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Solidarité avec la lutte au Brésil – un message de Berlin

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Tandis que d’autres regardaient le match de football entre le Brésil et la Colombie nos pensées étaient ailleurs. Nous n’encourageons aucune équipe, surtout quand on sait qu’il y a des gens à l’extérieur des stades, dans les rues et dans les quartiers qui ont perdu leurs maisons ou même perdu leurs amis et membres de leur famille. Nous ne pouvons pas regarder un match en sachant que les gens qui ont construit ces stades ont été exploités ou se sont même morts. Nous sommes pleins de rage de voir ce jeu et sachant que le gouvernement a déjà un plan pour ces stades, ces géants blancs: les transformer en prisons.

Tandis que d’autres regardaient le match, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le peuple qui lutte au Brésil. C’est un petit message, mais des centaines de personnes marchent tous les jours, ce qui est à l’origine de ce message se trouvant dans le centre de Görlitzer Park à Berlin-Kreuzberg.

La banderole dit:

Contre l’exploitation et l’oppression !
Contre la FIFA et le football moderne !

Solidarité avec les combattants au Brésil ! Pour révolte sociale !
Não Vai Ter Copa – Il n’y aura pas de Coupe du Monde.

Des anarchistes en solidarité

Berlin: quelques impressions sur les manifs anti-expulsion à Kreuzberg

Voir tous les articles à propos du squat de réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg

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Voici une brève mise à jour des manifs dans les rues contre le siège du squat de réfugiés rue Ohlauer, à Kreuzberg, menacé d’expulsion depuis le 24 Juin. Nous écrivons cela pour partager ce que nous avons connu le 1er Juillet, en espérant que cela peut aider en quelque sorte camarades afin de former un récit de la situation.

Nous avons atteint le quartier aux environs de 16h00 et après s’être déplacés pour vérifier où les flics avaient mis leurs barrages, nous nous sommes dirigés vers la rue Ohlauer, où l’école squattée est située, encerclée par les forces de police en masse. Sur le toit de l’ancien bâtiment de l’école, on pouvait voir 2 ou 3 personnes, tandis qu’au croisement de la rue Ohlauer avec la rue Reichenberger, il y avait une foule d’environ 500 manifestants. Les flics anti-émeute avaient déplacé leurs barrières métalliques avant, gagnant quelques mètres de terrain, et ont été mis en ligne avec le corps armuré en entier et des dizaines de cars de police derrière. Il n’y avait pas moyen pour les gens de se rapprocher de l’entrée de l’immeuble, à l’exception de briser violemment les lignes de police, quelque chose qui était hors de question pour le moment, étant donné que nous étions en infériorité numérique avec les porcs, mais surtout en raison du caractère du rassemblement qui était tout sauf combatif.

A l’extérieur de la Bibliothèque “Tempête”, il y avait deux tables d’informations, c’est-à-dire 2 tables avec un tas de gens assis derrière et qui organisaient des trucs (nous n’avons pas réussi à comprendre exactement ce dont il était question). Dans le même temps, au milieu de la rue il y avait une petite camionnette avec un sound-system, d’où les gens (principalement des réfugiés et migrants artistes de hip-hop) rappaient et chantaient sur le son. La plupart des manifestants était assis sur le sol, étant dos à la police et regardant le concert improvisé. Nous constatons que les moments de la libre expression dans les rues sont très importants au quotidien, mais nous considérons que les festivités joyeuses lors de périodes cruciales comme celle-ci sont sont du moins naïves, sinon réactionnaires. Le sentiment général était celui d’une manif pacifiée pour les droits-civiques ou une fête de rue, dépouillé de toute notion de rage contre la militarisation de la zone par les forces de police. En outre, la musique et les annonces via le microphone étaient continues, ne laissant aucune place pour des slogans scandés, obligeant pratiquement les gens à un rôle de spectateurs.

Néanmoins, ce que nous trouvons tout à fait irresponsable de la part de ceux qui appellent à et/ou organisent ces manifestations est le fait d’accepter (si ce n’est inviter) la presse sur place. Des camionnettes de télévision, les appareils photo, photo-reporters et des journalistes ont été mêlés aux manifestants, filmant, prenant des photos et généralement enregistrant et surveillant tout. On ne savait pas s’il y avait des camarades parmi la foule qui avait le même avis que nous, mais nous avons préfèré garder profil bas. Cependant, personne n’a eu de réaction visible contre cette présence de facto des bâtards des médias de masse. Nous nous sommes d’abord adressés à un point d’information, expliquant qu’on ne sentait pas un environnement sûr pour les manifestants, puisque tous nos mouvements étaient sous surveillance et pas seulement par les flics, mais aussi par la presse, pour recevoir la réponse qu’il y avait des gens qui voulaient que les médias soient présents (parmi eux aussi des réfugiés). Nous avons essayé de crier des slogans («La presse travaille pour l’État; des journalistes nous niquent en ce moment!). Mais en vain, puisque nos voix ont été couvertes par le sound-system.

Après un certain temps, nous sommes allés à l’angle des rues Lausitzer et Reichenberger, à un pâté de maison de l’école des réfugiés, où les flics avaient encerclé un groupe de près d’une centaine de manifestants qui effectuaient un sit-in pour bloquer plusieurs fourgons de police qui se dirigaient vers la rue Ohlauer. L’esprit était un peu mieux ici, vu que les gens criaient des slogans clairs et forts, mais l’action n’a pas dépassé les limites de la désobéissance civile. Dans certaines circonstances, des sit-ins peuvent en effet être efficaces en termes de bloquer l’avancée des flics, mais il n’est pas garanti pour les militants que les bottes de police ne leur marcheront pas sur la tête à chaque fois qu’ils en auront envie. Les flics ont exercé la violence contre les manifestants, mais n’ont pas réussi à prendre d’assaut le sit-in; puis ils ont fait en sorte de diffuser plus de terreur en mettant en avant des escadrons de police en uniforme et des cagoules noires couvrant leurs caractéristiques faciales. Il ne fait aucun doute; l’État est le seul terroriste.

Nous sommes restés dans la zone jusqu’à environ 20h00, se déplaçant d’un sit-in à l’autre (il y en avait au moins 2 plus dans le quartier). Avant de décider de quitter les lieux, nous sommes brièvement intervenus dans les festivités de la rue Ohlauer quand la musique s’est arrêtée, affirmant haut et fort que les médias de masse, c’est la voix de l’ennemi et qu’ils doivent donc être chassés immédiatement. La presse est dans une large mesure responsable de la préparation de cette expulsion en terme de propagande, et il est vraiment triste de voir que certaines personnes ne reconnaissent pas l’évidence. Cette lutte, comme tout autre combat partiel, sera soit radicalisée et prise en charge par les réfugiés et les personnes dans la solidarité comme un épisode continu de la guerre sociale, ou elle finira par être médiée et dissimulée par le pouvoir.

Ici un document daté du 1er Juillet avec diverses revendications (signé par un certain nombre de différentes personnes), dans une tentative de certains réfugiés de parvenir à un «accord» avec les fonctionnaires du quartier de Friedrichshain-Kreuzberg, et d’empêcher leur poursuite judiciaire et l’expulsion violente de l’école Gerhart Hauptmann.

Pendant ce temps, le ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a appliqué de toute urgence un vote sur le durcissement de la législation sur l’asile, qui sera pratiquement rendu impossible pour les gens (il vise les Roms en particulier) en provenance de Bosnie-et-Herzégovine, de Macédoine ou de Serbie entre autres, d’obtenir l’asile en Allemagne depuis que la loi va changer le statut de ces régions en “pays d’origine sûr”. Le Parlement allemand doit se prononcer sur ce projet de loi raciste dans une procédure accélérée.

Le texte en anglais ici

[Berlin] Expulsion du squat rue Ohlauer à Kreuzberg – Appel à manifs et interventions militantes

Entraînement de l’État policier et manœuvres de guerre civile des unités de police extra-légales à Berlin. La direction prend le contrôle de la direction politique du quartier Kreuzberg-Friedrichshain

Un tel titre pourrait facilement être reproché comme une idée follement exagérée de la part des habituels suspects anarchistes du coin. Mais bien sûr, un tel titre est choisi pour être provocateur – et il a l’effet désiré si la situation que nous rencontrons dans l’un des quartiers de Berlin est examinée de plus près. À la lumière des événements urgents, nous demandons du soutien !

La loi martiale a été imposée à Berlin, sans base juridique, sans explication, sans urgence, sans danger imminent et sans directive politique. Il n’y a eu aucune cause précédente pour cette loi martiale. Quelqu’un suggère que la légitimité n’est pas reconnaissable. Maintenant un ancien Etat décline tandis qu’un nouveau émerge.

Depuis mardi 24 juin 2014, l’école de réfugiés squattée de la rue Ohlauer* dans le quartier de Kreuzberg a été expulsée par plus des 900 unités de police de Berlin et d’autres états fédérales. Selon les journaux, des unités de police avec des mitraillettes étaient en action par mesures de sécurité. L’expulsion a été consciemment conduite pendant le Festival Fusion. La police montre toujours une présence massive.

La police et ses dirigeants politiques ne sont plus simplement une institution d’exécution, qui agit sur ordres, mais un acteur indépendant qui développe sa propre dynamique. La voiture de presse de la police émet des déclarations politiques d’autorité révoltante. La presse reproduit des déclarations de la police – et non pas celles des politiciens. La police prend en charge les tâches politiques – même la formation de l’opinion publique. La presse reproduit ces déclarations – donc la presse répand le conte de fées de “vacances volontaires» des réfugiés.

Par ailleurs, combien de «volontarisme» existe quand 900 policiers armés cognent à la porte et amènent le bus pour l’expulsion? Ce type de «volontarisme» inculque la terreur si l’on relie d’autres considérations historiques ou d’autres parties du monde où ce «volontarisme» est rentré et rentre en vigueur. En fait, une mesure d’état de la police a été délivrée sans autorisation d’expulsion ou base juridique. Il est maintenant temps pour les avocats d’agir sur la base des structures justes et démocratiques.

Mais d’autre part: 40 personnes refusent de quitter le bâtiment. Plus précisément: le toit. Avec de bonnes raisons, comme l’expulsion «volontaire» de la Oranienplatz occupée cette année qui a conduit à 10 arrestations – 10 personnes qui ont été placées en rétention en attente d’expulsion, malgré l’assurance du gouvernement de l’État fédéral que cela n’arrivera pas. Pendant ce temps, un réfugié du Soudan sur le toit a menacé de se suicider vu qu’il allait mourir au Soudan de toute façon.

Afin d’empêcher la solidarité directe entre les gens, les quartiers et blocs adjacents sont fermés depuis ce mardi 24 juin  L’accès est seulement autorisé pour ceux qui peuvent prouver qu’ils vivent dans le secteur. Beaucoup de magasins différents ont connu de lourdes pertes d’argent. Les magasins sont fermés. De la boutique de kebab au marchand de vin. La rue principale est bloquée. Espace extra-légale. Afin de détruire les moyens de communication entre les occupants sur le toit et les soutiens qui ne peuvent pas atteindre le bâtiment, la police déploie actuellement des brouilleurs.

La maire du quartier, Hermann (les Verts) est devenu invisible. C’est peu probable qu’elle ait été expulsée vers le stade de football mais plutôt qu’elle collabore avec la police. Elle est elle-même retranchée derrière la police. Mais notre colère et notre rage viendront s’abattre sur elle.

Panhoff, le membre du conseil vert des bâtiments et de la construction a également été identifié en tant que protagoniste. Déjà, les squatters de « Franz-Künstler-Street » ne veulent plus négocier avec lui parce qu’il utilise une stratégie dilatoire avec ses promesses vides. Bien sûr, il se pourrait aussi que son administration ne le suive pas quand il s’agit de la promesse d’installer des douches. Les douches ont été l’un des problèmes de l’école – qui a conduit à la mort d’une personne lors d’un combat. Si les gens de l’école avaient soupçonné que les engagements promis ne seront pas respectés, les sympathisants et eux auraient installé les douches eux-même il y a bien longtemps. Une fois encore, il est devenu évident que la collaboration avec l’ennemi politique n’a que des inconvénients. Panhoff a déclaré que l’évacuation était «volontaire», même s’il sait qu’il n’existe pas de base légale. Seulement la police parle à juste titre d’expulsion – mais d’une «volontaire». Cette subtilité n’est utilisée que pour être protégé contre de possible plaintes juridiques.

Panhoff est un Vert – notre rage et notre colère s’abattront sur les responsables de ce sale parti. Mais il serait injuste de ne pas s’attaquer au CDU (les chrétiens-démocrates) et au SPD (les sociaux-démocrates) avec la même intensité. Le CDU pour sa haine envers les réfugiés, qui exige le siège d’un quartier à travers la figure peu chrétienne de Henkel. Le SPD qui partage le gouvernement avec le CDU est devenu un acteur actif dans la stratégie de «diviser pour régner» qui fonctionne sur l’intégration et la déportation des réfugiés. Cette sale mafia était principalement responsable de la division des réfugiés à Oranienplatz. S’ils imaginent pouvoir se la couler douce pendant que les responsables du Parti des Verts se cachent dans leur fête d’été pathétique, ils se trompent lourdement.

Cet appel est émis par des groupes non-parlementaires issus de locataires, du mouvement antifa et d’autres projets menacés, vu que les soutiens des réfugiés ont à peine le temps de se soucier au sujet de l’organisation des espaces de couchage, entre autres.

Nous nous invitons à mener des actions locales et à travers le monde, fermes et massives, contre les partis politiques nommés et la police. Nous appelons à attaquer les institutions qui représentent la politique répressive envers les réfugiés. Toute notre rage et notre colère s’abattront sur eux. Et aussi vite que possible, tant que l’école est encore contestée, que les rues sont encore bloquées.

Nous appelons le Festival Fusion à se mettre d’accord pour une courte déclaration de solidarité au nom de toutes les personnes présentes et qui sera lu partout.

Et nous rendrons deux fois la disgrâce à cette occasion.

Retrait immédiat et inconditionnel de la police de l’immeuble, du quartier et des rues.

Reconnaissance immédiate des réfugiés comme faisant partie de notre société – sans condition

Combattons pour l’école de la rue Ohlauer comme espace de vie auto-déterminé pour 70 réfugiés et comme centre pour réfugiés internationaux.

Agissons vite, mais agissons furieusement.

Source

2806-01

Note:
*L’occupation de cette école a débuté il y a environ un an et demi: Emission de Sans-Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013 à écouter/télécharger ici

Berlin : revendication de l’attaque incendiaire contre le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg

Nous apportons la lumière dans l’obscurité…

Une intervention militante: 4 pneus, 10 litres d’essence

Dans la nuit de vendredi 27 juin, nous avons mis le feu au tribunal cantonal à Kreuzberg.

C’est seulement un petit acte symbolique pour soutenir nos ami-es dans la lutte contre les conditions existantes.

Notre solidarité va aux réfugiés de l’école Gerhart Hauptmann et à toutes les personnes touchées par la répression.
L’expulsion est une attaque contre nous, qui sera suivie par d’autres actions.

Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff.

Liberté pour tous les prisonniers !

Droit de rester pour tous !

Pour une lutte armée !

TribunalKreuzberg

source//photos

Berlin : attaque en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer

Dans les dernières heures du 24 juin 2014, nous avons fracassé les fenêtres du rez-de-chaussée d’un immeuble de luxe récemment construit rue Simplon, comme une (trop) petite réponse à l’expulsion de merde.

Ceux qui sont utilisables par le système capitaliste peuvent avoir une place dans la ville capitaliste, mais tous les autres – qu’ils soient sans-abris ou réfugiés – sont censés ne pas avoir d’espace du tout.

Nous ne sommes pas d’accord avec cela, force et amour pour les squatteurs qui sont toujours à l’intérieur de l’école !

Solidarité maintenant ! Droit de rester pour tous et partout !

Les flics dans la rivière de la Spree !Dans la nuit du mercredi 25 juin 2014, une manif a été organisée en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer et tous les autres réfugiés. La police assiège l’école occupé depuis mardi 24 juin 2014 et a annoncé qu’elle comptait prochainement se rendre au squat pour “observer la situation”. Les flics tentent également de brouiller les communications téléphoniques du squat.