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Thessalonique, Grèce : Agences bancaires attaquées

Le jeudi 20 février, nous avons profité du trafic de la rue et nous avons attaqué deux agences bancaires (la Banque postale hellénique et la Banque nationale) à la jonction des rues Tsimiski et Pavlou Mela, brisant leurs façades en verre et les guichets automatiques.

Cette action est dédiée à Tasos Theofilou, qui a été condamné à 25 ans de prison; Alexandros Mitroussias et Giorgos Karagiannidis, qui attendent la décision du tribunal dans un autre procès anti-terroriste; et les participants au Réseau des Prisonniers Anarchistes [en Grèce].

Salutations fraternelles à Kostas Sakkas [qui est en cavale] …

Organisons nous, et attaquons l’État et le capitalisme par tous les moyens nécessaires.

Prisons grecques : communiqué des membres prisonniers de la CCF au sujet de Marjan Kola

Voici un communiqué des membres prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu, au sujet de Marjan Kola, assassiné par les services anti-terroristes le 21 juillet 2013 près de la frontière grecque avec l’Albanie. Marjan Kola, d’origine albanaise, était l’un des 11 prisonniers qui s’étaient évadés de la prison de Trikala le 22 mars 2013. Au cours des mois qui ont suivi l’évasion spectaculaire qui a humilié l’État et ses matons, la police grecque a entrepris une véritable chasse à l’homme contre les fugitifs, tuant, jusqu’à maintenant, deux personnes et capturant de nouveau quatre autres. Rappelons-nous aussi qu’à la suite de l’évasion de Trikala le pouvoir a envoyé dans plusieurs prisons grecques des unités anti-émeutes et les services anti-terroristes pour tabasser, torturer et fouiller les cellules de prisonniers anarchistes et d’autres captifs qui ne baissent pas la tête.

MIRUPAFSHIM*

Et, en fin de compte, comment on obtient vraiment la liberté ? La seule chose de sûre c’est qu’il se trouve en dehors des cages de la démocratie, en dehors des entrepôts d’âmes humaines, hors du pays de la « correction », de l’obéissance, de l’apathie et des psychotropes.

Chaque jour est une réalité qui se répète. Chaque matin, après-midi, soir tu entends le bruit des clés. Le décompte. Ils doivent s’assurer que tu es toujours enfermé, entre quatre murs.
Et juste une promenade dans la cour, en regardant le ciel bleu, te fait ardemment désirer le dehors … et demain ça recommencera .. Dans une routine quotidienne, où le temps semble être gelé.

Dans cet environnement, si tu as de la chance, tu vas aussi rencontrer des gens dont l’esprit n’est pas emprisonné par le béton. Ils pensent en permanence à comment ils vont abattre les murs, à comment ils vont s’échapper … Là-bas, dans le trou de Trikala, nous avons rencontré Marjan.

Nous ne voulons glorifier personne. Nous savons que d’une façon ou d’une autre Marjan n’était ni un anarchiste ni notre compagnon. Mais nous savons aussi qu’il avait un esprit libre et que ses yeux regardait l’horizon, cherchant constamment l’opportunité de s’évader de l’espace-temps de la prison.

C’est de ça que nous voulions parler. Du peu de mots que nous avons échangé avec lui. De comment il voulait et exigeait sa liberté sans conditions. De la manière dont passionnément il a fait de son rêve une réalité. De la liberté pour laquelle il a saigné et donné sa vie. D’un chemin que très peu choisissent de suivre jusqu’à la fin. C’est pour toutes ces choses que nous l’apprécions quand nous l’avons rencontré.

Un au revoir à toi, notre ami. Un au revoir à tous ceux qui sont « partis » alors qu’ils essayaient de s’échapper des geôles de la démocratie.

Des membres emprisonnés de la CCF qui ont croisé Marjan à la prison de Trikala.

PS : au sujet des embuscades meurtrières et des chasseurs de tête modernes, nous n’avons pas de mots. Nous nous réjouissons de vous voir pleurer au dessus des cercueils de vos collègues morts.

*Mirupafshim veut dire au revoir en albanais.

source

Appel à deux semaines d’action en solidarité avec la compagnonne anarchiste en cavale Felicity Ryder, du 21 février au 7 mars.

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Nous envoyons nos salutations fraternelles à tous les cœurs anti-autoritaires qui nous lisent à différents endroits du monde. À tous ceux qui ont fermement décidé d’utiliser leur temps et leurs moyens pour combattre chaque institution et symbole de l’engrenage qui maintient le capitalisme patriarcal, l’oppression, la domestication et la farce du Pouvoir.

Compagnon-ne-s, nous faisons cet appel depuis un lieu du Monstre pour lancer notre cri toujours solidaire avec notre sœur et compagnonne Felicity Ann Ryder, qui se trouve toujours hors des griffes de l’État depuis un peu plus de sept mois. Le matin du 27 juin 2012, un malheureux épisode a eu lieu : un engin explosif a explosé en blessant notre compagnon Mario López “Tripa”, qui sera détenu pendant 6 mois et qui se trouve maintenant en liberté conditionnelle en attendant son procès. Après que la police du gouvernement du district fédéral trouve son passeport et devant le risque d’être elle aussi emprisonnée, notre compagnonne Felicity a commencé sa cavale.

Suite à ça nous savons que le harcèlement contre sa famille dans son pays natal (l’Australie) et à travers les soi-disant réseaux sociaux a été constant. De plus il est possible que d’autres enquêtes dans d’autres pays aient été ouvertes dans le but de la lier à d’autres noyaux d’action anarchiste. Tout cela fait partie du montage policier international pour attaquer le mouvement acrate et ainsi imposer la peur et la terreur dans leur tentative (vaine) de nous immobiliser.

Nous sommes conscients de la situation difficile que Felicity a du traverser tous ces mois-ci. La clandestinité, bien que ce soit une option meilleure que les grilles froides et cyniques d’une prison, devient aussi une sorte de prison qui empêche de profiter pleinement de la liberté à cause de la menace d’une potentielle détention. Cela complique particulièrement la mobilité pour des activités de subsistance et de lutte; l’isolement et l’éloignement des êtres chers et l’abandon de ses projets de vie. La clandestinité comme nécessité, et pas comme privilège d’une quelconque avant-garde autoritaire, nécessite aussi notre solidarité, vu que ça force les compagnon-ne-s a être en fuite constante, et sape peu à peu la liberté tant attendu. De plus, on ne peut pas recevoir le même soutien matériel et émotionnel qu’une personne en prison.

Nous savons qu’où que soit notre compagnonne Felicity elle reste ferme dans ses convictions d’anarchiste, se moquant de l’ennemi et sans jamais arrêter de l’attaquer frontalement. Depuis ici nous la saluons chaleureusement et appelons à tous les efforts anti-autoritaires pour que se réalise deux semaines d’activités, de salutations et de gestes solidaires avec notre compagnonne Felicity, du 21 février au 7 mars, chacun-e selon son temps et à sa manière, pour qu’elle sache qu’elle n’est pas seule et que la solidarité entre anarchistes de lutte n’est pas que de simples mots couchés sur du papier ou une décoration dans de jolies pamphlets “révolutionnaires”.

Pour nous la solidarité c’est aussi une arme qui détruit le Pouvoir.

Nous voulons aussi rappeler que d’autres compagnon-ne-s sont en cavale, comme le compa Hans Niemeyer, poursuivi par l’État $hilien ou les compas Grigoris Tsironis, Marios Seisidis, Vassilis Palaiokostas, Nikos Maziotis et Pola Roupa de Grèce ..
Un salut insoumis à tous les compagnon-ne-s anarchistes prisonnièr-e-s et en cavale dans le monde entier. Jamais vaincus, jamais repentis !

Libre et sauvage, Felicity tu n’es pas seule compañera ! Nous sommes beaucoup à partager ton combat et à adhérer à tes convictions !

Liberté pour tous/toutes les prisonnièr-e-s de la guerre sociale !

source

Chili : Hans Niemeyer en cavale

En tant qu’anarchistes nous sommes en guerre contre cette société et ses logiques. Ainsi, nous ne pouvons ni ne voulons passer sous silence les moment difficiles que nous devons vivre, nous qui nous posons en offensive. La clandestinité est une décision extrêmement difficile lorsqu’on la prend, mais c’est sans aucun doute l’une des plus dignes.
Ne ne voulons pas savoir si Hans est « coupable » ou « innocent » de ce dont il est accusé (installation de 3 bombes), en lisant ses mots nous nous faisons complices dans cette lutte.

ballonrouge

Le 30 novembre 2011 le compagnon Hans Niemeyer est arrêté par la PDI près d’une banque BCI à Macul, suite à l’explosion d’une bombe.
Il est accusé de participation à 3 attentats et il risque 19 ans de prison. Plus tard, le Grupo de Combate Manuel Gutiérrez et le Núcleo Autónomo del Crimen Revolucionario se sont attribués ces attaques, précisant que Hans n’avait rien à voir avec ça.
Pendant un an en prison préventive le tribunal a deux fois décidé de le relâcher, et quelques jours après la court a révoqué la décision, faisant en sorte qu’il doive se présenter pour être réincarcéré.

Mais cette fois-ci ça a été différent. Son cas était bloqué depuis des mois au tribunal constitutionnel, attendant que les plaintes du ministère de l’intérieur soient résolues pour pouvoir faire un procès.
Le 28 novembre 2012, après un an de détention le tribunal l’autorise à sortir en insistant sur le fait que le délit n’est pas qualifié sous la loi antiterroriste. Le ministère public réclame à la suite de ça que la court d’appel révoque l’arrêt domiciliaire contre Hans le 7 décembre 2012. (Le régime d’arrestation domiciliaire se base sur des contrôles intermittents de la police au domicile de l’accusé. Les contrôles et le temps varient, des compagnons n’ayant reçu aucun contrôles alors que d’autres ont subi un harcèlement intense lors de leur arrestation domiciliaire.)
Mais à cette troisième occasion Hans ne s’est pas présenté ni au tribunal ni à la prison.

La police a brillé par une série de situations, contradictions et explications qui prêtent à sourire. Les justifications maladroites pourraient se résumer par un manque de coordination entre la police et le tribunal, notamment la perte d’un fax au commissariat. Le 10 décembre, la police venait de se rendre compte qu’elle devait contrôler l’arrestation domiciliaire qui pesait sur Hans, et le 14 décembre ils ont annoncé publiquement qu’ils ont perdu la piste du compagnon depuis plus d’une semaine.

Le procureur Héctor Barros, membre du ministère public sud a mis l’accent sur le fait que cette situation « vient confirmer le risque de fuite de Niemeyer, risque que le ministère public a mis en avant lors des 5 révisions de son incarcération. Au cours de 3 d’entre elles le tribunal l’a libéré ».

Le président Piñera, après avoir inauguré la « banque de données criminelles » ( base de donnée partagée par différents corps policiers et organismes similaires) a déclaré : « Une personne comme Niemeyer, qui n’est peut-être plus dans le pays, n’aurait pas pu abandonner le pays parce qu’il aurait été arrêté à la frontière si nous avions eu cette banque de données ».
INTERPOL a envoyé un avis international d’ordre de capture, prévenant le risque de la fuite à l’étranger.

Nous envoyons beaucoup de courage dans le chemin difficile d’anonymat et de clandestinité que Hans a pris dans ce scénario si complexe de bureaucratie juridique et menace de dizaines d’années de prison. Nous saluons sa décision et nous espérons que la police ne mettra pas les mains sur le compagnon.

source : I, II