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[Chili] : Retours et paroles avant le début du procès dans le cadre du dénommé « Caso Bombas II »

Ce 24 mars 2017 commence le procès contre les compagnonNEs Enrique Guzman, Juan Flores et Nataly Casanova. Ce processus judiciaire se présente comme une nouvelle bataille entre les ennemis de la liberté et celleux qui refusent d’obéir à la domination. Après les arrestations médiatiques et les déclarations pompeuses du parquet, des policiers et des ministres, le labyrinthe juridique arrive à son point culminant contre Juan, Nataly et Enrique.

Aujourd’hui, l’inquisition démocratique cherche à se venger des différentes attaques explosives qui ont eu lieu dans la capitale, en particulier pour les engins explosifs qui ont pété le 11 août 2014 de manière coordonnée et simultanée contre le 39e commissariat de El Bosque et le 1er commissariat de Santiago Centro, deux actions revendiquée par la Conspiration Internationale pour la Vengeance (CIV).

De la même manière, le Pouvoir cherche à montrer une réponse pour les attentats revendiqués par la Conspiration des Cellules de Feu section Chili, qui a revendiqué l’attentat explosif contre un wagon du métro dans la station Los Dominicos le 13 juillet 2014 et l’attentat contre le Subcentro (1) qui a eu lieu le 8 septembre 2014.

1 – Subcentro est un centre commercial situé dans la station de métro Escuela Militar

Ce furent peut-être ces dernières actions contre le métro qui ont généré la plus grande répercussion médiatique mais aussi – pourquoi le taire – au sein du milieu acrate. À quelques jours du procès contre les compagnonNEs a été rendu publique un enregistrement audio que la police a refusé de nombreuses fois de rendre accessible ou même de seulement en assumer l’existence, enregistrement dans lequel une voix anonyme donne l’alerte à propos d’un engin explosif placé dans le Subcentro près du métro Escuela Militar pour que le lieu soit évacué.
La police a fait comme si de rien n’était, laissant se produire l’explosion qui provoqua 23 blesséEs.

Plusieurs années auparavant et de l’autre côté de l’océan, en 1987, l’organisation ETA avait garé une voiture piégée dans le parking souterrain d’un centre commercial appelé Hipercor. Les membres de l’organisation ont réalisé des appels répétés à la presse, à la police et au lieu même pour que celui-ci soit évacué. Par ordre de la police, les menaces furent déclarées fausses et la forte détonation provoqua la mort de plus de 20 personnes. Malgré les différences, les éléments de continuité sont évidents.

Depuis septembre 2014 le scenario répressif en est venu à donner un nouveau tour d’écrou antiterroriste, car quelques jours après (la dernière explosion NdT) Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran ont été arretéEs. Ielles ont affronté avec une dignité révolutionnaire les vautours journalistiques et la pantomime judiciaire dans les tribunaux.

Guillermo parvient à obtenir la détention à domicile, pour ensuite voir son nom retiré de l’affaire. À l’unisson la police décide d’arrêter Enrique Guzman, compagnon et ami de Juan et Nataly, qui à plusieurs occasions leur a rendu visite en prison.

Immédiatement, la réponse est une grève de la faim exigeant la libération d’Enrique et après de nombreux jours de combat à l’intérieur de la prison, ielles réussissent à obtenir sa sortie, décision rapidement annulée par la Cour d’Appel.

DisperséEs dans différentes prisons, les compagnonNEs sont confrontéEs aux manœuvres des matonNEs qui cherchent à asphyxier les liens de camaraderie et d’amitié. C’est ainsi que Juan, Nataly et Enrique subissent d’incessantes interdictions, des transferts vengeurs et des périodes d’isolement à l’intérieur de ces centres extermination.

Aujourd’hui, les magistrats fourbissent leur arsenal juridique contre les compagnonNEs, réunissant 186 témoignages, 87 experts, 231 documents et 648 preuves pour mener à bien un de ces grands procès inquisitoriaux contre des compagnonNEs anarchistes. Les ennemies de la liberté attribuent des actes et distribuent des années de prison.

Peines et accusations

*Enrique Guzmán : Accusé de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 10 ans de prison.
*Nataly Casanova : Accusée de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, de possession de matériel pour la confection de matériel explosif. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 20 ans de prison.
*Juan Flores : Accusé d’avoir placé l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, d’avoir placé l’engin explosif au Subcentro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert à son encontre la prison à perpétuité.

Solidarité face au nouveau procès antiterroriste

Aujourd’hui l’État place de nouveau sur le banc des accusés ses ennemis de toujours et rebaptise cette opération répressive « Caso Bombas II », signifiant son désir de vengeance par rapport au processus répressif précédent.

Il réaffirme et s’enorgueillit du consensus antiterroriste suite à l’attentat explosif contre Subcentro, il célèbre son prétexte scientifique avec les prises d’ADN et les géolocalisations, il profite et s’excite jusqu’à l’épuisement de ses salles d’audience pleines de journalistes et de gardiens armés… mais dans le fond ils se sentent misérables, dans le fond ils se savent impuissants devant la dignité rebelle, devant la soif de libération que ne peuvent contenir leurs menottes insignifiantes, leurs minuscules bureaux de procureurs et de juges ou leur paperasse rebaptisée code de procédure pénale.

Défier ce monde peut conduire à marcher emprisonné et surveillé dans les éternels mêmes couloirs, à être exposé aux objectifs de la presse, à voir ses relations d’amitié étalées aux yeux de tous, sa vie entière disséquée et analysée par les procureurs, les avocats et les juges, les photographies de rire et de tendresse devenir des preuves. Et ainsi l’orgueil blessé des puissants se décharge rageusement dans leurs tribunaux. Mais aujourd’hui comme hier, la révolte sait suivre les pas de la dignité face au pouvoir ; elle sait avancer avec rage sans hâte mais sans pause. Aujourd’hui ce sont Juan, Nataly et Enrique, hier c’en était d’autres et demain il est certain que ce seront de nouveaux-elles compagnonNEs qui assumeront la continuité historique de combattre la domination.

Les dispositifs de sécurité sont prêts pour la sortie de l’Ex Penitenciaria, de la prison de San Miguel et du quartier de sécurité maximale. Les procureurs révisent leurs notes et les juges respirent profondément, plongés dans ce rituel où ils cherchent à trouver la sagesse nécessaire pour juger la vie d’autres personnes.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs marchent avec nos mortEs, marchent avec nous. Leurs tribunaux pompeux ne montreront qu’une fois de plus l’insignifiance de ne jamais pouvoir juger la nécessité de s’opposer à la domination.

Face au procès antiterroriste : Solidarité insurgée avec Juan, Nataly et Enrique
Pour la destruction des prisons, pour la libération des compagnonNEs !

Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI : Projet Nemesis : une proposition ouverte

« Celui qui parle de guerre, doit avoir un plan… »

L’autorité la plus insidieuse est celle qui porte la promesse de la globalité. C’est pourquoi nous sommes passés de la monarchie à la démocratie, et non à la liberté. Le mot “Sécurité” est particulièrement apprécié par la démocratie. Plus nous entendons parler de “sécurité”, plus nos vies et notre liberté reculent. Par dessus tout, le pouvoir et la démocratie contemporains ont poussé la société à faire des compromis et à se soumettre presque volontairement. La démocratie agit comme une usine transparente qui produit des relations sociales. Les individus se soumettent à l’idéologie gouvernementale, aux normes sociales et aux comportements disciplinés, et considèrent que ce que nous vivons aujourd’hui (la tyrannie économique, le chantage de l’esclavage salarié, la dictature du spectacle, la surveillance technologique) est un ordre du monde naturel et inévitable.

Pourtant même au sein d’une autorité omniprésente, les patrons, les officiels, les chefs et les propriétaires existeront toujours. Aujourd’hui, la visibilité des personnes au pouvoir est particulièrement limpide. Politiciens, dirigeants d’entreprises, armateurs, éditeurs, journalistes, juges et flics sont les personnes au pouvoir. Le projet Nemesis vise à s’attaquer à ces personnes. Il s’agit de notre coup à jouer pour que la peur change de camp.

Au lieu d’attaquer les symboles impersonnels de la justice, nous pensons qu’il est très important de transposer nos attaques à l’environnement personnel de nos ennemis : maisons, bureaux, lieux de sociabilisation et véhicules. Nous savons que pour le pouvoir, “personne n’est irremplaçable” mais nous savons aussi qu’un coup porté personnellement à l’un d’entre eux instillera la peur à cent autres. Nous créons un héritage de peur pour les gens de leur espèce et les personnes susceptibles de les remplacer. Il s’agit là du contrepoids minimum que nous pouvons apporter dans la balance de la terreur sur laquelle l’ennemi a tout le contrôle. Cette balance de la terreur causée par les meurtres de travailleurs pas leurs patrons, les tueries policières, les milliers d’années de prison prononcées par les juges, les mensonges des journalistes, les lois et les ordres des politiciens. Dans tous ces cas, l’ennemi a un nom et une adresse.

Les attaquer personnellement montre que les personnes au pouvoir ne sont pas invincibles. en même temps, au lieu de confiner l’insurrection anarchiste au conflit occasionnel avec les flics, nous pouvons faire de la révolution une composante permanente de nos vies en débuscant les personnes qui se cachent derrière les ordres et les décisions qui régissent nos vies, en analysant leurs mouvements et leurs itinéraires, et en organisant nos propres cellules offensives qui répondront aux provocations de l’autorité. Nous ne nous attendons pas à un débordement social qui conduira à des mobilisations de masses, mais nous devenons des catalyseurs de l’histoire au travers de nos actions, en créant la dichotomie “du côté du pouvoir ou du côté de la liberté”. Nous créons des espaces et des temporalités où nous écrivons l’histoire de nos propres mains plutôt que de la subir passivement. La guérilla urbaine anarchiste est une manière de regarder la vie droit dans les yeux, dans le but de former un authentique “nous” collectif. C’est la construction d’un processus de libération anarchiste avec courage, cohérence et détermination. Nous n’évaluons pas nos actions uniquement en fonction du coup porté à l’ennemi mais aussi de la possibilité de changer nos propres vies.

Le projet Nemesis est une proposition internationale de créer une liste avec les noms des personnes de pouvoir afin que nous puissions les attaquer là où elles se sentent en sécurité, dans les coulisses… dans leurs propres maisons. L’explosion de la bombe chez la procureure G. Tsatani était la première attaque, le premier acte du projet Nemesis. Nous partageons ce projet avec toutes les cellules de la FAI-FRI et tous les anarchistes d’action à travers le monde, voulant débuter un dialogue sur la diffusion de la lutte anarchiste. Et nous savons que le meilleur dialogue pour l’estimation d’une action ne peut être autre chose qu’une nouvelle action…

A travers le projet Nemesis nous saluons tous nos compagnons et compagnonnes retenus prisonniers dans les cellules de la démocratie à travers le monde et qui ne sont plus à nos côtés. Il est en particulier dédié aux membres de la CCF Olga Economidou, George Polydoros, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, notre compagnonne anarchiste Angeliki Spyropoulou et les compagnons italiens de la FAI Alfredo Cospito et Nicola Gai.

A toutes celles et ceux qui n’ont pas enterré la hache de guerre…

Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI

Nous reviendrons bientôt.

Oaxaca, Mexique : Attaque incendiaire contre la banque Banamex

Le matin du 23 mai, en complicité avec la pleine lune, nous avons décidé d’attaquer de nouveau; dans une ville prise par la police et les militaires nous nous sommes une fois de plus joint à la nuit, celle qui nous rend invisible, celle qui nous donne l’anonymat et la clandestinité et nous avons incendié une succursale de la banque Banamex en y plaçant des pneus et en arrosant d’essence. Ainsi nous illuminons l’obscurité et frappons un grand coup, c’est un moment rapide, mais c’est un moment dont nous jouissons et qui nous fait sentir un peu plus libre en quelques secondes, en libérant le feu qui ronge peu à peu cette horrible succursale et ses guichets automatiques. Nous avons décidé de nous filmer afin que tout le monde se rendent compte de la facilité de réalisation de certaines actions, afin d’encourager chacun à agir partout où illes se trouvent.

C’est indéniable, nous sommes partout. Nous voyons les banques et de leurs responsables comme générateurs directs de la misère et de l’inégalité sociale, les banques sont les temples où l’argent « Dieu » va et vient, où l’on gère la misère, où ce « Dieu » est au-dessus toute forme de vie, l’offensive continuera de cibler toute institution du pouvoir et de ses machines, mais aussi à partir de là, nous voulons qu’il soit clair que l’intégrité physique d’une quelconque personne que nous considérons comme ennemi et complice de la guerre dans laquelle nous sommes impliqués ne nous importe pas. Nous n’hésiterons pas d’attaquer les gardiens de prison, les policiers, les soldats, les juges, les banquiers, les manipulateurs de la communication, les politiques, etc… si l’occasion se présente.

Non, le terrorisme d’État ne nous arrêtera pas.

Devant la militarisation et la répression du gouvernement, nous répondons avec force. Nous avons opté pour l’attaque, pour que les esclaves et les gardiens de l’ordre se sentent vulnérables, le feu se propage.

Nous nous remémorons dans l’action de tous les compagnons-nes tombé(e)s et prisonnier(e)s de cette guerre sociale, en mémoire de Mauricio Morales, Sebastian Oversluij et des compas pris dans les oubliettes de l’État. Pour Fernando Barcenas, Tamara Sol, Monica Caballero et Francisco Solar, en solidarité combative avec les compagnons-nes de la Conspiration des Cellules de Feu.

MORT A L’ÉTAT !!
MORT A L’AUTORITÉ !!
FAISONS EN SORTE QUE VIVE L’ANARCHIE !!

individualités anarchiques informelles.

P.S. Ha ha ha

en grec

Barcelone, État espagnol : Face aux attaques du pouvoir, l’offensive continue

Après les dernières opérations de police contre le milieu anarchiste, beaucoup a été dit et a été écrit, la plupart du temps, les communiqués et les opinions ont été en grande partie une plainte ou une “condamnation” de la répression du pouvoir. Face à la dernière opération répressive et les réactions qui ont suivi, nous considerons que nous aussi nous voulons donner notre point de vue.

Tout d’abord il faut comprendre que la répression qui a eu lieu est la réponse logique de l’État face a nous qui sommes considérés comme ses ennemis. Nous ne comprenons pas les communiqués victimisant dans lesquels l’état d’esprit (bien sûr écris avec des mots très appropriés ) est de supplier l’État de cesser de lancer ses hordes de flics a “l’aveugle” contre les anarchistes. Disant que la répression est injustifiée (et bien sûr on use et abuse du terme « montage »). Disant que nous ne ferions jamais rien de mauvais. Disant qu’ils nous attaquent car l’on “pense différemment”… Ils essayent de donner de nous une image de « normalité » et essayent par tous les moyens de rendre cette image publique la plus propre et la plus socialement acceptable possible. Ils font de leur mieux pour se distancer des discours ou des pratiques violentes, tombant ainsi dans le jeu du pouvoir et utilisant le même langage, des distinctions sont faite entre « bon(e)s » et « mauvais(es) » anarchistes, promouvant de l’intérieur la même criminalisation.

Arrivé à  ce stade, entre ces “anarchistes” il y a ceux/celles qui n’ont aucune honte à donner des interviews aux médias, donnant une image lamentable et, ce qui est bien pire, se positionnent comme les portes-parole du “mouvement anarchiste” (et à y être de tous mouvements sociaux). Ces aspirants politiques ou aspirants guides de masse font leur possible pour éloigner l’anarchisme de son caractère subversif et conflictuel, le dépeignant comme un simple mouvement d’activisme social, vide de tout discours et pratique de confrontation au pouvoir et à l’ordre existant.

Ensuite, il y a les discours de ceux/celles qui parlent continuellement de l’horreur de la répression, du fait que nous sommes tou(te)s surveillé(e)s, que nous ne pouvons rien y faire, ces attitudes ne font rien de plus que semer la panique et la paranoïa collective, et derrière ces discours et attitudes il y a ceux/celles qui, pour cacher leur immobilisme, utilisent comme prétexte l’omniprésence de la répression, des suivis, le classique “mais moi je suis fiché” etc… Celui/Celle qui ne veut rien assumer, c’est sa décision personnelle, mais se cacher derrière une peur incontrôlée et bien souvent sans fondement et s’employer à répandre ce sentiment défaitiste est dangereux et contre-productif. Cela ne veut pas dire qu’il y a les “lâches” et les “courageux(ses)”, il est tout à fait normal d’avoir peur des détentions au poste de police, de la prison, des coups, de la torture et des meurtres de bourreaux ou de matons…

Pourtant, libérer la peur conduit à la panique et a la paranoïa, ce qui à son tour conduit souvent aux discours défaitistes appelant à la passivité, à l’immobilisme, et affirmant qu’il est préférable de “bien se (com)porter” autant pour soi-même que pour le reste des compagnons(gnes) afin de ne pas être la cible des enquêtes policières.

Pour en finir avec le sujet nous affirmons que l’État ne nous a même pas montré la partie émergée de l’iceberg, ceci n’est rien comparé à ce qu’ils pourraient faire, et de fait, il suffit de regarder la répression présente actuellement dans d’autres parties du monde (et  il n’y a pas besoin d’aller bien loin) ou même dans l’état espagnol il y a quelques décennies. Il doit être clair que, du moment où nous nous positionnons comme anarchistes, nous vivons dans le risque et la possibilité d’être frappé(e)s par la machinerie répressive, même en dehors de nos pratiques, parce que, comme nous l’avons  déjà vu, il y a des moments où la dite machinerie répressive cherche plus à provoquer la peur chez l’ennemi en s’en prenant à tout le monde au lieu de donner des coups précis, donc, aux yeux du pouvoir n’importe (la)lequel d’entre nous est une cible potentielle.

Malgré tout le déploiement des opérations policières, les arrestations et les calomnies qu’ils ont effectués (et qui restent à venir) le pouvoir sait que nous resterons toujours des individu(e)s impossible à contrôler, impossible ù effrayer quelque soient leurs tentatives. Ils ne pourront pas en finir avec notre soif de détruire tout ce qui nous opprime. Nous sommes ravi(e)s de voir que malgré tout ce qu’il c’est passé, ils n’ont pas réussi à stopper l’offensive contre l’existant. Tous les jours, il y a celleux qui, sans céder à la peur ni à la soumission sociale, continuent l’attaque permanente. L’action anarchiste multiforme a continué de se diffuser à travers les différents quartiers, peuples et villes sous forme de publications et de textes combatifs, d’affiches, de graffitis, de pancartes, de sabotages,  d’incendies et d’explosifs, coupant les routes a coup de de barricades, d’affrontements, d’attaques contre les bâtiments du pouvoir et organisant des émeutes lors de manifestations…

Bien que la tendance au sein de l’État espagnol soit toujours de ne pas revendiquer les actions, que beaucoup d’entre elles restent muettes et sont réduits au silence, nous savons pertinemment qu’elles ont plus ou moins eu lieu. La violence minoritaire a continué et continuera, et si l’on parle de violence, ouvertement et sans complexe, c’est parce que nous sommes convaincus que le pouvoir ne tombera pas de lui-même ni qu’aucun messie ne tombera du ciel avec la solution toute faite.

Nous n’utilisons pas des mots comme « auto-défense » ou « contre-violence », nous ne parlons pas non plus de violence anarchiste seulement quand il y a un contexte adhésion des masses à ce qui n’est plus acceptable. Nous avons constaté que, malgré tout, la  pratique insurrectionnelle et l’attaque sont encore possibles, la police ne peut pas être partout, ils ne peuvent pas nous espionner ou nous contrôler tou(te)s, un peu de bon sens, une bonne planification et une bonne volonté sont plus que suffisants pour prouver que l’image d’un monde contrôlé et pacifiée n’est qu’une illusion, à nous de briser cette illusion de tranquillité.

Parce que face aux attaques du pouvoir et face à la misère de certain(e)s « anarchistes » qui ne se soucient que de donner une image de « bon(ne)s garçon/fille innocent(e) intégré(e)s à la société » afin de se sauver elleux mêmes, nous, nous armons nos désirs et nos passions, nous, nous passons à l’attaque.
Aux masses et à leur passivité, nous offrons juste notre agressivité, nous n’attendons rien d’elleux et nous nous jetons pleinement dans la révolte permanente anarchique.

Nous sommes quelques révolté(e)s qui avons décidé de rester fier(e)s, dignes et  de prendre le risque d’oser vivre l’anarchie ici et maintenant.

Les paroles sans actes sont pour nous paroles mortes, c’est pourquoi nous profitons de ce communiqué pour revendiquer les actions suivantes (faites dans différents arrondissements de Barcelone) :

L’incendie de plusieurs véhicules appartenant à différentes entreprises privées ou publiques, la plupart d’entre elles étaient des sociétés de sécurité.

Attaques d’agences bancaires en brisant le verre de leurs vitrines et de leurs DAB avec des marteaux, des pierres et de la peinture, voire en les incendiant.

Incendies de différents conteneurs et destruction de mobilier urbain.

Avec ce communiqué, nous souhaitons saluer affectueusement tou(te)s nos prisonnier(e)s,
en particulier Monica et Francisco qui sont détenu(e)s depuis plus de deux ans sans baisser la tête,
aux compas Nicola et Alfredo,
aux compas de la CCF et à tou(te)s les compas prisonnier(e)s actuellement au Chili comme a tou(te)s les compas prisonnier(e)s partout dans le monde.
C’est ainsi que nous saluons nos prisonnier(e)s et nous nous rappelons de tou(te)s celleux qui sont tombe(e)s au combat.
Nous saluons également tous celleux qui jour après jour, continuent de miser sur le conflit et l’insurrection anarchiste permanente, faisant aujourd’hui et pour toujours de l’anarchie une menace permanente.

Pour un Décembre Noir partout !

Pour l’Internationale Noire d’Anarchistes de Pratique !

Pour l’extension du Chaos et de l’Anarchie !

Rien n’est fini, la guerre continue…

Individu(e)s pour la Dispersion du Chaos – FAI / FRI

en espagnol

[Grèce] Quelques mots de la CCF – Cellule de la Guerilla Urbaine en solidarité avec Monica et Francisco

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Dans le cadre de la solidarité internationale avec Monica et Francisco, nous envoyons quelques mots écrits avec le cœur en complicité…

Le procès des compagnons(gnes) Monica Caballero et Francisco solar aura lieu le 8, 9 et 10 mars à Madrid devant la Cour Suprême de l’Audiencia Nacional. Accusé(e)s pour l’explosion d’un artefact artisanal dans la basilique d’El Pilar à Saragosse… La responsabilité a été assumé par le “Commando insurrectionnel Mateo Morral,” qui, selon l’acte d’accusation appartient aux Groupes Anarchistes Coordonnés qui seraient la section espagnole de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI / FRI).

Les arrestations de Monica et Francisco du 13 Novembre 2013 ont été le début d’une série de campagnes anti-anarchistes de l’État espagnol (Opération Pandora, Opération Piñata). Les cibles étaient les ami(e)s et les compagnons(gnes) des deux anarchistes prisonniers, plus des squats et des espaces de rencontre anarchiste.
Il ont arrêté plus de 40 personnes.

Le 28 Octobre 2015, les autorités espagnoles ont décidé de prolonger de deux ans la détention de Francisco et Monica avec prolongation du régime FIES3 (conditions « spéciales » de détention).

La procureur a déjà demandé 44 ans de prison pour chacun d’eux, tandis que pendant sa péroraison empoisonnée elle a profité de l’hystérie anti-terroriste internationale après que ISIS a frappé à Paris pour les comparer aux cellules d’action djihadiste !!!

Monica et Francisco étaient déjà sur la liste noire du pouvoir depuis leur détention passée dans les prisons au Chili pour le “caso bombas”…

Nous ne sommes pas avocat pour discuter des détails de l’affaire… Mais nous savons qu’une bombe dans une église est un acte qui libère… Chaque église est un monument de la défaite humaine.  Des milliers d’épouvantails en robe font énormément d’argent en endormissant les foules désireuses de croyance. Ils vendent une place dans leur faux paradis, tandis qu’eux-mêmes se déplacent en limousines blindées, jets privés et yachts de luxe.

Ils offrent des miettes de charité, tandis qu’en même temps Leurs comptes bancaires personnels débordent d’argent dans des banques dont ils sont eux-mêmes actionnaires… Ils marchandisent “l’espoir” afin de pouvoir manipuler la peur de la crise économique, des impasses existentielles et de la dissemblance.

Ils prêchent la résignation et la soumission aveugle, afin de cacher la fumée des scandales de pornographie juvénile et de la peste qui sévit dans leurs cercles sociaux.
Pour cette raison, nous choisissons d’être profane contre les gens pieux …

Chaque fois qu’une église saute, la liberté gagne quelques mètres de terrain par-dessus les débris de l’explosion.

Monica et Francisco ne seront pas seuls au tribunal. Chaque cœur révolté palpitera au rythme de leurs cœurs.

Notre pari est de synchroniser nos cœurs avec nos actions pour reprendre notre liberté… Pour Monica… Pour Francisco… Pour tou(te)s…

JAMAIS REPENTI(E)S
JAMAIS VAINCU(E)S

Conspiration des Cellules de Feu – Cellule de la Guérilla Urbaine
FAI-FRI

Mülheim An Der Ruhr, Allemagne : 9 voitures incendiées en solidarité avec les compagnons(gnes) de la CCF et avec Monica et Francisco

Au petit matin du 14 Février, nous avons mis le feu au cimetière urbain de Mülheim An Der Ruhr en brûlant neuf voitures en plaçant des engins incendiaires artisanaux sous les pneus. Pour nous toutes les voitures sont également des machines toxiques et désagréables du système techno-industriel, ainsi nous avons donc brûlé indistinctement, choisissant de ne pas nous limiter à cibler selon quelque abstraite définition de voiture “de luxe”.

Cette attaque fût un acte de vengeance pour tou(te)s les compagnons(gnes) non humains écrasé(e)s sur les routes de «progrès» humain, et dont la vie et les habitats sont détruits chaque jour pour produire des voitures pour le bon fonctionnement de la société et pour l’accumulation du pouvoir dans les mains des corporations détruisant notre habitat, l’environnement naturel.

Nous avons choisi d’agir un jour avant la date originelle du procès pour le cas de la tentative d’évasion de la Conspiration des Cellules de Feu – Cellule de Membres Prisonniers, pour demeurer avec elleux jusqu’à ce que toutes les prisons soient réduite en cendres et en ruines, et que tou(te)s les compagnons(gnes) humain(e)s et non-humain(e)s soient libres.

Nous envoyons aussi nos saluts, d’amour et de colère à Monica Caballero et Francisco Solar, dont le procès a été fixé pour 8, 9 et 10 Mars pour les bombes placées dans deux églises en Espagne.

Ceci est un geste de complicité dans la guerre pour la libération totale.
En avant avec le rejet violent de la civilisation et ses valeurs!

Jusqu’à ce que nous soyons tou(te)s libres!

Cellule de Feu Sauvage – ALF / ELF / FAI

Grèce : “Toujours coupable” – Texte de Panagiotis Argirou à propos du procès des 250 attaques de la CCF / FAI-FRI

ccf

« TOUJOURS COUPABLE »

Les procès des Anarchistes ayant choisi une forme violente pour leurs idées et valeurs, qui choisissent d’associer avec le feu, les explosifs, et les balles leur haine envers le Pouvoir, sont un nouvel exemple de guerre entre la révolte anarchiste et le monde de la souveraineté. Voilà pourquoi, pour atteindre la fin d’un tel procès, le troisième d’affilée auquel je dois faire face en raison de mon action en tant que membre du groupe anarchiste d’action directe la Conspiration des Cellules de Feu, je ressens le besoin des mots pour répondre à nouveau à tous les camarades anarchistes en dehors des murs.

Depuis Septembre 2009, quand j’ai fais le saut vers la liberté illégale tout en étant recherché, en choisissant de poursuivre l’action anarchiste en prenant part à la Conspiration des Cellules de Feu jusqu’à maintenant, c’était il y a 6 ans. Six ans, dont cinq à courir à travers le temps concret, l’espace et la réalité suffocante de la captivité. Environ 1825 jours à marcher des kilomètres en cercle sous un morceau de ciel sculpté de fil de fer barbelé. Environ 1825 jours verrouillé avant le coucher du soleil.

Cinq ans absent des errances dans les rues sauvages de l’action anarchiste, absent de ces beaux moments ou l’attaque brise la régularité. Cinq ans où l’apparition des camarades, des amis et des amours se reflètent dans les fenêtres de visites à heure et jour prédéterminé, complétant un puzzle de portraits fanés de tant de personnes qui ont une raison vitale de franchir le seuil de la prison en espérant “parfois à nouveau ensemble”.

Pourtant, dans ces cinq années, il n’y a pas eu un seul moment où j’ai regardé en arrière et douté que ça en valait la peine. Parce que la valeur et la beauté de la révolte anarchiste ne peuvent pas être remplacées par la froide mathématique d’une cour de justice.

Malgré les cinq années de persécutions continues, les dizaines d’années de condamnation qui me sont imposés, les tribunaux qui rajoutent encore des dizaines d’années, toujours plus d’années, toujours plus de jours d’isolement dans ce Neverland blindé, je reste fier de mes choix, d’avoir rejoint la Conspiration des Cellules de Feu et de l’ensemble de ses actions. Nous subissons vos procès encore et encore, toujours sous le joug des mêmes accusations :

Terroriste, terroriste, terroriste…

AINSI, C’EST AINSI LA BONNE MANIÈRE DE PENSER…

Pour votre civilisation pourrie
Pour les idéaux  empoisonnés et les valeurs que vous représentez
Pour la brutalité et l’horreur sur laquelle vous construisez vos carrières

JE SERAIS TOUJOURS UN TERRORISTE

Parce que bien qu’étant captif, mon cœur est partout où des conspirations anarchistes sont concoctées contre la culture du pouvoir, aux côtés de ceux qui brûlent la monotonie, aux côtés de ceux qui incitent de quelque façon que ce soit à l’insurrection anarchiste constante et aux côtés de ceux qui repoussent leurs limites à travers les attaques contre la souveraineté et pour cette raison :

JE SERAIS TOUJOURS COUPABLE !

Quant à l’action globale de la Conspiration des Cellules de Feu, j’en suis une partie vivante tout comme elle fait partie de ma vie. Toutefois, cela ne concerne que moi et mes camarades et en aucun cas je suis prêt à aider les autorités judiciaires dans leur travail. Mais tous les juges ayant activement  aidé dans la guerre contre l’insurrection anarchiste doivent garder à l’esprit que leurs responsabilités ne disparaitront jamais et seront toujours à leur trousse.

Et je sais de l’histoire que toujours au fil des ans il y a des consciences qui choisissent de marcher dans les pas de la révolte anarchiste et d’armer leurs désirs. Pour tous les camarades qui sont peut-être déjà en marche dans l’ombre ou peut-être le seront à l’avenir, je dois dire que si j’ai occasionnellement ressenti quelques moments de liberté, c’est à travers les attaques anarchistes qui me rappellent que la rébellion constante continue.

Alors je suis fier que même maintenant, après cinq ans de captivité et bien plus d’années à venir qui pèsent sur moi, je peux encore crier à travers les fissures de vos murs renforcés par des doubles couches de béton et des triples rangées barbelés.

PAS UN MILLIMÈTRE EN ARRIÈRE.
9MM DANS LA TÊTE DES JUGES.

Panagiotis Argirou
Fier membre de la Conspiration des cellules de feu – FAI / FRI

Grèce : Nouvelle lettre de la prisonnière anarchiste et membre de CCF-FAI, Olga Ekonomidu

olgaLe texte qui suit « Depuis la terre des oubliés contre l’oubli… » de la prisonnière anarchiste et membre de CCF-FAI Olga Ekonomidu, est un appui aux camarades du Chili : Tamara Sol et Natalia Collado. Il est aussi un geste de solidarité avec Evi Satiri tenue en otage par l’État Grec, écrit dans le contexte de l’appel pour la journée nationale de solidarité le 2 septembre 2015.

Grèce : « Depuis la terre des oubliés contre l’oubli… » de Olga Ekonomidu

La condition de captivité dans laquelle je me retrouve depuis maintenant 4 ans et demi, comme exemple de punition exemplaire et vindicative, a créé une distance avec ma réalité et celle de l’extérieur, des actions. De plus, la raison de l’emprisonnement de celles et ceux qui luttent contre l’existant est la séparation, la déprivation, l’isolement politique et l’annihilation morale. Mais il y a toujours des barreaux à briser, que tu marches dans le corridor stérile et monotone d’un « pénitencier » ou que tu traverses les rues décorées de la consommation de la société-prison. Maintenant, dans les cellules de prison de la démocratie, mon besoin de liberté continue de me donner du souffle à chaque jour. C’est la force qui me fait bouger, pour penser, pour imaginer, pour organiser, pour agir. La décision du conflit total avec l’existant, le pouvoir du choix individuel enrichi par l’expérience des actions collectives, sont les ingrédients qui peuvent pénétrer les barreaux des prisons et les hauts murs. Pourquoi tu n’abandonnes pas en prison… tu continues. Tu te réorganise et tu te bas. Depuis 4 ans et demi, je me réveille dans un lit en prison toujours un peu après le lever du soleil, bien que plusieurs fois j’aurais voulu dormir plus longtemps quand j’étais dehors ;  j’organise tous mes mouvements, bien que dehors, la spontanéité m’a souvent activé ; j’analyse et je juge les informations (politiques et personnelles) de la veille toute seule, alors que dehors, je les partageais toujours avec des camarades. Pendant 4 ans et demi, je me suis réveillée tous les matins en sachant que je définirais seule ma participation à la guerre contre toutes les formes d’autorités et que la liberté n’est pas donnée… tu dois la conquérir toi-même.

Janvier 2011… un plan allait se matérialiser en chair et en os. Une étape… un respire avant la liberté… Et même si le but n’a pu être achevé… l’essai en valait certainement la peine !

La tentative d’évasion de prison de CCF de nos probables tombes confirme que la lutte pour la liberté ne s’arrête jamais tandis qu’elle sonne l’alarme de l’appareil d’État. Si elle avait réussie, cette évasion aurait fait des dommages visibles tant à la validité qu’à la fiabilité de l’État. Ce plan d’évasion est plutôt devenu l’occasion d’une grande opération répressive vengeresse de nos attitudes tenaces et de nos refus de nous repentir durant plusieurs années comme seul but. La diffusion de la peur dans le milieu anarchiste qui se solidarise avec les prisonniers politiques avec pour but l’isolement politique n’est pas assez. Pour la première fois en Grèce et avec une telle intensité, une perspective élargie de la précédente logique était appliquée. Après que l’autorité ait vu que ces outils judiciaires et législatifs « légaux » ou « irréguliers » ne nous ont pas affectés jusqu’à maintenant, il a rampé comme le reptile insidieux qui mord le talon d’Achille. Cette fois, il a ciblé nos proches. La criminalisation des relations familiales ne démontre rien de plus que l’intention vengeresse de l’État. Pour faire chanter et détruire émotionnellement celles et ceux qui ont blessé le prestige de leurs structures. La poursuite de nouvelles arrestations et de rafles dans les maisons a résulté par deux détentions. Celles de la mère de Christos et de Gerasismos Tsakalos et de la femme de ce dernier. Mais tant que tu donnes à l’ennemi, il croira que c’est facile de gagner. Ainsi, le jour même de ces détentions, une épuisante grève de la faim a débuté par CCF, qui réussit a faire sortir de prison la mère des deux camarades.  Dans cette grève de la faim qui a duré quelques jours, l’anarchiste Ageliki Spyropoulou, accusée pour sa contribution politique à la tentative d’évasion, était aussi impliquée dès le début depuis sa cellule de l’agence anti-terroriste. Pendant deux mois, elle était chassé par les chiens de la police après avoir choisi de ne pas abandonner, choisissant la route difficile mais belle de l’illégalité. Aujourd’hui, nous partageons la même cellule, discutant, analysant toutes ces choses qui se sont passé et qui viendront d’une perspective commune, une nouvelle perspective.

Depuis les premiers jours de janvier, CCF est sous attaque constante. Quatre camarades ont été séparés de la population générale, transférés durant la nuit en cellules d’isolement spéciales. Cela a été suivi de fouilles continues dans les cellules du sous-sol, sous prétexte de sécurité. Et même si à chaque fois, ils ne trouvent rien de criminellement remarquable, le sentiment d’insatisfaction inscrit dans leurs yeux indique qu’ils reviendront bientôt. Les visites à la prison sont informellement annulées depuis que les conditions de libérations de leur mère ne lui permettent pas de quitter l’île sur laquelle elle vit, ni même pour des raisons médicales. Avec insistance, ils laissent Evi (la femme de Gerasimos Tsakalos) en prison depuis six mois maintenant.

La prolongation de la détention d’Evi a un double sens pour la domination. D’un côté, la force des guérillas urbaines et la tolérance des gens solidaires sont testés, et de l’autre, est légitimisé des politiques plus larges de criminalisation des relations familiales. C’est le jeu psychologique de l’autorité qui entre autre, envahi les consciences tel un bélier. Il cible les consciences des proches dans le but de les fatiguer, de les déprimer, de les rendre frustrés et éventuellement objectifs, corrompant les relations de confiances que nous avons avec eux faisant en sorte qu’ils paient les prix de nos propres choix. Et si sur le chemin de chaque histoire personnelles, certains camarades, amis et autres gens restent alors que d’autres partent, c’est parce qu’il est facile d’être près des gens qui réussisent, mais difficile quand les temps sont durs. Mais la domination n’a pas gagné ce jeu. Tout ce qu’ils avaient parié quant à l’affaiblissement des liens affectifs et de leurs destructions, ils l’ont déjà perdu. Pourquoi même après six mois, ceux qui nous aiment, soit de l’intérieur de la prison ou depuis des endroits restreints par des ordonnances judiciaires, nous font encore des sourires de patiences et de confiances, maintenant leur dignité propre.

Ainsi, le pari revient à nous, chaque cellule et individualité anarchiste favorisant l’attaque continue et la rébellion, pour prouver qu’il n’y aura pas de trêve avec l’ennemi, ni maintenant ni jamais. Particulièrement dans des moments d’opérations répressives, on ne doit pas reculer, mais plutôt rallumer des épidémies d’attaques dans le but de devenir vraiment dangereux. Pour demeurer une menace en tant qu’ennemi intérieur au cœur du système. Parce que tout ce qui roule en descendant une pente, ne s’arrêtera que s’il rencontre un obstacle sur son chemin, autrement il continuera à rouler indéfiniment en augmentant sa vitesse, emportant tout ce qui est de proportion inférieur. C’est un pari de vie, sans fin, mais avec continuité, évolution et avec une seule direction… la libération, l’anarchie.

« Je n’ai nul besoin, et ni ne veux de votre discipline. En ce qui concerne mes expériences, je veux les  avoir pour moi. C’est à partir d’elles, et non à partir de vous, que je tracerai mes règles de conduite. Je veux vivre ma propre vie. Les esclaves et les laquais me terrifient. Je hais ceux qui dominent, et ceux qui se laissent dominer me rendent malade. Celui qui fléchit  avant que ne le touche le fouet ne vaut pas mieux que celui qui le tient. J’aime le danger, et l’inconnu, l’incertain, me séduit. Je suis remplie d’un désir pour l’aventure, et je me foues de la réussite. Je hais votre société de bureaucrates et d’administrateurs, de millionnaires et de mendiants. Je ne veux pas m’adapter à vos coutumes hypocrites ni à vos fausses courtoisies. Je veux vivre mon enthousiasme dans l’air pur et frais de la liberté. Vos rues, planifiées, torturent mon regard, et vos bâtiments uniformes font bouillir mes veines d’impatience. Et c’est assez pour moi. Je suivrai mon propre chemin, en accord avec mes passions, en me transformant sans cesse, et demain, je ne veux être la même qu’aujourd’hui. Je fais mon chemin et je ne laisse pas mes ailes se faire couper par les cisailles de personne. Je ne partage rien de votre moralisme. Je vais de l’avant, éternellement passionnée et brûlant du désir de me donner au monde, à la première vrai personne qui m’approche, au voyageur avec des vêtements déguenillée. Mais pas au doctrinaire qui voudrait endoctriner ma conscience avec des formules et des règles. Je ne suis pas une intellectuelle ; je suis un être-humain – une femme qui sent une grande vibration devant l’impulsion de la nature et les mots amoureux. Je hais toutes les chaînes, tous les obstacles ; j’aime marcher seule, nue, laisser ma chair être caressée par les rayons du soleil voluptueux. Et, oh, vieil homme ! J’aurai si peu de préoccupation lorsque ta société brisera en milles morceaux et que je pourrai finalement vivre ma vie ».
– « Qui es-tu, petite fille, fascinante comme un mystère et sauvage comme l’instinct ? »
– « Je suis l’Anarchie. »
Émile Armand, Anarchiste individualiste français

Olga Ekonomidou
Membre de CCF-FAI
Prison pour femme de Korydallos, Grèce

Note de Contra Info : Evi Statiri a été libérée (avec des lourdes mesures préventives) le 2 octobre.

en espagnol, grec, portugais

Grèce : Attaque explosive contre le siège de Microsoft à Athènes

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Communiqué de revendication – Anarchie Combative

Un projet d’action pour une offensive internationale anarchiste.

« Détruisons l’oppression » : Second Acte.

L’Anarchie Combative assume la responsabilité de l’attaque contre le siège central de Microsoft en Grèce. Les compagnon-ne-s qui ont participé à l’action ont déposé l’engin explosif composé de bonbonnes de gaz et de poudre et ont quitté les lieux sans problèmes, ridiculisant une fois de plus les mesures de sécurité du bâtiment. Microsoft est un colosse multinational du complexe techno-industriel, une des entreprises les plus puissantes dans son domaine, et inextricablement liée au système politico-économique. L’attaque contre l’avant-garde de la domination capitaliste, la techno-science et ses tentacules assassins, signifie une attaque contre la mécanisation de la vie même. La guerre révolutionnaire est la base sur laquelle se fonde le conflit permanent avec l’existant, une poussée vers la libération totale de nos vies des chaînes de l’État, du Capital et de leur société, qui s’étend dans la ligne du continuum espace-temps tandis que les mutin-e-s se rebellent contre leurs répresseurs.
Le 2 mars, des prisonniers anarchistes et politiques ont commencé une grève de la faim, cherchant à combattre le cadre répressif de l’État, des services antiterroristes et des juges. En même temps, les membres en prison de la Conspiration des Cellules de Feu et l’anarchiste Angeliki Spyropoulou ont annoncé le début d’une grève de la faim jusqu’à la mort, exigeant la libération immédiate de leurs parents, qui avaient vindicativement été mis-es en prison préventive grâce aux machinations de la mafia policiaro-judiciaire. Aujourd’hui, de nombreux compagnons sont internés à l’hôpital dans un état critique, tandis que le compagnon de la CCF Michalis Nikolopoulos court le danger de subir des dommages irréparables, malgré le fait que la lutte de son organisation se soit conclue de manière victorieuse. Maintenant que les administrateurs « gauchistes » du Pouvoir ont jeté les masques de l’humanisme à la poubelle, la lutte anarchiste doit accélérer son offensive et obliger l’État à reculer.

La lutte de nos compagnon-ne-s prisonnier-e-s et les nouvelles données dans le champ social et politique suite à la prise du pouvoir par SYRIZA doivent être évaluées dans la direction de l’avancée révolutionnaire. Les expériences multiformes et l’effort collectif sont le point de focus de cette estimation qui pose les bases de la matérialisation de notre conspiration acrate contre le Pouvoir. A présent, c’est à nous qu’il revient de démontrer la nécessité stratégique de la guérilla urbaine anarchiste, en sabotant les engrenages de la machine sociale, en faisant sauter les murs de l’apathie et en libérant les volontés insurrectionnelles.

En tissant le fil entre la théorie, l’action et l’objectif, en continuant à conduire nos pas solitaires sur les chemins de la liberté, avec l’esprit toujours ancré à nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cellules de la démocratie. Nous avons à peine commencé. Planifions des sabotages, acculons l’ennemi, expérimentons des méthodes et des pratiques, organisons notre offensive généralisée contre le mur du Pouvoir. Notre action est la contribution à la proposition des compagnon-ne-s de la FAI/FRI de Tchéquie qui ont incendié une voiture de police et ont proposé l’idée de la création d’un projet international d’action sous le nom « Détruisons la répression », du type Projet Phoenix. Il s’agit de plus de notre apport aux journées de solidarité internationale avec les compagnon-ne-s en prison au Chili. Compagnon-ne-s, cette bombe était pour vous aussi !

Force à la compagnonne Angeliki Spyropoulou et au noyau de prison de la Conspiration qui, grâce à leur lutte sans trêve, verront bientôt de nouveau leurs êtres chers libérés. Bonne récupération compagnon-ne-s, votre détermination est une inspiration pour les esprits subversifs de nos temps. Par notre feu, nous envoyons notre affection aux anarchistes en grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers et au membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, qui a mis fin à sa grève de la faim avant la publication de notre communiqué.

SOLIDARITE AVEC TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES !

SOLIDARITE AVEC TOUTES CELLES ET CEUX POURSUIVI-E-S PAR LA LOI !

ARMONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS ET PASSONS A L’OFFENSIVE !

VIVE L’ANARCHIE COMBATIVE !

Anarchie Combative
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International

espagnol | portugais

Argentine : Sabotage de train à Buenos Aires

Tout, dans les villes, est dessiné pour promouvoir et perpétuer le flux constant de marchandise, celle humaine et l’autre. Des millions de pesos s’investissent dans la restructuration des gares de trains et l’inauguration d’autres, dans la construction et le maintien de routes, dans des mécanismes technologiques de contrôle et de répression, dans des recours pour les servant-e-s armé-e-s au service du pouvoir.

C’est en pensant à cela que nous avons aujourd’hui [27 mars] cherché à saboter, ne serait-ce que pour un instant, le fonctionnement normal des engrenages qui soutiennent la structure de la domination, en attaquant le tronçon qui unit les voies de Floresta avec Villa Luro à l’aide d’un engin incendiaire/explosif.

Nous n’entrerons pas dans le jeu de ceux qui disent que ces actions ne portent préjudice qu’aux travailleurs et aux travailleuses. Aujourd’hui, l’important a été de rompre la normalité asphyxiante approuvée par l’immense majorité de la société policière.

En solidarité et complicité directe avec nos frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars dernier pour exiger la libération immédiate de leur entourage le plus proche !*

Il devient urgent d’agir, car l’état de nos compagnon-ne-s est grave, et le fait que 6 d’entre eux soient à l’hôpital en est une preuve suffisante.

Solidarité avec Angeliki et les autres grévistes !

Force aux compagnon-ne-s du Chili pour ce nouvel anniversaire du Jour du Jeune Combattant. Étendons les émeutes de toutes parts !

Concrétisons les vengeances des mort-e-s, prisonnier-e-s et torturé-e-s pour avoir lutté contre l’État argentin putréfié…

Cercle de Feu

en portugais

Note de Contra Info : *Le 4 avril, les membres de la CCF et Angeliki Spyropoulou ont mis fin à leur grève de la faim.

 

Grèce : Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim

A travers un communiqué du 4 avril 2015, les membres prisonnier-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu ont annoncé qu’ils mettent fin à leur grève de la faim, considérant que la demande de libération de leurs proches a été accomplie :

Aujourd’hui est un jour qui ouvre une fissure dans les murs du monde carcéral qui nos entoure. Après 32 jours de grève de la faim, la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et la compagne de Gerasimos franchiront d’ici peu la porte de sortie de la prison, de nouveau libres. […]

Cette victoire n’est pas seulement le résultat de la grève de la faim de la Conspiration des Cellules de Feu. C’est la victoire de toutes les personnes solidaires qui ont brisé la tranquillité sociale avec des attaques incendiaires, des occupations, des sabotages, des manifestations, des discussions, des interventions soudaines et ont transformé les villes en champs de moments insurgés et les bâtiments occupés en laboratoires vivants de situations subversives. […]

Nous mettons aujourd’hui fin à notre grève de la faim, après avoir vaincu les épouvantails du Pouvoir qui voulaient que nos proches soient en prison, MAIS dans le même temps, la grève de la faim des autres prisonniers politiques continue pour l’accomplissement des revendications plus larges qu’ils ont posé sur la table. Les jours qui viennent sont critiques, tant pour leur état de santé que pour le pari de la lutte anarchiste totale […].

FORCE ET SOLIDARITE avec le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, et avec le Réseau des Combattants Prisonniers.

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE LA GREVE DE LA FAIM.

TOUT CONTINUE.

Conspiration des Cellules de Feu – FAI/FRI
Noyau de Prison
4 avril 2015

espagnol | portugais | anglais | italien | serbo-croate

Bielefeld, Allemagne : Solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques

Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Vive l’anarchie
Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Feu à toutes les prisons!

En solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques, nous avons accroché des banderoles dans la nuit du 3 avril à Bielefeld.

Bien que la Grèce soit à présent dirigée par le parti de gauche SYRIZA, qui est célébré par une grande partie de la gauche allemande, nous ne laissons pas troubler. Un parti de gauche ne représente aucune alternative pour nous.

Nous continuons à n’accepter aucune autorité, aucun gouvernement et aucun Etat.

Le combat pour la liberté ne connaît aucune frontière et ainsi nous envoyons des saluts solidaires aux compagnon.ne.s de la Conspiration des cellules de feu et à tous les autres prisonniers en lutte.

Victoire à la lutte des grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Vive l’anarchie !

(A)

en allemand

Athènes : Occupation symbolique du siège central de SYRIZA en solidarité avec les grévistes de la faim.

Le communiqué de l’occupation :

Aujourd’hui, 8 mars 2015, nous avons occupé le siège du gouvernement de SYRIZA sur la place Koumoundourou.

Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des prisonnier-e-s en grève de la faim qui luttent pour :

– L’abolition de la législation spéciale antiterroriste, et en particulier des lois sur les organisations terroristes et illicites (187A et 187).

– L’abolition des lois spéciales répressives (loi de la cagoule).

– L’abolition des prisons de type C qui sont le symbole du régime d’exception pour les prisonnier-e-s politiques.

– La limitation de l’usage et de la prise de matériel génétique comme preuve à charge.

De plus, nous soutenons la demande commune de libération immédiate de Savvas Xiros, que l’attitude vindicative de l’État extermine jour après jour depuis 13 ans et la demande de la CCF de libération de leurs familles.

Anarchistes, Solidaires de la lutte des prisonnier-e-s politiques.

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Les banderoles disent : “Libération immédiate des familles et des ami-e-s des membres de la CCF (groupe anarchiste Rubicon)” – “Abolition immédiate des prisons de type C” – “Solidarité avec les grévistes de la faim (A)”

espagnol | anglais

Athènes : Attaques incendiaires en solidarité avec les grévistes de la faim

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Les centres urbains sont les machines à vapeur du monde contemporain. Ce sont les espaces où se déroulent tous les processus capitalistes, étatiques et sociaux, et où vivent tous les maîtres et leurs esclaves. Le réseau mondial des métropoles est le corps de la domination et les métropoles en tant que telles sont ses organes vitaux. Toute leur structure et leur organisation ont pour objectif l’accomplissement des nécessités du système. Sa planification urbanistique rend possible le flux de marchandises et leur consommation, tout comme la concentration des fonctions administratives centrales de l’État. Dans cette énorme prison, les interné-e-s travaillent quotidiennement et ont des temps de ballade dans les parcs et dans les espaces de loisir et de consommation de masse, tandis que les directeurs accumulent les biens et exercent leur contrôle absolu.

Le « contemporain » qu’est une ville représente le niveau d’incorporation de chaque État dans le tank mondial du Pouvoir. Les administrateurs politiques de « la Grèce en crise » se sont consacrés (et ils continueront de la faire avec plus d’intensité chaque jour) à l’accomplissement de cet objectif. Transformations radicales du centre, extension des lignes de métro, création de nouvelles zones résidentielles et commerciales, construction de parcs métropolitains et bien plus, qui se trouve dans le centre du nouveau développement urbanistique, au bénéfice des entreprises de construction, des colosses capitalistes, des corbeaux des agences immobilières et, bien sûr, des administrateurs politiques qui récoltent la plus-value politique de la modernisation.

Mais la ville, comme toute autre prison, a aussi ses geôliers. L’autre facette du développement bourgeois est le contrôle total et la répression. Nouvelles prisons et, dans le même temps, « institutions bénéfiques » poussent comme des champignons. Flics avec équipement de dernière technologie, caméras à tous les coins de rue, vigiles et systèmes de contrôle variés assurent le maintien de l’ordre et l’imposition de la loi et du conformisme social. En parallèle, le même rôle est également assuré par les loyaux citoyens mouchards pleins de bonnes intentions. Il ne nous paraît pas anodin que les entreprises de sécurité privées soient en train de se transformer en importants assistants de l’idéologie de la sécurité, puisqu’elles se chargent de toujours plus de parties de cette nouvelle carte de surveillance du centre urbain.

La surveillance, prévention et répression contemporaine est fermement liée à la recherche et au développement scientifique et technologique. C’est la technologie qui vient combler les vides, créer de nouvelles perspectives de profit capitaliste et d’accumulation de Pouvoir, mais aussi fournir les armes nécessaires au Pouvoir pour que celui-ci puisse éliminer ses ennemi-e-s. Au jour d’aujourd’hui, on ne peut penser la lutte anarchiste sans faire de référence à la guerre contre le Léviathan techno-scientifique. Cela n’est pas une simple position théorique, c’est une nécessité de l’époque. Les drones et les policiers-robots sont déjà à l’essai et surveilleront bientôt les métropoles ; il ne s’agit désormais plus d’une image de films de science-fiction, ni de fantaisies de rétrogrades qui veulent « retourner dans les cavernes ». Qui ignore cette réalité se confrontera très vite à elle, et alors la « lutte anarchiste » des mouvements de désobéissance sociale et de pacifisme activiste seront la seule option.

Nous refusons d’accepter cette réalité sans rien faire. Nous refusons de passer nos jours entre des murs de ciment, à respirer et à consommer la merde de cette civilisation, à souffrir du bruit constant des machines de l’usine sociale qui ne s’arrêtent jamais, entassés par millions comme des rats dans un environnement d’esthétique nylon, de ne connaître le monde sauvage qu’à travers les livres ou les écrans. Nous refusons la documentation et le contrôle de chaque moment de nos vies, ce putain de flic ou de vigile au-dessus de nos têtes. Nous refusons d’endosser le rôle du citoyen obéissant, perdus parmi les masses serviles et insensibles. Nous refusons d’attendre de mourir tranquillement dans notre cellule. Notre conscience, nos sentiments, notre sauvagerie intérieure nous appellent, et nous répondons en passant à l’attaque dès maintenant. Pas lorsque se soulèvera le peuple, ni quand les conditions seront propices, et certainement pas parce que quelques « camarades » ont pris le pouvoir étatique. La vie se déroule maintenant et la guerre est en cours.

Nous avons pour cela offert au feu de l’insurrection nihiliste les poubelles urbaines suivantes :

– Le mercredi 17 février, une pelleteuse dans la rue Didotou, à Exarchia.

Il y a deux motifs de plus qui nous ont fait choisir cette cible. Le premier a été d’attaquer dans une endroit qui était jusqu’à il y a peu difficile à toucher du fait de la présence d’un fourgon d’anti-émeutes MAT qui protégeait le siège du PASOK qui se trouve près de là. Nous pensons que les anarchistes continuent d’être de fermes ennemi-e-s de tout administrateur de l’appareil d’État et, dans le même temps, qu’ils doivent profiter des opportunités qui naissent des processus de l’antagonisme de Pouvoir intra-systémique dans le champ métropolitain. En d’autres termes, si le changement – pour quelque raison que ce soit – du plan de patrouille de la ville sert nos fins, profitons-en. La deuxième raison était que nous voulions nous positionner avec des mots et des faits dans le « débat » qui s’est ouvert après le récent incendie d’un véhicule de patrouille dans le quartier d’Exarchia.

Pour nous, les choses sont très simples et l’essence n’a rien à voir avec l’identité des auteurs, mais avec les réactions qui ont suivi. La rhétorique sur « un quartier historique », « une zone de liberté », etc., ne peut signifier pour les anarchistes que deux choses totalement contradictoires entre elles :

Qu’il existe réellement dans le centre de la ville un lieu que les anarchistes ont gagné par leur action en combattant pendant des années contre le régime et, en conséquence, qu’il doit être utilisé pour l’intensification de la guerre anarchiste ; ou bien qu’il s’agit d’une bulle révolutionnaire qui sert pour des ambitions personnelles et imaginaires du mouvement « d’habitant-e-s révolutionné-e-s », offrant l’espace pour le développement d’un style de vie « subversif », noyé dans la culture des drogues et la consommation de produits alternatifs et de services dans les cafétérias et les centres sociaux de la zone. Chacun-e peut choisir librement laquelle des deux options lui convient le mieux.

– Le dimanche 22 février, à l’aube, deux véhicules de l’entreprise de sécurité privée ALTRONIC E.P.E dans la rue Konstantinou Shina dans le quartier de Gizi. Cette entreprise avait signé, dans le passé, des contrats à petite échelle avec l’État grec.

– Le vendredi 6 mars, à l’aube, 3 pelleteuses dans une rue latérale de l’avenue Michalakopoulou dans le district d’Ilisia, pour rompre avec la normalité des bars à hôtesses de la zone, qui ne coexistent pas par hasard avec des hôtels de luxe, créant un triangle géographique d’amour monnayé et de répression.

Pour finir, nous voulons dire un mot sur la lutte qu’ont commencé les prisonniers anarchistes avec des grèves de la faim de masse. Leurs revendications nous concernent tou-te-s et nous devons être de leur côté. De plus, nous soutenons les compagnon-ne-s de la CCF en grève de la faim pour exiger la libération immédiate des membres de leurs familles qui ont été placé-e-s en détention préventive selon les ordres des ordures des services antiterroristes. Nous voulons féliciter SYRIZA, ses lèche-culs du mouvement et les anarchistes qui ont voté pour eux. Ce pieux travail répressif, même la « maudite Droite » ne l’avait pas mené de manière si efficace… Une étreinte chaleureuse aux compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cages du monde entier, et bonne chance à tou-te-s les fugitifs.
Les hostilités continueront…

Pour l’action multiforme anarchiste !
Pour l’insurrection individuelle !
Pour que nous dansions sur les ruines brûlantes de ce monde !

Nomades de l’autre marge

espagnol

Grèves de la faim dans les prisons grecques – brève chronique des derniers jours

panopt06/03/2015

Tandis que la société grecque avale presque sans broncher les contes post-électoraux du gouvernement SYRIZA-ANEL, des anarchistes incarcéré-e-s et des prisonnier-e-s combatif-ves dans les geôles de la démocratie grecque décident de se confronter de nouveau au Pouvoir et à ses lois, utilisant comme moyen de lutte la grève de la faim et le refus de la nourriture de prison.

Le 27 février 2015, le prisonnier de droit commun Giorgos Sofianidis, enfermé dans le module E1 des prisons de haute sécurité de Domokos, commence une grève de la faim en exigeant d’être retransféré dans les prisons de Koridallos, où il purgeait sa peine jusqu’au Jour de l’An, afin de pouvoir continuer ses études au sein de l’Institut d’Education Technologique du Pirée et de l’Institut d’Enseignement Professionnel des prisons de Koridallos. Dans le même temps, avec les autres prisonniers du module spécial E1, il revendique l’abolition définitive des prisons de type C.
Ce même jour commencent à refuser la nourriture de prison tous les autres prisonniers du module, à savoir les anarchistes Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Yannis Naxakis, le communiste Dimitris Koufontinas et les prisonniers sociaux Alexandros Meletis, Konstantinos Meletis, Vasilis Varelas, Mohamed-Said Elchibah et Alexandros Makadasidis, en affirmant qu’ils continueront leur mobilisation. Il nous faut rappeler ici qu’une autre protestation avait déjà eu lieu à l’intérieur des prisons de Domokos au début du mois de février suite à la mort d’un prisonnier du fait d’une négligence médicale.

Le 2 mars, une grève de la faim de prisonniers commence sur la base d’un ensemble de revendications communes//cadre politique commun, se référant surtout à l’abolition des lois antiterroristes de 2001 et de 2004, des articles 187 et 187A du code pénal, de la « loi de la cagoule », de la législation sur les prisons de type C, de l’ordonnance du parquet en ce qui concerne la prise violente de traces ADN, en plus de la demande de libération de Savvas Xiros, condamné pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour des raisons de santé. Kostas Gournas et Dimitris Koufontinas (respectivement membres de Lutte Révolutionnaire et de 17 Novembre) annoncent leur participation par un communiqué en commun, ainsi que Nikos Maziotis (tous trois depuis les prisons de Domokos), et 5 compagnons du Réseau de Combattants Prisonniers (dont les initiales en grec sont DAK) : Antonis Stamboulos (prisons de Larisa), Tasos Theofilou (prisons de Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (prisons de Koridallos). Les autres participants de la DAK rejoindront la mobilisation plus tard. Depuis le 2 mars, le prisonnier Mohamed-Said Elchibah entre lui aussi en grève de la faim dans les prisons de Domokos. Deux jours plus tard, 2 prisonnières du module des femmes des prisons masculines de Neapoli, à Lasithi en Crète, commencent à refuser la nourriture de prison, comme marque de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Au même moment, la police a arrêté à partir du 28 février plusieurs personnes dans l’affaire de la tentative d’évasion ratée de la Conspiration des Cellules de Feu des prisons de Koridallos : Christos Rodopoulos, l’anarchiste alors en cavale Angeliki Spyroupoulou, Athina Tsakalou (mère des frères Tsakalos) et une amie à elle, un ami du frère de Girogos Polidoros, ainsi que l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Le 2 mars, les 10 membres prisonnier-e-s de la CCF Olga Ekonomidou, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Haris Hadjimihelakis, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Panagiotis Argirou, Damiano Bolano et Theofilos Mavropoulos annoncent qu’ils rentrent en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à ce que soient libéré-e-s leurs proches et ami-e-s. Angeliki Spyropoulou entre à son tour en grève de la faim depuis les cachots de la police, avec les mêmes revendications.

Le 4 mars, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, à Serres, commence à refuser la nourriture de prison en solidarité avec les membres de la CCF. Entretemps deux personnes de l’entourage amical des familles de la CCF sont « libérées », mais les tortionnaires Nikopoulos et Asprogerakas, juges spéciaux d’instruction, ordonnent la prison préventice pour la gréviste de la faim Angeliki Spyropoulou (prisons de Koridallos) et Christos Rodopoulos (prisons de Domokos).
De plus, le 6 mars, Christos Polidoros (frère du membre de la CCF) est arrêté et remis aux services antiterroristes.

Le 4 mars, Giorgos Polidoros et Christos Tsakalos annoncent que la CCF soutient la grève de la faim collective qui est menée en parallèle de la leur, en soulignant que les nouvelles machinations des services antiterroristes contre leurs familles sont une conséquence extrême de la loi antiterroriste. Le 5 mars, Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, déclare, indépendamment des différents contextes de ces grèves de la faim en termes de revendications, qu’il soutient la lutte des prisonnier-e-s de la CCF.

Face à ces évènements très importants et à l’attente de nouvelles, nous, celles et ceux qui sont dehors, à lutter pour l’abolition de la société carcérale dans toutes ses expressions et l’abattage de tout Pouvoir, avons pour responsabilité de soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte, sans exceptions, et leurs mobilisations pour la satisfaction immédiate de leurs revendications, tout en continuant à travailler pour la déstabilisation complète du système de domination. Il ne faut pas oublier que ce pour quoi nous luttons est la démolition totale de l’État/Capital et que les luttes partiales revendicatives sont des outils de déstabilisation dans ce sens, et non des fins en soi. Dans le cas contraire, on court toujours le risque de l’assimilation par le réformisme. Multiplions les actions d’agitation et d’attaque contre les institutions, les personnes et les symboles de la démocratie grecque à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Que la solidarité soit pratique !

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Prisons grecques : La CCF soutient la grève de la faim collective de combattants prisonniers.

Ci-dessous les mots de Giorgos Polidoros et de Christos Tsakalos, membres prisonniers de la CCF, par lesquels ils expriment leur soutien à la grève de la faim collective des prisonniers combattants qui se déroule en parallèle de la leur.

Giorgos Polidoros: […] Depuis lundi 2 mars 2015, nous, les 10 membres des Cellules, avons commencé une grève de la faim jusqu’à la mort pour que soient relâché-e-s les membres de familles et leurs ami-e-s. Ils n’ont rien à voir avec nos actions. Laissez-les en paix, ou préparez-vous à compter les premier-e-s prisonnier-e-s politiques mort-e-s. De plus, nous soutenons la grève de la faim qui se déroule dans les prisons pour l’abolition de la loi antiterroriste, de la loi de la cagoule et des prisons de type C. Le sort qu’ont réservé les services antiterroristes à nos familles est la conséquence extrême de la loi antiterroriste et est le premier pas de nouvelles histoires répressives.

Christos Tsakalos: […] Il est évident que les deux grèves de la faim sont liées l’une à l’autre, et cela démontre l’urgence et la nécessité que toutes deux soient victorieuses. Quelle est la connexion ? La grève de la faim que nous menons et le sujet dont nous parlons, c’est-à-dire la libération immédiate de nos proches incarcéré-e-s par les bâtards des services antiterroristes, n’est rien de plus que l’extension naturelle et politique des exigences qu’ont posé les gens pour l’abolition de la loi antiterroriste. […]

Grèce : Texte de Nikos Maziotis sur la grève de la faim de la CCF

QUE PERSONNE NE SOIT SEUL-E FACE A LA REPRESSION DE L’ETAT

Cette semaine, depuis le 2 mars, les prisonnier-e-s politiques ont commencé une grève de la faim depuis l’intérieur des prisons. Certain-e-s d’entre eux, comme c’est mon cas, partagent un ensemble de revendications communes pour l’abolition des législations « antiterroristes », l’abolition de la loi de la cagoule, l’abolition des prisons de type C et la libération de Savvas Xiros, condamné pour appartenance à l’organisation 17 Novembre, pour raisons de santé.

Dans le même temps, les prisonnier-e-s politiques de la Conspiration des Cellules de Feu ont également commencé une grève de la faim, exigeant la libération de leurs proches récemment arrêtées et placées en prison préventive, après qu’ai été découvert le plan de fuite de la CCF des prisons de Koridallos.

Indépendamment des différences de revendications, je soutiens la lutte des prisonnier-e-s de la CCF par rapport à leur demande. Je crois que malgré les différences politiques entre les prisonnier-e-s politiques et les problèmes qui se sont créés entre eux, et malgré les contextes différents des grèves de la faim, les personnes solidaires et le milieu anarchiste / anti-autoritaire doivent soutenir tou-te-s les prisonnier-e-s politiques. Que personne ne soit seul-e face à la répression.

Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
Prisons de type C de Domokos

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Prisons grecques : L’anarchiste Panos Michalakoglou en abstention de repas

fullL’après-midi du 4 mars, au moyen d’une lettre envoyée à la radio libre 98FM, l’anarchiste Panagiotis Michalakoglou, en prison préventive dans les prisons de Nigrita, se déclare en abstention de repas de prison :

Dans la guerre que nous expérimentons à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et dans la lutte que nous menons, aucun-e compagnon-ne n’est seul-e. En ce qui concerne le caractère vindicatif dont font preuve les services antiterroristes et les juges spéciaux d’instruction contre les parents et ami-e-s des membres de la Conspiration des Cellules de Feu, le moins que je puisse faire depuis la condition d’enfermement et d’entrer en abstention de nourriture de prison. La solidarité est notre arme la plus forte, rien n’est terminé, tout continue.

Mercredi 4 mars 2015
Panagiotis Michalakoglou
Prisonnier de guerre anarchiste

 

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Athènes : L’anarchiste Angeliki Spyropoulou en grève de la faim

sanMises à jour sur les arrestations liées à la tentative d’évasion ratée de la CCF.

L’anarchiste Angeliki Spyropoulou se trouve en grève de la faim depuis le 2 mars 2015 (jour de son arrestation). La compagnonne exige la libération immédiate d’Athéna Tsakalou, mère des frères Tsakalos, et de l’épouse de Gerasimos Tsakalos, mises en prison préventive le 3 mars et accusées de façon absurde de participation à la Conspiration des Cellules de Feu. D’autre part, l’amie d’Athéna Tsakalou et l’ami du frère de Giorgos Polidoros (arrêté-e-s le 2 mars) ont été relâché-e-s.

Le 5 mars, les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Angeliki Spyropoulou et Christos Rodopoulos (39 ans, arrêté le 28 février), tous deux impliqué-e-s dans le plan d’évasion manquée de la CCF. Angeliki Spyropoulou a été transférée vers les prisons féminines de Koridallos, tandis que Christos Rodopoulos a été placé dans les prisons de Domokos.

Grèce : Communiqué du noyau de membres de la CCF en prison

Mazas-Galerie-Cellulaire

2 mars 2015

Il y a deux mois, notre plan d’évasion des prisons de Koridallos était découvert. C’est une chose pour laquelle nous assumons une responsabilité complète, et nous avons également fait notre autocritique. Suite à cela, une persécution sans précédents s’est déchaînée dans le but de construire des coupables. L’objectif de cette chasse sont nos parents et ami-e-s. Il y a deux jours, nous avons vu comment ils ont arrêté un ami d’enfance du frère de Giorgios Polydoros et l’ame proche de la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos. Ils ont alors commencé à parler de membres « périphériques », « messagers », et de « fond révolutionnaire ». Pourquoi ? Pour un sac à dos contenant des habits ? Pour de l’argent provenant de dons et d’évènements de soutien envers nous ? Ou du fait des fameux « viseurs lasers pour armes » ? La personne qui portait le sac ne savait pas qu’il contenait des lasers. De plus, et cela est le plus important, ces lasers n’étaient que des jouets qui se vendent sur la place de Monastiraki à deux euros pièce, et nous les voulions pour créer de la confusion au moment de l’assaut. Pourquoi les services antiterroristes ne disent-ils pas cela, et les présentent-ils au lieu de ça comme de l’armement ?

Aujourd’hui, nous avons vu comment il ont arrêté la mère de Christos et Gerasimos Tsakalos et l’épouse de ce dernier, parce qu’ils ont trouvé Angeliki Spyropoulou dans la maison des parents des frères Tsakalos. Angeliki est une compagnonne exceptionnelle à laquelle une affinité politique sans limites nous lie fraternellement. Les deux compagnons lui avaient dit de venir dans leur maison dans le cas où elle serait confrontée à une situation difficile. Parce que nous-autres ne vendons ni nos idées, ni nos gens. Angeliki a été en cavale pendant un certain temps, et elle est allée chez eux voir leur mère pour lui demander de l’héberger temporairement. Qu’allait faire leur mère ? Lui claquer la porte au nez ? Elle ne fait pas partie de ce genre de personnes et elle connait la valeur de l’humanité apportée à une personne recherchée. Dans cette même maison vit aussi souvent l’épouse de Gerasimos Tsakalos, pour des raisons de familles, et celle-ci s’y trouvait donc également.

Toute la responsabilité est exclusivement nôtre. Les parents et leur entourage amical n’ont absolument aucun rapport avec l’affaire ou avec quoi que ce soit dont on les accuse. En ce qui concerne Angeliki, nous serons à ses côtés et elle sait qu’elle aura tout notre soutien. Elle sera avec nous, la tête haute, sur ce difficile chemin que nous avons choisi.

Mais nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder comment ils écartèlent nos parents et ami-e-s. Les services antiterroristes ont dépassé les limites. Leurs ennemi-e-s, c’est nous, pas nos parents. A présent, ça suffit. A partir d’aujourd’hui 2 mars, nous commençons une grève de la faim jusqu’à la mort pour protéger nos parents et leurs ami-e-s, pour qu’ils ne rentrent pas en prison.
Toute la responsabilité est nôtre, et nous l’assumerons. Jusqu’au bout ! S’ils les envoient en prison, nous préférons choisir la mort. Cela veut dire responsabilité et que chacun prenne ses décisions…

Libération immédiate des parents et de leurs ami-e-s qui n’ont aucun rapport avec l’affaire.

Conspiration des Cellules de Feu – Noyau de prison

Olga Ekonomidou
Michalis Nikolopoulos
Giorgos Nikolopoulos
Haris Hadjimihelakis
Gerasimos Tsakalos
Christos Tsakalos
Giorgos Polidoros
Panagiotis Argirou
Damiano Bolano
Theofilos Mavropoulos

 

portugais | espagnol

Grèce : Les prisonnier-e-s de la CCF en grève de la faim

Le 2 mars 2015, Angeliki Spyropoulou, qui était sous le coup d’un mandat de recherche, a été arrêtée. Elle est accusée de participation à la tentative de fuite des prisons de Koridallos de la part des membres prisonniers de la Conpiration des Cellules de Feu.

De plus, la police grecque a arrêté un ami personnel du frère de Giorgos Polydoros, la mère des frères Tsakalos, une de ses amies personnelles et l’épouse de Gerasimos Tsakalos. Depuis le 2 mars, les membres en prison de la CCF se déclarent en grève de la faim jusqu’à la mort depuis les prisons de Koridallos, avec pour seule exigence que l’on ne place pas les membres de leur famille et les personnes de leur entourage amical en prison préventive.

Le 3 mars, il s’est su que les autorités judiciaires ont ordonné la prison préventive pour Athena Tsakalou, mère de Christos et Gerasimos Tsakalos, ainsi que de l’épouse de Gerasimos, le tout en relation avec l’arrestation d’Angeliki Spyropoulou (impliquée dans le plan d’évasion de la CCF), dans la maison des parents des frères Tsakalos.

Plus d’informations à venir.

adapté de deux nouvelles (ici et )

Grèce : Communiqué des prisonniers des prisons masculines de Koridallos

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Le 16 janvier 2015, des policiers de l’unité antiterroriste EKAM et d’autres forces répressives ont envahi les prisons de Koridallos et perquisitionné les cellules de plusieurs prisonniers. On nous a alors interdit de sortir en ballade à midi et sommes restés enfermés toute la journée. Il y a quelques jours, la veille du Nouvel An, à midi, a été ordonné le transfert immédiat de prisonniers pour ainsi inaugurer le Guantanamo grec que sont les prisons de haute sécurité de Domokos (alors qu’on ne fait normalement pas de transfert ce jour-là), jouant par là leur sale petit jeu électoral sur notre dos.

Le samedi 3 janvier 2015, après une autre rafle et perquisition de l’EKAM, nos compagnons de prison et membres de la Conspiration des Cellules de Feu Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos ont été emmenés et placés en isolement dans le sous-sol des prisons féminines de Koridallos. Face à ces évènements, nous avons décidé de nous mobiliser : jusqu’au 24 janvier 2015, nous refusons de réintégrer nos cellules après l’heure de ballade de midi. Il s’agit d’une première réaction et, si cela s’avère nécessaire, nos actions s’intensifieront dans les jours prochains.

Nous exigeons :

1) L’abolition des prisons de type C

2) Que les prisonniers actuellement dans les prisons de type C de Domokos soient de nouveau transférés vers les prisons où ils se trouvaient auparavant, tout comme nos compagnons de prison Christos Tsakalos et Gerasimos Tsakalos, qui sont actuellement dans la section spéciale d’isolement des prisons féminines de Koridallos.

3) Pendant notre mobilisation, nous n’accepterons aucun transfert de prisonniers vers les prisons de haute sécurité de Domokos. Toute tentative de transfert sera considérée comme un acte de vengeance contre notre lutte, et nous y répondrons de façon telle qu’il sera mérité

Jusqu’à quand ce genre d’illégalités seront-elles permises par la directrice des prisons de Koridallos, Hara Koutsomihali, et les procureurs Nikolaos Poimenidis et Victoria Marsioni ? Peut-être sont-ils indifférents à la torture des prisonniers, ou bien est-ce leur objectif ? Que chacun-e assume ses responsabilités.

Les prisonniers des modules A, B, C, D, E des prisons masculines de Koridallos et du module d’isolement des prisons féminines de Koridallos

Santiago du Chili : Solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes / anti-autoritaires en Grèce

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Complicité et solidarité au-delà des langues, des drapeaux et des frontières.

Avec le début de l’année, et en profitant des célébrations, le gouvernement grec a commencé un processus de transfert des prisonnier-e-s vers les prisons de type C de Domokos, avec l’objectif clair d’y isoler les prisonnier-e-s en guerre et tenter de miner la lutte anarchiste qui chaque jour s’intensifie dans les rues et entre les sinistres murs des prisons.

Le premier prisonnier à y être transféré a été le compagnon anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, auquel se sont rapidement ajoutés Dimitris Koufontinas, membre de l’organisation 17 Novembre, Kostas Gournas de Lutte Révolutionnaire, Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis, condamnés pour braquage à main armée et pour leur supposée participation aux CCF.

Nous savons que ces transferts sont les premiers de beaucoup d’autres à venir, vu que ce genre de prison a été créé avec pour finalité spécifique celle de freiner la lutte pour la destruction du pouvoir, à travers la prison politique, et c’est pour cette raison que, comme minime preuve de solidarité révolutionnaire depuis l’autre extrême du monde, nous avons bloqué une rue au petit matin du 8 janvier avec des pneus enflammés.

Réaliser cette action de solidarité est un appel à prendre en charge nos idées et nos pratiques de guerre contre le pouvoir, la solidarité internationale avec nos compagnon-ne-s qui résistent dignement à la prison et affrontent l’État/Capital face à face. C’est un appel clair à multiplier les actions/gestes qui puissent rompre l’isolement de la prison.

Ici, au Chili, la période estivale a commencé, et le pouvoir ne se repose évidemment pas : il profite de cette occasion pour lâcher les rênes aux actions contre ses ennemi-e-s déclaré-e-s. Voilà pourquoi nous appelons à multiplier les gestes et les actions offensives contre le pouvoir, pour que l’on voit que nous sommes là et que nous y resterons, et que depuis notre milieu, nous n’oublions ni nos prisonnier-e-s, ni nos mort-e-s, ni la guerre que nous avons déclarée contre toute forme d’autorité.

Nous saluons les anarchistes/anti-autoritaires emprisonné-e-s dans les prisons grecques, avec une pensée spéciale et de la force pour Nikos Maziotis, Kostas Gournas et, au-delà des différences, à l’irréductible combattant non-repenti Christodoulos Xiros.

COMPLICITE ET SOLIDARITE ACTIVE ET COMBATIVE
AVEC LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES/ANTI-AUTORITAIRES DE GRECE.

Entre quelque part à Santiago du Chili et la Grèce.
Quelques Anarchistes pour la Solidarité Révolutionnaire

Athènes : Spyros Mandylas et Andreas Tsavdaridis libérés de prison !

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Spyros Mandylas et Andreas Tsavdaridis ont été libérés de prison le 12 janvier 2015, au terme du maximum légal de 18 mois de détention préventive.
Les deux anarchistes avaient été arrêtés le 11 juillet 2013 à Thessalonique et placés en détention préventive dans les prisons de Koridallos à Athènes, sous accusation de terrorisme. Tsavdaridis a assumé la responsabilité de l’envoi d’un colis piégé (sous le sigle de Commando Mauricio Morales de la FAI-FRI) à Dimitris Chorianopoulos, ex-commandant des forces antiterroristes de police, tandis que Mandylas (participant à Nadir, un ex-squat de Thessalonique) a nié toutes les charges qui pesaient contre lui.

Le 4 juin 2014, les deux compagnons ont fait face à un procès dans la Cour spéciale de la prison pour femmes de Koridallos, aux côtés des dix membres emprisonné-e-s de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). Andreas Tsavdaridis et Spyros Mandylas sont accusés de participation présumée aux CCF, de tentative d’assassinat de l’ex-commandant des forces antiterroristes, de tentative d’attentat à l’explosif et de possession d’explosifs (en connection avec le même colis incendiaire, action revendiquée en Grèce comme faisant partie du « Projet Phoenix »).