Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici)

Novembre :

1/11 : L’association des avocats exprime sa sympathie pour les mobilisations des prisonniers.

2/11 : Environ 30 anarchistes marchent vers la prison de Volos, gueulant des slogans et peignant des tags en solidarité avec la lutte des prisonniers.

3/11 : Les matons envahissent les cellules, harcèlent les détenus et tentent de les intimider devant la grève de la faim collective. Des brigades anti-émeutes se déploient autour de nombreuses prisons.
3/11 : Manifestation à moto non-annoncée de dizaines d’anarchistes vers la prison de Korydallos, Athènes où ils chantent des slogans en solidarité avec la lutte des prisonniers.
3/11 : Plus de 8.000 taulards boycottent les plateaux de nourriture de la prison.

4/11 : Le comité du parti parlementaire de gauche SYN/SYRIZA rencontre le ministre de la justice pour discuter d’un comité institutionnel rassembalnt tous les partis parlementaires sur les prisons.
4/11 : Des anarchistes/anti-autoritaires organisent une manifestation avec système audio de solidarité aux prisonniers à Kamara, dans le centre de Thessalonique.
4/11 : À la prison pour mineur de Volos, les prisonniers jettent leurs affaires hors des cellules et refusent de les quitter pour aller dans la cour de promenade.
4/11 : La Conspiration des Cellules du Feu revendique la responsabilité de trois jours d’attaques contre des cibles militaire/policières et envoient un “signal incendiaire aux prisonniers qui ont commencé une grève des plateaux depuis lundi 3 novembre”.

5/11 : Le président de la république, K. Papoulias, parle du “problème majeur des prisons” avec les banalités humanitaires typiques.
5/11 : Les ultras d’équipes de football, tel PAOK-GATE 4 et Panahaiki-NAVAJO, expriment leur soutien à la lutte des prisonniers.
5/11 : Une forme officielle de revendications est envoyé aux autorités, signée par la plupart des prisonniers de la prison de Diavata.

6/11 : Le comité (gauchiste) “Initiative pour les droits des prisonniers” rencontre le ministre de la justice, S. Hatzidakis, pour négocier du sort des détenus.
6/11 : Environ 400 anarchistes et révolutionnaires roulent à moto et en voiture à la prison de Diavata où ils chantent des slogans, démolissent une partie des barbelés et jettent des pétards. Les prisonniers répondent avec des slogans et des hurlements.
6/11 : Attaque incendiaire de l’office du parti au pouvoir à Thessalonique en solidarité avec la lutte des prisonniers par les Cellules de la Solidarité Agressive aux Prisonniers (plus d’infos ici).

7/11 : Environ 1.000 prisonniers en grève de la faim. Moins de 10 ont du être transféré à l’hôpital.
7/11 : Rassemblement avec système audio dans l’aire commerçante de Chania, Crète.
7/11 : La radio auto-gérée d’Athènes 98fm retransmet les revendications des prisonniers et les discours de solidarité.
7/11 : Les matons tentent d’intimider les détenus dans les prisons de Ioannina et de Diavata, quelques transferts et invasions nocturnes dans les cellules continuent.
7/11 : Manifestation avec système audio en solidarité à Athènes.
7/11 : Manifestation en solidarité à Serres.
7/11 : Manifestation en solidarité à Lamia.
7/11 : La radio auto-gérée étudiante 1431AM retransmet les revendications des prisonniers, les discours en solidarité et une interview d’un ex-détenu.
7/11 : 2 stations de radio de masse sont occupées par des anarchistes à Thessalonique et Lamia, elle y retransmettent les revendications des prisonniers et les discours en solidarité.
7/11 : Attaque à la peinture contre la municipalité à Athènes en solidarité avec les prisonniers (plus d’info ici).

8/11 : Manifestation en solidarité à Volos. (les photos ici)
8/11 : Les syndicats étudiants et des ONG expriment leurs sympathies pour la mobilisations des prisonniers.
8/11 : Un détenu meurt dans la prison de Chios. Plus de 50 prisonniers sont décédés en prison cette année seulement.
8/11 : Un prisonnier en grève de la faim à la prison de Diavata est transféré dans un hôpital public car sa vie est en danger, mais il retourne à la prison le jour suivant.

9/11 : Trois prisonniers kurdes de Trikala se cousent la bouche et partent en grève de la faim, 14 autres feront de même les jours qui suivent.
9/11 : Manifestation en solidarité à Lamia, plus tard la police arrête et harcèle les manifestants mais les laissent partir libres sans charges contre eux quelques heures plus tard, après que avocats et des amis soient venus au commissariat.
9/11 : Des incendiaires mettent le feu à 4 voitures de luxe à Exarhia, dans le centre d’Athènes, et attaquent l’office du PASOK. Un inconnu téléphone au journal “Eleftherotipia”, revendiquant “l’incendie de voitures de luxe dans le centre d’Athènes dans la nuit de samedi, en solidarité avec les centaines de prisonniers en grève de la faim dans les geôles de la république grecque. Les propriétaires de ces voitures de luxe devraient limiter leurs déplacements aux banlieues nord et se garder des quartiers prolétariens du centre. Feu aux manoirs et aux voitures des riches.”
9/11 : 3.300 prisonniers en grève de la faim. Dans les prisons pour mineurs, la plupart sont en grève de la faim.

10/11 : 4.500 détenus en grève de la faim.
10/11 : Le squat Delta à Thessalonique organise une intervention en solidarité, avec une énorme banderole et des tracts dans le centre (les photos ici)
10/11 : Les matons laissent de la nourriture chaude près des prisonniers en grève de la faim, pour les torturer, ou dans autres prisons ils envahissent les cellules de taulards qui n’étaient pas en grève de la faim mais qui ont boycotté les plateaux et pris des conserves. Plus tard des photos de tout cela sont envoyés aux médias fascistes pour provoquer la lutte des prisonniers.
10/11 : Al. Giotopoulos et V. Tzortzatos, emprisonnés dans les cellules spéciales de Korydallos pour avoir fait parti de l’organisation des prisonniers politiques soi-disant reliée au “17 novembre”, entament une grève de la faim en solidarité avec les droits communs et dénoncent le rôle des “initiatives qui parlent au nom des prisonniers et vont discuter avec le ministre de la justice, le couvrant politiquement pour son apathie, et même s’il sont sans doute en solidarité avec eux, les seuls légitimes à parler des prisonniers ce sont ces prisonniers même.” Ils concluent par “la seule voie est que les prisonniers de droit commun soient les seuls à prendre part à ces comités” et que “la raison pour laquelle il n’y a pas d’insurrection de taulards est la vaste distribution de drogues dans les prisons”.
10/11 : L'”Initiative pour les droits des prisonniers” organise un concert de soutien dans le centre d’Athènes. Le feu est mis à une banque dans le centre.
10/11 : Les permanences de Nea Democratia (ND, le parti alors au pouvoir) sont brûlés à Halandri, Athènes, avec un engin artisanal composé d’une bonbonne de gaz.
10/11 : Kyriakoula Lymnioudi, employé médical à la prison de Chios, publie un article dans le journal local où il décrit les conditions médiévales de la prison.

11/11 : Des flyers en solidarité paraissent des différentes villes du nord-ouest de la Grèce.
11/11 : Manifestation en solidarité dans le centre de Thessalonique, lors de celle-ci des caméras de surveillance et des DAB sont vandalisés. Elle est appelée par la majorité des collectifs anarchistes/anti-autoritaires et l'”Initiative pour les droits des prisonniers”, y sont présent environ 800 personnes.
11/11 : Lors d’une réunion spéciale, le conseil d’État sur les prisons suggère de libérer 1.500 détenus et de satisfaire quelques revendications des prisonniers (les courtes peines, 3/5 pour les toxicomanes, 12 mois de détention préventive au lieu de 18, 6 jours de permission au lieu de 5, etc.). Les prisonniers ruinent cette moquerie.
11/11 : 18 groupe de l’ANO pour la réhabilitation des toxicomanes expriment leur solidarité avec la mobilisations des prisonniers.
11/11: Des étudiants en géologie de l’université Aristote, Thessalonique vote la solidarité avec les prisonniers après une assemblée.
11/11: Des affiches et communiqués circulent dans toutes les villes majeures dans le pays.
11/11: Un système audio mobile circule pendant des heures dans Chania, s’arrête à l’hôtel de ville où des migrants sont aussi en grève de la faim et à la prison de la ville, saluée par des slogans.
11/11: Les revendications des prisonniers, des discours de solidarité et un interview d’un ex-détenu (rejoué) sur la radio 1431AM.
11/11: Environ 40 anarchistes attaquent le nouvel office du PASOK (parti de l’opposition) et l’office de G. Voulgarakis (ex-ministre) dans le centre d’Athènes avec des bouteilles remplies de peinture rouge et noire. Deux flics en civil les menacent avec leur flingues mais sont repoussés avec des bouteilles et des pierres. Sur leur chemin du retour, les anarchistes cassent une Banque Nationale et une succursale de l’Eurobank, une voiture d’une banque, des moto de flics en civil et une librairie fasciste d’Adonis Georgiadas (membre du parti d’extrême-droite LAOS), et jettent des flyers en solidarité avec la lutte des prisonniers tout le long.
11/11: environ 10 anarchistes attaquent le bâtiment du ministère de la presse avec des pierres et des cocktails molotov en solidarité avec la lutte des prisonniers.
11/11: Plus de 5.000 détenus en grève de la faim, 6.500 de plus refusent les plateaux.

12/11: Le “Comité National des Prisonniers” envoie une lettre ouverte au ministre de la justice : “Nous avons commencé une lutte en tant que citoyens réclamant leurs droits. La participation de nos camarades prisonniers a dépassé toute attente et toute mobilisation passée. Nous voulons gérer notre lutte par nous-mêmes. Parler en notre nom, avec notre nom. Nous demandons que notre comité national des prisonniers élu, qui est le représentant réel des prisonniers, rencontre le ministre. La rencontre peut se dérouler dans Korydallos et nous demandons de l’aide pour que les personnes du comité y soient transférés. Le Comité National est composé par : Radza Jabar (prison de Trikala), Aleksandar Kola (prison de Trikala), Abdel Halim Fatah (prison de Trikala), Vaggelis Palis (prison de Chios), Karabulea Danny (prison de Kerkyra).
12/11: Au même moment l'”Initiative pour les droits des prisonniers” rencontre à nouveau le ministre de la justice qui dit qu’il reviendra avec un nouvel ensemble de mesures dans les jours qui suivent. Le ministre de la justice rencontre aussi le président de la république K. Papoulias qui dit à son tour un paquet de conneries. L'”Initiative” annonce qu’elle soutient le comité des prisonniers et que détermination, consistance et unité sont requises”.
12/11: Plus de 5.500 prisonniers en grève de la faim et environ 6.000 en refus des plateaux. Des dizaines de prisonniers, surtout les toxicomanes, ont besoin d’être transféré à l’hôpital après une semaine de grève de la faim. Environ 20 détenus cousent leurs bouchent à la prison de Trikala et celle de Amfissa.
12/11: Le “Comité incendiaire pour la solidarité avec les prisonniers” revendique la responsabilité des attaques incendiaires en solidarité avec les prisonniers en lutte contre un véhicule de Nea Democratia (ND) le 8/11, un véhicule d’une boîte de sécurité à Gyzi le 8/11, une voiture de police le 10/11, les bureaux d’une entreprise de construction impliquée dans la construction de bâtiments de police le 10/11, une succursale de l’Emporiki bank le 10/11, une banque de la Cyprus le 11/11, un véhicule des supermarchés “Sklavenitis” qui fournit de la nourriture aux prisons le 11/11, la voiture privée du ministre de l’intérieur S. Valyrakis responsable de la répression des mutineries en 1995 et un véhicule du gouvernement à Ambelokipi le 11/11.
12/11: Kostas Karatsolis, Dimitris Koufontinas, Iraklis Kostaris, Vassilis Ksiros, Savvas Ksiros et Christodoulos Ksiros, tous détenus dans la prison spéciale à Korydallos pour participation dans le groupe 17 novembre, expriment leur solidarité avec la lutte des prisonniers et appellent à l’unité dans l’action.
12/11: Nouvelles sur la lutte des prisonniers et le “problème des prisons” dans quasiment toute la presse et les médias internet, alors que dans le même temps ils décrivent la dernière vague d’actions directes comme un tour de chauffe anarchiste pour la marche annuelle du 17/11, où la police s’attend à “être prête” en déployant plus de 8.500 flics, procédant à des pré-arrestations, etc. Les médias essayent de masquer toute connexion entre le “problème des prisons” et les actions en solidarité en-dehors des taules.
12/11: L’associations des avocats de coordination des comités soutien la satisfaction immédiate des revendications des prisonniers et demande à rencontrer le premier ministre K. Karamanlis.
12/11: Tags et vandalisme lors d’actions en solidarité à l’ambassade grecque de Londres et au mémorial de la prison de Moabit en Allemagne.

13/11: Des collectifs anarchistes appellent à une manifestation en solidarité à 18h à Propylea dans le centre d’Athènes, plus de 2.000 personnes y participent. Des brigades anti-émeutes sont repoussées par les manifestants avec des bâtons en bois munis de drapeaux, des tags et une distribution de tracts sont effectués. Une voiture de la télévision nationale est incendiée après la marche (photos disponibles ici  et ici)
13/11: Manifestation avec système audio dans le centre d’Heraklion, Crète par des anarchistes/anti-autoritaires.
13/11: Des passages de trois lettres de prisonniers publiées dans le journal “Ta Nea”, révélant des aspects des conditions de vie dans les prisons, comme le manque de docteurs, la bouffe misérable (des patates tous les jours à la prison pour femme de Eleonas après que les autorités de la prison aient conclues un marché avec une entreprise de pommes de terre), les toilettes hors d’usage, que de l’eau froide aux douches et des permissions seulement pour les “favoris” de l’administration.
13/11: Un prisonnier est retrouvé mort dans la prison de Grevena. Nikolas Bardakis était en grève de la faim malgré le fait que le ministre clame que sa mort n’y est pas reliée.
13/11: Manifestation en solidarité appelée par “Schinovatis”, un groupe anti-autoritaire local, à Veria.
13/11: L’association des étudiants en chimie de Crète vote pour la solidarité avec la lutte des prisonniers.
13/11: Des incendiaires attaquent 5 banques et supermarchés durant la nuit à Thessalonique.
13/11: Le ministre grec de l’économie G. Alogoskoufis est bombardé avec des oeufs à Londres lors d’un discours dans l’École d’économie de Londres par un groupe qui jette des tracts et crie des slogans en solidarité avec les prisonniers. Sur son chemin retour en Grèce, il est à nouveau attaqué dans l’aéroport par un groupe solidaire des prisonniers qui lui jette cette fois-ci des yaourts.

14/11 : L’association des médecins d’hôpitaux vote la solidarité pour la mobilisation des prisonniers.
14/11 : Un groupe revendique la responsabilité de l’attaque incendiaire contre une banque ATE en solidarité avec les prisonniers et trois anarchistes en cavale.
14/11 : Une initiative de blogueurs, “Pas en notre nom”, appelle à la solidarité avec la mobilisation des prisonniers et commence à faire tourner une pétition.
14/11 : Le ministre propose par le biais de la presse un nouvel ensemble de mesures. Les prisonniers ne sont pas satisfaits.
14/11 : L'”Intervention Alternative des Avocats d’Athènes” exprime sa solidarité pour la mobilisations des prisonniers et ses revendications.
14/11 : À Giannena, des associations étudiantes locales vote la solidarité avec les prisonniers alors que l’assemblée locale de solidarité avec les détenus manifeste devant la prison lors des parloirs, chantant des slogans en solidarité. Une table d’info se tient chaque jour dans le centre-ville.
14/11 : À Arta, des employés municipaux arrachent une banderole en solidarité accroché par l’Assemblée Ouverte locale après une fête organisée dans le centre.
14/11 : L’association des étudiants en communication vote pour la solidarité avec les prisonniers.
14/11 : L’association des étudiants en droit commercial vote pour la solidarité avec la mobilisation des prisonniers.
14/11 : Athènes : La “Solidarité Incendiaire” revendique la responsabilité d’attaques contre des entreprises coopérant avec le ministère de la justice et fournissant les prisons et l’attaque de plusieurs banques dans la ville.
14/11 : Lisbonne, Portugal : Des anarchistes distribuent des tracts en solidarité aux environs de l’ambassade grecque (plus d’infos ici)

15/11 : La station de radio chaotique 98fm auto-gérée retransmet les discours de solidarité et des infos sur la lutte des prisonniers.
15/11 : Dans l’île de Chios, environ 20-30 personnes d’un comité local de solidarité et d’un collectif de l’île de Lesvos grimpent sur un toit près de la prison avec un drapeau rouge-noir et entrent en contact avec les détenus. De leur côté, les prisonniers les acclament fortement et commencent à casser les vitres de la prison. Les deux côtés chantent des slogans ensemble. Plus tard, un concert de solidarité se tient dans la ville de Chios. (les photos ici et ici).
15/11 : Rassemblement en solidarité et d’information avec un système audio dans l’île de Naxos par l’Initiative Autonome de Naxos (les photos ici).
15/11: Lettre collective sur la lutte des détenus des prisonniers anarchistes P. Georgiadis, G. Dimitrakis, G. Voutsis-Vogiatzis.
15/11: Le prisonnier anarchiste P. Georgiadis est transféré de Ioannina à la prison de Komotini.
15/11: Quelques prisonniers envoient une lettre avec des plaintes au journal “Eleftheros Tipos”.

16/11 : Des anarchistes/anti-autoritaires font une marche de solidarité de la prison de Alikarnassos à celle de Lasithi en Crète.
16/11 :  Manifestation de solidarité et d’information à Brixton, Londres, et marche sur la prison de Brixton (quelques photos ici)
16/11 : Le ministre de la justice, K. Gletsos, visite à l’improviste la prison de Larissa et parle avec des prisonniers du nouvel ensemble de mesures qu’il annoncera dans les prochains jours.
16/11 : Christos Tsibanis, 30 ans, se pend dans des toilettes à la prison de Domokos. Ses co-détenus trouvent son corps et tentent de le réanimer avec des massages cardio-pulmonaires, alors que les matons ne viennent qu’une demi-heure plus tard et qu’aucun médecin n’était présent. Christos est dans le coma. La prison de Domokos fut le lieu d’un show télévisé populaire, mettant à jour les illégalités majeures de l’AP, tel le fait de donner des permissions aux détenus en échange de quelques “faveurs” connectées au business illégal des officiels de la prison dehors. Tous ceci fut révélé après qu’un détenu eu parlé aux journalistes, le directeur de la taule et le chef des matons furent suspendus.
16/11 : Lisbonne, Portugal : “Des anarchistes ont attaqué l’ambassade grecque dimanche soir avec des bombes de peinture noire. Salutations aux camarades. Solidarité avec les prisonniers en lutte !”
16/11 : 5.800 prisonniers en grève de la faim.

17/11 : Plus de 6.500 détenus en grève de la faim. 3 morts dans les prisons de Grevena, Chios et Domokos. Des dizaines ont même arrêtés de boire.
17/11 : Un prisonniers appelé Constandinos Polidorou communique avec une chaîne de TV, dénonçant l’existence de “Cellules Bleues” de torture dans la prison de Korydallos, où les matons ont laissé des détenus nus tout en baissant la température, alors que jusqu’en 1997, les détenus étaient accrochés à des croix de marbre, drogués et soumis à de l’eau sous pression.
17/11 : Dans quelques villes les anarchistes font le lien entre le souvenir du 17 novembre 1973, date d’une insurrection contre la Junte militaire, et la lutte des prisonniers, appelant à des manifestations.
17/11 : À Nicosie, Chypre, le groupe local “Action Anti-autoritaire Autonome” organise une manifestation vers l’ambassade grecque en solidarité avec les prisonniers en lutte (plus d’infos ici).
17/11 : À  Corfou, des anarchistes marchent vers la prison locale en chantant des slogans, pendant que les prisonniers les accueillent avec des slogans et en mettant le feu à des matelas et des fringues.
17/11 : Rassemblement avec banderoles et tracts à Kozani.
17/11 : L’Assemblée ouverte d’Initiative de Citoyens de Chios soutient les prisonniers.
17/11 : 1431AM fait une émission radio sur les prisonniers avec des membres de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” et de l'”Action Commune pour les droits des prisonniers” (formée par le “Parti Communiste Marxiste-Léniniste”, la “Refonte de la Gauche”, la “Formation Anticapitaliste de gauche”, le “Front des Ouvriers Anti-impérialiste”, le “Parti Ouvrier Révolutionnaire”, le “Nouveau Courant de Gauche”, le “Parti des Ouvriers” et une organisation auto-intitulée “Mouvement Anti-autoritaire”).
17/11 : L'”Initiative pour les droits des prisonniers” publie une pétition signée par 3.000 citoyens et plusieurs politiciens de gauche et célébrités “joignant leurs voix à celles des prisonniers”.

18/11 : 7.000 taulards en grève de la faim, selon les médias de masse.
18/11 : Marche en solidarité devant la prison de Korydallos, appelée par l'”Initiative pour les droits des prisonniers”, y participent 600 personnes, principalement des anarchistes, qui brûlent un drapeau grec accroché à l’entrée de la prison et jettent des pétards. Des unités anti-émeutes sont présentes, ce qui n’empêche les manifestants d’avoir un contact visuel avec les détenus. Les prisonniers font des signaux lumineux, crient des slogans, mettent le feu à des vêtements aux fenêtres des cellules et les manifestants répondent en mettant le feu à des poubelles et en chantant ensemble des slogans. Des appels en direct de prisonniers depuis les gens dehors ont lieu.
18/11 : Des membres du parti parlementaire de gauche SYN/SYRIZA visitent la prison de Trikala.
18/11 : L’association des avocats grecs dénonce le ministre de la justice sur des questions concernant les prisons et la justice en général, et demande son remplacement.
18/11 : À Ioannina, une assemblée locale en solidarité avec les prisonniers, composée d’anarchistes et d’autonomes, occupe deux stations radio, font connaître la lutte des prisonniers et organisent des interventions dans le centre-ville.
18/11 : Un prisonnier parle en direct sur l’émission de radio connue de l’artiste de gauche Jimmis Panousis, il y parle de la grève de la faim, que les prisonniers ne sont pas maintenus dans de bonnes conditions de santé, qu’avec la grève de la faim c’est encore pire et demande au ministre de la justice de discuter avec le comité des prisonniers.
18/11 : À Nikea, Pirée, un prisonnier obtient une permission pour être présent à l’enterrement de sa mère mais plus tard les flics envahissent l’église, le menotte et le conduise dans un car de police.
18/11 : À Thessalonique, l’assemblée ouverte pour la solidarité avec les prisonniers tient une assemblée avec les gens de Kamara (une place dans le centre).
18/11 : 50 à 60 manifestants attaquent avec des bombes de peinture le tribunal de Thessalonique après une manifestation avec système audio.

19/11 : Trois détenus, deux hommes et une femme, sont transférés de la prison de Diavata dans un hôpital publique après que la grève de la faim ait mis leurs jours en danger. Un des hommes se sent mieux et retourne en prison le même jour.
19/11 : Après que des familles et des proches de prisonniers aient rencontrés le ministre de Macédoine-Thrace à Thessalonique, l'”Action Commune pour les droits des prisonniers” organise un concert mobile du centre de Thessalonique à la prison de Diavata et annonce l’ouverture d’un compte en banque pour un “fond de solidarité avec les prisonniers”.
19/11 : La mairie de Thessalonique est attaqué avec de la peinture et des flyers contre la prison apparaissent dans ses environs.
19/11 : S. Hatzigakis, ministre de la justice, évoque dans son discours au parlement “certains cercles non-parlementaires qui enflamment l’affaire” et mentionne qu'”ouvrir les prisons et laisser les détenus aller n’est pas normal, depuis que la société a ses défenses”.
19/11 : Marche vers la prison de Larissa par la (gauchiste) Initiative Antiraciste de Larissa. Les prisonniers accueillent les protestataires en chantant des slogans.
19/11 : Le ministre de la justice présente dans les médias de masse le nouvel ensemble de mesures sur les prisons soumis à la discussion au parlement. Remise en liberté sans suites et sans caution de tous les détenus pour des cas de délits mineurs (1.500 prisonniers). Tous les détenus dont les peines vont jusqu’à 5 ans n’ont plus à payer de caution, excepté ceux en prison pour de crimes graves et pour des affaires de drogues. Les malades et ceux atteints du SIDA relâchés sous certaines conditions. Les peines disciplinaires ne sont pas ajoutées aux charges pénales. Un jour de permission de plus. Accès aux prisons à un comité formé de partis parlementaires et quelques bénéfices mineurs de plus, surtout pour les toxicomanes, tout comme : la construction de 4 nouvelles prisons et l’extension de 3 déjà existantes, pour un “meilleur confort de réhabilitation des prisonniers”.
19/11 : En pleine journée, quelques dizaines de personnes attaquent la mairie de Thessalonique avec de la peinture et jettent des flyers contre la prison (les photos ici).
19/11 : Des dizaines de prisonniers emmenés à l’hôpital à cause de la grève de la faim. Plus de 30 de la prison de Larissa, 30 de celle de Patras et 4 femmes de la prison de Eleonas.
19/11 : Environ 50 à 60 anarchistes se rassemblent devant la prison de Patras, chantant des slogans et accrochant des banderoles, des drapeaux et des pétards. Les prisonniers (dont plus de 900 sont en grève de la faim) les saluent avec des slogans et en mettant le feu à des habits (des photos ici).

20/11 : Le Groupe Radical de Gauche des Médecins annonce son soutien à la lutte des prisonniers et la création d’une unité mobile pour prodiguer des soins aux prisonniers en grève de la faim.
20/11 : Plus de 200 blogueurs postent, signent et envoient au gouvernement et à d’autres institutions un texte de soutien à la mobilisation des prisonniers.
20/11 : Le frère de Demokritos Vouvakis, retrouvé mort dans la prison de Chios le 8/11, engage une poursuite en justice contre les autorités de la prison. L’infortuné fut retrouvé sans vie après l’ingestion massive de médicaments contre la drogue prescrits par les médecins de la prison, un incident qui est peut être en lien avec les menaces dont il fut l’objet alors qu’il était en détention préventive, chose qu’il a fait savoir aux autorités de la prison qui n’ont pris aucune mesures.
20/11 : L'”Action Commune pour les droits des prisonniers” et le “Comité National des Prisonniers” annonce la fin de la grève de la faim pour le 21/11 après les dernières déclarations du ministre de la justice et attendant que le parlement passe une loi la rendant effective dans les 3 mois. Ils remercient “le mouvement de solidarité, chaque institution, parti politique et combattant qui se sont tenus coude à coude avec nous avec tous les moyens qu’il ou elle a choisit et nous déclarons que notre lutte contre ces centres de disposition de l’humain continue”. L'”Action Commune pour les droits des prisonniers” annonce qu’elle annule un rassemblement devant le ministère à cause de fin de grève. Moins de 10 personnes y assistent tout de même. La plupart des ONG considèrent les mesures suggérées comme très limitées. Au même moment, beaucoup de prisonniers semblent continuer la grève de la faim malgré les annonces.

21/11 : Le ministre de la justice parle au parlement des mesures prises, ajoutant qu’il n’y aura pas de nouvelles réformes. Les prisonniers condamnés pour des délits et qui on fait 1/5 de peines de moins de 2 ans ou 1/3 pour celles de plus de 2 ans pourront être libérés, cette fois seulement. La plupart des prisonniers pour consommation de drogues vont avoir la possibilité de faire les 3/5 de leurs peines et ensuite être libérés sous conditions. La détention préventive est fixée à 12 mois au lieu de 18 mais seulement pour certaines affaires. Une permission de plus par an. Des charges disciplinaires moins sévères. Les atteints du SIDA et d’autres maladies peuvent être libérés sous certaines conditions. Rien ne s’arrange pour les coupables de crimes, aucune possibilité de raccourcir une longue peine (plus de 5 ans), même dans le cas de délits (le cas de la majorité des prisonniers), rien de changé non plus pour les transferts de prison. Le cumul des peines reste. Le comité des prisonniers ne sera pas autorisé à rencontrer le ministre de la justice. S. Hatzigakis mentionne que c’est la première fois depuis 1982, date de la première mobilisation de détenus, qu’une telle protestation finit de manière pacifique grâce au dialogue qui a porté ses fruits et la synthèse des opinions. Il ajoute que cette protestation pacifique est un héritage pour les situations futures et que chaque parti politique et institution a aidé à résoudre le problème des prisons (sic).
21/11 : Les autorités de la prison de Diavata empêchent un avocat de sortir hors des murs une lettre de protestation de son client, celle-ci est signée par maints prisonniers.
21/11 : Trois détenus s’évadent de la prison policière de Thiva après avoir scié leur barreaux de cellules avec un hachoir.
21/11 : Événement nocturne de soutien économique au squat Delta à Thessalonique avec des projections et un concert avec “Intibah”.
21/11 : L'”Assemblée pour la solidarité avec les prisonniers” de Ioannina appelle “tous les citoyens, associations et institutions” à une marche vers la prison.
21/11 : Dans l’île de Chios, le comité local de solidarité avec les prisonniers fait circuler un rapport des matons demandant le transfert d’un médecin de la prison (celui qui a récemment dénoncé les conditions dans un journal local) parce qu’après avoir battu un prisonnier, lui occasionnant des blessures, ce même médecin osa demander qui l’avait tabassé si brutalement. Selon les matons “il devrait s’occuper de ses propres affaires”.
21/11 : Fête de soutien trash h/c au lieu d’infos auto-géré de Kavala par Accion Mutante pour la lutte des prisonniers.
21/11 : Nuit de solidarité au squat Evaggelismos d’Héraklion. Projection du film “Je hais le soleil qui se lève pour tous” (plus d’infos ici).
21/11 : Suivant une tactique somme toute typique, Le Parti Communiste par le biais de son journal et une “Coalition Démocratique” qu’il a formé sur des bases légales, demande une réforme de la prison au moment où la mobilisation des prisonniers cesse, blâmant le parti au pouvoir et l’opposition responsables de la situation actuelle. Il demande aussi une éducation de base obligatoire pour les prisonniers et un accès libre aux prisons aux institutions sociales et scientifiques et aux représentants des partis politiques…

22/11 : Concert de solidarité mobile à moto (des artistes jouant de la musique sur un van) – manifestation à la prison de Diavata sur une initiative des proches de quelques prisonniers affiliés à l'”Action Commune pour les droits des prisonniers”. L’événement est annulé pour cause de mauvais temps.
22/11 : Fête DIY hip-hop “Jusqu’à ce que nous ayons brisé ces chaînes” à l’École Polytechnique d’Athènes pour lever des fonds.
22/11 : Assemblée sur la lutte des prisonniers en Grèce et soirée “punk classique” au squat To fanari tou Diogeni à Chypre.
22/11 : Manifestation avec système audio en solidarité à Mytilini, île de Lesvos.
22/11 : 280 personnes vont à la prison de Ioannina lors d’une marche appelée par la (gauchiste) “Assemblée de Solidarité avec les Prisonniers” et une assemblée de solidarité avec les prisonniers d’anarchistes et d’autonomes locaux.
22/11 : “Un signe de solidarité avec les milliers de grévistes de la faim dans les cachots de la démocratie” fut fait par un inconnu qui a appelé le journal “Eleftherotipia” revendiquant l’attaque incendiaire contre une branche de la banque Millenium au 25 Pentelis Avenue, Halandri, peu après 23h30 dans la nuit de mardi. “Nous encourageons le ministre de la justice et les matons à ne pas jouer avec le feu. Victoire pour la lutte des prisonniers jusqu’à la destruction de la toute dernière des prisons”.

24/11: Discours public sur les prisons, les conditions de vie en-dedans et la lutte des prisonniers par l'”Initiative Alternative des Avocats” à Thessalonique, où un membre du “comité national des prisonniers”, V. Pallis, parle par téléphone.

25/11: L'”Action Commune pour les droits des prisonniers” appelle à manifester devant le ministère de la justice pendant que certains proches de détenus affiliés à eux rencontrent le ministre.
25/11: Ioannis Kamberis , 38 ans, prisonnier à Corfou, est trouvé mort dans sa cellule, il purgeait une peine de 17 ans pour plusieurs vols. Selon les matons, par overdose d’héroïne. Un autre détenus de 24 ans est trouvé dans le coma et est transféré à l’hôpital, il va mieux aujourd’hui.

26/11: Manifestation de l'”Action Commune pour les droits des prisonniers” à laquelle participent 500 personnes.
26/11: Le ministre de la justice ajoute un paragraphe statuant la remise en liberté de tout prisonnier de plus de 80 ans et souffrant de maladie mentale. Selon l’opposition, cela concerne seulement le seul prisonnier de plus de 80 ans qui se trouve être D. Ioannidis, emprisonné depuis 1974 pour son rôle de leader durant la junte militaire de 1967-74…
26/11: Le ministre de la justice, lors d’une interview télévisée, mentionne que nous devrions penser à d’autres manières de remettre en liberté plus de personnes, tels les implants de puce…
26/11: Le comité gouvernemental accepte les plans du ministre de la justice et “3.800  détenus s’attendent à passer Noël à la maison en compagnie de leur famille”.
26/11: Intervention en solidarité avec des flyers et des banderoles devant l’ambassade grecque à la Haie, Hollande (les photos ici).

27/11: Un prisonnier bulgare est retrouvé mort dans la prison de Chios. Il fut transféré à l’hôpital quelques jours plus tôt avec une douleur dans la poitrine mais retourna en prison le même jour. Les autorités de la prison de Chios ont coupé toute communication des prisonniers avec tout comité hors les murs, incluant même les associations d’avocats, les ONG et les partis politiques.
27/11: Manifestation à Neptunplatz, Cologne, Allemagne, en solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce. Cette même initiative organisant la manifestation annonce aussi une manifestation à la prison locale le jour de l’an, un rassemblement dans le centre-ville le 1er décembre, en solidarité avec la grève de la faim collective des prisonniers en Italie qui a commencé, et d’autres événements et shows radio en décembre (les photos ici).

28/11: Entretien en direct entre des anarchistes et des prisonniers à la station radio chaotique 98fm.

29/11: Deux intervention à Verai devant l’École Technique et au marché à ciel ouvert par le groupe local “Shinovatis” (sxinovati(at)yahoo.com).

Décembre :

1/12 : Le journal “Eleftherotipia” rapporte un autre décès dans la prison de Chios, celle d’un biélorusse de 53 ans cette fois, due à une maladie cardiaque selon les autorités pénitentiaires. Troubles parmi les prisonniers.
1/12 : D. Ioannidis demande dans une lettre au ministre de la justice à être compris dans les prisonniers afin d’être libéré.
1/12 : Un homme de 32 ans se suicide alors qu’il était en garde à vue dans le commissariat d’Alexandria près de Thessalonique.
1/12 : Week-end anarchiste à Florina organisé par des étudiants anarchistes, avec des affiches, des vidéos et du matériel d’information sur la lutte des prisonniers.

4/12 : Le directeur de la prison de Diavata se fait tabasser lors d’un discours dans l’École de Droit de l’université Aristote de Thessalonique et est transféré à l’hôpital.
4/12 : Événement anarchiste sur les prisons à Alexandroupoli.

Chronologie traduit de l’anglais depuis Rioters Infos (Πρακτορείο Rioters).

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