Le compagnon anarchiste Diego Ríos était passé à la clandestinité depuis 2009, date à laquelle il a pris la fuite après que sa mère découvre du matériel pour l’élaboration d’engins explosifs dans une chambre de sa propriété et en avise la police. Au cours de cette année, le compagnon a envoyé trois communiqués dans lesquels il réaffirme ses postures contre le pouvoir et toute autorité, puis il a cessé d’écrire publiquement au milieu anarchiste / anti-autoritaire.
La seule information disponible pendant les années suivantes provenaient de la presse bourgeoise alignée à la police, ce qui est caractéristiques des petits jeux d’intimidation et de persécution que fait l’État/Capital.
Aujourd’hui (07/02/2015) s’est déclenché une opération policière dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso), aboutissant à la capture du compagnon et mettant fin à sa fuite que nous aurions espérée être éternelle.
Une fois au courant de la situation, pleins de rage et d’impuissance, notre réaction immédiate a été de réaliser un petit geste de solidarité avec le compagnon, sous la forme du collage de quelques affiches, en espérant toujours que cela se réplique.
Pour finir, nous pensons que nous devons être attentifs et attentives aux manœuvres du pouvoir et de tous ses appareils de contrôle qui commenceraient à bouger leurs fiches. Il est nécessaire de ne pas en rester aux paroles vides ou à l’immobilisme, mais bien plutôt d’agir.
Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.
Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.
Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.
Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.
Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.
Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.
Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.
Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.
Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio
Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.
Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :
En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.
En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.
Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.
Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.
Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.
Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.
La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?
Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!
Tout commence le 1 Mai 1886 avec la révolte de Haymarket (Chicago, EU) où ont lieu des manifestations effectuées par diverses organisations syndicales et anarchistes, avec pour but d’instaurer la journée de 8 heures.
Le 1er Mai a été pacifique, mais le 2 et le 3, les forces répressives agissent sans pitié, laissant derrière elles une centaine de blessés et prenant la vie de plusieurs ouvriers. Face à cela, les anarchistes appellent à un rassemblement à Haymarket pour le 4 Mai. Pendant la manifestation, un anonyme lance un engin explosif qui tue un policier et fait plusieurs blessés, la police ouvre le feu, tue de nombreux travailleurs et en blesse environs 200 autres.
Ce fait a permis aux autorités d’arrêter et de condamner l’anglais Fielden, les allemands Spies, Schwab, Engel, Fischer et Lingg, et les nord-américains Neebe et Parsons. Le 11 Novembre 1887 sont exécutés les anarchistes Fischer, Engel, Parsons et Spies. Lingg n’a pas été exécuté puisqu’il s’est suicidé en cellule. Fielden et Schwab sont quant à eux condamnés à perpétuité, et Neebe à 15 ans de travaux forcés.
Avec le temps, le Premier Mai est devenu un jour de souvenir symbolique, mais la date a été surpassée et dans de nombreuses villes de différents pays les ouvriers se mirent en grève, ce qui se répéta pendant de nombreuses années, c’est ainsi que le Premier Mai est devenu un jour de rébellion partout dans le monde.
Avec ce texte nous voulons qu’il soit clair que le Premier Mai n’est pas un jour de fête, de danse et de joie. Le Premier Mai est un jour de mémoire, un jour pour revivre années après années la lutte qu’ont mené les compagnon-ne-s anarchistes de Chicago, ainsi qu’un stimulant pour les luttes actuelles qui se vivent constamment contre l’Etat/Capital.
« Non, vous ne nous condamnez pas à mort pour un crime. Vous nous condamnez pour ce qui a été dit sur tous les tons, pour l’Anarchie. Et puisque c’est pour nos principes que vous nous condamnez, je cris sans crainte : Je suis anarchiste ! » (Louis Lingg)
Pour un Premier Mai Noir !!
Avec les martyrs de Chicago en mémoire !!
Contre toute autorité, Autogestion et Guerre Sociale !!