Tag Archives: Opération Pandora

État espagnol : Adresse du compagnon emprisonné à la suite de la nouvelle opération répressive

Le 30 octobre les neufs anarchistes arrêté-e-s deux jours avant en Catalogne sont passé-e-s devant le juge à l’Audencia Nacional pour la deuxième phase de l’opération Pandora. Au final huit d’entre eux/elles ont été remis-es en liberté (dont 6 sous caution) et un se trouve en détention préventive.

Ici bas son adresse. Écrivez-lui, soutenez-le, qu’il sache qu’il n’est pas seul.

Enrique Costoya Allegue
CP Madrid V Soto del Real
Ctra M-609, km 3,5 Módulo 15
28791 Soto del Real (Madrid)

Soutiens et diffuse !

en espagnol, italien

Montevideo, Uruguay : Geste en complicité avec Mónica et Francisco

1920Communiqué reçu le 07/02/2015 :

A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’espagne à Montevideo. Ce geste a été fait en complicité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif.

Ce parti est l’actuel parti de gouvernement en Espagne, et ses politiciens font partie des principaux responsables de la persécution et de l’ouverture de procès contre des compagnon-ne-s de la guerre sociale sur ledit territoire, comme dans le cas de la récente « Opération Pandora ». Ce sont également eux qui, fin 2014, ont impulsé et approuvé la dite « loi Mordaza », la loi baillon, qui prévoit entre autres sanctions et restrictions de diminuer la protestation de rue, l’occupation de logements et l’arrivée d’immigrants.

Nous sommes partout !

Commando Mateo Morral

en anglais, en grec, en portugais

Berlin : Compte-rendu de la manif solidaire avec les anarchistes en Espagne

affiche0702
Le terrorisme, c’est de nous condamner à une vie de misère, pas d’y résister !
banderober
Le seul terroriste, c’est l’Etat ! Solidarité avec les prisonniers anarchistes en Espagne

  B9QqvJaIcAAhatR

Le 7 février 2015, environ 250 personnes ont manifesté à Berlin en solidarité avec les anarchistes arrêtés de Barcelone et d’ailleurs qui ont été enlevés par l’Etat au cours de l’opération “Pandora” en décembre 2014 et détenus jusqu’à ces derniers jours.

Avec cela, des lois spéciales telles que la loi de baillon “Ley Mordaza” et des accusations de terrorisme en ce moment en Espagne (semblable à la loi 129 en RFA*) constituent des possibilités pour les organes de répression étatique de criminaliser la résistance contre la paupérisation prescrite.

La manifestation bruyante a déambulé de Kreuzberg jusqu’au siège de LKA Berlin** à Tempelhof.

Source : linksunten


Notes de traduction :

* loi sur la formation d’organisations terroristes, condamnant de 1 à 10 ans de prison tout délit en “bande organisée” visant entre autre les bâtiments et institutions étatiques. Elle permet aussi à l’Etat allemand de poursuivre à l’étranger tout “terroriste présumé” de nationalité allemande ou ayant agi sur le territoire national.

**siège de la police berlinoise de lutte contre la criminalité. Il est divisé en plusieurs sections:
1/ Juridiction du crime aux personnes
2/ Criminalité transfrontalière
3/ Crime organisé et criminalité économique
4/ Crime organisé et délit en bande
5/ Bureau de police à la protection de l’Etat
6/ Services aux opérations
7/ Centrale à la lutte contre la criminalité et de soutien aux enquêtes
8/ Centre de compétence de la police scientifique
+ “bureau central à la prévention”.

Comme le soleil qui se lève chaque jour…

sol2
Nos nuits vous embrassent avec rébellion.

Bien que nous soyons convaincu-e-s du fait que la seule réponse valide face à l’enfermement de nos compagnon-ne-s est la libération, la fuite et le soutien permanent… nos gestes prétendent toujours démontrer l’affection rebelle qui puisse au moins arracher un sourire.Nous ne peignons pas seulement pour vous, mais pour vous chercher des paysages qui puissent vous accompagner dans ces circonstances, inévitables pour celles et ceux qui ont choisi le chemin de la liberté et la confrontation qu’elle implique.

Nous avons donc décidé de donner ces petites mais affectueuses démonstrations de notre inconditionnel désir et soif de liberté, outrepassant les kilomètres de distance et nous unissant sous le même ciel, sous le même soleil qui nous illumine chaque jour et sous la même nuit qui nous protège et nous accompagne, complice de nos pas.

Nous ne nous sentons pas seulement meurtri-e-s par les nouvelles de vos arrestations et condamnations, mais aussi plein-e-s de rage. Et cette rage que nous, tous les cœurs anti-autoritaires indomptés ressentons se manifestera et se multipliera sous toutes les formes imaginables contre nos ennemi-e-s.

Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sorti-e-s pour aller peindre. Cela n’est pas du au fait que nous sentions plus d’affinités avec tel ou telle compagnon-ne. Nous nous sommes de nouveau retrouvé-e-s aujourd’hui  pour réaliser cette démonstration de solidarité avec notre compagnonne Tamara Sol, qui doit bientôt recevoir une nouvelle condamnation, avec nos compagnon-ne-s de Barça qui font face à l’Opération Pandora (force à l’okupa Kasa de la Muntanya). Pour elles et eux, cette main ouverte, cette étreinte et la solidarité sans limites ni frontières.

Depuis quelque part dans le monde…

Sauvages et rampant-e-s, Année 5.520 du Calendrier Andin
A 31 années de l’ère Orwell

Marseille : Solidarité avec les inculpé-e-s de l’Opération Pandora

Jeudi 12 février 2015 (18:30) : Projection du film “Caso Bombas” sur les anarchistes au Chili*

Bouffe vegan et prix libre
Pour l’addresse : blancarde2015@riseup.net
*Le film est en espagnol mais les subs sont en anglais

Solidarité internationale avec les personnes impliquées dans l’Opération Pandora

“Pour celles et ceux qui luttent, le sens de la solidarité cherche à faire s’évanouir la solitude de l’enfermement, livrer une bataille contre l’oubli de nos compagnon-ne-s enfermé-e-s par les États, mettre en lumière la logique du pouvoir qui cherche à les conduire à l’abandon.”
– des anarchistes de Pandora

Un an après la finalisation de cette farce qu’était le « Caso bombas », et à travers une autre opération, de ce côté de l’océan cette fois, les ministères, les juges et les policiers espagnols et chiliens ont travaillé de concert sur un nouveau cas. Mónica Caballero et Francisco Solar, tous deux auparavant poursuivi-e-s dans le « Caso bombas », sont arrêté-e-s à Barcelone, sous l’accusation d’avoir posé un engin explosif dans la Basilique du Pilar à Saragosse, de monter une conspiration en vue de réaliser un acte similaire et d’appartenir à une supposée organisation terroriste.

Le 16 décembre 2014, une descente a été faite dans 15 maisons, squats et centres sociaux à Barcelone, Sabadell, Manresa et Madrid, et onze camarades anarchistes ont été kidnappé par l’État espagnol. Quatre d’entre eux ont été libéré peu de temps après tandis que les autres ont du attendre le 30 janvier dernier pour accéder à une liberté surveillée. Pour cela, le juge a ordonné à chacun une caution de 3000 euros. Il y a donc un besoin urgent de donations pour payer leurs cautions, s’élevant en tout à 21 000 euros.

Ce kidnapping de sept camarades a, depuis ce jour, déclenché une multitude de rassemblements et de manifestations dans de nombreuses villes. Des milliers de personnes sont venus en solidarité avec les camarades arrêtés, montrant leur rage et leur haine envers cette nouvelle opération répressive de l’État.

fr-contrainfo.espiv.net / efectopandora.wordpress.com

en anglais

Catalogne : Sabotages en solidarité avec les mis-es en cause dans l’Opération Pandora

rn1

Le matin du vendredi 30 janvier dernier, juste après la levée du secret de l’instruction et que filtre la nouvelle de l’imminence de la libération sous caution des compagnon-ne-s, nous avons décidé de descendre exprimer notre solidarité dans la rue.

Ont été sabotés les distributeurs et les vitrines des bureaux de la Banque Santander suivants :

A Mataró, les succursales des rues Camí del Mig, Plaza de Granollers, Plaza Santa Anna, Carrer Sant Cugat, Av de América, Via Europa.
Ont aussi été sabotés les sièges de la même Banque à El Masnou, Vilassar de Mar et Premià de Mar.

Nous avons choisi la Banque Santander parce qu’elle est la seule entité chargée de gérer les rentrées d’argent des prisons de l’État Espagnol, brassant environ 100 millions d’euros à l’année, selon les chiffres officiels. En spéculant et en faisant du profit sur la base de cette importe quantité d’argent, fruit de la souffrance et de l’enfermement de milliers de personnes.

Nous célébrons le fait que nos compagnon-ne-s soient de nouveau dehors ; mais même ainsi, nous sommes bien conscient-e-s qu’il nous reste encore un long et difficile chemin à parcourir et que tant qu’il existe de la résistance face à la domination du système capitaliste, l’État et ses mécanismes répressifs essayeront d’en finir avec elle.

Que la flamme de la solidarité ne s’éteigne pas.

Liberté pour Mónica et Francisco !

Espagne : Libération surveillée des compagnon-ne-s détenu-e-s lors de l’Opération Pandora

lib1Le 30 janvier dans la nuit, les 7 compagnons et compagnonnes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis-es en liberté.

Un jour avant, le Jury d’Instruction 3 de l’Audience National a fait tomber le secret d’instruction, et pour ce qu’on en sait jusqu’à présent, à travers ce qu’ont diffusé les Mossos d’Esquadra sur leur page web au sein d’un communiqué de presse, on y trouve des accusations telles qu’appartenance aux GAC, des attaques de banques, des envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), tandis « qu’on les relie » par ailleurs, toujours selon la police, aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de nos compagnon-ne-s Mónica et Francisco.

Le communiqué policier s’achève sur un victorieux « selon les enquêteurs, la structure des GAC/FAI-FRI est désarticulée en Catalogne, principal bastion de cette organisation criminelle à finalités terroristes contre l’État espagnol ». Ce que ne reconnaissent pas (et ne reconnaîtrons jamais) ces serviteurs du pouvoir, c’est qu’ils cherchaient, à travers cette opération, à générer de la peur chez tou-te-s les autres compagnons et compagnonnes, ce qui n’a pas seulement échoué, mais qui, nous pourrions l’affirmer sans aucun doute, a généré l’effet inverse.

Sans nul doute, leur remise en liberté et le fait de les réaccueillir parmi nous est une occasion à célébrer, autant parce qu’ils et elles ne sont plus enfermé-e-s que parce qu’ils et elles sont de nouveau parmi nous pour lutter coude à coude contre ce monde de merde. Mais c’est une « célébration » qui ne peut rester que partielle, parce que les accusations restent en place, tout comme les mesures de contrôle judiciaire (obligation de signer 3 fois par semaine, retrait de passeport, etc.), et que Mónica et Francisco sont toujours dedans… pour ne pas parler de tou-te-s les compas qui risquent différentes peines de prisons dans différentes affaires et celles et ceux qui ont déjà été condamné-e-s.

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Magdebourg, Allemagne: Banderole en solidarité avec les anarchistes en Espagne

133699
Liberté pour les 7 anarchistes prisonniers en Espagne

Dans la nuit du 28 au 29 janvier, nous avons déployé une banderole à Magdebourg. Nous avons fait ça en solidarité avec les 7 prisonniers anarchistes de l’opération “Pandora” en Espagne. Nous leur souhaitons beaucoup de force. Ne les laissez pas vous démolir !

La lutte est le seul chemin !

Espagne : les sept de Pandora sur le point d’être libéré-e-s !

Urgent! Besoin d’argent pour des cautions!

Les sept compagnon-ne-s incarcéré-e-s au cours de l’Opération Pandora sont en attente de libération ce vendredi 30 janvier 2015 après-midi. Le juge a ordonné que chacun paye une caution de 3.000 pour être libéré-e-s en liberté conditionnelle. Les besoins de dons sont urgents pour pouvoir payer la caution (21.000 euros au total). Diffusez l’information !

Ci-dessous, les informations du compte bancaire où envoyer de l’argent.

ES68 3025 0001 19 1433523907 (Caixa d’Enginyers)

Quelques détails supplémentaires ici : efecto pandora

Kadıköy, Istanbul: Solidarité avec les anarchistes en prison en Espagne

kadikoy

kadikoy2

kadikoy4

kadikoy5

kadikoy6La nuit du 22 janvier, à Kadıköy, des groupes anarchistes du nom de « Front Anarchiste » et « Sans ombres » ont mené une action en soutien aux anarchistes emprisonné-e-s par l’Opération Pandora. Avec des drapeaux noirs et masqués, les anarchistes sont passés par une rue très fréquentée, attaqué les distributeurs de billets, des vitrines de banques et des magasins capitalistes tels que Adidas, tout en exprimant leur solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes en Espagne et dans le monde entier.

Pendant la marche, les anarchistes ont bloqué la route avec des conteneurs de poubelles, attaqué des DAB et des magasins de multinationales capitalistes. Ils ont également communiqué sur la situation des anarchistes emprisonné-e-s dans les prisons espagnoles. Et ils ont chanté « Insurrection, Destruction, Anarchie, Longue vie au Peuple sans État, Liberté pour les Prisonniers Anarchistes »

Sur le terrorisme dans la bouche des États

dum

20 janvier 2015

Après les assassinats de Paris s’est déclenchée une nouvelle offensive des États et de leurs appareils au sein de la guerre civile mondiale en cours. De nouvelles lois d’exception, qui n’auraient auparavant pas pu être imposées, car les conditions n’étaient pas propices pour justifier un changement de la sacrosainte image de la Démocratie, sont à présent promulguées par décret sous diverses formes.

Des lois qui incrémentent encore plus le contrôle des citoyens à travers des interventions télématiques ou téléphoniques ou des données fournies par des entreprises, qui restreignent l’espace d’apparente liberté de frontières en Europe, qui fomentent la délation de concitoyens suspects car s’écartant de la norme (spécialement de la part de fonctionnaires au service de l’État dans les centres de santé, les prisons, etc.), qui incitent la magistrature et les législations en vigueur à mener des enquêtes ou à créer de nouvelles lois ou d’endurcir celles existant déjà, qui permettent un meilleur contrôle des frontières, dotent les organes policiers de plus de pouvoir… Ils génèrent ainsi un état d’urgence factice en utilisant le concept de terrorisme, et en évoquant surtout le djihadisme, car c’est celui qui effraie le plus, étant donné qu’il est culturellement différent et que, dans le discours du Pouvoir, qu’il n’a pas de racine socioéconomique, mais seulement religieuse et autoritaire. Un concept qu’ils souhaitent maintenant redéfinir en termes plus pratiques pour son usage policier et judiciaire, alors qu’ils prétendent inclure sous cet éventail des individus qui agiraient en solitaire (ceux qui sont déjà taxés de « loups solitaires » par toute la presse) ou des individus qui s’organisent de façon informelle et non-hiérarchisée.

Après l’approbation de la Loi Mordaza il y a quelques semaines, l’État espagnol s’efforce déjà de conclure une nouvelle réforme du Code Pénal qui justifierait l’application des lois d’exception antiterroristes contre ceux qui agissent en solitaire et qui justifierait l’action policière-judiciaire préventive d’attaques terroristes. Il s’agit de quelque chose qui a déjà été vécu en Italie à travers les différents montages anti-anarchistes, ou au Chili avec le Caso Bombas et avec les changements de la Loi Antiterroriste ou la Loi de Contrôle des Armes et Explosifs, ou encore en Grèce, avec l’instauration des prisons de type C pour freiner la lutte armée. Les partis politiques encadrés dans une position toujours plus étroite, et auto-conditionnés par leur propre rôle d’aspirants gestionnaires de l’État dépendants des votes de citoyens aliénés jour après jour, se disputent pour être sur la photo de fin, d’accord avec leurs discours de merde particuliers. Aucun ne sera capable de contredire ce qui est imposé par les conditions créées. Ils ne le peuvent pas, et ne le veulent pas, du fait de ce qu’ils sont et du rôle qu’ils endossent au sein du système.

L’opération Pandora, menée contre des anarchistes actifs dans la lutte contre l’État et le capitalisme, n’a pas été un hasard. Une opération préventive et, en tant que telle, justifiée aux yeux de tous les citoyens à la lumière de la succession des évènements. Ils ne trouveront rien de plus. Voilà pourquoi ils modifient et approuvent encore plus de lois qui recouvrent l’application de peines de prison sans preuves d’actes de destructions de propriétés ou d’attentats physiques contre les gestionnaires du Capital. La rencontre du fasciste Fernández Díaz avec son homologue chilien juste avant l’opération Pandora n’était pas non plus un hasard.

Entretemps, ces citoyens de bas étage dépourvus de sens critique, ainsi que de dignité, continueront de débattre pour savoir pour qui voter lors des prochaines élections, plaçant leurs illusions de modification de leurs conditions existentielles dans les vieilles promesses des nouveaux figurants politiques et oubliant leur misère quotidienne en commentant le prochain match de foot, ou le prochain scandale sentimental, ou le prochain cas de corruption. Le fait qu’ils assument leur propre incapacité et la délégation aux gestionnaires de leurs vies sert de moteur pour que le pouvoir continue de tout gérer comme bon lui semble. Il leur arrive bien de se mouiller de temps en temps (si on les vire de leur boulot, qu’on les expulse de leur maison, qu’on leur retire les aides sociales minimales, qu’on les oblige à payer plus d’impôts, qu’on augmente le prix des produits de première nécessité, qu’on gèle leurs salaires ou leurs retraites, qu’on les envoie faire la guerre…), et leur possible action de résistance sera largement criminalisée et réprimée, et ils devront se convaincre eux-mêmes qu’il s’agit d’un effet collatéral dans le but d’obtenir un plus grand bien général (imposé par l’État et l’Économie), et ils ne comprendront même pas le pourquoi de la chose.

En ce qui nous concerne, nous n’oublions pas qui profite de tout cela. Les nouvelles conditions que renouvelle continuellement le pouvoir sont dirigées vers le maintien et l’amélioration des formes de relation capitalistes que la domination requiert. Ces nouvelles lois, ces guerres, ne sont pas séparées de l’exploitation au travail, de la destruction du territoire, de l’invasion et de la destruction d’autres cultures, de l’augmentation du nombre de prisons et du durcissement des conditions qui y sont imposées aux guérilleros et guérilleras, des morts aux frontières, etc. Ce sont d’autres conséquences du maintien d’une économie comme toujours dirigée vers le profit de quelques-uns par n’importe quel moyen.

Pour toutes ces raisons, la vision étroite et intéressée mise en avant du « Je suis Charlie » nous répugne. Cet intérêt est celui de l’État, cet intérêt est celui du Capital. Cet intérêt passe par les citoyens aveugles et à la vue courte, et se diffuse par les médis de désinformation du Pouvoir. Participer de façon a-critique à cette marée émotionnelle revient à s’aligner avec les États et le Capital. Et ne pas le faire ne veut pas dire soutenir cet État Islamique dont ils parlent. Cette polarisation sans nuances est un autre intérêt du Pouvoir pour isoler et créer son discours totalitaire.

Lire le texte en espagnol (original), en portugais.

Santiago : Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale

03
Solidarité révolutionnaire avec Nikos Romanos et tou-te-s les anarchistes incarcéré-e-s

001-1024x640

04-1024x768
Nous sommes d’éternels ennemis de l’Etat, de la police et de toute autorité. Aucune condamnation, aucun tribunal n’en finira avec la solidartié. Freddy, Marcelo, Juan et Carlos dans la rue !!
022
Solidarité active et combative avec Monica, Francisco et avec les prisonnier-e-s de l'”Opération Pandora” dans la rue !!

051-1024x640

Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.

Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.

Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.

Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.

Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.

Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.

Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.

Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.

Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio

Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.

Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :

En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.

En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.

Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.

Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.

Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.

Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.

La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?

Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!

Collectif Lutte Révolutionnaire.
lucharevolucionaria@riseup.net

Thessalonique : Attaque incendiaire contre un bureau des impôts

do
Le lundi 15 décembre 2014, nous avons déposé un engin incendiaire dans le Septième Bureau des Impôts de Thessalonique.

Avant toute chose, nous souhaitons clarifier le fait que nous n’avons pas mené cette attaque pour défendre un « pauvre type » qui s’indignerait des dettes, vu que les impôts sont toujours plus insupportables, mais qui continuerait de préférer la sécurité de sa maison.

Nous ne représentons que nous, et personne d’autre.

De plus, il ne nous intéresse pas de faire une analyse économique du rôle et du fonctionnement des bureaux des impôts. Nous pensons que ce ne serait que consumer notre énergie en nombres ou en pourcentages de l’économie. Alors que la vie ne se mesure pas en nombres, mais en sentiments et en tension.

Clairement, les bureaux des impôts fonctionnent en faveur de l’État (vu qu’ils sont sa principale source de revenus), et deviennent donc automatiquement pour nous des objectifs d’attaque.

Nous voulons détruire tout ce qui maintient l’État, la domination et la civilisation existante.

Au sein de la lutte anarchiste polymorphe, nous croyons que les attaques d’action directe favorisent le processus révolutionnaire et font partie de l’activité révolutionnaire.

JUSQU’A LA DESTRUCTION DE LA CIVILISATION EXISTANTE
VIVE L’ANARCHIE

P.S. : L’action est dédiée à la mémoire de Sebastián Oversluij, tué par les balles d’un batârd au cours d’une tentative d’expropriation de banque au Chili, ainsi qu’aux compagnon-ne-s poursuivi-e-s par l’Opération Pandora dans l’État espagnol.

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Prisons espagnoles : La tempête déchaînée par Pandora

freebird-1024x601

Aux nôtres, à tous les compagnons et toutes les compagnonnes de nous connu-e-s ou non, qui embrassent les idées anarchistes et à toutes les personnes solidaires et intéressées.

Le matin du 16 décembre, un grand déploiement policier a fait irruption dans les quartiers de Sant Andreu, de Poble Sec et de Gràcia à Barcelone, à Manresa, à Sabadell et dans le quartier madrilène de Carabanchel, envahissant nos maisons au cri de « police ! » et, après une perquisition méticuleuse, nous arrêtant nous, 11 anarchistes. Simultanément, l’athénée libertaire de Sant Andreu, l’athénée anarchiste de Poble Sec, la Kasa de la Muntanya et les logements d’autres compagnon-ne-s ont eux aussi été fouillés, sans que cela ne mène à d’autres arrestations.

Lorsque les flics se sont fatigués de manipuler, d’enregistrer et de recueillir de supposés indices, les arrêté-e-s en Catalogne avons été conduit-e-s séparément dans différents commissariats des extérieurs de la ville de Barcelone, afin de rendre tout geste de solidarité plus difficile, puis avons été transféré-e-s 48 heures plus tard à 600 kilomètres de là, à l’Audiencia Nacional de Madrid. Après de longues heures d’attente lors desquelles l’hostilité mutuelle était à couper au couteau, 4 compagnon-ne-s ont été relâché-e-s sous contrôle judiciaire, et 7 d’entre nous avons été conduit-e-s en prison préventive sous la charge de constitution, soutien, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires.

Nous avons dans un premier temps tou-te-s été transféré-e-s dans la maxiprison de Soto del Real (Madrid), où on nous a appliqué le régime FIES 3, réservé pour les délits d’organisation armée. Toutes nos communications sont interceptées et bien que nous n’ayons pas de nombre limite pour le nombre de lettres que nous pouvons recevoir, nous ne pouvons en envoyer que deux par semaine.
Notre arrestation et incarcération a lieu dans le cadre de « l’Opération Pandora », orchestrée conjointement par l’Audiencia Nacional et les Mossos d’Esquadra, contre une organisation terroriste fictive à laquelle ils attribuent des actions dont nous ignorons encore tout. Nous comprenons ce dernier assaut répressif comme une attaque contre la conjonction d’idées et de pratiques anarchistes, à un moment où l’État a besoin d’ennemis intérieurs pour justifier une série de mesure chaque fois plus oppressives et coercitives qui renforcent les formes actuelles de totalitarisme.

Avec la crise et l’insécurité en toile de fond, nous avons assisté au renforcement du contrôle aux frontières et des rafles racistes, des expulsions de logement, des violences hétéropatriarcales et de l’exploitation au travail, quelques choses au sein d’un grand etcétéra qui se traduit par des conditions de vie toujours plus misérables pour l’immense majorité.

Ces froides parois entre lesquelles nous sommes aujourd’hui enfermé-e-s ont caché les sourires qui se dessinent sur nos visages en sachant que nos proches, ami-e-s et compagnon-ne-s sont resté-e-s des heures et des heures devant les portes des commissariats et de l’Audiencia Nacional, se souciant de nous malgré le froid et la distance. De la même façon, savoir qu’une grande manifestation de solidarité combative à eu lieu à Barcelone et dans d’autres lieux nous remplit de joie, ce sont des gestes qui nous comblent de force et d’entièreté pour affronter la situation de la façon la plus digne qui soit.

Nous envoyons nos saluts, toujours combatifs, à Francisco Solar, Mónica Caballero, Gabriel Pombo Da Silva et à tous et toutes ces indomptables qui, au-delà des frontières imposées et malgré l’enfermement, les harcèlements ou les difficultés, ne baissent pas la tête et continuent de choisir la lutte.
Notre cœur reste avec vous.

Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’Anarchie.

Quelques anarchistes poursuivi-e-s par l’Opération Pandora

Madrid, fin 2014

Voir le texte traduit en grec, en italien, en portugais

Berlin : Sabotage solidaire avec les anarchistes incarcérés en Espagne

131002

Comme signe de notre solidarité avec les lieux perquisitionnés à Barcelone et dans d’autres villes ainsi qu’avec les compagnon-nes incarcéré-e-s dans le cadre de l’opération Pandora, nous avons incendié un véhicule de DHL dans la nuit du 5 janvier 2015 dans le quartier de Neukölln à Berlin.

DHL est à attaquer non seulement pour sa collaboration avec l’armée, mais aussi en raison de la diffusion internationale des véhicules de cette entreprise, ce qui constitue une cible appropriée pour des actions de sabotage.

Où les agences européennes de sécurité échangent des renseignements et préparent leur lutte commune contre les structures de résistance, la réplique et la solidarité militante ne s’arrêtent pas aux frontières.

Bonheur et liberté pour : L., A., N., A., E., D. [& B.]

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Prisons espagnoles : Solidarité et lutte

FALT
Nous ne sommes pas tou-te-s là, il manque les prisonnier-e-s !

Quelques mots écrits par des anarchistes de Pandora avant leur arrestation :

Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité n’est pas un concept vide, éloigné de notre capacité offensive et des conflits qui se développent au sein même de la lutte.

Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité n’est pas une « affaire » qui n’émerge que lors de « moments » répressifs concrets, parce que la répression n’est pas un « moment », sinon une part inévitable et permanente des mécanismes de l’État contre celles et ceux qui se rebellent.

Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité entre celles et ceux qui se soulèvent contre la misère quotidienne est une constante qui permet de créer et de maintenir des liens combatifs qui brisent le cercle du harcèlement, de l’isolement, de la prison et/ou de l’immobilisme.

Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité transcende les frontières imposées, pour les déborder et les détruire à travers l’agitation et l’action.

Pour celles et ceux qui luttent, le sens de la solidarité cherche à faire s’évanouir la solitude de l’enfermement, livrer une bataille contre l’oubli de nos compagnon-ne-s enfermé-e-s par les États, mettre en lumière la logique du pouvoir qui cherche à les conduire à l’abandon.

Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité cherche à se traduire en véritable intention qui génère des gestes de rébellion qui délivrent les nôtres.

Pour celles et ceux qui luttent, personne ne devrait être seul-e, ni en prison, ni dans la taule à ciel ouvert dans laquelle nous vivons.

Pour celles et ceux qui luttent, tout reste à décider, tout reste à faire. Prenons l’initiative…

Pour tous les compagnons et toutes les compagnonnes qui continuent avec fierté de parier pour la rupture de toutes les chaînes.

La continuité de la lutte dépend de chacun-e, dépend de tou-te-s, jusqu’à ce que plus un mur ne soit encore debout.

VIVE L’ANARCHIE

Pour que la solidarité se propage ! Avec amour et force de Berlin !

Liberté pour les 11 prisonniers anarchistes à Madrid et Barcelone
Votre répression n’arrêtera pas notre désir de liberté

Le 20 décembre 2014, tout comme à Barcelone et dans plusieurs villes de la péninsule ibérique, nous voulions montrer un signe clair de notre solidarité. Le 16 décembre, 11 anarchistes ont été arrêtés à Barcelone et à Madrid, dont 7 ont été incarcérés et les 4 restant placés en liberté surveillée.

Malgré la pluie et la neige, le message était clair. Même si nous ne sommes pas attardés longtemps sous les mauvaises conditions météorologiques. Nous ne voulons pas oublier la colère que nous avons ressenti ces jours-ci. Nous ne voulons pas oublier que, malgré la distance, nous nous sentons proches des prisonniers. Des tracts ont été distribués parmi les passants et lus aussi au mégaphone.

Environ 50 personnes se sont rassemblées à Kottbusser Tor, au cœur de Kreuzberg à Berlin.

Liberté pour tous les prisonniers !
Pour que la solidarité se propage !

Quelques anarchistes de Berlin

Buenos Aires: Action de solidarité face à l’ambassade d’Espagne

arg1
Ils ne pourront pas nous arrêter – Feu aux prisons – Nous sommes partout
arg3
Liberté pour les anarchistes arrêté-e-s en Espagne (A)

Le lundi 29 décembre, autour de 18 heures, plus de trente personnes sont allées manifester devant l’ambassade espagnole contre l’incarcération des 7 anarchistes détenu-e-s au cours de l’Opération Pandora en Espagne.

Iles Canaries : Sabotages en solidarité avec les prisonnier-e-s de Pandora

canariasEn soutien depuis la colonie des Iles Canaries à nos compagnon-ne-s anarchistes et féministes détenu-e-s récemment dans le cadre de ladite « affaire Pandora », et laissant pour clair notre répulsion vis-à-vis de ce système capitaliste et hétéropatriarcal assassin, des actions de sabotages de distributeurs de billets ont été menées et des tags de solidarité avec elles et eux ont été faits le 30 décembre.

En vérité, le sentiment de Solidarité que nous sentons envers nos compagnon-ne-s a une force destructive imparable, capable de traverser les murs et de parvenir jusqu’à leurs cœurs libertaires, aujourd’hui entre les barreaux. Nous appelons à continuer de combattre et de nous soutenir mutuellement, ce sont les piliers de notre lutte anarchiste. Que le feu brûle à l’intérieur comme à l’extérieur de nos corps.

Ni coupables, ni innocent-e-s !
« Si je ne peux pas danser sur la tête d’un flic, ce n’est pas ma révolution ! »
Santé, Anarchie et Mort à l’État Hétéropatriarcal !

A.M.O.R. (Anarkistas Marikas Organizando la Rabia / Pédales Anarchistes Organisant la Rage)

Barcelone : Manif en solidarité avec les anarchistes détenu-e-s de l’Opération Pandora

anarkia-1024x595

cajero-destrozado-1024x601

cristalera-reventada-1024x584

presxs-libertad-1024x581
Liberté pour les prisonnier-e-s

santander-atacada-1024x560

tienda-vandalizada-1024x591
Nous n’avons pas peur (A)

Le samedi 27 décembre, la manifestation appelée à 17 heures en solidarité avec les anarchistes détenu-e-s dans le cadre de l’Opération Pandora, sous les ordres du juge-tortionnaire Javier Gómez Bermúdez, a parcouru les rues du centre de Barcelone.

La manifestation a commencé dans de larges rues avec des cris de solidarité avec les arrêté-e-s, contre la police, contre les prisons et contre l’État, et a terminé dans le quartier de Gràcia. Au moment d’entrer dans le quartier, des compagon-ne-s masqué-e-s ont attaqué sans complexe un grand nombre de succursales bancaires, l’hôtel 5 étoiles Casa Fuster (qui fut le consulat de l’Allemagne nazie à Barcelone en 1936, avant de devenir le siège du comité pour la défense de la révolution au printemps 1937 et d’être repris par la Phalange en 1939, puis de devenir un hôtel de luxe pendant la Transition, après quelques tentatives des mouvements associatifs de quartier de le transformer en structure sociale) et quelques locaux commerciaux de multinationales.

Malgré les diverses menaces de charge proférées par la police contre les manifestant-e-s, un bon nombre de compagnon-ne-s ont tenu bon ensemble pour pouvoir continuer à attaquer les représentants du Capital dans la ville et pouvoir disperser la manifestation après avoir abandonné le matériel d’attaque, pour ensuite s’éloigner de la zone en groupes.
Aucune arrestation n’a été signalée.

LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR NOS COMPAGNON-NE-S !!
FEU A CETTE PAIX SOCIALE CONSTRUITE SUR NOS FRERES ET SOEURS EN PRISON !!
MORT A L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !!

Leipzig : Deutsche Bank défoncée en solidarité avec les anarchistes en Espagne

En solidarité avec les anarchistes arrêté-e-s en Espagne, nous avons démoli la succursale de la Deutsche Bank à Leipzig.

Le 16 décembre 2014 en Espagne, différentes forces de police ont mené des perquisitions coordonnées dans 12 appartements, tandis que 11 anarchistes ont été arrêté-e-s. Un des prétextes pour lesquelles les perquisitions ont eu lieu était que les accusés auraient détruit des distributeurs automatiques de billets.

Nous nous solidarisons avec les compagnon-nes visé-es par la répression étatique et avons ainsi démoli les distributeurs automatiques de billets et cassé les fenêtres de la Deutsche Bank située à Lindenauer Markt.

Quelques-uns sont visés – nous sommes tous concernés !

Nous soutenons l’appel à la violence pour le 31 décembre 2014.

Italie / Espagne : Réflexions sur la répression

Le tortionnaire est un fonctionnaire.
Le dictateur est un fonctionnaire.
Bureaucrates armés, qui perdent leur emploi s’ils n’accomplissent pas leur tâche avec efficacité.
Ce ne sont pas des monstres extraordinaires.
Nous ne leur ferons pas cadeau d’une telle grandeur.

Eduardo Galeano

La matinée du 9 décembre, un nouveau mandat de capture a été remis à Francesco, Graziano et Lucio, déjà accusés du sabotage de la nuit du 13 au 14 mai 2013 et en prison depuis le 11 juillet 2014, dans lequel on trouve l’accusation d’attentat à la vie humaine (art. 280), fabrication d’armes de guerre (art. 280 bis) et l’aggravant de finalité terroriste (art. 280), c’est-à-dire les mêmes accusations que celles qui étaient portées contre Claudio, Chiara, Mattia et Niccolò. Pour l’occason, ils ont subi une fouille de leurs cellules et la confiscation de matériel et de courrier. Quelques-uns d’entre eux ont vu leurs parloirs immédiatement bloqués et Lucio a été placé à l’isolement. Après la sentence contre les quatre, pour qui l’accusation de terrorisme est tombée, car le fait n’est pas retenu. Mais le terrorisme reste utilisé contre Francesco, Graziano et Lucio. Lucio reste en isolement dans la prison de Busto Arsizio, et son transfert aura lieu d’ici peu, tandis que Francesco et Graziano ont été transféré à Ferrara dans le module de Haute Sécurité AS2,* où il leur est interdit de se voir entre eux ou de voir les autres compagnons de la section, donc en isolement. Plus tard, ils ont ré-obtenu la promenade en commun.

Au même moment, en Espagne, quelques jours après l’approbation de la loi Mordaza, une opération répressive du nom de Pandore commence contre le « terrorisme anarchiste ». Des 11 personnes arrêtées, 7 sont encore actuellement détenues.

L’appareil judiciaire est un théâtre de papier, mais protégé d’une forte cuirasse qui change de forme selon ses intérêts. Ses lois, ses matraques et ses condamnations nous touchent à différents niveaux et de différentes façons.

L’une des multiples finalités de la répression est de rompre et de dépersonnaliser l’identité individuelle et collective. L’identité nous aide à soutenir les idées, la sécurité émotionnelle et donc notre capacité d’action et de réaction, nous donnant conscience des diverses situations et de notre rôle au sein de celles-ci.
C’est justement pour cela qu’il est nécessaire de partager les réactions personnelles et de les élaborer collectivement dans les groupes d’affinité, pour les transformer en force collective. Nous avons toutes et tous besoin d’affection, de lumière, d’ombres, de chaleur, de soupapes de décompression, de soin et de conflit.

Lorsqu’une personne est arrêtée, la frustration et l’impuissance qui nous envahissent ne sont pas faciles à gérer, elles nous rendent désorganisés, passifs, distants de celles et ceux qui sont dedans. Et il est d’une importance fondamentale de transformer ces sentiments en un dialogue actif avec ceux de l’intérieur. Cette guerre permanente nous fait mal, c’est un doigt dans la plaie, mais nous devons nous en servir pour créer des ponts entre celles et ceux qui sont dans la petite cage oppressante de la prison et celles et ceux qui sont dans la grande cage apparemment confortable qu’est la société. Que la rage soit le carburant de nos actions, mais que l’occasion de réfléchir le soit également en créant des espaces d’intimité, de confiance, de convivialité, pour brûler les peurs qui nous réfrènent.

Partager analyses et sentiments avec d’autres, qui ont déjà vécu des situations de répression, aide à construire et à renforcer la lutte, la solidarité, nous-mêmes.
Accepter le langage du pouvoir, sa violence physique et psychique, dans le personnel comme dans le social, altère nos valeurs et risque de les faire disparaître et de nous englober dans le système.

Il est dès lors important de partir des expériences traumatisantes qui dérivent de la répression pour élaborer des moyens de les affronter, en renforçant par exemple des processus d’appui mutuel, en reconstruisant le réseau des groupes sociaux, la mémoire, en donnant priorité au sens communautaire. Tout cela est un parcours qui n’est pas facile, mais qui n’est pas impossible.

Il est nécessaire d’affronter la répression et les effets qu’elle a sur nos vies, de manière collective, pour créer de la conscience et des outils qui puissent nous donner de la force.

Quelques compagnonnes

* Note de Contra Info : Lucio a lui aussi été transféré depuis peu à Ferrara.

Barcelone : Permanences solidaires à l’Athénée Anarchiste de Poblesec

cartel_divendres-724x1024Comme beaucoup d’entre vous le saurez, au cours de l’Opération Pandora du mardi 16 décembre, l’appareil répressif de l’Etat a donné l’assaut à plusieurs maisons et locaux anarchistes, emportant avec lui 11 compagnon-ne-s, frères et soeurs et ami-e-s, en les accusant d’appartenir à une prétendue “organisation terroriste”… Après le cirque juridico-médiatique de l’arsenal antiterroriste que nous connaissons déjà, 4 seront relâché-e-s en “liberté” avec charges et les 7 autres entreront en prison préventive, venant s’ajouter à la liste de compagnon-ne-s déjà séquestré-e-s dans les prisons du monde.

C’est pour cette raison que, entre beaucoup d’autres choses, l’Athénée Anarchiste de Poblesec ouvrira ses portes tous les vendredi dès 19 heures pour servir de point d’information et de rencontre. Il y aura aussi une bouffe vegan.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être fort-e-s, ne pas baisser la tête et lutter jusqu’à ce que nos compagnon-ne-s soient avec nos. Nous ne nous laisserons pas faire, nous n’avons pas peur. La seule chose que font leurs coups est de nous rendre plus fort-e-s.

Jusqu’à la destruction de la dernière des cages.

En solidarité, avec tout l’amour et toute la rage !

Quelques anarchistes de Poblesec

San Francisco, USA : Solidarité avec les prisonnier-e-s de Pandora

Solidarité avec le 7 anarchistes prisonniers en Espagne
Solidarité avec les 7 anarchistes prisonniers en Espagne

Le 22 décembre 2014, un groupe d’anarchistes est passé par le consulat espagnol à San Francisco. Après avoir jeté des tracts à l’intérieur du consulat, retiré le drapeau espagnol et crié des slogans, le groupe est reparti sans incident.

Le 15 décembre 2014, l’État espagnol a fait passer la loi « mordaza », une loi qui transforme en crime le fait d’insulter un flic, de le filmer, ou de se rassembler en grands groupes. Le 16 décembre, l’État espagnol a pris d’assaut plusieurs maisons et appartements à Barcelone. Après avoir saisi matériel électronique, documentation et vêtements, l’État a enfermé 7 anarchistes sur des charges floues de terrorisme. Ces anarchistes doivent devenir l’exemple de ce qu’il se passe lorsque l’on relève la tête contre le fascisme.

Si l’État espagnol souhaite emprisonner et criminaliser les anarchistes, nous sommes plus que volontaires pour riposter.
Plus jamais de dictature ! Liberté pour les prisonnier-e-s ! A bas l’État !

Vive l’anarchie !

Maldonado, Uruguay : Fresque en solidarité avec les prisonnier-e-s en Espagne

maldo_soli

pintada-maldonado-768x1024
Littéralement : “Prisonnier-e-s dans la rue”
maldonado-1024x768
“S’ils en touchent un-e, ils nous touchent tou-te-s / Liberté immédiate pour les 7 compagnon-ne-s séquestré-e-s par l’Etat terroriste espagnol”

Une fresque dans le centre de Maldonado, en Uruguay, en solidarité avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s récemment par l’Etat espagnol ;  nous étendons évidemment notre solidarité à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte dans le monde.