Category Archives: Imprimés

[Publication] Decomposition – Autour de la civilisation et de la domestication

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Une grande partie de la théorie anti-civilisation qui existe est centrée sur une réflexion anarcho-primitiviste, ce qui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à vivre dans le passé et à romantiser les fables que les historien-ne-s nous ont racontés, ce qui nous intéresse est de combattre la civilisation maintenant.
Nous voulons comprendre et analyser les centaines de façons et outils que la civilisation utilise pour nous domestiquer, et comment nous pouvons échapper, partiellement au moins, à son emprise, voir comment l’attaquer de façon un tant soit peu effective. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur le fait que la civilisation nous a amputé de choses que l’on ne pourra jamais retrouver, et qu’aucune révolution ne nous aidera à nous rapprocher de ce que l’on a perdu.

Parce que l’horreur de la civilisation présente se trouve dans son caractère totalitaire, dans l’infinité de formes sous laquelle elle se présente et de chemins sinueux où elle se duplique. C’est un monstre à combattre de l’intérieur car ses entrailles putréfiées constituent la cage dont nous devons nous échapper.

Ce n’est ni dans le passé que nous trouverons des réponses car nous ne croyons pas aux fantômes, ni dans le futur dans lequel nous ne croyons pas plus.

Breakdown – 2016

[Publication] : Contre le travail et ses apôtres

contreletravail
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Dans ce renforcement somme toute récent du culte populaire du travail, de nombreuses charognes politiques ont une bonne part de responsabilité, syndicats, partis et organisations dites « radicales » en tête.

Car l’ouvriérisme n’est pas pour rien dans la démocratisation de ce culte : les batailles pour le droit au travail (ça résonne comme un échos à la vieille rengaine « Mais il y a des gens qui sont morts pour que tu aies le droit de vote ! ») ont commencé avec la constitution de ce qui s’appelle encore aujourd’hui le Mouvement Social, lui-même ayant pris part à l’enterrement des  mouvements insurrectionnels caractérisés par le cassage en règle de machines et d’usines.

Aussi, après la “mort” de l’exploité révolté, surgit une autre « figure », avec la bonne imagerie du prolo musclé, qui sue courbé sur sa machine, plein de ténacité face à l’adversité et la douleur, les parades d’ouvriers pour le premier mai avec force banderoles « sauvez nos emplois et nos salaires », « sauvez notre profession », « l’industrie automobile doit survivre », ou encore «
pour la défense de la métallurgie en Lorraine », « 3000 euros par mois dès maintenant c’est possible ! » et autres hymnes bien puants incitant à être fier de sa condition.

Une imagerie où la faucille ne sert plus à égorger le contre-maître, ni le marteau à défoncer le métier à tisser, mais à représenter le travail dans toute sa splendeur.

Ravage éditions

[Publication] Ne nous laissons pas mourir d’impatience, détruisons ce qui nous détruit !

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Loin des soupirs citoyens et des démobilisations cérébrales de la gauche, alors que l’Etat (d’urgence ou non) cherche à dissuader les révoltés the hard way, pendant que certains réclament la justice pour machin et la vérité sur trucmuche, alors que d’autres préfèrent encore œuvrer au synergisme de la convergence-des-luttes afin d’assurer la convergence-des-gauches, pendant que les plus ambitieux réfléchissent déjà à la capitalisation de leur pseudo influence sur le dit « mouvement contre la loi travail », il y en aura pour les vingtenaires comme pour les autres, chacun son cercueil organisationnel, pendant que des politiciens radicaux s’astiquent en se regardant se regarder (…et son monde), alors que des réacs de tout poil veulent réinstaurer la race comme grille d’analyse du monde, alors que d’autres nous expliquent d’assemblées en assemblées qu’il ne faut rien faire et attendre notre heure sur leurs horloges cassées, que ce n’est pas le moment, d’autres encore nous bassinent de leurs exhortations à l’action pour finir par de piteux blocages symboliques d’une heure ou par le #retweet contre ce monde et son monde (…et son monde), alors que le déploiement contre-insurrectionnel de l’Etat se développe dans tous ses volets, législatifs, judiciaires, policiers, économiques et psychologiques,
Les révoltés ne palabrent plus…

Plutôt que de vivre assis, ils passent la nuit debout, sans spotlights et sans caméras, sans citoyens-flics, sans chauvins, sans fachos, sans remords. Ils n’attendent pas le tracer de manifs déposées par les beaufs du SO de la CGT ou les boloss de l’UNEF, ils n’attendent pas d’être 300, ils n’ont pas besoin d’afficher leur «virilité» en criant «ahou» comme des CRS (laissons leur la virilité !), ils ne se lamentent pas sur le triste sort du mobilier urbain, ils nient en actes, ils renient en bloc, ils n’ont plus de foi, ne veulent plus des lois ni de leur esprit, n’ont plus de croyances, ils se foutent bien de savoir ce que le ciel pense d’eux, mais ils ont des perspectives et une projectualité claire :

EN FINIR AVEC L’ÉTAT ET LE CAPITAL.
ICI ET MAINTENANT.

Ce monde ne repose pas que sur la tête des flics. Comme nous, nos ennemis ne sont pas des concepts abstraits, ils n’ont pas de couleurs, de races ou de genres, mais ils ont des fonctions et des responsabilités dans notre asservissement, ils ont des noms et des adresses. Rendons leur visite !

Détruisons la normalité.

Ni loi ni travail : Des propositions pratiques* :

• 18 février, Paris, Les Lilas, Pré Saint Gervais : Cinq locaux du PS ont leurs vitres défoncées à Paris et en Seine Saint Denis : Dans le IIIème (40 rue Charlot), le XVème (36 rue Mathurin Régnier), le Vème (328, rue St Jacques), aux Lilas (rue du 14 Juillet) et au Pré Saint Gervais (33 rue Gabriel Péri). Un communiqué explique ces quelques actes : « s’opposer à l’état d’urgence c’est s’opposer à l’Etat tout court et au parti au pouvoir le PS. Cela ne se fait pas avec des promenades traine-savates aux côtés de partis politiques, syndicats et bigots obscurantistes ni avec des banquets avec des religieux ou juste en se plaignant de la violence policière ».

• 10-15 mars, Besançon  : On apprend dans la presse que les permanences politiques du PS et d’un sénateur LR ont toutes les deux fait l’objet de dégradations. Sur le PS : « pourriture sociale » en couleur noire et « contre votre monde de képis » peint en rouge et en caractères de trois mètres de hauteur. Sur la permanence du sénateur, de la colle a été projetée dans la serrure de la porte d’entrée pour la rendre inutilisable. D’autre part, la vitrine a été recouverte de tags. Non loin de là, un A cerclé et « Pour vivre debout, bloquons tout, grève générale ».

• 18 mars, Paris  : Huit DAB sont sabotés par divers moyens (marteau, mousse expansive, extincteur) dans le nord de Paris. Un communiqué explique : « au lieu de nous plaindre aux côtés des partenaires sociaux (matons de la révolte) détruisons ce qui nous détruit ! Pas besoin de
manifs ! ». Les intentions sont clairement exposées : « La “loi travail” on en a rien à péter, on veut juste tout péter ! » Voila une bonne idée !

• 22 mars, Paris  : Suite aux négociations en lousdé pour « occuper » un amphi à la fac de Tolbiac, « quelques enragés d’un autre 22 mars » décident de grimper jusqu’au septième étage, là où se trouvent les bureaux administratifs de la fac qu’ils saccagent en coupant les câbles, en jetant divers liquides sur les appareils électroniques divers, les papiers administratifs sont détruits et deux ordinateurs sont embarqués pour être détruits au calme. Le communiqué précise : « Il s’agit là de la réalisation d’une volonté précise de ne pas se limiter à des prises de parole, des AG, des manifs (qu’elles soient à 11h ou à 13h30), mais de contrer toute forme de connivence avec le pouvoir, tous les pouvoirs ».

• 24 mars, Paris  : Alors que dans la journée, le SO de la CGT avait tabassé, gazé et donné aux flics des manifestants à Montparnasse, « des travailleurs de la nuit (non syndiqués) » et très inspirés ont décidé de rendre des coups la nuit-même, brisant les vitres du local de la CGT, rue Pierre Bonnard, dans le XXème, en solidarité avec les arrêtés du 24 mars.

• 8 avril, Paris  : Le local de la CGT du XIVe arrondissement, rue de l’Aude, perds ses vitres. Parce que nous ne voulons pas de leur gestion de l’exploitation. Un geste revendiqué par des « travailleurs en démolition »: « Nous ne voulons aucune gestion de notre esclavage, le travail ».

• 12 avril, Toulouse  : La bourse du travail est attaquée avec des ampoules de peinture, une poubelle incendiée contre sa façade et le tag « Tous les flics ne sont pas bleus » laissé sur un mur. Il s’agit, selon un communiqué, d’une attaque contre la CGT.

• 12 avril, Saint-Denis : Des tags sont apposés autour de l’entrée de l’Université Paris VIII : « Nique la race, vive la lutte des classes », « Racialistes hors des mouvements », « racialistes = racistes² » « Si Dieu existait, il faudrait le détruire ». Un communiqué explique qu’il s’agit de s’opposer à la tentative de hold-up politique de la mouvance racialiste dans cette fac.

*Ces quelques attaques ont été (sauf mention) revendiquées, pas de récupération ou de substitution politique ou journalistique possibles, ni de porte-paroles de l’anonymat.

[Publication] Nous n’avons rien à défendre

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Reçu le 3 avril :

Ni des loi supposées nous garantir, ni un quelconque travail supposé nous permettre de nous « réaliser ». Le travail n’est rien d’autre qu’exploitation, fatigue, ennui, humiliation. Toute loi n’est que l’expression de la domination de certaines couches sociales sur d’autres, qui constituent la majorité de la population. Nos fameux « droits » ne sont que le paravent du marchandage entre notre docilité et l’expropriation de nos vies.

Nous sommes nombreux à descendre dans les rue, ces jours-ci. Journalistes, syndicalistes et politiciens (même « alternatifs ») voudraient nous enrégimenter derrière le simple refus de la loi Travail. Mais, en fait, on s’en fout de cette énième reforme d’un code du Travail qui est là pour nous atteler au turbin. On crache sur l’esclavage à vie du CDI comme sur la galère quotidienne de la précarité. Ce qui remplit les rues ces jours-ci, c’est le ras-le-bol envers ce monde de plus en plus invivable. Ce qui apparait là, c’est un refus du travail, la conscience peut-être encore imprécise mais bien présente que toute loi est une chaine. Il y a ici et là quelques petites secousses dans la normalité de cette société : des frémissements dans lesquels nous pouvons voir un refus de la soumission et de l’impuissance quotidiennes, une mise en cause de la résignation généralisée.

Ce monde est invivable. D’un côté un État de plus en plus répressif – la carotte de l’État social étant en fin de course (pas pour toutes les catégories, bien sûr : le vieux précepte de diviser pour mieux régner est toujours efficace), il ne reste que le bâton. De l’autre côté, des prétendues alternatives qui ne représentent que la volonté de faire gérer cette même société par des syndicats et des partis de gauche, qui n’ont même plus d’illusions à vendre. Ou bien de sinistres cauchemars qui donnent une couleur encore plus morbide à l’autorité : replis communautaires, retour du religieux et de l’oppression morale.

Dans ce panorama sombre, s’attacher à un coin de territoire ou à une situation sociale donnée, revient à jouer sur la défensive, à renoncer à l’audace des rêves. Mais ni une quelconque zone à défendre dans un monde englouti par des nuisances, ni une Justice qui est là pour sanctionner l’inégalité et la privation de liberté, ni quelques droits à se faire exploiter tout le long de la vie, ne pourraient jamais nous suffire.

Cette petite fissure dans la normalité que ce sont les mobilisations avec l’excuse de l’énième modification du code du Travail, nous voulons l’agrandir, pour qu’elle devienne une brèche, d’où atteindre la fin de l’exploitation. Faisons en sorte que le vase qui commence à déborder se casse. Ne nous contentons pas des promesses politiciennes, chassons les médiateurs sociaux (comme les syndicats), déchainons notre rage contre cette société qui nous vole, jour après jour, nos vies. Attaquons-nous aux bases morales et sociales de l’autorité. Et aussi à ses structures matérielles : magasins, lieu de productions, bâtiments publics, véhicules, moyens de transport de personnes, de marchandises et d’énergie… Attaquons-nous aux hommes et femmes qui l’incarnent : flics, patrons, juges, chefs de toute sorte, bureaucrates, vigiles, politiciens, matons… A nombreux, en petits groupes ou seuls, le jour comme la nuit, quand et où le pouvoir ne nous attend pas.

Un graffiti récent, souvent repris, dit : « le monde ou rien ». Mais nous n’avons rien à défendre dans ce monde qui ne nous appartient en rien, et auquel nous n’appartenons pas. Un monde qu’on veut détruire.
La fête ne nous attend pas que sur ses décombres, mais déjà dans la révolte, ici et maintenant.

Il n’y a pas de retour en arrière.
Contre toute loi, contre le travail. Contre ce monde d’enfermement et d’exploitation.
Pour la liberté !

Belgique : A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires

Reçu le 31 mars (en pdf ici) :

Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à Bruxelles. C’est à cette occasion que l’existence d’une enquête antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l’État, tantôt par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l’armée ainsi que par différents services anti-terroristes d’autres pays européens. C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant aujourd’hui au renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et anti-autoritaires.

Après une séance de légalisation des méthodes particulières de recherche utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes téléphoniques, placement de microphones dans un domicile, perquisitions en cachette, tentatives d’infiltration, placement de dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l’intérieur d’un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la Chambre du Conseil. La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et déterminera s’il y a lieu de confirmer la tenue d’un procès et, si oui, sous quelles accusations.

De son enquête, le Parquet Fédéral s’est efforcé de tirer pas moins de 29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste et de participation à des activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois d’entre eux sont en plus accusés d’en être les « dirigeants ». Par ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d’une attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles accusées d’appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque. Ça c’est pour l’accusation générale.

Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d’incendie volontaire » et d « ’infraction terroriste » par le parquet), préparation et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les Marolles (qualifiée par le parquet d’ « infraction terroriste »), coups et blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l’étalage, incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes… Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois des compagnons spécifiques, c’est-à-dire que tout le monde n’est pas inculpé pour l’ensemble des faits reprochés.

En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral émet l’hypothèse qu’un « groupe anarchiste terroriste » serait actif, notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou « favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d’une 150-aine d’attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de l’enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates, d’eurocrates et de fonctionnaires de l’OTAN, des antennes de téléphonie mobile,… Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre 2008 et 2013.

L’invention d’un groupe terroriste qui serait responsable de l’ensemble de ces faits (ne serait ce que par le fait de « les avoir rendus possibles ») permet de jolies pirouettes servant l’accusation : une bibliothèque devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens affinitaires entre des personnes en lutte et l’auto-organisation qui peut en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ». L’invention d’un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d’un seul « groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une poignée d’anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les réfractaires à passer à l’action directe contre ce qui nous opprime et exploite et d’imposer un silence absolu aux désirs, possibilités, réflexions et critiques qui s’affrontent à ce monde autoritaire.

Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c’est donc toute une mosaïque de luttes, de révoltes, d’idées, d’actions directes, de critiques, d’imaginaires révolutionnaires, d’agitations qui ont, pendant des années, cherché à s’attaquer à la domination. En cela, l’éventuel procès concerne non seulement les compagnons inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire, tout réfractaire à l’ordre, tout insoumis à l’autorité qui ne veut pas rester les bras croisés devant l’exploitation et l’oppression. Ce qui est visé, c’est la recherche de l’autonomie dans l’action, l’auto-organisation dans la lutte, l’action directe dans toute sa diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et révolutionnaires, de participer ensemble avec d’autres révoltés à des combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une approche combative de l’anarchisme qui part de l’individu, de l’affinité, de l’informalité.

Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd’hui quelques anarchistes et anti-autoritaires de l’ensemble de la répression qui cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l’ordre établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la répression étatique passe aujourd’hui à la vitesse supérieure. Dans une période où les changements et les restructurations viennent toujours plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale, neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie d’un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement des conditions de survie, la militarisation des frontières, l’imposition d’un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps de détention,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c’est défendre la possibilité et l’espace de l’agir anarchiste et anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

avril 2016

Plus d’infos et contact…

La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise
lalime@riseup.net
lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata

Acrata
bibliothèque anarchiste
acrata@post.com
acratabxl.wordpress.com
Rue de la Grande Ile 32 – Bruxelles

en allemand

[Brochure] Des écrits et des communiqués en solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar

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Reçu le 13 mars :

Cette brochure est publiée à la suite de celle intitulée « Jusqu’à détruire la dernière des cages », publiée aux alentours de mars 2014, toujours disponible en papier, et consultable sur internet sur divers sites anarchistes.

La Bourrasque : Bulletin de critique et d’agitation anarchistes écrit depuis Clermont et ses abords

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La Bourrasque est un bulletin qui ne se construit depuis aucune base politique, idéologique ou morale, considérant que ce ne sont que trois facettes d’une même domination. Les textes proposés ici ne se nourrissent que de rages et de désirs. La rage contre ce monde pourri par l’autorité et le fric. Le désir de vivre des instants d’insoumission et de liberté. S’il nous tient à cœur de mieux comprendre et évoquer dans ces lignes comment s’articulent les dominations qui traversent cette société, ce n’est pas pour en être les spectateurs-trices indignéEs mais pour envisager des pratiques et des horizons offensifs contre tous les pouvoirs. Allergiques aux dogmes et aux avant-gardismes, nous ne souhaitons ni convaincre, ni persuader. Dans La Bourrasque, nous voyons plutôt un souffle qui circule de rencontres en affinités. Une rafale qui recherche les brèches du vieux monde pour s’y engouffrer et les élargir. Un peu de vent pour que le feu se propage.

Pour lecture, diffusion, retours critiques… Tout est là : https://labourrasque.noblogs.org/

Bon vent…

Sortie du 6ème numèro de ‘Séditions’

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Le nouveau numéro de « Séditions » est disponible.

Au sommaire :

Dossier : Pour “votre sécurité”, qu’ils disent…

– Les riches et l’Etat nous veulent à genoux : soyons leur pire cauchemar

– Leur « sécurité dans les transports » : l’autre nom de la guerre aux pauvres

– A Calais, l’État et ses larbins mènent une guerre acharnée contre les migrants

– La mairie nous fait chantier… Semons le désordre ! (quelques réflexions au sujet de la guerre aux pauvres menée par la mairie)

– A l’assaut du vieux monde (brèves d’agitation à Besançon et ses environs)

http://seditions.noblogs.org/

Marseille : Rat Attack – des rencontres autour de la libération animale et de l’écologie radicale cet été

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Cet été, du 25 au 31 juillet 2016, se déroulera à Marseille le Rat Attack, des rencontres autour de la libération animale et de l’écologie radicale, pour se rencontrer, échanger et s’organiser ensemble.

Alors que tout s’empire toujours plus et plus vite, que les attaques contre la terre et les vies qui la peuplent se font de plus en plus violentes, qu’on nous enferme de façon toujours plus élaborée, et que la mort se propage jusque dans nos cœurs, nous refusons de rester passifVEsface à un  monde qui a juré notre misère.
Cette misère, c’est aussi les meurtres, l’exploitation et la domestication des non-humainEs qui est à la fois ignorée et légitimisée par celles et ceux qui prétendent se battre contre toute forme de hiérarchisation. Pourtant, c’est bien à la fois un symptôme et une conséquence des logiques de domination qui s’étendent tout autour de nous. Si nous refusons la soumission que l’on tente de nous imposer, nous refusons aussi de l’imposer aux autres. C’est aussi pourquoi nous nous opposons à toute forme de fascisation du mouvement antispéciste, de l’extrême droite aux apolitiques qui finissent toujours par faire l’apologie de ces derniers et ne rêvent que d’un capitalisme vert. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que la nature même du capitalisme se base sur la domestication et l’exploitation de tout ce qui l’entoure.

La rage qui nous consume nous rappelle que ce sont tous les aspects de nos vies qui sont en guerre. Une guerre contre nos corps, nos existences et nos luttes, les rendant plus nécessaires que jamais. Nos espoirs se sont éteints, éclipsés par les lumières et désirs artificiels des villes monstrueuses du capital. Nous n’attendons pas une utopie lointaine gagnée à coup de demandes à l’état et de réformes, nous voulons mettre en ruine ce système tout entier, parce qu’il n’y a rien à en sauver, de ses fondations pourissantes à ses tactiques sophistiquées pour nous contrôler.

C’est tout ça qui nourrit le feu qui nous habite et nous donne la force de nous battre. Et c’est ce feu que nous voulons faire grandir avec vous cet été. Alors viens avec ta rage et ton sac-à-dos pour construire ensemble un mouvement plus fort, échanger des méthodes et des expériences, mais aussi des analyses et des grilles de lecture pour mieux comprendre et lutter contre nos ennemiEs communEs.
Parce que nous voulons construire ce projet collectivement, nous vous appelons à nous rejoindre en nous contactant pour organiser ateliers et discussions durant le camp, ainsi que des événements d’information et de soutien à la mise en place de ce projet.

Bien sur, on sera pas là pour reproduire des situations violentes qu’on vit déjà tous les jours. Ne sois pas une ordure, soyons attentifVEs les unEs aux autres pour qu’on puisse être dangereuxES ensemble.

Contacte-nous à ratattack[a]riseup.net
(une clé publique pgp est dispo pour des échanges plus sécurisés)

en anglais et allemand

Sortie de “Subversions” n°5, revue anarchiste de critique sociale

couvSubversions5Le n°5 de “Subversions” vient de sortir (décembre 2015). Cette revue anarchiste de critique sociale fait 78 pages, et tourne du côté des distros au prix de 2 euros l’exemplaire, 7 euros les 5 exemplaires et 12 euros les 10 exemplaires.

On peut écrire à la distro de la Bibliothèque anarchiste libertad (19 rue Burnouf – 75019 Paris) pour se la procurer, ou à subversions((A))riseup.net. Pour avoir une petite idée de son contenu, voilà l’édito et le sommaire. Les n°2 (avril 2013) et n°3 (septembre 2013) sont toujours disponibles.

Sommaire :

Pot-pourri
• Carpe Diem
• Un élément perturbateur
• Pourquoi tant d’agressivité ?
• Topologie insurrectionnelle
• Regard sur la ville
• Rompons les rangs !
• Adresse aux zadistes
• IL était une fois la cogestion
• L’effet dièse
• Autour de la question des « montages », de la justice et de l’offensive

Focus
• Une métropole quelque part en Europe
• Que mille révoltes éclatent
• Au pays des démocraties
• Temps de guerre
• Quelques considérations pour envisager un projet de lutte contre les frontières
• Expériences de lutte contre la machine à expulser à Paris
• Liberté pour tous, avec ou sans papiers

Cahier
• Ni de leur guerre, ni de leur paix
• Tous en guerre
• A bas tous les soldats
• Face à la guerre et à l’état de siège : rompons les rangs
• Larmes sélectives

Commentaires déplacés
• Aux clients
• Blanqui à Venaus
• Les récupérateurs radicaux sortent du bois
• Fers battus

Sortie du deuxième numéro de la revue “Des ruines”

ruines

Nous sommes heureux d’annoncer la sortie du deuxième numéro de la revue anarchiste apériodique Des Ruines au format A4 relié, avec cette fois-ci 168 pages et trois dossiers.

La revue se donne l’ambition de remuer les réflexions, recherches et débats autour des perspectives anarchistes et antiautoritaires. Certains débats vifs et toujours d’actualité, certains autres laissés de côté et exhumés pour l’occasion.

Couvertures, sommaire, édito et détails sur http://desruines.noblogs.org/

Toutes les commandes et demandes relatives aux commandes et à la distribution seront prises en charge exclusivement par notre distributeur, la bibliothèque anarchiste La Discordia de Paris.

Pour commander, envoyer
adresse et paiement (n’oubliez pas les frais d’envois) à :
Des Ruines c/o Bibliothèque La Discordia
45 Rue du Pré Saint-Gervais
75019 Paris
France

Sortie du 5ème numéro de ‘Séditions’

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Un petit aperçu des sujets qui sont abordés :

– Contre ce monde militarisé, sortons du troupeau! (retour sur l’agitation antimilitariste à Besançon & bref aperçu sur ce qui se passe ailleurs contre l’armée)

– Jusqu’à sa mort, l’Etat restera notre ennemi! (au sujet de la militarisation dans les transports, des technologies de surveillance et de contrôle déployées par l’Etat, lutte contre les frontières et les papiers…)

– ‘A l’assaut du vieux monde’ (Brèves d’agitation)

Par ailleurs, le journal s’est doté d’un blog, où l’on poura consulter l’intégralité des anciens numéros texte par texte:

http://seditions.noblogs.org/

Brochure : Mon nom est personne

Anonymat
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Mon nom est personne. Contributions anarchistes à un débat autour de l’anonymat et de l’attaque, octobre 2015

L’anonymat élimine le droit de propriété de l’auteur sur ce qu’il a fait, dépersonnalise l’action en la libérant de la particularité humaine qui l’a commise. Ce faisant, il permet que l’action devienne potentiellement un acte pluriel (et tant pis si elle excite la mesquinerie des crypto-vantards). L’action anonyme n’a pas de propriétaires, n’a pas de maîtres, n’appartient à personne. Cela signifie qu’elle appartient à tous ceux qui la partagent.

Obscurs parmi les obscurs, nous sommes tous égaux. Personne n’est devant pour guider, personne n’est derrière pour suivre. Ce que nous faisons dans l’obscurité, nous seuls le savons. Cela suffit. L’obscurité nous protège de nos ennemis, mais nous protège aussi et surtout contre nous-mêmes.

Pas de leaderships, pas de grégarismes, pas de vanité, pas d’admiration passive, pas de compétition, rien à démontrer à qui que ce soit. Les faits, crus et nus, sans médiations. Une banque a brûlé, une caserne a explosé, un pylône a été abattu. Qui l’a fait ? Peu importe, ça n’a aucune importance. Que ce soit Pierre ou Paul, quelle différence y a-t-il ? C’est arrivé, c’est possible de le faire, faisons-le !

L’anonymat,
août 2013

La dynamite ne peut pas remplacer les idées, les idées ne peuvent pas remplacer la dynamite. Ce sont deux aspects intimement liés de l’anarchisme, des aspects qui corrodent la société autoritaire : dans ses idéologies comme dans ses structures, dans ses hommes comme dans ses valeurs, dans ses rapports sociaux comme dans ses flics. Le rapport entre ces deux aspects est la perspective, et le débat devrait de fait porter sur cela. Le problème de la perspective ne peut pas être résolu en envoyant une revendication pompeuse ou en renforçant une identité-organisation-logo, ni en répétant les dix mêmes banalités de base de l’anarchisme ou ce qui ressemble à un credo de l’individualisme.

Annexe à un débat avorté sur l’anonymat et l’attaque,
mars 2014

Sortie du 4ème numéro de ‘Séditions’

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A l’occasion de la sortie du 4ème numéro, le journal ‘Séditions’ change de format : il passe du dépliant 4 pages à une feuille recto-verso au format A3. Il est disponible à la librairie ‘L’Autodidacte’, à la ‘SPAM’ place Marulaz et au bar ‘Ze Muzic All’.

Par ailleurs, il sera également possible de choper les quatre numéros tous les derniers dimanches de chaque mois place Marulaz (ou quai Vauban en cas de pluie) lors des tables de presse de 12h30 à 15h00.

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, contactez-nous par mail à l’adresse : seditions[at]riseup.net.

Un court aperçu des thèmes abordés :

– JCDecaux : une pourriture sur tous les fronts / Besançon en voie de devenir une ‘Smart City’
– L’EPIDE, la maison de correction du XXIème siècle
– Rubrique « A l’Assaut du vieux monde » (brèves d’agitation)

Avalanche – Correspondance anarchiste, numéro 5

Cliquer ici or sur la couverture pour télécharger Avalanche n. 5

Avalanche n. 5 vient de sortir en français, anglais et allemand.
Vous pouvez demander vos exemplaires par mail à l’adresse correspondance[arobase]riseup[point]net ou les télécharger sur le site.

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives.

C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes.

C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

salutations anarchistes

France, Besançon : le numéro d’été de la revue “Séditions” vient de sortir

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Le troisième numéro de “Séditions” de cet été vient de sortir.

Un rapide aperçu des sujets qui y sont abordés:

Flics porcs assassins !
– A Laxou comme ailleurs, pour en finir avec l’illusion citoyenne “vérité et justice”

Rubrique ‘A l’assaut du vieux monde’: brèves d’agitation

Rubrique ‘En Bref’:
– Besak sous les uniformes
– Les flics s’invitent à la faculté de lettres
– La police municipale armée de taser
– Des Rroms expulsés à la suite de l’incendie de leur squat

Brochure « Du féminisme illustré »

Les éditions Blast & Meor viennent de publier la brochure « Du féminisme illustré » (44 pages, mai 2015).

La première partie est constituée de l’article « Le Féminisme illustré ou Le Complexe de Diane » paru dans le journal « Le Fléau social » en 1974.
Il est suivi d’un long entretien avec Constance Chatterley (qui signe l’article), réalisé en janvier 2015 à Paris.

C’est le prétexte pour revenir de manière forcément critique sur 40 années d’évolution de la société française et du capitalisme. On y aborde plus ou moins dans le désordre : féminisme, homosexualité, militantisme, communauté et identité, sexe et genre, domination et exploitation, lutte de classe, révolution, communisme et, finalement, cinéma (on a gardé le meilleur pour la fin).

On trouve cette brochure dans les meilleures librairies (surtout à Paris).

On peut télécharger cette brochure gratuitement en PDF sur le blog des éditions Blast & Meor :

http://blastemeor.noblogs.org

On peut aussi nous commander la brochure en « version papier » par correspondance en écrivant à notre adresse :

Blast & Meor,
6 rue Charlotte et Roger Bouchard,
94370 Sucy-en-Brie

Nous avons décidé que cette brochure serait diffusée à “prix libre” (ce qui n’est pas le cas de la Poste et des frais de port). Les chèques sont acceptés (libellés à l’ordre de PRICE).

Sud de l’Italie : Un tract distribué début avril

[13 avril]

Un révolutionnaire sincère ressent le besoin de traduire ses actions en actes. Attaquer l’Etat, en détruire les appareils, railler ses gardes et ses défenseurs est la praxis quotidienne de quiconque porte la liberté dans son coeur et hait profondément l’oppression.

Depuis qu’ils existent, sous quelque forme que ce soit, les tuteurs de l’ordre constitué se sont toujours dévoués à répondre (ou à prévenir) et réprimer par la force et la férocité tout expression de rébellion ou d’attaque contre cet existant morose.
Il arrive donc que des expressions de révolte comme celles de Gênes et de Rome, l’attaque de ceux qui développent le nucléaire, l’attaque d’une banque ou n’importe quel symbole et émanation du capitalisme qui nous enchaîne, peuvent, ou malheureusement sont, sanctionnées par la prison.
Il arrive que la rédaction et la distribution d’un tract soient l’objet de l’attention des chiens de garde en uniforme qui, reniflant l’odeur de la rébellion, aboieront effrayés par un parfum trop fort pour leurs narines habituée à la puanteur de merde de leurs maîtres.
Il arrive que celles et ceux qui positionnent en défense de la terre contre les logiques du profit et de la militarisation qui dévastent les territoires par des monstruosités aux noms divers, trains à grande vitesse, MUOS, pelleteuses, TAP et mille autres encore, sabotent les lignes ferroviaires du pays, découpent les grilles et attaquent les chantiers en se riant de l’Etat.

Cependant, les éclats de rire n’arrivent pas qu’à nos oreilles, nous réchauffant au moins un peu le coeur :ils arrivent aussi à celles des sales défenseurs de la normalité et de la tristesse que l’on prodigue de mille façons pour limiter notre liberté. Il est arrivé, donc, que les compagnons qui ont attaqué les projets de grande vitesse ont été arrêtés, que ceux qui ont essayé de stopper l’absurde monstruosité du MUOS ont été éloignés des lieux afin qu’ils ne puissent plus s’en prendre à cette répugnante structure, ou que tous ceux qui ont osé se rebeller contre cet existant, tous ceux qui l’ont attaqué, ont été l’objet de l’attention de l’Etat qui ne manque pas de faire sentir sa présence à travers des restrictions de liberté variées, qui se concrétisent en obligations d’aller signer ou de fantomatique associations de délinquants, des interdictions de territoire ou d’interminables périodes d’incarcération préventie pour trancher les ailes des révolutionnaires.

Par chance, pourtant, les coeurs des révolutionnaires sincères brûlent d’une flamme trop forte pour être éteinte par le terrible vent de la répression. Au fond, celles et ceux qui sentent que se rebeller contre ce monde et en rêvent un autre, différent, où nous vivrions libres en admirant la beauté, savent déjà devoir rencontrer la terrible résistance de ceux qui aiment l’ordre, et qu’il faudra affronter : la survie de l’un implique inévitablement l’annihilation de l’autre.
Que les coeurs chauds des révolutionnaires sincères fassent fondre la morsure gelée de l’Etat.

Pour la Liberté, pour l’Anarchie.

Quelques anarchistes

Besançon : Le deuxième numéro de “Séditions” vient de sortir

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Le deuxième numéro de ‘Séditions’ vient de paraître, exceptionnellement sous forme d’un huit pages. Il est disponible à prix libre à la librairie l’Autodidacte et à la SPAM (place Marulaz), au bar ‘Ze Muzic All’ (rue Rivotte) et lors de distributions spontanées dans la rue.

Voici une rapide présentation des thèmes qui y seront abordés:

– Le seul terroriste, c’est l’Etat (aperçu des dernières lois anti-terroristes adoptées en France)
– Les « 408 », en guerre contre le pouvoir et ses outils de contrôle
– Besançon: une ville sous occupation policière et militaire
– Quand « prévention » rime avec gentrification
– « Bien Urbain » ou l’art de la gentrification
– Opérations répressives en Espagne (Pandora et Pinata): affiche en solidarité avec les compagnon-nes anarchistes séquestré.e.s et arrêté.e.s

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, n’hésitez pas à écrire à l’adresse seditions@riseup.net

Paris : Tous innocents, tous martyrs ?

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Les anarchistes, des idéalistes inoffensifs ? C’est l’image qu’en donnent certains (dont des anarchistes) à travers une réécriture de l’histoire qu’ils ponctuent de mythes et de figures de martyrs, innocentés comme des martyrs chrétiens. Mais tout cela ne peut se faire qu’au prix de la dissimulation, entre autres, de certains
aspects de la vie et de la pensée de ces mêmes compagnons, et donc la trahison de leurs idées. Dépeindre les cinq compagnons exécutés suite aux événements d’Haymarket à Chicago ou Sacco et Vanzetti comme de simples idéalistes, doux rêveurs inoffensifs, presque pacifistes ou syndicalistes, est une insulte à leur mémoire et à leurs vies passées à combattre le pouvoir avec les idées, mais aussi avec les armes. Dans ce petit recueil réalisé à l’occasion d’une discussion à Paris, tentative est faite de réhabiliter leur mémoire, loin de toute « innocence » ou « culpabilité » que nous laissons aux juges et historiens, et plus proche de nos perspectives révolutionnaires ou insurrectionnelles, que ces compagnons revendiquaient tous.

Cette brochure est éditée en collaboration avec la bibliothèque anarchiste La Discordia, à l’occasion d’une discussion le mercredi 20 mai 2015 à Paris.

Source : Ravage Editions

Brochure : Contre la guerre, contre la paix

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Eléments de lutte insurrectionnelle contre le militarisme et la répression :

1. Guerre et paix

2. Restructuration, révoltes et guerre

3. Le projet répressif : massacre, militarisation et enfermement

4. L’usine de la répression

5. Contours d’une projectualité anarchiste contre la guerre et contre la répression

Printemps 2015