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Barcelone : Attaque contre une fondation anti-avortement

Dans les premières heures du 10 février 2014, nous avons fracassé toutes les fenêtres vitrée de la Fondation Vidal i Barraquer, située dans le quartier de Sant Gervasi à Barcelone, pour indiquer leur complicité active avec la Conférence épiscopale espagnole dans la prévention des avortements. Nous nous joignons donc aux journées de lutte pour le féminisme autonome contre la nouvelle loi anti-avortement et en faveur de l’avortement libre sans frais.

Nous savons qu’une action impliquant seulement des vitres brisées n’est pas une révolution, mais un total de fenêtres brisées cette semaine et les jours à venir en soutien à l’avortement et contre la nouvelle loi, c’est un signal clair d’augmenter la rage contre tous ceux qui ont l’intention de décider de notre corps, que ce soit les partis politiques, l’Eglise ou tout organisme apparenté.

La Fondation Vidal i Barraquer est l’une des institutions “en faveur de la vie”, qui figure dans le diocèse de la Conférence épiscopale, qui s’affairent à la manipulation de femmes envoyées par la Fondation Pro-vie de Catalogne à ne pas avoir recours à un avortement, soi-disant fournissant “médiation” et “conseils juridiques”.

Leur rôle fait partie du mécanisme d’oppression qui condamne beaucoup de femmes à être mères, même quand elles ne veulent pas ou ne peuvent pas se permettre de donner naissance. Leur idée de la famille perpétue le système patriarcal, le même système qui provoque des abus impliquant à la fois garçons et filles ainsi que la soumission au type macho, avec des conséquences dévastatrices qui finissent trop souvent en morts … Pro​​-vie?

c’est pourquoi nous les avons marqués, pensant que c’est une bonne idée de briser les vitres comme une forme d’expression. Nous n’allons pas garder le silence.

La paix sociale est terminée !

Pour la radicalisation et la généralisation des expressions de colère, également d’un point de vue féministe !

Pour la mort du patriarcat sous toutes ses formes !

La semaine de la lutte ne fait que commencer, qu’elle devienne leur cauchemar toute l’année.

Ni Dieu, ni maître, ni Etat, ni mari ou parti !

Des féministes

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Renzo Novatore, “Le rêve de mon adolescence”

Que la sagesse des lâches pourris ne se moque ni ne se scandalise de l’idiote chasteté des demoiselles bien comme il faut.

Je suis une adolescente précoce qui après un long voyage accompli à travers les labyrinthes phosphorescents des profondeurs les plus effrayantes remonte vers le sommet pour chanter au soleil la sacrilège et superbe chanson de ma vie encore jeune et libre. Quelqu’un m’a dit : “Tu seras femme, tu seras épouse, tu seras mère ! …”

Et j’ai répondu par la question suivante : que veut dire femme, épouse, mère ? Je ne dirai pas ici ce que l’on m’a répondu ; je sais juste qu’en y pensant j’en ri, j’en ris encore. L’Amour compris comme une mission ? La femme épouse et mère ?

Non non non ! Je ne serai pas épouse, je ne serai pas mère ! Ma révolte ne peut s’arrêter à mi-chemin ni tomber dans l’erreur. Ma révolte -en plus de le faire contre la famille -lance aussi ses dards contre la nature. Je ne veux pas être épouse, je ne veux pas être mère. Non, non, non !

* * *

Hier soir je me suis déshabillée devant le miroir et je me suis regardée longuement. J’ai vu mon corps de chair entouré d’une onde de lumière qui avait de petits frémissements. Je ne sais pas bien pourquoi, mais je me suis adorée…

Les tétons durs se dressaient superbement sur les seins, trésors de blancheur laiteuse. Mon ventre lisse et rond me donnait l’impression d’être quelque chose de modelé dans l’ivoire le plus fin de la main miraculeuse d’un artiste divin.

J’avais des boucles blondes de cheveux ondulant dans les courbes du dos et les yeux aux paupières humides légèrement entourées de violet et de noir. Le duvet couronnant la basse rondeur de mon ventre ressemblait à une aile d’or sur le dos sacré des anges du ciel. Ma bouche rouge ressemblait à une grenade mûre, ouverte aux caresses blondes du soleil.
Je me suis approchée du miroir et j’ai embrassé avec passion le reflet de mes lèvres…

Je ne sais pas si dans ma vie j’ai déjà désiré avec autant d’intensité qu’hier soir quand j’ai désiré être moi-même un homme pour laisser tomber sur le lit ce corps blanc virginal que le mystère me montrait dans le miroir limpide.
Mais l’idée de l’étreinte m’a donné une autre idée.

Chaque cause a son effet… Continue reading Renzo Novatore, “Le rêve de mon adolescence”

Le 8 mars, ne nous offrez pas de fleurs…

NOUS, femmes, lesbiennes, blacks, indigènes, de la campagne, de la ville et immigrées,nous ne voulons pas être honorées ce 8 mars. Il y a 365 jours dans l’année, tous sont les fins et les moyens patriarcaux et oppressifs.

NOUS, nous ne voulons pas l’égalité.

ÉGALITÉ AVEC QUOI?? Avec les hommes néoliberaux condamnés à l’arrogance, à l’éficacité maximum et à la compétition quotidienne? Avec les hommes travailleurs, condamnés à la reproduction d’un système qui les exploite quotidiennement?

L’ÉGALITÉ dans ce système capitaliste patriarcal, équivaut à se soumettre à la misère économique et à la médiocrité existencielle.

NOUS, NOUS VOULONS AUTRE CHOSE. Nous voulons une transformation radicale de la société. Nous voulons détruire l’état capitaliste, nous voulons la fin de la propriété privée des corps et des esprits. Nous voulons la fin du travail aliéné. Nous luttons contre le sexe sans plaisir à l’intérieur des chaines de l’hétéromonogamie obligatoire. Nous avons conscience que la sociabilisation des moyens de production n’entraîne pas la fin des objectifs d’oppression des femmes. L’idéologie du patriarche survit aux changements économiques et surgit de nouveau avec les mêmes objectifs de control des femmes, de manière beaucoup plus virulente!!

NOUS NE VOULONS PAS ETRE INSÉRÉES, l’insertion dans quoi?

Nous nous résistons à remplir notre rôle de servir les hommes, en tant que procréatrices et allaitantes de la jeunesse et de la reproduction de l’idéologie en vigueur. Celles qui osent résister et se rebeller contre cette situation sont rendues invisibles par l’histoire, écrite par ceux qui s’entêtent à soumettre les autres.
Nous sommes celles qui ont été, et sont encore brûlées sur les bûchers de l’Inquisition. Nous sommes les victimes des viols correctifs, les assassinées pour le seul fait d’être des femmes désirant s’échapper de leur place assignée.
Nous ne voulons pas d’un pays dominé par le fondamentalisme religieux qui, à partir d’une vision fanatique et métaphysique du social, oblige les femmes pauvres à avorter dans la clandestinité, avec toutes les conséquences acceptées puisque connues de la société brésilienne.

Ce 8 mars nous appelons à la lutte! À la lutte pour tous les corps et les âmes anti-patriarcales, qu’elle soit quotidienne et autonome, qu’elle transite continuellement entre le personnel et le politique, entre la déconstruction et l’invention.
Pour l’apparition d’une société sans état, sans dieu, sans patron, sans mari ni parti!

Femmes Rebelles

Femmes libres

Sorcières des arts

Corps en revolte

Source

Le Parfum de la vie: Femmes

Il est considéré que, dans sa manifestation historique la plus récente, le mouvement féministe – on reprend ici ce terme, bien qu’inapproprié, pour éviter les confusions – a libéré les femmes des exclusions et des contraintes du pouvoir patriarcal séculaire. C’est le cas, à l’origine, du premier monde, selon le nom que ce monde s’attribue infatueusement. On a beau tenir aujourd’hui cette libération pour incomplète et inachevée, ce dont plus ou moins tout le monde conviendra, c’est qu’il s’agit finalement d’une libération, et donc d’une sorte d’idéal.

Afin d’éviter les discussions métaphysiques sur ce qu’est la liberté, si une telle chose peut jamais exister dans les sociétés humaines, tentons de remplacer le mot libération par le mot reconstruction. Que diriez vous de l’hypothèse de travail que le mouvement féministe a contribué à la reconstruction (toujours sociale) d’une partie de la proportion féminine de l’espèce humaine, en reconstruisant aussi au passage une partie analogue de la proportion masculine? Continue reading Le Parfum de la vie: Femmes