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Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici) Continue reading Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Grèce: salutations de la Crète occupée

Ceci est le 8em jour de l’occupation du bâtiment de la Préfecture administrative de Chania, en Crète. Nous avons juste traduit notre communiqué principal en anglais et nous vous l’avons envoyé, pour informer et diffuser internationalement le message de l’occupation. Une traduction française est disponible aussi ici . Nous avons un blog et une radio en ligne, en direct de l’occupation. Aujourd’hui à 18.00 GMT+2 nous avons organisé une marche dans les rues principales et dans les quartiers de Chania. En Crète, il y a aussi des bâtiments occupés à Rethimno et Lasithi. De plus, les étudiants occupent leurs écoles jour après jour. Il y a au moins 11 écoles occupées à Chania aujourd’hui.

Le 15 février, après une décision unanime, l’assemblée publique ouverte de la préfecture administrative de Chania a occupé le studio de la chaîne de télévision corporative “Nea Tileorasi Kritis” (NEA TV). Voici la vidéo:

Communiqué de l’occupation de la Préfecture administrative de Chania

Nous faisons partie des gens en lutte qui ont pris les rues lors des manifestations qui ont accompagné la grève générale de 48h et durant la protestation massive du dimanche 12 février, contre la dévaluation de nos emplois et la paupérisation de nos vies. Depuis le vendredi 10 février, et suite à la marche qui s’est déroulée dans les rues de la ville, nous avons occupé le bâtiment de la Préfecture de Crète, à Chania. L’occupation sert du point de rencontre et du centre de coordination de nos efforts collectifs afin d’organiser la lutte pour une vie marquée par la solidarité, la résistance et la dignité. En bloquant les fonctions d’un bâtiment administratif central, nous exercons une pression politique contre l’application de récentes décisions des exploiteurs étrangers et locaux. Nous nous référons au vote par le Parlement grec du second mémorandum et de nouvelles mesures d’austérité, selon les ordres de la Troïka (UE/FMI/BCE) et du capitalisme global. Continue reading Grèce: salutations de la Crète occupée

Chania, Crète: Affiche en solidarité avec les inculpés dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Liberté pour tous les combattants emprisonnés.

La progression de la sauvagerie moderne écrase tout aspect de la vie sociale, intensifiant la paupérisation de “ceux en bas” de ce monde.

D’un autre côté, des pans de la société qui ne se soumettent pas et qui ne consentent pas avec les plans de l’autorité choisissent de contre-attaquer à travers la parole et les actions et en s’impliquant dans les luttes sociales multiformes.

La sauvegarde des privilégiés de ce monde nécessite l’élimination de tous ceux qui dérangent le bon fonctionnement de notre exploitation. Dans la ligne de mire sont la lutte sociale militante et les combattants.

En ce moment dans les cellules du régime il y a à peu près 40 combattants tandis que des douzaines en plus sont persécutés pour leur position claire d’avoir choisi de se battre contre les dominants.

La cible de l’autorité est de rabaisser et de dépolitiser tous les choix subversifs, cherchant à identifier socialement la contre-violence révolutionnaire/sociale factuelle avec des actions tenant du code pénal civil, dans leur tentative d’isoler et d’anticiper la dissémination de ces choix dans la partie sociale combattive. Et malgré qu’institutionnellement on ne reconnaît pas les prisonniers politiques, la vengeance et le traitement spécial (loi anti-terroriste, conditions spéciales de confinement, cours spéciales) qui les met à part, prouvent l’exact contraire.

Solidarité avec les inculpés dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire.

Dans ce cadre est inclus le procès de l’affaire de Lutte Révolutionnaire qui a commencé le 5 octobre. Les combattants P. Roupa, C. Gournas et N. Maziotis ont endossé la responsabilité politique pour l’action de l’organisation et V. Stathopoulos, Ch. Kortesis, S. Nikitopoulos, M. Beraha et K. Katsenos sont accusés à cause de la pénalisation de leurs relations amicales ou de famille et leur action anarchiste.

La mémoire de l’anarchiste Lambros Foundas membre de Lutte Révolutionnaire, assassiné dans un conflit armé avec les flics, nous accompagnera dans les luttes.

Nous devons accentuer la rupture avec toute forme d’autorité.
Pour un monde sans hiérarchie, oppression et exploitation.
Pour la révolution sociale et la libération.

Chania, décembre 2011
Assemblée d’anarchistes/anti-autoritaires “saltadoroi”

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