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Chili: Novembre de Revenge

Le matin du 19 novembre 2015, Kevin, 18 ans, en complicité avec la nuit, se rendit à bicyclette jusqu’au périmètre de l’école de gendarmerie de San Bernardo, armé d’une bombe et d’un poignard. Après la détonation, le police bâtard qui venait après ses pas après une longue enquête, le capturait à quelques mètres de l’endroit. En même temps que son comrade Joaquin Garcia était kidnappé à son domicile, tous deux détenus en captivité dans la prison de haute sécurité. (CAS), en particulier dans la section de sécurité maximale (MAS).

Tous deux sont accusés de l’attaque au 12e commissariat de San Miguel le 29 octobre, avec une bombe composée d’un extincteur de 6 kilos avec plus de 3 kilos de poudre noire, environ 100 clous de 4 pouces et 50 clous de 1 pouce dans le intérieur pour travailler comme éclats d’obus, une bouteille d’acide sulfurique de 1 litre et deux bouteilles d’essence d’un litre, toutes activées par une télécommande distance, consistant en un téléphone cellulaire branché sur une ampoule de 2,5 volts modifiée en tant que détonateur, revendiqué par la “cellule déflagrante Gerasimos Tsakalos – Conspiration internationale pour la Vengeance ”, Kevin est également accusé de l’attaque explosive contre l’école de gendarmerie et de l’attaque explosive contre la compagnie d’électricité Chilectra, le 16 octobre, revendiqué par la “cellula karrkarri“, ces deux dernières attaques ne sont liées qu’à Kevin.

Après 7 mois de captivité, Kevin demande à être transféré à la prison/abattoir Santiago 1. Le 15 juin 2018, le inquisiteur procès commence contre les comrades. Ils sont été déclarés coupables le 15 août, à Joaquin pour avoir porté une arme à feu et les munitions, qu’il portait à ce moment-là, oú est été capturés alors qu’il était un fugitif en cassant une mesure d’assignation à résidence, ainsi que l’attaque du 12ème commissaire de San Miguel, en compagnie de Kevin, qui Il a été reconnu coupable de l’attaque explosive contre l’école de gendarmerie d’El Bosque-San Bernardo. Le 5 septembre 2018, ils sont condamnés à 13 ans de prison pour Joaquin et à 17 ans pour Kevin.

Le 2 novembre, lorsqu’il se rend dans le cour de la prison, Kevin a été impliqué dans une bagarre avec un autre prisonnier, qui semblait être l’un des nombreux conflits quotidiens vécus à cet endroit. Il a été blessé d’une manière mortelle, sans recevoir une assistance médicale en temps opportun, Il est transféré mort de Santiago 1 une heure et quinze minutes plus tard, à l’hôpital externe Barros Luco.

” Je sais à quoi je faisais face, à partir du moment où j’ai consciemment décidé de vivre ma vie en action constante et non mots vagues, et je ne regrettais rien ”

Un an après son assassinat, un appel international à l’action est lancé pour se venger du meurtre de Kevin alors qu’il était captif au sein du prison/abattoir Santiago 1. L’appel s’étend à la réalisation de plusieurs actes de vengeance, en pariant sur la pratique chaotique de la violence tout au long du mois de novembre. Laissant de côté les distorsions utilitaires qui ont surgi autour de Kevin, qui contredisent ses paroles et ses actions.

”la solidarité n’est pas seulement un mot cliche, elle est une action encolère qui donne des injections de force et d’énergie au cœur de chaque sœur captive ”

Vengeance pour Kevin, complicité avec Joaquin
Liberté à tous les prisonniers du monde

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Portugal : Vive Javier Recabarren, anarchiste !

[Mémoire noire et insurrecte] Vive Javier Recabarren, anarchiste !

Il parcourait les rues de Santiago du Chili avec la pleine conviction de ce
qu’il sentait, contre la police terroriste, contre une société que
maltraite et torture les êtres humains et les autres animaux. Sa révolte
profonde contre les grilles des cages et des prisons venait directement
de son cœur. Sauvage et libre, il déambulait sa brève vie anarchiste
comme une comète, éclatante d’amour et de rébellion. Javier Recabarren
meurt piétiné par une machine assassine dans la même rue où il s’est
battu tant de fois (18 mars 2015). Indomptable, sa sagesse de l’acratie courrait dans ses veines, dans son jeune corps de 11 ans!

Vive Javier ! Honneur à ta mémoire.

Tu vis en nous, nous vivons avec toi à nos côtés. Avec la mémoire noire et insurrecte de tous celleux qui se battent et nous donnent de la force, comme toi, Javier Recabarren !

Venceremos!! (A)

en portugais

 

 

Affiche pour un appel anarchiste contre les drogues et ceux qui favorisent leur diffusion

À travers l’histoire le rôle des drogues se reproduit, autant celles légales que celles illégales. Comme méthode pour démanteler les agissements directs contre le pouvoir et ses appareils répressifs et de surveillance. Comme cela a eu lieu au sein du front de libération de la terre, des panthères noires et des groupes qui agissaient dans les années 60 aux État-Unis. Et comme cela a touché dans presque sa majorité le milieu anarkopunk et anarchiste au Mexique. Car l’abondance et la facilité d’obtenir des stupéfiants dans des lieux soi-disant squattés ou libérés ont transformé en fossiles des individus dont la seule chose qui les différencient du citoyen drogué c’est leurs patchs et la musique qu’ils écoutent.

C’est pour cette raison, et d’autres, que nous exhortons à réfléchir et à remettre en question le rôle des drogues au sein du milieu anti-autoritaire et développer la critique, au-delà de stupides tendances à la mode. De même que nous incitons à agir contre ceux qui les produisent, les vendent et favorisent leur diffusion.

Depuis le Mexique, le Chili et la Grèce, insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État.

Dans le but de continuer à développer une critique anti-autoritaire et des actions, une affiche a été faite afin qu’une tension se créé contre ceux qui vendent et facilitent l’usage de stupéfiants autant légaux qu’illégaux. En effet nous considérons qu’il faut développer une critique et auto-critique plus profonde contre l’usage et l’achat de drogues au sein du milieu anarchiste, non pas dans le but d’éviter la conflictualité avec le pouvoir et ses appareils de surveillance, mais pour reconnaître et viser ces personnes qui dégagent un bénéfice pour le Capital à travers la vente de ces substances, qu’elles soient légales ou illégales. Car certains d’entre nous considérons que la lutte insurrectionnelle anarchiste doit se mener aussi contre le narcotrafic et l’État lui-même qui facilite sa propagation.

Insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État !
Mort à toute autorité et à ses flics drogués !

 

en espagnol, portugais

Santiago, Chili : Cadenas d’un Teletrak scellés

Durant les premières heures du 18 juin, des membres de la Bande Anonyme pour le Sabotage ont fermé de deux cadenas un bureau de pari Teletrak à Santiago. Plus tôt nous avions harcelé leurs clients avec un bruit indésirable, cette fois nous nous sommes occupés de leurs serrures.

“…Nous continuerons à casser vos fenêtres, nous continuerons à peindre vos murs, nous continuerons à baiser vos serrures, nous continuerons à crier devant des visages… Nous continuerons sur le pied de guerre!”
-Ekkaía.

Bande Anonyme pour le Sabotage
Front de Libération Animale/Front de Libération de la Terre

en anglais, espagnol

[Chili] : Solidarité offensive avec Juan, Nataly et Enrique

Le 18 septembre 2014 à l’aube, une vaste opération policière se conclue par l’arrestation des compagnonNEs Nataly et Juan Flores sont accuséEs et inculpéEs dans le cadre de la juridiction antiterroriste pour avoir placé et fait exploser des engins explosifs dans une station de métro, au Subcentro à Escuela Militar et dans deux commissariats.

Quelques mois plus tard, Enrique Guzman est arrêté, la misérable Fiscalia Sur (NdT équivalent du Ministère public ou du parquet) le désignant comme étant celui qui a placé l’explosif contre le 1er commissariat. Avec cette arrestation, le Pouvoir prétend attaquer la solidarité et les liens de complicité qui surgissent de celle-ci en cherchant à isoler les compagnonNEs en prison.

Dès le début, les compagnonNEs se sont montréEs récalcitrantEs face au Pouvoir, à la presse et à la police, et en prison sont restéEs intactes dans leurs convictions anarchistes, assumant la prison comme un espace de combat et annihilant ses murs par des écrits, des gestes de confrontation et une grève de la faim de plus de cinquante jours.

Les compagnonNEs ont été exposéEs et diffaméEs par tous les appareils du Pouvoir, harceléEs et isoléEs par la matonnerie et ont été désignéEs coupables à travers la presse depuis le début. Malgré cela, illes maintiennent brûlant un esprit anarchiste inébranlable qui n’envisage ni pause ni renoncement.
Aujourd’hui, Nataly, Juan et Enrique risquent de lourdes peines de la part de l’inquisition mafieuse mais persistent dans la confrontation antiautoritaire depuis les quartiers d’isolement.

Contre l’État policier, confrontation anarchiste

en espagnol, anglais, italien

[Chili] : Retours et paroles avant le début du procès dans le cadre du dénommé « Caso Bombas II »

Ce 24 mars 2017 commence le procès contre les compagnonNEs Enrique Guzman, Juan Flores et Nataly Casanova. Ce processus judiciaire se présente comme une nouvelle bataille entre les ennemis de la liberté et celleux qui refusent d’obéir à la domination. Après les arrestations médiatiques et les déclarations pompeuses du parquet, des policiers et des ministres, le labyrinthe juridique arrive à son point culminant contre Juan, Nataly et Enrique.

Aujourd’hui, l’inquisition démocratique cherche à se venger des différentes attaques explosives qui ont eu lieu dans la capitale, en particulier pour les engins explosifs qui ont pété le 11 août 2014 de manière coordonnée et simultanée contre le 39e commissariat de El Bosque et le 1er commissariat de Santiago Centro, deux actions revendiquée par la Conspiration Internationale pour la Vengeance (CIV).

De la même manière, le Pouvoir cherche à montrer une réponse pour les attentats revendiqués par la Conspiration des Cellules de Feu section Chili, qui a revendiqué l’attentat explosif contre un wagon du métro dans la station Los Dominicos le 13 juillet 2014 et l’attentat contre le Subcentro (1) qui a eu lieu le 8 septembre 2014.

1 – Subcentro est un centre commercial situé dans la station de métro Escuela Militar

Ce furent peut-être ces dernières actions contre le métro qui ont généré la plus grande répercussion médiatique mais aussi – pourquoi le taire – au sein du milieu acrate. À quelques jours du procès contre les compagnonNEs a été rendu publique un enregistrement audio que la police a refusé de nombreuses fois de rendre accessible ou même de seulement en assumer l’existence, enregistrement dans lequel une voix anonyme donne l’alerte à propos d’un engin explosif placé dans le Subcentro près du métro Escuela Militar pour que le lieu soit évacué.
La police a fait comme si de rien n’était, laissant se produire l’explosion qui provoqua 23 blesséEs.

Plusieurs années auparavant et de l’autre côté de l’océan, en 1987, l’organisation ETA avait garé une voiture piégée dans le parking souterrain d’un centre commercial appelé Hipercor. Les membres de l’organisation ont réalisé des appels répétés à la presse, à la police et au lieu même pour que celui-ci soit évacué. Par ordre de la police, les menaces furent déclarées fausses et la forte détonation provoqua la mort de plus de 20 personnes. Malgré les différences, les éléments de continuité sont évidents.

Depuis septembre 2014 le scenario répressif en est venu à donner un nouveau tour d’écrou antiterroriste, car quelques jours après (la dernière explosion NdT) Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran ont été arretéEs. Ielles ont affronté avec une dignité révolutionnaire les vautours journalistiques et la pantomime judiciaire dans les tribunaux.

Guillermo parvient à obtenir la détention à domicile, pour ensuite voir son nom retiré de l’affaire. À l’unisson la police décide d’arrêter Enrique Guzman, compagnon et ami de Juan et Nataly, qui à plusieurs occasions leur a rendu visite en prison.

Immédiatement, la réponse est une grève de la faim exigeant la libération d’Enrique et après de nombreux jours de combat à l’intérieur de la prison, ielles réussissent à obtenir sa sortie, décision rapidement annulée par la Cour d’Appel.

DisperséEs dans différentes prisons, les compagnonNEs sont confrontéEs aux manœuvres des matonNEs qui cherchent à asphyxier les liens de camaraderie et d’amitié. C’est ainsi que Juan, Nataly et Enrique subissent d’incessantes interdictions, des transferts vengeurs et des périodes d’isolement à l’intérieur de ces centres extermination.

Aujourd’hui, les magistrats fourbissent leur arsenal juridique contre les compagnonNEs, réunissant 186 témoignages, 87 experts, 231 documents et 648 preuves pour mener à bien un de ces grands procès inquisitoriaux contre des compagnonNEs anarchistes. Les ennemies de la liberté attribuent des actes et distribuent des années de prison.

Peines et accusations

*Enrique Guzmán : Accusé de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 10 ans de prison.
*Nataly Casanova : Accusée de la confection de l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, de possession de matériel pour la confection de matériel explosif. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert 20 ans de prison.
*Juan Flores : Accusé d’avoir placé l’engin explosif utilisé contre le 1er Commissariat de Santiago Centro, d’avoir placé l’engin explosif dans le wagon du métro à Los Dominicos, d’avoir placé l’engin explosif au Subcentro. Requalifié par la loi antiterroriste, le parquet requiert à son encontre la prison à perpétuité.

Solidarité face au nouveau procès antiterroriste

Aujourd’hui l’État place de nouveau sur le banc des accusés ses ennemis de toujours et rebaptise cette opération répressive « Caso Bombas II », signifiant son désir de vengeance par rapport au processus répressif précédent.

Il réaffirme et s’enorgueillit du consensus antiterroriste suite à l’attentat explosif contre Subcentro, il célèbre son prétexte scientifique avec les prises d’ADN et les géolocalisations, il profite et s’excite jusqu’à l’épuisement de ses salles d’audience pleines de journalistes et de gardiens armés… mais dans le fond ils se sentent misérables, dans le fond ils se savent impuissants devant la dignité rebelle, devant la soif de libération que ne peuvent contenir leurs menottes insignifiantes, leurs minuscules bureaux de procureurs et de juges ou leur paperasse rebaptisée code de procédure pénale.

Défier ce monde peut conduire à marcher emprisonné et surveillé dans les éternels mêmes couloirs, à être exposé aux objectifs de la presse, à voir ses relations d’amitié étalées aux yeux de tous, sa vie entière disséquée et analysée par les procureurs, les avocats et les juges, les photographies de rire et de tendresse devenir des preuves. Et ainsi l’orgueil blessé des puissants se décharge rageusement dans leurs tribunaux. Mais aujourd’hui comme hier, la révolte sait suivre les pas de la dignité face au pouvoir ; elle sait avancer avec rage sans hâte mais sans pause. Aujourd’hui ce sont Juan, Nataly et Enrique, hier c’en était d’autres et demain il est certain que ce seront de nouveaux-elles compagnonNEs qui assumeront la continuité historique de combattre la domination.

Les dispositifs de sécurité sont prêts pour la sortie de l’Ex Penitenciaria, de la prison de San Miguel et du quartier de sécurité maximale. Les procureurs révisent leurs notes et les juges respirent profondément, plongés dans ce rituel où ils cherchent à trouver la sagesse nécessaire pour juger la vie d’autres personnes.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs marchent avec nos mortEs, marchent avec nous. Leurs tribunaux pompeux ne montreront qu’une fois de plus l’insignifiance de ne jamais pouvoir juger la nécessité de s’opposer à la domination.

Face au procès antiterroriste : Solidarité insurgée avec Juan, Nataly et Enrique
Pour la destruction des prisons, pour la libération des compagnonNEs !

Athènes : Bulldozer de la compagnie d’électricité DEI cramé à Exarchia

Dans les premières heures du 2 décembre 2016, au coin de la rue Akadimias et Themistoleous un bulldozer au service de la compagnie d’électricité DEI n’en pouvait plus et a décidé de mettre fin à sa routine automatisée. Avant de s’immoler la pauvre machine a dit :

“Solidarité avec les camarades Siao, Hodey et Maya, récemment arrêté.e.s en Allemagne pour la défense de la forêt de Hambach!

Force à l’anarchiste Natalia Collado, emprisonnée au Chili parce qu’elle a libéré avec du feu un bus de la Transantiago!”

en anglais, espagnol, grec, italien, portugais, allemand

Chili : Des espaces pour la propagation du conflit. Des espaces pour la guerre.

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En ce sens, nous comprenons que les Centres Sociaux Squattés constituent une partie importante des espaces concrets où se pratiquent des relations sociales qui brisent le moule imposé par l’État, qui s’échappent de cet ordre afin de se constituer en espaces libérés autogérés, au-delà  de la présence physique (finalement ils se trouvent sur le territoire de l’État et donc sous contrôle de la police) et hautement symbolique, ce qui permet leur reproduction et réédition après chaque expulsion (« une expulsion, un autre occupation ! »). C’est la négation de la propriété, c’est sa destruction et l’ouverture à une occupation collective qui tend non seulement au bien commun de ses participants, mais va au-delà de ses murs pour expérimenter un mode d’organisation qui se développe dans la vie quotidienne et se multiplie dans les instants non-domestiqués de celleux qui ne rêvent pas seulement de la liberté, mais décident de l’expérimenter.

Et ces espaces se multiplient, ce qui n’est pas un hasard, car ils répondent à la nécessité pour les personnes d’établir des relations sociales égalitaires, solidaires et coopératives. La confiance qu’il y avait avant dans les partis et les directions de gauche, fut et est trahi par la formation de mafias reproductrices de l’ordre social autoritaire, cette confiance (qui exprime la nécessité sociale) aujourd’hui se reflète dans le groupe de pairs, dans le groupe affinitaire, qui établit les relations face-à-face basées sur l’honnêteté, l’autocontrôle et l’autodiscipline“.

(Communiqué “A los compañeros Okupantes y los inevitables mirones varios”. Columnas Armadas y Desalmadas Jean Marc Rouillan, Caravanas Iconoclastas por el Libre Albedrío, Federación Revuelta – Grupo Antonio Ramón Ramón)

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Quand nous parlons de lutte multiforme contre la domination, nécessairement nous parlons de divers éléments qui se combinent pour converger vers un horizon commun. Ainsi, chaque élément, chaque cas, chaque geste, contribue – avec ses particularités, emphases et intentions – à renforcer et à amplifier tant nos perspectives que notre gamme d’action.

Lorsque nous nous nourrissons, nous avançons et indubitablement grandissons, faisant de cette combinaison d’éléments le feu qui nous invite à persister contre la domination, à la fois en résistance et en offensive.

L’une des nombreuses façons dont la lutte se nourrit se trouve dans les espaces antiautoritaires où se diffusent et se collectivisent des positions, des idées/pratiques anarchiques. Les lieux ou les instances où se partage la connaissance et l’expérience, où s’aiguisent les sens et les idées, de façon déhierarchisé et sans le désir d’homogénéiser les points de vues.

L’intention est de partager et de collectiviser, puis voir ce qui ressort de nouveau avec plus de force. C’est ainsi que se multiplient les idées/pratiques de combat.

Historiquement les antiautoritaires ont cherché à se rencontrer avec plus de compagnons-gnes, au sein d’innombrables athénées, journées de discussion, rencontres contre culturelles, etc.

Nous avons besoin d’espaces et d’instances en guerre, qui ne veulent pas vivre ni coexister avec l’autorité. Des lieux et situations où convergent des compagnons-gnes qui ne se connaissent pas nécessairement pour confronter des analyses, mettre l’accent sur des idées et construire des affinités.

Nous voyons ces espaces/instances presque comme des tranchées, où nous assurons le terrain des valeurs et des pratiques de confrontation et où nous visualisons le progrès avec la détermination claire et catégorique de ne jamais rétrocéder.

Les espaces, qu’ils soient des emplacements physiques ou des activités ponctuelles que nous pouvons multiplier/créer, sont appelés à donner leur meilleur d’eux-mêmes, ils sont appelés à briser le contexte de passivité et déborder les limites règlementées par le pouvoir, ils sont également appelés à ne plus croitre comme des bulles complètement éloignée de l’impulsion de la guerre.

Ce qui ressort entre compagnons-gnes anarchiques n’est pas le désir de devenir une alternative au monde du capital et de l’autorité, parce que ce qu’il y a vraiment à chercher, c’est de propager l’énergie qui mine les fondements de la domination, pour la soif et l’activation de sa chute.

Les activités antiautoritaires sont le reflet de ce que nous allons soumettre à différents plans de la vie, ainsi nous cherchons aussi à briser la ligne de séparation entre celleux qui élèvent/appellent l’activité et celleux qui y assistent ou la “consomment”, parce que nous comprenons qu’avec tou(te)s celleux qui sont présents, nous donnons la vie et le pouls de ce qui se passera.

Nous ne croyons pas aux consommateurs ou spectateurs d’activités acrates, où l’on irait se promener ou défiler pour être vu dans une sorte de passage. Chacun de nos gestes font partie de la rupture avec la décadence du monde de l’autorité et ceci n’est pas un produit que nous offrons au plus offrant.

Nous parlons de nous rencontrer, entre compagnons-gnes, parce que les espaces, les instances, les activités se montent pour diffuser l’idée Anarchique contagieuse, en faisant irruption et en propageant notre peste noire.

Ainsi, nous devenons forts et nous grandissons, en nous définissant collectivement, car il ne suffit pas que nos critiques soient exactes ou que nos coups visent juste, mais qu’aussi nous cherchions à ce qu’ils augmentent en quantité, qu’ils ne soient pas seulement réalisées par un groupe affinitaire.

Peut-être que certain(e)s compagnons-gnes, bien qu’en accord avec les projets et les propositions de lieux ou d’espaces choisissent de ne pas y être présent… Et resteront une partie de la même force contre la domination, dans la mesure où nous convergeons dans l’offensive et le débordement du pouvoir.

Il n’y a pas de mausolée, ni de lieu précis par où il faudrait transiter ou assister pour « être » antiautoritaire, ce qui nous définit comme anarchiques n’est pas le lieu par où nous “passons” mais la volonté de matérialiser des actions concrètes pour la Libération totale.

La multiformité des sentiers de la lutte contre le pouvoir nous nourrit et nous parle de l’importance d’être en mesure de nous reconnaître comme compagnons-gnes et d’être fraternels, parce qu’aucun chemin ne vaut plus qu’un autre.

Ce serait une erreur de sous-estimer les espaces ou de les considérer en dehors de la confrontation, comme s’il était question de simples jeux ou pantomimes de lutte, en niant leur contribution à l’action de propagation et de transcendance des idées et des valeurs anarchiques.

Il y a une volonté de guerre, il y a la force et le courage dans l’acte de créer des points de rencontre pour combattre la passivité et le silence servile à l’autorité. Cette volonté est une menace, c’est pourquoi le pouvoir attaque nos espaces, cherchant à détruire et à freiner l’avance des positions offensives.

Cela nous l’assumons sans nous victimiser ni nous lamenter, mais avec la fierté de se savoir/sentir un danger non seulement pour le pouvoir, mais aussi pour le germe de la domination. Et quand cette attaque se produit, notre réponse multiforme et collective devrait faire de la solidarité un rugissement pour continuer la propagation du conflit…

Ni silence, ni renoncement… Rien n’est fini.

Multiplions les espaces en guerre contre le pouvoir.

Revista Contra Toda Autoritad #2

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La Cisterna, Chili : Revendication de l’attaque incendiaire/explosive contre la banque Santander

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Aux insurgé(e)s, aux révolutionnaires, aux compagnons(gnes)s en affinité et complices :

Nous assumons l’entière responsabilité de l’attaque destructrice menée à l’aube du jeudi 25 Février 2016 avec  un engin incendiaire/explosif contre la succursale de la banque Santander situé dans l’avenue José Miguel Carrera près du croisement avec l’avenue Fernández Albano.

Avec un mélange incendiaire composé de napalm et d’essence dans un bidon de plastique et cinq cartouches de gaz butane-propane attachés, le tout déclenché par un double retardateur configuré afin de nous laisser le temps nécessaire de nous retirer des lieux sans contretemps ni surprise en dépit que se fût une nuit particulièrement assiégée par des contingents de police présents en vertu de la stratégie brutale de contrôle préventif de masse. Compte tenu de ce contexte, déterminé(e)s et décidé(e)s nous avons à nouveau réussi d’avancer et de ridiculiser leurs mesures répressives concrétisant ainsi la destruction antérieurement planifiée.

En contredisant l’apparition d’un subrogeant du changement, nous n’avons jamais eu l’intention d’engager ou de contribuer à un débat « démocratique » ou dictatorial ou populaire, de ceci vous devez en êtres plus que conscient, l’histoire ainsi l’a démontré et notre présent fournit et nourrit la continuité de la guerre contre l’État-Capital. Arpentant ce conflit permanent, nous avons décidé de répondre à l’appel de solidarité avec Francisco Solar et Monica Caballero, prisonnier(e)s en Espagne depuis 2013 et dont commence le procès à leur encontre qui réclame l’enterrement des compagnons/gnes avec plusieurs décennies de prison. Nous reconnaissons dans leur cohérence théorique/pratique une sincère affinité révolutionnaire qui nous amène instinctivement à faire preuve de solidarité avec elleux et d’autres prisonnier(e)s dans le monde entier qui, malgré le panorama répressif, judiciaire et pénitentiaire écœurant, maintiennent intactes leurs postures de confrontation, nous saluons les compagnons(gnes) de la  Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et la compagne Angeliki Spyropoulou qui se trouvent actuellement en procès après le démantèlement du plan d’évasion, comme ça nous saluons également le compagnon Nikos Maziotis séquestré dans la prison de Korydallos et nous dédions particulièrement cette nuit de Feu et de Destruction à l’irréductible compagne Pola Roupa qui aurait essayé un sauvetage aérien de prisonnier(e)s subversifs/ves à partir d’un hélicoptère dans la prison de Korydallos.

“Les chaînes de l’obéissance sont fondues par les flammes insurrectionnelles qui brûlent en chaque cœur opprimé… Notre choix est une : lutte violente, incontrôlable et permanente pour détruire l’État et le Pouvoir. Nous sommes en colère, nous sommes rebelles. Nous sommes leur pire cauchemar “
Lambros Foundas, compagnon abattu par la police lors d’un braquage en Grèce.

Indépendamment des matériaux et des méthodes utilisées à cette occasion, nous considérons que combattre le Pouvoir est une construction multiforme sans de pratiques supérieures ou meilleures que d’autres tant que toutes visent et maintiennent en leurs piliers la pratique autonome, digne, horizontale, fraternelle, informelle et cohérente sans renier sous aucun prétexte – et scénario – ces fondations qui donnent corps à la résistance et à l’offensive anarchique.

Au titre de ce point de vue révolutionnaire de concevoir la confrontation avec le Pouvoir et l’Autorité, nous nous éloignons de tout discours qui cherche à étendre l’attaque aveugle et la visualisation d’une quelconque personne comme une cible potentielle  à attaquer et à tuer. Comme source illimitée de nos actions nous cherchons à éviter de nuire à des tiers qui par hasard circulent près de l’objectif à attaquer, en comprenant que toute la planification -aujourd’hui – est en accord avec le ciblage d’un objectif matériel. L’attaque a une étique et n’est pas aveugle, nous embrassons l’action incendiaire mais ne partageons pas le discours qui cherche à se propager.

Le développement de la Guerre Sociale ne se dégrade pas, au contraire elle avance et se projette, nous continuons à miser sur la construction de multiples réseaux informels d’attaque qui détruisent l’ordre existant. Renforcer maintenant les pratiques révolutionnaires dans tous les lieux où se reproduisent les relations de pouvoir et d’oppression, la lutte est continue et sans fin : Force et constance des assauts contre l’ennemi.

A moins de trois mois d’un nouvel anniversaire de la mort au combat du compagnon anarchiste Mauricio Morales…

Nous marchons avec le feu et la poudre,
jusqu’à détruire le dernier bastion de la société de la prison !

Mémoire conspiratrice pour le compagnon nihiliste Sebastian Oversluij
Rien est réglé et les ennemis le savent!

Nous saluons les compagnons(gnes) Kevin Garrido et Joaquín García, et tou(te)s les prisonnier(e)s qui dignes et fier(e)s résistent et défient le pouvoir.

PAR LA DIFFUSION DES PRATIQUES ANTAGONISTES AU POUVOIR ET A TOUTE AUTORITÉ!
SOLIDARITÉ ET COMPLICITÉ AVEC LES COMPAGNONS(GNES) INCARCÉRÉ(E)S!

CELLULE RÉVOLUTIONNAIRE PAULIN SCARFO

FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE / FRONT RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONAL
FAI-FRI

en espagnol

Chili : Engin explosif contre les Forces Aériennes du Chili

Dans un scénario politique d’évidente décomposition des forces représentatives traditionnelles, et à travers toute une gamme de propositions qui cherchent à réformer le modèle de domination en construisant des formes « populaires » d’administrer le pouvoir, notre choix continue d’être la rupture absolue avec le monde de l’autorité, comme unique sortie de la catastrophe de la domination.

Et dans cette rupture, l’attaque directe contre les institutions et les représentants de l’oppression et du pouvoir continue d’être une propagande de la nécessité de la révolte individuelle et collective pour la destruction de tout ordre social, à la recherche permanente de notre liberté.

Armé-e-s de ces idées transformées en quelques grammes de poudres, quelques litres d’essence et un mécanisme d’activation qui nous donne quelques minutes pour partir sans problèmes, nous avons attaqué des dépendances de la Force Aérienne du Chili appartenant au Service Religieux de Commandement du Personnel à l’aide d’un engin incendiaire, dans la rue Cienfuegos de la ville de Santiago, au cours de la matinée du mardi 6 octobre. Tout cela a été réalisé à une heure et avec une charge incendiaire qui fasse en sorte qu’aucun-e passant-e ne puisse être blessé-e, car ce ne sont pas les objectifs de nos attaques.

Pour une raison qui nous est encore inconnue, notre artefact n’a pas généré les dommages espérés. Nous cherchons l’efficacité de l’action, mais son simple déroulement, exécution et concrétisation démontrent déjà que l’attaque anarchiste est toujours possible, que le pouvoir est vulnérable et que tout n’est pas sous son contrôle.

Ce qui a motivé notre action n’est pas seulement l’évidente impunité sur la répression sous la Dictature, c’est l’existence même des Forces Armées que nous frappons en tant que partie de l’attaque continue contre tout type d’État (démocratique, dictatorial, populaire) et contre toute forme de domination.

A travers cette action, nous prenons part à un parcours initié par d’autres révolutionnaires qui ont lutté armé-e-s contre l’impunité de celles et ceux qui ont participé à la répression soutenue dans les pactes entre l’actuelle élite gouvernante et les agents de la dictature qui ont assuré une transition pacifique et négociée vers la démocratie.

Une fois de plus, nous appelons à ce que les ennemi-e-s de l’oppression contribuent à la propagation des attaques contre le pouvoir en tant que partie de la large scène de l’affrontement pour la récupération de nos vies.

L’agir rebelle et le feu insurgé peuvent se matérialiser de multiples façons, mais il faut aiguiser de pair le discours et la pratique afin que les actes simples se connectent avec les actions plus lourdes.

Il est important que ces actions soient bien planifiées, mais il est également fondamental de prendre conscience de ce que l’on fait et de ses conséquences. La correspondance entre le type de discours et le type d’action appelle toujours à en finir avec la complaisance qui piège la lutte et en finir avec l’idée que la violence contre les oppresseur-se-s ne serait motivée que par une simple adrénaline juvénile.

Toutes les actions apportent quelque chose, mais elles ne sont pas toutes égales entre elles.

Avancer et approfondir nos idées en même temps que nos actions évite que le fait de placer une banderole soit revendiqué par un langage guérillero, ou qu’une action incendiaire/explosive soit revendiquée par le discours simpliste de « anti-tout parce que c’est comme ça ».

Laissons de côté les choses vagues ainsi que le pompeux et l’autoréférentiel.

Nous n’avons pas découvert la poudre, dans tous les sens que cela peut signifier, nous ne sommes pas de super humain-e-s éloigné-e-s de la réalité. Nous sommes des compagnon-ne-s anti-autoritaire qui conspirent depuis l’affinité et l’informalité en appelant par les faits à la propagation des attaques contre le pouvoir. Nous affrontons l’autorité, ses serviteurs, ceux qui condamnent les actes de violence révolutionnaire et qui depuis l’inaction les minimisent par des critiques fétichistes ou militaristes sur le matériel utilisé.

Que celles et ceux qui pensent que les attaques peuvent être plus puissantes mettent la main à la pâte ! Nous avons commencé.

Une fois de plus, nous saluons tou-te-s les compagnon-ne-s en prison. Avec une force spéciale pour Juan Flores et Nataly Casanova ; pour Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Freddy Fuentevilla; pour Natalia Collado et Javier Pino ; pour Gabriel Pombo Da Silva, Francico Solar et Mónica Caballero en Espagne ; pour Alfredo Cospito et Nicola Gai en Italie ; pour Fernando Bárcenas qui se remet de deux grèves de la faim au Mexique ; pour Marco Camenisch en Suisse et pour les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce.

Salut à tous les groupes d’action anti-autoritaire autour du monde et à toutes les cellules de la Fédération Anarchiste Informelle.

POUR LA PROLIFERATION DE GROUPES D’ATTAQUE AUTONOMES ET ANTIAUTORITAIRES

POUR LA COORDINATION INFORMELLE EN AFFINITÉ

ATTAQUE SOLIDARITÉ INTERNATIONALISME

CONTRE TOUTE IDEOLOGIE, SOCIETÉ ET POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International – Chili.

en espagnol

Chili : Attaque contre l’entreprise Chilectra

Communiqué reçu le 17 octobre

chilectraVendredi 16 octobre

Les nuages, les pluies, les tempêtes, les ouragans, les raz-de-marée, les tremblements de terre et les séismes, les volcans qui ont brûlé il y a quelques mois sont le signal de ce que la terre commence à se venger, qu’elle crie et fait la guerre à cette civilisation qui jour après jour collabore avec sa société dans la destruction et l’assassinat d’animaux, le coupage d’arbres et la destruction de montagnes, l’expansion de signaux invisibles et l’obligation faite aux animaux, insectes et toute forme de vie à fuir loin de là où ils ont grandi. Tout cela n’est pas nouveau, nous le savons et nous le tenons en compte, mais il s’agit de quelque chose que nous ne pouvons pas laisser passer comme si de rien n’était, nous devons attaquer d’une façon ou d’une autre en cellules, en groupes d’action contre les points des collaborateurs pour qu’ils sachent qu’il y a des groupes et des cellules prêts à attaquer et à venger, qu’il n’y a pas de destruction sans vengeance. Si l’électricité et leurs centrales nucléaires envahissent les habitats naturels et sauvages où il ne se trouve aucun envahisseur de la société civilisée, il faut attaquer cette centrale électrique, de la façon que l’on juge la meilleure (peinture, molotovs, engins explosifs, etc.).

La nuit du vendredi 16 octobre, pour faire front à la réalité imposée par la technologie industrielle qui à son tour est utilisée comme main de l’État et du Capital (Parenthèse 1 : Parce que sans la technologie actuelle endormante, ceux-ci ne disposeraient pas de la facilité de manipulation qu’ils ont « grâce » à leurs appareils technologiques) (Parenthèse 2 : En disant « grâce » et « technologie actuelle », nous ne faisons PAS référence au fait que nous acceptions celle-ci, il s’agit d’un exemple pour comprendre pourquoi nous pensons que le système technologique industriel est à la tête de toute la destruction de la terre, et nous ne nous éloignons pas non plus totalement de la préoccupation de savoir que ces serviteurs marchent avec ces appareils en main, parce que ce sont eux qui collaborent avec la destruction des vallées natives et l’installation de câblages dans les montagnes) afin de pouvoir endormir et convertir en machines qui marchent tout en émettant des signaux wifi, nous nous sommes dirigés comme des flèches, inaperçus des policiers qui patrouillaient dans le secteur (puisque certaines rues de l’avenue avaient un problème de lumière), en toute normalité mais avec vengeance et décision, vers une entreprise électrique du nom de Chilectra, sur l’Avenue El Parron à Santiago.

Nous avons placé un petit artefact explosif qui était une bouteille métallique de jus avec quelques grammes de poudre et un système de double mèche à retardement (tandis que le gardien de cette entreprise était assis dans sa cabine) pour faire frémir l’ouïe des patrouilles du secteur et bien sûr pour dire que les installations électriques de ce « pays » sont nos objectif, car elles ont pendant des années collaboré et détruit des parties de la terre pour y placer leurs structures métalliques dégueulasses ou encore leurs antennes qui stressent les oiseaux et qui pour leur part (les entreprises d’électricité) collaborent avec les destructeurs de montagnes que sont les barrages. Nous regrettons que l’engin explosif installé dans l’une des grilles du périmètre ait eu un petit défaut que nous avons pensé être le fait que l’utilisation de la double mèche à retardement, en créant deux orifices dans cette bouteille métallique, a fait que l’un des deux a permis que le gaz de la poudre noire s’échappe plus facilement, ce qui a fait que le bruit et l’explosion que nous espérions n’a pas été aussi forte et destructrice qu’il était planifié. Nous nous améliorerons grâce à nos erreurs.

Que les assassins sachent qu’il n’y a pas de poudre qui n’explose face à leurs visages.

Que l’esprit et l’action aillent de pair contre le système techno-industriel.

Cette attaque n’est qu’un avertissement de ce que nous sommes attentifs et le son de l’explosion ne se repose ni ne dort.

Nous saluons le Guerrier Ignacio Muñoz, séquestré dans « le laboratoire » Santiago 1. Ton action est génératrice de grandes idées d’amour et de destruction de civilisation.

Cellule Karr-kai

Note 1 : Nous mettons laboratoire entre guillemets parce qu’Ignacio Muñoz, dans un de ses communiqués, faisait référence à la prison entreprise de Santiago 1 comme à un laboratoire.

Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.

Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…

Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.

Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.

Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.

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(photos des affrontements du 1er mai 2014)

grec | italien

Chili : Chronique de la manifestation anticarcérale du 17 avril à Santiago

Face à la société carcérale : ni silence, ni oubli, seulement la lutte ! / Jusqu’à l’ouverture de la dernière des cages / Coordination anticarcérale La Fuga
Sol de nouveau dans les rues ! / Tamara Sol : nous te voulons libre et dans la rue
Sans douter ni baisser la tête, que le conflit soit l’existence

Quelques compagnon-ne-s révolutionnaires enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir ont lancé ensemble un communiqué/appel, dans lequel il est clairement dit de laisser voler l’imagination et d’agir de la façon qu’il nous plaît, dans une perspective de confrontation claire contre toute forme d’autorité entre le 10 et le 20 avril.

Diverses initiatives ont été organisées dans cette région : propagande, activités et action, et l’un des principaux rendez-vous était, selon nous, la manifestation appelée par la Coordination Anticarcérale La Fuga, qui a fait un appel ouvert à une marche en plein centre de Santiago pour le 17 avril, jour lors duquel se commémore le « Jour international du/de la prisonnier-e politique », en plus plus de répondre à l’appel à la mobilisation réalisé par les prisonnier-e-s subversif-ve-s.

La manifestation était programmée à 19 heures. Les compagnon-ne-s arrivent petit à petit au point de rendez-vous, au croisement de Ahumada et Alameda, et autour de 19h30 les compagnon-ne-s de la coordination lisent un texte pour donner le ton initial de la marche : des cris et de nombreux tracts lancés brisaient le quotidien de la citoyenneté et de la police, qui s’en tenait à regarder de loin.

Nous étions plus de 150 personnes, groupes organisés, collectifs et individualités criant pour les compagnon-ne-s en prison. Beaucoup ont commencé à taguer des slogans sur le parcours de la manifestation, des compagnon-ne-s collaient des autocollants dans tous les sens, des centaines et des centaines de tracts ont été lancés dans les rues et les supermarchés, dérangeant les sales gardes et citoyen-ne-s qui profitent de leur misère dans ces centres de la consommation.

Beaucoup portaient des banderoles qui se référaient aux compagnon-ne-s en prison et en grève de la faim, d’autres avec des messages de confrontation contre l’État/Capital.

Le point final était sur la Plaza de Armas, et on a commencé à y lire différents communiqués de compagnon-ne-s révolutionnaires, qui ont contribué à la journée à travers des textes d’histoires et de totale dignité combattante. On a continué à crier des slogans pour chaque compagnon-ne en prison et en souvenir des 81 personnes assassinées dans la prison de San Miguel, il y a déjà 5 ans. Différent-e-s compagnon-ne-s de diverses tendances idéologiques ont contribué avec des prises de parole, qui se retrouvaient toutes dans la lutte contre la prison.

Après plusieurs minutes, la marche a commencé à se rendre vers le point de rendez-vous (Ahumada / Alameda), des cris pleins de mémoire ont envahi chaque espace et on a ramené dans la rue Claudia, Jhonny, Maury, Angry… nos compagnon-ne-s renaissent dans chaque action contre le pouvoir. Les âmes commençaient déjà à s’exalter, des anonymes lançaient des bombes sonores sur le parcours de la marche, ce qui provoquait une ambiance tendue et euphorique.

En arrivant au croisement d’Ahumada et Alameda, la police était déjà préparée à défendre toute avancée des compagnon-ne-s. Celles et ceux qui avaient convoqué ont remercié l’assistance et il a été mis fin à ce moment de rencontre, de propagande, d’agitation et de mémoire. La police a cru que l’événement était terminé… Mais non, autour de 22 heures, un grand nombre d’anonymes se sont réuni-e-s à une intersection d’Alameda et ont coupé tout le trafic de véhicules avec des barricades et des banderoles, accompagnées de cris pour la libération de nos compagnon-ne-s en prison et en mémoire de nos mort-e-s au combat.

Force et solidarité avec les prisonnier-e-s en grève de la faim !!
Face à la société carcérale, ni silence ni oubli, seulement la lutte !!

Des anarchistes.
Avril 2015.

en grec

Chili : Attaque incendiaire contre le chantier de construction du métro de Santiago

les petites actions contre le système ne sont pas seulement importantes dans la mesure où elles contribuent à la destruction du système, mais aussi dans la mesure où elles contribuent à la formation d’individus libres, préparé-e-s, conscient-e-s de leurs capacités et de leurs limites, vaillant-e-s et capables de lutter pour ce à quoi ils et elles aspirent” (Antitechnologie 2009)

Nous nous attribuons l’attentat incendiaire contre le chantier de construction de la future ligne 6 du métro de Santiago, le 7 avril : nous avons attaqué ce représentant du progrès technologico-social avec un engin incendiaire à activation chimique.

Les néfastes conséquences de l’expansion techno-industrielle ne seront pas tolérées sans une réponse nécessaire, nous nous rendons alertes dans vos boutiques, supermarchés, zones d’expansion urbaine, dégradation de la nature sauvage dans ses formes les plus étendues. Nous avons attaqué, nous attaquerons dans les campagnes et dans vos villes, nous défendrons à griffes et à dents ce qui reste à défendre, ainsi que nous-mêmes.

Nous envoyons un chaleureux salut à Natalia et Javier.
Force aux compagnon-ne-s Juan Nataly et Guillermo en grève de la faim.

Contre la civilisation ! Pour la défense de tout ce que nous avons perdu !

Groupe Kapibara FAI-FRI

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Chili : Déclaration d’attaque d’un commissariat à Iquique

iquique

La violence se présente à nous comme une réponse à la soumission que voudraient voir les autorités, leur répression constante et leur aliénation avec les puissants nous fait agir avec les armes que nous avons à notre portée. Les Carabineros du Chili représentent le gardien de l’ordre autoritaire (aujourd’hui nommé démocratie) voulu par l’État dont Michelle Bachelet et ses séides (dont la classe patronale et la droite de parti) sont aux commandes. L’établissement de cet ordre n’implique pas le bien-être de chacune des individualités ni le développement de leurs habilités, mais s’établi pour le bénéfice de la classe privilégiée et sa morale hiérarchique.

La lutte contre l’autorité, et avec elle la soumission, l’injustice, la pauvreté, l’ignorance et la ségrégation, surpasse les méthodes légales de solution de conflit. Ce n’est pas par la voie légale que nous pouvons prétendre nous libérer de l’esclavage, puisque ce sont les mêmes qui l’établissent. Il n’est pas difficile de voir jour après jour les franges les plus dépossédées de richesses de la société entrer dans les centres pénitentiaires avec les sanctions des tribunaux, tandis que les riches dorment dans leurs grandes chambres et mangent leurs banquets, gaspillant l’argent obtenu grâce au vol du travail des autres.

La Réalité nous place dans une situation d’affrontement contre l’État, la loi, la police, le capitalisme, le patriarcat et tout ce qui concerne consciemment les intérêts des dominateurs. Nous n’ignorons pas l’aliénation des membres de la police, qui appartiennent en général aux classes opprimées, au passé pauvre et au présent semblable, mais nous ne pouvons pas ne pas reconnaître leur tâche au service de l’exploitation. Ce sont des années d’histoire répressive, qu’ils portent dans leur ADN, dont les victimes sont innombrables : ils ont toujours été chargés de freiner les processus révolutionnaires et ont assassiné au nom des banques, de la dictature, des grands patrons, au nom de Luksic, d’Angelini, de Pañailillo, de la démocratie et de la classe politique internationale.

C’est pour tout cela que cet acte de violence cherche à symboliser le feu ardent contre l’ennemi, c’est un appel à l’agitation permanente, qui valide tout acte de violence cherchant à briser les chaînes de l’oppression, et un acte de solidarité avec les combattant-e-s tombé-e-s, mort-e-s, et celles et ceux qui sont séquestré-e-s dans les centres d’extermination étatiques.

Solidarité active avec Nataly Casanova, Juan Flores Riquelme, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, Juan Aliste, Mónica Caballero, Tamara Sol Farías, Francisco Solar.

Nous serons comme Baratas, une plaie qui s’étend avec la chaleur du feu et que même la bombe atomique n’éteindra pas…

PARCE QUE NOUS NE NOUS REPOSONS PAS DANS LES GRIFFES DU KAPITAL, NOUS L’ATTAQUONS PAR TOUTES LES FORMES DE LUTTE, JUSQU’A DETRUIRE LA DERNIERE DE SES PROPRIETES.

Extrait depuis Ediciones Aukan

Prisons chiliennes : Texte de Natalia Collado, arrêtée le 7 avril.

Note de Contra Info : Natalia Collado et Javier Pino ont été arrêté-e-s le 7 avril, peu après l’incendie d’un bus de l’entreprise Transantiago dans le secteur de la Gare Centrale de Santiago. Le 10 avril, Natalia et Juan ont été placé-e-s en prison préventive, accusé-e-s de posage et d’activation d’engin incendiaire dans un transport public, sous le coup de la loi de contrôle des armes.haAmi-e-s, compagnon-ne-s, famille et affinités.

A travers quelques paroles que j’ai pu échanger avec quelques personnes (parce que je suis jusqu’à présent en isolement et ne sait presque rien des choses qui se passent), j’ai été mise au courant de la semaine d’agitation qui se réaliise entre le 10 et le 20 avril en solidarité avec les prisonnier-e-s anti-autoritaires, surtout celles et ceux de longue peine. A ce propos, je voudrais poser dans ces lignes quelque chose sur la solidarité, et précisément sur la solidarité avec les compagnon-ne-s en prison.

J’ai pensé il y a quelques temps, et avec l’expérience vécue cela se fait plus clair, que lorsqu’un-e compagnon-ne passe en prison et finit par être un-e prisonnier-e, son premier soutien est soi-même, ses convictions, ses pensées, ses idées, ses sensations, et son amour propre, son individualité, qui est fondamentale à l’heure de se confronter à un endroit aussi laid et décadent que l’est la prison : nous sommes nous-mêmes la source de notre force. Mais il se passe que nos ouïes et nos yeux tombent d’un coup sur des gestes, des initiatives, des actions pour nous, et ce moment-là pendant lequel on ressent comme une étreinte, la poitrine se gonfle et que sort un immanquable sourire, est le moment où se transcendent les murs de la prison et toute cette individualité du ou de la prisonnière. On se remplit alors de plus de force et de réaffirmation. Je comprends ce moment comme une complicité, parce que nous savons que nous continuons la lutte.

Je me joins à l’appel en cours et j’appelle à la solidarité avec les prisonnier-e-s de tous les territoires que luttent et se prennent position contre toute autorité. Toute mon affection et ma force à celles et ceux qui affrontent de longues peines, et dont les années n’annihilent ni les idées, ni les sentiments. N’oublions pas non plus que la prison, produit humain, affecte actuellement d’autres êtres. Des animaux enfermés et torturés pour la complaisance humaine.

J’en finis en envoyant tout mon amour à mes ami-e-s, compagnon-ne-s, famille et aux filles dans la lutte antipatriarcale.

Tato (Natalia Collado)
Depuis la section 1, prison de san miguel
Dimanche 12 avril.

italien | grec

Chili : Les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran en grève de la faim

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[14 avril]

“ceci est notre réponse claire, repoussant et crachant sans ciller sur le dernier coup de répression contre notre entourage”

Ceci est notre réponse face au harcèlement du pouvoir et de ses forces répressives contre nostre cercle solidaire, nos familles, nos ami-e-s et compagnon-ne-s. Ceux-ci sont quotidiennement viktimes de persécutions, de menaces, de harcèlement, d’agressions et d’enlèvements par la police, et ils nous est impossible de rester les bras croisés, du fait de nos kritères et, encore plus, de notre conviction.

Voilà pourquoi, aujourd’hui 14 avril, nous commençons une mobilisation de protestation en réponse au chantage émotionnel que nous devons souffrir à cause du pouvoir et de ses institutions répressives. En portant notre mécontentement en pratique de manière insoumise, comme il est l’habitude de notre essence, et en utilisant notre corps comme barricade, afin de paralyser ainsi nos activités et une grève de la faim à caractère liquide dans les centres pénitenciaires, nous exigeons :

–  La libération immédiate d’Enrique Alfonso Guzman Amadeo, en prenant en considération la ridicule accusation et les preuves délirantes présentées par le parquet.

– Etablir la validité scientifique des preuves ADN. Y a-t-il une réelle certitude d’une utilisation exacte et précise à 100% pour incriminer ? Les preuves ADN n’ont généralement pas de certitude scientifique, surtout quand ils ont des échantillons avec des traces biologiques de plusieurs personnes, et l’usage que le parquet fait de cette preuve, comme preuve de poids énorme alors qu’elle ne l’est pas, surtout de la façon dont ils la présentent dans notre cas, puisqu’ils prétendent faire croire que le profil biologique qui reste après une explosion est tout à fait valide et certain, quand bien même des généticiens et criminologues en écartent la validité et la qualité.

– Nous exigeons que cesse le harcèlement et les persécutions que les forces répressives ont déclenché contre notre entourage le plus proche pour parvenir à la menace et à la criminalisation de celles et ceux qui n’ont pas douté au moment de nous manifester leur amour et leur solidarité active et inconditionnelle. Une preuve évidente de ce harcèlement est l’incarcération de notre compagnon Enrique qui, sans rien avoir à cacher ou nier, a décidé de nous assister périodiquement, en nous rendant visite dans les différents centres de torture et d’extermination, ainsi que l’enlèvement d’un ami, qu’ils ont pris par le cou et fait monter dans une voiture en pleine voie publique.

Nous considérons cette exigence de cessation du harcèlement à la fois en-dehors et à l’intérieurs des enceintes pénitentiaires, puisque nous sommes nous aussi harcelé-e-s quotidiennement par la gendarmerie du Chili, autant moi que ma compagne Nataly. Notre réponse n’a clairement pas été la soumission et cela nous a coûté diverses punitions et agressions, et nous avons l’intention de nous revoir à l’intérieur des établissements carcéraux.

– Nous exigeons une solution immédiate pour la situation de notre compagnonne Nataly Antonieta Casanova Muñoz, puisqu’elle se trouve en régime de punition et d’isolement depuis son arrivée dans la prison de San Miguel, et la gendarmerie fait la sourde oreille à la demande de changement de module, laissant notre compagnonne dans les “limbes carcérales”. Nous exigeons le transfert immédiat de notre compagnonne dans un module/tour dans lequel elle puisse avoir des contacts/relations avec d’autres internes et plus d’heures de cour, puisqu’elle n’a droit qu’à une heure depuis son arrivée, et cela est une conduite/protokole complètement irrégulier.

GREVE DE LA FAIM LIQUIDE INDEFINIE

Juan Alexis Flores Riquelme
Module 1
Santiago 1

_______________________________________________

Aujourd’hui lundi 13 avril, j’ai commencé une grève liquide (seulement de l’eau potable) face aux représailles des appareils étatiques contre notre entourage le plus proche (parents et ami-e-s). Fatiguée des délires des procureurs de la zone sud et des mensonges du procureur Raul Guzman, dans leurs médias, qui tente d’inculper Enrique Guzman pour l’inclure au cours pourri qui a initié et donné une continuité à son enquête (spectacle (persécutions, harcèlements, menaces et jusqu’à l’enlèvement d’un ami par des policiers en civil).

Face à ce jeu du pouvoir, nous opposons notre conscience, nos affects et nos idées, qui refusent l’imposition de leurs lois antiterroristes ou quelles qu’elles soient, puisqu’elles défendent leur ordre de privilèges et de vies parasitaires.

Ici, entre leurs murs, nous ne sommes ni vaincu-e-s ni seul-e-s, comme ils le prétendent, nous sommes toujours insoumis-es, libres et dignes, à lutter de nouveau à l’aide de notre corps comme arme face à ki cherche à engeôler et enterrer la lutte, la dignité, l’amour et la solidarité sous le ciment.

En exigeant :

– la liberté immédiate de notre frère, ami et compagnon Enrique Guzman, incarcéré pour être un proche et nous avoir rendu visite.

– la fin des persécutions, harcèlements, enlèvements et interrogatoires de nos familles et ami-e-s parce qu’ils nous soutiennent dans cette situation. Le pouvoir cherche à nous isoler.

– Nous exigeons de même la fin du harcèlement de la part des matons de tou-te-s les prisonnier—s qui affrontent dignement cet endroit, chaque coup et chaque humiliation auront toujours une réponse, aucun-e d’entre nous n’est seul-e. J’insiste sur le harcèlement et les malmenages toujours plus violents envers mon compagnon Juan Flores et ma propre situation, qui est similaire.

– Leurs preuves ADN n’ont pas de validité scientifique, pour le manque et la qualité des traces, tout comme pour la variété de mélanges biologiques présents, qui peuvent coincider avec de nombreuses personnes, et ces preuves sont présentées par les procureurs comme étant leurs meilleures preuves. Nous exigeons que soit déterminée la validité des preuves au moyen de l’analyse des méthodes et des traces. En considérant tous les aspects scientifiques et pas seuleument l’accusation tendancieuse de procureurs.

– De manière personnelle, je fais savoir à tout mon entourage, et à celles et ceux que l’enfermement n’indiffère pas, que je suis en isolement sévère avec une heure de cour par jour depuis les 7 mois que je suis en détention préventive, sans aucune activité de récréation autres que celles que je me procure à moi-même, me refusant par là ce régime, tout atelier ou activité récréative existante dans la prison, en justifiant cela par le fait que nous ne sommes que très peu d’internes dans notre module. Je ne cohabite qu’avec une seule interne/prisonnière, parfois plus, mais elles tournent toutes, et je suis la seule qui est maintenue dans cette situation instable. Pour ces raisons, j’exige un changement de module immédiat.

SOLIDARITE, AGITATION ET ACTION CONTRE LES AVANCEES REPRESSIVES.

EN EMBRASSANT CHAQUE LUTTE CONTRE LA DOMINATION

Nataly Casanova Muñoz
CDP San Miguel

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Aux parents, ami-e-s et compagnon-ne-s. A l’attention publique.

Aujourd’hui 14 avril à 00h00, je commence une grève de la faim à caractère liquide (eau potable seulement) afin que soient satisfaites les exigences que j’exposerai plus tard. C’est une mesure de lutte et de solidarité, dans laquelle nous risquons notre santé et notre vie. Cette décision est motivée par les derniers évènements qui ont touché notre entourage proche, la détention d’Enrique, la persécution et le harcèlement de notre cercle proche et solidaire, les agressions et les punitions exercées par les matons contre Nataly et Juan. Enfin, toute une marée de machinations exercées par le pouvoir et ses appareils (presse, procureurs, policiers, etc.) afin de freiner la solidarité effective envers nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s.

Je sais que des situations comme celle-ci ne sont pas nouvelles, ni dans ce pays ni dans différents endroits du monde, nous prenons/je prends des exemple de lutte là où elles existent, et voilà pourquoi aujourd’hui et dans la mesure de mes possibilités relativement réduites, je décide de jeûner en solidarité avec mes frères et soeurs. Nous menons/je mène cette lutte contre celles et ceux qui disent exercer la loi et prendre des décisions pour le bien de la société, en prêchant l’égalité devant la loi, alors que leurs propres lois et société ont été forgées par l’inégalité qui prévaut sous le règne du capitalisme.

Je ne peux rester inerte et passif face à ce contexte répressif qui frappe aujourd’hui mes frères, et our cette raisons je me solidarise avec le jeûne indéfini jusqu’à ce que soient accomplies nos exigences :

– la liberation immédiate de notre frère et compagnon Enrique Guzman Amadeo, détenu et séquestré par l’Etat grâce à la délirante imagination de procureurs et de leurs angoisses de réprimer la solidarité envers les prisonnier-e-s insoumis-es.

– la fin des harcèlements et des agressions contre Juan et Nataly de la part des matons. Tout comme la fin de la persécution et des menaces contre nos parents, ami-e-s et entourages solidaires par l’Etat, ses procureurs et ses flics.

– la solution de la situation carcérale de Nataly Casanova, compagnonne maintenue en isolement sévère depuis le début de sa prison préventive (23 septembre 2014), avec seulement une heure de cour et lui refusant la possibilité de cohabitation avec d’autres internes, qui ne soient pas punies, ainsi que l’accès à des activités récréatives et d’apprentissage (ateliers, etc.). Nous exigeons le transfert immédiat dans un autre module dans lequel il puisse être remédié à cette situation indigne.

– la clarification scientifique de la validité des preuves ADN. Selon la qualité et la composition des traces, rendre des comptes de la validité de la méthode d’analyse et de la certitude de leurs résultats. Aujourd’hui, ces preuves d’ADN sont utilisées en tant que principale preuve accusatoire dans l’affaire, bien que leur provenance tout comme leur qualité en dise beaucoup sur la prétendue certitude scientifique que le parquet prétend donner à ces “magnifiques” preuves.

Seule la lutte et la solidarité accorde ce qui est refusé par l’Etat, il n’y a que comme ça que l’on peut affronter ce monde construit pour et par eu$.

Guillermo Duran Méndez
En assignation à résidence totale

Lire les communiqués en espagnol (originaux), en anglais, en grec.

Prisons chiliennes : Communiqué du compagnon Juan Flores

Mardi 7 avril, au retour de la punition

A mes frères et soeur Nataly, Guillermo et Enrique

Aux frères et soeurs qui affrontent avec dignité ce quotidien humiliant

A tou-te-s les frères et soeurs prisonnier-e-s déklaré-e-s en guerre

Un salut fraternel et sincère, plein de rébellion et de joie, une étreinte subversive et kombative, pleine de fierté et de dignité. Un baiser komplice et solidaire, plein d’angoisses et d’aspirations.

A tous mes parents, ami-e-s et compagnon-ne-s ki n’ont pas cessé une seconde de nous faire parvenir/sentir toute la chaleur fraternelle de la solidarité, et dont l’indifférence n’est/était pas une option selon leur critère/conviction, et en ayant bien claires les répercussions et les conséquences que cela pourrait causer jour après jour, avoir à frayer avec la répression skyzophrénique (filatures, persécution et surveillance), et ce qu’implique l’entraînement et les tactiques malades de la police, ce n’est ni agréable ni comode pour nos amours.

Au cours de ces déjà presque 7 mois de séquestration par l’Etat chilien, la beauté solidaire a été présente et a pu briser l’isolement kotidien aukel ils nous/m’ont soumis (visites, colis, lettres, gestes politiquement solidaires), tout cela a été latent dans mon/notre quotidien, mais le pouvoir et ses plébéiens n’ont pas hésité à répéter leurs reproches, et une fois de plus les liens d’affection / la camaraderie / l’amitié / la solidarité / l’amour sont criminalisés, à l’égal de ce qu’il s’est produit au sein du tendancieux “caso security” et cette fausse clé universelle de menottes que les chien-ne-s du TAR auraient retrouvé dans la nourriture du compagnon Juan Aliste Vega, et récemment dans le territoire dominé par l’Etat grec avec le harcèlement dirigé contre l’entourage proche des compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu par l’unité antiterroriste et leurs “grandes” autorités, lorsqu’ils ont arrêté et enfermé la mère et l’épouse/compagnonne des compagnons Christos et Gerasimos Tsakalos. Ou encore l’Opération Pandora il y a quelques mois et la récente opération Piñata, toutes deux sur le territoire dominé par l’Etat espagnol et dirigées contre l’entourage proche/solidaire de Mónica Caballero et Francisco Solar, enfermé-e-s depuis plus d’un an dans les cachots de l’Etat fasciste espagnol.

Tout comme le lundi 6 avril a été arrêté/enfermé et fouillé le domicile de notre cher frère/ami/compagnon Enrique Alfonso Guzman Amadeo, “hueso” comme ses proches l’appellent, dans une opération maniaque et hollywoodienne, comme a l’habitude de le faire le bras armé du pouvoir (FFEE, GOPE, LABOCAR). Enrique/hueso, sans rien à cacher ou nier, avait décidé de se solidariser activement avec nous, laissant complètement de côté les frayeurs fondées par les prokureurs et leur presse charognarde, pour donner vie à l’amour et la loyauté que seuls des frères comme lui peuvent donner du sens à ces gestes, et c’est pour cette raison qu’Enrique/hueso est séquestré : ils sont loin de poursuivre un délit, ils visent simplement la beauté essentielle de la solidarité.

La chaîne religieuse catholique et le vautour Jorge Hans (un parfait porte-voix du pouvoir) et leur éternelle ignorance, kréent des confusions, des spectacles médiatiques. Il me faut donc clarifier qu’Enrique Guzman est mon compagnon, et que bien que n’étant pas du même groupe sanguin, je le considère comme mon frère. Il n’est pas mon bras droit comme l’annoncent les informations “divines”. Et je veux aussi être clair en disant et me reconnaissant comme éternel ennemi de l’Etat, et cela est indéfiniment loin du fait d’être leader/chef d’une “cellule/hermétique/compacte/anarchiste”. Il ne m’intéresse pas de diriger/représenter mes compagnons par mon idéologie, au contraire, c’est avec elles et eux que je rêve, et c’est là que nous avançons sans bridages, des aspirations jamais pensées par les structures formelles auparavant, et c’est pour cela ke loin des hiérarchies, des rangs et des organisation, nous décidons de mettre nos idées en pratique, reconnaissant en la liberté le seul objectif à atteindre.

Voilà pourquoi nous affrontons avec audace et courage les pantomimes judiciaires et les délires du parquet régional métropolitain sud, la peur d’un nouvel échec “bombas” les a fait monter des preuves aussi absurdes qu’un bonnet, un sac de charbon, l’extincteur d’une voiture. Comme le fait toujours l’ennemi/pouvoir/capital, il punit la fraternité et la camaraderie, la solidarité et les envies de ne pas rester inertes face au terrorisme étatique et au show médiatiko/judiciaire/policier qu’ils ont kréé à l’aide de faussetés.

Prison, pour celles et ceux qui aspirent à la liberté…

Solidarité révolutionnaire et internationaliste aux compagnon-ne-s en grève de la faim de Lutte Révolutionnaire et de la Conspiration des Cellules de Feu…

Force et dignité pour Natalia Collado et Javier Pino…

Force et affection pour Tamara Sol et ses problèmes de santé, force, dignité et vaillance face à la condamnation imposée par le pouvoir, compañera

Solidarité antisystémike entre les prisonnier-e-s déclaré-e-s en guerre

PS: Monsieur Raul Guzman et Claudio Orellana, étant donné votre imagination et votre délite, mettez en pratique vos dons de scénaristes et voyez si vous réussissez mieux comme producteurs de cinéma, peut-être que vous aurez plus de succès avec un film de fiction.

Juan Alexis Flores Riquelme

Module 1
Santiago 1

Chili : Attaque incendiaire contre une entreprise d’exploitation animale

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Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.

Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.

Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.

Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.

Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.

Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.

Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.

Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire

Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.

Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.

Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.

Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.

Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !

LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.

Santiago: Action solidaire face à l’ambassade grecque

Aujourd’hui, mercredi 1er avril, à 13 heures, un groupe de manifestants s’est approché de l’ambassade grecque, située dans la commune embourgeoisée de Las Condes (Santiasko) pour interrompre la paix sociale en réponse à l’appel à Solidarité Internationale avec les compagnon-ne-s incarcéré-e-s par l’État grec, et qui sont en Grève de la Faim jusqu’à la mort depuis le 2 mars.

Pour la libération immédiate de leurs proches incarcéré-e-s

Contre le régime d’exception légal et répressif imposé depuis l’année 2000

Pour l’abolition des prisons de sécurité maximale (type C)

Pour l’abolition de la législation antiterroriste

Pour l’abolition de la loi de la cagoule

Pour le changement radical de la méthodologie de prise et d’identification du matériel génétique

Pour la libération de Savvas Xiros, qui est gravement malade et incarcéré depuis 2002

Contre le chantage malicieux de l’autorité grecque et de ses lois !!!

Victoire pour la lutte des prisonnier-e-s grévistes de la faim !!!

Pour la destruction de l’État, du capital et de toute forme d’autorité !!!

(La journée a terminé sans arrestations)

anglais | grec

Chili : Face à la société carcérale, ni silence, ni oubli, seulement la lutte !

JOURNÉES DE SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIER-E-S DE LA GUERRE SOCIALE DANS LES PRISONS CHILIENNES DU 10 AU 20 AVRIL

Appel :

* A tous nos frères et sœurs, compagnons et compagnonnes, proches et amours.

* Aux complicités multiformes du monde entier qui attaquent le présent d’exploitation et de misère, de domination, de capital et de mort.

* A tou-te-s les prisonnier-e-s subversif-ves, autonomes, libertaires, révolutionnaires, anti-autoritaires qui ne nient pas leurs liens ni leurs convictions et résistent quotidiennement et dignement, non seulement pas les mots mais surtout par les actions concrètes.

“Qui a peur de la liberté se sent fier d’être esclave”
M. Bakounine.-

La lutte contre le pouvoir de la domination et la totalité des dispositifs symboliques, subjectifs, tangibles et de valeur qui le nourrissent et le soutiennent requiert avant tout cette décision individuelle, radicale et inébranlable de porter la tensions dans tous les espaces de la vie, faisant de celle-ci un chemin continu de libération. Il est certain que parvenir à cette conviction, décision, choix, implique un processus que chaque personne vit de manière unique et non répétable selon le contexte et les circonstances lors desquelles nous avons ouvert les yeux pour lutter. Avancer vers l’émancipation comme principe directeur pour la destruction de la société de classes n’est pas un processus instantané, ni solitaire, bien qu’il puisse être individuel : de par la rencontre des idées, nous construisons des liens qui nous fraternisent dans la pratique, génèrent des points d’affinité, y compris avec des esprits conscients que nous ne connaissons pas directement mais avec lesquels nous articulons un chemin commun.

Mais lorsque le spectacle social de la non-vie qu’ils nomment démocratie t’offre sa possibilité d’indignation et de participation citoyenne à travers tous ses appareils de contrôle, ce qu’il cherche au fond est d’annuler la vraie possibilité de la rébellion jusqu’au plus intime de chaque conscience. De ce fait, face aux multiples formats de l’idéologie de l’État-prison-capital, opposer la résistance offensive de nos convictions veut dire outrepasser toute marge, muraille ou frontière entre lesquelles ils prétendent nous faire vivre dans l’acceptation aveugle de leurs relations de pouvoir pourries, de leur morale nauséabonde, de leur politique et de leur vision du monde.

Résister offensivement à l’actuel état des choses implique clairement passer de la parole à l’action, du banal slogan au combat rebelle contre l’ordre existant, de la simple critique vide de contenu à la prolifération de l’antagonisme en vue de la révolte.

De cette façon, nous, qui avons fait des pas de récupération de nos vies en brisant les chaînes qui nous oppriment, avons été exposés au déchaînement étatique de répression et de mort. La loi du pouvoir, toujours disposée à défendre la domination, est toujours aiguisée pour condamner et châtier celles et ceux qui se lèvent. Approfondir la conséquente cohérence entre théorie et pratique nous a fait transiter par les recoins les plus obscurs de l’architecture policière-pénitentiaire de l’État-Capitaliste. Nous n’avons été ni les premier-e-s, ni les seul-e-s, et nous ne serons pas les dernier-e-s… Cependant, avec la particularité présente de l’actuel univers de prisonnier-e-s en guerre s’expriment différentes expériences de résistance à l’enfermement depuis la fin des années 80 dans les démentielles prisons de haute et de très haute sécurité au Chili, au Pérou, au Brésil et en Argentine entre les années 90 et nos jours. A travers des procès juridico-politiques toujours bien moulés et falsifiés en fonction des intérêts contre-insurrectionnels… La torture et la répression directe a fait de la criminalisation des proches et des amours des différents entourages une constante, et plutôt que nous effrayer, elle a rendu plus puissante cette force vitale qui nous a fait insister et poursuivre en tant qu’individus au-delà des étiquettes caricaturales devenues une partie de la constante diffamation journalistico-policière, y compris du sectarisme gauchiste et acrate qui ne fait qu’atomiser, diviser et fractionner les continuelles tentatives d’élargissement de la frange insurgée sur laquelle se fondent diverses expériences qui mettent en avant l’autonomie, l’action directe, le soutien mutuel, l’affinité et l’horizontalité dans la lutte pour la libération totale.

La réalité des prisonnier-e-s en guerre dans les prisons chiliennes ne peut pas être falsifiée. Il y a de la lutte jour après jour, il n’y a pas de silence, et encore moins d’oubli. Des générations différentes de subversif-ves qui se rencontrent avec des regards similaires sur ce présent de lutte. Voilà pourquoi, en contribuant à la rupture de la fragmentation des espaces d’affinité et de proches de chaque prisonnier-e, nous voulons provoquer des pas de rapprochement concret autour de points communs minimaux au sein d’un scénario hautement défavorable, mais qui ne sera jamais une impossibilité pour apporter depuis l’individualité la collectivisation de la lutte dans tous les plans de la réalité. Dans ce cadre, nous faisons un appel ouvert à étendre toutes les initiatives possibles de lutte face à toutes les expressions de la société carcérale. Nous appelons à mobiliser l’imagination, la volonté et l’envie entre le 10 et le 20 avril.

Nous saluons les dignes luttes qui se sont multipliées ces temps-ci dans les prisons grecques, chapitres que nous accompagnons depuis la proche distance avec une sincère affection.

Nous saluons aussi le Méjico Negro, que se lève et grandit dans la lutte anti-autoritaire, aux compas dans les prisons qui à travers leurs écrits et leurs luttes sont toujours dans nos cœurs.

Nous saluons les prisonnier-e-s anarchistes dans les prisons italiennes, nos frères et sœurs Francisco et Mónica et les compagnon-ne-s arrêté-e-s lors de ladite opération Pandora.

Nous saluons la digne résistance de Mauricio Hernández dans le démentiel régime de punition auquel il est soumis depuis 13 ans dans les prisons brésiliennes.

Nous saluons les prisonnier-e-s mapuche autonomes et leur combat ancestral pour leur autodétermination.

Nous saluons Juan Flores et Nataly Casanova, en procès sous le coup de la macabre loi antiterroriste, de la démocratie à qui elle permet tout. A Diego Ríos, capturé récemment.

Nous étreignons tou-te-s les prisonnier-e-s dignes de toutes les Cages de la Planète, les fugitif-ves, nos mort-e-s.

Avec une tendresse éternelle spéciale pour Eduardo et Rafael Vergara, Paulina Aguirre, Norma Vergara, Johny Cariqueo, Zoé Aveilla, Lambros Foundas, Mauricio Morales, Sebastián Overluij et Sergio Terenzi…

JEUNESSE COMBATTANTE : INSURRECTION PERMANENTE

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISERE, IL Y AURA DE LA REBELLION

CONTRE TOUTE AUTORITE GUERRE SOCIALE

SOLIDARITE INTERNATIONALE ET REVOLUTIONNAIRE POUR LA DEMOLITION DES PRISONS

-Tamara Farías Vergara
-Alejandro Astorga Valdés
-Carlos Gutierrez Quiduleo
-Juan Aliste Vega
-Freddy Fuentevilla Saa
-Hans Niemeyer Salinas
-Marcelo Villarroel Sepúlveda
-Alfredo Canales Moreno

italien | portugais | grec

Santiago, Chili : Attaque contre une compagnie d’assurance

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Attaker les intérêts des riches et des puissants / Attaker Penta, Bachelet et tous leurs commerces où qu’ils se trouvent / Détruire tout forme de pouvoir et d’autorité

Dans notre contexte historique actuel, le pouvoir local et mondial se reflète dans de nombreux rouages du contrôle social pour la reproduction des rapports de domination et de soumission.

De grands complexes industriels à la technologie inculquée chaque jour à l’individu, la collecte de données par le biais des «réseaux sociaux» et la promotion de l’idéologie de la «sécurité», le pouvoir est soucieux d’avoir en main la capacité à garder tout sous son contrôle pour maintenir l’ordre se basant sur les privilèges, la richesse et l’oppression.

A l’aube du 12 mars nous avons attaqué une agence de vente d’assurances et de permis de circulation du groupe ‘Penta-Security’, située dans la commune de San Miguel, en brisant des fenêtres et lançant des brochures anarchistes. Cette attaque n’est pas pour le scandale financier en cours, cette attaque est immergée dans la lutte offensive contre toute autorité. C’est une action contre ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent: un rouage de la domination  avec les grandes entreprises du capital financier (banques, assurances, ahences de crédits, etc…) qui, comme on le sait, finance la classe politique chilienne avec ses profits.

Q’une vitre brisée en appelle d’autres. Que les actions d’attaques et la lutte contre le pouvoir poussent vers l’effondrement du système de domination, pour la liberté totale. Nous envoyons nos salutations et notre solidarité antiautoritaire aux compagnons prisonniers au Chili et dans le monde; aux membres des CCF incarcérés et aux compagnons en grève de la faim séquestrés par l’Etat grec; également aux compagnons en isolement dans les prisons de l’Etat italien et aux prisonniers en grève de la faim en Espagne.

Prisonniers en guerre du Chili et du monde à la rue !

Feu et attaques contre le pouvoir et ses représentants !

Contre tout contrôle social, libération totale !

Quelques anarchistes

anglais | grec

Avalanche n°4 vient de sortir

Cliquez sur l’image pour télécharger le numéro 4 en pdf.

Chers compagnons, chères compagnonnes,

Le quatrième numéro de Avalanche vient de sortir. Pour obtenir des exemplaires, il suffit de nous envoyer un mail : correspondance[at]riseup.net. Sinon, il est toujours possible de télécharger le journal sur le site avalanche.noblogs.org. La version espagnole et allemande de ce quatrième numéro sortiront bientôt.

des salutations anarchistes,
avalanche

Dans ce numéro :

Uruguay – Introduction nécessaire à un travail plus nécessaire encore
Mexique – L’apologie libertaire envers le langage juridique
Mexique – Le conflit au Mexique et une critique du milieu anarchiste
Chili – Sur le danger de transformer l’anarchie en un ensemble de pratiques “alternatives” sans contenu offensif contre le pouvoir
EU – Nous accueillons le feu, nous accueillons la pluie
Suisse – Contre la « ville des riches »
Espagne – La boîte de Pandore et le fourre-tout de l’antiterrorisme espagnol
Italie – La légende de la vallée qui n’existe pas
Grèce – Déclaration d’Andreas-Dimitris Bourzoukos au procès de Velvento
Grèce – A propos de la nouvelle loi

Chili : « La démocratie fonctionne », texte du prisonnier subversif Juan Aliste Vega

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Un texte de Juan Aliste Vega (Caso Security) à propos du lynchage d’un adolescent par des citoyens fin novembre 2014 à Santiago, après avoir été accusé d’avoir volé un téléphone portable.

La démocratie fonctionne

Nous sommes l’été de l’année 2015, période estivale de pain et de jeux, et les entrepreneurs maîtres du territoire baptisé $hili sont les dépouilleurs professionnels de la mer, des montagnes, des eaux, des terres et des vies. Ils ont professé professionnellement quelques excuses publiques et bien senties pour toutes les irrégularités commises sans intention, et leur bal des millions et leur violente vie de luxe demeure intacte, bien protégée et en règle derrière leurs propres lois, se reposant sur le dos de l’ignorance et de la soumission citoyenne. Des lois de la classe dominante, où les dépossédé-e-s naissent coupables et ont pour domicile l’une des multiples prisons-entreprises pourvues de barreaux.

Le cœur de la société karcérale sont leurs palais de justice, par où transitent des vies enferrées qui alimentent jour et nuit le modèle insatiable et kapitaliste de cette démocratie assassine. La faune de chérubins et de rémoras qui alimentent ses engrenages est la race toujours méprisée à travers les siècles de laquais, depuis les pseudos dieux – juges, aux yanakona de l’espèce humaine. Quiconque dispose de son mètre carré de pouvoir putréfié alimente le bûcher de vies d’enfants, de femmes et d’hommes.

Pause entre le pain et les jeux au milieu de la gueule de bois de fin d’année, le prix des transports a augmenté et ta condition d’esclave s’est résignée, et tout reste en faveur du patron. Nous sommes l’été de l’année 2015, dont l’inquisition, la charogne journalistique, festoie sur tous les canaux de la flagellation d’un pauvre jeune qui a arraché un « IPhone », le même qu’ils montrent à la TV avec leurs promotions inégalables. L’image défile et apparaissent de courageux citoyens-flics assoiffés de protagonisme, qui frappent le garçon, le déshabillent, l’ornent des couronnes d’épines de la modernité – le nylon, comme on nomme ce dont ils l’enveloppent. En parallèle, d’autres citoyens spectateurs (les mêmes à qui on a fait augmenter les prix) le filment avec leur « IPhone », ils filment les pleurs du gamin, ils gravent sa désastreuse condition humaine, et le festin se complète avec l’arrivée des flics en vert. La tribune applaudit, les citoyens policiers victorieux relèvent leur médiocrité – leurs bras vers le ciel. La résolution est bonne, les méga-pixels élargissent l’image en un plan général au moment où tous les humains « aseptisés » vocifèrent à l’unisson « Prison, Prison, Prison ». Les applaudissements sont des pétales de rose qui couronnent le sourire des flics qui embarquent le jeune dépouillé, flagellé et famélique de soupirs dans leur fourgon.

Pause, la fonction continue. Le ministre de l’Intérieur du Gouvernement démocratique annonce la bonne nouvelle de 2000 flics supplémentaires pour combattre la délinquance. Une question : les esclaves de la modernité auront-ils les tripes de réclamer, lutter, et se réveilleront-ils d’autre chose que de la défonce ? Les hyènes citoyennes à vocation policière auront-elles les tripes de frapper, de  les mettre à poil, flageller, attacher, filmer et vilipender ne serait-ce qu’un entrepreneur, même un seul ? Un Larraìn, un Matte, un Dèlano, un Tocornal, un Luksik, un Angelinni, un Shaawì, un Novoa, un Wagner, un Polar, un Penta, un Cascada, un Inverlink, une AFP, une banque, un agent forestier, un navire, une transnationale. Ou bien un des flics de la démocratie assassine menottera ceux-ci et les fera monter dans le fourgon pour les transférer au palais, leur palais de justice où ses tuteurs décideront de la prison, pour que ces éminences puissent enfin connaître sur le terrain comment fonctionne de l’intérieur leur super commerce des prisons;

La démocratie fonctionne, qu’elle crève !

Juan Aliste Vega, prisonnier subversif, janvier 2015, Prison de Haute Sécurité, $hili.