Aux insurgés qui luttent,
Depuis le centre d’extermination de Colina II module 4, prison du capital où l’on impose la brutalité autant chez les prisonniers que chez les matons, j’exprime aujourd’hui ma haine à tout ce qui est établi, “autorités”, laquais des puissants et à toute forme de domination existante, ainsi que ma tendresse, appui, respect et complicité avec ceux qui se rebellent et luttent pour être réellement libres.
Depuis la tranchée que j’ai creusé dans cette prison et à l’endroit qui me correspond, assumant ma condition d’indomptable rebelle, je lève la voix pour hurler ma rage et montrer mon mépris envers les soumis qui tolèrent ce système capitaliste autoritaire brutal sans rien faire pour le changer, à ceux qui marchent dans les rues entourés d’esclaves salariés sans s’inquiéter de rien, à tous ceux là je les rejette et leur crache dessus, ils ne méritent rien de plus que ce qu’ils ont et ne sont dignes de rien.
Je souhaite dans ces lignes me solidariser avec le prisonnier de Las Vizcachas et avec chacun de ceux qui sont prisonniers pour lutter, ceux qui considèrent que l’action directe est le chemin à suivre, frappant toute icône du pouvoir et ses vassaux, agissant par des faits concrets contre toute autorité, arborant le drapeau de la lutte de la rébellion active. À chacun d’eux/elles mes respects et tendresse depuis ce cachot.
Que chaque jour garantisse une bataille, ici la brutalité et l’irrationalité sont présents à chaque instant, prisonniers contre prisonniers, et l’ennemi réel ( les sbires de l’État) observe comment ils s’éliminent. C’est le cirque romain du XXI° siècle, et moi je me vois ici comme un numéro de plus, spectateur de la pourriture humaine dans toute sa dureté, où je vérifie une fois de plus l’inconscience du peuple pauvre et le pouvoir démesuré qu’exercent les sbires avec leurs matraques prêtes et leurs bottes tâchées du sang du prisonnier. C’est fort non ?
POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE, FEU AUX PRISONS !
INSURRECTION PERMANENTE !
LIBÉRONS-NOUS DE TOUTE AUTORITÉ !
TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION !
José Miguel Sanchez Jiménez
Prison Capital Colina II
Module 4