Nous envoyons nos salutations fraternelles à tous les cœurs anti-autoritaires qui nous lisent à différents endroits du monde. À tous ceux qui ont fermement décidé d’utiliser leur temps et leurs moyens pour combattre chaque institution et symbole de l’engrenage qui maintient le capitalisme patriarcal, l’oppression, la domestication et la farce du Pouvoir.
Compagnon-ne-s, nous faisons cet appel depuis un lieu du Monstre pour lancer notre cri toujours solidaire avec notre sœur et compagnonne Felicity Ann Ryder, qui se trouve toujours hors des griffes de l’État depuis un peu plus de sept mois. Le matin du 27 juin 2012, un malheureux épisode a eu lieu : un engin explosif a explosé en blessant notre compagnon Mario López “Tripa”, qui sera détenu pendant 6 mois et qui se trouve maintenant en liberté conditionnelle en attendant son procès. Après que la police du gouvernement du district fédéral trouve son passeport et devant le risque d’être elle aussi emprisonnée, notre compagnonne Felicity a commencé sa cavale.
Suite à ça nous savons que le harcèlement contre sa famille dans son pays natal (l’Australie) et à travers les soi-disant réseaux sociaux a été constant. De plus il est possible que d’autres enquêtes dans d’autres pays aient été ouvertes dans le but de la lier à d’autres noyaux d’action anarchiste. Tout cela fait partie du montage policier international pour attaquer le mouvement acrate et ainsi imposer la peur et la terreur dans leur tentative (vaine) de nous immobiliser.
Nous sommes conscients de la situation difficile que Felicity a du traverser tous ces mois-ci. La clandestinité, bien que ce soit une option meilleure que les grilles froides et cyniques d’une prison, devient aussi une sorte de prison qui empêche de profiter pleinement de la liberté à cause de la menace d’une potentielle détention. Cela complique particulièrement la mobilité pour des activités de subsistance et de lutte; l’isolement et l’éloignement des êtres chers et l’abandon de ses projets de vie. La clandestinité comme nécessité, et pas comme privilège d’une quelconque avant-garde autoritaire, nécessite aussi notre solidarité, vu que ça force les compagnon-ne-s a être en fuite constante, et sape peu à peu la liberté tant attendu. De plus, on ne peut pas recevoir le même soutien matériel et émotionnel qu’une personne en prison.
Nous savons qu’où que soit notre compagnonne Felicity elle reste ferme dans ses convictions d’anarchiste, se moquant de l’ennemi et sans jamais arrêter de l’attaquer frontalement. Depuis ici nous la saluons chaleureusement et appelons à tous les efforts anti-autoritaires pour que se réalise deux semaines d’activités, de salutations et de gestes solidaires avec notre compagnonne Felicity, du 21 février au 7 mars, chacun-e selon son temps et à sa manière, pour qu’elle sache qu’elle n’est pas seule et que la solidarité entre anarchistes de lutte n’est pas que de simples mots couchés sur du papier ou une décoration dans de jolies pamphlets “révolutionnaires”.
Pour nous la solidarité c’est aussi une arme qui détruit le Pouvoir.
Nous voulons aussi rappeler que d’autres compagnon-ne-s sont en cavale, comme le compa Hans Niemeyer, poursuivi par l’État $hilien ou les compas Grigoris Tsironis, Marios Seisidis, Vassilis Palaiokostas, Nikos Maziotis et Pola Roupa de Grèce ..
Un salut insoumis à tous les compagnon-ne-s anarchistes prisonnièr-e-s et en cavale dans le monde entier. Jamais vaincus, jamais repentis !
Libre et sauvage, Felicity tu n’es pas seule compañera ! Nous sommes beaucoup à partager ton combat et à adhérer à tes convictions !
Liberté pour tous/toutes les prisonnièr-e-s de la guerre sociale !