du monde de demain. Et les anarchistes dans tout cela ? Seront-t-ils encore là, traversant l’épreuve du feu dans ce monde de demain ? Rien n’est moins sûr, d’autant plus que nous sommes déjà, disons-le clairement, terriblement en retard. Nous regardons encore un énième mouvement social comme s’il annonçait en soi une nouvelle vague de subversion, nous luttons contre tel ou tel projet de la domination, mais
sans inclure ces combats dans un cadre plus ample, plus vaste, plus international, nous restons un peu bouche bée quand même nos publications ou nos locaux se trouvent dans le collimateur de la très démocratique justice anti-terroriste. Nous jouons dans les marges qui nous sont laissées, plutôt que sur les terrains que nous avons nous-mêmes forgés et conquis avec force et conviction. La question n’est pas d’insister sur l’urgence, mais plutôt de porter un regard lucide et critique sur où nous en sommes vraiment. ”
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“Rien de semble échapper à la reproduction sociale, rien ne semble être en mesure de s’opposer à l’éternel retour de la plus mortelle des habitudes : le pouvoir. Des grèves sauvages qui s’arrêtent après la concession de quelques miettes, des protestations populaires auxquelles manque seulement la satisfaction de leur revendication sereine pour devenir des consensus de masse, l’abstention politique qui se précipite dans les urnes à l’appel de nouveaux politiciens, des révolutions sociales triomphantes lorsqu’elles obtiennent un changement de la garde… « Fallait-il que la routine eût de longues dents pour que nous en soyons là aujourd’hui ! » disait un vieux surréaliste.”
Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°2 vient
de sortir.
Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 16 pages), on pourra retrouver chaque
nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le
blog : https://avisdetempetes.noblogs.org
“Aux yeux du pouvoir, il semble qu’être espionnés à tout bout de champ par ses boules haut perchées ou qu’être flashés par les laisses électroniques de citoyens-délateurs ne soit pas encore suffisant : en plus des 10 000 caméras-piéton annoncées au buste des pandores d’ici 2019 (opération « Vas-y, chope la cam’ ! »), les 110 000 tablettes et smartphones NEO de la police et de la gendarmerie déployés d’ici 2020 risquent de finir par encombrer totalement notre champ de vision.
À moins bien sûr que nous puissions faire quelque chose pour y remédier… car lorsque le contrôle néo-policier devient simple comme cliquer sur le bouton photographique d’un smartphone ou sur ses applis, avec interrogation directe d’une banque de données à distance, c’est bien dans l’interaction entre le réel et le virtuel que réside la principale fragilité de leur architecture.”
Une nouvelle publication, Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale, vient de sortir.
Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est
en format A5, et celui-ci fait 12 pages), on pourra retrouver chaque
nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le
blog : avisdetempetes.noblogs.org
“Recommencer, toujours. C’est le sort, qui peut sembler quelque peu
tragique, de tous ceux qui sont en guerre contre ce monde d’horreurs
infinies. En cours de route, certains tombent sous les coups, d’autres
ne résistent pas aux sirènes qui appellent à se résigner et à rentrer
dans les rangs, voire retournent carrément leur veste. Les autres,
celles et ceux qui persistent se battre entre hauts et bas, doivent à
chaque fois retrouver force et détermination pour recommencer.
Pourtant, à bien à y réfléchir, la tragédie n’est pas de recommencer, de repartir de zéro, mais d’abandonner et de se trahir soi-même.La conscience, toujours individuelle, peut être un fardeau lourd à porter, et devient cruelle quand on l’a trahie sans disposer de suffisamment
d’anesthésiants. Car ce monde n’en manque pas, et les distille même à
volonté. Une petite carrière alternative à son propre compte, des
dimanches pour aller s’émerveiller dans un parc naturel, un projet
humanitaire ou culturel, voire des drogues carrément plus dures : écrans en tout genre, réalités et socialités virtuelles, abrutissement total.
Non, un tel sort nous effraie bien plus que toutes les souffrances, que
toutes les peines liées à l’échec de détruire l’autorité…”