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Sur le terrorisme dans la bouche des États

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20 janvier 2015

Après les assassinats de Paris s’est déclenchée une nouvelle offensive des États et de leurs appareils au sein de la guerre civile mondiale en cours. De nouvelles lois d’exception, qui n’auraient auparavant pas pu être imposées, car les conditions n’étaient pas propices pour justifier un changement de la sacrosainte image de la Démocratie, sont à présent promulguées par décret sous diverses formes.

Des lois qui incrémentent encore plus le contrôle des citoyens à travers des interventions télématiques ou téléphoniques ou des données fournies par des entreprises, qui restreignent l’espace d’apparente liberté de frontières en Europe, qui fomentent la délation de concitoyens suspects car s’écartant de la norme (spécialement de la part de fonctionnaires au service de l’État dans les centres de santé, les prisons, etc.), qui incitent la magistrature et les législations en vigueur à mener des enquêtes ou à créer de nouvelles lois ou d’endurcir celles existant déjà, qui permettent un meilleur contrôle des frontières, dotent les organes policiers de plus de pouvoir… Ils génèrent ainsi un état d’urgence factice en utilisant le concept de terrorisme, et en évoquant surtout le djihadisme, car c’est celui qui effraie le plus, étant donné qu’il est culturellement différent et que, dans le discours du Pouvoir, qu’il n’a pas de racine socioéconomique, mais seulement religieuse et autoritaire. Un concept qu’ils souhaitent maintenant redéfinir en termes plus pratiques pour son usage policier et judiciaire, alors qu’ils prétendent inclure sous cet éventail des individus qui agiraient en solitaire (ceux qui sont déjà taxés de « loups solitaires » par toute la presse) ou des individus qui s’organisent de façon informelle et non-hiérarchisée.

Après l’approbation de la Loi Mordaza il y a quelques semaines, l’État espagnol s’efforce déjà de conclure une nouvelle réforme du Code Pénal qui justifierait l’application des lois d’exception antiterroristes contre ceux qui agissent en solitaire et qui justifierait l’action policière-judiciaire préventive d’attaques terroristes. Il s’agit de quelque chose qui a déjà été vécu en Italie à travers les différents montages anti-anarchistes, ou au Chili avec le Caso Bombas et avec les changements de la Loi Antiterroriste ou la Loi de Contrôle des Armes et Explosifs, ou encore en Grèce, avec l’instauration des prisons de type C pour freiner la lutte armée. Les partis politiques encadrés dans une position toujours plus étroite, et auto-conditionnés par leur propre rôle d’aspirants gestionnaires de l’État dépendants des votes de citoyens aliénés jour après jour, se disputent pour être sur la photo de fin, d’accord avec leurs discours de merde particuliers. Aucun ne sera capable de contredire ce qui est imposé par les conditions créées. Ils ne le peuvent pas, et ne le veulent pas, du fait de ce qu’ils sont et du rôle qu’ils endossent au sein du système.

L’opération Pandora, menée contre des anarchistes actifs dans la lutte contre l’État et le capitalisme, n’a pas été un hasard. Une opération préventive et, en tant que telle, justifiée aux yeux de tous les citoyens à la lumière de la succession des évènements. Ils ne trouveront rien de plus. Voilà pourquoi ils modifient et approuvent encore plus de lois qui recouvrent l’application de peines de prison sans preuves d’actes de destructions de propriétés ou d’attentats physiques contre les gestionnaires du Capital. La rencontre du fasciste Fernández Díaz avec son homologue chilien juste avant l’opération Pandora n’était pas non plus un hasard.

Entretemps, ces citoyens de bas étage dépourvus de sens critique, ainsi que de dignité, continueront de débattre pour savoir pour qui voter lors des prochaines élections, plaçant leurs illusions de modification de leurs conditions existentielles dans les vieilles promesses des nouveaux figurants politiques et oubliant leur misère quotidienne en commentant le prochain match de foot, ou le prochain scandale sentimental, ou le prochain cas de corruption. Le fait qu’ils assument leur propre incapacité et la délégation aux gestionnaires de leurs vies sert de moteur pour que le pouvoir continue de tout gérer comme bon lui semble. Il leur arrive bien de se mouiller de temps en temps (si on les vire de leur boulot, qu’on les expulse de leur maison, qu’on leur retire les aides sociales minimales, qu’on les oblige à payer plus d’impôts, qu’on augmente le prix des produits de première nécessité, qu’on gèle leurs salaires ou leurs retraites, qu’on les envoie faire la guerre…), et leur possible action de résistance sera largement criminalisée et réprimée, et ils devront se convaincre eux-mêmes qu’il s’agit d’un effet collatéral dans le but d’obtenir un plus grand bien général (imposé par l’État et l’Économie), et ils ne comprendront même pas le pourquoi de la chose.

En ce qui nous concerne, nous n’oublions pas qui profite de tout cela. Les nouvelles conditions que renouvelle continuellement le pouvoir sont dirigées vers le maintien et l’amélioration des formes de relation capitalistes que la domination requiert. Ces nouvelles lois, ces guerres, ne sont pas séparées de l’exploitation au travail, de la destruction du territoire, de l’invasion et de la destruction d’autres cultures, de l’augmentation du nombre de prisons et du durcissement des conditions qui y sont imposées aux guérilleros et guérilleras, des morts aux frontières, etc. Ce sont d’autres conséquences du maintien d’une économie comme toujours dirigée vers le profit de quelques-uns par n’importe quel moyen.

Pour toutes ces raisons, la vision étroite et intéressée mise en avant du « Je suis Charlie » nous répugne. Cet intérêt est celui de l’État, cet intérêt est celui du Capital. Cet intérêt passe par les citoyens aveugles et à la vue courte, et se diffuse par les médis de désinformation du Pouvoir. Participer de façon a-critique à cette marée émotionnelle revient à s’aligner avec les États et le Capital. Et ne pas le faire ne veut pas dire soutenir cet État Islamique dont ils parlent. Cette polarisation sans nuances est un autre intérêt du Pouvoir pour isoler et créer son discours totalitaire.

Lire le texte en espagnol (original), en portugais.

[État espagnol] Les distances nous séparent, le sentiment nous réunit

Muerte-al-Estado-y-viva-la-anarquia(Quelques mots de Mónica Caballero depuis la prison de Brieva, novembre 2014)

Les dates qui viennent s’approchent chargées de sentiments intenses. D’un côté, ce sera l’anniversaire de l’irréparable perte de Sebastián en décembre, et maintenant, en novembre, un an a passé depuis mon arrestation.

Je me souviens du moment où ils m’ont appris le décès de Sebastián, ça a été comme une douche froide (une mauvaise compagnonne lors des froides nuits madrilènes). La perte de n’importe quel compagnon-ne est toujours un événement horrible, et je peux aujourd’hui revoir ce fait et me sentir fière d’avoir eu un compagnon aussi digne.

Se souvenir de nos frères et de nos sœurs est un exercice nécessaire pour nous, qui construisons une réalité différente. Si nous ne le faisions pas, il ne resterait que de nombreuses fiches policières et des reportages de ces charognards de journalistes. La chute d’un-e anti-autoritaire dans cette guerre contre l’ordre établi ne peut pas être qu’un moment de tristesse. Il nous appelle aussi à suivre son exemple et, dans mon cas, c’est une immense joie que je ressens en me souvenant de qui a refusé de se soumettre et est parti à l’assaut du ciel.

Même si il peut sembler qu’on se répète, Angry vit dans notre mémoire.
Les distances nous sépare, le sentiment nous réunit.

Je profite de ce moment, lors duquel les souvenirs m’émeuvent, pour faire une brève analyse de ma situation. Commençons par un retour sur ce qui a conduit à ma détention.

Le 13 novembre 2013, la police m’a arrêtée avec mon compagnon et trois autres personnes. Ils nous accusent d’avoir placé l’engin explosif qui a détonné en octobre 2013 dans la Basilique du Pilar à Saragosse, de conspiration en vue de commettre un second attentat, qui selon eux aurait du avoir lieu dans le monastère de la vierge de Montserrat, à Barcelone, et d’appartenance à bande armée. Tout cela est inclus dans la loi antiterroriste.

L’organisation à laquelle on nous accuse d’appartenir est le commando insurrectionnel Mateo Morral, groupe qui s’est attribué deux actions à l’explosif : l’une dans la cathédrale de l’Almudena (Madrid), et celle du Pilar (Saragosse).
Bizzarement, l’accusation inclut aussi l’appartenance à la FAI-FRI et aux GAC (groupes anarchistes coordonnés), alors que les revendications de ces explosions ne mentionnent à aucun moment ces sigles.

L’une des motivations les plus décisives dans les actions des appareils répressifs espagnols a été les informations fournies par leurs pairs chiliens. Depuis que nous avons mis le pied sur le sol Ibérique (Francisco et moi), la police chilienne a fait tout son possible pour se venger du ridicule qu’est devenu le « caso bombas », lors duquel nous avons tous deux été absous. Les mots de Sebastián Piñera, qui était président du Chili au moment de notre arrestation, adressés au Ministre de l’Intérieur espagnol confirment ce que je dis.

L’accusation à laquelle Francisco et moi devons faire face va au-delà de savoir si nous sommes les auteurs matériels des faits. Bien que les appareils judiciaires ne le reconnaîtront jamais, l’accusation est totalement politique, puisque la seule certitude qu’ils ont est que nous sommes anarchistes. Je n’ai jamais renié les idées que je propage, et c’est ce qu’ils veulent punir.

Je ne baiserai pas leur croix de repentance, j’avance tranquille d’avoir la certitude du fait que je lutte pour les idéaux les plus nobles, et qu’ils n’en finiront pas avec les idées et les pratiques anti-autoritaires.

En armant notre chemin, sans transiger ni négocier.
Nous n’arrêteront pas avant d’en avoir fini avec toutes les cages.
Mort à l’État, et vive l’anarchie !

Berlin, Allemagne : Αttaque incendiaire d’une banque Santander

Dans la nuit du 6 Mars 2014 nous avons mis le feu à une agence bancaire Santander à Neukölln, à Berlin. Nous avons détruit une vitre et allumé un engin incendiaire à retardement. Nous dédions cette action aux personnes en captivité et assassinées par le système capitaliste au Chili et en Espagne.

Tout d’abord, à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel :

Dans la matinée du 11 Décembre 2013, le compagnon anarchiste Sébastien Oversluij Seguel a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de vol de banque. Un gardien de sécurité privé de la Banco Estado a tué le compagnon de 26 ans de six coups de feu. Depuis lors , il ya eu de nombreuses réactions de la part du mouvement anarchiste sur cette assassinat. Le 21 Janvier 2014, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde pendant qu’elle criait : «Vengeance» Puis, elle dit avoir saisi l’arme du garde de sécurité. Peu de temps après, elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.”

Vidéo «Complicité» sur l’assassinat de Sebastián et l’action de représailles dont Tamara est accusée, ici.

Récemment (le 3 février 2014), la famille Vergara Toledo de Villa Francia, à Santiago, s’est exprimée dans une lettre ouverte en ce qui concerne l’arrestation et la situation actuelle de Tamara.

Depuis l’assassinat de Sébastian, Alfonso Alvial et Hermes González sont en détention préventive.

En outre, nous tenons à mentionner Mónica Caballero et Francisco Solar. Après une opération lancée par les autorités chiliennes et espagnoles, ils sont incarcérés en Espagne avant le procès, les deux ont déjà été poursuivis au Chili dans la construction du ‘Caso Bombas’.

Salutations également à l’accusé dans le ‘Caso Security’ (Chili), et des militants de Barcelone qui, comme nous, visent les banques pour des actions de solidarité.

Santander, en tant que plus grande banque du monde hispanophone, est responsable d’expulsions forcées et de garanties pour les ventes d’armes. C’est aussi une bonne raison pour nous de voir les combats d’ici et là comme notre lutte commune. Les institutions qui mettent le capital avant la vie humaine seront toujours la cible de nos attaques.

Commando Sebastián Oversluij Seguel
LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS

Temuco, Chili : Chronologie des évènements et communiqué

L’objectif d’informer sur les faits ne sers pas à alimenter le spectacle, mais plutôt à éclairer sur ce qui se passe et dénoncer les flics dans leur assaut répressif ce matin là. Ce récit a été fait par les compagnons qui ont été dans les cages pour hommes, et malgré le fait que nous communiquions en criant, nous ne savons pas ce qu’ont ressenti les compagnonnes au moment d’être enfermées  et sur lesquelles pesait une pression psychologique de la part de ces bâtards de laquais. Aussi nous détachons Rodrigo Ovando de ce récit et ce communiqué vu qu’il ne faisait que passer sur les lieux au moment de l’assaut des flics.

Chronologie du harcèlement policier et de l’attaque du lieu

Aujourd’hui, le 30 mars 2013, après avoir été attaqués et séquestrés par l’État chilien, en tant qu’Espace Pandemia nous partageons avec les personnes en affinité et les autres la chronologie des faits qui se sont terminés par l’enfermement de 5 compagnon-ne-s dans les centres d’extermination de Temuco.

– Comme nous l’avions signalé dans le communiqué du 26 mars dernier, le harcèlement de l’Espace et de ceux qui le visitent et sont actifs dedans a été relativement grossier, vu que les contrôles d’identité, filatures, visites de la PDI (NdT : Police D’Investigation) et de la police avec l’excuse d’usurpation de lieu et des questions aux voisins rendaient compte du désespoir du ministère public pour trouver des pistes qui n’existent pas et des terroristes qui n’ont existé nulle part.

Nous n’arrêterons pas de dénoncer la collusion existante entre les agents du pouvoir et l’entreprise de sécurité qui travaille pour l’Unimarc (supermarché situé au coin de la rue) vu qu’ils ont activement collaboré en douce au harcèlement, surveillant en permanence nos activités quotidiennes, allées et venues et personnes qui visitaient l’espace.

L’Attaque

Ainsi le matin du 28 mars vers 5:30, au 299 rue Sans Ernesto, l’espace Pandemia et le secteur Amanecer ont été assaillis par le GOPE (NdT : Groupe d’Opérations Policières Spéciales) et la police en civil, avec un contingent policier disproportionné ils ont mené à bien l’opération répressive, vidant la maison par la force et laissant 12 chats dedans. À la suite de ça ces bâtards de flics nous ont fouillé à visage couvert nous effrayant avec leur fusils et habits de guerre.

Nous signalons que l’assaut a eu lieu sans montrer aucun mandat juridique. Ensuite ils nous ont fait monter dans les camions de flics et nous ont amené au 8° commissariat de Temuco où nous avons passé les 26 heures restantes avant d’arriver au tribunal de sûreté de cette maudite ville. Continue reading Temuco, Chili : Chronologie des évènements et communiqué

[Italie] Culmine: Aux anarchistes de la région chilienne

Comme cela vous est arrivé avec le “Caso Bombas”, cela nous arrive maintenant à nous avec “l’opération Ardire”. Ces jours-ci nous avons appris que, entre autres choses, nous faisons l’objet d’une enquête pour le soi-disant “financement des anarchistes chiliens”.

La vérité c’est qu’à l’époque nous avons mis notre compte à la disponibilité, en forme de solidarité concrète avec nos compagnon-ne-s qui subissent les représailles de l’État chilien. Nous l’avions fait avec un communiqué public et nous n’hésiterons pas à le refaire. Ils ne pourront jamais empêcher la solidarité concrète entre anarchistes, ni par les grilles, ni par les quartiers de haute sécurité.

Une accolade rebelle
Elisa et Stefano
14.02.2013

Elisa di Bernardo
c/c Rebibbia Femminile, Via Bartolo Longo 92, 00156 Roma, Italia

Stefano Gabriele Fosco
Via Casale 50/A, 15122 San Michele (AL), Italia

Chili : solidarité avec Marco Camenisch et les lieux autonomes en lutte

Pour un Février Noir, pour une année 2013 remplie d’anarchie et de rébellion

Nous envoyons un bulletin d’information (PDF en espagnol) sur Marco Camenisch, nous solidarisant avec les mobilisations et actions internationales en faveur de sa libération.

Des compagnon-ne-s solidaires ont amené ce matériel imprimé à l’activité réalisée dans le Centre Social Autonome Cueto con Andes le 02 février, en solidarité avec les espaces autonomes partout dans le monde, répondant à la campagne pour un “Février Noir”.

Les gestes et actions internationales autour de cette campagne ont été intéressants et ce n’est pas par hasard que nous avons amené ce matériel lors de cette activité. Voici les raisons et réflexions que nous voulons partager à cette occasion au sujet des centres sociaux autonomes en lutte, espaces dans lesquelles nous avons vécu des choses importantes, partageant des idées et des pratiques anti-autoritaires.

Chacune de nos expériences dans la lutte est un trésor à partager et à maintenir vivante dans le présent.

Pour nous, le fait que nous ayons pu distribuer l’imprimé sur Marco Camenisch lors de l’activité revêt une signification particulière, parce que ceux qui ont formé il y a déjà deux ans ce petit noyau anti-autoritaire d’agitation et de propagande écrite nous sommes forgés notre connaissance et empathie sur des compas prisonniers pour de longues peines à l’étranger discutant sur leurs vie et expériences dans des espaces autonomes en lutte, telles comme le Centre Social Occupé Sacco y Vanzetti ou comme le Centre Social Autonome Jonny Cariqueo.

Des moments vécus dans ces lieux nous gardons de beaux souvenirs et des expériences qui à certains moments ont été déterminantes dans notre chemin d’anti-autoritaires en lutte. Malheureusement, le premier de ces lieux a été perquisitionné et fermé le 14 août 2010 dans le contexte de la descente répressive coordonnée par le ministère de l’intérieur et l’ex procureur Peña ( qui aujourd’hui se pavane impunément dans des programmes télé). Descente répressive où le squat La Krota fut lui aussi attaqué et d’autres squats et habitations de particuliers. L’un des membres du collectif qui gérait le squat Sacco y Vanzetti fut arrêté, pendant que la compagnonne Gabriela Curilem préféra rentrer en clandestinité. Tous les deux sont aujourd’hui libres et avec nous après avoir passé des jours difficiles d’enfermement et d’isolement. Pour sa part le Centre Social Autonome Jonny Cariqueo ferma ses portes dans les mois suivants l’opération répressive du 14 août 2010 pour des raisons qu’ils expliquent dans un communiqué. Continue reading Chili : solidarité avec Marco Camenisch et les lieux autonomes en lutte

[Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi.

Au niveau international, au cours de la fin d’année nous avons obtenu deux grandes nouvelles. Le compagnon Mario López (Mexique) a été libéré après avoir payé une caution, même si les accusation restent, alors qu’en Espagne Rodrigo a purgé la condamnation imposée pour l’agression d’un policier dans le cas connu des 4-F. Nous saluons les compagnons qui ont été libérés et nous envoyons aussi beaucoup de force et d’énergie aux frères/sœurs en Italie qui au cours de cette année ont été séquestrés en prison (Stefano Gabriel Fosco, Giuseppe lo Turco, Alessandro Settepani, Giulia Marziale, Paola Francesca Iozzi, Elisa DI Bernardo, Alfredo Cospito y Nicola Gai).

Nous saluons les différentes formes de solidarité qui ont eu lieu au cours de cette année, les gestes et la présence qui ont accompagné ceux qui passaient en jugement ou qui avaient des tracas juridiques qui paralysent les procès. Nous saluons les initiatives solidaires internationalistes comme les semaines solidaires et tant d’autres initiatives et intérêts pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s.
Nous rappelons les noms de ceux qui sont toujours emprisonnés (au Chili) : Ivan Silva, Carla Verdugo, Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares.

Aux fugitifs Hans Niemeyer et Diego Rios. Continue reading [Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

Chili : campagne de visualisation du contrôle et de la domination technologique

“Nous les terroristes nous nous déclarons de toute façon antiterroristes, vu que nous évoluons dans des situations déjà crées de terreur. Nous nous ne créons pas les prisons infernales, nous les combattons. Nous utilisons la dynamite … Nous nous ne construisons pas les tribunaux ni les palais de justice qui produisent des lois antisociales et ségrégationnistes. En définitive nous sommes la stimulation d’un foyer de terreur, en aucun cas nous ne le créons. » (Groupes Autonomes, communiqué de la prison de Segovie )

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Nous, Noyau Autonome de Crime Révolutionnaire – Fraction Destructrice de la (in)Civilisation, nous nous attribuons l’explosion de la bombe-extincteur sur les portes blindées de la banque d’ADN, en plus d’une série d’alerte à la bombe et simulation d’autres, mais vu le caractère de notre dernière attaque, de sa médiatisation et réponse du ministre de la(in)justice, nous déclarons ce qui suit :

1) Étant donné la campagne menée contre les institutions et personnalités scientifiques par les compagnons mexicains de ITS, leur critique et leur action directe nous a incité à nous associer à leur lutte, vu que leurs objectifs sont aussi liés aux appareils de contrôle et domination technologique sur le territoire appelé Chili. Nous nous voyons dans la nécessité parlante de visualiser ici la trame et la classe technocrate naissante qui commence à reprendre le dessus, intimement liée à des institutions scientifiques mexicaines, en ayant y compris son émulation chilienne ( Conacyt chile, coïncidence?). Nous déclarons ici même, comment les serviteurs du SML ( Service Médico Légal) ont pris des cours auprès du FBI sur l’utilisation du logiciel CODIS, nous rappelons que déjà des insoumis ont été brutalement forcés à donner des prélèvement de sang ( comme les compagnon-ne-s du Caso Bombas), pour être comparées avec des prélèvements ADN trouvés sur les lieux de plus de 100 actions directes réalisées ces dernières années, sans pouvoir rien prouver. Cet acte sanguinaire nous ne l’oublions pas, raison pour laquelle nos objectifs étaient à crescendo, et nous avons réussi à attaquer l’institution chargée de telles horreurs et la réponse hystérique du ministre de l'(in)justice. Nous avons atteint notre objectif, nous nous sommes approchés et vous étiez loin.

2) Le ministre de l'(in)justice ment lorsqu’il dit que la banque de donnée ADN est au service des droits de l’homme, en utilisant cet argument comme critique de notre action. Nous déclarons que la banque de donnée ADN est au service du contrôle de toutes-tous celles-ceux qui combattent contre l’État/Capital. Ça ne prétend pas faire quoi que ce soit de bien envers l’humanité, mais assoir son contrôle, sa Domination et la perpétuation de la classe dirigeante dans le Pouvoir. Le post néolibéralisme est l’union et la conspiration de tous les éléments et intérêts transnationaux avec les États-nation. L’État/Capital, comme union des intérêts nationaux subordonnés aux internationaux pénètrent et manigancent contre tous les combattants. Ce n’est pas un hasard si le Mexique et le Chili sont unis et instruits par le FBI.

3) Nous ne sommes pas un groupe spécialiste de la lutte anti-technologie, notre lutte est contre tout type de domination, identifiant par cette campagne la technologie comme un outil de domination de tous les êtres vivants, de toute la nature et la Terre. Nous ne reconnaissons pas la technologie comme quelque chose de neutre, ni quelque chose qui cherche à faire le bien, mais comme un élément de déshumanisation et d’exploitation.

4) Nous avons été attentifs aux actions directes qui se sont réalisées au cours de la semaine de cirque électoral municipale et l’appel réformiste de l’ACES à un boycott des élections. De notre côté nous nous joignons anonymement dans l’action directe des ACI ( Anti-autoritaires Coordonnées Informels), que nous saluons révolutionnairement.

5) Nous faisons donc le compte rendu chronologique de la campagne :

• Mercredi 11 janvier – Alerte à la bombe à la conférence du directeur du National Science Foundation (NSF) Dr. Subra Suresh qui s’est réalisé à 16:30 dans le bâtiment Telefónica au 111 de l’Avenue Providencia.

• Dimanche 12 février – installation d’une fausse bombe-extincteur au siège de Conacyt ( Commission Nationale de Recherche Scientifique et Technologique)- Chili, celle-ci étant découverte le lendemain matin ( voir dans la presse)

• Mardi 24 avril – Alerte à la bombe au cours de la conférence d’experts de Jackson Laboratory, qui avait lieu au parc technologique de la fondation « Ciencia y vida » située au 1482 avenue Zañartu à Ñuñoa, Santiago.

• Mercredi 24 octobre – Installation d’une bombe-extincteur ( cette fois remplie de poudre noire) à la banque de donnée d’ADN.

Depuis la nuit noire qui abrite nos pas nous saluons la compagnonne Carla Verdugo qui se trouve enfermée dans la tour 5 du cachot de San Miguel, la même tour où 81 otages de l’État furent assassinés.

Une embrasse solidaire à distance au combattant vétéran Marco Carmenisch !

À Mayron Gutiérrez (el Krudo) qui a été inculpé de façon dégoutante par ses supposés « compagnon-ne-s ». Aux balances notre rejet le plus énergique.

À ceux qui pâtissent des représailles du Caso Security, Marcelo, Juan et Freddy.

Nous n’oublions pas Hans Niemeyer *, qui a été inculpé pour notre action que nous avons tardé à revendiquer. Mais nous n’avons quand même pas arrêté de mener à bien des actions insurgées. Notre pensée va aussi vers lui.

Vive la révolution !

Vive la destruction de tout ce qui s’apparente au capitalisme ! 

NACR – Fraction Destructrice de la (in)Civilisation

*le 14 décembre les autorités ont perdu la piste du compagnon qui était en résidence surveillée.

source

Texte sur la répression en Bolivie, par des anarchistes chiliens

À travers chaque pas d’indomptables sont présents les valeureux : Henry et Krudo, forts devant les griffes de l’ennemi

En brûlant les sorcières …

Contre l’indifférence, la délation, et la complicité avec l’État (au sujet de la répression en Bolivie).

Le 29 mai dernier, sur les terres dominés par l’État Plurinational de Bolivie, une opération répressive contre les cercles « libertaires » et anarchistes a été menée, cherchant à donner un coup aux supposés responsables des actions directes perpétrées contre des symboles du pouvoir.

Dans une stratégie calquée sur des descentes répressives dans d’autres latitudes, une dizaine de domiciles ont été fouillés. Une chasse qui proposait plus d’obtenir des antécédents que la suite d’une piste en particulier. Comme ça devient une habitude et un détail qui n’est pas du tout nouveau, on arrête en masse pour voir ensuite ce que chaque détenu peut apporter à l’enquête.

Ainsi des têtes connues et identifiables dans les cercles anarchistes ont été arrêté, sous la forme déjà classique du profil à neutraliser. Ainsi trois personnes ont été présenté comme les meneurs des attaques.

Une conférence de presse en grande pompe a servie de scénario pour montrer comment agissent les puissants lorsqu’ils voient leurs intérêts être attaqués. Les preuves une fois de plus faisaient état de revues, livres, affiches, patchs et cagoules.

Par principe et dans l’absence d’informations, personne n’avait de certitude sur l’origine de cette répression et au fil des semaines il va filtrer dans les pages de contre-information que 3 détenus ont collaboré, tous membres d’une organisation plateformiste appelée OARS, dont la page web donne une idée claire de ses principes, pas du tout anarchistes, pas du tout « libertaires ». Continue reading Texte sur la répression en Bolivie, par des anarchistes chiliens

Une flamme de solidarité de la part de la CCF pour les frères et soeurs au $hili

Lorsque les barreaux de prison empêchent nos mains de jeter le feu de l’anarchie dans le monde du pouvoir, nos paroles deviennent le fort grincement de l’évasion.

Armés avec des pensées, des désirs, des plans secrets, des nouveaux complots, nous donnons une chaude étreinte dans notre rencontre imaginaire avec les camarades de l’action à travers le monde.

Maintenant, nous voulons que notre voix atteigne nos frères et sœurs au lointain Chili, à Luciano (Tortuga) en procès le 22 Novembre et à Monica, à Felipe, à Francisco, à Omar et Carlos le 28 Novembre, parce qu’ils sont anarchistes et les ennemiEs du pouvoir.

Bien sûr, nous n’oublions pas Marcelo, Freddy et Juan dont leur procès a commencé le 11 de ce mois. *

Camarades, vous êtes si loin et pourtant vous vous sentez si proche.

C’est la même rage que nous ressentons lorsque nous frappons l’État, le même mépris que nous montrons pour la silencieuse foule compromise, la même passion avec laquelle nous nous battons pour l’anarchie, la même haine des prisons qui veulent nous garder en otage.

L’État chilien et les autorités des États du monde doivent savoir que pas unE camarade sera laissé seulE.

Nous existons partout, les anarchistes qui agissent, pour qui l’anarchie n’est pas du simple bavardage idéologique, mais le seul moyen authentique de vivre.

Donc, une chose est certaine. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous commençons un voyage insurrectionnel infini, avec le nouveau nihilisme et l’action immédiate pour la réalisation de l’anarchie en tant que notre boussole. Notre nom est notre âme nommée FAI / FRI. La Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International est le nouveau Noir International des Anarchistes de la Praxis.

Nous savons qu’un jour nous nous retrouverons à Athènes, Santiago, dans l’ici et maintenant, toujours.

Jusque-là, comme nos frères de la cellule russe de la CCF ont écrit: « Alors que nous lisons les lettres et les nouvelles de camarades emprisonnéEs, nous sentons de tous nos cœurs la haine envers le statu quo, l’impatience de créer un autre monde et la destruction de celui-ci. Chaque lettre de ces textes coule à travers les veines comme un fleuve. Atteigne le cœur et reste pour toujours dans l’âme.

Et tandis que notre activité nous met en grand danger, tout de même nous rêvons du jour où nous nous rencontrerons dans une petite ferme. Nous allons boire un thé que nous aurons recueillis avec nos propres mains et nous allons partager nos plans avec des sourires…

Nous allons échanger des histoires de nos aventures.

Et ce jour n’est pas loin … »

Monica, Felipe, Francisco, Omar, Carlos, Luciano, Marcelo, Freddy, Juan, nous levons notre poing à vos côtés, en criant « SOLIDARITÉ » dans la langue internationale de l’anarchie. En même temps l’autre main tient fermement le couteau du nihilisme pour le plonger en profondeur dans les entrailles de ce monde de pouvoir et d’assujettissement.

Libres pour toujours
Toujours anarchistes
Vive la FAI / FRI

Les membres emprisonnéEs CCF
Et l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

PS. Il n’y a pas longtemps en prison, le camarade chilien Cristóbal Bravo Franke a été attaqué par un gardien de prison lâche. Les gardes voulaient se venger parce qu’il n’avait pas obéi à leurs ordres et s’est moqué face à eux avec mépris. Ces lâches qui verrouillent nos camarades dans les cellules de prison doivent être sûrs qu’ils auront la réponse qu’ils méritent. Pour chaque insulte, chaque punition contre les anarchistes de la praxis qui sont prisonniers de l’État, quelconque screw et sa propriété devient une cible, il est condamné à rencontrer notre rage.

traduit de l’anglais par sabotagemedia

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* Le procès de Marcelo, Freddy and Juan aura lieu le 19 décembre.

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Chili: Rafles policières dans des squats à Valparaíso et à Santiago

Le dimanche 23 août dans l’après-midi, un dispositif policier massif a fait une rafle dans le squat TIAO (Atelier indépendant d’art et d’artisanat) situé à la rue Yungay à Valparaíso. Le squat TIAO a été un centre de projets autonomes et auto-organisés ces derniers cinq ans.

Des flics lourdement armés ont brisé les portes en métal et les fenêtres pour ensuite envahir l’immeuble causant des dégâts importants, aussi à une partie de l’infrastructure du squat. Pendant l’assaut, les bourreaux de l’État chilien ont menotté les camarades à l’intérieur du squat en les pointant du fusil tandis que l’unité d’investigation a examiné le lieu. En même temps, un dispositif policier important avec des lance-eau et des véhicules à gaz lacrymogène blindés était dehors tandis que les patrouilles ordinaires et de trafic ont bouclé les rues environnantes bloquant l’accès aux gens solidaires.

L’opération policière a duré plus d’une heure; les flics ont envahi sans la présence d’un procureur et l’adresse écrite sur le mandat de perquisition ne correspondait pas à l’adresse actuelle. Comme un peu partout dans le « monde civilisé », les mécanismes répressifs au Chili ne se préoccupent pas de suivre des procédures légales lorsqu’il s’agit d’intimider ceux qui résistent et qui luttent contre la démocratie parlementaire et le capitalisme.

Le même jour, il y a également eu une rafle dans un squat culturel dans le quartier universitaire de Santiago. Comme dans le cas du squat TIAO, la police est venue pour chercher des matériels utilisables pour faire des cocktails Molotov, mais, dans les deux cas, n’a rien trouvé de ce genre.

Ces attaques sur des centres sociaux libres nous font penser aux opérations policières excessives et le coup monté du « caso bombas » il y a un an. Elles ont eu lieu seulement quelques heures avant la grève générale de 48 heures (du 24 au 25 août) dans le but d’immobiliser le mouvement social radical qui cherche le renversement total du régime.

Nous n’oublions pas nos frères et sœurs qui luttent
contre l’État et le Capital!

NE TOUCHEZ PAS AUX SQUATS
SOLIDARITÉ AVEC LES INSURGÉS AU CHILI!

source: liberaciontotal.lahaine.org

Lettre de solidarité d’une prisonnière anarchiste chilienne pour la RO CCF

Lettre de Mónika Caballero, accusée dans « l’affaire Bombes » au Chili, en solidarité avec les camarades de la Conspiration des Cellules de Feu.

En attendant le début du procès du spectacle médiatique juridico-politico-policier appelé « Caso Bombas » (l’Affaire Bombes), je romps le silence de l’arrêt domiciliaire afin d’envoyer un salut fraternel aux camarades de l’O.R. CCF qui, hier, ont vu la conclusion de leur premier procès. Des mesures d’exemplification vindicative de la part des puissants se sont fait voir dans le territoire dominé par l’État grec.

Ça peut sembler une mauvaise stratégie de la part de quelqu’un qui risque une peine de 20 ans de prison (accusé d’avoir participé à une conspiration terroriste inexistante et le placement d’engins explosifs) de solidariser avec des personnes qui plaident coupables, mais je ne veux pas entrer dans la logique des oppresseurs et regarder inébranlablement comment ils emprisonnent les guerrier-es qui affrontent cette société et qui, convaincu-es ont passé à l’action en attaquant. La solidarité avec ceux qui sont passé à l’offensive a toujours été critiquée par les pseudo-révolutionnaires qui considèrent les pratiques anti-autoritaires comme une mode de jeunesse, mais quand la guerre entraîne des coûts élevés ils prennent leur distance et se font de simples spectateurs d’une bataille qu’ils n’ont pas les ovaires ou les couilles de poursuivre. Il ne s’agit pas non plus de faire un sacrifice de groupe ou de se livrer sur un plateau à l’ennemi, mais qu’arriverait-il s’il n’y avait pas de gestes de solidarité avec ceux qui ont été frappés par le capital ? Est-il plus sûr de ne soutenir que ceux qui sont juridiquement innocent-es ? Je suis anarchiste et les lois de la société ne m’intéressent pas. La solidarité n’est pas seulement un mot grandiloquent de communiqués, c’est une pratique matérielle et concrète. Continue reading Lettre de solidarité d’une prisonnière anarchiste chilienne pour la RO CCF

Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Ce lundi 28 mars, le texte suivant a été distribué à l’intérieur du consulat chilien à Athènes (quartier de Kifissia). Le bâtiment fut occupé une heure en geste symbolique de solidarité envers les anarchistes du Chili persécutés par les lois anti-terroristes pour « l’affaire des bombes » [caso bombas]:

« Aujourd’hui, nous occupons le consulat chilien d’Athènes en solidarité avec les neuf prisonniers en grèves de la faim depuis le 21 février accusés dans  « l’affaire des bombes », et tous les autres : arrêtés le 14 aout 2010 pour la même affaire.

Les descentes de polices dans les squats et centres sociaux, les persécutions fondées sur les relations entre camarades, l’évidence de la fabrication de preuve ne différent pas beaucoup d’un pays à l’autre. Car les états utilisent les mêmes mécanisme et méthodes pour réduire au silence ceux qui résistent contre la brutalité du pouvoir. Continue reading Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2