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Mexique : Mario González est libre !

Hier 30 octobre, on nous a informés du fait que Mario González serait libre le soir même. C’est finalement le matin du 31 que Mario a retrouvé la liberté.

La liberté de Mario est sans nul doute un grand succès obtenu à travers la solidarité exprimée de mille manières dans différentes parties du monde.

Nous diffusons ci-dessous le texte diffusé par ses proches et ses amis.

Liberté pour tou-te-s !
A bas les murs de toutes les prisons !

Notre compagnon Mario González a été absout, obtenant ainsi sa totale liberté. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un succès de la mobilisation qui a eu lieu pendant plus d’une année. Nous remercions tous ceux qui, d’une façon ou dune autre, l’ont soutenu et ont demandé sa libération. Un mot spécial pour Nuria, son infatigable et tenace compagne, et pour Patricia, sa mère, qui ne se sont jamais rendues.

Évidemment, il faut saluer Mario, qui n’a jamais plié et est toujours resté prêt à lutter, défendant fermement ses idées.

Enfin, un salut à ses avocats, qui ont suivi son cas sans aucune rémunération. Ce jour est un jour mémorable ; ce qui semblait impossible a été obtenu. Toute la fausseté du procès intenté contre Mario est tombée en poussière après une longue lutte. La solidarité nationale et internationale, la ténacité et la mobilisation ont porté leurs fruits.

Bien sur, Mario est libre et la lutte continue, continue et continue encore, parce qu’il y a toujours des prisonniers politiques, parce que nous avons ici au Mexique un État fasciste qui tente de maintenir son pouvoir en semant la terreur à travers l’incarcération, l’assassinat et la disparition forcée.

Des amis et proches de Mario González.

envoyé par la Cruz Negra Anarquista México

Mexico: Solidarité explosive avec les prisonnier-e-s anarchistes

Nous avons décidé, comme contribution aux activités de solidarité avec les prisonnier-e-s, d’attaquer ceux qui ont contribué à la détention de plusieurs de nos compagnon-ne-s. Le travail d’espionnage qu’assument les corps de sécurité de l’université en collaboration avec le système judiciaire mexicain est bien connu.

En ce qui concerne les faits survenus le 30 septembre dans la Cité Universitaire, nous voulons simplement dire que nous ne cesserons pas de descendre dans les rues dans le but de propager l’action anti-autoritaire, jusqu’à ce que nos compagnons marchent de nouveaux à nos côtés et que nous détruisions cette société d’exploitation dans sa totalité.

LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES ! LIBERTÉ TOUT DE SUITE !

MARIO GONZALEZ, ABRAHAM CORTES, FERNANDO BARCENAS, CARLOS LOPEZ, AMÉLIE PELLETIER, FALLON POISSON

SI VOS LOIS LIMITENT NOTRE LIBERTÉ, NOS ACTIONS LIMITERONT VOS VIES !

en espagnol

Mexique : des compagnons prisonniers en grève de la faim

Aux médias libres
Aux peuples du monde
Aux opprimé-e-s

Poussés par un sentiment de rébellion, un rejet déclaré et un dégoût véritable envers tous les mécanismes de contrôle, dont le système pénitentiaire, nous, individus anarchistes et libertaires, depuis notre position de prisonniers séquestrés par l’État mexicain, avons décidé d’utiliser l’un des quelques outils de lutte dont nous pouvons nous emparer depuis l’enfermement : la grève de la faim, à partir d’aujourd’hui, 1er octobre, à un année de distance des arrestations du 2 octobre 2013, à 10 mois de la séquestration de Fernando Bárcenas et à 9 mois de celle d’Amélie, Carlos et Fallon.

Pour nous, la grève n’est pas synonyme de faiblesse, et nous cherchons encore moins à sombrer dans une posture victimisante, au contraire. Nous l’assumons en tant qu’alternative de lutte que nous considérons propice pour agir dans une logique de protestation et d’insoumission face à l’emprisonnement de nos corps et pour l’humiliation, l’isolement et la frustration qu’induit le fait d’être reclus dans ces centres de terreur. Nous optons pour le passage à l’acte plutôt que d’accepter la prison comme quelque chose de “normal”.

L’État cherche à former des citoyens dociles et serviles pour maintenir son “ordre social” établi et ainsi pouvoir nourrir la structure de production capitaliste que ne bénéficie qu’à la classe dominante. Les prisons ont un rôle primordial dans la configuration de ces bons citoyens. En réalité, c’est à la société bourgeoise que l’on cherche à réadapter les prisonnier-e-s.

Nous rejetons la supposée fonction de réintégration que la prison pourrait amener dans nos vies. Non seulement nous ne la considérons pas comme utile, mais plutôt comme portant très largement préjudice. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes décidés à poursuivre nos luttes pour la détruire, en commençant par de petites actions de négation et en ignorant son influence sur nos vies.

Nous déclarons cette grève de la fin indéfinie, sans revendication ni demande aucune. Nous en cherchons pas à améliorer la prison ou nos conditions. Il s’agit simplement de rejeter sa fonction hors de nos vies, en agissant de façon coordonnée et solidaire.

Avec cette action, nous accompagnons la protestation du 2 octobre, à 46 ans du génocide de Tlatelolco, sans oublier ni pardonner, faisant la guerre jusqu’à la fin de l’oppression.

Nous ne cesserons jamais d’aspirer à notre liberté !
Nous n’abandonnerons pas la lutte pour elle !

Jorge Mario González García (Tour Médicale de la Prison de Tepepan)

Carlos López “El Chivo” (Prison Est)

Fernando Bárcenas Castillo (Prison Nord)

Abraham Cortes Ávila (Prison Nord)

Source

Note de Contra Info:

Mario González et Abraham Cortes ont été arrêtés le 2 octobre 2013, au cours des commémorations combatives du massacre de Tlatelolco en 1968. Mario González a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison, accusé d’attaques contre la paix publique, tandis qu’Abraham Cortes a été condamné à 13 ans pour tentative d’homicide.

Fernando Bárcenas Castillo a été arrêté le 13 décembre 2013 au cours des protestations contre la hausse du prix des billets de métro de la ville de México. Il se trouve depuis en prison préventive, accusé d’avoir brûlé l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola.

Carlos López Marin a été arrêté avec Amelie Pelletier et Fallon Poisson le 5 janvier 2014 pour participation à l’attaque (à coups de pierres et de cocktails molotov) des installations du Secrétariat des Communications et des Transports et d’un concessionnaire Nissan dans la ville de México. Le 17 février 2014, les accusations de terrorisme sont abandonnées, mais pas les mesures de prison préventive, puisque les accusations de dégradations et d’attaques à la paix publique restaient en vigueur. Le procès à leur encontre a débuté le 3 avril 2014, mais on a appris le 16 mai 2014 que les compagnon-ne-s devraient se présenter à deux procès en pénal distincts : l’un inclus dans la juridiction locale pour l’attaque au concessionnaire NISSAN, et l’autre au niveau fédéral pour l’attaque au Secrétariat des Communications et des Transports. Selon les dernières nouvelles dont nous disposons, la dernière audience du premier procès a eu lieu le 16 juin 2014, sans que les sentences ne soient prononcées, tandis que le second procès reste ouvert.

Mexico: Revendication d’attaques contre des banques en solidarité avec Mario González

A l’aube du mardi 26 novembre, dans une action coordonnée, trois représentations du capitalisme mondial ont été attaqués avec des engins incendiaires: l’agence bancaire BBVA du quartier Portales de Mexico et deux autres banques à Toluca dans Edomex.

L’explosion d’une bombe furieuse et enragée est notre réponse devant la situation à la quelle fait face le compagnon Mario González qui se trouve “officiellement” derrière les barreaux de la prison préventive Varonil Oriente et qui mène une grève de la faim à partir du 8 octobre 2013 comme forme de lutte contre son emprisonnement. Ces derniers jours, nous le savons, le compagnon a été transféré contre son gré à la tour médicale de Tepepan, d’où il continue son combat. Cette action est pour toi, en solidarité et soutien total à ta lutte !

Ces actions contre les symboles du capital sont aussi une réponse énergique aux faits répressifs que les policiers de la SSP-DF ont perpétré contre un groupe de compagnon.nes qui exprimaient leur solidarité avec Mario; où la police de la capitale a insulté, poursuivi et frappé plusieurs compagnon.nes qui manifestaient. Ainsi que contre le harcèlement constant qu’ils/elles ont reçu durant les actions de solidarité avec Mario.

La police de Mexico ne se lasse pas de frapper et de réprimer; cependant, et bien que nous sachions que c’est son “travail” –que les flics accomplissent avec complaisance dans la majorité des cas– ils méritent de sentir aussi la colère d’une réponse, puisqu’ils ne sont pas exempt de responsabilité.

Solidarité avec le compagnon Mario González !

Solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, emprisonnes en Espagne !

Guerre a l’Etat et au capital sur tous les fronts !

Vive l’anarchie !

En guerre contre l’Etat:
Cellule autonome de révolution immédiate – Praxedis G. Guerrero
Cellule de attaque contre le Pouvoir – Feu Noir

Mexico, le 27 novembre 2013

collaboration du Chat Noir Émeutier