Le 28 mars 2013, dans la ville de Temuco aux alentours de 06 heures du matin a commencé une opération menée par l’OS-9 et les forces spéciales, réalisée autour de deux maisons particulières voisines, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia.
Une heure plus tard la force répressive rentre dans ces deux maisons, avec l’intention de séquestrer nos compagnon-ne-s, saisissant des objets personnels, des ordinateurs, des disques durs, de l’équipement audio, entres autres choses ; et afin de monter leur pièce de théâtre ils introduisent du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire), terminant l’opération par la détention de 12 compagnon-ne-s, qui sont transférés au huitième commissariat de Temuco.
Face à ces faits nous déclarons :
1- le 26 mars les compagnon-ne-s de l’espace Pandemia avaient dénoncé au travers d’un communiqué le harcèlement permanent de l’État oppresseur grâce à ses différents organismes policiers.
2- Nous trouvons que ces faits sont absurdes et nous faisons le lien avec des montages policiers précédents comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement de compagnon-ne-s, s’est écroulé pour faute de preuves. Tous ces subterfuges de l’État chilien servent à justifier la terreur et la violence dans une région marquée par une opération préventive/répressive pour la commémoration du 29 mars, jour du jeune combattant.
3- D’autre part il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est Cristian Paredes, le même personnage qui avait mené le Caso Poluco Pidenco en 2004, où des paysans mapuches avaient été emprisonnés.
4- Il faut aussi remarquer que l’espace Pandemia est un lieu où se realisent des activités publiques et ouvertes, où est mise en avant la solidarité avec les compagnon-ne-s séquestré-e-s par l’État, et où il y a une volonté de diffuser des idées et pratiques anti-autoritaires.
5- Ce qui est poursuivi et criminalisé ici ce sont les idées promues dans cet espace et les individus qui se sentent en affinité avec ces idées, fabricant des preuves et essayant de terroriser ceux qui s’opposent au capital et ses lois.
6- Nous informons qu’au cours de l’après-midi du 28 nos compagnon-ne-s ont été forcé-e-s de faire un examen de sang.
7- Nous exigeons la liberté immédiate de nos compagnon-ne-s séquestré-é-s et lançons un appel à la solidarité et diffusion sur ce montage par tous les moyens indépendants.
Groupe d’appui des prisonniers du 28-M
NdT : Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif et 6 compagnon-ne-s relâché-e-s vont devoir payer une amende.