“On nous disait, vous vaincrez quand vous vous soumettrez. Nous nous sommes soumis et nous avons trouvé la cendre.”
Aujourd’hui, 4 décembre 2014, nous avons occupé l’immeuble de la Confédération Générale des Travailleurs Grecs, en solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos. L’anarchiste Nikos Romanos est un ennemi conscient du régime. Il a choisi de lutter activement contre l’État et le Capital, a l’intérieur comme à l’extérieur des prisons.
Ceux qui cherchent son annihilation ou sa reddition forcée sont :
Le gouvernement qui, étant loyal aux ordres du Capital local et international, impose l’application des memorandums, d’une politique dure d’austérité économique et de dévalorisation de notre force de travail.
L’État qui impose un régime d’exception pour pallier au consentement social et pour que s’établisse la peur. Les camps de concentration pour migrant-e-s, les prisons de type C, les arrestations et les humiliations de femmes « séropositives », la répression violente des manifestations, les tortures, l’occupation policière à Skouries et l’attaque des mobilisations étudiantes forment l’image d’une Grèce-forteresse.
Le firmament de la politique répressive est aujourd’hui le cas de l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos. A travers son extermination, l’État recherche la neutralisation des projectualités révolutionnaires : de l’auto-organisation, de la résistance, de la solidarité.
De ces projectualités qui peuvent faire détonner l’offensive sociale et de classe, la révolution.
La lutte de Nikos Romanos n’a pas à voir qu’avec la concession des sorties d’étude. C’est une barricade contre les prisons de type C, les nouvelles conditions de détention, l’annulation des droits qui avaient été conquis par le sang des prisonnier-e-s. C’est une barricade contre l’avancée assassine de l’État et du Capital. Pour toutes ces raisons, nous nous plaçons aux côtés de notre compagnon et nous montrons solidaires de sa lutte.
LUTTE JUSQU’A LA VICTOIRE OU LUTTE JUSQU’A LA MORT