11 mai 2015 : Action de graffiti et de tracts dans les faubourgs de Melbourne pour les compagnon-ne-s anarchistes endurant la répression dans les donjons de l’Etat chilien. Des slogans ont été peints pour Nataly, Juan et Guillermo – en grève de la faim depuis le 13-14 avril – et pour Tamara Sol Vergara et Natalia Tato Collado. Des tracts ont été collés à propos du cas de Tamara Sol Vergara et la grève de la faim de Nataly, Juan et Guillermo.
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Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique
Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.
Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…
Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.
Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.
Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.
(photos des affrontements du 1er mai 2014)
Chili : Les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Duran en grève de la faim
[14 avril]
“ceci est notre réponse claire, repoussant et crachant sans ciller sur le dernier coup de répression contre notre entourage”
Ceci est notre réponse face au harcèlement du pouvoir et de ses forces répressives contre nostre cercle solidaire, nos familles, nos ami-e-s et compagnon-ne-s. Ceux-ci sont quotidiennement viktimes de persécutions, de menaces, de harcèlement, d’agressions et d’enlèvements par la police, et ils nous est impossible de rester les bras croisés, du fait de nos kritères et, encore plus, de notre conviction.
Voilà pourquoi, aujourd’hui 14 avril, nous commençons une mobilisation de protestation en réponse au chantage émotionnel que nous devons souffrir à cause du pouvoir et de ses institutions répressives. En portant notre mécontentement en pratique de manière insoumise, comme il est l’habitude de notre essence, et en utilisant notre corps comme barricade, afin de paralyser ainsi nos activités et une grève de la faim à caractère liquide dans les centres pénitenciaires, nous exigeons :
– La libération immédiate d’Enrique Alfonso Guzman Amadeo, en prenant en considération la ridicule accusation et les preuves délirantes présentées par le parquet.
– Etablir la validité scientifique des preuves ADN. Y a-t-il une réelle certitude d’une utilisation exacte et précise à 100% pour incriminer ? Les preuves ADN n’ont généralement pas de certitude scientifique, surtout quand ils ont des échantillons avec des traces biologiques de plusieurs personnes, et l’usage que le parquet fait de cette preuve, comme preuve de poids énorme alors qu’elle ne l’est pas, surtout de la façon dont ils la présentent dans notre cas, puisqu’ils prétendent faire croire que le profil biologique qui reste après une explosion est tout à fait valide et certain, quand bien même des généticiens et criminologues en écartent la validité et la qualité.
– Nous exigeons que cesse le harcèlement et les persécutions que les forces répressives ont déclenché contre notre entourage le plus proche pour parvenir à la menace et à la criminalisation de celles et ceux qui n’ont pas douté au moment de nous manifester leur amour et leur solidarité active et inconditionnelle. Une preuve évidente de ce harcèlement est l’incarcération de notre compagnon Enrique qui, sans rien avoir à cacher ou nier, a décidé de nous assister périodiquement, en nous rendant visite dans les différents centres de torture et d’extermination, ainsi que l’enlèvement d’un ami, qu’ils ont pris par le cou et fait monter dans une voiture en pleine voie publique.
Nous considérons cette exigence de cessation du harcèlement à la fois en-dehors et à l’intérieurs des enceintes pénitentiaires, puisque nous sommes nous aussi harcelé-e-s quotidiennement par la gendarmerie du Chili, autant moi que ma compagne Nataly. Notre réponse n’a clairement pas été la soumission et cela nous a coûté diverses punitions et agressions, et nous avons l’intention de nous revoir à l’intérieur des établissements carcéraux.
– Nous exigeons une solution immédiate pour la situation de notre compagnonne Nataly Antonieta Casanova Muñoz, puisqu’elle se trouve en régime de punition et d’isolement depuis son arrivée dans la prison de San Miguel, et la gendarmerie fait la sourde oreille à la demande de changement de module, laissant notre compagnonne dans les “limbes carcérales”. Nous exigeons le transfert immédiat de notre compagnonne dans un module/tour dans lequel elle puisse avoir des contacts/relations avec d’autres internes et plus d’heures de cour, puisqu’elle n’a droit qu’à une heure depuis son arrivée, et cela est une conduite/protokole complètement irrégulier.
GREVE DE LA FAIM LIQUIDE INDEFINIE
Juan Alexis Flores Riquelme
Module 1
Santiago 1
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Aujourd’hui lundi 13 avril, j’ai commencé une grève liquide (seulement de l’eau potable) face aux représailles des appareils étatiques contre notre entourage le plus proche (parents et ami-e-s). Fatiguée des délires des procureurs de la zone sud et des mensonges du procureur Raul Guzman, dans leurs médias, qui tente d’inculper Enrique Guzman pour l’inclure au cours pourri qui a initié et donné une continuité à son enquête (spectacle (persécutions, harcèlements, menaces et jusqu’à l’enlèvement d’un ami par des policiers en civil).
Face à ce jeu du pouvoir, nous opposons notre conscience, nos affects et nos idées, qui refusent l’imposition de leurs lois antiterroristes ou quelles qu’elles soient, puisqu’elles défendent leur ordre de privilèges et de vies parasitaires.
Ici, entre leurs murs, nous ne sommes ni vaincu-e-s ni seul-e-s, comme ils le prétendent, nous sommes toujours insoumis-es, libres et dignes, à lutter de nouveau à l’aide de notre corps comme arme face à ki cherche à engeôler et enterrer la lutte, la dignité, l’amour et la solidarité sous le ciment.
En exigeant :
– la liberté immédiate de notre frère, ami et compagnon Enrique Guzman, incarcéré pour être un proche et nous avoir rendu visite.
– la fin des persécutions, harcèlements, enlèvements et interrogatoires de nos familles et ami-e-s parce qu’ils nous soutiennent dans cette situation. Le pouvoir cherche à nous isoler.
– Nous exigeons de même la fin du harcèlement de la part des matons de tou-te-s les prisonnier—s qui affrontent dignement cet endroit, chaque coup et chaque humiliation auront toujours une réponse, aucun-e d’entre nous n’est seul-e. J’insiste sur le harcèlement et les malmenages toujours plus violents envers mon compagnon Juan Flores et ma propre situation, qui est similaire.
– Leurs preuves ADN n’ont pas de validité scientifique, pour le manque et la qualité des traces, tout comme pour la variété de mélanges biologiques présents, qui peuvent coincider avec de nombreuses personnes, et ces preuves sont présentées par les procureurs comme étant leurs meilleures preuves. Nous exigeons que soit déterminée la validité des preuves au moyen de l’analyse des méthodes et des traces. En considérant tous les aspects scientifiques et pas seuleument l’accusation tendancieuse de procureurs.
– De manière personnelle, je fais savoir à tout mon entourage, et à celles et ceux que l’enfermement n’indiffère pas, que je suis en isolement sévère avec une heure de cour par jour depuis les 7 mois que je suis en détention préventive, sans aucune activité de récréation autres que celles que je me procure à moi-même, me refusant par là ce régime, tout atelier ou activité récréative existante dans la prison, en justifiant cela par le fait que nous ne sommes que très peu d’internes dans notre module. Je ne cohabite qu’avec une seule interne/prisonnière, parfois plus, mais elles tournent toutes, et je suis la seule qui est maintenue dans cette situation instable. Pour ces raisons, j’exige un changement de module immédiat.
SOLIDARITE, AGITATION ET ACTION CONTRE LES AVANCEES REPRESSIVES.
EN EMBRASSANT CHAQUE LUTTE CONTRE LA DOMINATION
Nataly Casanova Muñoz
CDP San Miguel
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Aux parents, ami-e-s et compagnon-ne-s. A l’attention publique.
Aujourd’hui 14 avril à 00h00, je commence une grève de la faim à caractère liquide (eau potable seulement) afin que soient satisfaites les exigences que j’exposerai plus tard. C’est une mesure de lutte et de solidarité, dans laquelle nous risquons notre santé et notre vie. Cette décision est motivée par les derniers évènements qui ont touché notre entourage proche, la détention d’Enrique, la persécution et le harcèlement de notre cercle proche et solidaire, les agressions et les punitions exercées par les matons contre Nataly et Juan. Enfin, toute une marée de machinations exercées par le pouvoir et ses appareils (presse, procureurs, policiers, etc.) afin de freiner la solidarité effective envers nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s.
Je sais que des situations comme celle-ci ne sont pas nouvelles, ni dans ce pays ni dans différents endroits du monde, nous prenons/je prends des exemple de lutte là où elles existent, et voilà pourquoi aujourd’hui et dans la mesure de mes possibilités relativement réduites, je décide de jeûner en solidarité avec mes frères et soeurs. Nous menons/je mène cette lutte contre celles et ceux qui disent exercer la loi et prendre des décisions pour le bien de la société, en prêchant l’égalité devant la loi, alors que leurs propres lois et société ont été forgées par l’inégalité qui prévaut sous le règne du capitalisme.
Je ne peux rester inerte et passif face à ce contexte répressif qui frappe aujourd’hui mes frères, et our cette raisons je me solidarise avec le jeûne indéfini jusqu’à ce que soient accomplies nos exigences :
– la liberation immédiate de notre frère et compagnon Enrique Guzman Amadeo, détenu et séquestré par l’Etat grâce à la délirante imagination de procureurs et de leurs angoisses de réprimer la solidarité envers les prisonnier-e-s insoumis-es.
– la fin des harcèlements et des agressions contre Juan et Nataly de la part des matons. Tout comme la fin de la persécution et des menaces contre nos parents, ami-e-s et entourages solidaires par l’Etat, ses procureurs et ses flics.
– la solution de la situation carcérale de Nataly Casanova, compagnonne maintenue en isolement sévère depuis le début de sa prison préventive (23 septembre 2014), avec seulement une heure de cour et lui refusant la possibilité de cohabitation avec d’autres internes, qui ne soient pas punies, ainsi que l’accès à des activités récréatives et d’apprentissage (ateliers, etc.). Nous exigeons le transfert immédiat dans un autre module dans lequel il puisse être remédié à cette situation indigne.
– la clarification scientifique de la validité des preuves ADN. Selon la qualité et la composition des traces, rendre des comptes de la validité de la méthode d’analyse et de la certitude de leurs résultats. Aujourd’hui, ces preuves d’ADN sont utilisées en tant que principale preuve accusatoire dans l’affaire, bien que leur provenance tout comme leur qualité en dise beaucoup sur la prétendue certitude scientifique que le parquet prétend donner à ces “magnifiques” preuves.
Seule la lutte et la solidarité accorde ce qui est refusé par l’Etat, il n’y a que comme ça que l’on peut affronter ce monde construit pour et par eu$.
Guillermo Duran Méndez
En assignation à résidence totale
Lire les communiqués en espagnol (originaux), en anglais, en grec.
Santiago du Chili : Action incendiaire et solidaire avec les compagnon-ne-s en prison
Pour Juan, Nataly et Guillermo.
Pour la Solidarité Révolutionnaire
Pour l’Expansion de l’action Anarchique
Le 3 octobre, une action incendiaire a été organisée sur le campus Juan Gómez Millas de l’Université du Chili, dans laquelle plusieurs groupes se sont réunis. Nous avons incendié des pneus pour couper le trafic de véhicules puis avons provoqué la police en lançant des molotov autour de huit heures du soir.
Cette action s’inscrit autour de l’arrestation des compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán, accusé-e-s de plusieurs attentats explosifs. L’un de ceux-ci étant la bombe artisanale qui a explosé dans la station de Sucentro le 8 septembre dans la commune de Las Condes, qui a blessé des civils. Nous autres voulons que soient bien claires les différences qui nous séparent de cette action et de sa revendication : pour nous les civil-e-s ne sont pas des objectifs de l’action révolutionnaire, et le Subcentro n’est pas non plus un lieu par lequel transitent les bourgeois.
Mais ni Juan, ni Nataly, ni Guillermo ne sont ni coupables ni innocents, nous ne gobons pas ce que disent la charogne journalistique, la police ou le pouvoir dans son ensemble, la seule chose dont ils et elle ont fait preuve a été un mépris total envers l’autorité à travers plusieurs gestes, desquels nous nous sentons proches, et voilà pourquoi nous nous solidarisons. Peut-être que nos postures changeront ou se consolideront dans le futur, mais il ne nous intéresse pas d’attendre que l’un ou l’autre se produise, et préférons brandir immédiatement la solidarité révolutionnaire.
Nous entendons la solidarité révolutionnaire en tant qu’action concrète symbolique et matérielle, et dans ce cas comme une action symbolique subversive qui parviendra aux compas incarcéré-e-s avec amour, pour leur laisser bien entendu le fait qu’il existe dans la rue des gens qui ne restent pas impavides face aux avancées du pouvoir, et que nous cherchons avec nos propres moyens la façon d’aiguiser la guerre sociale, sans empressement mais sans nous arrêter.
De cette façon, nous ne tombons pas dans l’immobilisme, ni dans la paranoia couarde de certain-e-s qui voient la police de toutes parts, et pas non plus dans la critique sans action. Pour ceux-là… RIEN. Nous nous solidarisons de diverses façons avec les compagnon-ne-s et appelons à l’expansion de l’action anarchiste sous toutes ses formes et limites. Voilà notre petite réponse face aux avancées de l’État et du Capital. Nous avançons fermement, ne baissons pas la tête et n’avons pas peur, ayez-bien ça en tête.
Nous saluons combativement les anonymes avec lesquel-le-s nous nous sommes organisé-e-s à cette occasion, en insistant sur le fait que nous-mêmes ne sommes qu’un petit groupe d’action qui exprime ses positions par ces mots – nous ne sommes pas les seul-e-s –, et nous invitons donc fraternellement les autres groupes à revendiquer eux aussi cette action et à exprimer leurs postures à qui cela leur conviendra le mieux. Nous sommes toujours en recherche de débat, et continuerons sans jamais douter à attaquer le pouvoir et ses symboles.
Il n’y a pas le temps pour l’immobilisme !!
MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS : PAROLE ET ACTION !!
Que la solidarité brise l’isolement des prisons !!
Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán de retour dans la Rue !!
Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.