En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.
Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.
D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.
L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi.
Au niveau international, au cours de la fin d’année nous avons obtenu deux grandes nouvelles. Le compagnon Mario López (Mexique) a été libéré après avoir payé une caution, même si les accusation restent, alors qu’en Espagne Rodrigo a purgé la condamnation imposée pour l’agression d’un policier dans le cas connu des 4-F. Nous saluons les compagnons qui ont été libérés et nous envoyons aussi beaucoup de force et d’énergie aux frères/sœurs en Italie qui au cours de cette année ont été séquestrés en prison (Stefano Gabriel Fosco, Giuseppe lo Turco, Alessandro Settepani, Giulia Marziale, Paola Francesca Iozzi, Elisa DI Bernardo, Alfredo Cospito y Nicola Gai).
Nous saluons les différentes formes de solidarité qui ont eu lieu au cours de cette année, les gestes et la présence qui ont accompagné ceux qui passaient en jugement ou qui avaient des tracas juridiques qui paralysent les procès. Nous saluons les initiatives solidaires internationalistes comme les semaines solidaires et tant d’autres initiatives et intérêts pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s.
Nous rappelons les noms de ceux qui sont toujours emprisonnés (au Chili) : Ivan Silva, Carla Verdugo, Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares.
Aux fugitifs Hans Niemeyer et Diego Rios.
LA PRISON SOCIALE
Depuis Refractario nous avons donné une grande importance aux nouvelles, infos et situations conçues dans la “prison sociale”. Nous croyons que ce sont les décisions des sujets devant le pouvoir et leurs relations qui peuvent ou non nous rapprocher, pas nécessairement et indiscutablement leur condition d’opprimé. Malgré tout notre objectif ce sera toujours la destruction des prisons. Nous croyons que nous avons besoin d’une analyse à partir d’une optique révolutionnaire et anti-autoritaire sur la situation de la prisons sociale et de la prison elle-même.
Les prisons éparpillées sur le territoire chilien sont pleines à craquer alors que l’État promet et annonce la construction d’encore plus de prisons.
La moyenne d’âge entre les prisonniers se situe entre 20 et 29 ans entre hommes et femmes, 47.238 prisonniers occupent 36.926 (espace destiné pour chaque prisonnier) représentant 27.9% d’entassement pendant que 4.413 prisonnières occupent 4.108 places, représentant un entassement de 0,009 %, en prenant en compte le chiffre plus petit de prisonnières et la réinstallation et réouverture de la prison de San Miguel comme lieu de séquestration uniquement pour femmes.
Au cours de l’année 2012 avec les données trouvées dans le rapport annuel de l’administration pénitentiaire nous observons comment se concrétisent les désirs de liberté, les expressions instinctives de refus de l’ordre carcéral et les décisions de lutte à l’intérieur de la taule :
(jusqu’à septembre 2012)
21 évasions
45 incendies ou débuts d’incendie
96 agressions sur des matons par des prisonniers
852 permissions non respectés
La répression carcérale et ses effets dévastateurs à l’intérieur des prisons s’expriment en chiffre durant cette année. Ce sont concrètement le contrôle, les punitions, les morts, suicides, mutilations et les bagarres entre prisonniers provoquées par l’entassement brutal et les luttes de pouvoir reproduites, encouragées et célébrées par les matons :
368 agressions entre prisonniers
111 bagarres entre prisonniers
123 automutilations (souvent utilisées en signe de protestation ou comme méthode de soulagement)
38 morts (jusqu’au 25 novembre)
44.000 prisonniers qui ont été soumis au fichage ADN.
Châtiments de l’administration pénitentiaire au cours de l’année 2012 :
Avertissements verbaux : 27-0.11%
Notes négatives : 277-1.16%
Restriction des visites : 68-0.28%
Suppression des activités : 73-0.3%
Suppression de la permission de sortie : 13-0.05%
Suppression des visites : 4.550-19.2%
Cellule d’isolement : 18.672-78.9% desquelles 11.3% sont en préventive.
L’augmentation explosive, en comparaison avec 2011, de la cellule d’isolement comme forme de punition montre la généralisation de l’isolement et l’anéantissement psychologique que les matons utilisent pour soumettre les prisonniers.
C’est aussi au cours de cette années que l’administration pénitentiaire a fait un pas de plus vers l’amnésie et a décidé d’enterrer dans l’oubli l’existence et le nom des 81 prisonniers morts dans la prisons de San Miguel. L’administration pénitentiaire a décidé de renommer la prison avec le nom de l’ex-matonne de cette prison, qui a été assassinée par son mari (un misérable maton lui aussi), et donc ils ont appelé la prison “CPF Mayor Marisol Estay Olivares”. Comme si le nom et souvenir de la matonne morte avait plus de sens que les 81 personnes brûlées vives il y a quelques années.
Le mari de Marisol Estay, après lui avoir tiré dessus a décidé de se suicider, s’ajoutant au nombre de 5 matons suicidés en 2012.
(Les données utilisées ont été prises dans le rapport annuel de 2012 de l’Institut National des Droits de l’Homme et du rapport annuel de l’administration pénitentiaire qui contient une série de données en ce qui concerne les chiffres de la prison pour l’année 2012.)
LOI ANTITERRORISTE
– 28 novembre 2011- 30 mai 2012 : Long procès pour le Caso Bombas. Finalement des 14 personnes détenues, 5 compagnon-ne-s affrontent un procès, en plus de la sale balance.
– 16 avril : Ivan Silva et Carla Verdugo sont arrêtés lors d’un contrôle policier où l’on trouve avec eux un engin explosif. Ivan est le demi-frère de Carla et celle-ci est la compagne du compagnon Juan Aliste. Les deux sont sous le coup de la loi antiterroriste.
– 1 juin : Le verdict du Caso Bombas est rendu. Après un long jugement, Francisco Solar, Felipe Guerra, et Monica Caballero sont finalement acquittés du délit de pose d’engin explosif, alors que Omar Hermosilla et Carlos Rivera sont acquittés du financement de terrorisme. Le ministère public sud fait appel de la sentence devant la court suprême.
– 20 juillet -15 août : le procès de Luciano Pitronello se tient, qui finalement est condamné à 6 ans de liberté surveillée. Le tribunal estime que l’application de la loi antiterroriste ne correspond pas, mais il est condamné pour dommages, possession d’arme et usage de plaque d’immatriculation fausse. Le ministère public fait appel de la sentence devant la court d’appel.
– août : Après avoir gardé le silence et face aux spéculations, Hans Niemeyer écrit depuis la prison, publiant ses positions face à la justice : « je ne tomberai pas dans le piège de dire si je suis coupable ou innocent, vu que pour cela nous devrions partager une base de valeurs et éthiques selon lesquelles définir le bien et le mal, le coupable et l’innocent, et heureusement il y a une distance abyssale entre nos valeurs et attitudes. Cependant, cela ne signifie pas que je vais renoncer à me défendre légalement et utiliser tous les instruments à ma disposition pour me défendre ».
– 24 septembre : la préparation du procès contre le compagnon Hans Niemeyer commence, il est accusé sous la loi antiterroriste pour la pose d’une bombe à la banque bci et la fabrication de 3 autres engins explosifs.
– 10 octobre : La court suprême enterre définitivement le Caso Bombas, refusant la demande du ministère public de refaire depuis le début le procès.
– 19 novembre : La compagnonne Gabriela Curilem, en cavale pour un ordre d’arrestation publié il y a deux ans pour le Caso Bombas, accusée d’association illégale terroriste et financement de terrorisme, décide de mettre fin à sa clandestinité en se présentant devant le tribunal. Le ministère public se désiste et ferme le dossier et la compagnonne reste libre.
– 19 novembre : La Court d’Appel refuse un nouveau procès contre Luciano Pitronello. La sentence de liberté surveillée ne bouge pas.
– 20 novembre : Les compagnon-ne-s Carla et Ivan refusent la demande du ministère public d’accepter un procès sous appellation terroriste qui les laisserait immédiatement libres. Les compagnon-ne-s refusent d’être un premier cas au Chili d’accusation terroriste et d’être appelés ainsi, même si cela signifie de rester plus longtemps en prison.
– 28 novembre : Le tribunal accepte pour la troisième fois la résidence surveillée à Hans Niemeyer. Le ministère public fait de suite appel auprès de la court d’appel.
– 7 décembre : Pour la troisième fois la court révoque la résidence surveillée de Hans, l’obligeant à retourner en prison. Mais cette fois Hans opte pour la clandestinité, et grâce à un problème de coordination entre la police et le tribunal ils se rendent compte qu’il n’est pas retourné en prison seulement une semaine après.
LUTTE DE RUE
– 3 janvier : Eduardo Garay et Sebastián Fajardo, sont arrêtés, accusés de l’incendie d’un bus lors des manifestations à Santiago pour la commémoration de l’assassinat du jeune mapuche Matias Catrileo.
– 3 janvier : Francisco Moreno, compagnon accusé d’avoir lancé un cocktail Molotov sur des flics, accepte après plusieurs mois de prison l’accusation de jet de cocktail molotov mais pas de « tentative d’homicide ». Après un procès sommaire Francisco obtient la liberté.
– 31 janvier : Gonzalo et Cristobal, après avoir passé plusieurs mois en prison pour le tabassage d’un policier, sont libérés après que les blessures du policier soient requalifiées.
– 7 février : Le compagnon Zerman Elias, de nationalité bolivienne, obtient la résidence surveillée.
– 26 mars : un bus du transantiago est incendié devant le Pedagogico au cours d’une manifestation. Trois jeunes sont arrêtés après avoir été suivis par des flics en civil. Après quelque temps en prison ils finissent par être libérés.
– 28 juin : Le compagnon Adrian Díaz est arrêté par des policiers en civil, accusé d’avoir jeté un cocktail Molotov sur un camion transportant des matons qui s’est retrouvé au milieu d’une émeute lors d’une manif étudiante.
– 8 août : Le jeune de 14 ans, Joao Catrilaf Catrileo est arrêté au milieu d’une manifestation étudiante, accusé de l’incendie d’un bus du transantiago, restant détenu dans une prison pour mineur (SENAME).
– 25 septembre – 1 octobre : A lieu le procès contre Victor Conejero, Gonzalo Zapata et Cristobal Franke accusés d’avoir tabassé un policier au cimetière général.
– 5 octobre : Victor, Gonzalo et Cristobal sont condamnés pour blessures sur un policier : Victor et Gonzalo à 541 jours et Cristobal à 2 ans. Tous accomplissent leur peine en liberté surveillée.
– 24 octobre : Joao Catrilaf Catrileo passe de nouveau en procès, cette fois pour l’incendie de 3 bus durant la même manifestation étudiante.
– 30 octobre : Adrían assume la responsabilité de l’attaque lors d’un procès sommaire, obtenant une sortie de prison sous liberté surveillée.
– 14 novembre : La préparation du procès oral contre Eduardo et Sébastien se termine. Les compagnons obtiennent la sortie de prison, restant sous résidence surveillée en attente du procès.
– 5 décembre : Le jeune Joao Catrileo Catrilaf sort de prison, en devant pointer tous les 15 jours.
– 13 décembre : Par des magouilles juridiques, le ministère de l’intérieur et la gendarmerie obtiennent l’annulation du procès sommaire contre Adrían Díaz, obligeant à refaire un procès en 2013.
FAITS DEPUIS LA PRISON
– 30 janvier : Une tentative de fuite de la prison de Talagante de 3 prisonniers termine avec 2 prisonniers blessés gravement et Rodrigo Donoso Jiménez tué par balles par les matons. Suite à la tentative de fuite il y a une mutinerie dans la prison.
– 17 février -2 mars : Juan, Marcelo et Freddy, accusés de diverses expropriations et de la mort d’un policier, font une grève de la faim en soutien et geste de lutte d’un appel international à leur nom.
– 21 juillet : Esteban Huiniguir, ex membre du MJL sort de prison après avoir passé 3 ans en détention pour « micro trafic ». Le 29 mars 2008 Esteban est arrêté avec d’autres personnes suite à une perquisition de son domicile, à cause de cocktails molotov, après avoir essayé de le mêler à une affaire de bombes incendiaires. Finalement il passe en justice pour avoir des plants de cannabis.
– juillet 2012 : l’administration pénitentiaire saisit dans une cellule du CAS un document où il y aurait des recettes d’engins explosifs, et même lorsqu’un autre prisonnier se dénonce, la presse et la police le lient au compagnon Marcelo Villarroel.
– 6 août – 30 août : Commence la préparation du procès contre Freddy, Marcelo et Juan dans le cadre du Caso Security. Finalement le dossier s’enlise et est suspendue à la demande de la veuve du policier mort.
– 27 août – 3 novembre : 4 habitants de la communauté wente winkul mapu, Daniel Levinao Montoya, Paulino Levipán Coyán, Rodrigo Montoya Melinao et Eric Montoya Montoya font une grande grève de la faim et obtiennent plusieurs victoires dont l’annulation du procès contre eux.
– 21 au 30 septembre : Semaine d’agitation et de solidarité avec nos frères/sœurs et compagnon-ne-s séquestré-e-s partout dans le monde. Différentes actions se font, une rencontre et une manif dans le centre de Santiago.
– 24 septembre : Carla Verdugo est transférée du Centre Pénitentiaire Féminin de San Joaquin à la prison de San Miguel, dans la tour où sont morts brûlés vifs 81 prisonniers.
– 1 octobre – 24 octobre : Leonardo Quijón, Cristian Levinao, Guido Bahamondes, Fernando Millacheo et Luis, paysans mapuches en grève de la faim et de la soif les derniers jours obtiennent la victoire, le transfert de Temuco à Angol.
– 5 octobre : Le procureur Alejandro Peña, célèbre pour avoir mené le procès du Caso Bombas et ensuite être allé travailler au Ministère de l’Intérieur, a démissionné à la suite de la découverte d’un gros scandale de corruption de la part de l’ex-procureur, son département d’étude et entreprises de technologie répressives. L’ex-procureur et ses employés ont fournis des informations secrètes à des entreprises qui vendent des technologies qui détectent de la drogue. De cette façon cette entreprise gagnerait l’appel d’offre même en vendant les produits 400% plus chers avec une bénéfice évident pour les patrons de la répression et les employés du Ministère de l’Intérieur qui recevraient cet excédent. Cette affaire a été appelée le “scandale des surcoûts”.
– 10 octobre : Au milieu d’une manif étudiante un camion de matons qui passait par le centre de Santiago est encerclé par des encagoulés. Dans un accès d’hystérie et de lâcheté un maton va tirer “en l’air” avec un angle clairement inférieur à 45% au beau milieu d’une zone entourée d’appartements. La balle va toucher la tête du jeune Anyelo Estrada âgé de 21 ans qui observait la manif depuis son appartement. Il est gravement blessé.
– 17 octobre – 24 octobre : A lieu une grève de la faim à l’intérieur du C.A.S., dans le module H-Nord, face aux continuels isolements en cellule et le traitement vexant des proches.
– 3 novembre : Une mutinerie à la prison de Puente Alto provoque des dizaines de blessés et une répression sur les proches et les prisonniers. Les prisonniers se sont rebellés contre une punition qui violait le régime interne en les laissant sans visites.
– 14 novembre : Les prisonniers politiques mapuches condamnés, membres de la CAM, Hector LLaitul et Ramon Llanquileo commencent une grève de la faim pour exiger la fin de la double procédure et le droit à des avantages carcéraux.
– 22 novembre : Une violente bagarre dans l’ex pénitentiaire entre prisonniers de l’aile 6 qui se disputent le pouvoir, finit par un mort, plusieurs blessés et des dizaine de transférés.
– 23 novembre : Le compagnon Alberto Olivares, ex membre du FPMR qui accomplit une peine pour différentes expropriations dans l’ex pénitentiaire est violemment transféré et isolé à la prison de Concepción.
– 8 décembre : En commémoration des deux ans du massacre de la prison de San Miguel les prisonniers révolutionnaires Carla Verdugo, Jose Miguel, Juan Aliste et Ivan Silva écrivent en souvenir de la mort des 81 prisonniers.
INTERNATIONAL
– février : Grèce. Le compagnon Giannis Dimitrakis, prisonnier depuis le 16 janvier 2006 pour une série d’expropriations, obtient en décembre 2010 une réduction de peine de 35 ans à 12 ans. Ainsi en accomplissant la moitié de sa peine il est libéré sous « liberté conditionnelle ».
– 19 mars : Grèce. Les anarchistes Panagiotis Masouras et Konstantina Karakatsani, condamnés lors du premier procès de l’affaire Halandria à 19 ans même si ils ne sont pas membres de la CCF, obtiennent la liberté après que la court accepte le recours de libération.
– 15 mai : Indonésie. Les compagnons Eat et Billy, après avoir fait face à un procès où ils assument la responsabilité de l’attaque incendiaire, sont condamnés à un an et 8 mois.
– 29 mai : Bolivie. Après une série d’actions de diverse envergure et en réponse à une attaque à la dynamite, la police fait des perquisitions et des arrestations dans le milieu anarchiste. Finalement Henry et Nina restent en prison à cause des déclarations de misérables membres de l’OARS, puis quelques jours après c’est au tour de « Krudo ». Le seul à rester digne sans collaborer (directement ou indirectement) c’est le compagnon Henry.
– 13 juin : Italie. l’Opération Ardire va se déchaîner contre 8 compagnons anarchistes, dont certains tenaient le blog Culmine, en plus d’inclure dans l’affaire le compagnon Marco Camenisch (détenu en Suisse) et Gabriel Pombo (détenu en Allemagne). Accusés d’une série d’attaques de la F.A.I (Fédération Anarchiste Informelle) sous les charges d’association subversive.
– 27 juin : Mexique. Une explosion accidentelle de la bombe qu’il transportait blesse le compagnon anarchiste Mario López, qui est immédiatement arrêté, et en plus de ça un ordre d’arrestation est émis contre la compagnonne Felicity Ryder, qui est encore dans la clandestinité.
– juin : Grèce. Les compagnon-ne-s Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres de Lutte Révolutionnaire, avec leur fils en bas âge, prennent la clandestinité au milieu du procès qui était mené contre eux.
– 4 juillet : Suisse. La compagnonne Silvia, condamnée pour une attaque ratée contre une entreprise de nanotechnologie, obtient la libération.
– 19 août : Suisse. Le compagnon Billy accusé pour la même attaque que Silvia obtient la libération.
– 20 août – 10 septembre : Suisse-Italie. Le compagnon Marco Camenisch réalise une grève de la faim depuis la prison, à laquelle se joignent les derniers compagnon-ne-s arrêtés en Italie, Elisa di Bernardo et Stefano Fosco, montrant leur rejet aux dernières opérations répressives et en dénonçant la détérioration des conditions carcérales en Suisse.
– 14 septembre : Italie. Les compagnons Alfredo Cospito et Nicola Gai sont arrêtés, accusés de l’attaque armée contre Roberto Adinolfi, patron du nucléaire. Une troisième personne, Anna Beniamino, obtient la liberté.
– fin septembre : Suisse. Costas, le dernier compagnon détenu pour la tentative contre l’entreprise de nanotechnologie obtient la liberté après avoir accompli sa peine.
– 28 septembre – 4 octobre : Mexico. Journée de solidarité avec les prisonnièr-e-s anarchistes, à travers des rassemblements autour des ambassades et des tables de presse.
– 8 octobre : Grèce. Nouveau procès contre des membres des CCF et des personnes accusées dans la même affaire, pour des colis piégés et une série d’attentats. Les prisonniers des CCF et l’anarchiste Theofilou avaient déjà réalisé une grève de la faim afin de mettre un terme aux transferts constants auxquels ils étaient soumis.
– octobre : International. Est éditée de façon simultanée dans plusieurs pays la brochure “Mapping the fire”. Une brochure avec des témoignages internationaux de solidarité avec le procès contre la CCF. Différents prisonniers, accusés, groupes d’action, sites internet donnent leurs perspectives et positions en soutien aux compagnons prisonniers.
– 2 octobre : Grèce. Les peines contre la CCF sont prononcées lors du second procès pour l’affaire Halandri. Condamnés pour 3 attentats au cours de l’année 2009 : contre la résidence de l’ex-ministre Hinofotis, contre le ministère de Macédoine et Trace et contre la résidence de la femme politique Louka Katseli. Damiano Bolano, Michalis et Giorgos Nikolopoulos sont condamnés chacun à 68 ans de prison. Après avoir “fusionné” les peines ils restent finalement condamnés à 34 ans, desquels 25 doivent se faire en prison.
– 8 au 15 novembre : Indonésie. Appel international d’action de solidarité à un an de la séquestration des compagnons Eat et Billy en Indonésie.
– 22, 23, 24 novembre : Grèce. Appel de solidarité international avec le cas de Lutte Révolutionnaire. Le procès contre l’organisation se trouve dans la partie de la défense, plusieurs révolutionnaires de pays différents étant appelés pour défendre politiquement l’action et la guérilla urbaine.
– fin novembre : Indonésie. Le compagnon Billy obtient la liberté après avoir accompli 2/3 de sa peine.
– décembre : Indonésie. Le compagnon Eat sort de prison après avoir accompli 2/3 de sa peine.
– 29 décembre : Espagne. Rodrigo Lanza reste en liberté après avoir passé 5 ans en prison dans le cadre du montage 4-F, accusé de tentative d’homicide sur un policier durant des émeutes devant un squat.
– 29 décembre : Le compagnon Mario López obtient la « liberté sous caution », obtenant la libération alors qu’il est en attente de jugement.