Tag Archives: Juan Flores

[Chili] : Solidarité offensive avec Juan, Nataly et Enrique

Le 18 septembre 2014 à l’aube, une vaste opération policière se conclue par l’arrestation des compagnonNEs Nataly et Juan Flores sont accuséEs et inculpéEs dans le cadre de la juridiction antiterroriste pour avoir placé et fait exploser des engins explosifs dans une station de métro, au Subcentro à Escuela Militar et dans deux commissariats.

Quelques mois plus tard, Enrique Guzman est arrêté, la misérable Fiscalia Sur (NdT équivalent du Ministère public ou du parquet) le désignant comme étant celui qui a placé l’explosif contre le 1er commissariat. Avec cette arrestation, le Pouvoir prétend attaquer la solidarité et les liens de complicité qui surgissent de celle-ci en cherchant à isoler les compagnonNEs en prison.

Dès le début, les compagnonNEs se sont montréEs récalcitrantEs face au Pouvoir, à la presse et à la police, et en prison sont restéEs intactes dans leurs convictions anarchistes, assumant la prison comme un espace de combat et annihilant ses murs par des écrits, des gestes de confrontation et une grève de la faim de plus de cinquante jours.

Les compagnonNEs ont été exposéEs et diffaméEs par tous les appareils du Pouvoir, harceléEs et isoléEs par la matonnerie et ont été désignéEs coupables à travers la presse depuis le début. Malgré cela, illes maintiennent brûlant un esprit anarchiste inébranlable qui n’envisage ni pause ni renoncement.
Aujourd’hui, Nataly, Juan et Enrique risquent de lourdes peines de la part de l’inquisition mafieuse mais persistent dans la confrontation antiautoritaire depuis les quartiers d’isolement.

Contre l’État policier, confrontation anarchiste

en espagnol, anglais, italien

[Chili] : Retours et paroles avant le début du procès dans le cadre du dénommé « Caso Bombas II »

Ce 24 mars 2017 commence le procès contre les compagnonNEs Enrique Guzman, Juan Flores et Nataly Casanova. Ce processus judiciaire se présente comme une nouvelle bataille entre les ennemis de la liberté et celleux qui refusent d’obéir à la domination. Après les arrestations médiatiques et les déclarations pompeuses du parquet, des policiers et des ministres, le labyrinthe juridique arrive à son point culminant contre Juan, Nataly et Enrique.

Aujourd’hui, l’inquisition démocratique cherche à se venger des différentes attaques explosives qui ont eu lieu dans la capitale, en particulier pour les engins explosifs qui ont pété le 11 août 2014 de manière coordonnée et simultanée contre le 39e commissariat de El Bosque et le 1er commissariat de Santiago Centro, deux actions revendiquée par la Conspiration Internationale pour la Vengeance (CIV).

De la même manière, le Pouvoir cherche à montrer une réponse pour les attentats revendiqués par la Conspiration des Cellules de Feu section Chili, qui a revendiqué l’attentat explosif contre un wagon du métro dans la station Los Dominicos le 13 juillet 2014 et l’attentat contre le Subcentro (1) qui a eu lieu le 8 septembre 2014.

1 – Subcentro est un centre commercial situé dans la station de métro Escuela Militar

Ce furent peut-être ces dernières actions contre le métro qui ont généré la plus grande répercussion médiatique mais aussi – pourquoi le taire – au sein du milieu acrate. À quelques jours du procès contre les compagnonNEs a été rendu publique un enregistrement audio que la police a refusé de nombreuses fois de rendre accessible ou même de seulement en assumer l’existence, enregistrement dans lequel une voix anonyme donne l’alerte à propos d’un engin explosif placé dans le Subcentro près du métro Escuela Militar pour que le lieu soit évacué.
La police a fait comme si de rien n’était, laissant se produire l’explosion qui provoqua 23 blesséEs.

Plusieurs années auparavant et de l’autre côté de l’océan, en 1987, l’organisation ETA avait garé une voiture piégée dans le parking souterrain d’un centre commercial appelé Hipercor. Les membres de l’organisation ont réalisé des appels répétés à la presse, à la police et au lieu même pour que celui-ci soit évacué. Par ordre de la police, les menaces furent déclarées fausses et la forte détonation provoqua la mort de plus de 20 personnes. Malgré les différences, les éléments de continuité sont évidents.

Depuis septembre 2014 le scenario répressif en est venu à donner un nouveau tour d’écrou antiterroriste, car quelques jours après (la dernière explosion NdT) Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran ont été arretéEs. Ielles ont affronté avec une dignité révolutionnaire les vautours journalistiques et la pantomime judiciaire dans les tribunaux.

Guillermo parvient à obtenir la détention à domicile, pour ensuite voir son nom retiré de l’affaire. À l’unisson la police décide d’arrêter Enrique Guzman, compagnon et ami de Juan et Nataly, qui à plusieurs occasions leur a rendu visite en prison.

Immédiatement, la réponse est une grève de la faim exigeant la libération d’Enrique et après de nombreux jours de combat à l’intérieur de la prison, ielles réussissent à obtenir sa sortie, décision rapidement annulée par la Cour d’Appel.

DisperséEs dans différentes prisons, les compagnonNEs sont confrontéEs aux manœuvres des matonNEs qui cherchent à asphyxier les liens de camaraderie et d’amitié. C’est ainsi que Juan, Nataly et Enrique subissent d’incessantes interdictions, des transferts vengeurs et des périodes d’isolement à l’intérieur de ces centres extermination.

Aujourd’hui, les magistrats fourbissent leur arsenal juridique contre les compagnonNEs, réunissant 186 témoignages, 87 experts, 231 documents et 648 preuves pour mener à bien un de ces grands procès inquisitoriaux contre des compagnonNEs anarchistes. Les ennemies de la liberté attribuent des actes et distribuent des années de prison.

Peines et accusations

*Enrique Guzmán : Accusé de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 10 ans de prison.
*Nataly Casanova : Accusée de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, de possession de matériel pour la confection de matériel explosif. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 20 ans de prison.
*Juan Flores : Accusé d’avoir placé l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, d’avoir placé l’engin explosif au Subcentro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert à son encontre la prison à perpétuité.

Solidarité face au nouveau procès antiterroriste

Aujourd’hui l’État place de nouveau sur le banc des accusés ses ennemis de toujours et rebaptise cette opération répressive « Caso Bombas II », signifiant son désir de vengeance par rapport au processus répressif précédent.

Il réaffirme et s’enorgueillit du consensus antiterroriste suite à l’attentat explosif contre Subcentro, il célèbre son prétexte scientifique avec les prises d’ADN et les géolocalisations, il profite et s’excite jusqu’à l’épuisement de ses salles d’audience pleines de journalistes et de gardiens armés… mais dans le fond ils se sentent misérables, dans le fond ils se savent impuissants devant la dignité rebelle, devant la soif de libération que ne peuvent contenir leurs menottes insignifiantes, leurs minuscules bureaux de procureurs et de juges ou leur paperasse rebaptisée code de procédure pénale.

Défier ce monde peut conduire à marcher emprisonné et surveillé dans les éternels mêmes couloirs, à être exposé aux objectifs de la presse, à voir ses relations d’amitié étalées aux yeux de tous, sa vie entière disséquée et analysée par les procureurs, les avocats et les juges, les photographies de rire et de tendresse devenir des preuves. Et ainsi l’orgueil blessé des puissants se décharge rageusement dans leurs tribunaux. Mais aujourd’hui comme hier, la révolte sait suivre les pas de la dignité face au pouvoir ; elle sait avancer avec rage sans hâte mais sans pause. Aujourd’hui ce sont Juan, Nataly et Enrique, hier c’en était d’autres et demain il est certain que ce seront de nouveaux-elles compagnonNEs qui assumeront la continuité historique de combattre la domination.

Les dispositifs de sécurité sont prêts pour la sortie de l’Ex Penitenciaria, de la prison de San Miguel et du quartier de sécurité maximale. Les procureurs révisent leurs notes et les juges respirent profondément, plongés dans ce rituel où ils cherchent à trouver la sagesse nécessaire pour juger la vie d’autres personnes.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs marchent avec nos mortEs, marchent avec nous. Leurs tribunaux pompeux ne montreront qu’une fois de plus l’insignifiance de ne jamais pouvoir juger la nécessité de s’opposer à la domination.

Face au procès antiterroriste : Solidarité insurgée avec Juan, Nataly et Enrique
Pour la destruction des prisons, pour la libération des compagnonNEs !

Melbourne, Australie : Graffiti & tracts pour les compagnon-ne-s au Chili

Liberté et solidarité avec les prisonnier-e-s Chilien-ne-s en grève de la faim Nataly Casanova, Juan Flores et Guillermo Duran
Victoire pour les anarchistes en grève de la faim au Chili

11 mai 2015 : Action de graffiti et de tracts dans les faubourgs de Melbourne pour les compagnon-ne-s anarchistes endurant la répression dans les donjons de l’Etat chilien. Des slogans ont été peints pour Nataly, Juan et Guillermo – en grève de la faim depuis le 13-14 avril – et pour Tamara Sol Vergara et Natalia Tato Collado. Des tracts ont été collés à propos du cas de Tamara Sol Vergara et la grève de la faim de Nataly, Juan et Guillermo.

Cellule de Tag et Propagande Subversive

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Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.

Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…

Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.

Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.

Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.

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(photos des affrontements du 1er mai 2014)

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Chili : Les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran en grève de la faim

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[14 avril]

“ceci est notre réponse claire, repoussant et crachant sans ciller sur le dernier coup de répression contre notre entourage”

Ceci est notre réponse face au harcèlement du pouvoir et de ses forces répressives contre nostre cercle solidaire, nos familles, nos ami-e-s et compagnon-ne-s. Ceux-ci sont quotidiennement viktimes de persécutions, de menaces, de harcèlement, d’agressions et d’enlèvements par la police, et ils nous est impossible de rester les bras croisés, du fait de nos kritères et, encore plus, de notre conviction.

Voilà pourquoi, aujourd’hui 14 avril, nous commençons une mobilisation de protestation en réponse au chantage émotionnel que nous devons souffrir à cause du pouvoir et de ses institutions répressives. En portant notre mécontentement en pratique de manière insoumise, comme il est l’habitude de notre essence, et en utilisant notre corps comme barricade, afin de paralyser ainsi nos activités et une grève de la faim à caractère liquide dans les centres pénitenciaires, nous exigeons :

–  La libération immédiate d’Enrique Alfonso Guzman Amadeo, en prenant en considération la ridicule accusation et les preuves délirantes présentées par le parquet.

– Etablir la validité scientifique des preuves ADN. Y a-t-il une réelle certitude d’une utilisation exacte et précise à 100% pour incriminer ? Les preuves ADN n’ont généralement pas de certitude scientifique, surtout quand ils ont des échantillons avec des traces biologiques de plusieurs personnes, et l’usage que le parquet fait de cette preuve, comme preuve de poids énorme alors qu’elle ne l’est pas, surtout de la façon dont ils la présentent dans notre cas, puisqu’ils prétendent faire croire que le profil biologique qui reste après une explosion est tout à fait valide et certain, quand bien même des généticiens et criminologues en écartent la validité et la qualité.

– Nous exigeons que cesse le harcèlement et les persécutions que les forces répressives ont déclenché contre notre entourage le plus proche pour parvenir à la menace et à la criminalisation de celles et ceux qui n’ont pas douté au moment de nous manifester leur amour et leur solidarité active et inconditionnelle. Une preuve évidente de ce harcèlement est l’incarcération de notre compagnon Enrique qui, sans rien avoir à cacher ou nier, a décidé de nous assister périodiquement, en nous rendant visite dans les différents centres de torture et d’extermination, ainsi que l’enlèvement d’un ami, qu’ils ont pris par le cou et fait monter dans une voiture en pleine voie publique.

Nous considérons cette exigence de cessation du harcèlement à la fois en-dehors et à l’intérieurs des enceintes pénitentiaires, puisque nous sommes nous aussi harcelé-e-s quotidiennement par la gendarmerie du Chili, autant moi que ma compagne Nataly. Notre réponse n’a clairement pas été la soumission et cela nous a coûté diverses punitions et agressions, et nous avons l’intention de nous revoir à l’intérieur des établissements carcéraux.

– Nous exigeons une solution immédiate pour la situation de notre compagnonne Nataly Antonieta Casanova Muñoz, puisqu’elle se trouve en régime de punition et d’isolement depuis son arrivée dans la prison de San Miguel, et la gendarmerie fait la sourde oreille à la demande de changement de module, laissant notre compagnonne dans les “limbes carcérales”. Nous exigeons le transfert immédiat de notre compagnonne dans un module/tour dans lequel elle puisse avoir des contacts/relations avec d’autres internes et plus d’heures de cour, puisqu’elle n’a droit qu’à une heure depuis son arrivée, et cela est une conduite/protokole complètement irrégulier.

GREVE DE LA FAIM LIQUIDE INDEFINIE

Juan Alexis Flores Riquelme
Module 1
Santiago 1

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Aujourd’hui lundi 13 avril, j’ai commencé une grève liquide (seulement de l’eau potable) face aux représailles des appareils étatiques contre notre entourage le plus proche (parents et ami-e-s). Fatiguée des délires des procureurs de la zone sud et des mensonges du procureur Raul Guzman, dans leurs médias, qui tente d’inculper Enrique Guzman pour l’inclure au cours pourri qui a initié et donné une continuité à son enquête (spectacle (persécutions, harcèlements, menaces et jusqu’à l’enlèvement d’un ami par des policiers en civil).

Face à ce jeu du pouvoir, nous opposons notre conscience, nos affects et nos idées, qui refusent l’imposition de leurs lois antiterroristes ou quelles qu’elles soient, puisqu’elles défendent leur ordre de privilèges et de vies parasitaires.

Ici, entre leurs murs, nous ne sommes ni vaincu-e-s ni seul-e-s, comme ils le prétendent, nous sommes toujours insoumis-es, libres et dignes, à lutter de nouveau à l’aide de notre corps comme arme face à ki cherche à engeôler et enterrer la lutte, la dignité, l’amour et la solidarité sous le ciment.

En exigeant :

– la liberté immédiate de notre frère, ami et compagnon Enrique Guzman, incarcéré pour être un proche et nous avoir rendu visite.

– la fin des persécutions, harcèlements, enlèvements et interrogatoires de nos familles et ami-e-s parce qu’ils nous soutiennent dans cette situation. Le pouvoir cherche à nous isoler.

– Nous exigeons de même la fin du harcèlement de la part des matons de tou-te-s les prisonnier—s qui affrontent dignement cet endroit, chaque coup et chaque humiliation auront toujours une réponse, aucun-e d’entre nous n’est seul-e. J’insiste sur le harcèlement et les malmenages toujours plus violents envers mon compagnon Juan Flores et ma propre situation, qui est similaire.

– Leurs preuves ADN n’ont pas de validité scientifique, pour le manque et la qualité des traces, tout comme pour la variété de mélanges biologiques présents, qui peuvent coincider avec de nombreuses personnes, et ces preuves sont présentées par les procureurs comme étant leurs meilleures preuves. Nous exigeons que soit déterminée la validité des preuves au moyen de l’analyse des méthodes et des traces. En considérant tous les aspects scientifiques et pas seuleument l’accusation tendancieuse de procureurs.

– De manière personnelle, je fais savoir à tout mon entourage, et à celles et ceux que l’enfermement n’indiffère pas, que je suis en isolement sévère avec une heure de cour par jour depuis les 7 mois que je suis en détention préventive, sans aucune activité de récréation autres que celles que je me procure à moi-même, me refusant par là ce régime, tout atelier ou activité récréative existante dans la prison, en justifiant cela par le fait que nous ne sommes que très peu d’internes dans notre module. Je ne cohabite qu’avec une seule interne/prisonnière, parfois plus, mais elles tournent toutes, et je suis la seule qui est maintenue dans cette situation instable. Pour ces raisons, j’exige un changement de module immédiat.

SOLIDARITE, AGITATION ET ACTION CONTRE LES AVANCEES REPRESSIVES.

EN EMBRASSANT CHAQUE LUTTE CONTRE LA DOMINATION

Nataly Casanova Muñoz
CDP San Miguel

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Aux parents, ami-e-s et compagnon-ne-s. A l’attention publique.

Aujourd’hui 14 avril à 00h00, je commence une grève de la faim à caractère liquide (eau potable seulement) afin que soient satisfaites les exigences que j’exposerai plus tard. C’est une mesure de lutte et de solidarité, dans laquelle nous risquons notre santé et notre vie. Cette décision est motivée par les derniers évènements qui ont touché notre entourage proche, la détention d’Enrique, la persécution et le harcèlement de notre cercle proche et solidaire, les agressions et les punitions exercées par les matons contre Nataly et Juan. Enfin, toute une marée de machinations exercées par le pouvoir et ses appareils (presse, procureurs, policiers, etc.) afin de freiner la solidarité effective envers nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s.

Je sais que des situations comme celle-ci ne sont pas nouvelles, ni dans ce pays ni dans différents endroits du monde, nous prenons/je prends des exemple de lutte là où elles existent, et voilà pourquoi aujourd’hui et dans la mesure de mes possibilités relativement réduites, je décide de jeûner en solidarité avec mes frères et soeurs. Nous menons/je mène cette lutte contre celles et ceux qui disent exercer la loi et prendre des décisions pour le bien de la société, en prêchant l’égalité devant la loi, alors que leurs propres lois et société ont été forgées par l’inégalité qui prévaut sous le règne du capitalisme.

Je ne peux rester inerte et passif face à ce contexte répressif qui frappe aujourd’hui mes frères, et our cette raisons je me solidarise avec le jeûne indéfini jusqu’à ce que soient accomplies nos exigences :

– la liberation immédiate de notre frère et compagnon Enrique Guzman Amadeo, détenu et séquestré par l’Etat grâce à la délirante imagination de procureurs et de leurs angoisses de réprimer la solidarité envers les prisonnier-e-s insoumis-es.

– la fin des harcèlements et des agressions contre Juan et Nataly de la part des matons. Tout comme la fin de la persécution et des menaces contre nos parents, ami-e-s et entourages solidaires par l’Etat, ses procureurs et ses flics.

– la solution de la situation carcérale de Nataly Casanova, compagnonne maintenue en isolement sévère depuis le début de sa prison préventive (23 septembre 2014), avec seulement une heure de cour et lui refusant la possibilité de cohabitation avec d’autres internes, qui ne soient pas punies, ainsi que l’accès à des activités récréatives et d’apprentissage (ateliers, etc.). Nous exigeons le transfert immédiat dans un autre module dans lequel il puisse être remédié à cette situation indigne.

– la clarification scientifique de la validité des preuves ADN. Selon la qualité et la composition des traces, rendre des comptes de la validité de la méthode d’analyse et de la certitude de leurs résultats. Aujourd’hui, ces preuves d’ADN sont utilisées en tant que principale preuve accusatoire dans l’affaire, bien que leur provenance tout comme leur qualité en dise beaucoup sur la prétendue certitude scientifique que le parquet prétend donner à ces “magnifiques” preuves.

Seule la lutte et la solidarité accorde ce qui est refusé par l’Etat, il n’y a que comme ça que l’on peut affronter ce monde construit pour et par eu$.

Guillermo Duran Méndez
En assignation à résidence totale

Lire les communiqués en espagnol (originaux), en anglais, en grec.

Prisons chiliennes : Communiqué du compagnon Juan Flores

Mardi 7 avril, au retour de la punition

A mes frères et soeur Nataly, Guillermo et Enrique

Aux frères et soeurs qui affrontent avec dignité ce quotidien humiliant

A tou-te-s les frères et soeurs prisonnier-e-s déklaré-e-s en guerre

Un salut fraternel et sincère, plein de rébellion et de joie, une étreinte subversive et kombative, pleine de fierté et de dignité. Un baiser komplice et solidaire, plein d’angoisses et d’aspirations.

A tous mes parents, ami-e-s et compagnon-ne-s ki n’ont pas cessé une seconde de nous faire parvenir/sentir toute la chaleur fraternelle de la solidarité, et dont l’indifférence n’est/était pas une option selon leur critère/conviction, et en ayant bien claires les répercussions et les conséquences que cela pourrait causer jour après jour, avoir à frayer avec la répression skyzophrénique (filatures, persécution et surveillance), et ce qu’implique l’entraînement et les tactiques malades de la police, ce n’est ni agréable ni comode pour nos amours.

Au cours de ces déjà presque 7 mois de séquestration par l’Etat chilien, la beauté solidaire a été présente et a pu briser l’isolement kotidien aukel ils nous/m’ont soumis (visites, colis, lettres, gestes politiquement solidaires), tout cela a été latent dans mon/notre quotidien, mais le pouvoir et ses plébéiens n’ont pas hésité à répéter leurs reproches, et une fois de plus les liens d’affection / la camaraderie / l’amitié / la solidarité / l’amour sont criminalisés, à l’égal de ce qu’il s’est produit au sein du tendancieux “caso security” et cette fausse clé universelle de menottes que les chien-ne-s du TAR auraient retrouvé dans la nourriture du compagnon Juan Aliste Vega, et récemment dans le territoire dominé par l’Etat grec avec le harcèlement dirigé contre l’entourage proche des compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu par l’unité antiterroriste et leurs “grandes” autorités, lorsqu’ils ont arrêté et enfermé la mère et l’épouse/compagnonne des compagnons Christos et Gerasimos Tsakalos. Ou encore l’Opération Pandora il y a quelques mois et la récente opération Piñata, toutes deux sur le territoire dominé par l’Etat espagnol et dirigées contre l’entourage proche/solidaire de Mónica Caballero et Francisco Solar, enfermé-e-s depuis plus d’un an dans les cachots de l’Etat fasciste espagnol.

Tout comme le lundi 6 avril a été arrêté/enfermé et fouillé le domicile de notre cher frère/ami/compagnon Enrique Alfonso Guzman Amadeo, “hueso” comme ses proches l’appellent, dans une opération maniaque et hollywoodienne, comme a l’habitude de le faire le bras armé du pouvoir (FFEE, GOPE, LABOCAR). Enrique/hueso, sans rien à cacher ou nier, avait décidé de se solidariser activement avec nous, laissant complètement de côté les frayeurs fondées par les prokureurs et leur presse charognarde, pour donner vie à l’amour et la loyauté que seuls des frères comme lui peuvent donner du sens à ces gestes, et c’est pour cette raison qu’Enrique/hueso est séquestré : ils sont loin de poursuivre un délit, ils visent simplement la beauté essentielle de la solidarité.

La chaîne religieuse catholique et le vautour Jorge Hans (un parfait porte-voix du pouvoir) et leur éternelle ignorance, kréent des confusions, des spectacles médiatiques. Il me faut donc clarifier qu’Enrique Guzman est mon compagnon, et que bien que n’étant pas du même groupe sanguin, je le considère comme mon frère. Il n’est pas mon bras droit comme l’annoncent les informations “divines”. Et je veux aussi être clair en disant et me reconnaissant comme éternel ennemi de l’Etat, et cela est indéfiniment loin du fait d’être leader/chef d’une “cellule/hermétique/compacte/anarchiste”. Il ne m’intéresse pas de diriger/représenter mes compagnons par mon idéologie, au contraire, c’est avec elles et eux que je rêve, et c’est là que nous avançons sans bridages, des aspirations jamais pensées par les structures formelles auparavant, et c’est pour cela ke loin des hiérarchies, des rangs et des organisation, nous décidons de mettre nos idées en pratique, reconnaissant en la liberté le seul objectif à atteindre.

Voilà pourquoi nous affrontons avec audace et courage les pantomimes judiciaires et les délires du parquet régional métropolitain sud, la peur d’un nouvel échec “bombas” les a fait monter des preuves aussi absurdes qu’un bonnet, un sac de charbon, l’extincteur d’une voiture. Comme le fait toujours l’ennemi/pouvoir/capital, il punit la fraternité et la camaraderie, la solidarité et les envies de ne pas rester inertes face au terrorisme étatique et au show médiatiko/judiciaire/policier qu’ils ont kréé à l’aide de faussetés.

Prison, pour celles et ceux qui aspirent à la liberté…

Solidarité révolutionnaire et internationaliste aux compagnon-ne-s en grève de la faim de Lutte Révolutionnaire et de la Conspiration des Cellules de Feu…

Force et dignité pour Natalia Collado et Javier Pino…

Force et affection pour Tamara Sol et ses problèmes de santé, force, dignité et vaillance face à la condamnation imposée par le pouvoir, compañera

Solidarité antisystémike entre les prisonnier-e-s déclaré-e-s en guerre

PS: Monsieur Raul Guzman et Claudio Orellana, étant donné votre imagination et votre délite, mettez en pratique vos dons de scénaristes et voyez si vous réussissez mieux comme producteurs de cinéma, peut-être que vous aurez plus de succès avec un film de fiction.

Juan Alexis Flores Riquelme

Module 1
Santiago 1

Santiago : Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale

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Solidarité révolutionnaire avec Nikos Romanos et tou-te-s les anarchistes incarcéré-e-s

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Nous sommes d’éternels ennemis de l’Etat, de la police et de toute autorité. Aucune condamnation, aucun tribunal n’en finira avec la solidartié. Freddy, Marcelo, Juan et Carlos dans la rue !!
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Solidarité active et combative avec Monica, Francisco et avec les prisonnier-e-s de l'”Opération Pandora” dans la rue !!

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Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.

Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.

Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.

Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.

Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.

Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.

Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.

Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.

Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio

Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.

Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :

En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.

En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.

Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.

Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.

Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.

Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.

La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?

Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!

Collectif Lutte Révolutionnaire.
lucharevolucionaria@riseup.net

Santiago du Chili : Action incendiaire et solidaire avec les compagnon-ne-s en prison

Pour Juan, Nataly et Guillermo.
Pour la Solidarité Révolutionnaire
Pour l’Expansion de l’action Anarchique

Le 3 octobre, une action incendiaire a été organisée sur le campus Juan Gómez Millas de l’Université du Chili, dans laquelle plusieurs groupes se sont réunis. Nous avons incendié des pneus pour couper le trafic de véhicules puis avons provoqué la police en lançant des molotov autour de huit heures du soir.

Cette action s’inscrit autour de l’arrestation des compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán, accusé-e-s de plusieurs attentats explosifs. L’un de ceux-ci étant la bombe artisanale qui a explosé dans la station de Sucentro le 8 septembre dans la commune de Las Condes, qui a blessé des civils. Nous autres voulons que soient bien claires les différences qui nous séparent de cette action et de sa revendication : pour nous les civil-e-s ne sont pas des objectifs de l’action révolutionnaire, et le Subcentro n’est pas non plus un lieu par lequel transitent les bourgeois.

Mais ni Juan, ni Nataly, ni Guillermo ne sont ni coupables ni innocents, nous ne gobons pas ce que disent la charogne journalistique, la police ou le pouvoir dans son ensemble, la seule chose dont ils et elle ont fait preuve a été un mépris total envers l’autorité à travers plusieurs gestes, desquels nous nous sentons proches, et voilà pourquoi nous nous solidarisons. Peut-être que nos postures changeront ou se consolideront dans le futur, mais il ne nous intéresse pas d’attendre que l’un ou l’autre se produise, et préférons brandir immédiatement la solidarité révolutionnaire.

Nous entendons la solidarité révolutionnaire en tant qu’action concrète symbolique et matérielle, et dans ce cas comme une action symbolique subversive qui parviendra aux compas incarcéré-e-s avec amour, pour leur laisser bien entendu le fait qu’il existe dans la rue des gens qui ne restent pas impavides face aux avancées du pouvoir, et que nous cherchons avec nos propres moyens la façon d’aiguiser la guerre sociale, sans empressement mais sans nous arrêter.

De cette façon, nous ne tombons pas dans l’immobilisme, ni dans la paranoia couarde de certain-e-s qui voient la police de toutes parts, et pas non plus dans la critique sans action. Pour ceux-là… RIEN. Nous nous solidarisons de diverses façons avec les compagnon-ne-s et appelons à l’expansion de l’action anarchiste sous toutes ses formes et limites. Voilà notre petite réponse face aux avancées de l’État et du Capital. Nous avançons fermement, ne baissons pas la tête et n’avons pas peur, ayez-bien ça en tête.

Nous saluons combativement les anonymes avec lesquel-le-s nous nous sommes organisé-e-s à cette occasion, en insistant sur le fait que nous-mêmes ne sommes qu’un petit groupe d’action qui exprime ses positions par ces mots – nous ne sommes pas les seul-e-s –, et nous invitons donc fraternellement les autres groupes à revendiquer eux aussi cette action et à exprimer leurs postures à qui cela leur conviendra le mieux. Nous sommes toujours en recherche de débat, et continuerons sans jamais douter à attaquer le pouvoir et ses symboles.

Il n’y a pas le temps pour l’immobilisme !!
MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS : PAROLE ET ACTION !!
Que la solidarité brise l’isolement des prisons !!
Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán de retour dans la Rue !!

Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.