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Athènes : Chronique de la manif du 2 décembre pour Nikos Romanos et de sa suite

Ci-dessous, la traduction de la chronique de la manifestation du 2 décembre 2014 en soutien à Nikos Romanos, qui a débouché sur de grandes émeutes. Toutes les mises à jour viennent de compas présent-e-s directement dans la rue (rien des mass medias, ni des dits réseaux sociaux). Nous actualiserons dès que possible à propos des mobilisations du 3 décembre et sur l’état des arrestations et des blessé-e-s.

/ 02:00
comme on l’informe depuis l’intérieur de Polytechnique occupée, 4 des détenu-e-s de la journée ont été relâché-e-s, mais il y a encore pas mal de monde en cage, dont plusieurs blessé-e-s (au moins 2 graves)

/ 01:45 (premières heures du mercredi 3 novembre)
l’occupation de Polytechnique continue, les gens peuvent arriver jusque là-bas (en faisant attention). La police s’est retirée des lieux depuis un moment (avant minuit)

les compagnon-ne-s de l’intérieur de l’occupation ont mis en place un centre de contre-information et sortirons bientôt un communiqué

plus ou moins en même temps, présence d’escadrons antiémeute sur la place Omonoia

/ 23:50
un escadron de MAT se retire vers le siège du PASOK depuis la rue Valtetsiou, et un autre fait de même depuis Arachovis

/ 23:15
environ 500 personnes sont (enfermées) dans Polytechnique occupée, dont beaucoup de jeunes

assemblée en cours, où a été transmis un message de force et de solidarité avec la lutte de Nikos Romanos et des autres anarchistes en grève de la faim par un compagnon de Rémi Fraisse, manifestant assassiné en France

le père de Nikos Romanos est aussi présent et a confirmé que les demandes de sortie d’étude du compagnon ont été refusées par les autorités

en-dehors de Polytechnique, les forces répressives se sont déployées de tous les côtés

/ 22:30
les escadrons antiémeute ont pris le contrôle de la place d’Exarchia

la rue Patission est coupée à partir de la hauteur de la rue Ioulianou, et est pleine de MAT. Il y a aussi des escadrons dans Stournari

Polytechnique est bloquée

/ 21:30
affrontements entre manifestant-e-s et antiémeutes dans la rue Solomou

une quinzaine de bâtards des DELTA sont au croisement de Spyrou Trikoupi et Solomou

l’angle de Stournari et de Patission est bloqué par la police et les pompiers

/ 21:20
les affrontements avec les flics continuent, surtout dans la rue Stournari, devant Polytechnique occupée

jets de pierres, molotov, etc., la zone est pleine de gaz

l’autobus de la rue Stournari a presque entièrement brûlé (il a été incendié il n’y a pas longtemps)

stournari

/ 21:10
les gens courent depuis Exarchia vers la rue Tsamadou

/ 21:00
un escadron de MAT se déplace depuis la rue Valtetsiou vers la place d’Exarchia

/ 20:50
les manifestant-e-s ramènent un autobus dans la rue Stournari, en direction de Patision

conteneurs retournés au croisement des rues Arachovis et Benaki, pareil entre Themistokleous et Tzavela

il y a des voitures incendiées au milieu de la rue Koletti et un escadron de MAT en position à côté

/ 20:45
les gens se réunissent à Polytechnique, qui est occupée depuis hier soir

conteneurs retournés dans la rue Benaki, d’autres incendiés à l’angle de Stoyrnari et de Bouboulinas, barricade faite de bois et de conteneurs à l’angle de Stournari et de Zaimi, et feux dans la rue Zoodochou Pigis (près de la rue Solonos)

/ 20:40
la marche s’est achevée aux Propylées il y a peu de temps

beaucoup de gens se dirigent vers le quartier d’Exarchia

des voitures ont été retournées au croisement de Charilaou Trikoupi et de Solonos, et des conteneurs ont été placés en travers de la rue Navarinou

les flics sont dans la rue Charilaou Trikoupi, on dirait qu’ils sont prêts à intervenir (certains portent des masques à gaz)

la nuit n’est pas encore terminée

/ 20:00
les solidaires ne se fatiguent pas de crier

la partie avant de la manifestation est sur la place Syntagma, à l’angle d’Erou (la partie arrière est dans la rue Stadio, on ne la voit même pas, du fait de la taille de la manif)

escadrons de MAT visibles dans la rue Vasileos Georgiou

/ 19:30
forces de la MAT sur la place Kotzia (où se trouve l’ex-mairie) de deux côtés de la rue

la rue Athinas est bondée de gens

quelques arrêts ont été faits sur le chemin, normalement la manif devrait tourner vers la place Omonoia

on crie avec force : « la passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules »

/ 19:05
la marche commence, avec beaucoup de slogans

il y a au moins 4.000 personnes (en comptant les blocs gauchistes)

pour le moment, on ne voit pas les escadrons anti-émeute MAT

l’une des banderoles anarchistes dit « respirer profondément, jusqu’à la mort de l’État et du Capital »

/ 18:30
environ 1500 manifestants pour le moment, selon la première estimation

unité de police motorisée DELTA dans les alentours

/ 18:20 (2 novembre)
beaucoup de manifestant-e-s sur la place Monastiraki, et des gens continuent d’arriver

pas de police dans la rue Eolou (l’une des principales voies d’accès à la manif), mais des forces répressives étaient en place rue Sofokleous

Athènes : Deuxième communiqué de l’assemblée d’occupation de Polytechnique

Le 2 décembre 2014 a eu lieu une manifestation en solidarité avec le compagnon anarchiste Nikos Romanos, prisonnier en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour l’obtention des sorties d’étude. Des milliers de personnes ont participé au cortège dont une partie s’est dirigée vers l’Ecole polytechnique occupée.

Pour nous, le sol occupé de l’Ecole Polytechnique d’Athènes n’a pas de valeur en soi. Au contraire, c’est une autre pièce de la mosaïque de la dignité et de la résistance contre tous ceux qui veulent faire de la société un cimetière. C’est une pièce de la mosaïque de résistance contre le totalitarisme contemporain qui étend son pouvoir sur nos vies ; des anarchistes qui s’engagent dans une grève de la faim aux mobilisations contre les prisons de très haute sécurité, ou encore aux grévistes de la faim syriens, enfin à tous ceux qui luttent pour la dignité et la liberté dans le monde entier.

Nous appelons toutes les personnes en lutte à prendre toutes les initiatives nécessaires pour la victoire du gréviste de la faim Nikos Romanos: de l’occupation d’université aux blocages des activités de production, aux ruptures de l’omertà médiatique, aux attaques contre les gardiens de l’ordre.

Soulevons-nous au niveau des exigences de notre temps face à la répression étatique, contre les logiques qui veulent faire de nous des spectateurs passifs et des électeurs. Solidarité inconditionnelle à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10/11, et aux compagnons en grève de faim solidaires, Yannis Michailidis (depuis le 17/11), Andreas-Dimitris Bouzoukos et Dimitris Politis (tous les deux depuis le 1/12).

Libération immédiate des détenus des émeutes du 2 décembre.

Occupation jusqu’à la victoire de la lutte de Nikos Romanos.

Assemblée d’occupation de Polytechnique
Athènes, le 2 décembre 2014.

Athènes : Premier communiqué de l’Assemblée d’Occupation de Polytechnique

Depuis le 1er décembre 2014, l’école Polytechnique d’Exarchia est occupée, pour en faire un lieu de plus où développer la solidarité et le militantisme aux côtés de la lutte de l’anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, tout comme les compagnons en grève de la faim solidaire Yannis Michailidis (depuis le 17 novembre), Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis (depuis le 1er décembre).

Nikos Romanos est maintenu en captivité entre les mains de l’État depuis le 1er février 2013, pour la double expropriation d’une banque et des Postes dans la commune de Velventos, à Kozani. Son action fait partie de la lutte anarchiste multiforme, contre tous les responsables du pillage que l’État et le Capital imposent à la société en général.

Les options politiques de Nikos Romanos et son ardeur dans la lutte est une continuation de la révolte de décembre 2008. Il lutte pour un monde sans autorité, exploitation ou patrons. La lutte des grévistes de la faim enfermés pour un souffle de liberté et contre la barbarie de l’enfermement et le renforcement de la répression pénitentiaire (interruption et refus des sorties de prison, généralisation du régime d’isolement, prisons de type C), et se range aux côtés de la lutte de chaque exploité contre la répression et le pillage de sa vie.

L’occupation veut donner à ce terrain libéré qu’est Polytechnique les caractéristiques d’un centre de lutte ouvert, massif et combatif, en parallèle de tous les autres lieux où se développe la lutte pour la satisfaction des revendications de Nikos Romanos pour l’obtention des sorties d’étude, et la lutte pour la cause de la libération sociale en général.
DANS LES RUES DE LA REVOLTE

SOLIDARITE AVEC LES COMBATTANTS – GREVISTES DE LA FAIM

VICTOIRE POUR LA LUTTE DE NIKOS ROMANOS

Assemblée d’occupation de Polytechnique
01/12/2014

Athènes : Intervention anarchiste à l’Institut Français pour l’assassinat de Rémi Fraisse

Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

La direction de l’Institut, qui appartient à l’ambassade de France, a ordonné au vigile de l’entreprise privée G4 chargée de la surveillance du lieu de s’occuper de l’affaire, et lui a appelé la police grecque. Les aspirants flics de l’Institut ont commencé par essayer – sans succès – de fermer les portes des bâtiments pour enfermer les compagnon-ne-s dans la cour et pour les isoler en cas d’opération répressive. Ils ont ensuite activé le système d’alarme, provoquant la panique chez les étudiant-e-s et leurs parents, puis ont réuni les jeunes qui allaient en classe et les ont enfermé-e-s dans l’un des amphis. Entretemps sont aussi arrivées les forces anti-émeute MAT et les flics motorisés des unités DELTA, qui se sont placées aux deux coins de la rue.

Les compagnon-ne-s ont mis fin à leur intervention en sont sorti-e-s de l’Institut en passant entre les escadrons en criant « la solidarité est l’arme des peuples, guerre à la guerre des patrons » et « contre l’État et le saccage, lutte pour la terre et la liberté ».

La lutte contre l’exploitation de la Terre et les appareils armés de l’État français continue au quotidien en France et ailleurs.

L’assemblée de solidarité avec les révolté-e-s en France se réunira une nouvelle fois le mercredi 19 novembre à 16 heures à l’École Polytechnique d’Exarchia.

La chronique entière en grec.

Le 22 novembre à 12 heures aura lieu un rassemblement devant l’ambassade de France dans le centre d’Athènes, à l’angle des rues Vasilissis Sofias et Akadimias. (Note de Contra Info)