Quelques mots écrits par des anarchistes de Pandora avant leur arrestation :
Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité n’est pas un concept vide, éloigné de notre capacité offensive et des conflits qui se développent au sein même de la lutte.
Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité n’est pas une « affaire » qui n’émerge que lors de « moments » répressifs concrets, parce que la répression n’est pas un « moment », sinon une part inévitable et permanente des mécanismes de l’État contre celles et ceux qui se rebellent.
Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité entre celles et ceux qui se soulèvent contre la misère quotidienne est une constante qui permet de créer et de maintenir des liens combatifs qui brisent le cercle du harcèlement, de l’isolement, de la prison et/ou de l’immobilisme.
Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité transcende les frontières imposées, pour les déborder et les détruire à travers l’agitation et l’action.
Pour celles et ceux qui luttent, le sens de la solidarité cherche à faire s’évanouir la solitude de l’enfermement, livrer une bataille contre l’oubli de nos compagnon-ne-s enfermé-e-s par les États, mettre en lumière la logique du pouvoir qui cherche à les conduire à l’abandon.
Pour celles et ceux qui luttent, la solidarité cherche à se traduire en véritable intention qui génère des gestes de rébellion qui délivrent les nôtres.
Pour celles et ceux qui luttent, personne ne devrait être seul-e, ni en prison, ni dans la taule à ciel ouvert dans laquelle nous vivons.
Pour celles et ceux qui luttent, tout reste à décider, tout reste à faire. Prenons l’initiative…
Pour tous les compagnons et toutes les compagnonnes qui continuent avec fierté de parier pour la rupture de toutes les chaînes.
La continuité de la lutte dépend de chacun-e, dépend de tou-te-s, jusqu’à ce que plus un mur ne soit encore debout.