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[Mexico – prison Nord – ReNo] Le compagnon Fernando Bárcenas sort du quartier d’isolement.

Note :

Selon les dernières informations données par la Croix Noir Anarchiste de Mexico, le mercredi 26 juillet 2017, le compagnon Fer a été transféré à la zone dite de « population générale » et ce grâce à la pression et à la mobilisation exercées par des personnes et des collectivités solidaires.

Lettre de Fernando Bárcenas, 25 juillet 2017 :

Chers-es ami-e-s

Je vous écris pour vous informer un peu sur ma situation actuelle. Après avoir été transféré dans le quartier de haute sécurité, où je suis à présent dans l’attente d’une décision du conseil technique interdisciplinaire concernant mon affectation. Auparavant, ils m’avaient placé dans ce quartier au prétexte d’assurer ma sécurité, en réalité il s’agissait d’assurer celle de l’institution.

Je remercie les gestes de solidarité des compagnon-nes qui se sont bougé-es pour mettre fin à cette ségrégation qui m’a été imposée en raison de mon refus à soumettre mes rêves de liberté et de continuer les projets qui jusqu’ici tiennent debout, tels que la bibliothèque alternative que des compagnons continuent à construire dans la salle polyvalente de la population générale, ainsi que le journal anti-carcéral de combat « El Canero » qui a été découvert par les matons lors d’une fouille de mes affaires ; il faut mentionner qu’après avoir été conduit au quartier de haute sécurité (QHS), ils m’ont prévenu qu’ils pourraient bien me tuer en raison de ce que je disais et que je devais cesser l’édition du journal, qui bien sûr, n’a pas vraiment plu au personnel de sécurité. Il est aussi important de signaler que pour réduire ma peine en prison, la demande de remise de peine que j’ai déposée [beneficio de libertad anticipada] à laquelle je peux prétendre,
est toujours en cours. Ceci pourrait me permettre d’accomplir la fin de ma peine en « liberté » conditionnelle (dehors). A ce propos, je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les outils légaux de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour retrouver la tranquillité.

C’est pourquoi je lance un appel à tous et toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus haute importance pour ma sécurité.

Je voudrais aussi lancer un appel à ne pas laisser certaines choses de côté, à ne pas agir seulement quand quelque chose de grave se passe, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons toujours rester vigilants puisque dans la prison le temps court différemment. La vie d’un-e prisonnier-e ne se compte pas en années, mais en heures, minutes, secondes …

Ceci est un cri ouvert à la réflexion sur la solidarité révolutionnaire qui manque beaucoup de nos jours.

La continuité de cette guerre déclarée contre tou.te.s et chacun.e d’entre nous doit passer par le fait d’assumer que la prison est partout. Nous devons prendre le risque de vivre et de sentir ou bien de perdre en se contentant du déroulement quotidien des jours sans vie, sans liberté et sans sens. C’est pour cela que nous sommes toujours en guerre, jusqu’à ce que tous et toutes soyons libres.

25 juillet 2017
Fernando Bárcenas.

– Traduction Les trois passants

 

 

[Mexico] Mise à jour de la situation du compagnon Fernando Bárcenas

Mise à jour de la situation du compagnon Fernando Bárcenas
Croix Noire Anarchiste de Mexico
19 juillet 2017

Dans une lettre datée du 16 juillet, le compagnon Fernando Bárcenas a rendue publique la situation dans laquelle il se trouve. Une situation de conflits permanents et d’agressions, la dernière en date étant celle qui a eu lieu le 13 juillet lors d’une provocation de la part d’un détenu. Ce qui a entraîné son placement en régime « portes fermée » (enfermement total jour et nuit dans la cellule) dans le quartier disciplinaire, quartier où il a été transféré depuis déjà 9 mois.

Fernando a demandé à retourner dans le quartier d’enfermement où il se trouvait auparavant et duquel on l’avait déplacé lors de sa dernière grève de la faim. À ce jour, il n’y a eu aucune réponse de la part de l’administration, et la situation de Fernando est toujours aussi conflictuelle puisque le détenu qui l’a agressé s’y trouve toujours, lui aussi.

Il est fréquent que de tels affrontements se produisent entre détenus, encouragés par l’institution elle-même qui cherche à maintenir un climat hostile et de compétition entre les détenus. Ceux-ci se voient alors poussés à ce type de comportement pour éviter d’être aspirés par la dynamique carcérale, dans la mesure où, lorsqu’ils n’ont pas de visites extérieures qui leur apportent tout ce qui concerne l’alimentation, les vêtements, des couvertures en bon état, ils les volent à d’autres détenus.

Malgré leurs actions de soi-disant réinsertion sociale, c’est ce
qu’autorise et encourage l’administration pénitentiaire ; le fait que les détenus se détruisent entre-eux ne l’intéresse pas le moins du monde.

Il y en a d’autres qui préfèrent se convertir en valets de
l’institution, pour obtenir de sa part d’hypothétiques bénéfices et
privilèges, sans même se rendre compte qu’ils deviennent alors leurs propres matons et ceux de leurs compagnons.

Une mention particulière doit être faite pour les groupes de la mafia qui opèrent à l’intérieur de la prison et qui exercent un contrôle draconien pour éviter que rien ne vienne perturber la tranquillité à l’intérieur de la prison, car tous les scandales et protestations sont mauvais pour leur commerce.

En réaction à cela, Fernando et d’autres compagnons ont entamé un processus de construction de communauté, de développement d’autres liens et relations qui consiste à voir dans l’autre détenu, plutôt qu’un obstacle et un élément de compétition, un compagnon avec lequel on peut partager son sort, ses besoins et qu’ensemble en coopérant, il est possible de trouver des solutions sans recourir à l’autorité.

Nous appelons à rester vigilant-es à la situation de Fernando. Nous exigeons que le Pénitencier Nord transfère immédiatement Fernando au quartier de détention de régime dit « normal ».

S’ils touchent à l’un.e d’entre nous, c’est nous tou.te.s qu’ils touchent !

Liberté pour tous !

Croix Noire Anarchiste de Mexico

Source : nodo50.org

Traduction : Les trois passants

Mexique : des compagnons prisonniers en grève de la faim

Aux médias libres
Aux peuples du monde
Aux opprimé-e-s

Poussés par un sentiment de rébellion, un rejet déclaré et un dégoût véritable envers tous les mécanismes de contrôle, dont le système pénitentiaire, nous, individus anarchistes et libertaires, depuis notre position de prisonniers séquestrés par l’État mexicain, avons décidé d’utiliser l’un des quelques outils de lutte dont nous pouvons nous emparer depuis l’enfermement : la grève de la faim, à partir d’aujourd’hui, 1er octobre, à un année de distance des arrestations du 2 octobre 2013, à 10 mois de la séquestration de Fernando Bárcenas et à 9 mois de celle d’Amélie, Carlos et Fallon.

Pour nous, la grève n’est pas synonyme de faiblesse, et nous cherchons encore moins à sombrer dans une posture victimisante, au contraire. Nous l’assumons en tant qu’alternative de lutte que nous considérons propice pour agir dans une logique de protestation et d’insoumission face à l’emprisonnement de nos corps et pour l’humiliation, l’isolement et la frustration qu’induit le fait d’être reclus dans ces centres de terreur. Nous optons pour le passage à l’acte plutôt que d’accepter la prison comme quelque chose de “normal”.

L’État cherche à former des citoyens dociles et serviles pour maintenir son “ordre social” établi et ainsi pouvoir nourrir la structure de production capitaliste que ne bénéficie qu’à la classe dominante. Les prisons ont un rôle primordial dans la configuration de ces bons citoyens. En réalité, c’est à la société bourgeoise que l’on cherche à réadapter les prisonnier-e-s.

Nous rejetons la supposée fonction de réintégration que la prison pourrait amener dans nos vies. Non seulement nous ne la considérons pas comme utile, mais plutôt comme portant très largement préjudice. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes décidés à poursuivre nos luttes pour la détruire, en commençant par de petites actions de négation et en ignorant son influence sur nos vies.

Nous déclarons cette grève de la fin indéfinie, sans revendication ni demande aucune. Nous en cherchons pas à améliorer la prison ou nos conditions. Il s’agit simplement de rejeter sa fonction hors de nos vies, en agissant de façon coordonnée et solidaire.

Avec cette action, nous accompagnons la protestation du 2 octobre, à 46 ans du génocide de Tlatelolco, sans oublier ni pardonner, faisant la guerre jusqu’à la fin de l’oppression.

Nous ne cesserons jamais d’aspirer à notre liberté !
Nous n’abandonnerons pas la lutte pour elle !

Jorge Mario González García (Tour Médicale de la Prison de Tepepan)

Carlos López “El Chivo” (Prison Est)

Fernando Bárcenas Castillo (Prison Nord)

Abraham Cortes Ávila (Prison Nord)

Source

Note de Contra Info:

Mario González et Abraham Cortes ont été arrêtés le 2 octobre 2013, au cours des commémorations combatives du massacre de Tlatelolco en 1968. Mario González a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison, accusé d’attaques contre la paix publique, tandis qu’Abraham Cortes a été condamné à 13 ans pour tentative d’homicide.

Fernando Bárcenas Castillo a été arrêté le 13 décembre 2013 au cours des protestations contre la hausse du prix des billets de métro de la ville de México. Il se trouve depuis en prison préventive, accusé d’avoir brûlé l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola.

Carlos López Marin a été arrêté avec Amelie Pelletier et Fallon Poisson le 5 janvier 2014 pour participation à l’attaque (à coups de pierres et de cocktails molotov) des installations du Secrétariat des Communications et des Transports et d’un concessionnaire Nissan dans la ville de México. Le 17 février 2014, les accusations de terrorisme sont abandonnées, mais pas les mesures de prison préventive, puisque les accusations de dégradations et d’attaques à la paix publique restaient en vigueur. Le procès à leur encontre a débuté le 3 avril 2014, mais on a appris le 16 mai 2014 que les compagnon-ne-s devraient se présenter à deux procès en pénal distincts : l’un inclus dans la juridiction locale pour l’attaque au concessionnaire NISSAN, et l’autre au niveau fédéral pour l’attaque au Secrétariat des Communications et des Transports. Selon les dernières nouvelles dont nous disposons, la dernière audience du premier procès a eu lieu le 16 juin 2014, sans que les sentences ne soient prononcées, tandis que le second procès reste ouvert.

Mexique : L’anarchiste Gustavo Rodriguez kidnappé, interrogé, battu et expulsé vers les USA

Il y a quelques heures, le camarade Gustavo, disparu depuis le 29 décembre 2013, a communiqué avec ses proches. Il a brièvement expliqué qu’il était détenu par des agents fédéraux et était soumis à de sévères interrogatoires. Gustavo a indiqué qu’il a été battu, et après quelques heures il a été expulsé vers les États-Unis parce qu’ils étaient incapables de l’accuser de quoi que ce soit.

Cette déportation fait parti de la politique anti-anarchiste que le gouvernement mexicain met en œuvre depuis des mois; c’est pourquoi nous appelons tout le monde à être attentif à ce qui pourrait se passer ces prochains jours.

Nous voulons remercier tous ceux qui diffusent le communiqué sur la disparition de Gustavo, et vous demandons aussi de diffuser cette dernière information.

Solidarité avec Gustavo !
Liberté pour tous !

Croix Noire Anarchiste

Rennes : Soirée de soutien aux anarchistes mexicains incarcérés

Le 2 octobre, une manifestation en commémoration du massacre du 2 octobre 1968 s’est tenue à Mexico. Elle a été rejointe par les profs en grève qui occupent la place principale de Mexico et de nombreuses organisations anarchistes. La manifestation, cernée par un dispositif policier impressionnant, s’est changée en émeute durant laquelle de nombreux camarades ont été arrêtés.
11 d’entre eux ont été emprisonnés, dont 8 furent finalement libérés une semaine après sous caution.
Certains sont toujours derrières les barreaux, faute de pouvoir payer la caution ou voyant leur demande rejetée pour “récidivisme”.

Pour un soutien financier (notamment pour payer les cautions d’un prix exorbitant), mais aussi et surtout pour un soutien moral international et une diffusion locale de l’information libre et de la solidarité, nous organisons une soirée de soutien ce vendredi 8 novembre.

5 groupes sont programmés:
– Angie Blue (chant et piano)
– Téméraire (Hip hop)
– Les Fausses Notes (punk musette)
– Shock (punk)
– Glook Machine, Peter Poch et Jimmy Spliff (mix rocksteady)

A l’élaboratoire (17 bis rue du Chardonnet), à partir de 21H. Entrée: 1 euro minimum. Les bénéfices seront reversés à la Cruz Negra Anarquista Mexico.

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Mexico : au sujet des arrestations du 1er septembre

Le 1er septembre, au cours des manifestations contre le rapport de bilan du gouvernement d’Enrique Peña Nieto dans la ville de Mexico, plusieurs personnes ont été arrêtées, certaines faisant parti de collectifs libertaires et de communication alternatives.

La stratégie du gouvernement pour neutraliser la solidarité et les manifestations exigeant la libération des détenu-e-s a été de les envoyer dans différents Ministères Publics, situés dans des zones éloignées du centre ville,  où ont eu lieu les arrestations, ce qui a même rendu difficile l’accès à l’aide juridictionnelle pour certains compas. Jusqu’au 2 septembre au matin les informations que nous avons sont les suivantes :
Les délits dont on les accuse sont divers : atteinte à l’ordre public, rébellion lors de l’arrestation, port d’objets servant à agresser, entrave à l’exercice légitime de l’autorité et outrage à l’autorité. Tous ces délits ne sont pas graves et peuvent se régler par une caution. Dans aucun des endroits où ils se trouvent les détenus n’ont dû signer de procès verbaux, ainsi nous ne savons pas à combien s’élèvent les cautions.

Dans le Ministère Public de Milpa Alta 1 se trouvent :
Julián Humberto Luna Guzmán
Gustavo Ruiz Lizarraga
Pavel Alejandro Primo Noriega
Juan Daniel Velázquez

Pour ces compagnon le compte bancaire utilisé est le suivant : 78857723398 de BANAMEX au nom de Diego Amozurrutia Nava pour collecter des fonds.

Le Ministère Public Magdalena Contreras 1 :
Ana Berenice de la Cruz Cortez

Ministère Public Xochimilco 2 :
José Eduardo Alonso
Marco Miztli García

Ministère Public Tlahuac 1 :
Alejandro Rafael Montaño
Omar Beristaín
Ángel Francisco Hernández

Ministère Public Magdalena Contreras 2 :
Estela Morales Castillo
Silvia Leticia Colmeneros Morales
Alejandro Amador Frausto

Pour ces compagnon-ne-s on utilise le compte suivant : BANAMEX 70053487481 au nom de Montserrat Rojas Ruiz CLABE INTERBANCARIA 002180700534874810

MP Cuajimalpa 2 :
Jesús Uriel López Ramírez (mineur)

Nous mettons le compte de la Cruz Negra Anarquista afin de déposer de l’argent en soutien à tous/toutes les détenu-e-s.
Le compte est : Banamex sucursal, Numéro de compte 28770771 clé 002180700628770710 au nom de Jose de Jesús Maldonado Alva

Dans l’après-midi du 2 un rassemblement face à l’Agence 50 (sorte de Ministère Public principal) a été appelé.

Nous demandons que se fasse la plus large diffusion sur la situation, et que la solidarité se manifeste des façons les plus variés.

Liberté pour toutes/tous
À bas les murs des prisons !

Cruz Negra Anarquista México.