Le 2 août, des membres de Contrainfo ont mis en place une bannière de solidarité avec le squat Skaramaga en anglais à la cour de l’Ecole Polytechnique d’Athènes (Polytechnio), à la rue Patission. En outre, le texte de contre-information suivant concernant la descente de la police au squat Skaramaga – en anglais et en français – a été distribué lors du rassemblement de solidarité à la place Monastiraki :
ETAT ET PATRONS, ECOUTEZ BIEN CECI :
ÔTEZ VOS SALES PATTES DU SQUAT SKARAMANGA
Le matin du vendredi 29 Juillet 2011 dans le centre-ville d’Athènes, les forces de répression et de persécution de l’État grec ont effectué une nouvelle opération de type militaire.
Des assassins en uniforme – alias la police grecque – ont perquisitionné un squat anarchiste à la jonction du 61 rue Patission et de la rue Skaramaga, bloquant le bâtiment pendant près de cinq heures et faisant appel à un délégué du propriétaire “légitime”, la Caisse de retraite des marins (Ν.Α.Τ) . Les flics ont confisqué tous les ordinateurs et un serveur Internet de l’atelier du squat. Un des squatters, qui avaient pénétré dans le but d’être présent au cours des enquêtes, a aussi été arrêté et détenu par le département Omonia de la police. Il a été accusé de trois délits et n’a été libéré que le samedi, tandis que sa date de procès a été fixé pour le 10 août 2011.
Cette opération de police n’est pas sortie de nulle part. Dans cette zone du centre-ville en particulier, les squats anarchistes de la Villa Amalias et Skaramaga avaient été attaqués par les flics et les fascistes en mai, dans le contexte des attaques violentes contre les immigré-e-s dans le centre d’Athènes par les fascistes prenant pour prétexte le meurtre brutal de Kantaris Manolis, tandis que des groupes néo-nazis avaient lancés des pogroms en blessant au total des centaines de migrant-e-s, et mortellement poignardé le Bangladais Alim Abdul Manan.
Le squat Skaramaga est l’un des projets anarchistes ouverts qui a émergé après la révolte de Décembre 2008. Depuis, il a résisté comme point de convergence pour les mouvements sociaux radicaux, et comme une plaque tournante pour l’action des individus et des collectifs qui luttent pour l’émancipation sociale.
Cette rafle s’est produite seulement quelques heures avant l’expulsion de l’occupation de tentes de la place Syntagma, le samedi 30 juillet 2011 au matin. L’évacuation de la place Syntagma a été dirigée par Eleni Raikou, lui, qui a ordonné l’expulsion immédiate de la faculté de droit d’Athènes où 300 travailleurs/euses immigré-e-s avaient entamé une grève de la faim au mois de Janvier 2011.
Les actes de répression de la semaine dernière de la Junte démocratique ont eu lieu un mois après que l’Etat a commis des crimes contre des milliers de manifestants lors de la grève
générale de 48 heures le 28 et le 29 Juin 2011. Au moins 500 personnes avaient alors été blessées, et 23 ont été arrêtées pour avoir manifesté contre le nouveau plan d’austérité et la détérioration de leurs vies.
Nous prenons position contre la peur, l’oppression et le génocide social orchestrés par l’Etat et les patrons, par la résistance, la solidarité, l’auto-organisation des luttes sociales sans compromis.
Squatters et camarades de solidarité ont réoccupé le bâtiment du squat Skaramaga, et des actions de solidarité dans le monde entier sont bienvenues. Toute attaque par les gangs d’Etat et / ou par néo-nazis, comme celle contre le squat Skaramaga, est une attaque contre le mouvement anarchiste international, et ne sera pas tolérée. Nous leur barrerons la route et riposterons !
En solidarité,
Contra-Info, réseau de traduction et de contre-information.
contrainfo.espiv.net
Publié ici:
https://squat.net/fr/news/athenes150811.html
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