Tag Archives: Contra Info

[Communication] Contra Info a une nouvelle clé pgp

Pour une vie privée cryptographique et authentifiée avec des données chiffrées.

Nous avons maintenant une clé pgp à utiliser pour des communications encryptées, pour celleux d’entre vous qui voudraient ou auraient besoin d’en faire usage.

Cliquez ici pour la télécharger en format texte .asc (ascii).

Bien sur, nous continuons de recevoir des mails non cryptés sur contrainfo[a]espiv.net. Vous pouvez aussi proposer des textes anonymement en utilisant notre section commentaire (choisi : leave a comment ; rempli les champs vides ; puis appuie sur : post comment).

Solidarité avec nos crypto-camarades !
Contra Info

en anglais et allemand

Europe : Gestes solidaires avec Diego Ríos et Tamara Sol Farías Vergara

Quelques participant-e-s au réseau Contra Info avons décidé de coordonner nos forces pour visibiliser les cas de deux compagnon-ne-s anarchistes qui ont récemment été ciblé-e-s par les tortionnaires de l’État chilien. Il s’agit de Diego Ríos, arrêté le 7 février 2015 après 5 ans et demi de cavale, actuellement en prison préventive sous accusation de détention illégale de matériel explosif, trouvés durant l’été 2009, et de Tamara Sol Farías Vergara, condamnée le 4 février 2015 (après un an de prison préventive) à plus de 7 ans de prison pour les tirs contre un garde de la Banco Estado à Santiago en janvier 2014.

Entre le 24 et le 26 février 2015, nous avons mené les actions de propagande suivantes dans les territoires contrôlés par les États de Grèce, Portugal, France et Espagne :
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lienzo-diego3-1024x768– Banderole mise sur la place d’Exarchia à Athènes, qui dit : Force pour Diego Ríos, anarchiste prisonnier au Chili. Toujours sur le pied de guerre.

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lienzo-tamara-sol3-1024x768– Banderole placée sur les grilles de Polytechnique (rue Stournari), à Athènes, qui dit : D’Athènes à Santiago, liberté pour Tamara Sol.
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lisboa3– Lancé de tracts à Lisbonne avec les slogans suivants : Solidarité active avec Diego Ríos, prisonnier anarchiste au Chili // Liberté pour Tamara Sol, prisonnière anarchiste au Chili // Vengeance pour nos prisonnier-e-s, vengeance pour nos mort-e-s // Force pour Diego Ríos, anarchiste séquestré par l’État chilien // Feu aux frontières, feu aux prisons // Complicité avec Tamara Sol, anarchiste séquestrée par l’État chilien // Mort à l’État et vive l’anarchie.

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stencil2-1024x768– Pochoir sur les murs d’Oeiras, dans le district de Lisbonne, qui dit : Solidarité Tamara et Diego (A).

– 2 banderoles dans le centre de Marseille (que nous n’avons malheureusement pas pu prendre en photo), qui disent : « Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s ou en cavale » et « Liberté (A) Diego Ríos, Tamara Sol ».

barna11-1024x768– Banderole placée sur une sortie de Barcelone qui dit « Force pour Diego et Tamara ! La prison ne freinera pas notre désir de liberté ».

A travers ces gestes symboliques qui débordent les frontières, nous envoyons notre soutien à Diego et Tamara Sol, en même temps que nous cherchons à renforcer la solidarité internationaliste avec nos frères et sœurs en prison. Nous n’oublions pas les autres prisonnier-e-s combatif-ves, au Chili et dans le monde entier.

Allez compas, force et lutte jusqu’à la destruction de tous les murs du Pouvoir !

 

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[Prisons Espagnoles] Bref entretien entre Contra Info et l’anarchiste prisonnier Claudio Lavazza

Entretien de Contra Info avec le compagnon Claudio Lavazza qui, depuis 1996, se trouve enfermé dans les cellules de la démocratie espagnole. L’entretien a été présenté lors de l’évènement en solidarité avec les anarchistes prisonnières /ers condamné-e-s à de longues peines, qui a eu lieu le 11 Janvier 2014 au CSO La Gatonera de Madrid.

Dans ta recherche de la liberté totale, tu as choisi d’attaquer le monde du pouvoir par tous les moyens possibles. Quels furent les principaux motifs qui t’ont poussé à suivre le chemin de la rébellion armée ?

Les raisons pour lesquelles j’ai emprunté le chemin de la rébellion ont été un ensemble de circonstances qui vont de la tentative de coup d’Etat de l’extrême droite en Italie, avec l’aide des services secrets et  en utilisant la stratégie de la tension (attaques terroristes à l’explosif dans des lieus publics), aux attaques des partis politiques de l’arc constitutionnel dont Démocratie Chrétienne particulièrement active pour accuser la gauche révolutionnaire et les anarchistes d’être responsables des graves attentats ; jusqu’aux injustices et aux mauvais traitements de la classe ouvrière perpétrés par les autorités : les mêmes qui ont applaudit le gouvernement fasciste de Benito Mussolini et l’entrée de l’Italie dans la seconde guerre mondiale aux côtés des nazis allemands.

Dans ton livre « Autobiographie d’un irréductible », tu racontes comment, en 1981, tu as participé à l’assaut de la prison de Frosinone (dans la région de Lazio, Italie), dans le but de libérer un compagnon qui se trouvait enfermé dans cette taule. Aujourd’hui, plus de 30 ans après, rares sont les occasions de voir la solidarité de fait avec les prisonniers de la guerre sociale atteindre ce point. Comment peut-on remettre sur la table la perspective de la libération immédiate de nos frères et sœurs ?

Remettre sur la table la perspective de la libération immédiate de nos frères et sœurs est, aujourd’hui comme hier, un objectif fondamental dans cette guerre sociale… Mais ici, tandis que le système a progressé en infrastructures et moyens de répression, nous en sommes restés à la préhistoire, sans avancer dans la préparation militaire et technologique nécessaire pour faire face aux imposantes macro-prisons. Ces constructions isolées des villes et des villages sont presque impossible à attaquer comme nous l’avons fait en 1981, en libérant deux prisonniers. Il est évident que les temps ont changés. Quand on parle d’attaquer le système, bien que l’emploies de termes tels que « préparation militaire et technologique » puisse déplaire, il est évident qu’on parle de guerre et d’affrontements, et que pour réussir il est nécessaire d’être à la hauteur que l’avancée technologique du système impose. Je ne dis pas qu’il est impossible d’attaquer des structures telles que les macro-prisons, mais au point où nous en sommes, libérer des prisonniers et des prisonnières reste un rêve irréalisable.

Dans ta longue trajectoire de lutte polymorphe, nous supposons que tu t’es impliqué dans divers types d’organisations de contrattaque à l’ordre établis. Quelles expériences as-tu dégagé quant à la véritable auto-organisation du combat, sans dirigeants ni dirigé-e-s ?

Mes expériences en auto-organisation du combat, sans dirigeants ni dirigé-e-s ont peu à peu murit en 16 ans de clandestinité. Personne ne nait maitre, et nous avons tous à apprendre des autres, de celleux qui ont plus de connaissances et d’expériences que nous ; entre anarchistes, nous avons quelques principes simples qui nous permettent d’avancer rapidement dans l’auto-organisation du combat : Une fois le groupe formé, il y a des taches que chacun-e doit respecter. Par exemple, si je suis un expert en tactiques d’attaques, les autres devront m’écouter sans pour autant voir en moi un dirigeant et sans qu’ils se sentent dirigés. Evidemment, chacun-e a son mot à dire sur la question, mais si ces mots sont le fruit de l’incapacité et du manque d’expérience, illes devront m’écouter pour le bon déroulement de l’opération. De même que je devrai écouter un expert en une autre tâche, si ille montre plus de capacité que moi. Autrement dit je suis le professeur dans les circonstances d’un moment donné, et je suis élève quand quelqu’un de plus préparé que moi prend la responsabilité du groupe. C’est ainsi, d’après mes expériences, que se crée l’auto-organisation.

Est-ce que l’anarchie est une voie illégaliste en soit ? Et, s’il en est ainsi, comment les individualités insurgées peuvent-elles confluer pour former des fleuves qui noieraient les lois et les normes qui nous attachent à la misère ?

L’anarchie est illégaliste par nature, parce qu’il s’agit d’exister en marge de la légalité imposée par le système. Nous, anarchistes, nous avons nos lois et nos manières d’être, qui sont toujours condamnés par les lois et les manières d’être des Etats. Le simple fait de ne pas accepter les règles imposées par le travail salarié, en se débrouillant pour voler l’argent des riches, est considéré comme illégal par le système, mais pour nous c’est juste et obligatoire, et donc légal de notre point de vue. Et de la même manière, n’importe quelle attitude qui ne participe pas au maintien du pouvoir capitaliste peut être considérée comme ce fleuve de rébellion dont vous parlez et qui noiera les lois et les normes qui nous attachent à la misère.

Si la révolution est quotidienne, la nécessité de l’action directe surgit tant pour la destruction de tout ce qui nous opprime, que pour la création d’un nouveau monde. Comment marier ces deux taches subversives sans tomber ni dans le militantisme sec et aliénant, ni dans le réformisme défaitiste ?

La création d’un monde nouveau et la nécessité du travail révolutionnaire quotidien par le biais des taches subversives, ne peut tomber ni dans la militarisation sèche et aliénante, ni dans le réformisme défaitiste. Il faut faire attention sur ce thème, pour ne pas courir le risque d’être touché par la fatigue qui rend propice l’abandon des compagnons. C’est là que notre créativité se manifeste avec l’apport de nouvelles idées et stimulations. La révolution et le chemin jusqu’à elle, ne peuvent alors pas devenir aliénants. Il faut respirer de temps en temps, afin de ne pas sombrer dans la routine. Les moments et les stratégies de nos actions nous appartiennent, ni le pouvoir ni la tristesse sociale ne sont au-dessus de nos besoins en tant que personnes libres.

En 1996, tu es arrêté dans le village de Siete Puertas, suite à la fuite échoué après l’expropriation du bureau central de la Banque Santander de Córdoba . Quelles ont été les réactions des cercles anarchistes (entre guillemets et sans) d’alors, tant à l’intérieur de l’Etat espagnol qu’en dehors ?

Le village où j’ai été arrété s’appelle Bujalance. Sietepuertas est le nom de la cafétéria où les guardias civiles m’ont attrapé. Cette cafétéria n’existe plus. Elle a été remplacée par une banque. La réaction des cercles anarchistes de l’Etat espagnol ont été, pour certains, de critiquer durement, et pour d’autres, de soutenir l’expropriation de la banque Santander de Córdoba (une des plus riches de la ville). En dehors de l’Etat espagnol, nous avons reçu un soutien solidaire émouvant depuis l’Italie. Je me souviens  que lorsque j’étais en isolement à la prison de Córdoba, frappé et blessé, un télégramme de mon pays m’est arrivé et m’a fait pleurer de par la chaleur et l’amitié qui s’en dégageait. Ensuite, avec le temps, des courriers d’Espagne et d’autres pays de la communauté européenne et internationale me sont parvenus, beaucoup de messages avec la même intensité et le même amour.

Tu as porté l’offensive à la pratique au-delà des frontières des Etats, en te jouant des autorités de plusieurs pays.  Comment vois-tu la lutte antipatriotique et internationaliste des anarchistes autour du monde en ce moment ?

Les luttes antipatriotiques et internationalistes des anarchistes autour du monde sont présentes et constantes, mais elles reçoivent en échange des réactions extrêmement dures de la part de la police et des tribunaux, qui en ont une peur atroce. Vous qui êtes dehors, vous avez plus de donnés qui témoignent de l’intensité de ces luttes. Ce que j’aimerai voir, avant de disparaitre, c’est un triomphe. Ce serait pour moi et pour vous le plus joli cadeau qu’on pourrait avoir… Espérons que ça soit bientôt.

Dans les cachots de la démocratie espagnole, tu as mené des luttes dures pour rompre l’isolement et pour l’abolition des régimes spéciaux FIES. Comment tu évalues ces moments aujourd’hui ?

J’ai mené des luttes dures dans les cachots de la démocratie espagnole, contre le régime FIES et l’isolement, pour l’abolition des longues peines et des peines à perpétuités couvertes. Maintenant je lutte pour l’abolition des tortures et des mauvais traitements. Cette lutte a commencé en Octobre 2011, avec des actions communes comme des grèves de la faim symboliques chaque premier jour du moi et en réunissant ainsi un réseau de soutien d’avocats solidaires pour assister juridiquement les compagnons en lutte, face aux représailles du système pénitentiaire. Je ne vois pas ces moments de luttes comme du passé… mais comme quelque chose de présent, peut être avec moins d’intensité et de participations de la communauté de prisonniers qu’avant. Pour moi, être prisonnier signifie être en lutte permanente. Etre prisonnier signifie être en lutte, la prison n’est pas un endroit où on peut se détendre et oublier la réalité qui nous entoure.

Tu es un anarchiste condamné à une longue peine à travers le monde. Après tant d’années d’emprisonnement, y a-t-il eut des changements dans la société carcérale et sa population ?

Les changements qu’il y a eu dans la société carcérale et sa population sont nombreux depuis que je suis entré pour la première fois en 1980. Sa population a changé avec l’arrivé des drogues légales, administrées au quotidien par l’administration, comme la méthadone et les psychotropes. Ils ont réussi à isoler une bonne partie de la population pénitentiaire en la rendant individualiste. Cette solidarité combative qu’il y avait avant n’existe plus, quand ils touchaient à l’un d’entre nous et tout le monde se rebellait.  Aujourd’hui, et depuis beaucoup de temps déjà, il y a un contrôle sur les prisonniers, pas seulement physique, mais aussi mental, qui les empêchent de trouver un chemin adapté à leurs personnalités. Les drogues prises au quotidien retirent le meilleur d’une personne, en lui laissant comme seule préoccupation de continuer à les prendre… Le reste est secondaire et de moindre importance… Voilà leur misérable lutte, et essayer de les convaincre du contraire est, la plupart du temps, une perte de temps et d’énergies. Celui qui se drogue est doublement esclave du système. D’une part parce qu’il est prisonnier, et d’autre part parce qu’il est dépendant. Par chance, dans les prisons, il existe aussi une (petite) part de la population enfermée qui ne sont pas là-dedans, et c’est avec eux qu’on peut lutter pour obtenir des changements ici à l’intérieur.

Continuons à parler des longues peines. Comment ta longue période de captivité a influencé la solidarité exprimé à ton égard, ainsi que tes relations amicales et personnelles ?

La solidarité qu’on m’a exprimé depuis l’extérieur a toujours été une fierté pour moi, surtout maintenant que mon autobiographie a été publiée.

Où en sont les procédures juridiques à ton encontre et quelles sont les perspectives dans un futur proche et plus lointain ?

Actuellement, ma situation judiciaire continue d’être compliquée. Je suis enfermé depuis 17 ans, et ma peine en Espagne est de 25 ans. Une fois terminée, il y a la peine de 27 ans et 6 mois qui m’attend en Italie, et une autre de 30 ans en France (avec un jugement toujours en attente et qui pourrait se limiter à 15 ans avec un peu de chance). Mon objectif est d’obtenir une refonte des peines en attente en un total de 30 ans, mais ça va être très difficile qu’un tribunal me l’accorde.  Actuellement il n’existe aucun article de la législation pénitentiaire qui stipule qu’avec 30 ans de prison ininterrompue, ils doivent me relâcher. Il faudra se battre pour tout ça jusqu’à arriver au Tribunal des Droits de l’Homme pour qu’ils m’accordent une limitation, sans quoi mon cas risque de devenir une peine à perpétuité.

Quel message voudrais-tu transmettre à celleux qui luttent jours et nuits, à l’intérieur et à l’extérieur des murs ?

A ceux qui luttent jours et nuit, à l’intérieur et à l’extérieur des murs, j’aimerais leur transmettre ce message : Restez fort-e-s et libres, parce que le meilleur moyen de lutter contre le système et les prisons c’est de ne jamais y entrer.

Une grosse accolade à tou-tes/s
Claudio.

Pour lui écrire :
Claudio Lavazza
C.P. Teixeiro (módulo 11)
Carretera Paradela s/n
15310 Teixeiro-Curtis (A Coruña)
España

Madrid : Manifestation de solidarité avec les prisonniers anarchistes purgeant de longues peines

Samedi 11 Janvier, le centre social squatté La Gatonera, situé au 9 rue Amistad dans le quartier de Carabanchel à Madrid, a accueilli une réunion d’information en solidarité avec les anarchistes faisant face à de longues peines de prison à travers le monde.

Nous nous sommes réunis à 18h30 et avons commencé la discussions de contre-information avec l’objectif de faire connaître quelques cas de nos frères et sœurs qui sont incarcérés dans les donjons démocratiques de différents États depuis de nombreuses années. Après une présentation des cas de Claudio Lavazza et Gabriel Pombo Da Silva (emprisonnés dans l’État espagnol), Marco Camenisch (emprisonné en Suisse), Thomas Meyer-Falk (emprisonné en Allemagne), Marie Mason et Eric McDavid (emprisonnés aux États-Unis), et José Miguel Sánchez Jiménez (emprisonné au Chili), nous avons discuté librement des moyens de renforcer et d’étendre les liens de solidarité, également au travers des structures de contre-information et le soutien factuel, avec les prisonniers de la guerre sociale.

La soirée comprend une buvette de solidarité avec des sandwichs vegan pour tuer la faim.

Nous voulons faire de cette rencontre une opportunité de briser le silence dans lequel ils essaient d’enterrer les prisonniers anarchistes, de diffuser leurs paroles et de propager le combat par tous les moyens possibles contre la société-prison et tous ceux qui la soutiennent.

Au passage, c’est une évènement auto-organisé, alors nous espérons pouvoir compter sur votre aider au niveau de la présence physique, de la participation active et des dons pour les compagnons emprisonnés.

Les prisonniers dans les rues! Que la rue s’insurge!

Contra Info

De Santiago à Athènes – Émission radio “Au-delà des frontières”

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Le lundi 17 janvier à 18h (17h horaire française) sur Radiofragmata.

Il y a eu une discussion avec des compagnons au Chili et Brésil sur divers thèmes d’intérêt pour les anarchistes, une vue sur les situations en Amérique Latine, Grèce, etc. L’enregistrement a été fait par Contra Info le 13 mai 2013 et le traitement de l’émission a été fini grâce à Radiofragmata (Athènes).

La discussion est principalement en espagnol, mais la retransmission commence par la traduction en grec. L’enregistrement sera disponible prochainement dans l’archive de Radiofragmata.

Berlin : Deux évènements de Contra Info en solidarité avec les anarchistes prisonniers en Grèce

Mercredi 8 mai, à 19h au New Yorck 59 im Bethanien

Samedi 11 mai, à 20h au K19 Café
La soirée se terminera par une session open mic (boeuf musical DIY), et un repas de soutien.

En ce moment même il y a plus de 20 anarchistes enfermé-e-s dans les prisons en Grèce et que d’autres compagnon-ne-s sont soumis à des enquêtes ou inculpé-e-s de crimes, affrontant les poursuites de l’État au quotidien. Dans le cadre de la tournée en Europe de Contra Info, nous souhaitons vous donner un apercu en anglais de différents cas d’anarchistes incarcérés dans les prisons grecques, et discuter ensemble des moyens d’étendre et de renforcer la solidarité concrète avec les prisonniers en lutte. Une traduction en allemand sera également disponible sur demande. Tous les fonds récoltés iront aux prisonniers anarchistes en Grèce.

Entrée gratuite – Dons bienvenus

Lausanne : Rencontre avec le collectif „La Loc(A)motive“

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Voici l’entretien avec des participants du squat la Loc(A)motive à l’occasion de l’assemblée de contre-information à Lausanne. Depuis le 8 avril 2013, la maison est en danger d’expulsion.

Les habitantEs ont décidé de ne pas partir volontairement et de lutter pour sauver cette maison et les projets qui y habitent. Soutiens-nous si tu peux. De nouvelles informations vont être publiées sous peu.

Contra Info : Qu’est-ce que „La Loc(A)motive“?
Loc(A)motive : C’est un collectif composé par des personnes vivant dans la maison occupée du no. 1 chemin des Chasserons à Lausanne ainsi que les personnes qui s’investissent dans les activités sur place. 15 individus vivent pour le moment dans la maison et une dizaine participent sur le lieu de différentes manières. Le bâtiment est un ancien collège Espagnol, propriété de l’État Espagnol.

C : Quand le projet a-t-il commencé ?
L : le 21 septembre 2012.

C : Peux-tu me parler un peu des premiers jours du projet ?
L : La nuit où nous sommes entrés, nous étions autour de 30 personnes et la première chose que nous avons faite a été de barricader complètement la maison, au cas ou les flics auraient voulu nous expulser. La même nuit, les flics sont arrivés avec deux ou trois voitures de patrouille après qu’un voisin les ait appelé. En fait, ils ont juste inspecté les environs puis sont repartis après un moment.

C : L’endroit est-il reste barricadé pendant une longue période ?
L : L’endroit est resté barricadé pendant 2 mois. Des groupes vérifiaient continuellement les lieux au cas où la police arriverait et essayerait d’identifier les squatteurs de la maison. On fait comme ça parce que normalement, quand le propriétaire d’une maison occupée porte plainte auprès de la police, cette dernière a pour habitude de venir pour relever les identités dans le but d’en transmettre les informations à un juge pour démarrer une procédure. C’est quelque chose que nous voulions à tout prix éviter, entre-autre pour gagner un peu de temps. Après un mois, la police est encore passée et nous avons refusé de leur transmettre la moindre information. Ils nous ont annoncé que nous devions assister à une audition, chose que nous n’avons pas fait. De ce fait, 2 semaines plus tard, nous avons reçu une nouvelle convocation à une audition, que nous avons également ignorée. La troisième lettre que nous avons reçue nous a notifié que, puisque nous ignorions la procédure, le juge allait venir au squat avec le reste des membres de la Cour ainsi que les représentants du propriétaire. Après une longue réunion, nous avons finalement décidé d’accepter de tenir la séance a l’intérieur de la Loc(A)motive. Continue reading Lausanne : Rencontre avec le collectif „La Loc(A)motive“

Portugal : deux évènements de Contra Info en solidarité avec les anarchistes prisonniers en Grèce

Dans le contexte de la diffusion de solidarité concrète avec les anarchistes prisonnier-e-s dans les cachots grecs, le samedi 27 avril 2013 nous nous rencontrerons au Centre de Culture Libertaire, athénée anarchiste de Cacilhas-Almada, a partir de 16h. Il y aura une discussion et un repas végan.

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Le lundi 29 avril a partir de 21h nous serons à la Casa Okupada Setúbal Autogestionada (C.O.S.A), où il y aura une discussion et une récolte de fonds.

Madrid : soirée solidaire de Contra Info à la Gatonera

Évènement solidaire avec les anarchistes prisonniers en Grèce.
La passion pour la liberté est plus forte que leurs prisons !

À la suite de la rencontre du 19 avril dans le local anarchiste Magdalena, dans le cadre de la tournée d’information solidaire de Contra Info, nous serons au CSO La Gatonera le lundi 22 avril à 19h.

Soutiens et participe !

Amsterdam : évènement de Contra Info à Joe’s Garage, en solidarité avec les compagnon-ne-s prisonnièr-e-s en Grèce

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Dans le cadre d’une lutte quotidienne contre l’existant et tendant vers la diffusion de la solidarité factuelle avec les anarchistes prisonnièr-e-s dans les prisons grecques, des membre du réseau de contre-information Contra Info vont mener une série d’évènements dans plusieurs ville européennes, partageant l’information sur les cas des compagnon-ne-s en prison.

Nous voulons que ces rencontres soient une occasion pour renforcer l’infrastructure antagonique de contre-information, pour étendre et multiplier les gestes solidaires avec nos frères et sœurs qui sont derrière les barreaux et promouvoir l’action directe et la praxis subversive.

Le vendredi 12 avril 2013 nous serons à Joe’s Garage à Amsterdam. Il y aura une cuisine collective végane à 19h, et vers 20h nous commencerons la discussion. Nous espérons vous voir là-bas et vous invitons à partager vos idées pour trouver une perspective commune vers la destruction de toutes les prisons et du système qui les maintient.

Restez attentifs pour les prochains évènements qui auront lieu dans d’autres villes européennes.

SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIÈR-E-S ANARCHISTES DU MONDE ENTIER !

plus d’info : 1, 2

Lausanne : Évènements de Contra Info en solidarité avec les prisonnièr-e-s anarchistes et les squats attaqués en Grèce.

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Dans le contexte de la tournée d’info solidaire de Contra Info en Europe, des membres du réseau vont réaliser des activités dans deux squats de Lausanne, Suisse.

Le 5 avril nous serons au squat Loc(a)motive, afin de réaliser un atelier d’art recyclé pour les enfants de tout âge (entre 15h et 17h), nous aurons une cuisine collective végane (à 19h) et nous partagerons de la contre-information au sujet des coups répressifs contre le mouvement squat en Grèce (à 21h).

Le 6 avril 2013 nous nous verrons au squat Porno Diesel, à 18h, dans l’objectif de présenter plusieurs cas de combattants anarchistes enfermés dans les prisons grecques, et nous parlerons du besoin d’étendre les initiatives contre-informatives au delà et contres les frontières. Ensuite il y aura une cuisine collective végane, à prix libre.

Restez attentifs pour les prochains évènements dans d’autres villes européennes …

Athènes: Pour le renforcement de la solidarité réciproque

Le dimanche 11 mars, à l’assemblée ouverte de ContraInfo à Athènes, ont participé plusieurs compagnon-ne-s de différents pays, et nous avons décidé de réaliser une action symbolique de solidarité internationale et de contre-information, en accrochant des banderoles, en soutien avec quatre affaires importantes, dans diverses parties du centre-ville.

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Dans l’École Polytechnique, dans la rue Patission, nous avons dressé une banderole pour le compagnon Tortuga, pour le 20 mars, journée internationale d’actions en solidarité pour Luciano Pitronello, qui est menacé, par les autorités persécutrices de l’État chilien, d’une peine d’emprisonnement de 15 ans, en raison de la mise en place d’un explosif dans des bureaux de la banque Santander, le 1er juin 2011, à Santiago, au Chili. Sur la bannière, écrite en espagnol et en grec, se lisait ceci : «Liberté pour le compagnon Tortuga! Solidarité avec les prisonniers de guerre au Chili.»

Sur la place Exarchia, nous avons placé une banderole en mémoire d’Oury Jalloh, brûlé vif dans un poste de police, dans la ville de Dessau, en Allemagne, le 7 Janvier 2005. Depuis lors, famille, amis et personnes solidaires, ont porté l’affaire devant les tribunaux, exigeant la punition des auteurs de l’assassinat d’Oury, réfugié de la Sierra Leone et âgé de 36 ans. Ces jours-ci, sous une atmosphère de terreur policière, l’affaire est toujours examinée par le tribunal de Dessau. Sur la pancarte, écrite en allemand et en grec, se lisait: «Oury Jalloh a été assassiné! Oury Jalloh vie! Aucune tolérance pour les États-assassins. Solidarité avec nos compagnons en Allemagne.»

A l’entrée de la Faculté d’Economie (ASOEE), dans la rue Patission, a été suspendue une banderole pour Luca Abbà, activiste du mouvement NO TAV en Italie, qui est actuellement à l’hôpital, après avoir été grièvement blessé, lors d’une opération répressive dans le Val di Susa. La lutte contre la construction de la liaison ferroviaire à grande vitesse, entre Turin et Lyon, est menée depuis les années 1990, et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. La banderole annonçait: «PAS DE TAV, PAS D’ETAT, PAS DE CAPITAL. Solidarité avec Luca Abbà. Sabotage des voies rapides du système.»

A l’entrée de la faculté de sciences sociales et politiques (Panteion), nous avons accroché une banderole en solidarité avec 6 compagnon-ne-s anarchistes, en France, Inès, Javier, Damien, Ivan, Franck et Bruno, poursuivi-e-s depuis quatre ans, placé-e-s pendant un certain temps en détention provisoire et actuellement sous contrôle judiciaire et souffrant de l’application de la loi antiterroriste. Le début du procès se tiendra à Paris, le 14 mai. Sur la banderole, rédigée en français et en grec, se lisait: «Solidarité avec Inès, Javier, Damien, Ivan, Bruno et Franck. Bas les pattes des compagnon-ne-s en France.»

Une cinquième petite banderole, rédigée en anglais, a été suspendue à l’entrée de l’Ecole Polytechnique, rue Stournari, et affichait: «Solidarité internationale pour tous les opprimés!»

Action de solidarité avec le squat Skaramaga

Le 2 août, des membres de Contrainfo ont mis en place une bannière de solidarité avec le squat Skaramaga en anglais à la cour de l’Ecole Polytechnique d’Athènes (Polytechnio), à la rue Patission. En outre, le texte de contre-information suivant concernant la descente de la police au squat Skaramaga – en anglais et en français – a été distribué lors du rassemblement de solidarité à la place Monastiraki :

ETAT ET PATRONS, ECOUTEZ BIEN CECI :
ÔTEZ VOS SALES PATTES DU SQUAT SKARAMANGA

Le matin du vendredi 29 Juillet 2011 dans le centre-ville d’Athènes, les forces de répression et de persécution de l’État grec ont effectué une nouvelle opération de type militaire.

Des assassins en uniforme – alias la police grecque – ont perquisitionné un squat anarchiste à la jonction du 61 rue Patission et de la rue Skaramaga, bloquant le bâtiment pendant près de cinq heures et faisant appel à un délégué du propriétaire “légitime”, la Caisse de retraite des marins (Ν.Α.Τ) . Les flics ont confisqué tous les ordinateurs et un serveur Internet de l’atelier du squat. Un des squatters, qui avaient pénétré dans le but d’être présent au cours des enquêtes, a aussi été arrêté et détenu par le département Omonia de la police. Il a été accusé de trois délits et n’a été libéré que le samedi, tandis que sa date de procès a été fixé pour le 10 août 2011.

Cette opération de police n’est pas sortie de nulle part. Dans cette zone du centre-ville en particulier, les squats anarchistes de la Villa Amalias et Skaramaga avaient été attaqués par les flics et les fascistes en mai, dans le contexte des attaques violentes contre les immigré-e-s dans le centre d’Athènes par les fascistes prenant pour prétexte le meurtre brutal de Kantaris Manolis, tandis que des groupes néo-nazis avaient lancés des pogroms en blessant au total des centaines de migrant-e-s, et mortellement poignardé le Bangladais Alim Abdul Manan. Continue reading Action de solidarité avec le squat Skaramaga